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 Le fou rire

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AuteurMessage
célestine
Elève de Dernière Année
célestine


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MessageSujet: Le fou rire   Le fou rire EmptyMer 6 Juin - 20:07

Des allées, des chants d'oiseaux, un cortège de manteaux noirs, désolé, sans un mot, en silence, en mouchoirs.

Tous vêtus de capes noires, nous suivons ton cercueil jusqu’à ta dernière demeure. Seuls les pleurs de tes parents et les sanglots de tes amis brisent le silence qui plane sur le cortège funèbre. Tu as sacrifié ta vie en affrontant Voldemort et ta perte est immense pour nous tous. Toi notre fils, frère, ami. Ta mort est un déchirement qu’aucun mot ne peut expliquer, ne peut pardonner… Alors nous avançons le long de l’allée sans une parole…

Tu nous manquais déjà et ce n'était que le début, il ne manquait que toi, notre cher disparu.

Nous sommes tous là. Tous ceux qui t’ont aimé, qui t’ont chéri, qui t’ont suivi. Même Percy est venu et Hermione, ta bien aimée, pleure toutes les larmes de son corps. Tu nous manques déjà tant. Comment continuer sans toi, Ron ?

Quelques arbres bien vivants veillaient sur un champ de granit, monuments pour combattants d'une guerre qu'on perd tout le temps et beaucoup trop vite.

Nous arrivons devant ta dernière demeure. Elle est si semblable aux autres. Faite de ce granite sombre qui s’accorde avec notre humeur à tous. Elle se tient là, froide et muette au pied d’un cyprès qui oscille dans le vent. La guerre n’est pas finie et pourtant tu n’es plus là. Toi, tu as déjà perdu la guerre que l’on mène contre la vie et tu nous laisses si désemparé.

Désormais, qu'est-ce qu'on va devenir si tout est moche, si tout est triste ; désarmés qu'est-ce qu'on peut faire, j'ai prié Dieu pour qu'il existe.

Tu étais mon meilleur ami. Celui qui éclairait ma vie de sa présence amicale, de sa chaleur, de son sourire, de ses bêtises aussi. Maintenant, sans toi, tout me paraît terne et dénué de sens. Le monde semble gris et froid et je me sens si vulnérable sans ta présence et ton soutien à mes côtés.

Ces messieurs des pompes funèbres, au recueillement professionnel, glissaient à la corde le cercueil aux dorures inutiles.

Quelques sorciers impassibles laissent glisser ton cercueil dans le trou qui t’engloutie dans sa noirceur. Les poignées dorées brillent une dernière fois dans le soleil comme un clin d’œil pour nous dire « adieu ». Le néant se referme sur toi, nous ôtant tout espoir de retour.

Une dame à ce moment-là a dérapé dans les graviers, en poussant un râle comme ça "haaa" qui m'a fait rigoler.

Le professeur Trelawnay s’avance sur le chemin avec son air dramatique et trébuche soudain contre les graviers qui constellent le sentier. Elle pousse alors un peu cri de sa voix gutturale et un peu moins mystérieuse et un gloussement m’échappe dans un sursaut.

Un fou rire à un enterrement, je m'en veux, je m'en veux vraiment, c'était nerveux sûrement, en tout cas c'était pas l'moment.

Ce n’est pourtant ni le lieu ni le moment de rire. Peut-être est-ce la tension due à ta perte ? Je ne sais pas pourquoi je ris mais je sais que ce n’est pas le moment, alors que tu n’es plus là. Me pardonneras-tu cet écart de conduite de là haut ?

Je suis peut-être cruel, complètement insensible, au moins je n'étais pas le seul à rire le plus doucement possible.

Pourtant, je n’arrive pas à me contrôler et le fou rire menace de m’échapper. Je relève discrètement la tête pour m’assurer que personne n’a rien vu et me rends compte que je ne suis pas le seul à me contenir avec difficulté. Tous se retiennent avec peine de rire devant ta tombe.

Comme une traînée de poudre, le rire a enflammé le cortège, tombé sur nous comme la foudre, le plus beau de tous les sacrilèges.

Tout le monde a entendu son râle idiot et le rire s’est répandu en un rien de tant sans qu’on ne puisse rien y faire. Tu aurais adoré, je le sais, alors que nous sommes là pour te rendre hommage une dernière fois. Une rumeur, une détente s’insinue sournoisement dans ce cortège de malheur.

Dos voûtés, têtes baissées, j'ai honte à le dire, on poussait des petits cris étouffés, on était morts de rire.

Je baisse la tête de honte et tente en vain de faire taire mes hoquets. Comment puis-je rire le jour de ton enterrement quand tu n’es plus là pour rire avec moi ? Tout le monde doit penser la même chose car nous avons tous la même posture de gargouille qui se marre.

Nos larmes alors, n'étaient plus des larmes de chagrin, et c'était pas par pudeur si on cachait nos visages dans nos mains.

Nous pleurons tous en essayant de contenir notre fou rire et, par respect pour toi qui n’es plus, nous cachons ce blasphème de notre mieux dans le creux de nos mains. Les larmes de peine et de rire se mêlent sur mon visage comme un concentré de nos années d’amitié.

À petits pas la procession, l'indigne file d'attente, a retrouvé l'émotion devant la tombe béante. Je suis redevenu sérieux, où avais-je la tête ? À nouveau malheureux, c'était quand même un peu plus correct.

Je relève la tête et regarde ta tombe. Le noir où tu es descendu étreint alors mon cœur et je me demande comment j’ai pu rire en te sachant à jamais disparu. Ce rire que je ne partagerai plus avec toi, ces larmes que nous ne sècherons plus ensemble. Comment ai-je pu rire à ton enterrement ?

J'ai pleuré à ton enterrement, je n'avais pas le choix, tu n'étais plus là comme avant, pour rire avec moi.

J’aurais tant voulu que tu sois là pour partager ce moment. Nous aurions ri ensemble comme nous le faisions si souvent avant… Mais tu n’es plus là. Ton rire s’est éteint, tout comme ta vie et devant cette déchirante constatation, je pleure... Puisque aujourd’hui c’est ton enterrement.



"Le fou rire" de Bénabar.
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