Harry Potter Tome 7 Le Forum !
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 La citrouille et la blanche colombe!

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célestine
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MessageSujet: La citrouille et la blanche colombe!   La citrouille et la blanche colombe! EmptyVen 21 Sep - 14:13

La citrouille et la blanche colombe! Citrou10



Mise en situation :

Nos héros ont maintenant 25ans. Harry a mystérieusement disparu 7ans auparavant lors d’un violent affrontement contre les forces du mal et Le Seigneur des Ténèbres en a profité pour pendre le pouvoir dans le monde des sorciers mais aussi dans celui des moldus.
Lors de ce combat, Ginny a été tuée par Bellatrix, Percy par Lucius Malefoy et McGonagall par Lord Voldemort. Affaiblis, Ron et Hermione, ainsi que bon nombre des membres de l’Ordre du Phénix se sont réfugiés près de Stonehenge à Whiltshire, bourgade où se trouve également la demeure des Malefoy.

Lors de la dernière guerre des mages, la race des elfes de maison a aussi presque totalement été éradiquée par les mangemorts et, depuis, les humains servent d’esclaves à leur place.

Ainsi, nous allons suivre l’histoire de Manon, une moldu au service de la famille Malefoy…





Drago Malefoy fulminait littéralement et tournait en rond comme un lion en cage sur le tapis persan qui recouvrait le sol du salon. Cela devait bien faire une demi heure qu’il se posait les mêmes questions sans pour autant trouver de réponses : « pourquoi les elfes de maison s’étaient-ils révoltés ? » et surtout « pourquoi ces humains étaient-ils si lents et incompétents ? ».

Depuis l’ascension du Seigneur des Ténèbres et la quasi extermination des elfes, c’était le onzième moldu qui entrait à son service. Tous les précédents ayant été tués dans un de ses accès de colère.

Depuis la disparition de Potter, Drago n’était plus tout à fait le même. Son père décédé, il lui était revenu les lourdes charges de s’occuper des affaires familiales et de satisfaire le mage noir, qui par ailleurs le récompensait largement. Néanmoins, il regrettait l’époque où Harry et lui étaient ennemis. L’époque où il n’était pas encore un meurtrier.

Ces regrets s’étaient peu à peu changés en amertume et, aujourd’hui, il était devenu un homme particulièrement irascible. Et cette fichue moldu qui n’arrivait toujours pas ! C’était de loin la plus plaisante qu’il avait eu à son service mais elle avait une façon de le regarder et de le faire attendre qui le mettait en rage.

Il entendit enfin la poignée de la porte grincer et s’ouvrir sur une jeune femme blonde aux yeux bleus bordés de longs cils et à la mine boudeuse. Elle portait entre ses mains aux doigts fins et menus un plateau où reposait un café fumant et des biscuits.

Elle releva la tête vers lui et, constatant qu’il avait fini par se lever de son imposant bureau et la regardait avec irritation, elle lui lança un regard farouche, comme pour le défier de lui faire une remarque.

Drago bouillonna une nouvelle fois de rage. Cette moldu n’était là que depuis 15 jours et il avait déjà envie de la tuer ! Comment osait-elle poser son regard insolent sur lui ?

Il la suivit des yeux jusqu’à ce qu’elle pose le plateau d’argent sur le coin du bureau qui n’était pas envahit de parchemin, et se retourna pour attendre ses ordres.

Elle avait croisé ses petites mains devant elle, sur ses cuisses, et se tenait bien droite, le menton légèrement relevé. Pas un sourire, pas un soupçon de soumission ne se reflétait sur son visage et Drago grinça des dents.

Il fit le contour de l’imposant secrétaire en chêne massif et s’assit dans son fauteuil, contraignant la jeune femme à pivoter pour ne pas le perdre de vue.

Il la fixa un long moment, se demandant quelle tâche ingrate il allait pouvoir lui donner pour apaiser ses nerfs quand un rictus cruel vint étirer ses lèvres fines en pensant à une punition à la hauteur de son insolence.

Il se releva dans un mouvement fluide et presque félin, les mains dans les poches de son pantalon noir, et passa devant la fille en lui disant simplement :

- Suis-moi.

Le ton froid ne souffrait aucune discussion et elle lui emboîta le pas sans rien dire, fronçant simplement légèrement les sourcils d’inquiétude. Elle n’était pas là depuis longtemps, certes, mais elle avait déjà bien comprit la perversité de l’homme qu’elle servait.

La preuve en était que sa propre mère se cloîtrait dans sa chambre depuis la mort de son mari et pas une fois elle ne l’avait vue y mettre les pieds en quinze jours de service.

Drago se dirigea vers le grand salon et se surprit soudain à se demander comment se nommait déjà cette petite effrontée ? Maddy ? Marie ? Non ! Marion !!!... Non plus… Manon peut-être… Oui c’était ça ! Manon !

Il s’arrêta brusquement devant la gigantesque cheminée, qui prenait presque tout un pan de mur, et se saisit de sa baguette sans toutefois accorder le moindre regard à sa domestique qui avait eu un mouvement de recul.

Manon savait parfaitement que les baguettes magiques pouvaient être de dangereuses armes et que c’était par elle qu’avaient péris ses prédécesseurs, néanmoins, elle restait fasciné par ce petit bout de bois. C’est donc avec une certaine fascination qu’elle vit le jeune homme blond exécuter un geste complexe qui révéla bientôt l’entrée d’un passage dans le plancher.

Drago s’y engouffra et la jeune femme le suivit sans un mot mais avec une certaine appréhension. Une odeur de mort et de moisissure leur sauta au nez mais le jeune Malefoy continua à avancer d’un pas vif. Quelques gémissements se firent également entendre et Manon commença à trembler en comprenant enfin où elle se trouvait : dans les cachots ! Voilà où il l’emmenait !

Drago s’arrêta enfin devant une porte de bois brut et usé et lui dit avec un sourire sournois :

- Tu nettoieras cette salle et ne remontera que quand elle sera propre.

Il ouvrit le battant une odeur atroce faillit faire vomir la jeune femme. Malgré elle, elle leva des yeux écarquillés d’horreur vers son maître qui ri de satisfaction.

La pièce était sans nulle doute une salle de tortures. Elle était maculée du sol au plafond de sang, chairs et vomissures. Des rats grouillaient dans les recoins sombres et divers objets luisaient d’un air menaçant sur une table. La chaleur d’un feu rendait le tout étouffant, écrasant, et difficilement supportable.

Malefoy la poussa dans la pièce, fit apparaître quelques balais, seaux et serpillières, et ajouta en refermant la porte sur elle :

- Je repasserai dans quelques heures pour voir où tu en es alors je te déconseille de traîner sinon… tu passeras la nuit ici.

Le sang de Manon se glaça dans ses veines et dès qu’il se fut éloigné, elle vomit son déjeuner sur le sol déjà souillé.
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MessageSujet: Re: La citrouille et la blanche colombe!   La citrouille et la blanche colombe! EmptySam 22 Sep - 18:04

Bien des heures plus tard, Drago revint dans la salle de tortures pour retrouver la jeune femme dégoûtante et dégoulinante de sueur. Néanmoins, la pièce était impeccablement nettoyée même si malgré tous ses efforts certaines tâches n’avaient pu disparaître.

Furieux de voir la punition écourtée, le jeune Malefoy fit le tour, cherchant un recoin qui aurait été inespérément oublié. Il scruta le moindre objet de torture, palpa le tranchant de toutes les lames et revint finalement vers son esclave.

Alors qu’il s’avançait vers elle avec un sourire cruel, il se prit les pieds dans deux des seaux et leur contenu répugnant se déversa dans un bruit d’eau sur les dalles tout juste nettoyées.

- Oh ! fit Drago faussement surpris. Je suis navré mais il va falloir recommencer je crois…

De toute évidence, il ne s’agissait absolument pas d’un accident et Manon en eut aussitôt les larmes aux yeux. Elle serra les dents et les poings pour ne pas proférer les paroles désagréables qui lui venaient à l’esprit et resta la tête obstinément baissée vers les dégâts. Pour rien au monde elle ne voulait donner la satisfaction à cet homme de voir ses larmes.

Un sourire carnassier et ravi fendit le visage du jeune homme blond et c’est d’un geste négligent et hautain qu’il fit apparaître de nouveaux seaux avant de refermer la porte sur son souffre douleur.

Manon s’affala alors à même le sol et enfouit son visage entre ses mains. Un long gémissement de désespoir lui échappa, venant se mêler à ceux des autres captifs de cette vile famille.

Qui donc viendrait-il la sauver ? Y avait-il encore un espoir, pour les gens comme elle, d’échapper à ces maudits sorciers ? N’y avait-il donc personne, parmi les mages, capable de vaincre ce serpent et de rétablir l’ancien équilibre du monde ?

Tandis qu’elle se posait toutes ces questions et sombrait de plus en plus dans le désespoir, Drago était remonté dans son bureau et s’était assis avec bonheur dans le spacieux fauteuil de son père.

Il y avait longtemps qu’il n’avait pas ressenti ce sentiment poignant de plaisir. Et tout ça à cause de quoi ? De cette fille ? La malmener, la voir réagir, surprendre cet éclair de haine farouche dans son regard, la voir tout simplement vivre lui donnait l’étrange sentiment d’être lui-même bel et bien vivant.

Cette constatation le fit soudain suffoquer et son souffle s’intensifia. Comment était-ce possible ? Comment en était-il venu à être influencé par la simple présence d’une moldu ? Ce regard hautain et fier qu’elle avait lui rappelait quelqu’un… Mais qui donc ?

L’image d’une jeune femme aux cheveux bruns et indomptables lui revint alors en mémoire. Oui, voilà ! Cette fille lui faisait penser à cette insupportable Miss-je-sais-tout d’Hermione Granger ! Pourtant, la moldu n’avait pas du prononcer plus de trois phrases depuis qu’elle était arrivée mais ces yeux… Ce petit air farouche et combatif, il s’en souvenait bien.

Drago tambourina un instant des doigts sur le fauteuil tandis que sa mine s’assombrissait au fur et à mesure de ses réflexions. Un désir impérieux de descendre la voir lui tenaillait les entrailles mais il ne voulait pas céder à cette pulsion et donner l’impression à cette fille qu’il lui accordait le moindre intérêt. Car ce n’était pas du tout le cas…

Et si elle subtilisait une des armes pour s’en prendre à lui ? Il était un sorcier et n’avait rien à redouter d’une simple moldu mais… Mais !…

Il se leva d’un bond en grognant et descendit quatre à quatre les marches menant aux cachots. Arrivé devant la porte en bois de la salle de torture, il se figea soudain et se morigéna intérieurement. Qu’avait-il donc à redouter ? Pourquoi était-il là ?

Il inspira un grand coup et tenta de calmer les battements désordonnés de son cœur et les tremblements de ses mains. Une fébrilité étrange l’avait pris et il s’inquiéta un instant de sa santé mentale.

Un raclement lui fit alors tourner vivement la tête vers une des sombres cellules alignées le long du couloir et il reconnu sans peine l’homme qui était enchaîné au mur. Cela faisait trois semaines qu’il était là et il ne doutait pas un seul instant que ses amis de l’Ordre du Phénix allaient venir le délivrer. Et c’est d’ailleurs ce qu’il espérait, comptant ainsi les piéger et éliminer une fois pour toute cette menace qui planait sans cesse au dessus de sa tête.

Passablement énervé par les sentiments contradictoires et imprévisibles que lui faisait ressentir la moldu, il sortit sa baguette et décida de se venger en jetant un puissant doloris à celui qui l’avait dérangé dans sa réflexion. L’homme se tordit instantanément de douleur et ses hurlements déchirèrent l’obscurité et les tympans de son bourreaux, qui jubilait néanmoins.

Lorsqu’il leva enfin son sort, il se sentait un peu plus apaisé et pénétra enfin dans la salle des tortures pour tomber nez à nez avec le visage terrifié de son esclave blonde.
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MessageSujet: Re: La citrouille et la blanche colombe!   La citrouille et la blanche colombe! EmptySam 22 Sep - 19:46

Drago cilla devant le regard éperdu de la jeune femme et se plongea un instant dans l’eau claire de ses yeux.

Manon fut parcouru d’un violent frisson et, surpris, il s’arracha alors à sa contemplation pour froncer les sourcils d’un air réprobateur. Mais la vérité était qu’il était plus en colère contre lui-même, pour ce moment d’égarement, que contre elle.

Fuyant son regard, il contempla la flaque noire qui maculait le sol et se demanda brièvement pourquoi il était là.

La jeune femme n’avait pas bougé d’un millimètre, et attendit dans un silence pesant, avant de demander :

- Vous vouliez quelque chose… Maître ?

Elle avait beaucoup de mal à prononcer ce dernier mot et ce n’était pas la première fois que Drago le remarquait. Il releva les yeux sur son esclave d’un air furieux et répondit :

- Vas te laver et prépares moi à manger ! Tu es plus répugnante qu’un elfe de maison ! Et… tu serais priée de t’adresser à moi avec un peu plus de déférence… Si tu tiens à la vie !

La menace était claire et Manon ne se fit pas prier pour vider les lieux sinistres.

En sortant de la salle, elle jeta un regard de pitié à l’homme vautré par terre et se révolta mentalement contre la cruauté de ce Malefoy. L’homme releva également la tête et lui jeta à son tour un regard navré mais ne dit rien.

Apparemment, il n’enviait pas non plus sa situation. Pourtant, elle était en vie, libre de ses mouvements, nourrie et logée mais peut-être que le simple fait d’être sous la coupe du jeune homme blond était une torture suffisante pour inspirer la pitié, même du plus misérable des prisonniers.

Elle se détourna néanmoins et remonta les escaliers à toute vitesse pour se ruer dans la petite salle de bain moisie près de sa chambre. Elle se frotta consciencieusement pour ôter la moindre parcelle de sang séché sur sa peau devenue rouge et se sécha rapidement pour se diriger ensuite vers les cuisines.

En préparant le repas, elle songea pour la première depuis son arrivée à mettre du poison dans l’assiette du jeune sorcier. Elle sourit l’espace brièvement à cette pensée avant de se dire que, de toute façon, elle mourrait certainement avant d’avoir pu sortir de la demeure.

C’est donc de mauvaise humeur, et l’esprit toujours en rébellion, qu’elle monta le dîner dans le bureau de son Maître, qui semblait passer sa vie dans cette pièce.

En entrant, elle avisa la couverture défaite sur le canapé de cuir qui était là depuis plusieurs jours maintenant. Dormait-il réellement ici ou se contentait-il de s’y reposer de temps en temps ? Se demanda-t-elle.

Elle leva les yeux vers lui et se rendit compte qu’il avait intercepté son regard. Gênée, elle se dépêcha de poser le plateau sur la petite table basse et, machinalement, remis la couverture en place quand, soudain, une main de fer s’empara de son poignet.

Surprise, elle regarda Drago et croisa ses prunelles d’azur.

- Laisses ça ! ordonna-t-il froidement en la relâchant.

Elle se recula précipitamment et lui dit :

- Pardon Monsieur. Je ne voulais pas vous importuner… Est-ce que vous désirerez autre chose ? fit-elle en serrant les dents.

- J’ai laissé la trappe ouverte, dit-il avec humeur, alors c’est toi qui apporteras à manger aux prisonniers ce soir. Avertis-moi quand ce sera fait.

- Bien Maître, souffla-t-elle d’un ton crispé.

Elle redoutait plus que tout qu’il ne décide de refermer le passage derrière elle et la laisse là toute la nuit mais elle ne pouvait pas lui désobéir non plus sous peine de finir immanquablement comme ses prédécesseurs : tuée d’un coup de baguette magique.

Tandis qu’elle sortait de la pièce, Malefoy se passa une main nerveuse dans ses cheveux blonds.

Il avait été à deux doigts de faire une monumentale erreur tout à l’heure. Alors que Manon remettait en place la couverture sur le canapé où il dormait chaque nuit, il avait eu une irrépressible envie de l’embrasser et de la faire sienne.

Cette moldu l’avait envoûtée par son regard si semblable à celui de sa plus coriace ennemie.

Mais il ne pouvait pas succomber à cette femme sinon elle signerait sa perte. Ces humains guettaient la moindre de ses faiblesses pour se retourner contre lui, il le savait. Mais paradoxalement, il avait besoin de leurs services afin d’avoir les mains libres pour exécuter les ordres du Seigneur des Ténèbres.

Il s’affala dans le fauteuil et lorgna d’un œil désintéressé le steak et les légumes qui ornaient son assiette. Il n’avait vraiment pas faim mais se força quand même à manger un peu, il allait avoir besoin de toutes ses forces pour sa prochaine mission. Si les membres de l’Ordre du Phénix venaient jusque là délivrer leur ami, il devait être opérationnel et surtout réussir !

C’est donc dans cet état d’esprit qu’il attaqua le steak saignant qui refroidissait sur le plateau.


Manon était redescendu aux cachots et distribuait du pain et de la soupe aux quelques détenus qui s’y trouvaient. Plusieurs tentèrent de l’agripper en la suppliant de les aider mais elle ne pouvait rien pour eux.

Elle ne savait même pas où se trouvaient les clés et c’est avec désespoir qu’elle leur répondait invariablement :

- Je suis désolée, je ne peux rien faire, je ne peux pas vous aider… Je suis désolée…

En arrivant à la dernière cellule, où elle avait croisé le regard de l’homme un peu plus tôt, elle était déjà presque en larmes. D’une main tremblante, elle tendit l’écuelle et le pain à travers les barreaux et croisa une nouvelle fois le regard triste mais chaleureux du prisonnier.

- Merci, lui dit-il d’une voix rauque et profonde avec un petit sourire.

Manon lui rendit son sourire avant de lui répondre :

- Il me reste un petit peu de pain si vous voulez…

Il s’approcha avec douceur, afin de ne pas l’effrayer, pour qu’elle voit son visage balafré dans la lumière.

- Ce n’est pas de refus, dit-il toujours avec beaucoup de gentillesse. C’est la première fois que je vous vois ici, continua-t-il sur le ton de la conversation. Vous êtes nouvelle ?

- Oui, je suis arrivée il y a quinze jours…

- Aaah…

Il sembla songeur un court instant et Manon craint qu’il ne lui demande à son tour de lui venir en aide mais, au lieu de cela, il lui dit :

- Il est probable que mes amis tentent de me libérer alors quand ça arrivera, mettez vous bien à l’abri. Ca serait dommage qu’une si jeune personne soit blessée dans les affrontements.

- Vos amis ? demanda-t-elle timidement.

- Oui… Je les sais assez fous pour tenter l’impossible !

Il avait dit cela avec le sourire mais l’inquiétude assombrissait son regard et toucha le cœur de la jolie blonde.

- Je pense qu’ils vont attendre la pleine lune, ajouta-t-il d’un air songeur.

Son regard revint vers la jeune femme et il lui demanda :

- Comment vous appelez-vous ?

- Manon. Je m’appelle Manon.

- Je suis heureux de faire votre connaissance, Manon. Moi, je me nomme Rémus Lupin.
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MessageSujet: Re: La citrouille et la blanche colombe!   La citrouille et la blanche colombe! EmptyDim 23 Sep - 18:55

Manon se réchauffa le cœur un petit moment auprès de Rémus. C’était la première fois depuis longtemps qu’elle rencontrait quelqu’un d’aussi doux et gentil et elle reprit un peu espoir grâce à lui ce soir là. Mais cet état d’esprit ne devait pas durer.

Elle remonta finalement auprès de son maître et l’ambiance glaciale qui émanait de lui rappela immédiatement à la jeune femme quel était son calvaire.

- Les prisonniers ont eu leur repas, dit-elle faiblement, redoutant le pire.

Drago ne la regarda même pas et ne lui répondit pas non plus, alors elle attendit patiemment qu’il se décide.

Elle resta un long, un très long moment plantée bien droite au milieu du salon tandis que le jeune sorcier se tenait près de la fenêtre et scrutait la nuit noire de son regard d’azur.

Un silence pesant et pénétrant pesait lourdement sur la pièce, tant et si bien que Manon commençait à s’engourdir à force de rester debout sans bouger. Mais elle ne fit pas un mouvement de peur de s’attirer les foudres du jeune homme.

Finalement, après ce qui lui parut une éternité, Drago se retourna et posa son regard impénétrable sur elle. Il se dirigea alors de sa démarche féline vers les étagères de sa bibliothèque, dépassant la jeune femme, et pris un livre à la couverture rouge sombre et usée pour l’ouvrir d’un geste respectueux.

- Ma famille a le sang pur depuis la nuit des temps, dit-il d’une voix étouffée dans son dos en tournant les pages sur une série de noms d’illustres sorciers et de visages fiers.

Manon entendait le bruit du papier froissé mais elle n’osait toujours pas bouger, ni se retourner pour lui faire face. Malefoy avait une attitude étrange ce soir là et elle avait peur de commettre un impair qui aurait pu lui coûter la vie.

- Tous les enfants Malefoy ont été unis à d’autres sangs purs pour ainsi préserver leur puissance et leur fortune. Nous n’admettons pas que des sangs impurs ou des moldus se mêlent à nous…

Il posa le livre sur le coin du bureau et se planta derrière elle, laissant son souffle chaud caresser sa nuque et faire voler quelques petites mèches qui s’étaient échappées de son chignon.

- Alors pourquoi, dit-il d’une voix si basse que la jeune femme en frissonna, pourquoi est-ce que je suis si attiré par cette femme ?

Manon se raidit imperceptiblement, ne comprenant pas de qui il pouvait bien parler mais elle ne devait pas être au bout de ses surprises et failli laisser échapper un cri quand Drago passa ses bras autour de sa poitrine, collant son torse puissant contre son dos.

Il posa sa tête dans son cou et respira son parfum. Ce contact apaisait étrangement Drago mais en même temps, il en voulait plus.

Alors, avec une douceur inhabituelle, comme pour ne pas l’effrayer, il la fit pivoter et s’empara de son visage pour l’embrasser langoureusement.

Il la sentit se contracter instantanément entre ses bras mais il s’en moquait. Il avait besoin de la sentir contre lui, il avait besoin de sa chaleur, il avait besoin de se perdre dans la douceur de sa peau.

Ses lèvres quittèrent la bouche de la jeune femme pour descendre le long de sa gorge et, d’une main sûre, il défit ses cheveux qui glissèrent sans un bruit sur ses épaules fines.

Le souffle de Manon s’était accéléré et elle avait détourné la tête de dégoût et de crainte, tout en sachant néanmoins qu’elle ne pouvait rien faire si elle tenait un temps soit peu à la vie.

Malefoy l’enlaça et enfouit sa tête dans ses boucles blondes pour déposer ses baisers sur sa nuque. Il savait que la jeune femme ne lui résisterait pas mais il aurait aimé qu’elle réponde à son étreinte. Il aurait voulu trouver du réconfort et de la chaleur entre ses bras. Mais il sentait à quel point elle l’avait en horreur. Et pourtant… Pourtant, il ne pouvait se détacher de son corps souple et de la douceur de sa peau.

A la fois excité et irrité, il la tira jusqu’au large sofa et la fit basculer avant de la rejoindre. Il entendit son gémissement affolé, son sanglot étouffé mais il ne pouvait pas la laisser repartir. Il avait tant besoin d’elle qu’il en avait mal.

Il la serra contre lui, plaquant la joue de la jeune femme contre son torse et déposant un baiser sur son front. Sans un mot, sans une explication, il la garda ainsi jusqu’à ce que, apaisé par sa chaleur et son contact, il s’endorme enfin.

Quand elle le sentit s’abandonner au sommeil, Manon en profita pour relever la tête et scruter son visage pâle. Quelques mèches de sa chevelure blonde barrait son visage d’ange et émut la jeune femme.

Même s’il était cruel, elle avait ressentit dans son étreinte une douleur, un désespoir qui l’avait touché. Cet homme était ainsi parce qu’on ne lui avait pas laissé le choix. Dans un autre contexte, elle était persuadée qu’il aurait été différent.

Peut-être devrait-elle tenter de le persuader de monter voir sa mère… Elle soupira à cette pensée qu’elle jugeait irréalisable.

Elle resta donc songeuse un instant et décida de se lever avec précaution pour ne pas le réveiller. Il avait succombé à un moment d’égarement mais risquait de se réveiller avec un esprit un peu plus combatif le lendemain et n’apprécierait certainement pas de trouver une moldu dans ses bras.

Elle se leva donc et, toujours silencieuse, s’empara du plateau-repas vide qui trônait sur la table basse, avant de regagner les cuisines, en laissant le seigneur et maître dormir paisiblement.
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MessageSujet: Re: La citrouille et la blanche colombe!   La citrouille et la blanche colombe! EmptyDim 23 Sep - 22:24

Mais Drago ne devait pas être satisfait non plus de sa fuite et, quand il se réveilla, il fut particulièrement de mauvaise humeur de ne pas Manon trouver auprès de lui. En même temps, il était furieux contre lui de ressentir une telle attirance pour cette moldu insolente.

Quand elle lui apporta son petit déjeuner ce matin là, il la regarda d’un air mauvais et, de son côté, elle tenta autant que possible de ne pas laisser transparaître sa peur et de passer inaperçue.

Alors qu’elle se penchait pour poser le plateau sur la table, elle frôla par mégarde le jeune homme qui était resté debout à la regarder sans dire un mot. Il n’en fallut pas plus à Drago pour perdre son sang froid et, quand elle se releva, elle tomba nez à nez avec ses yeux bleus comme un ciel d’été et elle se retrouva instantanément dans ses bras, prisonnière de ses lèvres impérieuses.

Manon savait que cette fois-ci elle ne s’en sortirait pas aussi bien que la veille et, quand il commença à la déshabiller, elle pria silencieusement de tout son être pour qu’un miracle survienne.

Elle se retrouva en un instant sur le canapé, uniquement vêtu des deux derniers morceaux de tissus qui composaient son soutien-gorge et sa petite culotte, tandis que Drago la rejoignait en enlevant avec dextérité sa chemise.

Il l’embrassa une nouvelle fois en caressant sa peau douce et Manon ferma les yeux de désespoir. Il dégrafa alors son pantalon et le contact de ses cuisses nues contre celles de la jeune femme le fit gémir de désir.

- Hermione, souffla-t-il en enfouissant sa tête entre les seins de la jeune femme.

En entendant ce nom inconnu, Manon sursauta malgré elle, faisant inconsciemment reprendre ses esprits à Drago qui la regarda d’un air hébété et perdu.

Le regard de stupeur de la jeune femme croisa celui redevenu douloureusement lucide de Malefoy.

Il venait de se rendre compte de l’amour fou qu’il portait à la sang-de-bourbe et cela lui fit un choc pire que s’il avait pris un « endoloris » en pleine poitrine.

Honteux, il se composa un masque impénétrable avant de se relever avec une grâce féline et de se rhabiller en tournant le dos à son esclave.

Quand il eut boutonné son pantalon, il jeta les vêtements à Manon et attrapa également sa chemise.

- Rhabille-toi, lui dit-il d’une voix sourde. Je ne veux plus te voir de la journée. Et envoies quelqu’un d’autre pour m’apporter mon déjeuner.

La jeune femme s’empressa de revêtir sa jupe et sa chemise avant de lui répondre :

- Bien Monsieur.

Une fois qu’elle eut récupéré ses affaires, elle ne se fit pas prier pour quitter les lieux en baissant la tête de honte et de crainte. Elle savait qu’elle venait d’avoir une chance inouïe.

Elle l’avait échappé belle mais pour combien de temps ? Si cette Hermione ne se manifestait pas rapidement, c’était elle qui allait en subir les frais, c’était certain ! Elle devait absolument découvrir qui était cette jeune femme et la ramener vers Drago.

Elle ressassa cette pensée toute la journée dans sa tête, cherchant un moyen d’apprendre qui était cette femme, alors qu’elle pensait être à l’abri des débordements de Malefoy.

Mais quand le jeune homme vint la chercher ce soir là, elle fut si surprise qu’elle en lâcha l’assiette qu’elle essuyait et qui alla se fracasser sur le sol dans un bruit assourdissant.

Drago fronça les sourcils d’un air mécontent et lui ordonna d’une voix aigre :

- Ramasses ça et rejoins-moi dans le grand salon.

Manon écarquilla les yeux de terreur et ramassa les débris de porcelaine en tremblant. Il voulait qu’elle le rejoigne dans le grand salon… Là où se trouvait la trappe qui menait aux cachots… Et à la salle de torture.

Allait-il lui faire payer l’attirance qu’il avait eut pour elle ? Allait-il la faire souffrir jusqu’à ce qu’elle le supplie de lui épargner la vie ?

Elle releva la tête pour regarder la lune ronde par la petite lucarne de la cuisine et pria une nouvelle fois silencieusement.

Que n’aurait-elle pas donner pour s’enfuir de cette demeure ? Elle était prête à sacrifier ce qu’elle avait de plus important au monde pour se sortir de là… Mais le problème était qu’elle ne possédait plus rien !

Quelques larmes glissèrent sur ses joues et elle les chassa d’un revers de manche avant de se diriger avec appréhension jusqu’au salon.

Drago l’attendait immobile dans l’obscurité de la nuit, seulement illuminé par la lumière de la lune, et lui fit immédiatement signe de descendre dans les cachots.

Quelques torches éclairaient faiblement le passage humide et nauséabond mais elle avança néanmoins aussi vite qu’elle le pu dans un vain espoir de fuir la présence de son bourreau.

- La salle des tortures, dit-il quand elle ralentit légèrement en se demandant où elle devait se diriger.

Elle trembla imperceptiblement et une sueur froide glissa le long de son dos.

- Tu n’as pas fini de la nettoyer, rajouta-t-il alors.

Manon trébucha de soulagement à ses paroles et se surprit même l’espace d’un instant à sourire, bien que la tâche qui l’attendait n’ait rien de réjouissant.

Alors qu’elle s’approchait de la porte en bois, un raclement dans la cellule d’en face la fit sursauter et se retourner, ainsi que Drago, et tout deux s’arrêtèrent de stupeur devant le spectacle qui s’offrait à leurs yeux.

Rémus Lupin se tenait vautré à même le sol et haletait dans une sorte de grognement animal qui ne présageait rien de bon.

Inquiète pour cet homme qu’elle avait trouvé si gentil, Manon demanda d’une voix douce :

- Rémus ? Ca ne va pas ? questionna-t-elle en s’approchant légèrement.

Drago la retint alors avec force et lui dit d’une voix sourde :

- Ne t’approche pas. C’est un loup-garou !

La jeune femme regarda Malefoy avec surprise, effrayée par cette révélation aussi saugrenue que terrifiante. Puis elle tourna à nouveau les yeux vers Rémus et comprit peu à peu ce qui se passait réellement dans la cellule baignée de la lumière blanche de la lune.

L’homme se transformait petit à petit en une bête hideuse et féroce, aux yeux sanguinaires et fous. La transformation semblait incroyablement douloureuse et Manon se mordit les lèvres pour ne pas crier quand elle vit deux crocs immenses dépasser du museau répugnant de l’animal. Quand il se jeta sur les barreaux, elle fit un bond en arrière et se retrouva dans les bras de Drago qui semblait comme hypnotisé par le spectacle.

Puis tout bascula en un rien de temps. Un bruit d’explosion déchira la nuit au dessus de leurs têtes et plusieurs personnes se ruèrent dans les cachots en pointant leurs baguettes et en lançant des sorts de toutes parts.

Malefoy repoussa vivement la jeune femme, qui alla s’étaler par terre, pour s’emparer de sa propre baguette et riposter contre ses agresseurs. Des voix hurlaient dans tous les coins, les prisonniers mêlant leurs cris à ceux de la bagarre et le loup-garou, excité par les hurlements des autres, tendit ses longs bras et agrippa la cheville de la jeune femme, qui était restée inconsciente du danger, avant de la mordre avec force.

Le hurlement de Manon fit se retourner Drago qui se jeta à son tour sur le loup-garou pour le mettre hors d’état de nuire mais, avant qu’il n’ait pu lui venir en aide, il reçu un sort en plein milieu du dos et s’effondra à ses pieds.

Les autres sorciers arrivèrent alors sur eux et neutralisèrent Rémus avant de s’adresser à elle avec inquiétude. Mais Manon n’était plus en état de comprendre qui que ce soit et les voix se perdirent dans le brouillard obscure qui s’abattait sur elle, ainsi que les deux jeunes visages aux cheveux châtains et roux qui se penchaient au dessus d’elle.
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MessageSujet: Re: La citrouille et la blanche colombe!   La citrouille et la blanche colombe! EmptyLun 24 Sep - 21:51

Alors que Manon se réveillait avec difficultés, une douleur lancinante fusant dans sa cheville, des éclats de voix lui parvinrent tout près d’elle.

- Il reste la potion tue-loup, disait Rémus avec douceur.

- Bien sûr ! Faut-il encore qu’elle la prenne !!! Et on n’est pas obligé de la garder ici pour ça !!! répondit une autre voix d’homme.

- Ronald Weasley ! Tu es vraiment… Irrécupérable, dit une jeune femme. Dois-je te rappeler que Bill lui-même…

- Bill ne se transforme pas en loup-garou ! hurla Ron en lui coupant la parole.

- Alors tu penses que je devrais aussi quitter l’ordre ? questionna Lupin avec une certaine raideur.

- Ce n’est pas ce que je voulais dire, commença le jeune homme…

- Mais c’est exactement ce que tu as dit ! le coupa à son tour Rémus sans ménagement.

Il y eut un long silence et Manon sentit les regards peser sur elle.

- Ce n’est même pas une sorcière, râla Ron à voix basse.

La jeune femme choisit cet instant pour gémir et ouvrir enfin les yeux.

La première personne qu’elle vit fut Rémus qui la contemplait d’un air à la fois peiné et inquiet.

- Comment te sens-tu ? lui demanda-t-il tout de suite.

Elle réfléchit un léger instant avant de répondre :

- Ma cheville me fait mal…

- Je suis désolé, répondit l’ancien prisonnier du cachot Malefoy, ne sachant que dire d’autre.

Manon le fixa un long moment, se posant mille questions sur les quelques phrases qu’elle venait d’entendre. Elle se décida enfin à reprendre la parole :

- Vous êtes un loup-garou, n’est ce pas ? demanda-t-elle sans colère et sans accusation à Rémus.

- Oui.

- Et vous m’avez mordu ?

- Oui, fit-il un peu plus bas.

- Est-ce que… Est-ce que je vais aussi devenir un loup-garou ? questionna-t-elle avec une certaine angoisse.

Tout le monde retint instantanément sa respiration dans l’attente de l’inévitable réponse et de ces conséquences.

- J’en ai bien peur, répondit-il en fermant les yeux.

Manon prit la nouvelle avec un calme étonnant mais son manque de réaction et son silence inquiétèrent tout de même les trois personnes présentes.

- Mais il existe une potion, tu sais, intervint Hermione d’une voix légèrement tremblante. Ca ne t’empêchera pas de te… de te… transformer, fit-elle dans un souffle en cherchant du coin de l’œil de l’aide de la part de Lupin, mais tu resteras lucide et maître de toi-même.

La jolie brune esquissa un sourire crispé et Manon détourna la tête pour fixer le visage morose du jeune rouquin. Elle s’adressa alors directement à lui :

- Je représente néanmoins un danger et même un fardeau puisque je ne suis même pas une sorcière ? C’est bien ça ?!

Le jeune Weasley soutint son regard sans broncher et Hermione se rapprocha vivement de lui pour le prendre par le bras.

- Il ne faut pas en tenir rigueur à Ron pour ses paroles. La guerre n’a vraiment pas épargné sa famille jusque là alors ce genre… d’évènements le mettent un peu de mauvaise humeur ! Ce n’est rien, il s’est juste un peu laissé emporter. N’est-ce pas mon chéri ?

- Ouais, répondit vaguement Ron en détournant son regard. Ca doit être ça…

Il s’arracha alors à l’étreinte de sa compagne et sortit de la pièce sans un mot de plus sous le regard désespéré d’Hermione.

Manon saisissait parfaitement l’état d’esprit du jeune homme et elle-même ne comprenait pas pourquoi ces gens l’avaient sauvé. Mais au moins elle avait échappé aux mains de Malefoy et rien que pour cela elle leur en était reconnaissante.

- Au fait, reprit la jolie brune, la faisant sortir de sa torpeur, je m’appelle Hermione et le garçon si désagréable que tu viens de rencontrer, c’est Ron !

- Hermione ? demanda Manon avec surprise en se souvenant du nom prononcé par Drago. Vous… Vous êtes une amie de Drago Malefoy ?

Hermione cilla un instant sous la question mais répondit toutefois :

- Nous nous connaissons, en effet. Nous étions au collège ensemble… Il y a longtemps…

Manon assimila l’information puis posa soudain une autre question qui venait de lui venir à l’esprit :

- Est-ce qu’il est mort ?!

Rémus ri aussitôt en constatant l’espoir un peu fou qui avait transpercé dans sa voix.

- Non, répondit-il. Drago n’est pas mort. D’ailleurs, il est dans une des pièces d’à côté. C’est notre prisonnier.

Les traits de la jeune femme se crispèrent et elle fixa Hermione avec gravité. Savait-elle que le jeune homme blond était fou d’elle ? Et si elle le lui disait, est-ce qu’elle en profiterait pour le rallier à leur cause ou bien est-ce que ça lui serait égal ?

Elle repensa au rouquin qui était là un instant plus tôt et eu du mal à croire qu’une jeune femme qui avait l’air aussi brillante que cette Hermione puisse supporter un garçon aussi obtus et borné que ce Ronald. Elle trouvait qu’ils faisaient un couple très mal assortit mais après tout, ça ne la regardait pas.

La douleur lancinante reprit alors dans sa jambe et elle finit par leur demander de rester seule. Hermione et Rémus la laissèrent donc tranquille, après s’être assurés qu’elle avait pris un calmant pour qu’elle puisse dormir un peu.
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MessageSujet: Re: La citrouille et la blanche colombe!   La citrouille et la blanche colombe! EmptyJeu 4 Oct - 21:04

Ron était plus qu’exaspéré par la situation et l’insupportable science d’Hermione, qui les mettait une fois de plus en danger. Si sa petite amie n’avait pas insisté pour que leur dernière tentative de s’infiltrer chez les Malefoy se passe au moment de la pleine lune, profitant ainsi de la transformation de Rémus et du grabuge fait par ce dernier, cette fille n’aurait pas été mordue et ils ne l’auraient pas maintenant à charge, ralentissant encore un peu plus leur équipe déjà bancale.

Le jeune rouquin entra dans le grand salon et y trouva son père, les cheveux grisonnants, endormi sur un fauteuil, et sa mère debout, nettoyant pour la millième fois les rideaux de la petite fenêtre.

- Maman ! dit-il en lui prenant délicatement les mains. Tu as déjà nettoyé ces rideaux hier, tu te souviens ?

- Oh Bill, mon grand !!! Tu es rentré !! répondit Mme Weasley avec un petit air enjoué. Vas donc aider Fred et George à dégnomer le jardin, tu veux ? En attendant, je vais préparer le repas. Percy et Ginny ne vont plus tarder maintenant…

- Maman… Maman ! la sermonna-t-il, sans relever qu’elle s’était une fois de plus tromper sur le nom de son fils et en l’empêchant de sortir de la pièce. Je préfèrerai que tu restes avec papa, d’accord ? Il n’a pas l’air très bien en ce moment et tu es sans doute la meilleure infirmière que je connaisse ! Je vais m’occuper du repas.

- Oh, oui ! Tu as raison Bill !! Gloussa-t-elle comme une jeune mariée. Ton père travaille trop, je lui ai déjà dit cinquante fois ! Mais tu le connais !!! ajouta-t-elle avec un petit rire.

- Oui… Je le connais, chuchota Ron d’un air malheureux en regardant sa mère se précipiter sur Arthur pour le couvrir d’une vieille couverture.

Il referma doucement la porte du salon derrière lui et s’y adossa un instant, les yeux fermés, en poussant un gros soupir. Une brusque envie de pleurer lui monta à la gorge et il serra un peu plus fort les paupières où perlèrent deux larmes trop longtemps retenues.

Comment sa famille en était-elle arrivée là ? Ils s’étaient tous battus avec courage, confiants en l’avenir, persuadés qu’ils ne pouvaient pas perdre. Puis Harry avait disparu. Plusieurs sorts avaient fusé en même temps et s’étaient heurtés juste au dessus de la tête de son meilleur ami et, quand la fumée s’était dissipée, il avait disparu.

Tout le monde était resté consterné et le cri de victoire de Lord Voldemort avait sonné comme un glas à leurs oreilles. A ce moment là, tout avait basculé pour les membres de l’Ordre du Phénix et les morts s’étaient enchaînées. McGonagall, Ginny et enfin Percy avaient péri ce jour là et sa mère avait peu à peu sombrée dans la folie, faisant vieillir prématurément son père.

Ils avaient perdu, Ron le savait. Sans Harry, Voldemort n’avait plus aucune limite.

Il l’avait recherché pendant longtemps et il continuait encore à échafauder des hypothèses abracadabrantes pour essayer de comprendre ce qui s’était passé mais il était le seul à croire encore que Harry n’était pas mort. Il était le seul à ne pas s’être fait une raison. Même Hermione avait capitulé et il lui en voulait pour ça. Il lui en voulait d’avoir perdu espoir quand sa famille avait tant sacrifié.

Il se redressa avec difficulté, respirant à fond avant de se diriger, cette fois-ci, vers la « cellule » de Drago. Il savait que, grâce à Hermione et Rémus, cette chambre était plus sûre que les cages de Malefoy mais il s’assura néanmoins que sa baguette était bien dans sa poche et ouvrit la porte.

Drago était assis près de la petite table à côté du lit et lisait paisiblement un des livres apportés par la jolie brune.

- Weasley, dit-il avec son éternel air arrogant et un petit sourire en coin en voyant le rouquin. Je ne m’attendais pas à ta visite !

Ron songea à Percy, qui avait été tué par Lucius, et serra les poings.

- Ce n’est pas une visite de politesse, grogna-t-il.

- Je m’en doutais un peu… Alors que veux-tu ?

- Savoir si tu sais où est Harry ?

- Potter ???! Mais il est mort, Weasley ! Personne ne t’a donc prévenu ! répondit-il avec un rire sarcastique. Ton cher petit Potter est mort, ajouta-t-il en insistant bien sur le dernier mot, et personne ne te le ramènera, Weasmoche !

Ron perdit alors le contrôle de ses nerfs et se rua sur Drago pour lui assener trois coups de poings magistraux avant d’être retenu par une poigne de fer.

- Ca suffit ! Cria Rémus au dessus de lui. Ca suffit Ron ! Ca ne fera pas revenir Harry !

- Qu’est-ce que ça peut vous faire à vous ! Vous le croyez mort de toute façon, comme tous les autres, alors qu’est-ce que ça peut vous faire ?! hurla-t-il avec une rage décuplée par la présence de Malefoy.

Lupin regarda le jeune homme avec beaucoup de peine mais ses yeux étaient loin de refléter la douleur qu’il lu dans les siens. Il relâcha alors un peu la pression sur son poignet et Ron se dégagea brusquement pour quitter la pièce sans un mot de plus.

Rémus le comprenait pour avoir ressentit ce même désespoir lors de la mort de James et Lily, puis lors de celle de Sirius. Il aurait voulu croire Harry en vie mais il savait aussi que s’il se raccrochait à cet espoir, ça l’empêcherait d’avancer, tout comme cela empêchait Ron d’avancer et de prendre les dispositions nécessaires à la sécurité de sa famille. Il y a longtemps que Molly et Arthur auraient dû quitter cette maison pour se réfugier en Roumanie mais le jeune rouquin était incapable de prendre cette décision et les mettait involontairement en danger.

Il secoua la tête et reporta son attention sur Drago, qui s’était relevé et essuyait le filet de sang au coin de sa bouche avec le revers de sa manche.

- Comment va ma servante ? demanda le blondinet, surprenant Rémus par sa question.

- Elle va assez bien aux vues des circonstances, répondit-il lentement.

Le jeune Malefoy attendit un instant, comme si les paroles qu’il allait dire lui pesait, et lâcha finalement :

- J’aimerai la voir…

Lupin marqua une pause mais ne laissa rien transparaître de son étonnement. Que voulait-il donc à la jeune femme ? Etait-elle juste une servante ou bien plus ? Pourrait-elle se révéler dangereuse ? Il n’en avait pourtant pas eu l’impression en la rencontrant mais il ne pouvait se baser sur le peu qu’il l’avait vu…

- Je lui demanderai de venir dès qu’elle pourra se lever, promit-il néanmoins.

- Bien, dit simplement Drago.

- As-tu besoin d’autre chose ? demanda poliment Rémus.

Malefoy releva vivement la tête et fixa l’homme droit dans les yeux.

- Faites en sorte que Weasley ne passe plus cette porte.

Lupin soutint le regard du jeune homme avant de hocher la tête en signe d’accord, puis sortit à son tour, laissant Malefoy reprendre sa lecture, après avoir une nouvelle fois caressé le nom inscrit à la plume sur la première page du volume : Hermione Granger.
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MessageSujet: Re: La citrouille et la blanche colombe!   La citrouille et la blanche colombe! EmptyJeu 11 Oct - 20:45

Manon se leva rapidement. Elle avait comprit qu’elle n’était pas particulièrement la bienvenue ici et décida que c’était le moment idéal pour reprendre sa liberté.

Alors qu’elle préparait un petit sac de vivres, Rémus entra justement dans la cuisine et s’arrêta net sur le pas de la porte, fixant la jambe bandée de la jeune femme avant de remonter à ses mains qui tenaient le sac à dos et un paquet de tranches de jambon, puis à son visage où se reflétait la surprise d’avoir été prise en flagrant délit.

- Vous partez ? demanda calmement le loup-garou en s’approchant pour se saisir d’une tasse et se servir un café.

- Oui, répondit-elle lentement. Je crois que ma présence n’est pas indispensable et même malvenue à ce qu’il me semble.

Rémus eut un petit sourire en coin avant de lui dire :

- Drago a demandé à ce que vous passiez le voir.

Le bruit du pot de cornichons, qu’elle avait alors en main, et se fracassant au sol leur résonna aux oreilles.

Manon et Lupin se cherchèrent du regard, cherchant à savoir ce que l’autre pensait.

- Malefoy ? souffla la jolie blonde.

- Vous semblez surprise…

Elle détourna son beau regard d’azur pour cacher sa nervosité à l’évocation du jeune homme.

- Je ne m’attendais pas à ce qu’il se soucie de moi, prétexta-t-elle.

- C’est pourtant le cas apparemment…

Un silence s’abattit sur la pièce, Rémus buvait son café en observant la jeune femme du coin de l’œil et Manon se tenait toujours devant le frigo ouvert et regardait dans le vide, perdue dans ses pensées.

- Je pense que vous devriez aller lui parler avant de partir…

- Vous n’allez pas me retenir ? demanda-t-elle en relevant vivement la tête.

- Vous n’êtes pas notre prisonnière Manon. Nous vous avons amené ici pour vous soigner, vous protéger et vous aider, si vous le désirez… Mais vous êtes aussi libre de repartir et de reprendre votre ancienne vie… Bien sûr, vous devrez prêter serment de ne dévoiler à personne où nous nous trouvons mais je ne pense pas que ce soit un problème…

Rémus avait posé cette question intentionnellement, pour savoir si la jeune femme allait hésiter et ainsi lui prouver qu’elle était une espionne… Ou pas.

Néanmoins, elle répondit immédiatement :

- Tout ce que vous voudrez, tant que je peux quitter le monde des sorciers !...

Lupin se détendit instantanément et son visage se fendit même d’un immense sourire.

- Acceptez-vous de lui parler avant de partir ?

Là, elle eut un moment d’hésitation mais elle se souvint du désespoir et de la profonde douleur qu’elle avait ressentit derrière la façade du jeune homme arrogant et elle finit par acquiescer.

- Je vais devoir vous lancer un sortilège mais ne craignez rien, dit-il en voyant son air ahuri. Ce n’est que pour vous donner un droit de passage dans sa chambre. Vous ne pourrez y rentrer et n’en sortir qu’une seule fois mais je pense que ça vous suffira ?!

- Vous… vous allez me laisser seule avec lui ? bégaya-t-elle.

- Oui… Mais vous n’avez aucune inquiétude à avoir, il y a des sortilèges très efficaces qui nous avertissent au moindre souci. Nous les avons testés tout à l’heure et ils fonctionnent parfaitement !

- B… Bien, dit-elle pas rassurée pour autant.

Rémus sortit sa baguette et lui lança le sort. Puis il lui indiqua où se trouvait la chambre de Drago, avant de poser sa tasse dans l’évier et de la saluer.

- Peut-être aurons-nous l’occasion de nous revoir, dit-il doucement… Et si vous avez besoin de quoi que ce soit, n’hésitez pas à nous contacter, d’accord ? Hermione vous dira comment faire.

Elle le remercia et se dirigea d’un pas claudiquant à travers les couloirs de la petite maison. Elle s’arrêta finalement devant une des portes et inspira un grand coup avant de tourner la poignée et de pousser le battant de bois.

Alors qu’elle s’attendait à voir le jeune homme blond l’accueillir de son regard arrogant, la scène qui se déroula sous ses yeux la pris totalement au dépourvu.

A peine avait-elle ouverte la porte qu’elle vit une femme rousse et grassouillette tourner vers elle son regard vague et s’illuminer à sa vue. Un homme, à l’air fatigué, se tenait à ses côtés et posa sur elle un regard surpris.

Contre toute attente, la femme se jeta alors sur elle en la couvrant de baisers.

- Ginny ! Ginny ma chérie, s’écriait-elle en pleurant de bonheur. Tu es rentrée !! Tu es enfin rentrée à la maison !!!

De grosses larmes coulaient le long de ses joues rebondies et elle la couvait d’un regard rempli d’amour.

Manon ne savait plus que faire, ni quoi dire et glissa une œillade désespérée à l’homme qui s’était levé derrière sa femme.

- Molly, Molly ! la sermonna-t-il avec douceur. Laisses-la donc respirer un peu ! Tu vas finir par l’étouffer à force de l’embrasser comme ça.

- Ah oui ! Tu as raison Arthur !!! Pardon ma chérie, dit-elle à Manon en lui pinçant affectueusement la joue et en remettant en place son pull qui était de travers. Mais tu as tellement grandi depuis la dernière fois que je t’ai vue ! L’année à Poudlard s’est-elle bien passée ? Est-ce que tu as suffisamment mangé ? Il doit nous rester un peu de tarte à la mélasse au frigo et…

- Molly, intervint une nouvelle fois Arthur, tu devrais sortir un des paquets de gâteaux qui sont dans le placard, je suis sûre que ça lui ferait plaisir.

- Oui, oui, tu as raison, comme toujours.

Et elle se précipita à l’autre bout de la pièce sous le regard éberlué de la jeune femme.

L’homme la fixa d’un air désolé.

- Veuillez excuser ma femme, dit-il doucement. Elle n’est plus la même depuis que nous avons perdu deux de nos enfants.

Manon reporta son attention quelques secondes sur la petite femme et fit alors le rapprochement avec le grand rouquin qui l’avait si peu aimablement accueillit un peu plus tôt.

Son cœur se serra en comprenant une partie de la douleur de ce garçon et elle adressa un pauvre sourire à M.Weasley.

- Ce n’est pas grave, lui répondit-elle. Je ne la détromperai si ça peut vous rassurer.

- Merci infiniment, dit à son tour Arthur avec reconnaissance. Accepteriez-vous de prendre le thé avec nous et de jouer le rôle de notre fille l’espace d’un instant, svp ? Je pense que ça apaiserait un peu son cœur…

La jeune femme se retint de pleurer devant l’expression presque suppliante de cet homme qui, en plus d’avoir perdu ses enfants, voyait sa femme s’enfoncer doucement dans la folie.

- Oui, je veux bien prendre un thé, finit-elle par répondre avec générosité en s’avançant jusqu’à la petite table au milieu du salon.
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MessageSujet: Re: La citrouille et la blanche colombe!   La citrouille et la blanche colombe! EmptyJeu 11 Oct - 22:37

Manon resta une bonne heure avec Molly et Arthur Weasley. Malgré la folie de la femme rondouillette, la jolie blonde se prit immédiatement d’affection pour ces deux personnes si agréables.

Mme Weasley semblait être une vraie mère poule et elle comprit bien vite pourquoi cette sorcière si charmante avait perdu la tête : sa famille était de loin son bien le plus précieux et la guerre l’avait privé de deux de ses plus grands trésors, brisant son cœur et sa volonté de se battre.

M.Weasley, quant à lui, lui posa de multiples questions sur le monde des moldus, dès que sa femme avait le dos tourné, et à ce moment là, ses yeux pétillaient de joie et de curiosité, lui donnant un air presque juvénile.

Ce soir là, elle les quitta avec regret et s’excusa mille fois de ne pouvoir rester pour dîner, sentant dans son cœur le désir impérieux de demeurer dans ce cocon familial, même s’il ne s’agissait pas du sien.

Monsieur Weasley lui lança un regard de profonde gratitude et lui souffla en la serrant dans ses bras :

- Vous reverra-t-on ?

Manon laissa couler une larme le long de sa joue avant de lui répondre avec beaucoup de douceur :

- Je dois malheureusement m’en aller. Ma présence créerait trop de désagrément ici…

- C’est bien dommage… On sent qu’il manque une personne chaleureuse comme vous ici, même si certains ne veulent pas l’avouer, nous avons bien besoin de quelqu’un qui se soucie un peu de nous tous et qui nous réconforte.

La jeune femme sourit à ces paroles et les quitta sur les sanglots déchirants de Madame Weasley.

Quand elle se retrouva enfin seule dans le couloir, elle laissa échapper un gémissement de douleur, comme si elle comprenait tout au fond d’elle qu’elle venait de fermer la porte à des êtres hors du commun, des êtres qui avaient autant besoin d’elle qu’elle avait besoin d’eux.

Néanmoins, elle se releva en chancelant et se dirigea avec courage vers la porte suivante, priant pour que cette fois-ci ce soit la bonne.

Et quand elle poussa une nouvelle fois le battant de bois, elle tomba enfin nez à nez avec Drago Malefoy.

Le jeune blond leva son regard bleu d’azur sur elle et ses yeux capturèrent les siens dans un affrontement muet.

La commissure de ses lèvres prit aussitôt un petit air moqueur et sa voix méprisante tinta désagréablement aux oreilles de la jeune femme :

- Te voilà enfin ! Tu es de loin l’esclave la plus lente que j’ai eu à mon service !

Manon serra les dents et le toisa froidement avant de lui répondre :

- Je ne suis plus votre esclave maintenant. Je suis libre et, vous, vous croupissez dans cette chambre en attendant que vous fassiez ce qu’on attend de vous !

Les yeux de Drago prirent une teinte de glace et il s’approcha vivement de la jeune femme pour la prendre à la gorge :

- Ne crois pas qu’ils vont pouvoir me retenir longtemps et quand je sortirai de là, je te ferai payer cet affront.

Ils s’affrontèrent encore une fois et se fut au tour de Manon d’esquisser un sourire hautain :

- Alors je pense que je n’ai rien à craindre car vous ne sortirez jamais d’ici !!!

Malefoy grogna avec rage et s’empara violemment de la bouche de la jeune femme qui suffoqua de surprise.

Rémus entra précipitamment au même moment et resta consterné en voyant les deux jeunes gens s’embrasser avec, ce qu’il pensait être, passion.

Manon se détacha vivement de son ancien maître mais il était trop tard.

- Je n’aurais jamais pensé que vous étiez si liés, dit doucement le loup-garou toujours ébahi.

- Ce n’est pas ce que vous pensez ! se défendit-elle instantanément, mais le regard satisfait de Drago semblait dire tout le contraire.

Elle fulmina littéralement et tenta d’expliquer la situation au professeur Lupin :

- Je vous assure, Rémus, dit-elle avec désespoir, il m’a embrassé de force. Je n’ai absolument plus rien à voir avec cet individu, d’ailleurs je le hais…

- Et elle me hait tellement qu’elle s’est déjà retrouvée nue à mes côtés, intervint sournoisement Malefoy.

- Oui, répondit Manon sans réfléchir avant de se reprendre. Non !!! Enfin si, mais je n’avais pas le choix, j’étais son esclave et je ne voulais pas mourir…

- Mais aujourd’hui tu n’es plus mon esclave et tu étais encore dans mes bras, s’amusa-t-il à faire remarquer.

La jeune femme allait lâcher une réplique cinglante quand Rémus l’interrompit :

- De toute façon, dans le doute, nous ne pouvons pas prendre le risque de te laisser partir, dit-il avec une froideur qu’elle ne lui connaissait pas.

« Non, pensa-t-elle, il ne me fait plus confiance ! A cause de… de ce… Type… Il ne me fait plus confiance. » Elle en aurait pleuré de rage si elle n’avait voulu sauver la face devant celui qu’elle considérait maintenant comme son ennemi.

- Je suis navré, poursuivit Lupin, mais je vais lever le sortilège que je t’ai jeté tout à l’heure et je repasserai te chercher tout à l’heure. Juste le temps de demander aux autres ce que nous allons faire de toi…

- Quoi ?! s’exclama Manon. Non ! Ne me laissez pas avec ce type !

Mais Rémus ne l’écoutait plus et referma la porte au nez de la jeune femme qui s’acharna un instant sur la poignée avec virulence, sans succès.

Drago s’approcha subrepticement derrière elle pour la prendre dans ses bras et elle se retourna toutes griffes dehors.

- Ne me touche pas ! hurla-t-elle, le tutoyant pour la première fois.

- Allons, allons, fit-il avec un sourire carnassier, nous sommes sur un pied d’égalité maintenant alors laissons les fausses pudeurs de côté.

- Les fausses pudeurs ?! suffoqua-t-elle. Les fausses pudeurs !!!! Tu… Tu n’es qu’un vil assassin, manipulateur, démon, tu n’es qu’un sale… Qu’un sale…

Elle était si furieuse qu’elle ne trouvait plus ses mots et Malefoy en profita pour reprendre sa bouche avec gourmandise.

Elle se débattit avec force entre ses bras mais le baiser de Drago se fit plus doux, calmant étrangement la jeune femme qui, après un long débat intérieur, finit par répondre à l’étreinte du jeune homme.
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MessageSujet: Re: La citrouille et la blanche colombe!   La citrouille et la blanche colombe! EmptyDim 14 Oct - 18:48

Quand Rémus revint un peu plus tard en compagnie d’Hermione, il trouva les deux jeunes gens étrangement calmes, chacun assis sur une chaise autour de la petite table qui servait aussi de bureau à Drago.

Hermione les regarda attentivement et scruta plus longuement son ennemi de toujours avec circonspection, se demandant ce qu’il mijotait.

- Je ne sais pas si mon sortilège de détection peut faire la différence entre une attaque ou… un baiser, dit la jeune sorcière à Manon en rougissant, alors pour savoir la vérité, je te propose de te soumettre au Véritasérum.

- Qu’est-ce que c’est ? demanda la jolie blonde en regardant d’un air méfiant la petite fiole qu’on lui montrait.

- C’est un filtre de vérité, expliqua Rémus. Si tu bois ça, tu ne pourras pas mentir aux questions que nous te poserons.

Manon hésita un instant mais, après tout, elle n’avait rien à cacher.

- J’accepte, répondit-elle en tendant la main pour qu’on lui donne le flacon.

Hermione le lui remit et la regarda avaler les quelques gouttes du contenu.

Ils attendirent quelques secondes que le liquide agisse et Hermione et Rémus se concertèrent du regard pour savoir qui allait commencer.

- Manon, dit enfin Lupin avec douceur en s’asseyant en face d’elle, fais-tu partie des mangemorts ?

La jeune femme fronça les sourcils et répondit :

- Non, jamais !

Le lycanthrope poussa un soupir de soulagement et lança une œillade à Hermione.

- As-tu l’intention de faire évader Drago Malefoy ?

- Non.

- T’a-t-il embrassé de force tout à l’heure ?

- Oui, souffla la jeune femme.

Rémus remua alors sur sa chaise, visiblement satisfait par cette réponse. Mais Drago intervint à ce moment là :

- As-tu répondu de ta propre volonté à mon second baiser ?

Il y eu un silence mais Manon finit par répondre avec difficulté, comme si elle tentait de retenir les mots :

- Oui.

Le jeune homme blond eut un sourire victorieux à la vue de la mine déconfite des deux membres de l’Ordre et fixa son ancienne esclave pour lui rappeler sa supériorité.

- Pourquoi ?! s’exclama alors Rémus malgré lui.

Manon le remercia du regard pour cette question et répondit aussitôt, sans aucune hésitation :

- Afin de l’utiliser pour sortir d’ici puisque c’est à cause de lui que je suis dans ce pétrin !

Lupin s’affaissa dans son fauteuil en riant presque et Hermione laissa également échapper un petit rire moqueur en voyant Drago se rembrunir de colère.

Manon savait que c’était un coup bas pour lui mais il l’avait bien cherché et, de toute façon, seule sa propre survit l’intéressait. Ce sorcier méritait ce qui lui arrivait et elle n’avait pas l’intention de lui venir en aide.

Hermione se tourna vers Malefoy et sortit une deuxième fiole de sa robe :

- Voici ce que nous te proposons, Malefoy. Soumets-toi également au Véritasérum et si tes réponses nous conviennent, tu pourras sortir d’ici.

Drago grogna de mécontentement et se leva de sa chaise pour faire quelques pas.

- Hors de question, dit-il agressivement. Pour que vous me demandiez où se cache le Seigneur des Ténèbres ! Vous pouvez toujours courir !

Hermione et Rémus se concertèrent du regard puis haussèrent les épaules et la jeune femme rangea le flacon dans sa poche sous l’œil tout de même avide de Drago.

Il avait conscience que cette potion était sa seule chance de sortir d’ici mais il ne pouvait se résoudre à trahir son maître. Surtout en sachant que ça signerait son arrêt de mort.

Il releva les yeux vers Manon qui le regardait du même petit air hautain et satisfait qu’affichait souvent Hermione.

- Je sais… où se trouve Potter, lâcha-t-il enfin.

Hermione et Rémus se retournèrent immédiatement vers lui avec une lueur de stupeur au fond du regard.

- Comment savoir si ce que tu dis est vrai ?

Malefoy réfléchit un long moment et finit par dire :

- J’accepte de me soumettre au Véritasérum, seulement si vous ne me posez aucun question concernant le Seigneur des Ténèbres et ses mangemorts.

Une tension presque palpable traversa la pièce et Hermione semblait sur le point de fondre en larme d’impatience, tandis que Rémus réfléchissait d’un air sombre.

- Très bien, finit par dire le loup-garou. Tu as ma parole. Hermione, donne lui la potion.

La jeune femme tendit la fiole en tremblant à Drago, qui la déboucha et en avala le contenu cul sec.

Rémus commença alors son interrogatoire :

- Où est Harry ?

- Harry se trouve coincé entre notre monde et celui des morts.

- Mais il n’est pas mort ?!

- Non. La combinaison des sortilèges qu’il a reçu a créé un champ de force qui l’a projeté dans cet univers parallèle mais comme il n’est pas mort, il ne peux pas passer de l’autre côté.

- Peut-on le ramener ? demanda Hermione avec espoir.

- Oui, il existe un sortilège qui se trouve dans un des grimoires de ma bibliothèque.

La jeune sorcière pleura de joie et faillit presque lui sauter au cou de joie.

- Vas-tu nous aider à le ramener ? continua Lupin.

- Oui, je vous aiderai.

- Vas-tu en profiter pour nous livrer à Tu-sais-qui ou à ses mangemorts ?

- Non.

Rémus marqua une pose. Il savait que Drago disait forcément la vérité mais il avait malgré tout du mal à lui faire confiance.

Manon se rendit compte que le vent était en train de tourner et que son ancien maître allait finalement s’en sortir. Elle serra les dents et dit à brûle-pourpoint :

- Es-tu amoureux d’Hermione ?

La jeune sorcière et Lupin la regardèrent avec surprise tandis que Malefoy tentait, en vain, de serrer les dents en la toisant du regard.

- Oui, grogna-t-il faiblement.

La consternation qui se peignit sur le visage de Granger était presque aussi comique que l’air satisfait et sadique de la moldu.

Rémus soupira devant le combat que se livraient les jeunes gens et reprit la parole :

- Je vais vous accorder ma confiance… A tout les deux ! Mais au moindre problème, vous croupirez tous les deux dans cette chambre jusqu’à la fin de vos jours ! Compris ?!

Manon acquiesça et Drago la toisa avant d’accepter également le marché.

Désormais, ils feraient tous deux partis de l’Ordre du Phénix et allaient devoir travailler ensemble.

Rémus se demanda brièvement si c’était bien la meilleure chose à faire mais, à vrai dire, il n’avait pas vraiment le choix…
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MessageSujet: Re: La citrouille et la blanche colombe!   La citrouille et la blanche colombe! EmptyLun 12 Nov - 23:31

- Quoi ?! s’exclama Ron avec colère. Collaborer avec un mangemort ?! Mais vous êtes tombés sur la tête ma parole !!

Le jeune homme tournait dans le salon comme un lion en cage, jetant des regards farouches aux personnes qui l’entouraient. Lupin poussa un profond soupir de lassitude devant l’attitude réfractaire du jeune homme et Hermione vint immédiatement à son secours.

- Ron !! Il sait comment ramener Harry ! Harry est vivant !! dit-elle avec des larmes de joies plein les yeux.

Le rouquin grogna vaguement, son cœur déchiré entre l’espoir de retrouver son meilleur ami et l’idée de cohabiter avec cette fouine de Malefoy.

Son regard glissa sur la jeune femme blonde qui se tenait, silencieuse, près de son ennemi juré et se demanda la raison de sa présence ici. D’après les œillades qu’elle lançait à Drago, il en déduisit qu’elle n’était pas plus heureuse que lui de rester auprès de ce type.

- Et elle ! Qu’est-ce qu’elle fait ici ? demanda-t-il néanmoins, juste pour le plaisir de râler encore un peu.

- Elle a accepté notre aide, en échange, elle s’occupera de tes parents, répondit Rémus.

Ron serra les poings et jeta un regard noir à la moldu. Comment cette fille pourrait-elle s’occuper de ses parents ? Il inspira un grand coup en se morigénant mentalement. Il devait bien s’avouer que ce ne serait pas une mauvaise chose. Les missions étaient dangereuses et quand il s’absentait trop longtemps, il savait que sa mère en souffrait, ce qui était un peu normal après les pertes de Percy et Ginny. La présence de cette fille lui ferait peut-être du bien…

Il la regarda une nouvelle fois et lu dans son regard une douceur inattendue. Il plissa les yeux et lui demanda avec suspicion :

- Tu as déjà rencontré mes parents ?

- Oui, répondit-elle avec un doux sourire. Des gens vraiment charmants. Ils m’ont invité à prendre le thé et votre père est quelqu’un d’amusant, je dois dire !

Ron sourit malgré lui avant de se reprendre et de pousser un nouveau grognement. Il ne voulait pas s’avouer vaincu aussi facilement et chercha encore une raison à sa mauvaise humeur. Il croisa le regard suppliant d’Hermione, ce qui, pour une raison obscure, l’agaça un peu plus.

- Faites comme il vous plaira, concéda-t-il enfin de mauvaise grâce avant de s’adresser à Drago d’un air farouche. Mais je te préviens Malefoy, au moindre faux pas, je te tue ! Alors t’as intérêt à nous ramener Harry en bon état !
Le jeune homme blond déglutit avec difficulté mais hocha néanmoins la tête d’un air décidé. Il savait qu’il n’avait pas le choix mais il s’inquiéta soudain de l’état de Potter. Il le savait en vie, il en aurait mis sa tête à couper, mais de là à dire qu’il était en bonne santé…

Il se passa une main nerveuse dans ses cheveux inhabituellement en bataille et croisa le sourire moqueur de son ancienne servante. Sa situation précaire avait l’air de beaucoup amuser la jeune femme et le fait que Granger le regarde comme s’il était un scroutt à pétard particulièrement dangereux et nauséabond la rendait encore plus joyeuse. Cette fille était aussi sadique qu’un Serpentard et il avait intérêt à se méfier d’elle.

- Très bien, intervint Lupin le sortant de ses réflexions sinistres. Je suis d’avis que nous allions dès demain récupérer le fameux grimoire. Penses-tu que nous pouvons nous rendre au manoir en toute sécurité, Drago ?

- Oui, personne n’a du se rendre compte de mon absence, répondit-il avant de stopper net sa phrase…

Il hésita un instant en écarquillant les yeux de stupeur.

- Quoi ? demanda Rémus avec vigueur, alerté par l’expression effrayée du jeune homme.

- Ma… Ma mère, chuchota-t-il en fixant Manon. J’ai oublié ma mère !...

Il semblait en proie à une culpabilité sans fond quand la jeune femme blonde se décida à intervenir.

- Vous pourriez peut-être la ramener ici. Je m’occuperai d’elle comme je le faisais au manoir…

Drago sembla surpris par sa proposition charitable, si peu en accord avec les derniers événements, tandis qu’Hermione se mordait la lèvre, témoignant d’une intense réflexion. Elle jeta un coup d’œil à Lupin que Manon intercepta et su très bien interpréter.

Elle plongea son regard dans celui du loup-garou et lui fit un très discret signe de tête, confirmant son accord.

Drago, sidéré d’avoir oublié si aisément celle qui lui avait donné la vie, n’avait pas remarqué le bref échange entre les trois autres personnes. Ron ne dit rien et n’émit aucune objection, si bien que Manon se demanda un instant s’il avait seulement compris ce qui venait de se passer.

La discussion partit alors sur l’organisation du lendemain et, se sentant exclue, la jeune moldu s’éclipsa pour préparer le dîner. Elle ne tenait pas à être une charge totale pour eux et avait décidé de participer aux tâches quotidiennes pour se rendre utile.

Elle était en train d’inspecter ce qu’il y avait dans le frigo dévalisé quelques heures plus tôt quand un froissement de tissu la fit se retourner avec vivacité pour se retrouver face à face avec Ron.

Il la toisa un moment avant de prendre la parole.

- L’avertissement que j’ai donné à Malefoy est aussi valable pour toi, dit-il la voix basse et menaçante. Au moindre faux pas, moldu ou non, je n’hésiterai pas à me débarrasser de toi. Alors je te déconseille de faire évader la mère de Malefoy si l’envie t’en prenait…

Manon le toisa sans sourciller et répondit très lentement, comme encore plongée dans son cheminement intérieur :

- Je ne sais pas si tu étais déjà comme ça avant mais ce n’est pas en menaçant continuellement le monde entier que tu feras revenir ton frère et ta sœur ou que ta mère retrouvera ses esprits…

Ron resta sans voix devant son audace et un éclair de haine traversa ses yeux bleu ciel. Comment cette moldu osait-elle le juger ? Qui était-elle pour se permettre de lui faire la morale ? Il serra les dents, contractant sa mâchoire à s’en faire mal, mais elle ne détourna pas son regard, tentant de lui faire comprendre qu’il se faisait plus de mal à lui que de bien. Malgré tout, le jeune homme resta aveugle à ce message muet et souffla, plus énervé que jamais :

- Epargne moi tes leçons de psychologie et si mes parents doivent souffrir de ta langue trop bien pendue, mes menaces risquent bien de te faire disparaître à défaut de me ramener ceux que j’aime…

La tension qui émanait de lui était presque palpable et Manon préféra ne pas insister de peur qu’il ne perde le contrôle de ses nerfs. Devant le silence prolongé de la jeune femme, Ron se détendit imperceptiblement et lui tourna le dos pour sortir de la cuisine. Son regard croisa celui de Lupin qui avait apparemment suivi la conversation sur le pas de la porte mais le rouquin se contenta de grogner vaguement en passant devant son ancien professeur et quitta la pièce, laissant les deux loups-garous ensemble.

Manon releva les yeux sur le visage fatigué de Rémus et se détourna sans faire de commentaire. Le lycanthrope prit alors une chaise et s’assit à la table sans la quitter des yeux.

- Je crois que tu as très bien su cerner le problème de Ron, dit-il d’une voix posée, mais tu devrais essayer de ne pas le confronter aussi brusquement à ses démons. Ca ne fait que le buter un peu plus.

La jeune femme suspendit son geste et jeta un œil en coin à Lupin, cherchant à savoir si il la sermonnait ou non. Elle se redressa lentement et se tourna franchement vers lui en lui disant :

- Au vu de son caractère, si on lui parle plus gentiment, je ne suis pas sûre qu’il entende...

Rémus esquissa un sourire avant d’éclater de rire, rajeunissant par la même occasion son visage balafré.

- Tu es une drôle de personne, s’exclama-t-il en reprenant son sérieux. Tu as du caractère, ajouta-t-il en se levant et en posant une main amicale sur l’épaule de la jeune femme, mais fais attention à ne pas le pousser à bout, tout comme ton ami Drago.

- Ce n’est pas mon ami ! fulmina-t-elle en se dégageant du geste affectueux de Lupin avec colère.

Le loup-garou regarda Manon avec tendresse et la prit de force dans ses bras tandis qu’elle se débattait pour échapper à son étreinte. Quand elle se fut calmée, il caressa sa douce chevelure blonde et lui murmura :

- Toi aussi tu fuis le monde à ta façon. Même si tu as tout perdu, il reste toujours l’espoir de trouver de nouveaux amis et de fonder une nouvelle famille. Rejeter les autres ne t’aidera pas plus à te reconstruire que Ron avec ses continuelles menaces. Alors je te le demande comme une faveur, Manon : ne ferme pas ton cœur car je désire sincèrement faire partie de ceux qui seront tes nouveaux amis.

Manon blêmit entre les bras de Rémus. Il y avait si longtemps qu’elle se débattait seule dans l’obscurité de sa vie qu’elle avait fini par perdre tout espoir de retrouver une vie normale. Une larme perla au coin de ses yeux pour venir s’écraser sur la robe du sorcier. Sentant la jeune femme s’abandonner contre lui, il resserra un peu plus ses bras autour d’elle et la laissa pleurer en silence, lui apportant juste la chaleur et le réconfort de sa présence muette.
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MessageSujet: Re: La citrouille et la blanche colombe!   La citrouille et la blanche colombe! EmptyMer 14 Nov - 0:22

Combien de fois avait-il lui-même ressentit cette frustrante sensation de solitude avant l’arrivée de James, Sirius et Peter. Eux non plus ne lui avaient pas laissé le choix et il leur en serait éternellement reconnaissant. Que cette jeune femme souffre également de sa condition de moldu, aggravée par le fait qu’il l’ait mordu, lui était intolérable.

Quand elle eut séché ses larmes, Manon se dégagea doucement de son étreinte et le remercia d’une voix légèrement brisée avant de se saisir d’un paquet de pâtes et d’une casserole, comme si de rien n’était. Rémus l’observa encore un moment avant de lui prêter main forte en sortant un reste de viande avec une sauce à la menthe du fond du frigo.

Alors, ils commencèrent à discuter de tout et de rien, de la guerre et de ce qu’ils avaient perdu. Manon et Rémus se confiaient l’un à l’autre avec des paroles feutrées et des regards un peu gênés, intimidés par la naissance de cette confiance mutuelle.

Quand un bruit de pas se fit entendre derrière eux, ils se retournèrent d’un même mouvement, coupant net leur conversation, pour dévisager l’intrus qui venait de les interrompre. Drago sembla hésiter en se rendant compte qu’il venait de les déranger mais avança finalement vers eux en fixant Manon.

- Tu prendras vraiment soin de ma mère ? demanda-t-il sans préambule.

- Oui.

- Tu… Tu ne lui feras aucun mal, n’est-ce pas ? Tu n’essaieras pas de te venger sur elle ? la questionna-t-il avec suspicion.

Manon fronça les sourcils avec mauvaise humeur avant de répondre :

- Je n’ai pas l’esprit tordu des Malefoy, moi ! Je m’occuperai d’elle aussi bien que des parents de ce Ron ! Et si tu n’as pas confiance et bien tu n’as qu’à te débrouiller tout seul et jouer les elfes de maison !

Elle lui tourna le dos et remua les pâtes avec vigueur, furieuse d’avoir à se justifier devant ce type odieux.

Lupin se retenait à grande peine de rire devant la mine déconfite de Drago qui mit quelques secondes à se reprendre.

- Bien… Euh… Je voulais juste être sûr que ça ne te posait pas de problème, tenta-t-il de se rattraper avec maladresse et mauvaise foi.

- Ouais, c’est ça, maugréa-t-elle sans daigner le regarder.

Le jeune homme blond rougit légèrement sous la culpabilité et chercha à croiser le regard de Lupin pour obtenir de l’aide mais celui-ci avait préféré replonger son museau dans le frigo pour cacher son fou rire.

Pour une raison qui lui échappait complètement, cette fille avait le don de lui faire perdre tous ses moyens et toute sa morgue. Déjà, il n’avait su contrôler son attirance pour elle et voilà que maintenant il était incapable de lui rabaisser son caquet de moldu.

Inquiète par son silence, Manon se retourna avec curiosité et sa colère s’envola instantanément quand elle vit l’expression à la fois idiote et tourmentée sur le visage de son ennemi. Elle se détourna rapidement, constatant du coin de l’œil que Rémus était pris de tressautements étranges devant le frigo.

Ne sachant quoi ajouter pour sa défense, Drago sortit le plus discrètement possible de la pièce et deux éclats de rire sonores se firent alors soudain entendre dans la cuisine. Manon et Rémus pleuraient de rire en commentant la tête digne d’un gnome stupéfixié du jeune homme !

Ce soir là, lors du dîner, les deux nouveaux amis discutèrent avec décontraction tandis que Malefoy et Ron maugréaient chacun dans leur coin, entre une Hermione complètement dépassée par les événements.

Quelques jours plus tard, alors qu’ils avaient pu récupérer sans difficulté le grimoire et Mme Malefoy, Manon du se rendre compte que malgré sa bonne humeur et celle de Rémus, la tension entre les trois autres s’était, elle, aggravée.

Hermione trépignait d’impatience et passait son temps à lire et relire avec fébrilité le vieux livre dans l’attente de ramener Harry. Drago semblait lui aussi très nerveux mais apportait toute son aide à la jeune sorcière, sans aucune arrière pensée, ce qui mettait Ron hors de lui et énervait encore plus Hermione.

Enfin bref, la situation était passablement tendue et compliquée et c’est avec soulagement que Manon s’occupait chaque jour de M. et Mme Weasley, qui l’accueillaient toujours avec beaucoup de tendresse, et de Narcissa Malefoy qui, bien que dépressive, remerciait systématiquement la jeune femme pour sa gentillesse.

Drago ne rendait pas plus visite à sa mère qu’auparavant alors que Ron venait voir ses parents tous les jours. La jolie blonde finit par se demander si son ancien maître avait bien un cœur mais elle du, malgré elle, se rendre à l’évidence que oui.

Un jour, alors qu’elle apportait une potion faite par Hermione à Narcissa, elle surprit Drago dans le couloir, la main posée sur la porte menant à la chambre de sa mère et la tête baissée. Elle s’arrêta un long moment pour l’observer et le jeune homme ne bougea par d’un millimètre pendant plusieurs minutes puis il releva enfin son visage douloureux sur le battant de bois et laissa sa main y glisser avec douceur. Il tourna alors les talons pour regagner sa propre chambre, deux portes plus loin.

Dubitative, Manon réfléchit avant de poser son plateau sur le seuil et de se diriger à son tour vers la chambre de Malefoy. Elle frappa trois coups discrets et il lui répondit aussitôt dans un grognement de rentrer.

Quand elle referma la porte derrière elle, elle surprit le regard étonné du jeune homme et se sentit si gênée qu’elle ne savait plus comment lui exposer la raison de sa venue. Mais Drago ne semblait pas décidé à lui venir en aide et se contenta de s’étendre sur son lit, les bras derrière la tête, les yeux au plafond, indifférent à sa présence.

Manon prit alors son courage à deux mains.

- Ta mère me demande souvent de tes nouvelles, dit-elle d’une voix légèrement étouffée. Je… je pense que ça lui ferait beaucoup de bien si tu lui rendais visite… Elle… Elle s’inquiète beaucoup pour toi…

Drago se redressa brusquement en la toisant du regard et se leva, les mains dans les poches, pour s’approcher d’elle de sa démarche féline.

- Vraiment ? dit-il une fois arrivée près d’elle et en se penchant au dessus de la jeune femme. Et je suppose qu’en bonne petite servante tu lui as répondu que tout allait bien ?!... N’est-ce pas ?!

Manon s’assombrit de colère d’avoir une fois de plus été rabaissée et se demanda ce qu’il lui avait pris de vouloir le ramener à la raison.

- Que veux-tu que je lui dise d’autre ? Tu vas bien, non ?! Tu es vivant et en bonne santé que je sache !

Drago marqua un temps d’arrêt avant de se passer la main dans les cheveux avec un soupir fatigué.

- Oui, si c’est ça aller bien alors oui… Je vais bien.

Il retourna s’allonger sur son lit comme si de rien n’était et reprit sa contemplation du plafond. Manon, révoltée par l’attitude passive du jeune homme s’approcha de lui, prête à lui faire la morale.

- Tu n’es vraiment qu’un sale égoïste ! lui cracha-t-elle en le dominant de toute sa hauteur. Tu ne penses qu’à toi tandis que ta mère ne se remet toujours pas de la mort de ton père. Vas-tu donc la laisser s’enfoncer dans les ténèbres sans rien faire ? Vas-tu continuer à rester au pied de la porte en espérant que ça sera suffisant ? Ou bien es-tu lâche au point de laisser les autres se charger de tout à ta place ?

Drago bondit littéralement sur la jeune femme en l’agrippant par les épaules, ses yeux bleu-gris remplis d’une colère démesurée.

- Je ne te permets pas de m’insulter de la sorte ! hurla-t-il à Manon.

- Alors bats-toi bordel ! répliqua-t-elle sur le même ton, son regard outré plongé dans celui de Malefoy.

Il se figea et son étreinte se fit moins douloureuse sur ses bras. Il sembla hésiter avant de fondre sur la bouche de la jeune femme dans un baiser impérieux.

Il avait beau le nier de toutes ses forces, il était indéniablement attiré par cette moldu et perdait systématiquement le contrôle de lui-même quand elle s’approchait de lui…
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MessageSujet: Re: La citrouille et la blanche colombe!   La citrouille et la blanche colombe! EmptySam 24 Nov - 0:11

Manon se débattit pour se libérer de l’emprise de Drago et celui-ci la lâcha sans résistance. Haletante, l’esprit embrouillé, elle dévisagea le jeune homme blond en face d’elle et reconnue instantanément cette expression de détresse qu’il avait déjà eu auparavant.

Ne sachant comment réagir sans que la situation n’empire encore pour elle, elle maugréa :

- Ca commence à bien faire ! J’apprécierai que tu contrôles tes ardeurs à mon égard !

- Je suis désolée, l’entendit-elle chuchoter si bas qu’elle cru avoir rêvé. Je n’arrive pas à me retenir… Quand je te vois…

Il leva sur elle un regard brûlant qui en dit bien plus que tous les mots du monde. La jeune femme rougit violemment avant de se détourner se diriger vers la porte et cacher son trouble.

- Tu devrais aller voir ta mère, reprit-elle comme si leur conversation n’avait pas été interrompue.

Le lit grinça derrière elle, indiquant que Drago avait regagné son refuge de ressorts et de plumes.

- J’irai, dit-il d’une voix si douloureuse qu’elle fit se retourner Manon.

Elle fixa une nouvelle fois le jeune homme et vit alors ce qu’elle ignorait depuis plusieurs jours. Il avait les traits tirés et des cernes noirs assombrissaient son regard bleu. Il avait indéniablement maigrit, lui conférant un aspect fragile, presque fantomatique, et il semblait même voûté alors qu’il était allongé.

Elle hésita une fraction de seconde, clignant des yeux pour être sûre que ce n’était pas une illusion, et posa enfin la question qui lui chatouillait les lèvres :

- Qu’est-ce qui se passe ?

Drago releva ses yeux ternes sur elle et comprit qu’elle avait remarqué que ça n’allait pas. Il ne pouvait pas lui mentir, il ne pouvait pas lui cacher la vérité quand ces deux perles d’azur le fixaient ainsi.

- Il se peut que je ne m’en sorte pas, articula-t-il d’une voix cassée.

- Comment ça ? insista-t-elle d’un air perplexe.

- Le… Le sortilège pour ramener Harry est… très dangereux et demande… beaucoup d’énergie…

Il s’arrêta pour fermer les paupières d’un air résigné et les rouvrit pour poursuivre.

- Il y a de fortes chances pour que j’y reste.

La dernière phrase sonna comme un glas dans la petite chambre, diffusant un froid qui n’était aucunement dû au temps humide qu’il faisait dehors.

Manon eut l’impression qu’elle avait un peu plus de mal à respirer et elle ne cessait de fixer Drago qui avait, une fois de plus, reprit la contemplation du plafond.

C’était donc cela qui le minait et l’éloignait chaque jour un peu plus de la réalité. Elle se secoua mentalement et répondit :

- Raison de plus pour aller la voir !

Le jeune homme ne cilla pas et elle sortit sans un mot de plus, raide comme un piquet, pour se précipiter dans une des chambres dans le couloir adjacent.
Elle ne prit pas la peine de frapper et entra immédiatement dans la pièce comme elle avait pris l’habitude de le faire depuis plusieurs jours.

- Rémus ! s’exclama-t-elle d’un air décidé. Il faut que je te parle.

Lupin la regarda avec une surprise non dissimulée et fini d’enfiler le pull qui pendait à son bras.

- Je t’écoute, répondit-il en passant une main dans sa tignasse châtain pour vaguement la remettre en ordre.

- C’est Malefoy ! Le sortilège pour ramener Harry… Il m’a dit qu’il risquait d’y laisser sa vie !

- Harry ?! s’inquiéta Rémus.

- Non ! Malefoy !

Il ouvrit de grands yeux, bouche ouverte, avant de se reprendre et de se lever avec lenteur.

- C’est lui qui t’a dit ça ?

- Oui. Je suis sûre qu’il dit la vérité, il suffit de le regarder !

- Oui, tu as raison, dit-il en se grattant le menton. Moi aussi j’ai remarqué qu’il avait perdu l’appétit et qu’il semblait ailleurs… J’avais mis ça sur le compte de sa captivité… Mais ce que tu dis là…

Il plongea son regard de velours dans celui de Manon pour canaliser sa réflexion et reprit :

- Il faut que je consulte le grimoire.

Ils sortirent tous deux de la chambre pour se diriger vers celle d’Hermione où Lupin frappa avant d’entrer.
La jeune femme était, comme à son habitude, penchée sur ledit grimoire et semblait toujours en effervescence.

- Hermione, nous avons un problème, déclara Rémus de but en blanc. Peux-tu me dire s’il y a des chances pour que Drago y laisse sa vie si nous accomplissons le sortilège ?

Granger regarda alternativement Lupin et Manon et replongea son nez dans le livre en fronçant les sourcils. Tandis qu’elle relisait la marche à suivre, ses lèvres remuaient en silence, témoin de son intense concentration. Puis, elle releva la tête avec un petit air apeuré qui répondit à la question.

- Comment faire ? demanda-t-elle d’une voix étranglée.

Rémus poussa un profond soupir d’impuissance et s’assit sur le lit aux côtés d’Hermione, aussitôt imité par sa jeune amie blonde.

Tous trois fixèrent le volume d’un air désespéré. Un dessin mouvant montrait trois sorciers formant un triangle et pointant leurs baguettes sur une quatrième personne au centre qui servait de réceptacle et libérait l’énergie nécessaire pour ouvrir le passage entre le monde réel et l’autre dimension. Le sortilège étant un acte de magie noire, Drago avait naturellement été désigné comme réceptacle.

Ils soupirèrent à l’unisson devant le dilemme qui s’étalait sous leurs yeux.

- J’ai peut-être une idée, dit soudain Manon, s’attirant les regards de ses compagnons.

Elle réfléchit encore un peu avant de se lancer :

- Et si nous étions deux…

- Comment ça deux ? demanda Hermione sans comprendre.

Leurs regards se croisèrent et Rémus murmura :

- Oui, c’est possible… Mais c’est dangereux. Tu es sûre de vouloir faire ça ?

La jeune femme acquiesça légèrement devant la mine déconfite d’Hermione.

- Comment ça deux ? répéta-t-elle avec inquiétude, sa voix montant dans les aigus.

- Deux réceptacles ! lâcha alors le loup-garou. Ainsi Drago pourra puiser dans l’énergie de Manon et plus seulement dans la sienne puisque ce sortilège nous lie tous…

Hermione blêmit sous l’idée mais n’émit aucune objection, partagée entre son désir de ramener Harry Potter et celui de ne pas perdre ses compagnons de fortune.
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MessageSujet: Re: La citrouille et la blanche colombe!   La citrouille et la blanche colombe! EmptyMer 23 Jan - 20:34

L’ambiance devint de plus en plus tendue au fil des jours. Hermione était si fébrile qu’elle ne pouvait toucher un objet sans le casser et la plupart de ses sortilèges étaient mal dosés, causant diverses catastrophes. Ce qui, bien sûr, mettait Ron hors de lui, à tel point qu’il en vint à l’accuser de vouloir tout faire rater.

La veille du rituel, alors qu’il pleuvait à seau depuis plusieurs jours, Manon surpris une de leurs disputes en passant devant la porte du grand salon.

- Non mais ce n’est pas vrai ! hurlait Ron avec mauvaise humeur. Si ce n’est pas après Harry que tu en as, je vais finir par penser que c’est après moi !

- Etant donné que tu passes ton temps à crier et à grogner après tout le monde, il n’y aurait rien étonnant à ça ! rétorqua Hermione avec colère.

- Ah ouais ! Eh bien si je t’énerve tant que ça, rien ne te retient !

- Si je reste, c’est pour Harry ! répondit-elle avec fougue. Sinon, il y a longtemps que je serais partie !

Un long silence vint soudain interrompre ces quelques phrases aussi cruelles qu’honnêtes et, curieuse, Manon pencha légèrement la tête pour voir ce qu’il se passait dans la pièce.

Hermione semblait horrifiée par ce qu’elle venait de laisser échapper et Ron gardait un visage parfaitement impassible. Il poussa finalement un profond soupir et dit très calmement :

- Je vois…

- Je… Je suis désolée Ron, je… je ne voulais pas…

- Te fatigue pas ! Il y a longtemps que nous savons tous les deux que nous n’avons plus rien à faire ensemble... Inutile de se voiler la face.

Il détourna les yeux de sa petite amie pour les poser sur la fenêtre cinglée par la pluie.

- J’espère que le rituel fonctionnera et qu’Harry te rendra ton amour…

La jeune femme écarquilla les yeux, surprise que Ron sache tout de ses sentiments. Il perçu son expression du coin de l’œil et eut un rire désabusé.

- Tu parles beaucoup pendant ton sommeil depuis quelque temps, dit- il fataliste.

Il mit ses mains dans ses poches et se tint alors bien en face d’Hermione, son regard étonnamment sérieux et autoritaire plongé dans le sien.

- Quand Harry sera là, tu as intérêt à prendre bien soin de lui, sinon je ne te pardonnerai jamais de m’avoir quitté.

La jolie brune acquiesça vivement, le visage ruisselant de larmes et Ron lui ébouriffa les cheveux pour détendre l’atmosphère avant de la serrer contre lui pour la consoler.

Manon, émue par la scène, s’éloigna en silence des deux jeunes gens pour regagner la chambre de Mme Malefoy. Elle songeait qu’elle avait intérêt à faire de son mieux pour que les sacrifices de chacun de soient pas vain.

Un sentiment de vide s’insinua légèrement dans son cœur malgré son impression d’être enfin utile. Elle les enviait un peu d’avoir quelqu’un vers qui se tourner, d’avoir quelqu’un à aimer. Il y avait longtemps qu’elle-même ne savait plus ce que c’était que de tomber amoureuse. C’était une chose bien difficile quand on était traité comme une esclave et éloignée du reste du monde.

Elle tourna lentement la poignée qui conduisait dans la chambre de Narcissa et poussa doucement le battant pour se retrouver dans une pièce aussi sombre que la nuit. Elle cligna des yeux avant de chercher son briquet et la bougie qui devait se trouver sur l’étagère près de l’entrée.

- Lumos ! dit une voix masculine dans l’obscurité.

Une douce lumière se diffusa pour révéler Malefoy mère et fils se tenant côté à côte, l’une allongée dans son lit et tenant la main de Drago qui était assis sur le bord du matelas. La jeune femme fixa un instant la baguette du jeune sorcier qui lui avait été rendue après son serment de ne pas s’en servir contre les membres de l’ordre du Phénix.

- Pardon, chuchota Manon avec gêne, je ne voulais pas vous déranger.

Alors qu’elle commençait à reculer, Narcissa la rappela d’une voix fragile.

- Non, reste ! Tu ne nous déranges pas du tout. Drago était venu me faire un peu la conversation.

La jeune femme hésita et, devant le regard encourageant de Malefoy, elle s’avança dans la pièce.

- Je venais juste voir si vous aviez besoin de quelque chose avant d’aller me coucher ?

- C’est gentil ma petite mais je crois que j’ai tout ce qu’il me faut pour ce soir.

Manon esquissa un sourire attendri. Elle aimait beaucoup Mme Malefoy, même si celle-ci restait parfois hautaine à son égard.

- N’est ce pas qu’elle est gentille cette jeune fille, Drago ? demanda la femme à son fils.

Celui-ci leva son regard bleu/gris sur elle et son visage se détendit imperceptiblement.

- Oui, mère. Elle est très… serviable.

- Dommage que ce ne soit pas une sorcière de sang pure, elle aurait fait une parfaite épouse, renchérit Narcissa sans se rendre compte de l’insulte. Mais ce n’est pas grave, ça ne lui enlève pas sa valeur.

Mme Malefoy sourit comme une enfant contente d’elle et Drago posa sur sa mère un regard à la fois tendre et condescendant.

- Il faut que vous vous reposiez mère. Je repasserai demain.

Narcissa se laissa border par son fils qui jeta un œil à Manon, lui demandant silencieusement de bien vouloir l’attendre.

Quand sa mère ferma enfin les yeux, il se releva et rejoignit la jeune femme blonde en la poussant légèrement dehors pour refermer la porte.

Drago semblait mal à l’aise mais, comme il avait l’air de vouloir dire quelque chose d’important, Manon attendit en silence qu’il se décide.

- Je… Je voulais te remercier pour ton aide, dit il enfin. Mais, étant donné l’énorme danger que ce sortilège peut te faire courir, je comprendrai très bien que tu veuilles abandonner…

Bien qu’elle fût choquée par ses paroles, elle n’en montra rien et lui demanda même avec un naturel qu’elle était loin d’éprouver :

- Et toi ? Vas-tu abandonner ?

Devant son hésitation, ils se jaugèrent un instant du regard, cherchant à savoir ce que l’autre pensait.

- Non. J’ai juré de ramener Potter et je le ferai au péril de ma vie… Mais… Tu n’es pas obligée d’en faire de même. Tu n’as rien à y gagner dans l’histoire.

Manon réfléchit soigneusement avant de répondre avec froideur.

- Dans une semaine, je vais me transformer pour la première fois en loup garou. Si on s’en sort… Je compte sur toi pour t’occuper correctement de moi afin que ma présence ne dérange pas les autres… car j’estime, qu’à la base, tout est de ta faute !

Drago se figea de stupeur et Manon en profita pour tourner les talons en se retenant de rire. Il allait voir, le petit Malefoy, qui allait servir l’autre maintenant !
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MessageSujet: Re: La citrouille et la blanche colombe!   La citrouille et la blanche colombe! EmptyJeu 15 Jan - 18:08

J'ai lu tout d'une traite et j'ai adoré ! Tu as déjà pensé à le publier sur un site Web pour que ta fanfic' soit plus visible sur la toile ? Ca pourrait être super cool ! Si tu penses sauter le pas je te conseille Wordpress (hyperpersonnalisable) et pour l'achat de domaine, je te conseille 1&1 -http://www.1and1.fr/domaine-achat - qui a des prix très corrects, ainsi que pour l'hébergement ! A+ et au plaisir de te lire ! J'ai vraiment beaucoup aimé l'intrigue !
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MessageSujet: Re: La citrouille et la blanche colombe!   La citrouille et la blanche colombe! Empty

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