[Fanfiction] Harry Potter et la magie ultime (COMPLET)

N'ayant pas supporté la mort de Sirius, j'ai écrit une histoire totalement différente sur leur 5éme année à Poudlard...



- Je me demande qui on va avoir comme professeur de défense contre les forces du mal cette année, dit Ron.
- A ta place, je ne m'inquièterai pas, répondit Hermione en relevant le nez de la Gazette du Sorcier. Je suis sûre que Dumbledore aura trouvé un remplaçant.
Harry, les yeux fixés sur l'entrée de la grande salle, n'avait pas l'air de les écouter.
- Qu'est ce que tu en penses Harry? demanda Ron.
- HARRY...
- Hein? Quoi?
- Elle ne rentrera que dans une semaine, dit Hermoine.
- De qui tu parles? demanda Harry l'air faussement dégagé.
- Ne fais pas l'innocent, je parle de Cho bien sûr. J'ai entendu Marietta le dire à une autre élève de poufsouffle.
- Ah, lacha Harry en rougissant.
Ron commençait à glousser quand il fut soudain prit d'une quinte de toux, ayant visiblement avalé son jus de citrouille de travers.
- Qu'est ce qu'il t'arrive encore, demanda Hermione éxaspérée.
- Harry, regarde...
Ron pointait l'entrée du doigt, où une créature d'une beauté époustouflante venait de faire son apparition.
- Qu'elle est belle... mumura Ron.
Un silence béat venait de s'abattre dans la salle et toutes les têtes étaient tournées vers la jeune femme rousse, fine et pâle, aux yeux d'ambre qui s'avançait avec grâce vers la table des professeurs.
- Ah! Célestine, te voici enfin, dit Dumbledore. Assis toi, je t'en prie.
- Chers élèves, dit-il en se tournant vers les tables, je vous présente votre nouveau professeur de défense contre les forces du mal, Miss Light Célestine. Je ne doute pas que vous lui ferez un bon accueil.
Après un long silence, quelques applaudissements timides se firent entendre, avant d'être repris par tous les élèves enfin sortis de leur torpeur.
- Harry, je crois que je suis amoureux, déclara Ron, la machoire pendante, les mains écarlates à vouloir frapper plus fort que les autres.
- Oh les hommes, grogna Hermione dégoutée.

Hermione se leva et regagna le dortoir des Gryffondors, trop énervée pour avaler quoi que ce soit.
- Quoi ? Qu’est ce que j’ai dit ? demanda Ron.
- Je crois que je vais adorer les cours de défense contre les forces du mal ! renchérit-il. Je suis sûr que c’est un excellent professeur, tu ne crois pas Harry ?
- Je crois plutôt qu’elle t’a tapé dans l’œil et que tu te fiches pas mal qu’elle enseigne des sorts ou même de la divination ! gloussa Harry.
- Si elle me prédit que mon avenir est avec elle, je peux t’assurer que je serais très attentif à son cours !
Harry et Ron partirent d’un grand éclat de rire au moment où Neville passait à côté d’eux avec des tentacules en guise de moustache.
- Vous trouvez ça drôle, ronchonna-t’il.
- Mais qu’est ce qui t’est arrivé Neville ? s’enquit Harry.
- Oh, j’ai été distrait. Quand le nouveau professeur est entré, j’ai utilisé ma baguette au lieu de ma fourchette et… et voilà. Maintenant, si vous voulez bien m’excuser, je vais voir si Madame Pomfresh peut faire quelque chose.
- Décidemment, cette Miss Light à l’air de faire de l’effet à pas mal de monde, dit Harry.
- Surtout aux garçons je dirais, intervint Ginny. Mais quoi d’étonnant, elle a la beauté d’un ange.
- Mais oui, c’est ça, s’écria Ron, c’est un ange. Ou peut-être une vélane.
- Ne sois pas bête Ron, dit Ginny. Les anges ça n’existent pas et elle est rousse donc ce n’est pas une vélane.
- Alors, à ton avis, qui est-elle ? demanda Harry.
- Ca j’aimerai bien le savoir, répondit Ginny l’air songeur.
- Et si on lui posait la question, on a cours avec elle demain matin, dit Ron. Harry, tu pourrais lui demander, suggéra-t-il les yeux plein d’espoir.
- Ron, tu es irrécupérable, dit Ginny. Franchement, je me demande comment Hermione fait pour te supporter.
Elle jeta un regard de reproche à son frère et sortit la tête haute.
- Non mais qu’est ce qu’elles ont aujourd’hui ? Je veux juste savoir qui est notre nouveau professeur, c’est tout. On ne sait jamais, elle pourrait être aussi dangereuse que Maugrey Fol Œil.
- Mais oui, c’est ça, sourit Harry qui était loin d’être berné par l’excuse de son ami.
Néanmoins, sans être autant sous l’emprise du charme manifeste de la nouvelle venue que Ron, Harry était tout aussi curieux de connaître sa véritable identité. Car apparemment, personne à Poudlard n’avait jamais entendu son nom. Pourtant, en observant Dumbledore, lui avait l’air de très bien la connaître et jamais il n’avait vu autant de douceur dans le regard du Directeur envers quelqu’un.
Qui était-elle donc et quelle influence avait-elle sur Dumbledore ? Etait-il sous l’emprise d’une potion ou d’un sortilège ? Ou bien faisait-elle partie, elle aussi, du groupe qui comme ses parents, Sirius et Lupin, avait combattu Voldemort ?

-Harry, dépêche toi, on va être en retard, le secoua Ron.
Harry chercha à tâtons ses lunettes en soupirant et regarda l’heure.
-Ron, il est 5h du matin…
-Oui je sais mais elle sera peut-être en avance et il ne faudrait pas faire mauvaise impression dès le début, tu ne crois pas ?
Harry sourit malgré l’heure matinale.
Après s’être habillés, ils descendirent à la grande salle prendre leur petit déjeuner et eurent la surprise de retrouver pratiquement tous ceux qui avaient cours avec Miss Light. Tout du moins, la plupart des garçons. Hermione les rejoignit peu après, la mine renfrognée.
-Bonjour Harry, dit-elle.
Et sans même accorder un regard à Ron, elle ouvrit la Gazette et disparut derrière. Ron regarda Harry et haussa les épaules.
-J’ai rien fait, dit-il pour se justifier.
-Ron, murmura Harry en le poussant du coude, vas lui parler.
-Mais pourquoi, répondit Ron aussi bas. J’ai rien fait moi, c’est elle qui fait la gueule.
-Ecoutes, ne cherche pas pourquoi, vas y, insista Harry.
-Mais…
-Tu n’es qu’une pâle imitation de sorcier doté du QI d’un scroutt à pétard, hurla Hermione en lui jetant son journal à la figure. Et elle sortit en courant, au bord des larmes.
-Mais qu’est ce que j’ai encore fait, se lamenta Ron.
Harry haussa les épaules en guise de réponse, l’air accablé.

Ron, Neville et Harry rejoignirent un peu plus tard Hermione devant la classe de défense contre les forces du mal.
-Entrez donc, les invita leur nouveau professeur d’une voix douce.
Ils s’assirent à leurs places respectives dans le plus grand silence.
-Bien, comme vous le savez sûrement déjà, je me nomme Miss Light Célestine et je remplace le professeur Maugrey Fol Œil qui a préféré regagner ses fonctions d’auror. Avant d’entamer le programme, j’aimerai que quelqu’un me dise ce que vous avez déjà appris… Voyons voir, dit elle en consultant la liste des élèves, M.Weasley ?...
Ron devint si écarlate que ses cheveux eurent l’air presque pâles.
-Euh… Vous anons… vons… les titiponks… pititonks… tiponks…
Alors que la moitié de la classe s’esclaffait, Miss Light regarda Ron avec indulgence.
-Ce n’est pas grave M.Weasley, je comprends que vous soyez un peu nerveux face à vos camarades. Je vais demander à un autre élève… Voyons… Miss Granger ?
Hermione leva la main comme à regret. Le professeur lui décerna un sourire qui fit soupirer bruyamment le pauvre Ron.
-On me dit que vous êtes l’élève la plus brillante de Poudlard Miss Granger, lui dit elle avec un sourire.
Hermione rosit sous le compliment.
-Alors, pouvez vous me dire ce que vous avez étudié jusque là ?
-Oui, nous avons déjà vu les pitiponks, les strangulots, les loups garous ainsi que les sorts impardonnables…
-Merci Miss Granger, je vois que ce cher professeur Lupin a respecté le programme. Je vous propose aujourd’hui d’étudier les chimères. Qui peut me dire ce que sont les chimères ?
Sans surprise, Hermione leva la main et le reste du cours fut des plus passionnants. Contre toute attente, Miss Light, malgré son air fragile, était un excellent professeur et avait l’air d’être une grande sorcière.

Ils se retrouvèrent quelques heures plus tard à la bibliothèque, après le déjeuner, en train de rédiger leur premier devoir pour le cours de défense contre les forces du mal.
-Comment se fait-il qu’une si grande sorcière soit inconnue de la communauté ? demanda Harry.
-Et surtout une si belle sorcière, murmura Ron.
-Elle est française, intervint Hermione, c’est pour ça que personne ne l’a connaît.
-Comment tu sais ça ? Interrogea Ron.
-Parce qu’elle a un accent français. Si tu avais passé moins de temps à regarder son pull au lieu de l’écouter, tu l’aurais peut-être remarqué.
Pendant que Ron se renfrognait, Harry songeait en effet qu’elle avait le même accent que Madame Maxime et Fleur Delacour de l’école Beauxbatons.
-Oui, ça expliquerait beaucoup de choses, convint Harry.
-Bon, on a intérêt à se dépêcher, dit Hermione, je ne pense pas que Rogue apprécierait qu’on soit en retard à son premier cours.
A Contre cœur, ils se levèrent et se dirigèrent vers la salle des potions. En arrivant, ils virent Miss Light en pleine discussion avec Rogue.
-Ta position ne te permet pas d’exiger quoi que ce soit, Célestine, disait Rogue.
-Enfin Severus, je n’ai pas besoin de grand-chose et ces ingrédients sont relativement courrant. Je ne comprend pas ta réticence, répondit elle avec douceur.
-Ah, vraiment ? dit Rogue avant de les apercevoir.
-Excuse moi mais j’ai un cours Célestine. Et inutile de te plaindre à Dumbledore, je ne cèderai pas, dit il l’air mauvais.
Miss Light le regarda un instant en le jaugeant et tourna finalement les talons de sa démarche délicate.
-De quoi peut elle avoir besoin à ce point, demanda Harry en s’installant à sa place.
-Et surtout pour quoi faire, surenchérit Hermione.
-Elle est si belle, marmonna Ron, ce qui lui valut un coup de sac sur la tête de la part d’Hermione.
-Atterrit un peu, idiot, dit elle. Elle n’est peut-être pas aussi innocente que ça si elle vient chercher de l’aide auprès de Rogue.
-Mais ils n’ont pas l’air de beaucoup s’aimer ces deux là, ce qui joue en sa faveur, fit justement remarquer Ron.
-En plus, elle a l’air très proche de Dumbledore, ajouta Harry.
-Tu crois que Dumbledore et Miss Light… Euh, tu sais, dit Ron horrifié.
-Non mais qu’est ce qu’il ne faut pas entendre, s’indigna Hermione. Ce n’est pas parce que tu es sous son charme que tout le monde rêve d’elle Ron.
-Pourtant, dit Harry, il y a bien quelque chose entre eux et j’aimerai bien savoir quoi.
Un grand coup sur leur bureau les fit sursauter.
-M.Potter et Miss Granger, les interrompit Rogue. Toujours en train de comploter je vois. Il serait peut-être temps que vous vous mêliez un peu de vos affaires. J’enlève 50points à Griffondor, jubila-t-il.
Tous trois plongèrent leur nez dans leur parchemin et le reste du cours se passa dans le silence.

-Hagrid, demanda Hermione, pourquoi allons nous au lac ? Il n’y rien d’autre que la pieuvre géante et le peuple des sirènes là-bas, n’est ce pas ?
-Vous allez voir, répondit Hagrid l’air tout excité.
-Il va sûrement nous montrer encore une créature répugnante et dangereuse qui cette fois, je l’espère, causera son renvoi, crâna Malefoy.
-Les Hydres ne sont ni répugnantes ni dangereuses, ce sont des histoires tout ça, s’emporta Hagrid.
-Des Hydres… Mais Hagrid… dit Hermione l’air affolée.
-Ne t’en fais pas Hermione, la rassura Hagrid, cela fait des années que je leur rend visite et il n’y a jamais eu de problème, elle ne sont pas plus méchantes que les hyppogriffes.
Hermione le regarda l’air désespérée et tremblante.
Ils s’approchaient d’une petite partie du lac qui faisait une enclave et ressemblait de plus en plus à un marais. Quelques bulles éclataient parfois à la surface de l’eau épaisse. Hagrid s’avança dans un coin où un gong couvert de mousse était pendu à un arbre et le frappa de toutes ses forces avec la massue qui se trouvait à côté. Le bruit fut si assourdissant qu’ils durent se mettre les mains sur les oreilles. L’eau cessa de faire des bulles un instant avant de se mettre à bouillonner. Une énorme tête de serpent émergea enfin, rappelant à Harry sa désagréable rencontre avec le Basilic en deuxième année. Puis une deuxième tête suivie, puis une troisième, quatrième et enfin une cinquième tête sur un corps énorme et lisse comme ceux des reptiles. Les 5 têtes examinèrent attentivement les élèves tétanisés en sortant de temps en temps leurs langues fourchues.
-Elles sont belles n’est ce pas, dit fièrement Hagrid. Cela fait un moment que j’essaie de communiquer avec elles mais elles ne sont pas très expressives alors j’ignore si elles m’ont compris ou non. Harry, toi qui parle Fourchelang, peut-être que tu pourrais… Hein, demanda Hagrid plein d’espoir.
Harry s’avança lentement vers le monstre, n’osant décevoir son ami. Il regarda une des Hydres droit dans les yeux et se mit à lui parler. Bientôt, les 4 autres têtes se fixèrent sur lui, sifflantes et dodelinantes.
Harry se retourna finalement vers son professeur qui attendait, visiblement inquiet.
-Oui Hagrid, elles comprennent ce que vous leur dites. D’ailleurs, elles remercient Dumbledore pour le refuge paisible qu’il leur a offert et vous remercie également de vous soucier de leur bien-être.
Hagrid, manifestement soulagé, se redressa avec un grand sourire vers les Hydres.
-Mais c’est tout à fait normal, leur dit-il.
Ils passèrent le reste du cours à parler des caractéristiques remarquables, selon Hagrid, de l’Hydre. Malefoy fulminait qu’aucun évènement tragique ne soit survenu.
-Il ne peut pas nous faire étudier des animaux aussi dangereux, l’entendirent ils. Il doit y avoir une loi contre ça, je la trouverai et je le ferai renvoyer.
-Si les reptiles et les monstres sont interdits à Poudlard, intervint sournoisement Hermione, alors je ne comprends pas ce que tu fais ici, Malefoy.
Ron et Harry s’esclaffèrent bruyamment en passant devant lui et ses gorilles.
-Tu ne perds rien pour attendre, salle sang de bourbe, marmonna Drago.
-Quoi, qu’est ce que tu as dit ? S’emballa Ron en sortant sa baguette.
-Laisse Ron, dit Hermione en posant la main sur son bras. Il n’en vaut pas la peine.
Ron se calma instantanément. Alors qu’ils regagnaient le château, ils virent Miss Light sortir de chez Madame Chourave avec un petit sac, remuant dans tout les sens, à la main.
-A votre avis, qu’est ce que c’est ? Demanda hermione.
-Aucune idée, dirent Ron et Harry en la suivant des yeux.
Harry se tourna alors vers eux et leur dit :
-Ce soir, je prendrai ma cape d’invisibilité pendant le dîner et dès que le repas sera fini, je la suivrai pour savoir ce qu’elle prépare.
-Harry, non, c’est trop dangereux, dit Hermione. Si c’est une mangemort, nous ne pouvons pas te laisser y aller, c’est peut-être ce qu’elle attend.
-Hermione a raison, ajouta Ron, ce qui lui valut un sourire de reconnaissance d’Hermione. Il vaut mieux que ce soit moi qui y aille.
-Non mais vraiment, s’emporta Hermione.
-De toute façon, ma décision est prise, leur dit Harry. Il faut que je sache.

Le soir, ils attendirent nerveusement la fin du repas. Quand la jeune femme se leva, ils se regardèrent et Harry commença à se lever également.
-Sois prudent Harry, lui dit Hermione.
-Tu es sûr que tu ne veux pas que je t’accompagne, demanda Ron. On ne sait jamais.
-Ron, gronda Hermione.
-Ne vous inquiétez pas, leur dit Harry, je serai discret.
Et il les laissa seul.
Une fois dans le Hall, il se dirigea vers un couloir apparemment désert, se couvrit de sa cape d’invisibilité et partit à la recherche de Miss Light. Le son de sa voix ainsi que celle de Dumbledore attira bientôt son attention.
-Tina, disait Dumbledore, si Severus ne veut pas te donner ces ingrédients, n’insiste pas.
-Mais j’en ai besoin, tu le sais bien.
-Oui, je le sais, répondit-il en lui prenant doucement la main, mais il te faut être patiente ma chérie.
Harry manqua de s’étrangler en l’entendant l’appeler ainsi.
-Nous demanderons à Sirius de se le procurer au chemin de traverse, je suis certain qu’il acceptera.
-Sirius, murmura Harry, stupéfait de ne pas avoir pensé à lui plus tôt.
A cet instant, Dumbledore se figea et se tourna vers Harry, l’air aux aguets. Harry retint sa respiration dans l’espoir de ne pas trahir sa présence.
-Harry, dit finalement Dumbledore. Approches, veux-tu.
Harry hésita un instant puis fit glisser sa cape et s’approcha d’eux sous l’œil surpris et inquiet de Miss Light.
-Que fais tu à cette heure là dans les couloirs, demanda le directeur en omettant de mentionner la cape comme s’il se promenait innocemment.
-Je… Euh, bredouilla Harry.
-Oui ? dit patiemment Dumbledore.
Ne sachant quoi répondre, Harry regardait alternativement Dumbledore et Célestine.
-Je vois, fit finalement Dumbledore. Tu aimerais savoir qui est Tina, n’est ce pas ?
-Oui Monsieur, répondit Harry.
-Je comprends, dit Albus. Ta regrettable expérience avec le faux Maugrey Fol Œil t’a rendu méfiant. Avant de te dire qui est Célestine, laisses moi te raconter quelque chose.
Harry hocha la tête et l’écouta avec attention.
-Quand Voldemort a commencé à tuer des sorciers, expliqua Dumbledore, j’ai compris qu’une grande période de malheur s’abattait sur notre pays. Je savais que beaucoup de gens allaient mourir et que je n’avais pas le pouvoir de protéger tout le monde. Alors, à l’époque, j’ai fait ce que je croyais être le plus sage pour sauver ceux que j’aimais : j’ai envoyé Tina et sa mère en France et leur ai demandé de changer de nom afin d’éviter les représailles des Mangemorts. C’est ainsi que ma femme et ma petite fille abandonnèrent le nom de Dumbledore pour celui de Light. Et oui Harry, dit Dumbledore devant son air ahuri, Tina est ma fille…

-Votre fille ? dit enfin Harry. Mais pourquoi personne n’avait entendu parler d’elle avant aujourd’hui ?
-Eh bien Harry, expliqua Dumbledore avec patience, après le décès de ma femme, j’ai demandé à Célestine de rester cachée en France. Trop de Mangemorts étaient encore en liberté et nous n’étions pas sûr que Tu Sais Qui était mort.
-Alors pourquoi est-elle revenue maintenant alors que vous savez que Voldemort est vivant et plus puissant que jamais ?
-Parce que, dit Célestine, je pense avoir découvert le moyen de tuer le seigneur des ténèbres grâce à un ancien grimoire de druides.
Alors qu’Harry ouvrait la bouche pour poser une nouvelle question, Dumbledore l’interrompit.
-Ce sera tout pour le moment Harry. Je ne crois pas qu’il soit utile que tu en saches plus… pour l’instant du moins. Retournes vite à la tour des Gryffondors rejoindre tes amis. Ils doivent être inquiets à l’heure qu’il est.
Harry n’insista pas et leur souhaita le bonsoir.
-Harry, l’arrêta Célestine. Si tu écris à Sirius, peux-tu lui dire que j’aimerai qu’il passe me voir, s’il te plaît ?
-Euh… Oui, d’accord, dit Harry un peu gêné.
-Merci Harry. Passes une bonne nuit.
-Bonne nuit professeur.
Peu après, il entra dans la salle commune des Gryffondors et eu la surprise de voir Ginny et Neville l’attendre en compagnie de Ron et d’Hermione.
-Harry ! s’exclama Hermione en se levant d’un bon. Alors, qu’est ce que tu as découvert ?
Il leur raconta son entrevu avec Dumbledore et Célestine dans les moindres détails ainsi que la requête de Miss Light concernant Sirius.
-Alors c’est sa fille, dit finalement Hermione songeuse.
-La fille de Dumbledore, ajouta Ron l’air misérable.
-Et ils n’ont pas voulu te dire ce qu’ils préparaient ? Questionna Ginny.
-Non.
-Tu devrais demander à Sirius, lui conseilla-t-elle.
-Je ne pense pas que ça marchera, intervint Neville.
-Il a raison, surenchérit Hermione. A ton avis, pourquoi Miss Light t’aurait demandé de contacter Sirius sinon pour le prévenir de ne surtout rien te révéler ?
-L’important, dit Ron, c’est qu’on sache qu’elle n’est pas une mangemort.
Sur cette réflexion, tous se plongèrent un instant dans leurs pensées avant de finalement décréter qu’il était tard et qu’ils y verraient plus clair le lendemain.


Malheureusement, un évènement inattendu ne leur permit pas de revenir sur la découverte de Harry. Ce dernier et Ron venaient à peine de se lever alors qu’Hermione avait déjà pris son petit déjeuner et revenait à la salle commune dans l’espoir de pouvoir ajouter un ou deux commentaires sur l’un de ses devoirs.
Elle marchait dans les couloirs d’un pas vif et totalement absorbée par ses pensées quand une personne surgit devant elle.
-Alors Granger, dit Malefoy, pressée de rejoindre ton petit Potter ?
-Pousses-toi Malefoy, dit agressivement Hermione. Je n’ai vraiment pas de temps à perdre avec quelqu’un comme toi.
-Ah ouais ?... Mais malheureusement, moi j’ai un compte à régler avec toi il me semble.
Il l’a plaqua soudain contre le mur et contre toute attente l’embrassa.
La surprise passée, Hermione tenta de se débattre afin d’attraper sa baguette mais Malefoy était plus fort qu’elle ne le pensait et elle réalisa alors que le corps pressé contre elle n’était pas celui d’un gringalet mais bien celui d’un homme.
Ron choisit ce moment là pour sortir de la tour des Gryffondors et resta pétrifié en voyant la scène. Hermione écarquilla les yeux et se débattit de plus belle, échappant enfin de l’étreinte de Drago.
-Ron, cria-t-elle.
Mais c’était trop tard, ce dernier avait déjà tourné les talons.
-Laisses tomber Granger. Weas-moche ne te mérite pas.
Sans crier gare, Hermione gifla Drago de toutes ses forces et lui hurla à moitié en pleurs :
-Mais pourquoi as-tu fait ça ?
Malefoy porta sa main à sa joue, où une marque rouge faisait déjà son apparition, et la regarda droit dans les yeux.
-Parce que tu as beau être de parents Moldus et amis avec ses imbéciles, cracha-t-il, tu es la plus brillante des sorcières que je connaisse et je suis amoureux de toi.

Hermione en resta bouche bée et Malefoy s’en alla sans qu’elle ait eu le temps de réagir. Reprenant ses esprits, elle se précipita dans la tour où elle trouva Ron enfoncé dans un fauteuil, les bras croisés et la mine furieuse.
-Ron... commença-t-elle.
-Ne m’adresse plus jamais la parole, l’interrompit-il.
-Ron, s’il te plaît, dit-elle la voix tremblante.
Ron se leva d’un bond et cria :
-Je ne veux plus jamais te voir.
Il regagnait le dortoir à grands pas quand il croisa Harry.
-Ca ne va pas ? demanda Harry devant la tête de son ami.
-Tout va très bien, répondit celui-ci en faisant de grands gestes.
-Ron, je t’en prie, dit Hermione en larmes.
-JE T’AI DIT DE NE PLUS M’ADRESSER LA PAROLE. Vas donc rejoindre ton nouveau petit copain, sale sang de bourbe.
-Quoi ? s’exclama Harry interdit alors qu’Hermione éclatait en sanglots. Mais qu’est ce qui se passe ici ?
-Elle pactise avec l’ennemi, voilà ce qui se passe, répondit-il. Je l’ai surprise dans le couloir en train d’embrasser Malefoy.
-Ce… Ce n’est pas vrai, pleura Hermione.
-Ah non ?! Tu avais un dragée surprise coincé dans les dents peut-être ? dit Ron avec ironie.
-Harry, crois moi, je t’en prie, supplia Hermione en se tournant vers lui.
-Laisses tomber Harry, intervint Ron. Elle a choisi son camp et elle n’a pas choisi le bon.
Et il monta jusqu’au dortoir d’où il ne sortit plus jusqu’au début des cours. Harry était resté planté là et n’avait visiblement pas tout compris à la situation. Hermione donna sa version des faits à Harry qui, bien que la croyant, ne savait pas trop comment s’y prendre pour la réconforter, ni pour réconcilier ses 2 amis.
Les jours qui suivirent furent particulièrement pénibles et malgré l’aide que Neville et Ginny essayaient de lui apporter, Ron refusait catégoriquement d’adresser la parole à Hermione. D’ailleurs, dès que celle-ci s’approchait, son ami s’en allait sans un mot et la pauvre Hermione restait là, l’air abattu et les yeux humides.
Malefoy se réjouissait de la situation et invitait souvent Hermione à le rejoindre, de préférence quand Ron se trouvait à proximité, ce qui n’arrangeait rien malgré les refus systématiques d’Hermione.

Harry commençait à réaliser que leur groupe était en train de se dissoudre mais il ne pouvait se résoudre à choisir entre Ron ou Hermione.
Un soir qu’il se retrouvait, une fois de plus, seul dans la salle des Gryffondors, Ginny vint le rejoindre.
-Bonsoir Harry, dit elle.
-Bonsoir Ginny, répondit-il avec un faible sourire.
-Ne t’en fais pas, dit-elle en posant délicatement sa main sur son bras, ça va s’arranger.
-Non, je ne crois pas. Pas cette fois.
Il leva un regard triste vers elle, exprimant ainsi toute la douleur qu’il ressentait de voir ses amis ainsi séparés. Ginny leva sa main et caressa la joue de Harry qui eut soudain les lèvres bien sèches.
Elle s’approcha doucement de lui, comme si elle craignait de lui faire peur, et le laissa franchir les derniers centimètres qui les séparaient pour poser sa bouche sur la sienne. Ce fut un baiser très doux et réconfortant. Harry eut l’impression qu’un énorme poids venait de disparaître de ses épaules et que finalement tout n’était pas perdu. Quand Ginny s’écarta de lui, il la regarda avec reconnaissance et amour. Elle lui sourit, lui montrant ainsi qu’elle avait compris.
Ils restèrent un long moment main dans la main jusqu’à ce que Ginny exprime le désir d’aller se coucher. Harry, lui, n’avait pas sommeil.
-Tu devrais écrire à Sirius, lui dit-elle alors qu’elle montait les marches pour rejoindre sa chambre. Il aura peut-être une idée.
-Oui, tu as raison, c’est ce que je vais faire tout de suite. Bonne nuit Ginny.
-Bonne nuit Harry, dit-elle avec un tendre sourire.
Harry prit aussitôt un morceau de parchemin et une plume et écrivit à son parrain.

Cher Sirius,
Tout d’abord, pardonnes moi de ne pas t’avoir écrit plus tôt, je m’en veux terriblement. J’espère que tu vas bien ? J’ai appris tout à fait par hasard que tu étais revenu en Angleterre. Peut-être nous reverrons-nous bientôt ?
Dumbledore m’a aussi révélé que Célestine était sa fille, j’ai du faire une de ces têtes !
D’ailleurs, en parlant d’elle, elle aimerait beaucoup que tu passes la voir mais j’ignore pourquoi, à moins que ce ne soit au sujet de la potion qu’elle est en train de préparer.
En fait, si je t’écris aujourd’hui, c’est pour te demander conseil.
Ron et Hermione se sont disputés et depuis, Ron refuse de lui adresser la parole. Je ne sais plus quoi faire pour les réconcilier.
Tu n’aurais pas une idée à me soumettre par hasard ?
Voilà, sinon tout va bien pour moi.
J’espère à bientôt.
Harry

Harry avait hésité à lui parler de sa relation avec Ginny mais Ron n’étant pas encore au courant, il avait préféré ne rien dire.
Comme il était déjà tard, il décida qu’il monterait à la volière le lendemain à la première heure pour envoyer le message à Sirius.
Il s’étira un moment tout en regardant le feu et se leva enfin pour aller se coucher. Il savait que Ron dormirait déjà.

Harry se leva le lendemain de bonne heure pour envoyer sa lettre à Sirius. Il était en train de l’accrocher à la patte d’Hedwige, sa chouette, quand quelqu’un entra dans la volière.
-Bonjour Harry, dit Cho.
-Euh… Bonjour, répondit Harry mal à l’aise.
Cho se dirigea vers une des chouettes de l’école et lui attacha sa propre lettre. Soudain, elle se retourna et lui dit.
-Harry ! Il faut que je te demande quelque chose.
-Oui ? dit-il en pensant à Cédric.
-Est-ce que… commença-t-elle timidement avant de lever les yeux vers lui. Est-ce que tu accepterais de venir avec moi à Pré au Lard ?
Harry resta un instant sans voix. La sortie à Pré au Lard ! Il l’avait complètement oubliée.
-C'est-à-dire que euh… bafouilla-t-il. J’y vais avec Ginny. Désolé.
-Ah ! dit-elle visiblement déçue.
Dire qu’il y a à peine quelques semaines, il aurait tout donné pour cet instant.
-Je suis vraiment désolé, répéta-t-il.
-Oui, moi aussi.
Un silence gêné s’installa entre eux.
-Bon ben, bonne journée Harry.
-Oui, merci. Toi aussi.
Cho disparut quelques secondes plus tard par la porte de la tour. Harry resta songeur un moment. Et si il n’y avait pas eu Ginny ?...
Comme si rien que le fait de penser à elle l’avait fait venir, Ginny surgit par la porte que venait de franchir Cho.
-Harry, dit-elle essoufflée, je savais que je te trouverai ici. Hagrid a des problèmes avec ses Hydres et il aimerait que tu le rejoignes le plus vite possible à l’enclave.
-Quoi ? J’y vais tout de suite, dit-il en s’élançant.
Ginny le retint au passage et lui vola un baiser.

Quelques minutes plus tard, il arrivait en courrant au coin du lac en même temps que Ron, visiblement prévenu par sa sœur, quand il aperçut Hermione sa baguette brandit vers les Hydres et Hagrid les bras tendus vers le monstre en signe d’apaisement.
Il n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche pour prévenir Hermione du danger qu’une des énormes têtes du reptile envoya son amie voler à plusieurs mètres. Hermione s’abattit violemment contre un arbre et du sang apparut dans sa chevelure.
-Hermione, hurlèrent Harry et Ron en cœur.
-Occupes toi d’elle pendant que je me charge de l’Hydre, cria Harry à Ron.
Ron se précipita vers Hermione et la prit doucement dans ses bras pendant qu’Harry s’adressait à l’Hydre en fourchelang. La créature une fois calmée, il se dirigea vers ses deux amis. Tandis qu’il se penchait au dessus d’Hermione, il entendit Ron pleurer.
-Elle est morte Harry. Regarde, regarde tout ce sang.
-Ne sois pas idiot, intervint Hagrid en le poussant et en prenant Hermione dans ses bras. Elle n’est peut être pas en très bon état mais elle n’est pas morte. Il faut vite l’emmener voir Madame Pomfresh.
Tandis qu’ils se dirigeaient vers le château, Hagrid à grands pas et Ron et Harry courant derrière lui, leur professeur demanda à Harry ce qui s’était passé avec les Hydres.
-Apparemment, le professeur Light les a stupéfixiées pour pouvoir prendre un peu de leur venin. Cela les a rendu furieuses qu’on se serve de la magie contre elles.
-Ah ! dit Hagrid. Oui évidemment, je n’avais pas pensé que ça se passerait comme ça sinon, je ne l’aurais pas permis.
-Vous étiez au courant ? dit Harry stupéfait.
-Oui mais je pensais qu’elle leur demanderait au lieu de leur jeter un sort.
-Hagrid, dit Ron, personne à part vous ne penserait jamais à parler à ces monstres.
-Euh, oui… Peut-être, dit Hagrid l’air coupable.
Ils arrivèrent enfin à l’infirmerie et Madame Pomfresh prit aussitôt Hermione en main. Peu après, il n’y avait plus trace de la blessure si ce n’est un peu de sang collé dans ses cheveux.
-Inutile de rester là, leur dit-elle. Elle ne se réveillera pas avant plusieurs heures. On ne se remet pas comme ça d’une blessure pareille, bougonna-t-elle.
-Je vais voir Dumbledore pour lui parler de tout ça, dit Hagrid, et vous retournez à vos cours avant de vous faire surprendre par Rusard.
Harry et Ron obéirent sans discuter. Ron était livide et semblait très inquiet.
-Tu crois qu’elle va se réveiller ? demanda-t-il. Elle a pris un sacré coup sur la tête.
Harry sourit de l’inquiétude de son ami.
-Ne t’en fais pas Ron, Madame Pomfresh est capable de soigner bien pire, dit-il en repensant à la fois ou elle lui avait fait repousser tous les os du bras.
-Tu sais Harry, dit-il après un silence, je crois qu’Hermione disait la vérité et que c’est Malefoy qui lui a tendu un piège.
Harry sourit de plus belle.
-C’est à elle qu’il faut le dire, Ron, pas à moi.
-Oui, bien sûr. Tu as raison. Je lui dirais… dès qu’elle se réveillera, je lui dirais.
L’interclasse sonna et se fut soudain la cohue dans les couloirs quand une jolie tête rousse se jeta au cou de Harry.
-Harry ! cria Ginny. Tu n’as rien ! Comment va Hermione? Demanda-t-elle sans jeter un regard à la mine ahurie de son frère.
-Euh… Ca va, dit Harry mal à l’aise. Madame Pomfresh dit que ce n’est pas trop grave.
-Mais, intervint Ron, depuis quand ?... Vous ? Enfin c’est ma sœur ! dit-il enfin comme si Harry ne le savait pas.
-Ronald Weasley, dit Ginny en une parfaite imitation de sa mère. Depuis quand est ce toi qui choisis mes petits copains ?
Harry pouffa de rire devant la mine déconfite de son ami. Ron haussa finalement les épaules, leur donnant ainsi par la même occasion son accord.
Le reste de la journée fut d’une extrême longueur et dès que la fin des cours retentit, ils se précipitèrent à l’infirmerie où ils trouvèrent une Hermione parfaitement réveillée, bien qu’un peu nerveuse.
Ron se jeta dans ses bras et l’embrassa passionnément à la grande surprise d’Hermione qui s’attendait plus à entendre une leçon de morale sur son inconscience qu’autre chose. Quand enfin ils se séparèrent, Ron s’excusa d’avoir été aussi odieux et Hermione en eut les larmes aux yeux.
-Je n’ai jamais embrassé Malefoy, dit-elle en étouffant un sanglot.
-Je sais, répondit Ron. Je suis désolée. La vérité, c’est que quand je vous ai vu tous les deux, je suis devenu fou.
Hermione le regardait sans comprendre.
-J’étais jaloux, Hermione, fou de jalousie parce que je t’aimais et que je ne m’en étais pas rendu compte avant.
-Oh Ron, si tu savais, dit Hermione en se blottissant contre lui. Cette fois, j’ai vraiment cru que je t’avais perdu.
Il la serra un peu plus contre lui et lui caressa tendrement les cheveux sous le regard complice de sa petite sœur et de son meilleur ami.

Les semaines qui suivirent furent des plus agréables. Sirius répondit à Harry et lui demanda de le retrouver à la cabane hurlante lors de la prochaine sortie à Pré au Lard.
Ce jour là, il faisait un temps magnifique et ils attendaient Sirius, tranquillement installés sur un coin d’herbe. Bientôt un gros chien noir se présenta à eux et aboya 2 fois, leur signifiant ainsi qu’il voulait qu’ils le suivent.
Ils se retrouvèrent plus tard près d’une grotte qui avait déjà servi de refuge à Sirius. Celui-ci avait repris son apparence humaine et serrait Harry dans une franche accolade.
-Harry, comment ça va ? Dit-il. Comme tu as grandit, enchaîna-t-il sans lui laisser le temps de répondre. Et cette jeune fille, c’est Ginny, non ? C’est le portrait caché de Molly !
Ginny sourit timidement.
-Ron, Hermione, que je suis heureux de vous revoir. Alors, vous vous êtes finalement réconciliés !
Sirius était plein de vitalité et, remarque Harry, presque aussi beau qu’à l’époque ou ses parents étaient en vie.
-On va bien, pu enfin dire Harry. Et toi ? Comment ça va ?
-A merveille ! répondit Sirius avec un immense sourire. Harry, je voulais que tu sois le premier à le savoir : Tina et moi, nous allons nous fiancer !
-Quoi ? S’exclamèrent les 4 compagnons en cœur.
-Oui, bien sûr, il va d’abord falloir apporter les preuves de mon innocence afin que je n’ai plus à me cacher, se défendit Sirius. Mais, crois moi Harry, la fin de Tu Sais Qui est proche et je pourrais alors retrouver une vie normale.
Le voir si heureux réchauffait le cœur de Harry mais il n’en perdait pas pour autant le fil de ses pensées.
-Tu veux dire que la potion des druides est presque prête ? demanda-t-il innocemment.
-Ahah ! Bien essayé Harry, répondit son parrain. Mais il est trop tôt encore pour te révéler ce que nous faisons. A ce propos, ajouta-t-il plus sérieusement, j’aimerai que tu utilises la cape de ton père avec un peu plus de sagesse et de prudence, d’accord ? dit-il en fronçant les sourcils.
Harry n’eut pas le cœur de causer des soucis à son parrain et promis donc.
Ils passèrent la plus belle journée qu’Harry ait eue dans sa vie. Il était si heureux qu’il avait la sensation étrange d’être sur un nuage. Mais Harry et ses amis auraient du se souvenir que toutes les bonnes choses ont une fin et le destin se chargea bien vite de le leur rappeler.

Quelques jours plus tard, alors qu’Hermione se dirigeait vers la bibliothèque comme à son habitude, Malefoy l’interpella.
-Granger !
-Quoi Malefoy ? dit-elle en se retournant avec un gros soupir.
-Granger, j’ai un marché à te proposer, dit-il sûr de lui.
-Et quel genre de marché ? demanda-t-elle en croisant les bras.
-Je détiens des informations sur le Seigneur de Ténèbres. Des informations sur son repère et sur ce qu’il prépare…
Hermione le regarda, soudain intéressée.
-Et que veux-tu en échange de ces renseignements ?
Drago fit un large sourire qui lui donnait l’air d’un requin.
-Toi, Granger ! C’est toi que je veux en échange.
Hermione le regarda horrifiée, une main cherchant sa baguette.
-Jamais Malefoy, souffla-t-elle. Tu m’entends, jamais !
-Réfléchis bien Granger, cria-t-il tendit qu’elle s’en allait. Je ne te le proposerai pas 2 fois.
Hermione regagna le dortoir en courant, oubliant la bibliothèque, et se précipita vers Ron et Harry, à bout de souffle. Les deux garçons relevèrent la tête à son approche.
-Malefoy… commença-t-elle en reprenant sa respiration.
-Quoi ? Qu’est ce qu’il t’a fait ? bondit Ron, sa baguette à la main.
-Rien, rien, le rassura Hermione. Il m’a proposé un marché…
-Quel marché ? demanda Harry.
-Il m’a proposé de me révéler ce que Tu Sais Qui préparait et où il se cachait.
-Waoh ! s’exclama Ron. Et en échange de quoi nous donnerait-il ses informations ?
-Moi, répondit Hermione l’air sombre.
-Hors de question, s’emporta Ron. Jamais !
-Calmes toi, reprit Hermione. C’est ce que j’ai répondu mais…
-Mais quoi ? firent en cœur Ron et Harry.
-Nous devrions peut-être en parler à Dumbledore, dit-elle doucement. Ces renseignements pourraient être précieux et la proposition de Malefoy ne tiendra pas toujours.
A ce nom, Ron serra les dents tendit qu’Hermione lui prenait la main.
-Si Dumbledore veut que j’ai ces renseignements, lui dit-elle, je le ferai. Mais je peux te jurer que ça ne sera pas de gaîté de cœur. Tu es le seul qui compte Ron, tu peux me croire.
Ron lui fit signe de la tête qu’il comprenait, même si cela ne lui plaisait pas.
-Harry, je préfèrerai que ce soit toi qui aille poser la question à Dumbledore, dit Hermione. J’ai trop peur de sa réaction pour y aller moi-même.
-Très bien, j’y vais, dit Harry en se levant. Ne t’inquiètes pas Hermione, je suis sûr que Dumbledore trouvera une autre solution pour avoir ces informations.
Hermione lui fit un pauvre sourire et Harry se dirigea vers le bureau du directeur.
En arrivant devant les marches menant à son bureau, il se rendit compte qu’il ne connaissait pas le mot de passe.
-Harry ? dit une voix douce dans son dos. Est-ce que je peux t’aider ? demanda Célestine.
-Euh… Bonjour professeur. Je souhaiterai parler à Dumbledore mais…
-Appelles moi Célestine, veux-tu ? Après tout, nous allons bientôt faire partis de la même famille, lui dit elle avec un sourire heureux. Allez, viens. Je vais justement voir mon père. Tarte à la mélasse !
Pendant que les escaliers montaient, Harry réalisa, qu’en effet, Célestine allait faire partie de sa famille et que quand il irait vivre avec son parrain, elle serait également là. Ils auraient ainsi l’air d’une vraie famille et cela lui fit chaud au cœur.
Célestine frappa à la porte du bureau et, sans attendre, entra en prenant Harry par l’épaule. Dumbledore se tenait devant la pensine, l’air soucieux.
-Bonjour Papa, dit elle en déposant un baiser sur la joue de son père.
Celui-ci se détendit instantanément, comme si ce simple baiser avait fait disparaître tous ses problèmes.
-Bonjour ma Tina, dit-il avant de voir Harry. Bonjour Harry. Comment vas-tu ? lui demanda-t-il.
-Bien monsieur, répondit Harry.
-Alors mon garçon, dis moi ce qui t’amène jusqu’ici.
Harry lui narra la proposition que Malefoy avait faite à Hermione. Dumbledore fronça les sourcils, tendit que Tina ouvrait de grands yeux.
-Père, dit-elle, tu ne peux pas…
-Je sais, la coupa Dumbledore. Je sais.
Il se tourna vers Harry et le scruta un instant en réfléchissant.
-Harry, dit il enfin. Tu diras à Miss Granger que c’est très honorable de sa part et que cette décision a du être bien difficile à prendre en raison de sa relation avec M.Weasley. Et oui, dit-il devant l’air étonné de Harry, je suis au courant de, disons, presque tout ce qui se passe à Poudlard. Mais, je ne pense pas qu’un tel sacrifice soit nécessaire. Nous avons nos propres armes, comme tu t’en doutes, nos propres alliés et nos propres sources de renseignements. Néanmoins, si vous découvrez ces renseignements sans avoir à risquer vos amours ou vos vies, je serais heureux de les entendre. Bien, je suppose que Sirius t’a mis au courant de la bonne nouvelle, dit-il avec un sourire en regardant sa fille.
-Oui, répondit Harry.
-Nous avons bien besoin de ces instants de bonheur en cette sombre période, tu ne crois pas Harry ? lui dit Dumbledore d’un air complice.
-Oui monsieur. Et je suis vraiment heureux que Sirius ait enfin trouvé le bonheur.
-Oui, une famille… Vous serez une vraie famille et, si je ne m’abuse, cette nouvelle te réjouis.
Harry lui adressa un immense sourire ainsi qu’à Célestine qui avait l’air ravie de cet aspect des évènements.
-Bien Harry, dit Dumbledore. Vas donc apporter la bonne nouvelle à Miss Granger et à ton ami Ron.
Harry ne se le fit pas dire 2 fois et retrouva vite ses amis qui l’attendaient, anxieux, dans la salle commune.
Après un bref résumé, Hermione se jeta dans les bras de Ron, soulagée. Celui-ci caressa les cheveux d’Hermione avec un sourire de remerciement pour Harry.

Mais Malefoy ne devait pas accepter son échec aussi facilement. Un jour qu’ils étaient tous les 4 dans la grande salle en train de déjeuner tranquillement, Cho se dirigea droit vers Harry, bousculant par la même occasion quelques élèves qui se trouvaient en travers de son chemin. Une fois arrivée à sa hauteur, elle l’embrassa fougueusement sous les regards médusés de ses amis.
-A tout à l’heure mon petit vif d’or, lui chuchota-t-elle.
-Quoi ?... Mais que… bafouilla Harry complètement perdu.
Ginny se leva comme une furie de sa chaise, fusilla Harry du regard et s’en alla.
-Ginny, cria-t-il.
Mais Ginny était déjà sortie en retenant à grand peine ses larmes.
-Je peux savoir ce que ça signifie ? gronda Ron.
-Mais j’en sais rien, s’exclama Harry. Je ne comprend pas…
-Ah ouais ! Tu ne comprends pas ? Et bien moi tu vois, ce que je comprends, c’est que tu viens de faire beaucoup de mal à ma petite sœur et ça, je ne suis pas prêt de te le pardonner.
Sur ce, il se leva et quitta lui aussi la salle. Hermione s’aperçut que Malefoy jubilait et pensa qu’il n’était sûrement pas étranger à la situation. Mais comment s’y était-il pris ?
-Ne t’en fais pas Harry, lui dit-elle. Je vais arranger ça.
-HERMIONE ! Hurla Ron à l’autre bout de la salle.
Hermione se leva à son tour avec un regard désolé pour Harry et sortie.

Quelques jours plus tard, alors que la situation était de plus en plus tendue, Hermione croisa Malefoy dans un couloir. Elle sortit sa baguette et se dirigea fermement vers lui.
-Malefoy, lui dit-elle. Comment est ce que tu as fait ?
-Fais quoi, Granger ?
-Ne fais pas l’innocent ! Je te parle de Cho.
-Ah ! Cette petite brune qui en pince pour Harry ? feigna-t-il innocemment. Je lui ai jeté le sort de l’impérium. Ca a été très facile je dois dire ! Et ça en valait bien la peine !
-Tu n’es qu’un monstre, lui cracha-t-elle au visage.
-Peut-être Granger, peut-être mais c’est uniquement de ta faute. Si tu avais accepté ma proposition, rien de tout cela ne serait arrivé ! J’aurais même changé de camp pour toi mais aujourd’hui, je n’oeuvrerai plus que pour le Seigneur des ténèbres. Et tout ça grâce à toi…
Hermione, ne pouvant supporter cette accusation, s’en retourna auprès de Ron pour tout lui raconter. Ron écouta patiemment Hermione en fronçant les sourcils et décida d’aller parler à sa sœur.
Mais il eut la très désagréable surprise de la retrouver avec… Malefoy !
-Ginny ! Je peux savoir ce que tu fais avec lui ? lui demanda-t-il très énervé.
-Ca ne te regarde pas Ron, dit-elle sur le même ton.
-Ca ne me regarde pas ? On va voir ça, répondit-il en la tirant par le bras.
-Fous lui la paix, Weasley, dit Malefoy l’air mauvais. Ginny a choisi son camp, celui où elle ne sera pas trahie.
-Salop ! rugit Ron. Tu as tout manigancé.
-Vas-t-en Ron, dit Ginny. Je ne reviendrai pas, inutile d’insister.
Elle le regardait, sûre d’elle, les mains sur les hanches. Ron n’insista donc pas et se dit qu’Hermione arriverait sûrement à la convaincre. Mais Hermione n’eut pas plus de succès et Ginny ne se montrait plus qu’au bras de Malefoy.
Ron était allé présenter ses excuses à Harry et ce dernier semblait très malheureux depuis sa dispute avec Ginny.
-Tu crois réellement que ta sœur va rejoindre les mangemorts ? demanda Harry.
-Je ne sais pas, dit Ron. Je ne la reconnais plus depuis quelques temps.
-Je peux peut-être arranger les choses, dit soudain Cho derrière eux.
-Cho ! s’exclama Harry. Tu ferais ça ?
-Je dois me rendre à l’évidence que c’est elle que tu aimes alors autant qu’elle profite de cette chance, non ? dit-elle avec un pauvre sourire.
Harry ne su que répondre mais son regard exprimait tant de gratitude et d’espoir que Cho n’avait besoin d’aucune parole.
Au bout d’un certain temps, ne voyant toujours pas Ginny revenir, ils crurent que Cho avait également échoué et s’apprêtait à employer la manière forte. Puis, un matin, ils eurent la surprise de voir Ginny débarquer, comme si de rien n’était, à leur table.
-Je suis désolée, dit-elle simplement, le regard baissé sur ses mains.
Ron sourit, trop heureux de voir sa sœur auprès d’eux. Hermione versa quelques larmes et Harry lui prit tendrement la main.
-Accepterais-tu de m’accompagner aux fiançailles de Sirius ? lui demanda-t-il.
-Oh oui ! répondit-elle.
Il la serra contre lui et aperçut Cho qui les regardait.
-Merci, lui fit-il en silence.

Un après midi ou il faisait beau, Harry décida de rendre visite à Hagrid. En arrivant devant la cabane du garde chasse, il entendit la voix de Célestine.
-Je t’en prie Hagrid, tu pourrais demander à Firenze, il nous a toujours aidé jusqu’ici.
-Firenze a ses propres problèmes à régler, tu sais. Et pourquoi ne demandes tu pas à Dumbledore ? Il y aurait bien plus de chance qu’il accepte de lui donner un crin de sa toison.
-Père est allé faire un point avec l’Ordre avant les fiançailles et je dois absolument ajouter cet ingrédient dans la potion ce soir.
Harry ne savait absolument pas ce que pouvait être l’ordre. Etait ce une brigade spéciale d’elfes de maison chargée des grandes fêtes ? Ou bien était ce une sorte d’association comme le Magen Magot ? En tout cas, il était maintenant absolument certain qu’elle préparait une potion…
-Le sortilège n’est pas suffisant ?
-Non Hagrid, dit patiemment Célestine. Le sortilège ne sert strictement à rien sans cette potion et je dois respecter à la lettre les instructions pour qu’elle soit réussie.
Hagrid grogna si fort que les murs tremblèrent, faisant sursauter Harry.
-D’accord, je vais aller le voir mais je ne te promet rien.
Harry était en train d’assimiler ce qu’il venait d’apprendre quand la porte s’ouvrit brusquement devant lui sur le visage étonné de Célestine.
-Harry ?...
Ils se regardèrent un instant sans bouger.
-Bon, dit elle enfin. Je crois qu’il est temps que tu saches ce que nous préparons Harry. Père et Sirius ne pensent qu’à te protéger mais moi, je pense que tu es assez grand et surtout en droit de savoir. Viens avec moi…
Ils retournèrent ensemble au château, sous l’œil contrarié de Hagrid qui avait préféré se taire. Célestine l’emmena au 7ème étage et s’arrêta devant la tapisserie de Barnabas le Follet avant d’y faire 3 fois l’aller retour. Une porte apparue alors, à la grande surprise de Harry, et il se souvint de la fois ou Dumbledore lui avait raconté qu’il avait trouvé une salle pleine de pots de chambre au beau milieu de la nuit alors qu’il cherchait les toilettes. Il espérait secrètement que ce n’était pas celle-ci.
-Entres Harry, l’invita Célestine.
Harry pénétra dans un bureau de bels dimensions avec, en son centre, un chaudron rempli d’un liquide indigo. De temps en temps, un morceau de bois semblable à une baguette magique faisait son apparition à la surface.
-Nous sommes dans ce que nous appelons la salle sur demande. C’est Dobby qui m’a appris son existence. Je t’expliquerai son principe un peu plus tard, elle pourrait te servir un jour. La potion que tu vois est une potion particulièrement délicate à faire et que j’ai trouvé dans le seul et unique grimoire druidique du monde. Inutile de te préciser que j’ai eu beaucoup de difficultés à l’obtenir. Enfin, bref. Une fois la préparation achevée, la baguette qui se trouve dans le liquide sera imprégnée du pouvoir de détruire le mal à condition de connaître le bon sortilège, bien sûr. C'est-à-dire que la personne visée sera soudain dénuée de toutes pensées mauvaises et destructrices. Cette magie n’est pas sans danger et c’est pourquoi les druides ne l’utilisaient qu’en ultime recours contre un ennemi, d’où son nom : la magie ultime. Nous espérons ainsi vaincre Celui Dont On Ne Doit Pas Prononcer le Nom. Le seul désavantage, c’est qu’on a droit qu’à un seul essai. Ensuite il faut recommencer la potion, qui est totalement absorbée par la baguette, pour pouvoir relancer le sortilège. Ce qui ne nous laise aucun droit à l’erreur ;
-Pourquoi ne pas en avoir fait plusieurs chaudrons alors ? demanda Harry.
-Parce que certains ingrédients sont très difficiles et très dangereux à obtenir et puis, dans un tir croisé, on pourrait atteindre un allié sans le vouloir.
Harry se plongea un instant dans ses pensées. Il essayait d’imaginer Voldemort privé du mal et il ne voyait pas très bien ce qui pourrait rester.
-Harry, reprit Célestine. Il faut bien que tu comprennes que ce que nous allons faire est très dangereux et qu’il y aura certainement des pertes. C’est pour ça que Sirius et père préfèrent que tu restes en dehors de tout ça. Ils ont peur pour toi… Mais rassures toi, nous ne sommes pas seuls. Nous avons fondé ce que nous appelons l’Ordre du Phoenix. C’est une sorte de résistance, une armée anti-Tu-Sais-Qui. D’ailleurs, tu feras leur connaissance aux fiançailles. Mais promets moi Harry, promets moi que tu resteras très prudent et que tu ne chercheras pas à te joindre à ce combat…
Célestine le fixa intensément, attendant visiblement sa réponse.
-Mais je pourrais vous aider, argumenta Harry. Je l’ai déjà combattu, je suis prêt.
-Non Harry ! S’il t’arrivait quoi que ce soit, Sirius ne s’en remettrait pas.
-Mais s’il lui arrivait quelque chose, je ne m’en remettrai pas non plus, insista Harry la voix rauque.
-Je veillerai sur lui, je te le promets, dit elle avec beaucoup de tendresse. Tu peux me faire confiance.
Harry finit par céder car il savait que c’était à ce prix qu’il pourrait, malgré tout, suivre l’évolution de cette guerre et peut être intervenir quand cela serait nécessaire et possible.
-Bien, dit Célestine, il se fait tard et demain nous avons cours ensemble à la première heure alors ne sois pas en retard ! lui dit elle maternellement. Je vais voir où en est ce cher Hagrid…
Harry retourna donc à la salle commune tout penaud d’avoir été traité comme s’il était son fils et en même temps comme un homme par la confiance qu’elle lui témoignait. Tout cela était nouveau pour lui et il lui en était reconnaissant.

Ron, Hermione et Ginny furent très intéressés par le pouvoir de cette potion et du sortilège. Hermione mourrait d’envie de lire ce fameux grimoire des druides et fut très déçue quand Harry lui dit qu’il ne l’avait même pas vu.
Les fiançailles arrivèrent enfin et, à leur grande surprise, se passèrent au Terrier. Toute la famille Weasley était là, hormis Percy, et ils firent également la connaissance d’une jeune femme du nom de Tonks et aux étonnants cheveux rose chewing-gum (ils apprirent par la suite que c’était une métamorphe) et d’un type relativement louche du nom de Modingus Fletcher. Harry eut également le plaisir de revoir Rémus Lupin et Maugrey Fol’œil, même si celui-ci semblait assez mal à l’aise car, en fait, Harry n’avait eu à faire qu’à un usurpateur et non au véritable Auror.
Sirius était magnifique. Ses cheveux étaient soignés et brillants, il était rasé de près et portait pour l’occasion une magnifique robe de sorcier bleu nuit aux reflets noirs. Quand Tina les rejoignit dans le jardin, où l’on avait installé une grande table sous une arche de roses, Sirius s’illumina littéralement. Il faut dire que la jeune femme était resplendissante dans sa robe couleur de miel et couverte de perles comme des gouttes de rosée. Les mêmes perles parsemaient sa chevelure rousse cascadant sur ses épaules et dans son dos. Dumbledore s’empressa de présenter son bras à sa fille pour la mener jusqu’à Sirius.
Quand tout le monde fut enfin installé autour de la grande table, Dumbledore prit la parole.
- Je suis heureux que nous soyons aujourd’hui réunis pour être les témoins de cet instant privilégié, de cet instant de bonheur. J’offre aujourd’hui la main de ma très chère et adorée fille à…
Un grand fracas interrompit son discours et bientôt surgirent plusieurs mangemorts au beau milieu du jardin, suivi de près de leur chef : Lord Voldemort. Le combat entre les mangemorts et les Aurors s’engagea aussitôt. Des « expelliarmus », « petrificus totalus », « stupefix » et autres sorts fusèrent de toutes parts. Le plus grand désordre régnait, Sirius était aux prise avec Bellatrix Lestrange, son ignoble cousine, tandis que Ron et Hermione se battaient contre 2 montagnes qu’Harry soupçonnait être Crabbe et Goyle pères. Lui-même fut bientôt pris à partie par un homme masqué dont l’attitude dédaigneuse lui fit penser qu’il s’agissait de Lucius Malefoy et, en effet, quand celui-ci s’adressa à lui, il reconnut sans l’ombre d’un doute sa voix traînante.
- Alors Potter, dit-il. Comme on se retrouve ! Endolor…
- Expelliarmus ! hurla Harry.
Lucius recula mais ne fut pas désarmé.
- Impediment…
- Avada kedavra, hurla un mangemort sur sa droite en visant Hermione.
Mais celle-ci roula par terre juste à temps et le sort mortel atteignit Malefoy de plein fouet. Alors que Lucius s’effondrait, Harry vit ce qui se passait derrière lui. Sirius, toujours confronté à Bellatrix, trébucha contre un corps et sa cousine eut un sourire carnassier. Elle tendit sa baguette et Harry hurla le nom de son parrain.
- SIRIUS.
- Avada…
- Sirius, hurla en écho Tina en se jetant sur lui.
- Kedavra.
La lueur verte la heurta et, lentement, Harry la vit tomber sans vie sur son fiancé.
- Expelliarmus, cria Harry vers Bellatrix qui hurlait de rage d’avoir raté sa cible. Il réussit à la désarmer mais avant que quiconque puisse réagir, Voldemort et ses mangemorts disparurent aussi soudainement qu’ils étaient apparus, laissant leurs morts derrière eux et Harry et ses amis complètement hagards.
Sirius s’était relevé et serrait le corps de Célestine contre lui. Il pleurait. Dumbledore se dirigea lentement vers eux, blessé par Voldemort, et eut l’air soudain très vieux. Sirius leva les yeux vers lui et tendit le corps de la jeune femme à son père. Celui-ci caressa les cheveux de la jolie rousse, une larme coulant dans sa barbe, mais n’osa pas la prendre.
Les jours qui suivirent furent très pénibles. Modingus Fletcher avait été tué et Lupin grièvement blessé. Dumbledore et Sirius s’étaient tous deux confinés dans un mutisme mélancolique.

Alors qu’Harry sortait du dortoir, il passa devant la salle sur demande d’où sortait Dumbledore.
- Bonjour Harry, dit celui-ci d’une voix faible mais toujours aimable.
- Bonjour professeur. Est-ce que… ? demanda Harry en montrant le chaudron.
- Je crains que non Harry. La potion n’était pas finie et j’ignore où se trouve le grimoire. Je pense que par sûreté Tina…
Sa voix se brisa un instant avant de reprendre.
- Je pense que Tina avait du le cacher ailleurs mais j’ignore où.
- Donc, nous sommes à nouveau sans arme contre Voldemort ?
Dumbledore le regarda un instant, songeur.
- Non Harry, nous ne sommes pas sans arme. Ma fille te pensait suffisamment mûr pour te mettre au courant au sujet de cette potion et je crois qu’elle avait raison. Sirius et moi étions trop occupés à vouloir te protéger pour nous en rendre compte mais… Suis moi dans mon bureau, veux tu ?
Harry et Dumbledore se dirigèrent vers la tour et après un « sorbet réglisse » auprès de la gargouille, entrèrent dans le bureau.
- Assis toi, je t’en prie, l’invita le professeur. Ce que je vais te révéler devra bien sûr rester entre nous et, à la rigueur, Miss Granger et Mr Weasley. L’année de ta naissance, alors que je faisais passer au professeur Trelawnay un entretien d’embouche, une prophétie m’a été faite. Une prophétie qui je crois te concerne, ainsi que Voldemort.
Dumbledore marqua une pause et Harry remua sur son siège, l’esprit en ébullition.
- Cette prophétie, continua Dumbledore, est je crois malheureusement responsable de la mort de tes parents et de l’obsession de tu sais qui à te pourchasser, car un de ses fidèles l’a entendu et le lui a rapporté… Mais il n’en a entendu qu’une petite partie seulement, que le début. Je vais te la révéler en entier. Ecoutes moi bien : « Celui qui a le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres approche… il naîtra de ceux qui l’ont par trois fois défié, il sera né lorsque mourra le septième mois… » . Cette partie Voldemort la connaît mais pas le reste. « et le Seigneur des Ténèbres le marquera comme son égal mais il aura un pouvoir que le Seigneur des Ténèbres ignore… et l’un devra mourir de la main de l’autre car aucun d’eux ne peut vivre tant que l’autre survit… Celui qui détient le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres sera né lorsque mourra le septième mois… »
Harry sentit une sueur froide lui couler entre les omoplates.
- Donc, dit-il, l’un de nous devra tuer l’autre ? C’est ça ? J’ai le choix entre devenir une victime ou un assassin.
- Je le crains, répondit Dumbledore.
- Et qu’en pense Sirius ?
- Ton parrain n’est pas au courant Harry et je ne pense pas que ce soit une bonne idée de le lui dire. Pour l’instant, il est parti faire son deuil et il a déjà tant perdu qu’il ne supporterait pas de te savoir en si grand danger. Par contre, tu peux te confier à tes 2 meilleurs amis. Leur soutien et leurs conseils te seront utiles. Voldemort agit seul et c’est là sa plus grande faiblesse tandis que toi Harry, tu as tes amis et ça peut faire toute la différence.
- Et à votre avis, professeur, quel serait ce pouvoir que je possède et que Voldemort ignore ?
- Ah ! Très bonne question Harry, dit il avec un sourire en le regardant par-dessus ses lunettes en demi lune. Tu n’as pas une idée ? Non ?! Pourtant c’est ce qui t’a sauvé quand ta mère s’est sacrifiée, te fournissant ainsi une puissante protection magique. Eh oui Harry, je parle de l’amour et ça Voldemort ignore tout de ce pouvoir. Aussi bien les tourments que le bonheur qu’il procure. Contrairement à toi il me semble.
Harry rougit un peu.

Quand il quitta Poudlard peu de temps après, il eut un pincement au cœur en pensant, qu’une fois encore, à cause de Lord Voldemort, ses espoirs d’avoir un foyer et une famille aimante étaient anéantis. Il pensa à Ginny et se dit, qu’avec lui, elle courrait un trop grand danger et qu’il lui fallait mettre un terme à cette relation.
Mais pas maintenant… A la rentrée… Il lui dirait à la rentrée…



THE END