Harry Potter Tome 7 Le Forum !
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 [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]

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Hallow
Auror
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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] - Page 3 EmptyVen 29 Juin - 1:19



***



Le joyeux tumulte qui régnait autrefois sur le Chemin de Traverse n’était plus qu’un lointain souvenir. Les boutiques étaient toutes fermées et Harry vit la devanture triste de celle des jumeaux. Les Weasley n’eurent aucun regard dans sa direction et Harry avait même l’impression qu’ils avaient pressé le pas en la voyant. L’entrée de la boutique des jumeaux était fermée par des barreaux et le minstère avait même installé des scellés sur les portes battantes. Toute la rue avait l’air lugubre et seule la haute silhouette blanchâtre de la banque Gringotts, qu’on apercevait déjà au loin, amenait un certain rayonnement dans ce décor désolent. Harry et ses amis arrivèrent bientôt devant les marches de marbre blanc. Une grande arche en pierre encadrait le portail en bronze étincelant. La place était déserte et aucun gobelin ne gardait l’entrée.
- Voici notre premier test…commenta Harry en s’efforçant de sourire. Mais nous n’avons rien à craindre normalement.
Il emboita le pas et se plaça sous l’arche.
- Allez venez, ajouta-t-il en faisant signe avec sa main.
Les cinq autres le suivirent et s’alignèrent avec lui.
- Vous êtes prêts ?…Il suffit de dire notre nom tous ensemble et tout ira bien…Maintenant !
- Hermione Granger !
- Ron Weasley !
- Harry Potter !
- Charly Weasley !
- Fleur Delacour !
- et…Bill Weasley !

Pendant un instant, il ne se passa rien. L’arche était restée telle quelle.
- Vous croyez qu’ils savent ? mumura la voix inquiète de Ron après quelques secondes.
- Impossible, certifia Harry. Ne bougez pas et attendez.
Soudain les pierres se mirent à devenir incandescentes comme si elles se changeaient en lave et tous les six traversèrent alors l’arche sans plus attendre.
En franchissant l’arcade, ils se retrouvèrent dans un nouveau sas de sécurité et une porte en argent leur faisait face. Harry reconnut l’écriteau affiché sur la porte et il se rappella alors de la première fois où il lisait ces inscriptions :



Entre ici étranger si tel est ton désir
Mais à l’appât du gain, renonce à obéir,
Car celui qui veut prendre et ne veut pas gagner,
De sa cupidité, le prix devra payer.
Si tu veux t’emparer, en ce lieu souterrain,
D’un trésor convoité qui jamais ne fut tien,
Voleur, tu trouveras, en guise de richesse,
Le juste châtiment de ta folle hardiesse.
Et l’assassin trouvera sa place ici bas,
Son cadavre de cette banque jamais ne sortira.



- Ils ont ajouté une dernière strophe ? commenta Charly étonné.
- Oui c’est depuis l’attaque, répondit Harry dans un murmure. Mais ne dîtes plus rien, ils vont venir nous chercher.
En effet, la porte en argent s’ouvrit bientôt et deux Gobelins à l’air suspicieux les attendaient déjà. L’un des deux avait le visage écrasé et des petits yeux si effilés que Harry ne pouvait percevoir leur couleur. Il remarqua qu’il lui manquait des doigts à la main gauche. L’autre semblait être plus accueillant -même si le sens de l’hospitalité et du service étaient somme toute des idées bien ridicules chez les Gobelins. Ils portaient tous les deux des uniformes écarlates et le premier au visage écrasé les invita à entrer de sa main mutilé.
- B…Bonjour Karswig, dit Bill d’une voix mal assurée.
- Bonjour Mr Weasley, répondit le Gobelin en plissant ses petits yeux malveillants. Vous allez bien Monsieur Bill ? Je vous trouve fatigué…
- Parce qu’il l’est, répondit Fleur d’un ton qui n’acceptait visiblement pas la suspicion. Vous le seriez-vous aussi si vous aviez été attaqué par un loup-garou.
Le Gobelin ne fut pas choqué par le ton rude de Fleur Delacour. Harry pensa alors que la partie semblait mal engagée. Car au vu de l’état de décomposition du dénommé Karswig, le Gobelin devait certainement avoir connu bien pire qu’une attaque de loup-garou. Mais à sa grande surprise, Karswig ne répondit pas et leur fit signe de la main pour qu’ils se dirigent vers la réception.
Le vaste hall de marbre était presque désert en cette matinée. Harry regarda sa montre. Elle indiquait à peine 8 heure du matin. Mais l’abscence des autres Gobelins le rassura. Cela augmenterait leur chance de réussite. Derrière le long comptoire, il ne vit qu’une dizaine de Gobelins affairés à leur tâche, écrivant dans des registres ou examinant des nouveaux colis. L’un des Gobelins, l’air plutôt autoritaire et assez enveloppé, releva la tête et leur fit signe de s’approcher.
- Oh bonjour Messieurs Weasley…Mme Weasley.
Il s’inclina avec cérémonie devant Fleur sans même la regarder, puis se redressa aussi rapidement en scrutant Bill et Charly.
- J’ignorais que vous étiez de permanence le samedi Bill, ajouta-t-il d’un air hautain. En plus je vois que vous amener toute votre petite famille.
Son regard se porta naturellement sur Ron. Mais en voyant Harry et Hermione, ses sourcils se levèrent avec étonnement.
- Qui sont ces gens ? demanda-t-il froidement en agitant ses doigts longs et fins en direction d’Harry.
- Ils…ils sont venus retirer de l’argent, répondit Bill. Voici mon frère…
Il désigna Ron inutilement.
- …et voici ses amis : Hermione Granger et Harry Potter…
- Harry Potter ? répéta le Gobelin avec une lueur imperceptible dans le regard. Mais vous n’avez pas répondu à ma question Bill…Pourquoi êtes-vous venu travailler un samedi ? Si je me souviens bien, seuls les employés du comptoire et certains ouvreurs de coffres sont de permanence.
- Je suis venu accompagner mon épouse, répondit simplement Bill. Elle a du travail en retard. Et comme mon frère et ses amis avaient besoin de retirer de l’argent, ils nous ont aussi accompagnés. Nous sommes venus de bonne heure car ma mère nous attend tous les six pour déjeuner.
- Vraiment ?
Le ton du Gobelin était de plus en plus suspicieux.
- Mais vous êtes des élèves de Poudlard, non ? demanda-t-il à Ron. Comment se fait-il que vous soyez autorisés à sortir de l’école en dehors des périodes de vacances ? En plus, avec ce qui se passe…
- Ah ça…retorqua Bill d’une voix faussement étonné. Vous pouvez toujours contacter la nouvelle directrice si vous le désirez…
- Oh non, j’imagine qu’elle a fort à faire en ce moment, se défendit le Gobelin. Mais je suis désolé, comme vous le savez certainement Bill, nos règles en matière de visite sont très dragonniennes en ce moment. Nous n’acceptons plus aucune personne étrangère aux services dans nos coffres…
Le Gobelin avait accentué le « nos » comme s’il voulait dire que tout l’or de Gringotts leur appartenait.
- Oui je suis au courant, déclara Bill. Mais pourriez-vous faire une exception s’il vous plait. Je resterais avec eux tout le temps. Croyez-moi je les surveillerais.
- Oh j’ai entièrement confiance en vous Bill…et en vous aussi Monsieur Weasley et… Madâââme …bien sûr, ajouta-t-il en scrutant Fleur avec un sourire. Mais le règlement est clair. Je suis désolé. Seuls les employés sont autorisés à pénétrer dans les souterains.
- Voyons Ashmäl, insista Bill. Ce ne sont que des adolescents…
- Non non non ! Ils resteront ici ! Ils donneront leur clés à un des employés et nous leur amenerons ce qu’ils sont venus chercher.
- Très bien, céda Bill avec déception.
Il se retourna vers le trio.
- Je suis désolé. J’aurais adoré vous montrer mon bureau mais cela ne va pas être possible. Des employés vont se charger de vous.
Bill lança un regard éloquent à Hermione, Harry et Ron et fit signe à Fleur et Charly de le suivre vers une porte mansardée à côté du comptoire où les attendaient deux vigiles en tenues écarlates.
- Ne restez pas dans le passage, lâcha le dénommé Ashmäl avec mépris sans même regarder Harry et ses amis. Vous voyez bien qu’il y a des gens qui travaillent…Donnez vos clés s’il vous plait, allons !
Harry et ses amis posèrent ensemble leur clés sur le comptoire.
- Très bien. Remplissez ces feuillets et attendez dans le coin là-bas qu’on vienne vous chercher…Mais ne soyez pas trop pressés, ajouta le Gobelin avec un sourire méchant. Nous avons une tonne de travail…
Harry lança un regard en direction de Bill mais celui-ci ne faisait plus attention à lui. En compagnie de Charly et Fleur, il discutait déjà avec l’un des vigiles. La pression commençait légèrement à monter. Harry avait la gorge sèche. Il sortit sa gourde et bu une rasade.
- Quoi ?! Vous voulez encore nous fouiller ?! s’écriait Bill avec colère.
- C’est la règle monsieur, trancha le Gobelin. Que fait Madame avec un sac en cuir ?
- C’est mon outil de travail, répondit Fleur avec un léger mépris.
- Ouvrez-le.
- Je-tra-vaille-i-ci, répéta-t-elle en détachant chaque sylllabe comme si elle prenait le Gobelin pour un abruti.
Le ton de Fleur était impérial. Elle n’avait pas vraiment envie de se faire marcher sur les pieds par un autre employé de la banque. Elle ouvrit son sac avec rage et fusilla du regard le pauvre Gobelin vigile qui ne faisait pourtant que son travail.
- Vous emmenez tous ces papiers ? demanda-t-il mécaniquement.
- Comment ferais-je pour travailler sinon ?
- C’est quoi tous ces bocaux…
- Oh écoutez !! La comédie a assez duré !! Je suis Fleur Delacour et je travaille ici depuis plus d’un an. Ces bocaux sont mon déjeuner…
- Votre déjeuner ?! répéta le Gobelin avec dégôut.
- Je mange ce que je veux !!! Je suis française !!!
- Très bien très bien, se défendit le vigile un peu bousculé par le ton de Fleur.
Il lui rendit son badge d’un geste vif, puis fit signe à Fleur et Bill de passer.
- Et vous ? Vous venez pour quoi ?
Charly s’arrêta net. Une fine goutte de sueur perla sur son visage.
- J’ai…moi aussi j’ai du travail dans la partie souterraine…enfin là où c’est secret…Je…bref j’ai du travail.
Le Gobelin le scruta un moment du regard, puis lâcha d’une voix cinglante :.
- Votre badge monsieur.
Charly chercha frénétiquement son badge dans son élégante robe verte. Il fut soulagé de le retrouver enfin.
- Le voilà.
- Service Souterrain…lit le Gobelin en lui arrachant littéralement le badge des mains. Pourquoi ne pas l’avoir dit plus tôt ? Tenez. Vous pouvez passer. Ah au fait…vous avez votre sifflet ?
- Mon sifflet ? Ah oui heu attendez… »
Il chercha encore dans sa cape. Il en ressortit le minuscule bâtonnet en alluminium
- C’est bon, allez-y.
Au même moment, Harry, qui ne les avaient pas lâché des yeux, dessera enfin ses dents et marmonna pour lui-même: « ils sont passés…ils sont passés…»



***


Dernière édition par le Jeu 12 Juil - 15:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] - Page 3 EmptyVen 29 Juin - 1:25



***



Bill, Fleur et Charly franchirent le deuxième sas en s’efforçant de garder leur calme. Mais lorsque la porte se referma derrière eux, ils se mirent tous à expirer fortement..
- Voilà c’est fait, déclara Bill. Maintenant il ne nous reste plus qu’à nous rendre à son bureau. Tu as le plan ?
- Oui je l’ai, répondit Fleur. C’est par là.
Ils longèrent un étroit corridor dans une semie-obscurité et saluèrent quelques Gobelins sur leur passage. Le décor somptueux du hall avait complètement disparu. Des stalactiques apparaissaient un peu partout au-dessus d’eux et les bruits brinquebalents des wagonnets leur parvenaient à travers la paroi.
- Aaah…B52…c’est ici, prononça Fleur avec soulagement devant une toute petite porte mansardée à peine éclairée par une lointaine torche.
Elle sortit une clé argentée et ouvrit rapidement la porte. Tous les trois s’engouffrèrent à l’intérieur et refermèrent rapidement derrière eux.
- Je n’en pouvais plus. J’ai un de ces mal au dos. Mon frère devrait surveiller son poids…
- Lumos !
La pièce était petite et dans un désordre impressionnant. Charly ruiselait de sueur en se tordant de douleur.
- Tu vas bien Ron ? demanda alors la voix d’Hermione.
- Très bien « Madame Weasley » ! répondit-il hilare.
- Nous avons réussit ! s’écria Harry alors qu’il commençait à redevenir lui-même. Nous sommes passés !! Tes frères et Fleur sont des génies !
Le visage rondouillard de Charly avait complètement disparu et l’on pouvait désormais voir celui de Ron sourire à pleines dents.
- Je sais. Un Weasley n’est jamais à court d’idées…ni de Polynectar d’ailleurs !!
- Mais d’où venait-il ? demanda Hermione.
- De la réseve personnelle des jumeaux ! expliqua Ron euphorique. Bill et Charly ont mis la main dessus lorsqu’ils sont venus inventorier le magasin.
- Tu as été brillante Hermione !! s’exclama Harry « C’est mon déjeuner…Je suis Française…» Tu l’as impressionné ce pauvre Gobelin…Je n’en reviens toujours pas !
- Moi non plus, confia Hermione.
Elle semblait être aux prises avec sa robe.
- Elle est vraiment trop fine Fleur…fit-elle agaçée. Regardez ! Je me sens toute serrée dans sa robe…
- Jalouse, firent Ron et Harry en chœur.
Hermione ne fit pas attention à la remarque de ses amis et ouvrit son sac en cuir sans plus attendre. L’euphorie du trio commençait à retomber.
- Et maintenant ?
- Maintenant nous allons tenter de localiser l’endroit où se trouve la coupe, répondit Hermione. J’imagine qu’elle doit se trouver à des kilomètres sous terre…
- Comment allons-nous faire alors ?
- C’est là qu’intervient le Prince de Sang-Mêlé.
- Le Prince ?! firent Harry et Ron d’une même voix.
Hermione prit à l’intérieur du sac un papier sur lequel était écrit des inscriptions.
- Je les ai recopié. Elles viennent du livre…
- Mais qu’est-ce que c’est ? Une formule pour retrouver la coupe ?
- On peut dire ça. Tout d’abords Harry, il faut que tu sâches que le livre n’avait pas dévoilé tous ses secrets lorsque tu l’avais en ta possession.
- Oui c’est vrai, je n’ai pas tout retenu…
- Ce n’est pas ça, coupa Hermione. Il faut savoir lire entre les lignes si j’ose dire. Le livre recèle de nombreux feuillets cachés.
Elle montra la page avec les inscriptions.
- Et cette page en fait partie. Je l’ai découvert par hasard…
- Comment ?
Hermione semblait être un peu gênée.
- Vous vous souvenez de mon état lorsque je cherchais des informations pour mon plan ?
- Tu veux parler des bandages ? tenta Ron.
- Mais non pas ça, gronda Hermione exédée.
- Elle voulait parler de son humeur « indisposée » Ron, intervint Harry un peu hilare.
- On peut dire ça, céda Hermione légèrement énervée. Enfin bref, je cherchais frénétiquement dans le livre, mais aucune formule ne m’était utile. Jusqu’au jour où, à bouts de forces, j’étais en train de…
Elle hésita un moment.
- De quoi ?
- Chut Ron ! Laisse-la finir…
- Je pleurais, marmonna Hermione à mi-voix.
- Ah…fit Ron un peu choqué par la révélation.
Un silence gêné s’installa. Ron se sentait un peu coupable et aurait voulu dire quelque chose pour réconforter son amie mais Hermione parla la première.
- Enfin bref. Des larmes sont tombées sur l’une des pages et un nouveau texte était apparu. Mais sur le moment je ne pouvais pas savoir si d’autres pages cachaient des informations. Alors j’ai du subtiliser des Larmes d’Augiorey en cours de Potions pour voir si elles produisaient le même effets sur le livre. Et c’était le cas. J’ai donc continué mes recherches jusqu’à trouver le seul moyen de retrouver la coupe.
- Et quel est ce moyen ?
- Nous allons passer à travers les murs !
- HEIN ?!! T’ES SÉRIEUSE ?!
- Très. C’est le seul moyen de vister chacune des chambres en contournant le système de sécurité des Gobelins. Nous ne passerons pas par les portes, nous éviterons alors tous leurs sortilèges.
- Admettons. Mais Dobby ? Que va-t-il faire dans tout ça ?
- J’y viens. Dobby va nous aider à visualiser l’intérieur des pièces pour être sûr qu’il n’y a pas d’autres pièges comme des Trolls vigiles par exemple.
- Mais…commença Ron avec inquiètude. Si nous passons à travers les choses. Comment on va faire pour se saisir de la coupe ?
- Nous pourrons le faire quand même. Il suffit de se concenter. C’est là tout le génie de la formule du Prince.
Harry n’aimait pas beaucoup qu’on parle de Rogue en des termes aussi élogieux. Mais il préféra s’abstenir d’intervenir.
- Rogue a du trouver ce moyen pour échapper un jour aux moqueries des autres élèves, expliqua Hermione d’un air sombre. Il pouvait ainsi sortir dans les couloirs sans être vu. Il lui suffisait de pleurer…
- J’imagine mal Rogue en train de pleurer, affirma Ron.
- Moi si, fit Harry d’une voix lourde. Je l’ai vu dans un de ses souvenirs quand il était petit…
- L’adolescence de Rogue n’a pas du être plus joyeuse…Il devait se servir du livre pour échapper à…à ton père.
Harry releva la tête et fusilla Hermione du regard. C’en était trop. Admettre que Rogue avait eu une enfance difficile était un fait, mais faire comme s’il n’avait jamais tué Dumbledore était intolérable.
- Tu le défends ? murmura-t-il en comprimant sa colère. Après tout ce qu’il a fait…
- Bien sûr que non ! se défendit Hermione.
- Mais dans ce cas…commença Ron. Si Rogue a la possibilité de passer au travers des murs, il pourrait très bien revenir à Poudlard et amener Tu-Sais-Qui avec lui, non ?! conclut-il avec effroi.
- En fait non. La formule ne permet que de franchir les murs et non les sortilèges. C’est pour cette raison que nous ne pouvions pas nous en servir avant pour entrer dans Gringotts. A cause de l’arcade installée dehors, des sortilèges du hall et des sas ; ainsi que tous ceux qui entourent le bâtiment. Il faudra donc être prudents pendant nos recherches et ne jamais entrer dans un coffre par la porte. Une autre chose, le fait de passer à travers les murs ne nous protégera que des attaques physiques et non des sortilèges… Mais nous ne devrons en aucun cas chercher le combat, car l’alerte sera alors donnée et des centaines de Gobelins nous encercleront.
Ron se mit à déglutir difficlement. Son teint était devenu livide.
- Buvez ça.
Hermione enleva les couvercles de deux bocaux et leur tendit à chacun d’un geste vif. Ron et Harry regardèrent la substance ocre avec un réel dégoût.
- Allez-y voyons ! Cele ne vas pas vous mordre.
Ils burent d’une traite et redonnèrent leur bocal à Hermione en grimaçant.
- Beeuurk…C’est pire que le Polynectar…
- Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? demanda Harry avec impatience.
- Une minute. Je ne dois pas me tromper dans la formule.
Elle relut encore son papier et sortit sa baguette. Puis elle se mit à faire de petits gestes en marmonnant comme si elle répétait son mouvement.
- Hermione je vais vomir…
- Chut ! J’y suis presque…Ok je pense que c’est ça. Regarde dans ma direction Ron.
Elle traça un énorme triangle imaginaire avec sa baguette, puis un cercle au milieu du triangle et termina par un trait encore plus petit en s’écriant :
- Moenia Superare !!
Ron ferma les yeux de peur que la foudre ne s’abatte sur lui mais rien de particulier ne se produisit. Il les rouvrit avec inquiètude.
- Je suis mort ?
- Mais non Ron, rassura Harry en retenant son fou rire. Je te préviendrais si une telle chose arrivait…
- Ah c’est gentil, je savais que je pouvais compter sur toi…
- Mince je ne comprends pas…se lamenta Hermione en parcourant la page d’inscriptions. J’ai pourtant fait tout ce qu’il fallait. La boisson, la formule et le mouvement de baguette… Qu’est-ce qui s’est passé ?
Hermione replongea dans son sac en regardant nerveusement les autres papiers.
- Harry ?
- Oui Ron ?
- Tu as grandi ? Ou tu as mis des semelles compensées ?
- Ben non…Pourquoi tu me demandes ça ? J’ai des chaussures normales…
- Je te demande ça parce que ta tête est en train de s’allonger.
- Mais non…je…HERMIONE ! REGARDE !
- Quoi ? fit-elle en tournant la tête. PAR MERLIN !
- Qu’est-ce que vous avez tous les deux ?!! demanda Ron de plus en plus déconfit.
- Regarde tes pieds Ron ! TU ES EN TRAIN DE COULER !
Ron baissa tout de suite la tête, mais il ne pouvait déjà plus voir ses chevilles. Son corps s’enfonçait petit à petit dans le sol comme sous l’effet de sables mouvants et il tendit ses bras avec impuissance vers Harry pour qu’il le sorte de là.
- Je ne peux pas t’attrapper Ron ! Je passe au travers !!!
- HARRY ! s’écriait Ron tandis que son corps s’enfonçait de plus en plus vite. JE NE VEUX PAS FINIR DANS LA ROCHE !!
- Calme-toi Ron, dit Hermione en s’agenouyant près de lui. Il faut que tu te concentres. Laisse-toi aller, ok ? Tu passeras à travers la pierre mais tu ne risques rien tu as compris ?
Ron dodelinait de la tête mais sa peur ne disparut pas pour autant. Son buste franchit à son tour le sol.
- On se revoie tout de suite ! ajouta-t-elle précipitemment. Essaie de flotter en faisant des mouvements avec tes bras. Tu dois rester…
Mais Ron ne put entendre la suite. Sa tête disparut subitement et Hermione se releva alors avec un mouvement brusque.
- Vite ! A ton tour Harry.
Elle prit le dernier bocal, l’ouvrit rapidement et le but sans plus de cérémonie. Puis elle se tourna vers son ami la baguette toujours en main.
- Tu es prêt ?
- Heu…
- MOENIA SUPERARE !!
Harry n’eut pas le temps de comprendre que son corps traversa le sol à une vitesse vertigineuse. Hermione vit la chevelure d’Harry disparaître dans le plancher en une fraction de seconde
- Je savais bien que j’avais mal fait le mouvement la première fois…commenta-t-elle avec un petit sourire.



***




Hermione traversa la roche à son tour et tenta alors de freiner sa chute dans l’obscurité avec des mouvements de bras. Mais elle vit la lumière revenir à ses pieds et franchit bientôt le plafond d’une gigantesque grotte souterraine. Son corps continuait à chuter dans le vide mais Hermione ferma les yeux pour tenter de se stabiliser. Elle ralentit brusquement et put alors poser légèrement le pied par terre sans traverser la roche. Elle fit un long bond en avant comme si elle ne subissait plus la gravité terrestre et tenta de retrouver ses amis. Elle vit bientôt Harry flottant dans les airs qui tirait avec lui Ron pour l’empêcher de passer à travers l’une des parois.
- Concentres-toi Ron !
- Facile à dire ! maugréa-t-il en tentant de remettre son corps dans le bon sens.
- Vas-y essaie de marcher, ordonna Hermione. Tu peux y arriver…
Ron lâcha Harry. Son corps descendit lentement vers le sol. Mais il réussit à rebondir légérement plusieurs fois de suite avant que ses pieds ne réussissent enfin à le stabiliser.
- Whaou…c’est vraiment bizarres’exclama-t-il avec enthousiasme.
- On peut contrôler notre corps à notre guise, expliqua Hermione. Il suffit de le vouloir.
Elle s’approcha d’une des parois et posa sa main sur la roche.
- Regarde. Elle ne passe pas au travers. Mais si je le désire… »
Hermione balaya sa main à travers la paroi comme si elle brassait de l’air et ramena une petite pierre dans le creux de sa main.
- Whaou…C’est épatant, souffla Ron. Tu es une vraie magicienne…
- Ha-ha…lâcha-t-elle d’un rire sans joie.
- Ok Je crois qu’on peut commencer avant que les effets ne disparaissent…intervint Harry. Dobby ?! Dobby, tu m’entends ?!
- Harry Potter monsieur !
- HAAAAaaaaa !!!!!!
Harry s’échappa dans l’air comme un ballon de baudruche.
- Mais Dobby…commença Hermione effarée tandis que Harry revenait à la nage de son bond de cinq mètres. Tu ne fais plus de bruit quand tu arrives maintenant ?
- Dobby n’est pas obligé miss Granger! couina l’elfe. Dobby a juste l’habitude de prévenir les gens…Mais ici les méchants Gobelins rôdent partout et Dobby ne voudrait pas qu’ils l’entendent…
- Heu oui tu dois avoir raison…dit Harry qui se remettait de ses émotions. Dobby as-tu apporté ce que je t’ai demandé ?
- Bien sûr Harry Potter monsieur!
Le petit elfe claqua des doigts et l’épée de Gryffondor apparut dans sa main.
- Merci beaucoup Dobby…je vais devoir te demander de la garder près de toi…
- Sans problème Harry Potter monsieur !
- Comment fais-tu pour faire apparaître…
- Je ne sais pas Monsieur Weasley, je le fais sans vraiment y penser.
Ron écarta les bras pour revenir à sa portée.
- Vous flottez aussi maintenant ? demanda le petit elfe stupéfait en regardant le trio.
- C’est une longue histoire…répondit Hermione. Comment ça « vous aussi » ?
- Les elfes peuvent voler un peu Miss Granger…pas seulement dans Gringotts d’ailleurs.
- Oh oh très drôle celle-la ! se réjouit Ron. Tu as entendu Hermione ?… « les elfes peuvent voler dans Gringotts »
- Oui très, fit Hermione d’un air sombre.
- Ils savent vraiment tout faire ces p’tits elfes, commenta Ron amusé.
- C’est pas pour rien qu’on en à fait des fées du logis…rétorqua Harry hilare.
- Des « elfes » monsieur, rectifia Dobby sans comprendre la plaisanterie. Pas des fées…Les fées ne savent pas tout faire…
- Heu non Dobby…c’est pas ce que j’ai dit…
- Bon. Je crois que nous avons mieux à faire que de tenter d’expliquer nos blagues, prononça Hermione avec impatience. La formule ne fera pas effet longtemps. Nous avons à peine trois heures devant nous. Il est temps de commencer.



***


Dernière édition par le Jeu 12 Juil - 15:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] - Page 3 EmptyVen 29 Juin - 1:30



***



Harry semblait se mouvoir plus facilement dans l’espace après quelques temps. Il se prenait pour un fantôme, même s’il lui était pourtant très difficile de décoller du sol sans un minium de concentration. Ouvrir les yeux à travers un mur était une expérience fascinante. Il sentait la lumière traverser sa pupille de part en part. Mais il avait peur de rester coincé entre deux pièces. Pourtant le fait de savoir ses amis à côté de lui le rassurait un peu.
Les couloirs étaient assez déserts, ce qui facilitaient grandement leur recherche. Ils rencontrèrent quelque fois des Gobelins sur leur chemin mais se faufilèrent rapidement dans la roche pour ne pas être vu. Jusque-là ils ne virent pas l’ombre d’un Troll. Cela fut juste plus compliqué pour eux de passer d’un coffre à l’autre sans se perdre. Ils n’avaient parfois aucune conscience de l’endroit où il se trouvait par rapport au Hall. Mais Dobby les guida inlassablement, trop heureux sans doute de se montrer utile. Harry et ses amis savaient qu’il existait un minimum de sept cent coffres et la tâche s’annonçait vraiment impossible. Ils n’en avaient pas visité une centaine qu’il firent rapidement une halte.
- C’est trop long ! rugit Harry. Nous n’avançons pas. Cela fait deux heures qu’on tourne en rond. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin ! On ne sait même pas à quoi ressemble ce coffre en plus…
- Tu as raison, acquiesça Hermione. Il faut que l’on change de stratégie…
- Il te reste combien de potions dans le bureau de Bill ?
- De quoi tenir une heure supplémentaire tout au plus.
- Ce ne sera pas suffisant…
- Voldemort a du choisir un endroit suffisamment éloigné, dit Hermione pensive.
- Pourquoi ne pas visiter les extrèmités de la galerie en priorité ? proposa Ron.
- Tu vois des extrèmités toi ? répondit Harry de mauvaise humeur. Tout se ressemble ici !
- Ron a raison, dit Hermione. Cet endroit doit être enfoncé profondément dans les galeries. Cela ne va pas nous faciliter la tâche…Voldemort devait tenir les Gobelins à distance.
Mais un bruit dans le corridor caverneux les firent sursauter. Ils se plaquèrent tous les trois à la surface du mur et Dobby disparut dans la seconde. Harry observait une ombre s’avancer vers lui. Mais il ne pu l’observer plus longtemps car sa tête sortait de la paroi. Il recula d’un pas dans le mur et tout redevint noir.
Harry ne savait pas du tout où étaient ses compagnons. Aucun bruit ne lui parvenait. D’où il était il ne pouvait même pas percevoir le bruit de pas dans le corridor. Mais l’envie d’observer le propriétaire de ces pas devenait de plus en plus forte. Malgré le danger, il avança prudemment sa baguette devant lui. Il ignorait totalement si celle-ci était sortie du mur et donc visible par l’inconnu ; mais il préféra prendre le risque. Le couloir était suffisamment obscur, pour qu’une personne ne fasse pas attention à un bout de bois sortant d’un mur. Harry tendit doucement son cou vers l’avant, mais la lumière ne lui parvenait toujours pas dans ses yeux. Il se demanda alors s’il n’était pas trop éloigné du corridor pour tenter une approche. Il fit un petit pas dans le silence. Puis encore un autre plus grand. Il avait l’impression que sa robe dépassait désormais dans le couloir. Mais comment le savoir ? Il bascula encore sa tête en avant et la lumière d’une torche se mit soudain à jaillir devant ses yeux et l’aveugla complètement. Il trébucha et recula précipitemment dans la roche.
« Il m’a vu… » pensa-t-il alors que son cœur battait la chamade.
« Je suis stupide !! Il va donner l’alerte maintenant ! C’est terminé pour nous !!! »
Le silence était pesant. Harry imagina alors que le petit Gobelin était certainement en train de crier comme un fou dans le couloir pour ameuter ses amis. Mais Harry ne pouvait pas assister aux conséquences de son erreur. Dans le mur, il ne voyait rien, n’entendait rien d’autre que le son de son propre cœur bondir dans sa poitrine.
- Tant pis ! s’écria-t-il en sortant brusquement du mur.
Il parcourut le couloir en un regard, mais le Gobelin n’était déjà plus là. Harry vit que la torche s’était déjà éloignée mais la lueur dansait encore à quelques mètres de là. Le Gobelin devait courir dans le couloir, mais à son grand étonnement, Harry ne l’entendait pas crier comme il l’avait imaginer.
« Tant mieux pour nous, pensa-t-il. Et tant pis pour toi petit Gobelin… »
Harry voulait courir à grandes enjambées pour rejoindre le Gobelin. Mais il ne pouvait que glisser sur le sol, avec plus ou moins d’adresse. Pourtant il y avait encore une possibilité. Mettre la main sur ce Gobelin pour l’empêcher de parler. De dire ce qu’il avait vu. Mais qu’avait-il vu ce Gobelin après tout ? Un visage sortant d’un mur ?! Les autres Gobelins ne le croieront pas…Le petit gardera certainement son secret pour l’éternité comme Bäldwig en son temps…
Harry arrivait un peu à courir sur le sol. Ses bons étaient prodigieux. Il n’aurait aucune difficulté à « intercepter » le Gobelin. Mais au détour d’un couloir, il s’arrêta net. Il tenta de freiner car devant lui à une dizaine de mètre, le petit Gobelin lui tournait le dos. Harry réussit à se stopper sans fracas et replongea dans le mur. Ses deux yeux et ses nez sortaient de la paroi et il se mit à avancer lentement en crabe jusqu’au Gobelin. Plus que cinq mètres. Le Gobelin ne bougeait pas, il semblait regarder devant lui mais Harry ne pouvait pas voir son visage. Plus qu’un mètre. Harry pouvait désormais contempler le contour de son œil brillant sous la torche.
- STUPEF…
Le jet de Harry passa à quelques centimètres de la tête du Gobelin. Quelque chose lui avait prit le poignet et l’avait tiré vers lui. C’était Hermione. Elle le regardait avec éloquence et lui désigna le Gobelin des yeux. A la grande surprise de Harry, le Gobelin n’avait même pas bougé. Il regardait toujours pensivement en face de lui, comme s’il était bloqué.
- Mais…commença Harry interloqué.
- Il est soumis à l’Imperium, expliqua Hermione. Regarde.
Elle se plaça devant le Gobelin et le regarda dans les yeux. La lumière de la torche continuait à se mouvoir dans ses pupilles vides de toute expression.
- Alors il ne m’avait pas vu ? demanda Harry ahuri.
- Non il a juste traverser le couloir. Je l’ai vu. Mon visage sortait complètement de la roche.
Vous pouvez sortir ! C’est fini ! s’écria Hermione.
La tête de Ron sortit du mur à une quizaine de mètres de là et Dobby apparut subitemment avec la main levée comme s’il était prêt à en découdre avec le Gobelin.
- Vous n’avez rien monsieur et miss vous n’êtes pas blessée ? couina l’elfe.
- Non ça va. Merci Dobby. Ce n’était pas une menace.
Dobby s’approcha lentement derrière le Gobelin. Puis aprèsnavoir longtemps hésité, il le toucha du bout de ses doigts mais le Gobelin ne se retournait toujours pas.
- Qui a fait ça à ce Gobelin ? couina l’elfe incrédule. C’est vous Harry Potter ?
- Je n’ai rien fait Dobby. Ni aucun de nous d’ailleurs. Il était déjà comme ça…
- Oooh !! Regardez ! Il se réveille ! s’exclama Ron avec un léger frisson.
Le Gobelin se mit soudain à tourner les talons puis il fit un pas en avant comme un robot et reprit sa marche en sens inverse.
- Mais qu’est-ce qu’il fait ?
- On dirait qu’il a oublié quelque chose…
- Il est perdu peut-être ?
Dobby et le trio regardèrent le Gobelin s’éloigner sans rien faire.
- Attendez…Vous ne croyez pas qu’il simule ? dit soudain Harry.
- Non non, répondit Hermione. Il est bien soumis à l’Imperium. Les Gobelins ne sont pas connus pour leur talent d’acteur…
- Mais pourquoi est-ce qu’il a fait demi-tour ? demanda Ron alors que la lueur de la torche disparaissait dans le tournant du corridor.
- Lumos ! s’écria Hermione pour retrouver un peu de lumière. Je n’en sais rien…On devrait peut-être le suivre.
- Mince, se lamenta Harry en regardant sa montre. Plus que quarante minutes…On devrait peut-être revenir au bureau de Bill pour reprendre de la potion..
- Non le bureau est trop loin, répondit Hermione. Il faut qu’on reste ici pour le suivre. Je veux savoir qui l’a ensorcellé.
- Tu crois que c’est Tu-Sais-Qui quand il est venu ? demanda Ron.
- Ça ne peut pas faire des semaines que ce Gobelin erre dans Gringotts sans manger quand même ! répliqua Harry.
- Les gens soumis à l’Imperium ne sont pas obligés de se nourrir, expliqua Hermione. C’est de l’auto-conviction si tu préfères….Allons-y avant de le perdre.
Ils coururent dans le couloir pour ratrapper le Gobelin. Ils restèrent derrière lui ainsi, épiant le moindre de ses faits et gestes. Le Gobelin continait à marcher devant lui sans faire attention à ceux qui le poursuivaient, mais à chaque carrefour, il prenait toujours le chemin de gauche ce qui commençait sérieusement à exaspérer Harry.
- Mais il tourne en rond !!!! s’exclama-t-il. Il ne va nul part Hermione !!! On devrait s’en aller d’ici. Plus que vingt-cinq minutes !!!
La torche du Gobelin s’éteignit soudain. Un claquement de doigt se fit entendre et la lueur réapparut aussi forte.
- Il se moque de nous ce Gobelin ! Il ne sait faire que marcher tout droit et rallumer sa torche….Mais où va-t-il comme ça ?
- Patience, patience, essaya de rassurer Hermione.
Mais Hermione commençait elle aussi à douter de cette piste. Le Gobelin semblait vraiment aller nul part. Il restait toujours sur le chemin de gauche sans jamais aller à droite.
- Attendez !!! Je crois avoir compris !!
C’est alors que le Gobelin s’arrêta de nouveau.
- Ha…bah non, dit Hermione en fronçant les sourcils. Je pensais que c’était ça pourtant…
Le Gobelin restait prostré encore et regardait devant lui.
- J’en ai marre. Il ne va pas nous refaire le coup !!!! s’emporta Harry avec colère. Hermione on est foutus !!! Plus que quinze minutes !!
- Ça y est !!!!! s’écria-t-elle. J’ai compris !!!
- HEIN ?!!! firent les autres en chœur même Dobby.
- IL TOURNE EN ROND !
- Merci on avait compris ! s’impatientait Harry.
- Mais non !!! Tu n’as pas compris au contraire ! Il tourne en rond parce qu’il ne peut pas aller là où il veut. Regarde ! Il s’est encore arrêter !!! Quelque chose le maintient en dehors de là où il veut aller !!!
- HEIN ? J’y comprends rien…
- C’est une barrière anti-intrusion si tu préfères !!!! Aucun Gobelin ne doit la franchir !!!
- Par Merlin !!! C’est les sortilèges de l’horcruxe qui font ça !!!! comprit Harry en sursautant sur place.
- Oui je t’avais dit que Voldemort chercherait à éloigner les Gobelins de la coupe. Mais comme celui-ci est soumis à l’Imperium, il tourne en rond parce qu’il désirait au départ rejoindre là où se trouve la coupe !!!
- Il y a donc eu une alerte…fit Ron pensif. Les Gobelins ont accourus ici pendant l’attaque de novembre dernier et c’est pour cela que ce Gobelin était dans les parages. Mais quelqu’un ou quelque chose les a empêché…Mais qui ?
- Ça on va le savoir tout de suite !!!!
Hermione fit signe à ses amis de traverser la paroi de gauche. Ils réussirent à accélérer leur mouvement en planant littéralement dans la roche. Il ne leur fallut qu’une minute pour atteindre un nouveau corridor. Le couloir était plus éclairé. Harry compris qu’il était beaucoup plus petit, peut-être long de cinq cent mètres tout au plus, car il tournait de manière parfaitement circoncentrique et beaucoup plus rapidement que le précédent.


Dernière édition par le Mar 9 Oct - 18:51, édité 1 fois
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[Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] - Page 3 EmptyVen 29 Juin - 1:34

- Il faut que l’on résiste au repousse-sorcier ! s’écria Hermione. On doit garder notre objectif dans la tête !!! Il faut penser à la coupe avant tout !!!
- VITE !! s’emporta Harry en glissant dans le couloir.
Ils continuèrent ainsi pendant une trentaine de secondes peut-être davantage. Harry était en tête. Il ne voulait pas penser à ce qu’il pourrait lui arriver si la potion n’avait plus aucun effet. Il ferma les yeux et se concentra uniquement sur la coupe. La coupe. Elle était là quelque part, toute proche. Il en avait l’intime conviction. Il allait bientôt la retrouver…Mais au détour du virage, quelque chose le fit sursauter.
- Arrêtez-vous !!!
Tout le monde stoppa derrière lui et contempla avec horreur le spectacle qui s’offrait devant eux. Une odeur horrible de chair en décomposition leur provoqua la nausée. Hermione se pinça le nez. Elle vit au loin l’entrée d’une pièce dont l’intense lumière se jetait sur le couloir. Mais ce n’était pas tout. Le cadavre d’un Gobelin arpentait la porte. Harry et ses amis ne pouvaient pas voir son visage, mais en humant l’odeur putride qui émanait dans cette atmosphère étouffante, ils avaient tous compris qu’il était mort depuis des semaines.
- Oh mon Dieu…murmura Hermione en plaquant ses main sur son visage devant l’horreur du spectacle Il est complètement brulé…
Ron l’a prit contre lui pour éviter qu’elle ne regarde davantage le corps en décomposition du Gobelin. Il détourna lui-même les yeux. Il en avait assez vu de toute façon. Dobby était lui aussi terrifié. Seul Harry s’approcha du cadavre. Il enleva son élégante cape rouge écarlate pour recouvirr le Gobelin.
- Entrons maintenant.
Il franchirent le seuil de la porte en détournant leurs yeux. Les murs de la pièce étaient en or et leur lumière aveuglante constituait un véritable contraste avec le cadavre à l’entrée et l’odeur de chair putrifiée. En entrant, ils aperçurent tout de suite les cadavres de trois autres Gobelins écroulés contre les murs. Puis encore un quatrième plus loin et enfin un cinquième. A l’exception des cadavres, la pièce était entièrement vide. Il n’y avait qu’un haut socle en pierre en son centre. Un socle en pierre où était posée…une minuscule coupe.
- Ooooh…C’est…
- Ce n’est pas la bonne…lâcha Harry dans un murmure.
- QUOI ? firent les autres en chœur.
Mais Hermione et Ron comprirent eux-aussi tout de suite ce que leur ami était en train de leur expliquer. Ils venaient de voir que l’un des murs d’or avait été gravé avec des insciptions de feu dans une écriture peu élégante.



J’ai volé la coupe.
Suis-je toujours aussi incapable « Tom » ?
Tu devras venir me tuer personnellement cette fois-ci



Harry se résignait à lire ces mots. Il avait compris depuis longtemps déjà que tout clochait dans cette histoire. Le massacre des Gobelins. Les cadavres ici. Celui soumis à l'lmperium à l’extérieur. Mais ce qui pour lui était le plus invraisemblable, le plus inimaginable, c’était bien l’auteur de ces mots :


R.A.B.



- C’est…c’est…IM-PO-SSI-BLE…balbutia Hermione avec rage. R.A.B serait vivant ?…Je n’y crois pas…je n’y crois pas…répéta-t-elle effarée.
- Il disait lui-même qu’il allait mourir dans sa dernière lettre, dit Harry avec tristesse. On y a tous cru…En vérité il est bien vivant. Nous sommes maudits…
Harry s’écroula sur ses genoux et se prit la tête entre les mains.
- Qui est ce R.A.B. ? couina Dobby sans comprendre.
- C’est peut-être un stratagème…lâcha Hermione toujours aussi incrédule. Mais qui est-il ?!!!! Il se moque de Voldemort !!!! Il ne l’appelle même plus « Seigneur des Ténèbres »… Regarde ! Il dit même qu’il lui a échappé !! Que ses sbires n’ont pas réussit à le tuer !!! IL LE TUTOIE…
Harry n’entendait plus son amie. Il se releva et s’approcha de la coupe. Plus rien ne comptait en cet instant. Ils avaient fait tout ce chemin pour rien. Il se sentit si stupide. Dans quelques minutes, ils resteront enfermés à jamais dans cet endroit morbide. Il ne savait même pas combien de temps il leur restait avant que la potion ne fasse plus d’effet. Mais en cet instant il n’en avait plus rien à faire. Et c’est à ce moment précis qu’il se rendit compte que la coupe était en bois. Peinte grossièrement avec de la peinture dorée. Mais aucune trace de anses ouvragées ou de blaireau comme sur la vraie. R.A.B. avait poussé la contre-façon jusqu’au ridicule.
- C’est un assassin, trancha Harry. Regardez tous ces cadavres de Gobelins que les employés n’ont jamais réussit à retrouver. R.A.B les a attirés dans un piège. Il les a massacrés. C’est un assassin assoiffé de sang…
Il se retourna avec la coupe et la leur tendit pour qu’ils constatent par eux-même. Hermione et Ron furent abasourdis de voir du sang dans la coupe en bois.
- Il nous reste combien de temps ? demanda Hermione accablée.
- Quatre minutes…peut-être moins…
- Dans ce cas, si tout est perdu, il est temps de rétablir la vérité.
Elle s’avança vers le mur gravé et sortit sa baguette.
- Que’est-ce que tu vas faire ? demanda Ron.
- Je vais expliquer à tous ces Gobelins que Bäldwig disait la vérité…
- Tu crois que c’est le moment ! fit Ron de mauvaise humeur. Réveillez-vous et sortons d’ici pendant qu’il en est encore temps… En une minute on peut déjà rejoindre l’autre couloir…
- Vas-y prend le risque ! cria Harry avec mépris. Moi je préfère finir mes jours ici que dans un mur de dix mètres !!
- Calme-toi !!!s’écria Ron avec colère. C’est cette odeur putride qui nous fait délirer !!!
- BBBBRRRRRRRRRRRRRRRRR !!!!!!!!!!!!!!!!!!
- Keskcesquesa ? demanda Ron. On dirait un tremblement de terre !!!
- Je…je suis désolée…balbutia Hermione. J’ai juste touché le mur et…
- OH MON DIEU ! Hermione ! Ecarte-toi du mur !!! s’écria Harry terrifié.
Le mur d’or aux inscriptions se mit à bourdonner comme un gong.
- HERMIONE !!!!! VIENS PAR ICI VITE !!!!
Hermione courut vers Ron et Harry et se campronna à eux. Le son du gong était tellement assourdissant qu’ils durent se boucher les oreilles. Il se pelotonnèrent tous les trois pensant vivre leurs derniers instants. Dobby s’agrippa de toutes ses forces à Harry en fermant les yeux. Mais à leur grande surprise, rien d’horrible ne se passa. Le gong cessa bientôt et Harry ouvrit les yeux au moment même où d’autres inscriptions ensanglantées cette fois-ci apparaissaient contre le mur.



Tu es mort Harry Potter. Et RAB ne vas tarder à te rejoindre.
Tu n’aurais jamais du te mêler de mes affaires.
Mais avant cela… Tu connaîtras l’enfer !



- Oh mon Dieu !
- HARRY ! DERRIERE TOI !
Harry détourna la tête et comprit alors ce qui était en train de se passer. Les cadavres des Gobelins commençaient tous à se relever. Sa cape rouge se mettait à bouger et glissa bientôt par terre, dévoilant le corps martyrisé du Gobelin brûlé-vif. Harry n’arrivait plus à respirer. La peur l’avait envahi et l’odeur âcre l’empêchait de réfléchir. Il entendit Hermione et Ron hurler à la mort.
- CE SONT DES INFERI !



******




Hall de Gringotts, 5 minutes plus tôt.

- Harry…mumura une voix. Réveille-toi !! Harry ! insista la voix….HARRY !…Bill !
- Quoi ?! fit la voix de Bill.
- Ta cicatrice, bon sang ! s’énervait Fleur en étouffant sa voix pour ne pas être entendue par les Gobelins de la réception.
- De quoi me parles-tu ? demanda la voix endormie de Bill. L’éclair est toujours là, non…
- TON AUTRE CICATRICE ! souffla-t-elle
Fleur écarquilla les yeux avec une telle angoisse que Bill fit un bond sur son fauteuil. Comme un réflexe, il porta ses deux mains à son visage pour le cacher.
- Tu as encore du Polynectar ?! demanda-t-elle anxieuse.
Bill regarda à l’interieur de sa vasque mais elle était complètement vide.
- Il faut partir d’ici Bill.
- Oui mais Ron et ses amis ? Et les Gobelins ? Si on s’en va sans notre or ils vont…
- Ecoute, ça fait trois heures que les Gobelins nous font attendre !!! Ils le font exprès tu comprends ?
- Ron…murmura Bill à la banquette d’à côté. Ron…Bon sang Charly regarde-moi ! finit-il dans un crispemment de dents.
- Quoi ? fit enfin Charly en se retournant.
- Il faut qu’on parte ! marmonna Bill. Maintenant !
Charly écarquilla les yeux en voyant la cicatrice de Bill fendre le jeune visage de Harry.
- Oh bon sang Bill tu vas bien ?…Et pour Ron et ses amis ?
- Ils sont en danger si on reste ici. On reviendra les aider…
- Tu vas arriver à marcher ? demanda Fleur d’une voix anxieuse.
- Je crois oui…
- Hep vous là-bas ! cria une voix nasillarde. Où allez-vous ?
Charly se retourna en direction du comptoire et héla d’une voix forte :
- Nous en avons assez d’attendre ! Mon frère ne se sent pas bien et…
- Charly ! NON !
- Qu’est-ce que vous avez dit ? fit le gros Gobelin du comptoire. Votre…frère ?
- Je…commença à balbutier Charly.
Il ne savait pas quoi dire. Les Gobelins de la sécurité commençaient à s’approcher d’eux d’un air menaçant.
- Bill ?
Fleur se retourna effarée devant le propriétaire de la voix nasillarde.
- Bill c’est toi ? insista le petit Gobelin en scrutant le visage de Harry.
- Ce n’est pas le moment Ragnok…lâcha Bill essouflé.
Il s’accrochait à Fleur pour ne pas tomber. Ses cicatrices venaient de réapparaître sous les regards interdits des autres Gobelins et de son ami Ragnok. Les Gobelins encerclèrent rapidement le trio.
- LACHEZ VOS BAGUETTES ! IMMEDIATEMENT !
- Nous...nous n’avons pas de bagueeeee……..
- BILL !!!!
Bill s’écroula lourdement à terre. Fleur s’agenouilla près de lui pour tenter de le réanimer. Elle le secoua violemment.
- Réveille-toi je t’en supplie !
- C’est vous Fleur !! s’écrièrent des Gobelins dans le Hall.
- Laissez-nous !!! répondit Fleur en larmes devant le visage choqué de Charly. Faîtes quelque chose !!! Vous ne voyez pas qu’il a besoin d’un médicomage !!!!!!
- Oh mon Dieu ! cria une voix.
- C’EST…C’EST…UN LOUP-GAROU !!!!!!!!!!!
- SONNEZ L’ALERTE !!!!!!!!!
- BBBBRRRRRRRRRRRRRRRRR !!!!!!!!!!!!!!!!!!


*****



- BBBBRRRRRRRRRRRRRRRRR !!!!!!!!!!!!!!!!!!
- Keskcesquesa ? On dirait un tremblement de terre !!!
- Je…je suis désolée…balbutia Hermione. J’ai juste touché le mur et…
- OH MON DIEU ! Hermione ! Ecarte-toi du mur !!!








to be continued... Hehehe
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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] - Page 3 EmptyMer 4 Juil - 1:26



Chapitre 15: Enterrés vivants.





- INCENDIO !
Un mur de flamme s’éleva brusquement devant les Gobelins-Inferi. Le souffle du sortilège obligea Hermione à se plaquer contre terre avant de se saisir elle-même de sa baguette.
- C’EST UN PIÈGE DE VOLDEMORT !!! hurla Hermione d’une voix désespérée tandis qu’elle propulsait le plus proche des Inferi contre le mur. Tous ces Gobelins, c’est Voldemort qui les a massacrés pour reprendre la coupe !!! Mais il est arrivé trop tard… INCENDIO !!
L’un des Inferi trébucha lorsque les flammes reprirent de plus bel devant lui. Mais le Gobelin brûlé semblait être moins affecté par le mur de protection du trio. Plusieurs fois, Ron dut le ralentir pour ne pas qu’il traverse.
- IMPEDIMENTA !! IMPEDIMENTA !!! s’écriait-il acculé par la proximité du Gobelin. ON NE TIENDRA PAS LONGTEMPS ! IL FAUT VITE QU’ON TROUVE UN MOYEN DE SORTIR D’ICI !!!
Au même moment, le Gobelin brûlé sauta à travers les flammes et saisit Dobby à la gorge. Mais l’elfe le stupefixia immédiatement et le projeta dans le feu. L’Inferus resta un moment là, sous leurs yeux, à se consumer dans le mur de flammes.
- DOBBY ! cria Harry. Il faut que tu nous fasses transplaner !!
Sans attendre, le petit elfe se cramponna à Harry. Hermione lançait désormais des jets de flammes directement sur les Gobelins et Ron les éloignait toujours inlassablement en les propulsant contre la paroi la plus éloignée. Les murs d’or semblaient exploser sous les reflets du feu.
Mais Harry et Dobby ne réussissaient pas à transplaner. Le petit elfe le serait pourtant très fort contre lui en se concentrant au maximum, mais rien n’y faisait.
- Dobby ! Qu’est-ce qui se passe ?
- Je ne peux pas vous emmener Monsieur…Je ne peux pas… sanglotait le petit elfe d’une voix appeurée.
- Ce n’est pas grave, Dobby…Ecoute. Va tout de suite au bureau B52 et cherche dans le sac en cuir. Rapporte-nous le bocal avec le liquide jaune. Vas-y vite !
Dobby disparut dans la seconde.
- Aahhh !!! s’écria Ron en tombant par terre.
Un autre Gobelin avait franchi une nouvelle fois l’enceinte enflammée et tentait d’etouffer Ron sous ses mains froides et visqeuses.
- Petrificus totalus ! cria Hermione. Mobilicorpus !!!
En une seconde, le corps inamimé du Gobelin valdingua à travers les flammes et s’écroula sur un autre.
- RON ! TU VAS BIEN ?!
Ron se relevait difficilement en grimaçant de douleur. Il avait le bras brûlé et le visage rougi par les flammes. Harry et Hermione commençaient à étouffer eux-aussi, supportant de plus en plus difficilement la fumée et la chaleur intensifiée par les murs dorés.
- Nous allons mourir de chaud ! cria Harry. Aguamenti !
Il aspergea ses amis d’un fin jet d’eau en évitant d’éteindre le mur des flammes. Un Inferus en profita alors pour passer à son tour. Mais Hermione l’arrêta de nouveau. Le trio ne pouvait plus bouger de là où ils étaient sans risquer de se brûler. Le mur se reserrait autour d’eux et les six Gobelins gagnaient de la distance.
- PLOP !
Le petit elfe réapparut dans un fracas près des flammes et Harry le tira vers lui pour ne pas qu’il se brûle. Dobby lui tendit tout de suite le bocal et Harry en but une gorgée sans attendre.
- ALLEZ-Y VITE !
Hermione relâcha un moment sa position et but une gorgée à son tour. Elle tendit le bocal à Ron.
- MOENIA SUPERARE !
Au milieu de cet enfer, Harry eu l’impression qu’une douche glacée venait de le parcourir de part en part. Il ne sentait plus les flammes autour de lui. La sérénité se subsitua à l’angoisse. Il franchit brusquement le mur de feu. Un Inferus se jeta sur lui mais passa au travers sans que Harry ne ressente la moindre peur. Il disparut bientôt à travers le mur.
- Moenia Superare ! … Moenia Superare ! répéta Hermione en finissant son mouvement de baguette en la pointant sur elle.
- Dobby ! s’écria Ron. Rejoins-nous dans l’autre couloir !
Hermione et Ron traversèrent la pièce en courant en passant à quelques centimètres des Gobelins qui écartèrent leur bras pour essayer de les attraper, mais en vain. L’instant d’après tout redevint noir pour les deux amis. En moins d’une minute, ils avaient déjà franchi l’épais mur et se retrouvèrent dans le couloir. Harry les accueillit avec soulagement au moment où Dobby apparaissaient près d’eux.
- Tout le monde va bien ? s’inquièta Hermione d’une voix haletante.
Ron se tenait toujours le bras en grimaçant mais fit un hochement de tête pour rassurer ses amis.
- Comment on va faire pour sortir de Gringotts ?! demanda Harry. On n’a à peine quarante minutes devant nous et l’enceinte de la banque est protégée par des sortilèges.
- Il faut rejoindre le hall, répondit Hermione. C’est notre seule chance.
Sans un bruit, un jet de lumière passa à quelques centimètres de Harry qui rentra sa tête dans les épaules. Au détour du couloir circulaire une horde de Gobelins casqués et en tenue de bataille venait d’apparaître et s’avançait à grandes enjambées vers le trio.
- Attrapez-les !
- Ils ont un elfe avec eux !

- LE MUR VITE !
Harry, Ron et Hermione sautèrent immédiatement dans la roche tandis que d’autres jets de lumières sifflèrent autour d’eux. Mais la panique leur fit perdre le contrôle du sortilège de Passe-Muraille et leur corps descendirent encore plus profondément en creuvant les parois de stalactiques à une vitesse vertigineuse.
- Concentrez-vous !
Ils s’efforçèrent tous pendant de longues secondes à ralentir leur chute dans les profondeurs de Gringotts. Ils réussirent soudain à freiner alors qu’il franchissait une nouvelle paroi. Ils tombèrent lourdement dans une eau souterraine peu profonde. Malgré son freinage, la jambe gauche d’Hermione céda sous son poids et elle se mit à hurler de douleur.
- Hermione ! s’écrièrent Harry et Ron d’une même voix en traversant l’eau glacée sans être mouillés
- Ça va…se força-t-elle d’une voix faible.
Mais en voyant son visage crispé par la douleur, ses amis savaient qu’elle souffrait le martyr. Ils la relevèrent dans l’eau peu profonde et la portèrent jusqu’à la petite rive. Une faible lumière se reflétait dans l’eau qui semblait descendre encore plus profondément dans un tunnel.
- Où sommes-nous ? On est toujours à Gringotts à votre avis ? demanda Ron en regardant la rivière souterraine.
- Je n’en sais rien, répondit Harry avec impuissance en scrutant tout autour de lui. Mais pour le moment il faut qu’on trouve un moyen de soulager Hermione.
Un petit plop leur rappella tout de suite la préscence de Dobby. Le petit elfe arriva paniqué vers le corps étendu d’Hermione.
- MISS GRANGER !! Vous allez bien ?
- Dobby…prononça Hermione d’une voix inaudible. J’ai…j’ai…
- Dobby peut arranger ça Miss, répondit le petit elfe en regardant l’angle inquiètant que formait désormais la jambe d’Hermione.
Il leva sa main en crispant ses doigts et propulsa un jet de lumière sur le genou meurtri d’Hermione. Le sortilège fut tellement violent qu’elle hurla de peur mais quelques secondes plus tard, la douleur commençait à s’amenuiser.
- Tu vas bien Hermione ? demanda Harry avec inquiètude
- Oui la douleur est passée, répondit-elle avec plus d’entrain dans la voix. Merci Dobby.
- De rien Miss. Dobby s’inquiète beaucoup pour vous. Il ne veut pas qu’il vous arrive quelque chose de mal et que ces affreux Gobelins ne vous tuent.
- Ils ne nous tueront pas Dobby, certifia Ron. Au pire on finira nos jours à Azkaban…
- Tu crois qu’ils nous ont reconnus ? demanda Harry avec effroi.
- Je ne sais, répondit Hermione traversée d’un frisson. Je crois qu’il n’ont pas du avoir le temps de voir nos visages. En plus avec toute cette obscurité…
- Bill et les autres ont du sortir depuis pas mal de temps. Je ne sais pas si les Gobelins feront le lien avec eux s’ils nous reconnaissaient…
- Dans tous les cas, il faut retourner là-haut, dit Ron en désignant le plafond. La rivière semble descendre encore plus profondément et on ne peut pas vraiment la remonter sans savoir où l’on va.
- Tu as raison, répondit Harry avec un hochement de tête. On va essayer de remonter Hermione en la prenant tous les deux par les épaules. Il faut impérativement rejoindre l’un des couloirs de Gringotts malgré les Gobelins.
- Tu crois que c’était une alarme le bourdonnement que l’on a entendu tout à l’heure dans la salle dorée ? demanda Ron.
- Peut-être, fit Hermione alors que ces amis l’aidait à se mettre debout sur sa jambe valide. A moins que Voldemort ait fait lui-même ce dispositif pour nous pièger. Tout s’est déclenché au moment où j’ai touché la paroi. Les Inferi ont été réveillés mais pas seulement. Les autres Gobelins ont été prévenus que quelque chose se passait dans leur coffre.
- Oui ils étaient au moins une vingtaine à courir vers nous, dit Ron. Ils ont peut-être trouvé la salle où nous étions.
- Je ne sais pas, répondit Harry. Il ne doit pas y avoir de véritable entrée. Le mur entre les deux couloirs fait au moins dix mètres…
- Ok vous êtes prêts ?
Harry et Ron s’élevèrent faiblement dans l’espace en soulevant Hermione par les épaules. Malgré leur lenteur, ils purent retraverser le plafond en sens inverse et se retrouver une nouvelle fois dans l’obscurité de la roche. Il se passa au moins cinq ou six minutes avant qu’ils rejoignent enfin la galerie la plus proche. Un petit wagonnet était placé non loin d’eux dans le corridor et ils furent alors soulagés de retrouver des coffres à proximité.
- On ne doit pas être si loin du hall, murmura Harry pour éviter que sa voix ne résonne contre les parois.
- Allons par là, marmonna Hermione après avoir vu le sens du wagonnet. Il va falloir être prudents et ouvrir l’œil.
Ses amis hochèrent la tête et remontèrent la galerie à pieds en la soulevant chacun d’un côté.
- Je peux essayer de survoler le sol, souffla Hermione à ses amis. Sinon je vais vous retarder…Où est Dobby ?
- Dobby est là Miss, répondit l’elfe en courant dans le couloir pour les rejoindre.
- Il nous reste combien de temps ?
- Vingt minutes peut-être vingt-cinq.
- Alors allons-y.
Ils glissèrent tous les trois dans le couloir en évitant de faire le moindre bruit. Harry voyait Hermione grimacer à de nombreuses reprises. La douleur devait revenir par moment, mais son


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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] - Page 3 EmptyMer 4 Juil - 1:30

amie ne se plaignait pas et traversait courageusement le couloir en serrant les dents.
- Coffre 72, lit Ron en tournant la tête. 70… 68…On est tout proche de la sor…
- STUPEFIX !!!
Ron n’eut pas le temps de comprendre que ses deux amis avaient déjà lancer deux jets de lumière en direction du couloir. Il regarda appeuré ce qui avait pu provoquer une telle panique. A six mètres d’eux, dans l’angle du couloir, un géant de quatre mètres de haut à la peau grise et avec une tête ridiculeusement petite, se tenait devant eux, immobile et la bouche ouverte. Un Troll.
La créature n’eut apparemment pas le temps de comprendre ce qui lui était arrivé au vu de l’expression stupide qu’elle affichait. Le Troll était nu pieds et ses ongles jaunies dépassaient de ses énormes orteils. Il traînait une énorme massue derrière lui et portait un uniforme verdâtre trop petit pour lui.
- Il y en a peut-être d’autres, mumura Harry en dévisageant la créature stupéfixiée.
A peine eut-il dit ça que des ombres énormes vinrent les submerger tous les quatres. D’autres Trolls grognaient déjà dans le sens opposé en s’approchant d’eux d’un air menaçant. Harry et ses amis furent parcourus d’un frisson lorsqu’il perçurent de l’autre côté les cris des Gobelins qui remontaient le couloir pour venir à leur rencontre.
- Les Gobelins arrivent !!! marmonna Ron avec angoisse tandis que les Trolls levaient déjà leur massue pour les écraser.
- Le mur…
- Non Harry ne fait pas ça !! s’écria Hermione.
Mais dans la précipitation, Harry s’était déjà élancer pour passer l’entrée d’un des coffres. Il se cogna lourdement contre la porte et les sortilèges le projetèrent tout de suite sur le coffre opposé. Des éclairs se formèrent dans le couloir et foudroyèrent les murs au hasard dans un tonnerre fracassant. Les Trolls furent appeurés par le tonnerre et oublièrent un instant Harry et ses amis. La porte blindée du coffre se liquifia soudain sous les regards interdits et un tourbillon doré apparut en son centre. Des rafales de vents s’engouffrèrent si violemment dans le couloir que le Troll stupéfixié tomba comme une statue de pierre. Les autres géants plissèrent des yeux et se cachèrent le visage en faisant tomber leur massue. Harry et ses amis essayèrent un moment de résister aux rafales mais le tourbillon les attira irrémédiablement vers lui. Dobby tenta à son tour de tirer Harry hors du coffre. Mais ils furent brusquement tous appés par l’aspiration du tourbillon.


***



- AAAAAAAaaaaaaaaaaahhhhhhh !!!!
Ils dévalèrent une montagne de pièces d’or et roulèrent jusqu’à n’en plus finir au milieu des trésors. Ron finit sa descente en percutant un mur et Hermione cria de douleur en roulant sur sa jambe. Harry sentit Dobby lui griffer le dos et ils furent tous les deux arrêtés par le mur à côté de Ron.
- Aaaahh….ma jambe…se plaignait Hermione au milieu des pièces d’or.
Harry aida Ron à se relever. Celui-ci se tenait la tête et vascillait sur ses jambes.
- Les Trolls ?! s’écria soudain Ron.
- Non ils ne sont pas passés, rassura Harry en levant la tête vers la porte. Ils étaient trop lourds.
- Pourquoi on n’a pas traversé ?
- A cause des sortilèges…répondit Harry dépité. Je suis désolé…je n’ai pas réfléchi…
- Nous n’avions pas le choix, déclara Hermione en grimaçant. C’était la seule solution de toute façon. Il fallait qu’on fasse quelque chose avant que les Gobelins ne nous reconnaissent…
- Oui mais c’est fini maintenant….on ne peut plus rien traverser ici…fit Ron en balançant d’un geste excédé les pièces autour de lui. On ne sortira jamais d’ici…jamais…
Ron tapait contre les montagnes de pièces avec rage. Ses amis le regardaient exprimer sa colère avec impuissance.
- Je suis désolé de vous avoir entraînés là-dedans, mumura Harry avec tristesse. Je m’en veux…
- Ne dis pas ça Harry, intervient Hermione avec douceur. Nous ne t’avons pas accompagné pour partir en vacances. Tout ce que nous avons fait était nécessaire…Je ne regrette rien personnellement... Ron ?
Ron avait un regard furieux, mais son visage se détendit soudain en voyant le desarroi de son ami.
- Bien sûr que non, je ne regrette rien moi non plus, céda-t-il. On a fait ça pour détruire Vous-Savez-Qui alors…J’espère juste que R.A.B. réussira…
- Pourquoi tu parles comme ça ? Ce n’est pas fini !!!! s’emporta Hermione en oubliant pour un temps la douleur de sa jambe.
- J’espère que c’est fini moi, lâcha Ron accablé. Je n’en peux plus. Que ces Gobelins nous arrêtent ça m’est égal…On n’a rien volé de toute façon… Je préfères ça plutôt que de mourir dans un coffre pleins d’argent. Pour un Weasley, finir dans la réserve de Picsou, c’est du tragico-comique…
- Pourquoi les Gobelins ne viennent-ils pas nous chercher d’ailleurs ? demanda Harry étonné. Ils étaient là dans le couloir, ils ont du entendre les éclairs et tout ça…
- Oui c’est bizarre…Ils veulent peut-être nous faire languir…
Hermione s’arrêta soudain. Ses amis avaient écarquillé les yeux au même moment. Ils avaient tous en mémoire les dernières phrases inscrites à l’entrée de la banque.


Voleur, tu trouveras, en guise de richesse,
Le juste châtiment de ta folle hardiesse.
Et l’assassin trouvera sa place ici bas,
Son cadavre de cette banque jamais ne sortira.


Un nouveau tremblement les firent tous sursauter. Des pièces roulèrent dans la pente jusqu’à eux. Ils avaient l’impression de s’enfoncer dans le sol avec les trésors. Hermione lutta pour garder sa jambe blessée à la surface.
- Ils ne veulent pas nous arrêter…dit Harry d’un air grave devant les visages atterrés de ses amis.
Une crevasse vint brusquement fendre le sol et ils passèrent à travers les pièces d’or. Ils comprirent alors qu’ils avaient atterri sur un puits et que celui-ci venait de s’ouvrir sous leurs pieds. Harry et ses amis dévalèrent un étroit tuyau et tombèrent bientôt dans une caverne. Une pluie d’or se déversa sur eux et Harry reçut même une armure d’argent sur la tête. L’extrèmité du boyau se referma dans un fracas résonnant et tout redevint noir.
- Lumos !
- C’EST QUOI ÇA ?!!! s’écria Ron en apercevant une ombre gigantesque se mouvoir dans l’obscurité.
- Ils ne veulent pas nous arrêter, répéta Harry. Ils veulent que nos cadavres restent ici pour l’éternité…
Une odeur violente de souffre leur donna la nausée. Les énormes créatures s’approchaient lentement tout autour d’eux en émettant des grognements rauques. La lumière de la baguette d’Harry se reflètait sur leur gigantesques pupilles.
Des dragons.



Draco Dormiens Numquam Titillandus.
« Il ne faut jamais réveiller un dragon qui dort. »



Quatre dragons de diverses tailles leur tournèrent autour en claquant des dents. Harry et ses amis ne pouvaient les distinguer nettement dans l’obscurité. Ils virent pourtant leurs naseaux cracher de la fumée vive et malodorante. L’un des dragons claqua des mâchoires devant eux et Harry put sentir son haleine putride. Les dragons reserrèrent encore leur cercle autour du trio et de Dobby, prêts à les attaquer à tout moment et partager ce bon repas qui s’offrait devant eux. Harry et ses amis se retrouvèrent dos à dos, la baguette pointée sur le dragon le plus proche.
- PROTEGO !
Le plus petit des dragons, aux reflets cuivrés, venait de leur cracher des flammes. Dans la panique, le trio avait crier de toute ses forces pensant venir la fin. Mais Harry vit le feu lui passer au travers sans le brûler. Il ne ressentit qu’une faible chaleur.
- Ils ne peuvent rien nous faire tant que le sortilège du Passe-Muraille fonctionne !
- Courez !
Dobby se volatilisa et Harry et ses amis se ruèrent sur un imposant dragon à la peau métallique et aux pupilles foncées. La bête leur cracha vivement dessus d’intenses flammes violettes mais le trio le traversa de part en part en continuant à courir vers un point lumineux.
Les dragons firent volte-face et déployèrent leurs ailes dans l’étroite caverne pour les ratrapper. L’un d’eux, ressemblant à un Magyar à Pointes, piqua en flèche pour les réduire en miettes mais il passa encore au travers et se fracassa la tête contre la roche épineuse.
Harry et ses amis continuèrent à courrir sans se retourner en voyant des flammes les parcourir de part en part. Un dragon de couleur rouge vive, chercha à leur barrer le passage mais il fut surpris de les voir disparaître sous ses petits yeux éclatants. Il se retourna incrédule et grogna de colère en apercevant Harry et ses amis courir sains et saufs vers la lumière qui s’intensifiait devant eux.
- Oh non !! s’écria Ron en faisant freiner ses amis à côté de lui. C’est une impasse ! C’est une fausse ouverture…
Les grognements rauques les firent sursauter et ils reculèrent acculés contre la paroi. Le Boutefeu Chinois s’approcha le premier dans la lueur et les fixa de ses yeux protubérants.
- Il faut traverser le plafond !!
- Non on n’a plus le temps !!!! C’est trop dangeureux Ron !!!!
- Et ici c’est pas dangeureux peut-être ?!!!!!!!!
Dobby réapparut devant eux et les serra tous ensemble dans ses petits bras maigres. Mais ils ne pouvaient toujours pas transplaner.
- C’est impossible Dobby ! Vas-t-en d’ici ! Il faut que tu préviennes McGonagall !!
- Non Monsieur !!! Je reste avec vous !!! couina l’elfe sans retenir ses larmes.
- CHARLY !!!!! s’écria soudain Ron tandis que les dragons deversèrent une nouvelle fois leurs flammes à travers eux.
Dobby s’évapora dans la seconde pour ne pas être appé par les flammes.
- Quoi ?! firent Hermione et Ron au milieu de la violence du feu.
Ron chercha frénétiquement dans sa robe émeuraude et ressortit le bâtonnet argenté.
- J’espère que ça va marcher… »
Il souffla de toutes ses forces à l’embouchure du bâtonnet et celui-ci se mit à émettre un bruit strident. Les dragons se cabrèrent sur le moment et déployèrent leurs ailes de surprise mais attérir bientôt lourdement sur leur pattes avant, l’air encore plus menaçant qu’auparavant. Ron tenta de reprendre son souffle devant les dragons. L’air était irrespirable autour d’eux. L’odeur de souffre commençait à les faire suffoquer.
- Qu’est-ce que tu as fait ?
- Patience…tut…tut…répondit Ron sans pouvoir se retenir de tousser
Mais les dragons continuaient à cracher leurs flammes à travers eux en essayant de les griffer
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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] - Page 3 EmptyMer 4 Juil - 1:35

avec leurs pattes avant. Harry et ses amis ne pouvaient aller nul part.
- ÇA NE MARCHE PAS RON !!! ILS NOUS ATTAQUENT TOUJOURS !!
- La chaleur est de plus en plus forte !!!! Nous allons bientôt nous solidifier !! cria Hermione avec terreur.
Mais un bruit d’éboulement se fit entendre au fond de la caverne. Les quatre dragons firent alors volte-face et se détournèrent de leur repas copieux.
Une ombre lancinante volait vers eux avec rapidité. Ses énormes ailes se cognèrent contre les parois rocheuses acérées.
- MAIS…C’EST UN AUTRE DRAGON !!!
- RON !!! grondèrent Harry et Hermione d’une même voix en dévisageant leur ami.
Un grand dragon aux écailles noires apparut dans la lumière. Ils avaient d’énormes cornes de couleur bronze et le regard vitreux. Il volait toujours à la même vitesse en direction du combat.
- IL VA S’ÉCRASER SUR NOUS !!! s’écria Hermione paniquée.
Mais au lieu de cela, la créature fondit sur le plus petit des dragons et le percuta violemment en le creuvant de ses cornes pointues. Le dragon noir continua sa course folle vers le plafond avec le petit toujours accroché à ses cornes, avant de finir par l’embrocher contre des stalactiques. Le petit dragon aux écailles cuivrées se mit à gémir en poussant des cris perçant de plus en plus faibles avant de s’immobiliser complètement. Son corps inerte resta suspendu au plafond et un torrent de sang se mit alors à couler au sol, tandis que le dragon noir attérissait dans un fracas. Les trois autres dragons émirent des rugissements assourdissants dans la caverne et fonçèrent tous les trois sur le nouveau venu.
- Il est venu nous sauver !! cria Ron interloqué.
- Il faut leur crever les yeux !!! hurla Hermione alors que les trois dragons s’écartaient d’eux pour attaquer le dragon noir.
- Dobby ! L’épée !!
Le plus gros aux écailles métalliques se jeta sur le nouveau venu en crachant des flammes mais il fut encorné à son tour par les longues pointes acérées de son adversaire. Le gros argenté bascula sur le côté tandis que le Magyar fondit sur le dragon noir. Mais des jets violents se mirent à pleuvoir autour de lui et lorsqu’il se retourna vers Harry et ses amis, l’épée de Gryffondor lui traversa l’œil. Le dragon se mit à crier de douleur en dodelinant de la tête dans tous les sens, mais Dobby bondit une nouvelle fois sur lui, arracha l’épée et la planta dans son autre œil. Le Magyar effectua des ruades dans tous les sens et Dobby dut transplaner pour ne pas être intercepté. Puis le dragon se cogna la tête et sa queue fouetta l’air devant Harry et ses amis.
- Dobby !!! Rentre à Poudlard et préviens McGonagall !! Tout de suite !!!
Mais un brusque mouvement de queue du Magyar renversa Harry qui atterrit lourdement contre le mur. Le petit elfe le regarda appeuré mais exécuta l’ordre de Harry en finissant par transplaner l’épée toujours en main.
- La potion ne fait plus effet !!! s’écria Hermione en sentant la douleur de sa jambe cassée se raviver.
Elle s’écroula au sol et cria dans la caverne. Elle ne pouvait plus bouger sa jambe et Ron accourut près d’elle.
- Le Boutefeu !!! hurla-t-elle en désignant le dragon rouge qui s’approchait d'eux attiré par les cris.
Ron fit volte-face dans la panique et envoya un jet violent dans le regard du dragon qui se mit à son tour à hurler tandis que le Magyar, toujours désorienté le percuta dans le ventre. Le dragon noir crachaient des flammes sur le gros dragons aux écailles d’argent resté à terre. Puis il s’interrompit et tourna sa tête vers Harry qui se relevait difficilement de son vol plané. Le dragon noir déploya ses ailes et bondit sur lui.
- NON !!! s’écrièrent en même temps Ron et Hermione avec angoisse.
Sous leurs regards horrifiés, le dragon noir cessa sa course et se mit à fixer Ron et Hermione de ses yeux blancs vides de toute expression. Le Magyar et le Boutefeu continuaient à cracher des flammes autour d’eux au hasard et Ron dut tirer Hermione vers lui dans un réflexe pour ne pas que les flammes l’atteignent.
- Aaaaahhh…. gémit-elle en serrant les dents tandis que Ron la traînait toujours au sol.
Le dragon noir les regarda un moment des sa pupille vitreuse et Ron et Hermione se demandèrent s’il n’allait pas les attaquer. Mais à leur grande surprise, il détourna son regard et fonça une nouvelle fois sur le Magyar et le Boutefeu dont les mouvements saccadés avaient fini par emmêler leurs ailes. Le dragon noir les percuta de plein fouet et les deux créatures tombèrent à terre. Puis il se retourna vers Ron et Hermione et vola d’un bond jusqu’à eux. Il leur barra le passage et semblait attendre qu’ils se mettent à bouger.
- Tu crois qu’il veut nous tuer ?! gémit faiblement Ron.
- Je ne pense pas Ron…murmura Hermione en se crispant de douleur. Il n’a pas attaqué Harry…Parce que tu a crié…Je crois qu’il est sous tes ordres. Il veut que tu lui dises quoi faire…
Ron sortit le bâtonnet argenté en tremblant et le montra sans assurance au dragon. La créature le suivit des yeux sans bouger.
- Il faut que tu nous sortes d’ici…tenta Ron d’une voix mal assurée. HARRY RESTE OÙ TU ES !!
Le dragon avait soudain tourné la tête d’un air menaçant et regardait Harry s’avancer en rampant jusqu’à eux.
- Ne bouge plus ! cria Ron.
Harry se plaqua au sol et demeura immobile. Le dragon se désintéressa de lui et refixa Ron de son regard vitreux.
- Je veux que tu nous sortes d’ici…
- Ron les dragons ne peuvent pas comprendre…marmonna Hermione en détachant ses yeux de la créature.
- C’est ce que nous allons voir.
Ron siffla une nouvelle fois dans le bâtonnet et le bruit strident fit braquer le dragon noir. Il se leva sur ses pattes arrière avec un mouvement brusque puis se plaqua au sol. Mais ses pattes commençèrent à fléchir et il se coucha devant Ron. Il restait là immobile dans un silence de mort.
- Tu…tu crois qu’on peut monter dessus ? demanda Hermione d’une voix mal assurée.
Sans un mot, Ron souleva Hermione par l’épaule et fit discrètement signe à Harry de se relever. Il s’approcha lentement du dragon en aidant son amie à marcher comme s’il avait peur de l’effrayer et aida Hermione à s’asseoir au creux des ailes. Puis se fut le tour de Harry qui monta prudemment sur le dos du dragon en s’accrochant faiblement aux écailles, craignant à tout moment, un mouvement brusque de la part de la créature. Ron monta à son tour et se plaça à l’avant pour le diriger.
- Que fait-on maintenant ? murmura Hermione.
- Et bien on va remonter…assura Ron en se tenant aux écailles.
- Par le coffre ? intervint Hermione d’une voix etouffée. Il ne pourra jamais passer…
- Il a défoncé la roche de la caverne pour venir jusqu’ici…Je crois qu’il en est capable.
- Il faut que l’on se désillusionne, dit Harry. Personne ne doit nous voir. Si les Gobelins croisent notre chemin, ils faut absolument qu’ils pensent que nous sommes morts et qu’un dragon s’est échappé. Je ne pense pas qu’ils puissent nous arrêter si on les prend par surprise.
Harry et ses amis devinrent alors transparents et le dragon noir déploya ses longues ailes pour s’envoler.
- Tenez-vous !!!
Le dragon fonça en piqué jusqu’au plafond et une partie de la roche s’effondra sur Harry et ses amis. La créature reprit son élan et fonça une nouvelle fois sur le plafond. Un petit trou apparut et la lumière commençait à percer.
- Vas-y mon gros ! encouragea Ron en serrant le dragon de toutes ses forces pour ne pas tomber.
Le troisième coup fut le bon. Le plafond s’éboula et des pièces d’or se mirent à tomber sur les décombres.
- Protego ! s’exclama le trio pour dévier les pierres qui s’écroulaient sur eux.
Le dragon se propulsa dans le puits et remonta à la surface. Sa vitesse fit virvolter les richesses du coffre autour de lui et Ron le fit plonger une nouvelle fois sur le mur le plus éloigné de la porte. L’épaisse roche céda après maints efforts du dragon et il se retrouva alors dans un couloir désert. Il n’y avait aucun Gobelin dans le couloir et les Trolls semblaient avoir eux-aussi disparus.
- Le Hall ! ordonna Ron au dragon alors qu’il repassèrent devant le bureau de Bill.
Le dragon accélèra et Hermione lâcha un cri d’effroi en glissant des écailles mais Harry réussit à la ratrapper. La créature détruit littéralement le sas d’argent sur son passage. Mais lorsqu’ils virent l’état du Hall, ils échappèrent un cri de terreur.
Des dizaines de corps de Gobelins jonchaient le sol. Certains même portaient des armures et Harry crut entrevoir la silhouette d’un Troll au milieu de ce massacre. Il ne semblait avoir aucun survivant.
- BILL !!! s’écria Ron avec angoisse en faisant arrêter le dragon. CHARLY !!! FLEUR !!!
La voix de Ron continuait d’appeler avec horreur, mais il n’y avait aucun signe des membres de sa famille. Harry le vit alors se désillusionner devans lui et sauter d’un bond de son destrier. Ron courait paniqué au milieu des cadavres. Le marbre était maculé de sang et on pouvait même voir des projections jusque sur les murs.
Harry regardait son ami soulever des corps de Gobelins en sanglotant à la recherche de quelque chose qu’il n’espérait plus. Il se mit à pousser des bancs avec rage et fracassa une chaise contre l’un des murs ensanglantés. Puis après quelques instants, Ron tomba sur ses genous et se mit à gémir sans s’arrêter.
- Ron…prononça Harry en réapparaissant à son tour à côté de son ami. Ils ne sont plus là…Ils sont partis depuis longtemps…
- Qu’est-ce qui s’est passé ?…murmura Ron en dodelinant nerveusement de la tête.
Ron se retourna alors vers Harry les yeux rouges de larmes et de colère. Harry le regardait désemparé, sans savoir quoi dire ni quoi faire. Ron redoubla de colère et sa voix résonna dans le Hall.
- QU’EST CE QUI S’EST PASSÉ ?!!!

***


Harry prit Ron par les épaules et le força à retourner au dragon. L’animal commençait à se ruer devant les corps étendus et il se mit à renifler les cadavres avec avidité.
- Il faut partir d’ici Ron, dit-il d’une voix douce comme s’il parlait à un petit enfant égaré…
- Où sont-ils Harry…où sont-ils…
- Ils vont bien, assura Harry mal à l’aise devant la douleur de son ami. Ils sont partis depuis longtemps…J’en suis sûr…
Ils remontèrent sur le dragon et Harry dut aider son ami à grimper.Ron n’offra aucune résistance quand il lui prit le sifflet des mains. Il ne pouvait détâcher ses yeux des cadavres et continuait à sangloter. Harry échangea un regard éloquent avec Hermione qui n’avait pas oser prononcer le moindre mot. Elle aussi semblait bouleversée par la situation. Harry et Hermione n’eurent pas besoin de se parler pour se convaincre de ce qu’il venait de se passer dans ce Hall.
De toute évidence, ils pensaient tous les deux à la même chose.
Le dragon repartit en creuvant un épais pan de mur sur le côté et ils furent à la fois soulagés et aveuglés par la lumière du jour. Le soleil rougeoyait audessus de l’allée déserte et en cet instant précis le brouillard persistant semblait s’être évaporé pour toujours.

***


- Là-bas !
Lorsqu’il vit les lacs et les forêts, Harry rebascula le dragon en dessous des nuages. Il piqua avec rapidité vers la terre et tous reconnurent les paysages magiques autour de Poudlard. Harry comptait atterrir au cœur de la forêt interdite, loin des regards et des sbires du Ministère.
Le dragon noir fit un nouveau piqué et les cimes des arbres défilèrent à cent à l’heure en dessous d’eux. Hermione ferma les yeux en hurlant de peur et cherchait un peu d’air au milieu des rafales de vent. Le dragon fit une dernière embardée mais se posa avec douceur au centre d’une clairière.
- Descendons.
Harry fit descendre Hermione qui s’écroula sur le sol et se mit à nager dans l’herbe.
- De la terre…de la terre, comme je suis heureuse de voir de la terre en dessous de moi…
- Nous sommes chez nous, affirma Harry en souriant pour la première fois depuis longtemps.
Mais l’enthousiasme fut de courte durée. Harry et Hermione se retournèrent vers Ron qui fixait toujours vaguement le paysage, perdu dans ses tristes pensées.
- Descends Ron, prononça calmement Harry en tendant ses bras vers son ami.
Ron se laissa diriger sans protestation. Il fit quelques pas tout seul dans la clairière, errant sans but prècis. Puis il s’arrêta net et se retourna vers ses amis. Pour la première fois depuis le début de leur voyage il semblait enfin les voir. Le ciel était intensément bleu et ils auraient tous apprécier ce magnifique temps en d’autres circonstances. Les mots de Ron creuvèrent soudain le silence comme pour les ramener tous vers cette réalité qu’ils redoutaient tant.
- Il les a tués… Bill les a tous tués.
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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] - Page 3 EmptyMar 10 Juil - 1:56


Chapitre 16: Une bête s'est échappée.




Le dragon noir s’avançait prudemment dans son nouvel environnement. Ses yeux vitreux semblaient quelques fois s’attarder sur un point précis dans la clairière. Mais Harry ne faisait pas du tout attention à lui, tout comme ses deux amis. Il continuait à fixer Ron sans un mot.
- Ils ne sont peut-être pas tous morts, dit-il d’une voix lourde.
- Comment peux-tu en être sûr ?! répliqua Ron sous le coup de la colère. Tu as vu ce hall comme moi !!!!
- Ron, ce que Harry voulait dire…
- JE SAIS TRÈS BIEN CE QU’IL VOULAIT DIRE !!! JE NE SUIS PAS IDIOT !!!
Au moment où Ron explosa de rage, le dragon tourna vivement sa tête vers eux. Il déploya ses longues ailes hérissées de pointes dans une attitude menaçante. Et Ron dut siffler à nouveau dans le bâtonnet pour que la créature finisse par se calmer.
- Je vais le retrouver, annonça-t-il. Et avec un peu de chance, je vais les retrouver…Tous sains et saufs…
- Comment ?! fit Hermione abasourdie en essayant de se relever du sol, mais en vain.
Mais Ron ne répondit pas et s’avançait déjà d’un pas décidé vers le dragon.
- Ne fais pas ça !!!! s’écria Harry. Tu ne sais pas ce qu’il s’est réèllement passé !
- Il s’agit de mes frères, bon sang !!!! s’emporta Ron en se retournant.
Son visage était ruiselant de larmes. La rage laissa place à la paralysie. Il ne semblait plus savoir quoi faire sur le moment. Partir tout de suite ou écouter ses amis. A bout de force, il s’agenouilla dans la plaine.
- Ron…
Harry s’approcha de lui avec prudence comme s’il s’agissait du dragon noir. Il posa sa main sur l’épaule de son ami en signe de compassion.
- Rentrons Ron. C’est ce qu’il y a de mieux à faire pour le mom…
- Harry ! Ron ! Le dragon ! hurla Hermione.
La créature s’était éloignée du trio et venait de s’engouffrer brusquement au cœur de la forêt. Ron se leva d’un bond et Harry se mit lui aussi à courir à grandes enjambées vers la forêt pour ne pas perdre de vue la créature. Le dragon ne cherchait pas à s’envoler, ni même à s’enfuir. Il fendait toujours rapidement les arbres à la recherche de quelque chose.
- Tu crois qu’il y a des centaures dans les parages ? demanda Ron tandis qu’il courait difficilement derrière Harry.
- Je n’en sais rien, confia Harry le souffle haletant. Mais si le dragon croise le Ministère nous sommes finis.
Le dragon disparut bientôt de leur champ de vision et Harry et Ron durent redoubler d’efforts pour tenter de l’apercevoir dans la sombre forêt.
- Là ! cria Ron.
- Oh non ! Il va vers le parc de Poudlard !
- Reviens ici Dragon !!! s’écria Ron alors qu’il atteignait bientôt la lisière de la forêt.
Il s’arrêta brusquement et souffla fortement dans le bâtonnet. En entendant le sifflement aigu, le dragon fit une embardée et freina sa course au milieu des arbres comme immobilisé par une force inconnue. Il se mit à grogner et à rugir en balayant dans tous les sens ses ailes et sa queue hérissées de pointes. Il fit alors demi-tour et s’élança dans leur direction en montrant ses crocs asserrés. Harry et Ron durent se plaquer au sol lorsque la créature fit fouetter sa queue juste devant eux. Le dragon cracha des flammes avec rage à quelques centimètres de leur tête
- Harry, mumura Ron à l’oreille de son ami…je crois que c’est…c’est…
- Norbert, finit Harry.
Il avait reconnu le dragon à la seconde où celui-ci s’était mis à courir en direction du parc. Le dragon cherchait quelque chose. La cabane de Hagrid. Comme attiré par des odeurs passées. Norbert était devenu gigantesque, mais avait gardé sa couleur noire de jais des premiers jours lorsqu’il n’était encore qu’un bébé.
La dragon noir se mit à rugir dans la forêt dans un râle formidable avant de prendre de l’élan pour s’envoler brusquement sous leurs yeux ébahis. D’un geste vif, Harry empêcha Ron de siffler dans le bâtonnet pour rappeller le dragon.
- Laisse-le partir. Il va rejoindre son maître.

***


- Ils sont là !!!!
Harry entendit une voix lointaine venir à lui. Il se réveilla, complètement groggy au cœur de la forêt interdite. Il comprit alors qu’il s’était écroulé à bout de force après le départ du dragon. Ron était à côté de lui et tout deux virent arriver avec impuissance, Ombrage accompagnée de deux aurors. McGonagall courait derrière eux et Harry entrevut même la petite silhouette de Dobby dans la forêt.
- Où étiez-vous passé !!!! gronda Ombrage avec colère en s’approchant de Harry et Ron pour les prendre par le col.
- Je…nous…
- TAISEZ-VOUS !!!
- Dolorès, s’il vous plait, laissez-les parler ! intervint McGonagall en rejoignant la lisière. Vous ne voyez pas qu’ils ont été attaqués ?
- Ce n’est pas une raison !!! Ils ont désobéi aux règles !!! Répondez-moi tout de suite vous deux ! Qu’avez-vous fait ?!
Sur le moment, Harry ne sut pas quoi inventer comme excuse. Ombrage continua à le secouer sans qu’il n’esquisse la moindre résistance. Sa tête lui faisait affreusement mal et le reste de son corps était endolori. Mais après quelques secondes, il fut surpris d’entendre une petite voix nasillarde répondre à sa place.
- Ils ont été attaqués par des centaures, Madame.
- Quoi ?! rugit Ombrage en lâchant Harry pour se retourner vers Dobby. Pourquoi me parles-tu Elfe ?!!!
- Dolorès ! coupa McGonagall. Cet elfe est venu me trouver avant vous pour nous avertir. Vous ne lui avez pas laissé le temps de s’expliquer dans mon bureau.
- Et pourquoi sont-ils là ?! demanda Ombrage. Personne ne doit sortir de Poudlard sans autorisation !!!! Et encore moins pour aller dans la forêt interdite !!!
- Nous…nous cherchions les première année disparus, balbutia Harry d’une voix faible.
- Dans la forêt ?!! Mais vous êtes irresponsables !!! cria Ombrage d’une voix démente. Vous ne savez pas ce qu’il se passe ici ?
- Je vous en prie ! Ils ne sont pas encore au courant, dit McGonagall.
- Au courant de quoi ? demanda Harry en se relevant pétri de douleur.
- Cela ne vous regarde pas Potter et… où est Miss Granger ?! ajouta-t-elle avec inquiètude
Il pointa du doigt le cœur de la forêt et McGonagall et les aurors s’engouffrèrent tout de suite vers la direction indiquée. Dobby ne les suivit pas et disparut soudain dans un crac sonore. Ombrage resta un moment suspicieuse à scruter Harry de ses petits yeux sadiques, attendant le moindre geste de sa part, le moindre mot qui pourrait trahir son mensonge. Elle lui lança un sourire pétri de menace avant de rejoindre les autres dans la forêt.

***


Hermione fut emmener d’urgence à l’infirmerie. Sa blessure à la jambe semblait être beaucoup plus grave que ce qu’ils avaient pensé et Mme Pomfresh décida de l’hospitaliser pendant une semaine entière. Pendant ce temps et après avoir reçus les soins appropriés à leurs diverses blessures, Harry et Ron durent supporter les assauts répétés de Ombrage pour découvrir la vérité. Elle les interrogea longuement séparemment jusqu’à tard dans la soirée, mais tous les deux s’en tenaient à l’explication de Dobby sans rentrer dans les détails. Harry était pourtant honteux de désigner les centaures et il ne voulait pas que le ministère décide de les pourchasser ou même pire penser qu’ils avaient un quelconque rapport avec les disparitions des première année. Heureusement ce ne fut jamais le cas. Ombrage préfèrait pour le moment se tenir le plus éloignée possible de la forêt interdite et une exploration fouillée n’était pas vraiment à l’ordre du jour.
Harry s’inquiètait davantage du sort de Bill. Où était-il à ce moment précis ? Qu’avait-il vraiment fait dans Gringotts ? Et la question qui lui revenait sans cesse dans son esprit était de savoir si Charly et Fleur avait pu lui réchapper.
A l’heure qu’il était, le Ministère et les autres Gobelins devaient déjà avoir découvert les corps mutilés dans Gringotts. Harry se demanda encore combien de temps il pourrait garder son secret. Car malgré le massacre de tous les Gobelins présents sur place, les autres finiraient bien par découvrir que lui et ses amis se trouvaient bel et bien dans la banque le jour de la tragédie.
Mais sur le moment, Harry ne préfèrait pas y penser. Mme Pomfresh leur avait permis à lui et à Ron de rendre visite à Hermione après quelques heures et ils s’empressèrent de la rejoindre en fin d’après-midi.
En entrant dans l’infirmerie, Ron et Harry virent que Hermione parlait déjà avec McGonagall. Ils s’approchèrent d’eux prudemment pour ne pas les interrompre. Hermione semblait très fatiguée, mais sa jambe ne la faisait plus souffrir. Elle portait un énorme plâtre montant jusqu’à la hanche. Elle répondait tranquillement à McGonagall dont les traits étaient devenus tendus à l’extrème.
- C’est alors qu’ils vous ont attaqués ? lança-t-elle avec sévèrité. Vous en êtes sûre Miss Granger ?
- Oui c’est comme ça que cela s’est passé, répondit Hermione sans ciller. Nous avions découvert des traces menant vers la montagne et nous les avons suivies. Les centaures nous sont tombés dessus dans la forêt.
- Vous auriez pu mourir, gronda McGonagall. J’espère que vous en êtes tous conscients.
Son regard s’attarda sur Harry et Ron qui n’osèrent pas dire un mot.
- Nous avons été stupides, affirma Hermione. Je pensais juste que nous avions peut-être trouvé des indices.
- Vous avez été stupides en effet.
McGonagall semblait réfléchir et regardait toujours Ron et Harry en les scrutant dans les moindres détails avant de reprendre calmement.
- Je ne sais pas encore très bien pourquoi vous ne dîtes pas la vérité tous les trois, lâcha-t-elle d’une voix sanglante.
Harry et ses amis essayèrent d’adopter une attitude dégagée, mais visiblement leur petit stratagème ne fonctionnait pas avec la directrice.
- Oh ne soyez pas étonné, continua McGonagall. Je sais que vous n’avez pas été attaqués par des centaures. Voyez-vous, il n’y a aucune trace de sabots dans la clairière. Enfin…c’était le cas jusqu’à ce que je les ajoute personnellement.
Harry n’en croyait pas ses oreilles. McGonagall savait pertinemment qu’ils ne disaient pas la vérité, mais elle préfèrait ne pas s’en soucier. Plus encore, elle les aidait à fabriquer des preuves.
- Quant à cette blessure sur votre bras, Monsieur Weasley, j’ai bien peur qu’il s’agisse plutôt d’une brûlure. Et à ma connaissance, les centaures n’utilisent pas de flêches enflammées…
Ron cacha son bras derrière son dos comme un réflexe. Mais McGonagall ne s’en souciait pas vraiment, elle reprit de plus bel :
- Des sorciers aussi jeunes que vous ne devraient pas avoir autant de responsabilités. Dumbledore avait peut-être confiance en vous, mais il n’aurait pas du vous mettre ce poids


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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] - Page 3 EmptyMar 10 Juil - 2:00

sur les épaules.
Harry se demanda alors si McGonagall connaissait réellement la véritable nature de ce « poids » dont elle parlait.
- Vous ne devriez plus sortir de Poudlard. Cela est bien trop dangeureux surtout en ce moment…
- Professeur…tenta Hermione. Qu’est-ce qui se passe exactement dans Poudlard ?
- Je l’ignore Miss Granger. Mais j’ai de plus en plus peur pour la sécurité de mes élèves.
- Excusez-moi, dit Ron. Mais de quoi parliez-vous dans la forêt tout à l’heure. Quand vous disiez : « Ils ne sont pas encore au courant ». Un autre élève a disparu ?
- Pas un élève, répondit la directrice d’une voix étrangement triste.
- Que voulez-vous dire ?
- Votre professeur de Potion, précisa-t-elle. Nous sommes sans nouvelle d' Horace Slughorn depuis deux jours.
- Que lui est-il arrivé ? demanda expressement Harry sous le choc.
- Je vous le répète Potter, nous ne le savons pas.
- Pensez-vous qu’il y ait un rapport entre lui et…les autres disparitions ? finit Hermione dans un murmure.
Le regard de McGonagall était éloquent, mais après quelques secondes elle répondit simplement.
- C’est ce que pense le Ministère en effet.
- Et vous ?
- Je ne suis pas le Ministère, répondit McGonagall avec un pincement aux lèvres. Je suis convaincue que le professeur Slughorn n’a aucun rapport avec les disparitions. Il n’est pas en fuite ou quelque chose comme cela comme pourrait penser la sous-directrice. Son bureau a été saccagé peu de ton temps avant sa disparition, ainsi que l’ancien bureau du professeur Rogue d’ailleurs…
- ROGUE ? s’exclamèrent Harry et ses amis en chœur.
- Exactement.

***


Pendant les jours qui suivirent, Harry, Hermione et Ron tentèrent de reprendre sereinement le cours de leur simple vie d’étudiant à Poudlard. Mais cela leur était difficile compte tenu de ce qu’ils avaient vécu dans cette banque et des conséquences malheureuses engendrées par leur quête. Harry avait voulu revoir Ginny dès son retour pour tout lui expliquer, mais celle-ci prétendait n’avoir pas le temps de lui parler cette semaine. Il pensa alors qu’elle lui faisait peut-être la tête, mais en réalité Harry avait d’autres problèmes à s’occuper. Chaque nuit il entendait Ron sangloter dans le dortoir. Harry ne savait pas comment le rassurer. Mais essayer de retrouver Bill dès maintenant aurait été une terrible erreur. Et les jours suivants lui donnèrent hélas raison.
Le massacre de Gringotts fut rapidement rapporté par la Gazette du Sorcier. Deux jours plus tard, un article énorme trônait en première page. Regroupés ce lundi-là pendant l’heure du déjeuner dans leur salle commune déserte, Harry et ses amis durent s’armer de courage pour affronter l’inévitable :

"GRINGOTTS EN PROIE A UNE TRAGEDIE SANS PRECEDENT."

"Ce que redoutait le plus le Ministère et les associations de Gobelins est malheureusement arrivé. Il y a maintenant deux mois, notre équipe vous parlait de la tuerie perpétuée contre une demi-douzaine de Gobelins au sein même de la banque Gringotts.
Samedi matin, la banque a été une nouvelle fois le théatre d’un terrible massacre. Tous les employés de la banque de garde ce jour-là ont été tués avec sauvagerie, leur cadavre jonchant le sol du hall principal et certaines galeries. Il n’y a aucun survivant. Trente et un Gobelins ont connu la mort, dont cinq aux abords des coffres. Le ou leur tortionnaires ont fait preuve d’une sauvagerie insoutenable. En effet, les corps étaient tous mutilés et une quantité de sang fut déversée sur le marbre blanc. Les tueurs se sont enfuis en abattant un mur de pierres à proximité de l’entrée…"


- Hé mais c’est nous ça !! s’exclama Ron sous le choc.
- Chut ! réprimanda Hermione.

"… mais n’ont vraisemblablement rien volé. Les premières investigations laissent à penser que les Gobelins ont été massacrés par une bête sauvage assoiffée de sang. Et tout porte à croire, qu’il s’agit d’un ou plusieurs loup-garous. En effet, le Ministère a tout de suite découvert qu’un employé de la banque du nom de William Fabian Weasley…"

- Oh non…

"….a été mordu il y a sept mois par un loup-garou du nom de Fenrir Greyback…"

- Griffé !! Pas Mordu !!!

"… et s’est naturellement transformé volontairement…"

- Volontairement ?! ça c’est la meilleure !

"… pour commettre ces atrocités sur ses collègues. Des témoins affirment que « Bill » -comme ils l’appellent- était fatigué depuis très longtemps déjà et qu’ils devaient certainement se rationner pour augmenter ses chances de transformations au sein de la banque. Bill Weasley - dont les frères jumeaux Fred et George ont commis une tentative d’assassinat sur Dolorès Ombrage il y a quelques mois devons-nous vous rappeller - est actuellement en fuite, avec probablement la complicité de sa toute jeune épouse Fleur Delacour-Weasley et de son frère cadet Charles Weasley, portés tous les deux disparus eux-aussi, ou du moins s’ils n’ont pas été dévorés jusque-là par le sanguinaire loup-garou. "
"La perquisition du bureau de Bill Weasley ne laisse aucun doute quant à ces intentions. Les enquêteurs ont retrouvé un sac en cuir avec des plans de la banque, du polynectar et diverses bocaux ayant renfermés des potions suspectes. Les analyses de ces bocaux nous apporteront certainement d’autres éléments plus précis sur cette affaire. D’autres part les enqueteurs se sont intéressés au registre d’entrée de la banque…"


- Par Merlin !! Le registre des entrées !!! Il y a nos noms dessus !!!

"…mais ils n’ont pas réussi à mettre la main dessus jusque-là."

- Pffouuuu……

"Le Ministère a fait savoir qu’il mettrait bientôt un terme à la fuite du meurtrier pour l’empêcher de commettre d’autres forfaits et lance dès aujourd’hui un appel à témoins. Les enquêteurs tentent d’obtenir des informations auprès des parents du fuyard, Arthur et Molly Weasley, ainsi que de leurs proches, afin de lui mettre la main dessus dans les plus brefs délais. Si vous avez des informations ou si vous avez vu l’une ou l’autre de ces trois personnes, envoyer un hibou au…"


L’article de la Gazette se terminait par une adresse d’urgence au dessus des photos mouvantes de Bill, Fleur et Charly. En voyant le visage de ses frères, Ron se détourna du journal et alla s’asseoir dans un grand canapé de la salle commune déserte.
- Il n’y a aucune trace de nous dans cet article, dit Hermione en refermant le journal.
- Qu’est-ce que ça peut nous faire, répondit Ron d’une voix glaciale.
- Je te promets qu’on ira les chercher Ron, continua Hermione. L’Ordre ne laissera pas la situation s’envenimer, ils tenteront quelque chose…
- Et nous, hein ? Que doit-on faire ?! Attendre patiemment que le Ministère abatte Bill pour mettre fin au problème, c’est ça ?!
- Non bien sûr que non, céda Harry. Mais il faut en parler à McGonagall avant tout. C’est elle la mieux placée. L’Ordre est sûrement déjà en mouvement.
- En parlant de McGonagall, comment tu as su pour l’histoire des centaures et notre alibi Hermione ?
- Dobby. Dobby ma l’a annoncé juste avant qu’ils n’entrent dans la clairière.
- Comment se fait-il que les Gobelins n’ont pas parlé des Inferi et de la chambre dissimulée ? demanda soudain Ron. Il y a le mot de R.A.B. et celui de Voldemort…
- Il y a même mon nom, affirma Harry. C’est pour cela que je ne comprends pas moi non plus pourquoi le Ministère ne s’interesse pas à Voldemort ou même R.A.B.
- Mais sommes-nous sûrs que la salle a été découverte ?
- Peut-être que les Gobelins n’ont toujours pas réussi à franchir le mur, proposa Ron.
- Mais c’est impossible, répondit Hermione.
- Pas tant que ça, intervient Harry. Tous ceux qui nous ont vus ce jour-là ont été massacrés. Même si un Gobelin nous avait vu traverser le mur de la salle dissimulée, il ne serait plus là pour le dire aujourd’hui…
- Les messages de R.A.B. et Voldemort ne seront plus jamais lu, dit Hermione.
- Exactement, les sortilèges Repousse-Sorciers les empêchent toujours de passer.
- Mais comment se fait-il que R.A.B. soit encore vivant ? demanda Ron. En lisant son dernier message dans la caverne, nous avions tous penser qu’il ne survivrait pas…
- Oui tu as raison, dit Hermione. Vous avez remarqué que son nouveau message était complètement différent ? Comme s’il avait prit de l’assurance entre temps…
- C’est parce qu’il a découvert l’emplacement de la coupe, expliqua Ron.
- Il joue avec le diable en personne, affirma Harry. Il le ridiculise. Je comprends maintenant pourquoi Voldemort a massacré tous ces Gobelins la première fois. Car c’est lui sans aucun doute et non RAB. Voldemort voulait s’assurer que sa coupe était en sécurité, quitte à la déplacer. Mais RAB l’avait déjà devancé…
- …et Tu-Sais-Qui est entré dans une colère noire quand il s’est aperçu que sa coupe avait disparue, finit Ron.
- Le problème c’est que maintenant Voldemort sait que nous savons…
- Tu peux être plus claire ? lâcha Ron avec énervement.
- Pour les horcruxes, précisa Hermione dans un murmure. Il sait que Harry est au courant.
- Oui mais comment l’a-t-il su ?
- Il est peut-être retourné à la caverne…
- Je ne sais pas…admit Harry d’une voix pensive.
- A quoi tu penses ?
- Je pense à Horace Slughorn.
- Slughorn ?
- Au cours du mariage, je me suis rappellé qu’il existait une autre personne au courant pour les horcurxes de Voldemort en dehors de Dumbledore et de moi. Et cette personne c’est Horace Slughorn.


Dernière édition par le Jeu 12 Juil - 20:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] - Page 3 EmptyMar 10 Juil - 2:04

- Tu crois que c’est pour cela que Slughorn a disparu ?
- Peut-être. Mais si Voldemort est au courant de ma mission, cela vient certainement de lui.
- Mais il n’est pas dans le camp des Mangemorts !
- Florent Fortarôme et Ollivander non plus ! Il n’empêche que eux aussi ont disparu.
- Tu crois que Voldemort a kidnappé Slughorn pour le faire parler ?
- Oui j’en suis sûr, répondit Harry. Slughorn était en fuite depuis le moment où Voldemort est revenu à la vie dans ce cimétière il y a bientôt trois ans. Mais lorsque que Dumbledore l’a convaincu de revenir à Poudlard, Slughorn est repassé sous les projecteurs…
- Et Voldemort a pu le retrouver.
- Il y a une chose qui ne tourne pas rond, intervient Ron. Slughorn a disparu après la première attaque de Gringotts. Donc Voldemort savait déjà que ses horcruxes étaient menacés, sinon il ne se serait pas déplacé jusqu’à la banque.
- Dans ce cas, Voldemort a fait parlé Slughorn avant pour justement vérifié comme tu dis. Quand il a su que Dumbledore et moi étions au courant, il a décidé de récuppérer la coupe.
Lorsqu’il s’est aperçu qu’elle n’était plus là, il a décidé de se venger, en premier lieu sur les Gobelins sous le coup de la colère, puis sur moi puisqu’il m’a tendu un piège et enfin sur Slughorn pour lui faire payer…
- Tu penses que Slughorn est mort ?
- J’espère que non…
- Cela ne répond pas à cette question : pourquoi le bureau de Slughorn a-t-il été fouillé ? Et pourquoi celui de Rogue par la même occasion ? demanda Ron.
- Quelqu’un cherche quelque chose vraisemblablement. Cela a rapport avec une potion je pense…
- Tu veux dire qu’il y a un traître dans Poudlard ? s’exclama Ron avec effroi.
- Un traître ou un Mangemort…
- Un Mangemort ?! Comment a-t-il pu entrer ? C’est impossible avec l’arche !
- Je n’en sais rien. Mais je n’ai pas vu tout le monde passer sous cette arche…
- Ah bon ? De qui tu parles ?
- Au moins une personne est passée après moi à la rentrée…
- Dolorès Ombrage, finit Hermione.
- Oui elle cherche à se venger de Poudlard, dit Harry. Cela ne m’étonnerait pas du tout qu’elle est un rapport avec ce qu’il se passe…
- Elle ne s’est pas associée à Voldemort quand même !! s’exclama Ron incrédule.
- Oui mais les disparitions ne profitent à personne d’autres que le Ministère pour le moment, expliqua Hermione. Ombrage veut devenir directrice à la place de McGonagall en montrant à toute la communauté des sorciers combien cette école est devenue dangeureuse.
- Malgré tout ce qu’elle a fait, je ne sais pas si Ombrage peut faire du mal à des enfants juste pour faire virer McGonagall…
- Souviens-toi de ce qu’elle a fait à Harry. Cela ne lui pose aucun problème de torturer les gens…
- Oui mais là, ce sont des jeunes enfants.
- Elle les a juste kidnappés, je ne pense pas qu’elle leur ait fait du mal.
- Tu as peut-être raison, admit Ron. Mais cela n’explique pas les fouilles dans le bureau de Slughorn et Rogue..
- Le Polynectar ! s’exclama Hermione. Elle fabrique du polynectar ! Ce n’est pas la vraie Dolorès Ombrage ! Personne ne l’a vu franchir l’arche en début d’année ! Elle est venue au banquet de la rentrée par une petite porte sur le côté.
- Tous les professeurs font ça, cela ne prouve rien.
- Non je suis sûre qu’elle n’a pas passé l’arche !
- Je …vraiment je pense que tu as trop d’imagination Hermione, dit Ron en fronçant les sourcils. Il n’y a aucun moyen de contourner l’arche.
- Nous avons pu le faire à Gringotts, rétorqua Hermione. Alors pourquoi pas ?
- Mais c’était différent, on était plusieurs. Et chacun à crier son véritable nom. Si quelqu’un est entré en se faisant passé pour Dolorès Ombrage, même avec le polynectar, l’arche l’aurait détecté. Et toi Harry qu’est-ce que tu en penses ?
Mais Harry n’écoutait plus ses amis. Il venait de se replonger négligemment dans la Gazette du Sorcier. Un article en troisième page avait attiré son attention.
- Harry ?
- Chut…
Harry finit de lire son article et se retourna vers ses amis, avec fébrilité.
- Je ne sais pas si c’est une bonne ou une mauvaise nouvelle…
- De quoi tu parles ? demanda Ron alors que Hermione prenait le journal à son tour.
- Le Ministère a proposé une nouvelle loi contre les actes criminels. La chambre du Magenmagot l’a voté à l’unanimité.
- De quoi s’agit-il ?
- Ils vont remettre la peine de mort pour les criminels sorciers.
- La peine de mort !
- Oui. Ils disent qu’ils ont fini d’interroger Bellatrix au Ministère et que cela n’a rien donné. Elle va être exécutée.

***


Il ne fallut pas longtemps pour que la nouvelle du nouveau massacre de Gringotts ne se répande partout dans l’école. Les élèves furent pris de panique lorsqu’ils comprirent que les fuyards étaient tous parents avec Ginny et Ron Weasley. Tout Poudlard évitait de croiser leur chemin, certains même les regardaient avec angoisse, persuadés que tout deux allaient se transformer en loup-garou en plein couloir pour les attaquer sauvagement.
Mais Ginny et Ron avait plus à craindre de Dolorès Ombrage. La sous-directrice les avait obligés à répondre à toutes ses questions. Ombrage pensait peut-être pouvoir retrouver Bill à elle toute seule et Ginny et Ron devaient forcément savoir où leur frère se trouvait actuellement. Il ne fallut pas longtemps pour que Ginny craque sous la pression. Elle fondit en larmes dans le bureau de Ombrage et partit de la pièce en courant sous le regard impuissant de son frère aîné. Ron s’empressa de tout raconter à Harry et Hermione et tous les trois décidèrent alors d’aller la voir pour la réconforter.
La perspective d’aller voir Ginny accompagné de ses amis, n’enchantait guère Harry. Il pensait qu’il l’avait trahi d’une certaine façon. Il ne pouvait pas lui avouer la vérité sans compromettre sa mission. Harry se sentait terriblement mal à l’aise. Il était convaincu d’être l’unique responsable de la tuerie de Gringotts. Sans leur intervention, Bill, Charly et Fleur ne se seraient jamais rendus à Gringotts ce jour-là pour les aider dans leur tâche. Et peut-être que ces Gobelins seraient tous encore en vie à l’heure qu’il est.
- Ginny ?
Hermione parla la première d’un voix très rassurante. Ginny leva les yeux sur elle, mais lorsqu’elle vit Harry, celui-ci sentit tout de suite qu’elle lui en voulait personnellement.
- Est-ce que tout va bien ?
Ginny dodelina de la tête. Ce soir-là, certains élèves traînaient encore dans la salle commune de Gryffondor et regardaient d’un œil intéréssé, Ginny, regroquevilliée dans un fauteuil et les yeux rougis par les larmes.
- Qu’est-ce que vous avez vous tous !?! s’écria Ron avec colère à l’attention d’élèves de 4ème année qui chuchotaient au fond de la salle en les regardant avec curiosité. .
Les élèves de 4ème année montèrent se coucher expressement comme s’ils étaient pourchassés et tous les autres Gryffondor restants les suivirent dans les cinq minutes. Ron attendit que tout le monde soit parti pour parler à Ginny.
- Il ne faut pas faire attention à ce que les gens racontent petite sœur.
La voix de Ron était devenu très calme. Il s’agenouilla près de Ginny et l’a pris dans ses bras à la surprise de Harry et surtout d’Hermione qui esquissa un petit sourire.
- Ils vont s’en sortir, Ginny, continua Ron en desserrant son étreinte. Je suis sûr qu’il vont bien. N’est-ce pas ?
En se retournant vers ses amis, son « n’est-ce pas ? » sonnait plus comme un appel à l’aide qu’une simple question et Harry et Hermione firent tout de suite « oui » de la tête pour qu’aucun doute ne puisse subsistuer.
- Ils les a…ils les a…marmonna Ginny en reniflant.
- Je sais.
Il la serra encore très fort contre lui et répéta avec force.
- Je sais petite sœur.
Elle embrassa son frère et ses yeux se tournèrent enfin vers lui. Elle regardait Harry. Mais l’accusation était trop forte pour lui. Il contint difficilement son malaise et marmonna un inaudible « je suis désolé » que seul lui pu entendre en cet instant.
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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] - Page 3 EmptyMer 18 Juil - 13:50


Chapitre 17 : The Nightmare Before Christmas.






Harry ne fut pas malheureux en voyant les vacances de Noël arriver à grands pas. Il avait passé les deux derniers mois à rechercher un moyen de contourner les défenses des Gobelins pour reprendre la coupe, au dépit de ses propres devoirs qu’il baclait, faute de pouvoir faire autrement. Et tout cela pour rien. Ses amis et lui en étaient restés au même point, ce qui était loin d’être le cas de son niveau scolaire, que tous ses professeurs jugeaient trop bas. McGonagall l’avait même convoqué, ainsi que Ron, pour savoir pourquoi leurs résultats étaient devenus aussi décevants. Le professeur Sinistra, qui assurait désormais l’interim du cours de Potion en attendant d’avoir des nouvelles de Horace Slughorn, lui avait dit que s’il continuait ainsi, il raterait ses ASPICS.
Mais Harry n’en avait que faire des remontrances de ces professeurs. Les ASPICS pouvaient bien attendre les vacances de Noël. Hermione lui fit pourtant promettre de réviser consciencieusement avec Ron afin qu’ils se remettent tous les deux à niveau le plus rapidement possible. L’idée de passer ses moments de libre à potasser ne l’enchantait guère, mais Harry promit à Hermione de faire des efforts, en attendant d’avoir d’autres indices sur les horcruxes et particulièrement sur R.A.B. Car le trio s’était penché une nouvelle fois sur l’identité de ce mystèrieux inconnu. Ils étaient tous convaincus que leur dernière chance pour mettre un terme aux agissements de Voldemort, était de mettre la main sur la seule personne aujourd’hui capable de le provoquer et de voler ses propres horcruxes. Mais là encore, leurs recherches tournaient en rond, si bien qu’ils commençaient à se demander si ces initiales correspondaient bien au nom d’une personne et non à un quelconque pseudonyme à l’instar de Voldemort ou du Prince de Sang-Mêlé.
Le Ministère autorisa les élèves à rejoindre leur famille pour les vacances et c’est ainsi que Harry accepta naturellement l’invitation de Ron à passer Noël au Terrier et ce, malgré la promiscuité avec Ginny. Celle-ci lui en voulait toujours et refusait même de lui parler. Il comprit alors, qu’outre McGonagall, une autre personne doutait de l’histoire de l’attaque des centaures et que Ginny devait avoir compris depuis longtemps que leur escapade avait un rapport direct avec la fuite de Bill.
- Hermione va nous rejoindre demain ou après-demain, expliqua Ron à Harry ce jour-là tandis qu’ils s’affairaient tous les deux à installer les décorations de Noël au Terrier.
- Pourquoi n’arrive-t-elle pas aujourd’hui ? demanda Harry surpris.
- Elle devait voir quelque chose avec McGonagall. Je n’ai pas très bien compris…ça a peut-être un rapport avec les devoirs de vacances comme je la connais…
La maison était entièrement calme en ce premier jour de vacances. Mrs Weasley se reposait à l’étage et il leur était formellement interdit de faire le moindre bruit. Avec un pincement au cœur, Harry se sentit peiné pour Ron et sa famille. Ils ne méritaient pas autant de malheurs. Il se sentit d’autant plus mal qu’il pensait pertinemment être responsable de ce qui était arrivé avec Bill.
Ginny, quant à elle, n’avait pas refait surface depuis qu’ils avaient franchi tous les trois le seuil du Terrier. Elle s’était enfermée dans sa chambre et en sortait en de rares occasions, comme pour promener son boursouflet dans le jardin ou encore pour jouer avec les gnomes. Car les créatures avaient pris une place prépondérante dans la maison depuis la rentrée. Harry les voyait passer devant lui dans la maison, habillées de la tête aux pieds comme de parfaits petits sorciers, saisir un fruit ou un morceau de gâteau avec nonchalence pour le manger tranquillement plus loin au creux d’un fauteuil et tout en lisant les brèves humouristiques de la Gazette du Sorcier.
- Et oui ce sont des Weasley maintenant, souffla Ron dépité tout en illuminant le sapin de sa baguette. Le seul problème, c’est qu’ils en font pas une dans la maison.
- Et ton père tolère ça ?
- Il n’a pas le choix. Maman ne va pas très bien depuis…enfin tu sais quoi. Et son état s’est empiré avec l’histoire de Bill. Elle trouve que la maison est bien vide sans eux.
Arthur Weasley partageait l’état de morosité général qui règnait au Terrier. Harry le voyait rentrer tardivement le soir, échanger quelques phrases de courtoisie avant de s’empresser de monter à l’étage pour s’assurer de l’état de santé de Mrs Weasley. Il partait tôt le matin et Harry ne sut jamais si le Ministère avait une quelconque piste pour retrouver Bill, Fleur et Charly.
- Il est très occupé ces derniers temps, expliqua Ron avec gravité au cours du matin du troisième jour de vacances. En plus, ses collègues et les gens du Ministère commencent à le regarder bizarrement à cause de Bill.
- Mais il n’y est pour rien… se révolta Harry. S’il y a bien un coupable c’est…c’est moi.
Harry pensait qu’il devait au moins des excuses à son ami. Bill, Fleur et Charly s’étaient tous sacrifier pour lui venir en aide. Ron le regarda longuement avant de répondre.
- Tu n’es pas responsable Harry. Bill était fatigué de toute façon. Il se serait transformé un jour ou l’autre…Malheureusement pour lui, pour tous ces Gobelins et pour Fleur et Charly, il l’a fait au mauvais moment et au mauvais endroit.
Ron répondait avec une telle dextérité que s’en était très troublant. Harry sentit que son ami avait longuement réfléchi sur le sujet et qu’il s’était résigné pour le bien de sa famille. Mais au fond de lui, cela ne le rassura pas totalement. Harry se sentait toujours terriblement coupable de ce qui était arrivé.
- Je suis convaincu qu’ils vont bien…tous les trois. Je n’arrive pas à me persuader qu’ils sont morts.
Harry ne sut pas quoi dire. Le fait d’ignorer ce qui avait bien pu se passer était bien pire que tout. Car l’espoir est un sentiment à la fois si réconfortant et si cruel.
- Et Ginny ne te fait pas la tête, ajouta Ron avec un sourire. Elle sait que nous n’étions pas dans la forêt interdite. Mais elle ignore toujours tout de notre secret. C’est juste le fait que nous lui ayons menti qu’elle ne supporte pas. Je la connais, elle ne restera pas très longtemps dans cet état.
- Tu as sans doute raison, admit Harry à demi-voix. C’est juste que...
- Je sais Harry. Nous avons tous notre part de responsabilité dans cette affaire. Dès le début, nous savions au fond de nous que nous ne pouvions pas avoir la coupe et pourtant on s’est quand même jetés dans la gueule du loup –si j’ose m’exprimer ainsi.
Sans aucun remord, Ron fit valdinguer un gnome qui s’approchait trop près du sapin et continua :
- Mais si RAB a vraiment détruit la coupe alors nous n’avons pas perdu notre temps, bien au contraire. Cela ne fait que commencer.

***


Le soir du réveillon approchait. La neige fit son retour ce matin-là et tombait délicatement des cieux violacés. Hermione les avait rejoint depuis plusieurs jours déjà, mais Harry et Ron ne purent jamais lui faire avouer ce qui avait bien pu la retenir Poudlard en ces premiers jours de vacances.
- C’est entre McGonagall et moi, avait-elle répondu d’une voix singlante visiblement peu enclin à la conversation.
- C’est encore une histoire de bandages peut-être ? ironisa Ron pour la faire enrager.
La pique acerbe avait fait mouche et Hermione ne lui adressa plus la parole jusqu’au dîner du réveillon.
Mais lorsqu’elle descendit ce soir-là avec Ginny pour fêter la veille de Noël, elles arboraient toutes les deux une robe somptueuse et un sourire radieux.
- Bonsoir tout le monde ! fit une voix derrière eux. Et Joyeux Noël bien sûr !
- Bonsoir Professeur ! s’exclama Harry en apercevant Remus Lupin entrer par la porte de la cuisine.
Tonks apparut tout de suite dans son sillage en faisant tomber la neige de son manteau. Ses cheveux étaient plus courts qu’à l’accoutumée et avaient une légère teinte rouge.
- Brrr ! Il fait un froid de canard dehors ! Enfin au moins la neige remplace un peu le brouillard.
- Bonjour Tonks ! s’écrièrent Ginny et Hermione en l’aidant à enlever son manteau.
- Bonjour vous deux, vous allez bien ?
- Arthur est ici ? demanda Lupin.
- Je suis là Remus.
Mr Weasley apparut derrière eux, très souriant et visiblement soulagé de les voir arriver.
- Je suis heureux que vous soyez venus…Kingsley ne vous accompagne pas ?
- Non, nous n’avons pas réussit à le joindre. Mais j’imagine qu’il va voir sa famille.
- Il n’est pas marié. Mais bon je crois qu’il doit avoir pas mal de travail avec ce qu’il se passe à Poudlard…J’espérais juste le voir pour lui parler de la situation.
Mr Weasley semblait un peu déçu de l’abscence de Shakelbolt, mais son inquiètude s’envola dès qu’il vit sa femme descendre pour le diner.
- Molly !
Mrs Weasley avait troqué son habituelle robe de chambre des jours derniers pour une magnifique robe de satin vert. Elle avait beaucoup maigri et ses yeux ternes trahissaient son manque de sommeil, mais elle se força à sourire à l’assemblée qui l’accueillait chaleureusement. Elle descendit lentement les marches de l’escalier aidée par Mr Weasley et s’approcha de la cheminée. D’un léger mouvement de baguette, elle alluma la radio et un homme annonça le prochain titre. Une voix à la fois douce et mélancolique, vibra dans la maison. Le chanteur prénommé Jack se lamentait de sa détresse dévorante à la veille du réveillon. « Le cauchemar avant Noël. »
Ils se mirent bientôt tous à table et les gnomes se bousculèrent pour obtenir la place près de Mrs Weasley. Finalement les cris et les morsures incessantes eurent raison du calme de Mr Weasley et il les projeta dans la cuisine où une table garnie les attendait.
- Aaaah enfin….s’exclama Ron couverts en main lorsque la nourriture apparut sous ses yeux.
- Excusez-moi Arthur, mais pourquoi vouliez-vous voir Kingsley ce soir, demanda Lupin avec curiosité.
- Je ne sais pas si l’endroit et le moment sont bien chosis pour parler de ça, Remus, intervint Mrs Weasley d’une voix lasse.
- Je me mêle peut-être de ce qui ne me regarde pas, s’excusa Lupin.
- Non ce n’est pas, se défendit Mr Weasley en échangeant un regard gêné avec sa femme. Molly, je pense qu’ils ont le droit de savoir…Ce ne sont plus des enfants…
- Savoir quoi ? demanda Ron en avalant sa dinde d’un coup sec.
- Le Ministère m’a renvoyé il y a une semaine.
- Oh non !
- Renvoyé ?! s’écria Ginny. C’est impossible ! Mais pourquoi ?!
- Et bien je pense que c’est clair, non ? dit Arthur en haussant les épaules. Avec tout ce qui s’est passé avec les jumeaux et maintenant Bill… Ils ont considéré qu’il y avait un risque énorme à employer un Weasley au sein même du Ministère…
- Mais c’est un scandale !! s’écria Harry. Ils n’ont pas le droit de faire ça !
- Oh si, ils en ont parfaitement le droit Harry. C’est une question de sécurité. Et je ne peux pas vraiment leur en vouloir pour ça. A leur place, j’aurais fait pareil… Ils m’ont donné assez d’indemnités pour voir venir…
- Mais qu’allez-vous faire maintenant ? demanda Tonks avec inquiètude.
- Et bien avec Arthur, commença Mrs Weasley, on a décidé qu’il était grand temps de commencer une nouvelle vie…
- On va déménager !?! s’écria Ron.
- Non ne t’inquiète pas, répondit Mr Weasley d’une voix douce. Nous n’allons pas déménager. Avec votre mère, on a longuement rélféchi ces derniers jours et on sait dit que la meilleure façon de s’en sortir serait de reprendre le magasin des jumeaux.
- Le magasin de farces et attrapes ? fit Ron incrédule.
- Mais c’est formidable ! s’exclama Harry au milieu de la stupéfaction générale.
Remus Lupin était subjugué. Il regarda Mrs Weasley qui restait extrèmement détendue après l’annonce.
- Mais Molly…tu avais dit que ce n’était pas un vrai métier et…
- Et bien j’ai changé d’avis, trancha-t-elle avec un sourire. J’avais tort de penser qu’ils ne pourraient pas sans sortir dans la vie. Leur commerce marchait bien et je crois que c’est notre devoir de ne pas le laisser s’effondrer pendant leur absence.
Mrs Weasley parlait de « l’absence » des jumeaux, comme s’ils allaient revenir à la maison d’ici deux jours. Tout le monde était surpris par la nouvelle, car chacun avait en mémoire les conséquences désastreuses qu’avaient entraîné la dîte boutique. Un dragée. Un simple dragée de farces et attrapes avait suffit à plonger toute la famille Wesaley dans le malheur.
Malgré la gêne provoquée par l’annonce, les visages commençèrent bientôt à se dérider. Tonks parla la première.
- Après tout, ce n’est pas une si mauvaise idée. Leur magasin ne peut pas tourner tout seul. Le seul problème c’est que les gens n’osent plus s’aventurer jusqu’au chemin de Traverse.
- Nous n’irons pas là-bas, assura Mr Weasley. Fred et George avait déjà signé le bail d’un deuxième magasin à Pré-Au-Lard, juste en face de Zonko.
- Mais vous serez tout proches de nous ?! s’exclama Ginny avec enthousiasme.
- Ravie que cela te rende heureuse ma chérie, dit Mrs Weasley au bords des larmes.
- Et bien je vous souhaite bon courage à vous deux ! dit Lupin en levant son verre. A votre nouvelle vie !!
- A votre nouvelle vie ! s’écria l’assmblée.
Le chanteur Jack finit son dernier couplet dans une plainte déchirante. Le triste « Cauchemar avant Noël » se termina dans l’indifférence générale.
- Mais d’une certaine façon, nous le faisons un peu pour nos fils, admit Mrs Weasley d’une voix plus mélancolique.
- Ce que veut dire Molly, c’est qu’après ce qui est arrivé à Gringotts, le Ministère a durci son jugement envers les jumeaux.
- Mais cela n’a aucun rapport !
- Je suis d’accord avec toi Harry, il n’empêche que l’ancien avocat de Fred et Georges a préféré abandonner l’affaire après avoir vraisemblablement subi des pressions. Comme nous n’avons pas beaucoup d’argent, nous avons du avoir recours à un avocat commis d’office.
La date du procès va bientôt être annoncée. Le Ministère a précipité les choses après le massacre de Gringotts. Il veut absolument envoyer les jumeaux à Azkaban pour faire un exemple. Mais nous ne les laisserons s’en prendre à eux. Ils sont innocents. Le nouvel avocat va nous aider à les faire libérer.
- Il nous a promis de nous aider et j’ai entièrement confiance en lui, dit Mrs Weasley sûre d’elle.
- Oui mais et pour Bill ? demanda Hermione.
- Ne t’en fais pas pour cela, répondit Mrs Weasley.
- L’Ordre s’en occupe, expliqua Lupin. Nous pensons que Bill va vouloir retrouver Greyback et ses fidèles, non par pour faire parti des leurs mais plutôt pour se venger…
- Se venger de lui ? Pourquoi dîtes-vous ça ? demanda Ron.
- Et bien Bill m’en avait déjà parlé, répondit simplement Lupin. Je pensais à l’époque qu’il traversait une mauvaise passe et qu’il me racontait des histoires que l’on ne dit que sous le


Dernière édition par le Ven 20 Juil - 1:39, édité 2 fois
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[Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] - Page 3 EmptyMer 18 Juil - 13:55

coup de la colère ou du désespoir. En vérité, il voulait vraiment le faire.
- Alors il cherche Greyback en ce moment même ?
- Certainement, approuva Lupin. Je pense que Bill à éprouver de la haine envers lui lorsqu’il s’est transformé dans Gringotts. C’était la première fois pour lui, vous comprenez ? Il ne savait pas qu’il deviendrait un loup-garou. Il faut en être un pour imaginer ce qu’il a ressenti…
- Et savez-vous où est Greyback en ce moment ?
- Nous l’ignorons mais nous avons quelques pistes, intervint Tonks.
- Mais nous les retrouverons, soyez-en sûrs, ce ne sera pas facile mais nous les ramenerons tous sains et saufs…
Harry repensait à Charly et Fleur. Il avait vraiment peur pour eux, de ce qu’ils pourraient leur arriver, si le pire ne s’était pas déjà produit…
- Ils vont bien, assura Lupin comme s’il lisait dans ses pensées. Ils ont du se protéger dans la banque. Sinon on les aurait retrouvés avec les Gobelins, enfin c’est ce que nous pensons tous…Personnellement, je suis persuadé qu’ils sont avec Bill ou qu’ils cherchent à lui mettre la main dessus…
- Oui mais pourquoi ne donnent-ils aucune nouvelle ?! se lamenta Mrs Weasley au bord du sanglot.
- Je n’en sais rien Molly, répondit Lupin d’une voix calme pour dissimuler son impuissance. Mais nous allons partir à leur recherche avec Nympha. Tant pis si le Ministère cherche à m’abattre sur la route, nous avons plus à craindre de Greyback…
- J’ai peur de ce qui pourrait arriver, Remus, murmura Mrs Weasley en essuyant ses larmes tandis que son mari la prenait par les épaules sans rien oser dire.
- Nous avons tous peur pour eux, Molly.

***


Au matin de Noël, Harry vit Ron se jeter littéralement hors de son lit pour se fondre sur les cadeaux.
- Bah quoi , s’indigna-t-il devant le regard amusé de son ami. On a beau être majeur, on a quand même le droit d’aimer Noël, non ?
- « Les cadeaux » tu veux dire.
Telle une hyène se jetant sur une carcasse décharnée, Ron dépeça allègrement les paquets de leurs étuis.
- Whaoou ! s’écria Ron en agitant un livre sur le Quidditch. Merci Harry ! « Il volait comme un fou » de Kennilworthy Whisp !
Harry avait reçu un bonnet orange avec ses initiales, une tonne de friandises en tout genre de la part d’Hermione ainsi qu’un nouveau porte-plume. Ron lui avait offert un livre sur la magie noire.
- Ça peut servir…se défendit Ron devant le regard interrogateur de son ami.
- Hé regarde ! Dobby nous a envoyé une photo ! Et mais c’est…
Harry la tendit à Ron qui fut subjugué par ce qu’il voyait. La photo les représentait tous les trois en train de dévaler les pentes du coffre lorsqu’ils étaient à Gringotts. Il reconnut Dobby en arrière plan, brandissant l’épée au milieu des trésors.

De la part de Dobby pour Harry Potter et ses amis. En souvenir d’une journée merveilleuse passée en votre compagnie.

- T’as vu ?! Il s’est amusé dans Gringotts…Et juste parce qu’il était avec nous…C’était comme un parc d’attraction pour lui !
- Mais…comment a-t-il fait pour la photo ? lâcha Harry médusé.
- Ils sont forts ces p’tits elfes. Très très forts…Oh mais…qu’est-ce que c’est ?
Ron dégraffa son dernier paquet en fronçant les sourcils.
- Whaou !!! Une tenue de l’équipe des Canons de Chudley !!!
Il écarquilla les yeux devant la tenue complète toute orange, avec le blason de l’équipe orné d’un boulet de canon. Il posa délicatement la robe sur ses épaules de peur de l’abîmer.
- Mais ça coute une fortune ! Elle est folle…Elle est…
- C’est un beau cadeau, fit Harry impressionné.
- Tu…tu crois qu’il y a un message…là-dedans ? demanda Ron avec anxiété.
- Un message ? répéta Harry sans comprendre. Tu veux dire qu’Hermione t’a laissé un mot ? Peut-être…
- Non, pas ce genre de message…précisa Ron en rougissant. Un message « caché» dans ce beau cadeau ?!
- Aaah… Ce genre de « message » tu veux dire ? fit Harry amusé. Je ne sais pas, tu devrais peut-être lui demander…
- Demander quoi ?
Hermione se tenait toute souriante à l’entrée. Elle s’avanaça d’un pas guilleret vers Ron et Harry.
- Merci beaucoup pour ton livre sur l’histoire des elfes, Ron, ça va beaucoup m’aider pour la S.A.L.E.
Elle s’approcha de lui et l’embrassa délicatement sur la joue pour le remercier.
- Heu…oh…heu... de rien... ça te fait plaisir ?
- Je viens de te le dire.
- Ah bah c’est bien…Bien bien bien…Et toi merci pour la tenue, c’était vraiment trop je…
- Non c’est normal, c’est ton équipe préférée. Tu l’aimes ?
- Je…quoi ?
- Tu l’aimes. Ta tenue, précisa-t-elle.
- Ah oui ! Je l’aime beaucoup oui…heu…voilà.
Hermione souriait à son tour. Il y avait un vent de magie dans l’air.
- Tu n’ouvres pas le cadeau de Kreattur Harry ? demanda Hermione en désignant le paquet.
- Heu si…
- Jette-le directement à la poubelle mon vieux, conseilla Ron. Faut juste d’abords s’assurer que ce qu’il contient est déjà mort…Enervatum !!
Le paquet fit un faible mouvement puis plus rien.
- Je crois que c’est bien mort. Tu peux y aller.
- Evanes…
- Attend ! s’écria Hermione. Tu ne veux pas regarder à l’intérieur ? C’est peut-être important.
- Je ne crois pas, c’est sûrement un poison ou un truc dans ce genre…Ou peut-être même un collier d’opale, ajouta Harry avec un frisson. Revelo !
Le papier kraft céda sous la pression du sort et dévoila son contenu.
- Beeeurk ! Des limaces !!!
- Ça s’améliore, commenta Ron. D’ici dix ans, il t’offrira peut-être le chaton dont tu as toujours rêvé, ha ha ha !
- Harry ! Il y a une lettre pour toi !
- Qu’est-ce que…
- C’est qui ? demanda Ron.
Harry contempla l’adresse sur l’enveloppe. « Harry Potter, le Terrier, Loutry Ste Chaspoule, Devon ». Il déchira rapidement l’enveloppe et se saisit du manuscrit.



Collège Poudlard, Ecole de Sorcellerie
Directeur : Albus Dumbledore
Commandeur du Grand-Ordre de Merlin, Docteur ès Sorcellerie, Enchanteur-en-chef, Manitou suprème de la Confédération Internationale des Mages et des Sorciers

Chère Miss Evans,
Nous avons le plasir de vous informer que vous bénéficiez d’ores et déjà d’une inscription au collège Poudlard. Vous trouverez ci-joint la liste des ouvrages et équipement nécessaires au bon déroulement de votre scolarité.
La rentrée étant fixée au 1er septembre, nous attendons votre hibou le 31 juillet au plus tard.
Veuillez croire, cher Miss Evans, en l’expression de nos sentiments distingués.

Minerva McGonagall
Directrice-adjointe




- Et moi qui croyait que les lettres était un minimum personnalisées, je suis déçu…dit Ron après avoir lu à son tour. On a tous reçu la même avant notre rentrée. Ce n’est qu’un vulgaire publipostage !
- C’est ta tante qui te l’a envoyé ? demanda Hermione surprise. Pourquoi a-t-elle fait ça ? Ça n’a pas de sens.
Harry avait les yeux fixés sur le « chère Miss Evans ». Il s’agissait de la lettre d’entrée à Poudlard de sa mère. Exactement identique à celle qu’il reçut lui-même à son nom vingt ans plus tard. Quelque soit la personne qui lui avait envoyé cette lettre, elle devait être bien cruelle pour lui rappeler ainsi l’abscence de sa mère. La tante Petunia devait peut-être penser qu’elle était en droit de se venger pour sa maison après tout.
- Ça n’a pas de sens en effet, répéta Harry en repliant la lettre dans un geste d’abattement.

***


Cette lettre venue d’ailleurs intriguait Harry au plus haut point. Il avait du mal à penser que sa tante lui avait envoyé en utilisant la voie magique. Tante Pétunia ne se serait jamais risquée à pareille hérésie. Mais d’un autre côté, il savait qu’elle ou l’oncle Vernon étaient parfaitement capables de braver les usages dans le seul but de le torturer. Sinon quel autre interêt pouvait constituer ce rappel anecdotique sur la rentrée magique de sa propre mère ?
- Tu es prêt ?
Hermione venait de rentrer dans la pièce bagages en main. Harry l’avait invitée ainsi que Ron à passer les derniers jours de vacances au Squarre Grimmaurd, officiellement pour réviser. Mais en réalité, Harry avait envie de s’éloigner un peu de l’agitation du Terrier pour retrouver le calme –certes morbides mais réel- de la maison de son parrain.
- Je descends dans une vingtaine de minutes.
Hermione ferma la porte derrière elle et Harry resta pensif devant sa valise ouverte. Puis après un instant il la referma et sortit de la chambre d’un pas décidé.
- Ginny ?
Il frappait faiblement du poing à sa chambre en parlant le moins fort possible pour ne pas être entendu des autres Weasley.
- Ginny ? Ouvre-moi.
La porte s’ouvrit lentement sur le visage réprobateur de Ginny. Elle lâcha la poignée d’un geste de lassitude et se dirigea vers la fenêtre en lui tournant le dos.
- S’il te plait…Il faut que tu m’écoutes.
- J’en ai assez d’être à ta disposition.
- Quoi ? Mais non ce n’est pas ça.
- Je croyais que je pourrais me contenter d’être avec toi, sans vraiment l’être, mais j’en ai assez de te voir quand tu en as envie. Je suis un être humain Harry et je n’aime pas que l’on me traite comme cela. Que l’on me mente de la sorte…
- Oui je sais mais ce n’est pas ce que tu crois… C’est pour ta propre sécurité et…
- Arrête un peu !! Je ne suis plus une enfant !!! Le risque je l’ai déjà pris à tes côtés depuis longtemps ! Tu crois que je ne sais pas ce qui est en train de se passer ?! Regarde ma famille, tous ceux que j’aimais sont en train de s’éloigner de moi. Mes parents font tout pour sauver les apparences, mais moi je sais qu’ils ne vont pas bien…
- Tu as reçu mon cadeau ?
- Tu appelles ça un cadeau ? On peut dire que tu connais les femmes toi…
Elle esquissa pendant un court instant un rictus incontrôlable avant de retrouver son air sévère. D’un geste lent, elle se saisit d’un objet sur sa commode. Il s’agissait d’une petite coupe dorée qui sciuntait.
- Je veux que tu viennes avec nous à Grimmaurd Place.
Ginny leva ses yeux vers Harry sans comprendre.
- Cet objet que je t’ai offert ce n’est pas le véritable cadeau.
- Ah bon ? fit-elle légèrement méprisante De quoi me parles-tu ?
- Ce que je te dois avant tout c’est une explication.
- Quelle explication ?
- Sur tout. Sur cet objet, sur le médaillon que je portes autour du cou…sur Bill et Charly…sur tout.
Il referma la porte derrière lui sous le regard étonné de Ginny.

***


- HARRY !!!
Ron ouvrit la porte de la chambre de Ginny quelques minutes plus tard. Il semblait complètement agité et le souffle haletant.
- Tu ne devineras ja… ça va vous deux ?
Il s’arrêta net devant Ginny et Harry. Sa sœur restait sur le lit en regardant le mur en face d’un air absent. Elle se tourna vers son frère sans aucune curiosité.
- Qu’est-ce qui se passe ?
- Ginny vient avec nous, répondit Harry. A Grimmaurd Place. Je ne veux pas qu’elle reste ici toute seule.
- Heu…si tu veux Harry…
- Alors ? Qu’est-ce que tu voulais nous dire ? s’impatientait Harry.
- L’avocat !! Il est là !
- Très bien et alors ?!
- Tu ne devineras jamais qui c’est !!! s’écria Ron sous le choc.
- Au vu de ta réaction, j’imagine que c’est grave, non ? C’est maître Collard ?
- Oh non c’est bien pire que maître Collard !!!
Harry fronça les sourcils et Ginny le regardait de plus en plus étonné.
- Didier Vergès ?! prononça-t-il précipitemment avec effroi.
- Pas aussi pire quand même… Venez voir !!!!
Sans plus attendre, Ron prit son ami et sa soeur par le bras et les emmena vers la fenêtre. Harry vit une haute silhouette défaire des bagages devant la porte du Terrier. Mrs Weasley vint à sa rencontre et la prit dans ses bras. C’était Percy.
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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] - Page 3 EmptyVen 20 Juil - 1:13


Chapitre 18 : Le secret du garnement





L’odeur persistante d’humidité lui déboucha tout de suite les narines, lorsque Harry franchit la vieille porte en bois de la place Grimmaurd. La maison avait toujours son aspect défraîchi et pitoyable d’autrefois. Harry laissa passer Ron, Hermione et Ginny devant lui avant de refermer la porte.
- Kreattur !
Une nuée de poussière se souleva en tourbillonnant dans l’entrée, les faisant tous tousser. Kreattur ne regardait pas Harry. Il restait ridiculeusement courbé, le menton le plus proche possible du sol comme s’il avait perdu quelque chose.
- Bonjour Kreattur, prononça Harry d’une voix aimable. Releve-toi s’il te plait, si tu veux nettoyer le sol avec autre chose que ton menton, je te conseillerais plutôt la serpillère…
- Harry ! s’indigna Hermione.
- Monsieur a toujours de très bonnes idées, minauda Kreattur d’une voix glaciale.
- Je plaisantais Hermione, précisa Harry. Nous allons nous occuper du ménage. Comme je te l’ai dit Kreattur, mes amis et moi allons passer quelques jours dans la maison pour réviser. Tu pourras te charger des repas si tu veux…mais pas de limaces au menu, ajouta-t-il d’un air réprobateur.
- Monsieur a toujours de très bonnes idées, répéta l’elfe d’une voix monocorde.
Ses yeux vitreux se fixèrent sur le sol et il s’éloigna dans le hall en marmonnant.
- …mais que Monsieur ne s’étonne pas de finir empoisonner par un steack-frites…
- KREATTUR !!
- IMMONDES BATARDS ! VOUS SOUILLEZ LA MAISON DE MES ANCETRES !!! DES SANG-DE-BOURBES ! DES TRAITRES A LEUR SANG ! DES…
- …résidus de pourriture et d’abjection…oui on est au courant, finit Harry d’une voix lasse au milieu des plaintes insupportables de Mrs Black.
D’un mouvement de baguette, il referma les rideaux pour recouvrir le tableau. Les cris étouffés par le tissu céssèrent rapidement. Il s’apprêta à rappeler Kreattur lorsque Ron l’arrêta du bras.
- Laisse-le Harry. De toute façon, il n’a plus toute sa tête.
- Bon et bien nous avons du pain sur la planche ! s’exclama Hermione de bonne humeur. Commençons nos devoirs !
- Ooh non !! firent les trois autres en chœur.
Après avoir débarasser une des pièces de l’étage de plusieurs doxys et autres créatures nuisibles, ils défirent leur sac pour commencer à s’atteler à leur tâche. Hermione laissa Harry et Ron revoir ses notes de Sortilèges et sortit attivement de la pièce en compagnie de Ginny, en prétextant aller aider Kreattur.
- Tu y comprends quelque chose, toi ? demanda Ron au bout d’une heure.
- Pas trop non, admit Harry en relevant la tête de son livre de Sortilèges. Je suis en train de relire les Charmes de Blessures et de Soins, mais je n’arrive toujours pas à comprendre comment ils font.
Harry agita sa baguette devant lui et la pointa sur Ron.
- Tu fais gaffe, hein ? s’inquièta Ron en levant les yeux.
- Auris Vulnus !
- Tu fais quoi là ?
- J’essayais de te faire saigner l’oreille.
- Hé mais t’es malade !!!!!!
Harry passa le reste du temps à rédiger son devoirs sur les dangers du Vide-Entrailles et les moyens de s’en prévenir.
- « …avoir l’estomac bien accroché… » prononça-t-il à haute voix tout en rédigeant son manuscrit. Je ne sais pas si Flitwick appréciera mon jeu de mot d’introduction…
- Tu arrives à faire le Sortilège de Séduction ? demanda Ron avec anxiété. Parce que là, j’ai du mal…
- Hé oh ! Ne pointe pas ta baguette sur moi ! réprimanda Harry en se tournant soudain vers son ami. Si tu veux que quelqu’un t’apprécie, entraîne-toi plutôt sur Kreattur.
- Monsieur ?
- AAAaaaaahhh !!!
- Kreattur n’en pense pas moins…grommela l’elfe dans sa barbe en voyant Harry effrayé. C’était pour vous annoncer que le dîner était servi…ajouta-t-il d’une voix plus sonore et mielleuse.
- C’est quoi le menu ? demanda Ron.
- Des steacks-frites.
- Ah…
Le vieil elfe esquissa un geste pour se retirer mais Harry l’arrêta de la main.
- Essaye sur lui, ordonna-t-il à Ron.
- Monsieur a toujours d’excellentes idées, grommela l’elfe en se retournant vers la baguette de Ron.
- Optabilis Kreattur !
Kreattur ouvrit les yeux en grands et son petit corps fragile fut soudain parcouru d’un bref soubresaut. Son regard sembla s’attarder un moment sur Ron. Ses yeux pétillaient d’une lueur nouvelle.
- Je crois qu’il est séduit.
- Kreattur, dit-moi quelque chose de gentil, demanda Ron avec douceur.
L’elfe réfléchit un instant avant de prononcer :
- Vous n’êtes pas le pire des trois.
- Oh c’est…c’est très gentil Kreattur, répondit Ron un peu surpris. C’est le plus beau compliment qu’on ne m’ait jamais dit.
- …vous êtes un inommable traître à votre sang mais au moins vous avez un sang un peu plus pur… ajouta l’elfe d’une voix monocorde.
- Bon je pense que l’on n’aura pas mieux, commenta Harry avec un sourire. Félicitation Ron ! Tu as réussi à te faire aimer, voire désirer par quelqu’un !… Kreattur une dernière chose avant de t’en aller !
- Oui ? fit l’elfe d’une voix faussement étonnée en se retournant.
- Si par « mégarde » il y a bien du poison dans le repas du soir…je te prierai de l’enlever, s’il te plait.
- Très bien.
- Et n’essaie pas non plus de nous tuer d’une quelconque autre façon.
- Monsieur a pensé à tout.
Lorsque la silhouette traînante de Kreattur disparut dans l’angle de la porte, Ron demanda soudain :
- Pourquoi as-tu demandé à Ginny de nous accompagner ? Enfin ce n’est pas que cela me gêne, mais comme vous n’êtes plus ensemble et tout ça… J’avais pensé que…
- Je lui ai tout raconté.
- Tout quoi ? répéta Ron sans comprendre.
- Tout. Ce que j’ai fait avec Tu-Sais-Qui dans Tu-Sais-Où pour récuppérer Tu-Sais-Quoi et ce que nous avons fait ensemble tous les trois avec Grandes-Oreilles pour récuppérer Tu-Sais-Quoi-d’Autre au milieu des horribles…heu…Machins petits.
- Heu…je te poserais plus aucune question si c’est pour me parler comme ça.
- C’est à cause de Kreattur, expliqua Harry à voix basse. Comme il laisse traîner ses oreilles…
- Ah !! « Oreilles » !! sursauta Ron. Je viens de comprendre qui c’était « Grandes-Oreilles » !!
- …un peu partout, je ne veux pas qu’il soit au courant, finit Harry en fonçant les sourcils. Je n’ai pas du tout confiance en lui. La menace de l’empoisonnement n’est rien comparé à ce qui pourrait nous arriver si l’envie lui prenait de tout raconter à ses amis elfes « particuliers ».
- Ceux dont parlait « Grandes Oreilles » et qui ont ouvert le… « Gros truc sous terre où on a failli tous y passer » ?
- Ceux-là même.
- Excuse-moi mais pourquoi tu as tout raconté à Ginny ? insista Ron.
- Parce que…
Harry hésita. Il était terriblement mal à l’aise en face de Ron.
- …elle devait savoir ce qui était véritablement arrivé à ses frères et à Fleur. Je lui devais bien ça. Enfin nous lui devions bien ça.
- Et maintenant elle va nous aider à retrouver les… « Autres Choses » et mettre la main sur… « Truc-muche »?
- Oui. Mais tu peux dire « R.A.B. ». De toute façon, personne ne le connaît.

***


- « R.A.B. » ? songea Kreattur au même instant en se frottant les yeux. Une fine larme coula sur sa joue ridée. Le vieil elfe pensait qu’il avait rêvé. Que son esprit sénile lui jouait encore des tours. Le nouveau maître avait parlé de… « R.A.B » ? Comment cet infâme garnement pouvait-il connaître R.A.B.?
Kreattur se leva de sa couche et referma le loquet du contui d’aération qui lui permettait d’entendre tout dans la maison. Il replaça une pile de vieux chiffons pour le dissimuler et sortit subitement de son nid.
« Ces garnements… ces horribles Sang-De-Bourbes…ils parlent de lui sans vergogne, en plaisantant. Ah si seulement ils pouvaient tous payés ! Qu’ils meurent tous !! Oui ma maîtresse Kreattur va les tuer…Kreattur va les… »
Il s’arrêta brusquement. Son horrible sourire disparut soudain.
« Je ne peux pas faire ça…je ne peux pas… »
Avec tristesse, il s’avança vers les fourneaux. D’un claquement de doigts, la friteuse sortit de l’huile et resta en suspension. D’un autre claquement, il fit disparaître les frites encore graisseuses.
« Mais si Kreattur ne peut pas les empoisonner, songea-t-il en se frottant le menton comme si les idées se bousculaient dans sa tête. Il pourrait peut-être…oh oui !»
D’autres frites réapparurent et il laissa retomber le tout dans l’huile bouillante. Un sourire sadique illuminait son visage meurtri par la folie. Il se mit à léviter légèrement dans la cuisine, sa petite main tendue vers le haut placard. Il chercha un instant à l’aveuglette parmi les pots aux contenus douteux. Lorsqu’il se saisit enfin de la plus petite des fioles, ses yeux s’écarquillèrent d’un bonheur sans fin.

***


Harry et Ron sortirent au même moment de la pièce pour aller chercher Hermione et Ginny un étage plus haut. Avant de reprendre l’escalier, Harry vit la tapisserie sur le mur d’en face. Elle représentait l’arbre généalogique des Black. Il s’approcha un instant d’elle avec agaçement tandis que Ron montait déjà dans l’escalier.
- Kreattur ! s’écria-t-il.
- Maître ? demanda la minuscule créature d’une voix légèrement essouflée.
- Qu’est-ce que tu as ? demanda Harry suspicieux.
- Rien.
Un sourire indécible fendit le visage de l’elfe. « Il n’a pas posé la bonne question » pensa-t-il. « Kreattur n’est pas obligé de lui répondre ».
- Je veux que tu effaces ces trous de la tapisserie, Kreattur. Je veux que tu remettes les noms de tous ceux qui ont été bannis par cette famille.
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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] - Page 3 EmptyVen 20 Juil - 1:21

- Comme il voudra au Maître, minauda Kreattur en touchant la sol de son menton. Après le repas, je m’occuperais de la tapisserie…
- Je veux que tu le fasses maintenant. Je sais que tu en es capable.
Kreattur descendit l’escalier sans s’arrêter de marmonner : « …réhabiliter ces traîtres sur la tapisserie ! Kreattur aura tout entendu ! Quelle honte d’obéir à de pareils ordres ! Oh si ma maîtresse était là que dirait-elle ?!… »
Harry accompagna du regard le petit elfe parlant toujours tout seul. Il se détourna de la tapisserie et tomba nez à nez avec Ginny.
- Oh pardon, se défendit-il d’un ton plus calme.
- Non c’est moi, je ne t’ai pas prévenu, dit-elle avec un sourire.
Son visage s’était soudain illuminé pendant un bref instant. Harry la regarda un moment sans rien dire. Ginny était terriblement belle. Il l’a laissa passer pour qu’elle rejoigne la cuisine.
- Hermione ! souffla-t-il faiblement en direction de l’étage plus haut.
A la place de la réponse de son amie, il entendit un tintamarre dans les escaliers. Ron descendait à vive allure au même moment où la mère de Sirius recommença à hurler dans la maison.
- Harry ! Vite !
Sans faire attention aux cris d’horreur, ils montèrent quatre par quatre les marches résonnantes qui les séparaient de la chambre d’Hermione. Accompagné de Ron, Harry s’engouffra dans la pièce et fut tout de suite horrifié par ce qu’il voyait.
Le reflet d’Hermione dans le mirroir faisait peine à voir. Elle regardait son visage en sanglotant. Des énormes touffes de poils marrons lui sortaient des oreilles. Harry s’avança d’elle avec un rictus.
- Qu’est-ce qu’il t’arrive ? C’est pour cela que tu ne veux pas descendre ?
- Harry, on n’arrive pas à les enlever…
- Quoi ?
Il sortit sa baguette et la fit tournoyer, mais le flash violent ne débarassa pas Hermione de ses poils. Il rééssaya à nouveau, mais sans réussite.
- Comment tu t’es fait ça ? demanda-t-il avec inquiètude.
- Je…j’ai fait une mauvaise manipulation…sanglotait Hermione. J’ai voulu essayer un nouveau sort de Métamorphoses et j’ai eu une crampe au moment de faire tournoyer ma baguette.
- Il faut qu’on t’emmène à Ste-Langouste, dit Ron. On ne peut pas te laisser comme ça.
- Non ! C’est bon ! s’exclama Hermione en retenant ses larmes. La formule n’est pas définitive. Demain matin je n’aurais plus rien…Je suis tellement stupide…
- Ecoute, il ne faut pas que tu te mettes dans des états pareils. Ça arrive à tout le monde de rater un sort…
- ÇA NE M’ARRIVE JAMAIS A MOI !!! s’écria-t-elle soudain avec colère.
La voix d’Hermione résonna encore pendant de longues secondes sur les murs craquelés de la chambre. Elle s’était levée avec rage et dévisageait ses amis, comme s’ils étaient responsables de ce qu’il lui arrivait.
- Bon, on va chercher un moyen de te couper tout ça, dit Harry d’une voix calme. Ron, cesse de sourire bêtement, ce n’est pas le moment…ajouta-t-il dans un murmure.
- Heu oui, désolé, dit Ron honteux.
Il revint quelques minutes plus tard avec une épaisse paire de ciseau en argent. Ginny l’avait accompagnée en remontant et regardait Hermione bouche-bée. Les poils ne cédèrent pas aussi facilement que Harry ne l’avait espéré.
- Mais c’est quoi ça ? Du fil de pêche ?
Après quelques efforts et plusieurs minutes, ils parvinrent à débarasser Hermione de ses longs poils. Deux petites touffes lui sortaient désormais des oreilles, mais on les voyait à peine.
- Ron arrête, c’est pas drôle, sermonna Harry.
- Oups désolé, j’ai du mal à me retenir.
- Aller, coupa Hermione en expirant très fort. Allons manger.
- Tu es sûre que ce n’est pas une rechute de polynectar ou un truc de ce genre ? demanda Ron en sortant de la pièce. Tu sais quand tu avais des poils de chats…
- Non ce n’est pas ça, interrompit Hermione d’une voix singlante. Ça n’a rien à voir…Je te l’ai dit, j’ai essayé de jeter un sort.
Ils descendirent d’un pas rapide en direction de la cuisine. Harry s’arrêta net d’un air rageur en apercevant la tapisserie.
- Kreattur !!
Le vieil elfe réapparut et regardait Harry sans dissimuler sa haine et sa lassitude. Il écarquilla des yeux devant la tapisserie en faisant semblant de ne pas comprendre ce que Harry lui reprochait.
- Je t’avais dit de replacer ces noms Kreattur, rugit Harry.
- Harry ! Arrête de lui parler comme ça ! Ce n’est pas ton esclave ! s’insurgea Hermione.
- Ce n’est pas contre lui Hermione, c’était la maison de mon parrain. Même s’il détestait sa famille, je veux au moins qu’on le respecte.
- Kreattur ne fera jamais ça…fendit la voix cruelle de l’elfe. Kreattur ne touchera pas à cette tapisserie !
- C’est à moi d’en décider !!!
- Harry !
- Plus maintenant…répondit l’elfe de sa petite voix.
- AJOUTE CE NOM ET…
Harry s’était arrêté net. Il ne fit même pas attention à la dernière remarque de l’elfe. Il regardait en direction de son doigt toujours pointé sur la tapisserie. Son visage était devenu blème.
- Par merlin…lâcha-t-il d’une voix faible. C’était là depuis le début…
- Harry ? appela Ron avec effroi pour tenter de ramener son ami à la raison. Qu’est-ce qui se passe ? Tu vas bien ?
Pour seule réponse, Harry pointa une nouvelle fois son doigt en direction de ce nom qui venait de le frapper tel un coup de massue. « Regulus Black ». Le frère de Sirius.
- C’est lui. C’était lui dépuis le début…
Avec un mouvement de rage, il saisit Kreattur par son pagne et le plaqua contre le mur.
- Tu le savais dépuis le début, n’est-ce pas ?!
- Harry !
- TU SAIS QUI EST R.A.B. !!!
Hermione, Ginny et Ron furent abasourdis d’entendre ce nom. Ils n’eurent besoin que d’un rapide mouvement d’œil vers la tapisserie pour tout comprendre de l’attitude de Harry. Il était là, dans cette maison. RAB était là.
Kreattur bouillait de rage et fusilla Harry de son regard vitreux pendant de longs instants. Mais d’un claquement de doigt, il propulsa soudain Harry par la rembarde et tandis que celui-ci retombait lourdement cinq mètres plus bas, Ron, Ginny et Hermione avaient déjà sorti leur baguette.
-Stupé…
Une main invisible s’abattit sur la gorge de Ron et il tomba le souffle coupé dans les escaliers.
- Lashlabask !
- Incarcerem !

Kreattur transplana sous les regards horrifiés de Ginny et Hermione. Mais l’inimaginable se produisit, lorsque le vieil elfe réapparut à peine une seconde plus tard en bas des escaliers, chancelant un instant avant de tomber comme une pierre sur la jambe de Troll. Il essaya de ramper vers la porte au moment où Harry s’écria :
- Digiti Vulnus !
- MISERABLES GREDINS ! VOUS ALLEZ ABIMER LE PAPIER PEINT !!!!
Tous les doigts de Kreattur se mirent à saigner abondamment comme sous l’effet d’une multitudes de coupures et il hurla de douleur. Il essaya de les claquer des deux mains avec rage, mais il ne parvenait plus à produire le moindre sort. Kreattur ne pouvait plus transplaner.
- INCARCEREM ! cria Ginny.
De solides cordes vinrent immobiliser totalement l’elfe et Hermione aida Ron à se relever. Ginny descendit en toute hâte pour s’assurer que Harry allait bien. Elle s’agenouilla près de lui et contempla son visage meurtri par la douleur.
- Je crois que je n’ai rien de cassé, grimaça-t-il en se relevant. J’ai eu de la chance en tombant.
- Il faudrait peut-être aller à Ste-Mangouste…
- Nous n’avons pas le temps…Il a peut-être déjà prévenu des Mangemorts.
D’un mouvement brusque, il se releva avec un craquement d’os en serrant les dents et il claudiqua vers le corps inerte de Kreattur.
- Pourquoi n’obéissait-il plus ? demanda Ginny.
- Il a du prendre quelque chose, répondit Hermione en aidant Ron à descendre les marches. Une potion ou quelque chose comme cela.
- Hermione s’il te plait, va voir en cuisine et ramène-moi ce que tu trouves, demanda Harry précipitemment. D’une manière ou d’une autre, il faut savoir ce qu’il a fait.
Elle revint quelques secondes plus tard avec une fiole vide dans les mains.
- Alors ?
- C’est tout ce que j’ai trouvé et je ne sais pas du tout ce qu’elle contient. En revanche… »
Elle sortit une petite bouteille bleue étiquettée « Veritaserum ». Sans plus attendre, Harry se saisit de la bouteille et pinça le nez de Kreattur pour l’obliger à en boire une gorgée. L’elfe semblait revenir à lui. Ses doigts avaient arrêté de saigner, mais la douleur continuait à le lancer.
- Kreattur, je veux que tu répondes à toutes les questions que je vais te poser.
L’elfe le regarda dans les yeux avec mépris et lui cracha au visage.
- C’est à cause de ce qu’il a pris, expliqua Hermione avant que Harry ne trouve un moyen de se venger. Il ne t’obéit plus, il faut laisser le « Veritaserum » agir…
- Nous n’avons plus le temps !
Mais Hermione avait vu juste, une minute plus tard, le serum semblait enfin faire son effet. Les traits sévères de Kreattur se détendaient et il ne luttait plus pour se sortir des cordes.
- Kreattur, que contenait cette fiole ? commença Harry.
- La fiole contenait de l’Auto-Discernement, prononça l’elfe d’une voix monocorde. Elle a permis à Kreattur d’échapper à son esclavage pour un temps et de décider par lui-même.
- Que voulais-tu faire de nous ?
L’elfe se mit à sourire à ses pensées funestes.
- Vous tuer. Vous tuer tous.
- As-tu prévenu quelqu’un Kreattur ?
- Non personne. Je n’en ai pas eu le temps. Mais je l’aurais fait avec grand plaisir. Servir le Seigneur des Ténèbres aurait été un grand honneur.
Harry se retourna vers ses amis. Au moins ils n’avaient pas à craindre d’une arrivée inopinée.
- Connais-tu R.A.B. ?
- Oui.
- Quel nom se cache derrière ces initiales Kreattur ?
- Regulus Alphard Black.
La révélation avait de quoi choquer. R.A.B. était en fait le propre frère de Sirius. Harry échangea un regard stupéfait avec ses amis.
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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] - Page 3 EmptyVen 20 Juil - 1:27

- Est-ce que R.A.B. est venu ici ?
- Il vivait ici. C’était mon maître. C’était sa maison.
- Tu m’as mal compris…Est-ce que R.A.B. est venu ici dernièrement ? T’a-t-il contacté d’une quelconque façon ?
- Non. Mon maître est mort depuis vingt ans.
- Mort ?! répéta Ron incrédule. Comment Regulus est-il mort ?
- Il n’aimait pas être appelé Regulus ! Il détestait ce nom qui symbolisait sa noblesse. Il ne voulait pas être ce « Petit Roi » que tout le monde espérait. C’était un Sang-Pur pas un Aristocrate !
- Très bien Kreattur, je réitère ma question. Comment R.A.B. est-il mort ?
Le petit elfe lâcha une larme et commença à sangloter.
- Son corps a été retrouvé mutilé dans un village moldu.
- Il ment ! s’écria Harry avec rage.
- Harry il ne peut pas mentir, intervint Hermione.
- Mais RAB est vivant par Merlin ! Nous le savons !
- Il ne le sait peut-être pas lui, proposa Ginny.
- Le maître de Kreattur ? couina l’elfe implorant. Le maître est vivant ?
- Taisez-vous, prononça Harry. Ne dîtes plus un mot devant lui…As-tu vu le cadavre de Regulus…ou de R.A.B. ?
- Non je ne l’ai pas vu personnellement. Mais son corps a été envoyé à la famille Black. Oh comme ma maîtresse a souffert de la mort de son fils chéri !! Oh comme ce fut difficile pour elle !
- Et Sirius ? Tu crois que ça n’a pas été difficile pour lui ! rétorqua Harry avec haine.
- Sirius n’était déjà plus là. Il n’est pas venu à la cérémonie d’enterrement. Le traître n’a jamais aimé les membres de sa famille…Mais Kreattur était là lui ! Kreattur a pleuré sur la tombe du jeune maître !!
- A quoi tu penses Harry ? demanda Hermione curieuse.
- Attend…Assurdiato !
Un bourdonnement incroyable parcourut les oreilles de Kreattur. Il n’entendait plus rien autour de lui. Il voyait encore Harry bouger des lèvres en face de lui. Mais celui-ci le regarda d’un air réprobateur et dissimula brusquement sa bouche derrière sa main.
- …alors tu penses que R.A.B est toujours en vie ? demanda Hermione effarée.
- Tu crois qu’il a remplacé son cadavre dans le cercueil par un autre ? Pourquoi faire une telle chose à sa famille ? demanda Ginny.
- Il devait le faire pour que tout le monde le croit mort, dit Harry d’un air sombre. Je ne vois que cette explication.
- Alors pourquoi a-t-il laissé un mot dans la caverne à l’adresse de Voldemort ? rétorqua Hermione. S’il voulait vraiment disparaître, pourquoi provoque-t-il aujourd’hui Voldemort de la sorte ?
- Je n’en sais rien, amit Harry pensif. Il a du se passer quelques choses qui l’a obligé à sortir de l’ombre.
- Cela fait vingt ans qu’il a disparu Harry, se lamenta Hermione. Pourquoi n’est-il pas revenu chercher la coupe plus tôt ?
- Tu ne comprends pas ? Il l’a fait ! Les Inferi ont été ajoutés beaucoup plus tard lorsque Voldemort est venu la chercher dix, quinze ou même vingt ans après lui, on n’en sait rien. C’est Voldemort qui a crée ce nouveau piège autour de la fausse coupe. Et cela nous était entièrement destiné, pas à R.A.B.
- Alors tu le crois toujours vivant ? dit Hermione stupéfaite.
- Oui.
- Il y a quelque chose d’impossible dans tout cela, intervint Ron. La bague et le journal. Ils n’ont jamais été ni détruits ni même retrouvés avant que toi et Dumbledore ne leur mettent la main dessus. R.A.B. aurait trouvé la coupe et le médaillon et pas le autres ? Et tout cela en vingt ans ! Quelque chose cloche dans cette histoire…
- Ron a raison Harry ! Si R.A.B. a vraiment volé le médaillon et la coupe comme il le prétend, alors il a du s’arrêter à un moment donné…Peut-être qu’il est mort.
- C’est possible en effet, répondit Harry. Mais s’il est mort ce n’est pas de la main de Voldemort ni de ses sbires…
- Pourquoi cela ?
- A cause du piège dans Gringotts. Voldemort a clairement écrit qu’il allait tuer R.A.B., après moi. Regulus est toujours vivant pour Voldemort.
Kreattur les regardait discuter en leur lançant des regards haineux par moment. Harry Potter cessa bientôt de remuer les lèvres et se tourna vers lui d’un air vindicatif. Kreattur retrouva tout de suite l’usage de son ouie et il entendit le garnement prononcer :
- Je vais te reposer la même question Kreattur, sais-tu où est RAB en ce moment précis ?
- Sous une pierre tombale à Londres, répéta le vieil elfe sans ciller.
- Permets-moi de le vérifier par moi-même.
Harry pointa sa baguette sur la tempe de Kreattur. Le petit elfe serra les dents et ferma les yeux en tremblotant sentant venir la fin.
- Qu’est-ce que tu fais ?
- Je veux m’assurer qu’il dit bien la vérité.
- Il l’a dit ! s’écria Hermione avec angoisse. Tu es devenu fou ?!!! Qu’est-ce que tu veux de plus ?!!!
- Les horcruxes.
Harry ferma les yeux à son tour et ses amis virent ses lèvres bouger comme s’il marmonnait des incantations.
- Vous n’y arriverez pas, couina l’elfe d’une voix méprisante la baguette d’Harry toujours pointée sur sa tempe. Il n’a jamais réussit lui-non plus…
- « Il » ? Qui ça il ?
- Détachez Kreattur et Kreattur vous le dira.
- Harry ne l’écoute pas ! Il cherche à nous embrouiller !
- Juste une main, Monsieur « Maître » Potter. Kreattur n’a besoin que d’une seule main pour vous montrer.
Harry baissa sa baguette en direction des cordes sous les regards effarés de ses amis. Il défit légèrement l’un des lien et Kreattur sortit tranquillement sa main droite.
- S’il fait quoique ce soit, vous le réduisez en chair à pâté pour gnomes ? Est-ce clair…
Kreattur écrasa soudain sa paume sur le front d’Harry qui se mit à crier de douleur les yeux fermés. Un éclair illumina l’escalier, mais Ginny, Hermione et Ron ne semblait pas le voir. Une lumière blanche l’envahit totalement et l’instant d’après, Harry se retrouva tout seul au milieu de l’escalier. Ses amis et Kreattur avaient disparu. Il se leva d’un bond avec terreur.
- Par Merlin, qu’ai-je fait ?!
Harry descendit précipitemment en appelant ses amis d’une voix paniquée, mais il se tut soudain lorsqu’il vit la silhouette de l’elfe passer devant lui dans le couloir pour disparaître dans le salon. Il s’approcha prudemment de la lueur du salon en longeant le mur. Des voix lui parvenaient. Des voix d’enfants.
- Arrête de faire ça !
- Ça quoi ? dit une petite voix avec insolence.
Harry entra dans la pièce. Il vit tout de suite deux enfants qui ne firent même pas attention à cette nouvelle présence. Harry reconnut le plus grand. Sirius. Il devait avoir une dizaine d’années. Ses cheveux était très longs et ébouriffés, contrairement à l’autre enfant. Ce dernier, à peine moins grand que lui, était coiffé court et habillé d’une vareuse noire et proprement ridicule. Il affichait un regard moqueur et se mit à faire léviter de sa baguette le fauteuil décharné où s’était installé le jeune Sirius pour lire.
- Arrête de faire ça Regulus ! s’écria Sirius avec colère. Tu es stupide ou quoi ?! Kreattur sort-le d’ici ! Qu’il me fiche la paix !
Harry n’avait même pas fait attention à l’elfe depuis son entrée dans la pièce. Il reconnut Kreattur, beaucoup plus jeune et le teint moins pâle qu’aujoud’hui. Son nez ne ressemblait pas à un énorme groin et pointait comme celui de Dobby.
- Non Kreattur reste ! ordonna le jeune Regulus avec un sourire carnassier. Fais le chien ! Whaouf ! Whaouf ! Allez !
- Monsieur a toujours de très bonnes idées, minauda le jeune Kreattur.
L’elfe se mit à quatre pattes et aboya avec peu de conviction. Il se releva avec un craquement d’os.
- Encore !
- Arrête ton vacarme !!!
Un jet de lumière vint percuter le petit Regulus de plein fouet. Harry vit Sirius debout les pieds sur le fauteuil et la baguette en main. Regulus se tordit de douleur en se mettant à pleurer de manière peu spontanée.
- Arrête un peu R.A.B. ! Tais-toi ! Je ne t’ai pas touché ! JE T’AI DIT DE TE TAIRE !
Mais Kreattur fusilla déjà Sirius avec haine tandis que la voix cruelle de Mrs Black se fit entendre dans le couloir. Des pas résonnèrent et Harry tourna la tête pour l’apercevoir.
Un violent éclair blanc l’aveugla une nouvelle fois.
Cette fois-ci Kreattur avait vieilli. L’elfe regardait un jeune homme aux cheveux noires s’avancer vers lui dans le hall d’entrée. En vieillissant, les traits de Regulus étaient devenus plus proches de ceux de son frère. Il portait un long pardessus de cuir et Harry compris tout de suite qu’il était sur le départ.
- Ne sois pas triste Kreattur, déclara le jeune R.A.B. avec un sourire moqueur au pauvre elfe qui reniflait en tremblottant.
- Maître…
- Il m’a appelé, Kreattur. Il m’a enfin appelé. Je pourrais me venger de tous ceux qui m’ont fait du mal. Ils vont voir ce que R.A.B. est capable. Ils vont enfin tous comprendre !
Nouvel éclair blanc.
Harry ne voyait plus rien autour de lui. Un désert immaculé le submergeait. Il se retourna en tout sens sans comprendre. Aucune trace de Kreattur. Il appela pendant de longues secondes dans ce vide angoissant. Soudain l’image d’énormes bottes noires lui apparut dans un flash et il entendit une voix hurler : « KREATTUR ! VITE !»
Harry trébucha dans l’escalier. Ron le saisit par l’épaule pour ne pas qu’il passe la rembarde.
- HARRY !! Tu es là ?! demanda la voix d’Hermione.
- Où je suis là…répondit-il faiblement.
Le vieux Kreattur le regardait sans ciller le corps pris dans d’épaisses cordes. Harry retrouva ses esprits.
- Qui était cette personne Kreattur ?! Qui te criait dessus d’une voix démente ?!
L’elfe dodelina lentement de la tête. Visiblement Harry comprit qu’il n’en avait aucune idée.
- C’était lui, n’est-ce pas ? C’était R.A.B ?
- Je ne sais pas…
- Harry que se passe-t-il ? demanda Ginny inquiète.
- R.A.B. lui a modifié la mémoire, expliqua-t-il. Il ne restait qu’un désert blanc dans ses souvenirs les plus récents. Kreattur ne se souvient plus de rien après le départ de Regulus pour rejoindre Voldemort. Impossible pour nous de savoir s’il est revenu dans cette maison entre ce moment et maintenant.
Harry écarquilla des yeux. Quelque chose venait de le frapper. Il repensa à la tenue de la


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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] - Page 3 EmptyVen 20 Juil - 1:33

dernière silhouette aux bottes qu’il avait entraperçu dans l’étendu blanc. Elle ruiselait d’eau et portait un énorme imperméable en cuir. Il se leva d’un bond et menaça une nouvelle fois Kreattur de sa baguette.
- Où sont les objets que tu as dérobés ?
Kreattur frissonna. « Ils ne les aura pas. L’affreux garnement n’aura pas le trésor des Black. »
- REPONDS-MOI !
- Ma…
Kreattur essayait de lutter de toutes ses forces.
- Ma chambre.
Harry dévala l’escalier comme une flèche suivit de près par ses amis qui ne comprenaient rien à la situation.
- Harry ? Que cherches-tu ? demanda Hermione le souffle haletant en rentrant dans la cuisine.
Elle vit son ami à quatre pattes balancer des affaires autour de lui.
- Il n’y a rien ici.
- Harry ! cria Hermione tandis qu’un plat en argent valdingua à quelques centimètres de sa tête.
- Je cherche le médaillon Hermione ! s’écria-t-il avec enthousiasme. Nous sommes dans la maison de R.A.B. tu comprends ? Il les a caché ici !
- Hein ?!
- Dans son dernier souvenir, Kreattur ne voyait plus rien autour de lui. Quelqu’un a effacé sa mémoire pour qu’il ne dévoile jamais ce qu’il a vu. Ce quelqu’un c’est R.A.B. ! Chaque fois qu’il a dérobé un horcruxe, il est venu le cacher ici. Personne ne peut soupçonner que ces objets se trouvent ici. Personne excepté Kreattur. Voilà pourquoi l’elfe ne semble pas se rappeller d’avoir vu R.A.B. depuis son enrôlement chez les Mangemorts.
Harry se releva d’un bond de la couche de Kreattur en manquant de peu de se cogner la tête contre le viel évier en terre cuite. Il sortit de la cuisine devant Hermione et Ron qui venait à sa rencontre.
- Où tu vas comme ça ? demanda Ron. Tu comptes nous expliquer un jour ? Ou on continue à passer pour des cons ?
- Tu continues ! s’exclama joyeusement Harry sans se retourner.
- Très délicat de ta part ! héla Ron au dos d’Harry.
- De rien.
Ginny descendait en soulevant Kreattur par ses liens. Harry s’arrêta net et recula. D’un mouvement de tête, il invita tout le monde à entrer dans le salon.
- R.A.B. s’est servi de la maison pour cacher les horcruxes qu’il a en sa possession, annonça-t-il sans plus attendre. Il a modifié la mémoire de Kreattur. C’est pour cela qu’il faut savoir où sont tous les objets ayant appartenus aux Black..
- Oui mais certains ont été volés, intervint Hermione.
- MONDINGUS ! s’écria Harry en sautant de son fauteuil. Oh non ! C’est lui qui les a volé !
- Il est en prison, non ? demanda Ginny peu sûre d’elle.
- Il en est sortit, répondit Ron d’un ton accablé.
- On doit lui mettre la main dessus !
- Attend pas si vite ! coupa Hermione. Comment tu vas faire pour le retrouver ?! Il est introuvable depuis la mort de Dumbledore. Il n’est jamais revenu vers l’Ordre. Et s’il travaillait pour Voldemort ?
- Kreattur ! As-tu vendu des objets appartenant aux Black à Mondingus ?
- Kreattur n’aime pas les insultes. Kreattur n’aurait jamais fait ! Faire des affaires sur le dos de ma famille ! Et si la maîtresse le savait, oh elle aurait honte de lui, elle l’aurait répudié oh c’est sûr…
Harry menaça une nouvelle fois Kreattur de sa baguette avec un sourire.
- Je m’aperçois que je ne t’ai toujours pas remercié pour le « magnifique » cadeau de Noël que j’ai reçu de ta part…
D’un mouvement brusque, il fit apparaître un morceau de tissu de couleur noir devant les yeux exhorbités du vieil elfe. Kreattur se mit à crier et à pleurer devant le morceau de tissu. Harry semblait beaucoup s’amuser de la situation. Il déplia l’etoffe et un petit tee-shirt apparut portant les inscriptions suivantes :


« J’ai échappé à la décapitation rituelle »


- NON ! PITIÉ NON ! couina l’elfe en essayant de se débattre dans les liens. Je dirais tout !
- Alors ?
- Méchant Kreattur ! Méchant Kreattur ! Pardon ma maîtresse ! Je suis désolé…je suis désolé…
- Où sont les objets ayant appartenus à la famille Black ?
- Kreattur a été obligé de les donner à Mondingus. Kreattur peut supporter les menaces de mort, mais pas les pages du catalogue des Trois Suisses…C’est trop cruel.
- Donnés ?
- Il y a une différence entre « donnés » et « vendus »…précisa Hermione. Même pour un elfe.
- Nous sommes foutus, lâcha Ron. Jamais on les retrouvera !
- Il y a peut-être un moyen…dit Harry pensif.


++++++++



- C’est ici.
Harry et ses amis s’étaient cachés derrière un bosquet enneigé. De là, ils apercevaient la voie principale de Pré-Au-Lard. La nuit était tombée sur le village sorcier. On apercevait au loin de rares promeneurs et des commerçants en train de fermer boutique.
- Tu nous expliques ce que l’on fait là ? demanda Ron impatient.
- La dernière fois où nous avons croisé Mondingus, c’était ici, devant le bar des Trois Balais. Vous vous souvenez ? Juste avant l’attaque du collier d’opale sur Katie…Mondingus était devant nous en train de discuter avec le barman de la Tête du Sanglier.
- Oui je m’en souviens, dit Hermione pensive. Lorsque l’on s’est approché de lui, il a fait tomber une valise pleine d’objets.
- Des objets appartenant à Sirius, et à la famille Black plus exactement, finit Harry.
- Tu penses que le médaillon était avec ? demanda Ginny.
- Le médaillon et peut-être même la coupe, répondit Harry sûr de lui.
- Oui mais il n’est plus là maintenant, dit Ron en regardant bêtement l’allée déserte.
- Lui non, mais le barman à qui il a voulu vendre toute sa camelotte, oui !
- Le barman de la Tête de Sanglier ?
- Oui, ils faisaient affaire tout les deux avant que nous ne venions les interrompre. Le barman a relevé son col lorsqu’il nous a vu et s’est éloigné…Comme si il se sentait coupable ! Je suis certain qu’il a acheté quelque chose à Mondingus.
- Allons-y, décida Hermione en ajustant son bonnet pour faire face au vent glacial.
- Et pour lui ? demanda Ginny en montrant Kreattur tremblotant dans la neige, un pic de glace colé contre le groin.
- Ah oui, c’est vrai, j’ai failli oublier…
- Harry, fait un peu attention à Kreattur, s’il te plait, sermonna Hermione. Il nous a aidé, ne l’oublie pas, tu devrais le traiter plus correctement.
- Il a aussi voulu nous tuer Hermione…mais c’est vrai que tu as peut-être raison…Dobby ?!
- Harry Potter !!!! Oh Monsieur comme Dobby est heureux !!!
- Nous aussi Dobby, fit Harry gêné en essayant d’empêcher le petit elfe de lui grimper sur la jambe devant le regard amusé de Ginny.
- Que doit faire Dobby aujourd’hui Monsieur ? Rechercher des livres ? Passer à travers les murs ? Tuer des dragons ?…Vous avez faim ? Dobby peut cuisiner quelque chose !!!
- Non ça ira Dobby, merci, merci…mais arrête donc de me serrer la jambe comme ça voyons.
- Oh pardon Monsieur, fit Dobby larmoyant en desserant son étreinte.
- Ramène Kreattur à Poudlard et offre lui une bonne tasse de thé bien chaud, d’accord ?
- Le méchant Kreattur ? fit Dobby sans comprendre. Vous voulez que je sympatise avec le méchant Kreattur ?
- Pas « sympatiser » Dobby –tout de suite les grands mots !!!- juste être gentil avec lui, il l’a bien mérité. N’est-ce pas Kreattur ?
- Si le Maître le dit… mais Kreattur voudrait quand même voir le pourceau de satan et ses amis Sang-De-Bourbes finirent dans les flammes de l’enfer…
- Tu vois comme il a été sympa ? prononça Ron d’une voix guillerette. Il mérite même un bain…voire un massage !
- Heu…Dobby est d’accord dans les grandes lignes. Mais Dobby n’est pas très chaud pour le massage…
- Vois ce que tu peux faire alors. En mon abscence Kreattur, il t’est interdit de communiquer avec une autre personne que Dobby, est-ce clair ?
Kreattur lança son habituel regard haineux, puis sans attendre, Dobby disparut avec lui dans un plop sonore en faisant tourbillonner les flocons de neige autour d’eux.
- Allons-y avant que le bar ne soit fermé, dit Ginny en se relevant du bosquet.
La neige avait cessé de tomber. Ils marchèrent dans l’avenue uniquement éclairée par la lueur bleutée du sol. Le silence et l’ambiance intemporelle leur donnèrent plus de frisson que le froid de janvier. Lorsqu’ils furent tous les quatre arrivés sous le perron du bar, ils se secouèrent les bottes et Harry frappa trois coups sur le chevron en cuivre.
Ils attendirent comme cela pendant de longs instants grelottant de froid. Ron regarda furtivement par la glace de la devanture. Mais il ne voyait que l’ombre des tables les plus proches à travers le voile blanchi des rideaux. Puis soudain, un mouvement. La lumière remplit la pièce, Ron s’écarta de la vitre et rejoint ses amis sur le perron.
- Vous êtes prêts ?
Le bruit de pas s’intensifia derrière la porte comme si une personne s’en approchait. Il y eut un faible cliquetis et la porte s’ouvrit alors.
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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] - Page 3 EmptyJeu 26 Juil - 15:13


Chapitre 19 : Les reliques mortelles




En entendant frapper à la porte de son auberge, le barman de la Tête de Sanglier s’était levé d’un bond. Il passa rapidement une robe de chambre miteuse, se saisit de sa baguette d’un geste vif et sortit de sa chambre. En entrant dans le bar, il vit tout de suite une haute silhouette à travers la vitre crasseuse. D’un seul mouvement, il alluma toutes les bougies posées ça et là sur les meubles anciens. Ses pieds nus soulevèrent la poussière accumulée sur le sol de la grande pièce. L’une de ses mains se posa délicatement sur la poignée, tandis que l’autre tenait toujours fermement la baguette. Les verrous sautèrent et la porte s’ouvrit lentement.
La lumière se projeta sur la neige. En voyant les ombres de quatre personnes devant lui, le barman recula sans bruit de plusieurs pas.
- Il n’y a personne, murmura un grand garçon roux en entrant doucement dans la pièce déserte.
- C’est quoi cette histoire ? demanda avec inquiètude la fille près de lui. La porte s’est ouverte toute seule ?
Les quatre personnes s’avançèrent dans sa direction sans même le voir. A la lueur des bougies, il reconnut alors Harry Potter et sa cicatrice.
- Faites attention, souffla ce dernier à ses amis en balayant sa baguette avec méfiance.
Le barman fit brusquement claquer la porte dans un fracas. Le bruit les firent tous sursauter d’effroi et ils levèrent leur baguette d’un seul mouvement.
- OÙ ÊTES-VOUS ?! s’écria Harry Potter en scrutant tout autour de lui. Sortez de là maintenant !!!
Sa baguette passa à quelques centimètres de lui, mais le barman recula encore d’un pas.
- Je suis chez moi, contrairement à vous, répondit-il calmement en se métamorphosant.
Harry fut effaré de voir le barman apparaître à quelques centimètres de lui. Mais son apparition n’avait rien à voir avec ce qu’il avait pu voir jusque-là. Le barman ne sortait d’aucune cape d’invisibilité. Il ne se désillusionnait pas. Son corps et son visage apparaissaient par morceaux à une vitesse prodigieuse comme si la moindre cellule de son corps reprenait vie. Les autres regardaient le barman apparaître avec la même expression ahurie en levant la baguette devant eux, persuadés que cette forme de magie était une réelle menace.
Le vieux barman leur souria à tous. D’un sourire forcé, épris d’arogance. Il n’avait aucune baguette magique dans sa main. Il portait une longue barbe grise qui lui descendait jusqu’au nœud de sa robe de chambre et des longs cheveux grasseux de la même couleur. Il n’avait l’air aucunement menacé par l’intrusion de quatre personnes dans son auberge en pleine nuit. Il continuait à les regarder un par un, comme si de rien était. Harry avait l’impression d’avoir déjà été en face d’une telle attitude nonchalente.
- Alors ? demanda le barman d’une voix rude en s’asseyant devant le comptoire en leur faisant face. Que me vaut le plaisir de votre venue ?
- Ne bougez pas ! s’écria Harry pour empêcher le barman de se retourner vers le zinc.
- Ce n’était pas mon intention. Je voulais juste prendre à boire…Vous voulez un verre tant que je suis là ?
Le vieil l’homme avait vraisemblablemet l’art de se moquer des gens qui venaient dans son établissement. Il fit apparaître une apétissante Bièraubeurre et la but d’une traite. Puis il expira fortement d’un bruyant « haaa » pour bien montrer à tous qu’il avait étanché sa soif. Harry s’approcha encore de lui, la baguette de plus en plus menaçante.
- Nous ne vous voulons aucun mal, certifia-t-il d’une voix plus calme. Nous voulons juste certaines réponses.
- Des réponses seulement ? répéta le barman un peu déçu. Et moi qui pensait que vous êtiez venu me voler ou me provoquer en duel…
Le ton cassant avait de quoi énerver Harry et ses amis. Un bruit dans l’arrière salle les firent sursauter. De petites ombres imprégnées d’un forte odeur s’approchaient d’eux en émettant des bêlements ridicules. Deux chèvres au pelage auburn les regardèrent avec curiosité.
- C’est quoi ce truc ? lâcha Ron surpris.
- Ce n’est pas un truc. Ce sont des chèvres, expliqua inutilement le barman. Là c’est Véranéque et l’autre derrière c’est Erwan. Elles sont très affectueuses, mais ont parfois mauvais caractère…
Les chèvres les regardèrent avec un regard idiot en continuant à bêler fortement comme appeurés par les nouveaux venus. L’une d’elle s’approcha de Ginny et commença à ruminer sa robe.
- N’attaque pas Véranéque ! ordonna le vieil homme à l’attention de sa chèvre. On n’en avait déjà parlé ! Il est interdit de brouter les gens, je te l’ai déjà dit cent fois !
- C’est une blague ? fit Ron effaré.
- Non Monsieur Weasley ce n’est pas une blague. Les chèvres font toujours ça.
- Il est fou, lâcha Ginny.
- Comment connaissez-vous mon nom ? demanda Ron. Je ne suis pratiquement jamais venu ici.
- Voyons Monsieur Weasley, répondit le barman avec un sourire. Je vous connais. Vous êtes Ron, derrière vous il y a votre sœur Ginny. A côté c’est Hermione, n’est-ce pas mademoiselle ? Et enfin en face de moi…bref qui ne connaît pas Harry Potter ?!
Le barman alla reprendre sa chèvre des mains de Ginny, puis il s’empara de la deuxième. De sa main libre, il ouvrit difficilement la porte de l’arrière salle. Puis il fit entrer les chèvres à l’intérieur et referma.
- Je vous ai reconnu, expliqua le barman en revenant vers eux les baguettes toujours pointées sur lui. J’ai une mémoire excellente vous savez. Vous avez conspiré ici-même contre le Ministère n’est-ce pas ?
- Ce n’était pas une conspiration, se défendit Harry. C’était un groupe de travail…
- …qui s’appellait « L’armée de Dumbledore », finit le barman avec un sourire. Il y a de quoi se poser des questions non ?
- Nous ne sommes pas venus pour vous entendre plaisanter, répondit sèchement Hermione. Nous savons que vous avez acheté des objets à Mondingus Fletcher.
- Mondingus ? répéta le vieil homme en fronçant les sourcils. Je traite souvent avec lui…enfin je traitais, rectifia-t-il d’un air sombre. Et bien oui quel mal à cela ?
- Ces objets m’appartenaient ! s’écria Harry. Mondingus les a volé à mon parrain !
- Je le sais en effet.
- Vous…vous le savez ?
- Bien sûr ! Il y a le sceau de la famille Black apposée un peu partout. Difficile de ne pas les reconnaître.
- Où sont-ils ? prononça Harry en menaçant le barman.
Pour seule réponse, le barman indiqua la chambre située près de l’arrière salle, avec un mouvement de tête. Harry s’y précipita, suivi de près par le barman.
- Le placard, désigna le vieil homme. Mais je vous préviens…
- Alohomora !
La porte du meuble vola littéralement à travers la pièce.
- Faîtes tout de même attention Monsieur Potter. Ce n’est pas rutilant ici, mais ce sont des vieux meubles auquels je tiens énormément.
Harry ne l’écoutait pas. Il était resté bouche-bée en apercevant le contenu du placard. Tous les objets de la famille Black se trouvaient là entassés sur d’innombrables étagères. C’était une chance que le barman n’avait rien vendu. Il ne manquait rien, pas même cet objet qu’il n’espèrait plus revoir.
Le médaillon de Serpentard. Harry reconnut tout de suite l’emblème que Gaunt était si fier d’agiter au nez du pauvre Bob Ogden. Il était simplement là devant lui sous une épaisse couche de suie.
- N’Y TOUCHEZ PAS !
Le vieil avait littéralement hurlé en voyant Harry esquisser un geste vers le médaillon. La porte du placard s’était soudain soulevée de terre et vint se plaquer violemment sur le meuble pour empêcher Harry de toucher le médaillon.
- Ne faîtes pas ça Potter, continua la voix extrèmement sérieuse du barman. Si vous tenez un tant soit peu à votre main, ne vous saisissez pas de l’horcruxe.

***


Le visage du barman était devenu très grave. Harry fut stupéfait de le voir tenir une baguette entre ses mains. Il ne l’avait même pas vu esquisser le moindre geste vers l’intérieur de sa robe de chambre. Harry n’avait pas rêvé, ce vieil homme savait bel et bien que le médaillon était un horcruxe.
- Qu’avez-vous dit ? demanda-t-il incrédule sous le regard terrifié de ses amis.
- Je vous ai dit de ne pas toucher à l’horcruxe, répéta le barman d’une voix plus calme. Vous ne le savez peut-être pas, mais bien que ce médaillon ait été détruit, il n’en reste pas moins une relique mortelle.
- Une relique mortelle ?
- Asseyez-vous je crois que nous avons certaines choses à éclaircir.

***


Sur une des tables, les chaises rangées se retournèrent et invitèrent Harry et ses amis à s’asseoir. Le barman revient quelques secondes plus tard avec un plateau de Bièraubeurres.
- Pour commencer, il faut que je vous parle un peu de moi…
- De vous ? s’impatienta Harry. Nous savons qui vous êtes et…
Il y eut un violent éclair autour de la table et Harry tomba de sa chaise. Il se releva d’un bond pour faire face au barman. Un épais brouillard blanc envahit brusquement le barman puis se dissipa aussi rapidement sous les yeux effarés de Harry et ses amis. Le vieil homme n’était plus en face de lui, un autre l’avait remplacé. L’homme du cimetière.
- Abelforth…
- Exactement Monsieur Potter, répondit l’homme en lui souriant comme dans le cimetière. Vous êtes perspicace…
Avec ahurissement, Hermione, Ron et Ginny scrutèrent Abelforth dans les moindres détails. La même barbe longue et grise, les mêmes cheveux du même aspect. Un visage doux et chaleureux. Tout dans ses traits rappelaient ceux de Dumbledore. Mais Abelforth avait l’air beaucoup plus jeune, au moins d’une bonne trentaine d’années. Ses yeux pétillaient comme ceux de Dumbledore, mais son visage était plus malicieux que son frère aîné.
- Vous…vous êtes un…un…balbutia Ron ahuri.
- Un métamorphomage, finit le vieil homme. Vous aussi vous êtes perspicace Monsieur Weasley.
- Alors c’était vous dont parlait Mrs Marchebank pendant notre cours ? demanda Hermione. Vous êtes l’un des trois métamorphomages…
- Oui je suis celui que personne ne connaît, enfin jusqu’à aujourd’hui…répondit Abelforth toujours aussi souriant. Mon nom apparaît sur un registre secret au Département des Mystères. Seul Albus était au courant…
Lorsqu’il prononça le nom de son défunt frère, une ombre triste semblait voiler le visage d‘Abelforth.
- C’est pour cela que vous pouviez devenir invisible tout à l’heure ! s’exclama Harry. Vous n’aviez pas besoin de cape ou de baguette !
- En vérité, j’ai toujours eu ma baguette dans la main Harry. C’est juste que je l’avais rendue


Dernière édition par le Jeu 6 Sep - 1:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] - Page 3 EmptyJeu 26 Juil - 15:14

invisible.
- Vous pouvez vraiment faire ça ?
- Bien sûr Miss Granger. Je peux prendre n’importe quelle apparence, y compris celle de l’homme invisible. Cependant avec l’âge, il m’est plus facile de me métamorphoser en viellard.
- Mais pourquoi….pourquoi nous dévoiler aujourd’hui votre identité si personne n’est au courant ?
- Parce que vous avez besoin de moi, répondit Abelforth. Le barman n’est qu’une de mes multiples personnalités parmi d’autres. Il fallait que je vous parle en reprenant ma véritable identité.
- La prophétie…marmonna Harry pensif. C’est vous qui avez sortit Rogue de l’établissement !
- Oui Harry c’est exactement cela. Tu commences à comprendre, n’est-ce pas ? Mon frère m’avait demandé de surveiller le bar, pendant qu’il s’entretenait avec Mrs Trelawney. Oh bien sûr il ignorait totalement qu’elle lui ferait une telle révélation ce jour-là. Mais Albus a toujours eu certaines intuitions qui je dois dire m’ont toujours dépassées…
- Vous l’avez entendu ? Je veux dire, la prophétie ?
- Non Harry, je sais seulement qu’elle existe. Albus n’aurait jamais voulu me la dire. De toute façon, elle ne me concernait pas.
- C’est vous que Dumbledore allait voir lorsqu’il quittait son bureau !
- J’aurais bien voulu Miss Granger, mais il ne venait pas autant me voir que je ne l’aurais espéré. C’était un grand sorcier et un homme toujours occupé. Un homme seul avant tout. Il ne me parlait que très peu. Depuis ma plus tendre enfance, il a toujours été comme cela. Toujours pensif, à réfléchir sur le monde qui l’entoure. C’était le cérébral et moi le jeune frère un peu idiot… C’est lui qui m’a élevé vous savez ? Lorsque nos parents sont morts, il avait déjà une trentaine d’années. Il m’a pris sous son aile alors que je n’avais que cinq ou six ans. Il m’a toujours sorti des affaires les plus délicates.
Par la suite, je me suis seulement contenté de lui rendre service lorsqu’il en avait besoin.
- Lors de son renvoi il y a deux ans par exemple ?
- Par exemple en effet, acquiesça Abelforth en souriant. Lors de sa fuite de Poudlard, Albus est simplement venu ici, pas besoin d’aller plus loin dans un endroit plus extraordinaire… Personne ne pose de questions dans ce bar malfamé. Si vous dissimuler votre visage sous un voile, les gens ne vous demanderont jamais pourquoi… C’est tout l’avantage de ma mauvaise publicité…Peut-être aussi l’elevage des chèvres devrais-je ajouter… Le ministère est moins regardant.
- Excusez-moi…tenta Ron en fronçant les sourcils, mais pourquoi des chèvres ?
La question illumina le visage ridé d’Abelforth.
- Je fais un excellent fromage de chèvres Monsieur Weasley ! Du naturel ou du cendré ! Vous voulez gouté une lichette ? demanda Abelforth en se levant de sa chaise.
- Non pas maintenant, répondit Harry impatient.
Le vieil Abelforth se rassit avec une pointe de déception.
- Comment se fait-il que l’horcruxe se trouve chez vous ? demanda Harry. Vous saviez que c’était le médaillon de Serpentard, pourquoi ne pas en avoir parlé à votre frère ?
- C’est un malentendu, expliqua Abelforth d’un air sombre. Un triste malentendu..
Le vieil homme semblait s’être perdu dans ses pensées. Harry comprit qu’il devait repenser à son frère et à la caverne, au vu de sa tristesse.
- Je ne savais pas qu’il s’agissait du médaillon de Serpentard pour la bonne et simple raison qu’il ne ressemblait pas au médaillon de Serpentard. Je vais vous expliquer. »
« Albus Dumbledore m’a chargé d’une mission assez particulière il y a plus de un an de cela. Il savait que Mondingus avait voler des objets dans la maison des Blacks. Il m’a chargé de tous les racheter à Ding, quitte à dépenser le prix fort. Il ne voulait pas que je les reprenne par la force, car, sous son allure maladroite, Mondigus connaît une quantité de personnes capables de me faire la peau au cas où j’aurais cherché à le rouler. »
« Ding m’a donc cédé ces objets quelques jours après l’accident du collier d’opale. Je crois que cela a du le convaincre plus rapidement que prévu. A Pré-au-Lard, je me souviens que la brigade magique fouillait toute personne au comportement suspect. Mondingus a certainement eu peur qu’on le surprenne avec le trésor des Black. Cette histoire se passe exactement deux mois après que mon frère ait entreprit sa première quête pour retrouver l’un des horcruxes. Après des mois de recherches, il s’était enfin décidé à aller chercher la bague des Gaunt…Je le sais car c’est moi qui ce jour-là, a appelé le professeur Rogue pour qu’il lui vienne en aide…
- Rogue ? Rogue vous connaît ?! s’écria Ron.
- Severus Rogue connaît le barman de la Tête de Sanglier, précisa Abelforth. Il n’a pas besoin d’en connaître davantage. Il n’a pas du tout été surpris de me voir, puisque Albus est venu s’échouer naturellement dans mon établissement.
- Qu’avait le professeur Dumbledore ? demanda Harry. Pourquoi sa main était noircie ?
- J’y viens Monsieur Potter, il faudra vous armer de patience. Bien plus tard, pendant le début de l’été, Albus parla enfin des horcruxes de Tom Jedusor, ou du moins j’ai surpris une de vos conversations pour être plus précis…
- Une de nos conversations ? Vous voulez dire entre Dumbledore et moi ? Vous saviez pour les horcruxes ?
- Pas dans les moindres détails. J’ai tout de suite compris pour la bague au moment même où vous avez mis la main sur le souvenir d’Horace Slughorn. Dumbledore vous a tout expliqué ce jour-là. Tout m’est alors revenu en mémoire à ce moment précis. Je savais pourquoi mon frère avait la main noircie, je savais pourquoi il avait eu tant besoin de Rogue ce soir-là…
- Pourquoi Rogue était-il si important ? Pourquoi Dumbledore avait besoin de lui ? Le soir où il est mort, il voulait absolument lui parler… Savait-il déjà que Rogue était un traître ?
- Laissez-moi continuer mon récit monsieur Potter, s’il vous plait. Rogue est un expert en magie noire. Il sait parfaitement déjoué ses nombreux pièges. Albus avait besoin de lui pour faire face aux horcruxes.
- C’est la bague n’est-ce pas ? C’est elle qui a fait ça à Dumbledore ? Ce n’est pas un sort ou un sorcier…
- Oui c’est bien la bague qui a blessé mon frère. Mais reprenons s’il vous le voulez bien. Tom Jedusor n’a pas choisi ses horcruxes à la légère. Chaque objet dérobé ou acquis est le symbole d’une force, d’une magie qu’il a voulu s’appropier. Le journal représentait son premier crime avec le Basilic. C’était aussi la première fois qu’il revendiquait sa descendance envers le grand Serpentard. Voilà d’ailleurs pourquoi il s’est approprié naturellement la bague et le médaillon. Je ne sais pas comment il a mis la main dessus, mais le fait est là.
- Les Gaunt, expliqua Harry. Voldemort a volé la bague chez son oncle Morfin.
- Harry non !
- C’est le frère de Dumbledore ! se défendit Harry. Il a le droit de savoir !
- J’ignorais cette histoire, admit Abelforth. Pour être franc, je ne connais que ces trois horcruxes. Tout le monde a suivi votre combat contre le Basilic Harry, et je n’avais pas compris pourquoi vous aviez réussit à détruire l’âme du journal ce jour-là. Ce n’est qu’encore au cours du souvenir du professeur Slughorn que j’ai deviné l’importance de votre geste.
- Comment avez-vous su que c’était un horcruxe ?
- Car ce jour là vous aviez tué Harry.
- Je ne comprend pas.
- Vous avez tué le Basilic Harry. Et en déchirant le journal à l’aide d’un des crocs ensanglantés du serpent, vous avez pu détruire l’horcruxe sans vous tuer vous-même.
- Pourquoi ? Et comment connaissez-vous la façon dont j’ai détruit le journal ?
- Albus me l’avait expliqué. Comme je vous l’ai dit, Jedusor a collectionné des reliques ayant appartenues aux fondateurs. Ces reliques avaient leur pouvoir propre…
Harry eut la vision furtive de la coupe de Poufsouffle. A lui seul, l’objet avait crée Poudlard.
- … mais depuis que Jedusor en a fait des horcruxes, elles sont devenues mortelles.
- Mortelles ?
- Parfaitement. Pour créer un horcruxe, il faut avoir l’âme déchirée en deux. Seul un crime de sang permet de torturer et de séparer son esprit. Mais une fois l’horcuxe crée, il faut un sacrifice inverse pour en venir à bout. La seule façon de le détruire est de se tuer soi-même ou de tuer un autre individu.
- Alors…cela voudrait dire que Dumbledore avait tué pour se débarasser de la bague ?
- Et bien non. Mon frère n’aurait jamais fait une telle chose… Il se serait sacrifier lui-même.
- Sa main noircie ! C’est cela n’est-ce pas ? Il s’est sacrifié pour détruire la bague ! Mais pourquoi a-t-il survécu dans ce cas ?
- Parce que Albus Wilfric Perceval Brian Dumbledore est le plus grand sorcier depuis Merlin en son temps !!! déclara Abelforth en souriant. Mon frère était pourtant quelqu’un de modeste, mais il n’est jamais prudent de ne pas être réaliste. La bague aurait pu tuer sur le coup n’importe quel autre sorcier, mais pas Albus Dumbledore. Il a su contenir le maléfice pour qu’il ne détruise pas autre chose que sa seule main. Mais je souçonne peut-être encore une aide extérieure dans ce miracle...
- Rogue !
- Oui Harry, Severus Rogue aurait bien été capable de détruire l’horcruxe en utilisant la magie noire…Mais ce n’est qu’une supposition personnelle, je préfère croire en l’invincibilité de mon frère. Car hélas si Rogue a bien empêché Albus de mourir ce jour-là alors notre cause est perdue d’avance…
- C’était lui ! s’écria soudain Harry en se retournant vers ses amis.
- De quoi parles-tu ?! demanda Ginny.
- Rien…je…on en reparlera plus tard…
- Je sais ce que vous pensez Harry, continua Alberforth. Si Rogue a aidé Dumbledore, cela signifie qu’il est au courant pour les horcruxes. Mêm si Dumbledore ne lui en a jamais parlé, en voyant sa main noirice ce soir-là il a du faire le rapprochement. Il a compris c’est certain. La mauvaise nouvelle, c’est que Rogue a certainement tout raconté à Voldemort depuis. »
Harry repensa au mot de Voldemort dans la salle secrète de Gringotts. Voldemort était revenu rechercher son horcruxe, parce que Rogue lui avait parlé de la main de Dumbledore. Voilà pourquoi il savait que Harry était une menace !
Cette découverte lui mina complètement le moral. Les autres horcruxes étaient perdus à jamais. Voldemort allait sans doute les déplacer dans les prochains jours, si cela n’avait pas été déjà fait depuis longtemps.
- Excusez-moi, mais cela n’explique toujours pas comment vous avez acquis le médaillon de Serpentard, déclara Ginny septique.
- Vous avez raison et c’est là toute l’ironie de la mort de mon frère.
Abelforth se leva lentement et alla se servir à boire dans le bar. Il n’utilisa pas sa baguette et déboucha lui-même une bouteille de Bièraubeurre.
- Lorsque j’ai récupéré tous les objets de la famille Black, je m’attendais à les conserver jusqu’à ce que Dumbledore prévienne Harry. Malheureusement, à cette époque, mon frère était sur le point de découvrir l’emplacement du médaillon. Je le vis brièvement au cours des vacances de Noël pour lui parler de mon acquisition. Mais son esprit était déjà sans doute ailleurs. Il me répondit qu’il viendrait lui-même prendre les objets un peu plus tard. La vérité c’est qu’il avait mieux à faire à ce moment et que la fortune des Black pouvaient bien
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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] - Page 3 EmptyJeu 26 Juil - 15:16

attendre.
J’apprenais bien plus tard de la bouche même du portrait de mon frère, les circonstances exactes de sa mort. Il m’expliqua tout ce qu’il n’avait pas jugé utile de me dire pendant ces longs mois. Les horcruxes de Jedusor. Lorsqu’il me parla de la caverne et du médaillon volé –car vous êtiez venu lui rendre visite juste avant Monsieur Potter- j’ai tout de suite soupçonné quelque chose. Au moment où les initiales R.A.B. sont sorties de la bouche du portrait, mon cœur s’est mis à bondir dans ma poitrine. J’ai tout de suite fait le rapprochement avec le médaillon des Black. Je savais que R.A.B. était Regulus et c’est ce que vous aussi avez découvert n’est-ce pas, sinon vous ne seriez pas là pour me questionner ?
- Oui nous sommes au courant, admit Harry.
- Sans aucune explication, je pris congé du portrait de mon frère pour retourner à la Tête du Sanglier. Le médaillon des Black avait été scellé par de la glu perpétuelle. Mais je savais pertinemment que le véritable horcruxe se trouvait à l’intérieur. J’étais prêt à me sacrifier vous savez. L’horcruxe m’aurait tuer mais ça m’était bien égal. Par ma mort, je l’aurais détruit comme il avait détruit mon frère…
Il s’arrêta un instant. Le vieil homme essuya rapidement les larmes qui commençaient à perler sur sa joue. Il prit une gorgée de Bièraubeurre pour cacher son visage pendant un cours instant.
- Mais lorsque je parvins enfin à ouvrir le médaillon des Black, je m’aperçus que l’horcruxe avait déjà été détruit. Un petit médaillon de la taille d’une noix se trouvait à l’intérieur. Je reconnus l’emblème si caractériqtique de Serpentard, je savais que c’était lui. Mais le médaillon était totalement noirci, comme sous l’effet d’une intense chaleur. J’en conclus que l’horcruxe avait déjà été détruit par R.A.B.
- S’il est détruit, pourquoi m’avoir interdit de le toucher ? demanda Harry.
- Un horcruxe détruit reste un horcruxe dangeureux. Il peut encore vous blesser à tout moment. Il faut le conserver chez soi à l’abri des regards et des mains. Si RAB a enfermé le médaillon dans un autre plus grand, ce n’était pas uniquement pour le cacher, mais pour protéger quiconque s’en approchait…
- Kreattur, lâcha Harry dans un souffle.
- Qui est Kreattur ? demanda le vieil homme étonné.
- C’est l’ancien elfe de Regulus. C’est grace à lui… ou plutôt à cause de lui que nous avons retrouver la trace du médaillon. Regulus ne voulait pas que Kreattur soit blessé par le médaillon, car c’est le seul être qui s’occupe des tâches ménagères dans la maison des Black.
Il l’a sauvé…R.A.B. l’a protégé…
- Parfois certains sorciers peuvent avoir un minimum de compassion envers leur elfe, soupira Abelforth. On mesure la valeur d’un Hômme dans sa capacité à défendre les plus faibles.
Hermione eut un magnifique sourire en entendant ces mots. Ron tourna la tête vers elle et semblait lire dans les pensées de son amie quelque chose qui ressemblait à « Je vous l’avais bien dit…J’ai eu raison de m’occuper de la S.A.L.E. ».
- Regulus n’était pas un bon sorcier, s’insurgea Harry. C’était le frère de mon parrain et un être abominable envers les plus faibles. Je sais qu’il martyrisait Kreattur étant jeune. Il a rejoins Voldemort à sa majorité. Il disait qu’il en était fier…
- Alors cet homme a changé, rétorqua Abelforth avec douceur.
Harry semblait réfléchir. Quelque chose venait de le frapper.
- Dumbledore portait la bague à sa main…
- Oui je l’avais remarqué moi aussi. Albus a aspiré le pouvoir résiduel de la bague après sa destruction. Il ne voulait pas qu’une autre personne ne la touche à part lui-même. Il a pu la détruire complètement après quelques mois. Il ne la portait plus quelques jours avant sa mort. La relique n’était plus mortelle. Ce n’était plus qu’un simple objet.
- La coupe !!! sursauta Harry en bondissant de sa chaise.
Il s’élança vers le placard, mais la voix d’Abelforth l’arrêta net.
- Ce n’est pas la peine Monsieur Potter. Il n’y a aucun autre horcruxe présent dans cette armoire.
- Comment le savez-vous ? fit Harry en se retourant
- J’ai scruté tous ces objets à la loupe. Si R.A.B. a volé un autre horcruxe, alors il ne fait pas parti des richesses des Black.
- Excusez-moi est-ce que je pourrais revoir le médaillon.
- Bien sûr Harry. Il est bien évident que vous ne devez pas me croire sur parole, et ce en aucun cas. Vous avez parfaitement raison de vérifier.
Abelforth se leva dans un craquement d’os et s’approcha d’Harry et du placard. Il dévérouilla la porte et Harry revit la multitudes d’objets appartenant aux Black.
- Tout ceci est à vous maintenant.
Harry posa ses yeux sur le minuscule médaillon. Il avait la même forme que le faux qu’il portait autour du cou. Il reconnut le S ouvragé en forme de serpent à travers l’épaisse couche de brûlé. Comme l’avait dit Abelforth, le médaillon était entièrement noirci et Harry constata que le vert émeuraude du serpent n’apparaissait plus.
Puis il passa en revue les autre objet, et ce bizarrement, sans oser les toucher. Son regard se fixa sur la coupe qu’il cherchait depuis longtemps. La coupe aux armoiries des Black qu’il avait pris des mains de Mondingus l’année dernière et que celui-ci s’était empressé de reprendre.
- Il ne s’agit pas d’un horcruxe, répéta Abelforth avec calme. Je suis désolé monsieur Potter, je vous ai fourni toutes les informations dont je disposais.
- Cela sera grandement suffisant, répondit Harry. Je suis désolé de vous avoir importuné…
- Que dîtes-vous ?! Cette deuxième rencontre était nécessaire. Sinon, comme je vous l’avais déjà dit dans ce cimetière, je ne me serais jamais déplacé jusqu’à vous. Il est rare que je quitte mes chèvres vous savez…
- Et Albus Dumbledore ?
A l’évocation du nom de son frère, Abelforth fut une nouvelle fois atteint par la tristesse.
- J’ai une dette envers lui, dit-il simplement. Après ce qu’il s’est passé, après avoir su tout le mal que j’ai pu lui faire, il m’est pour le moment difficile de lui rendre visite.
- Vous n’êtes pas responsable de sa mort.
- Oh si Harry Potter. Les faits sont là. Le médaillon était chez moi. J’aurais pu sauver mon frère et je ne l’ai pas fait. Je ne crois pas à l’accomplissement du destin ou à l’ironie du sort. C’est moi seul le responsable.


*****



Harry et ses amis sortirent dans la nuit glaciale. La neige recommençait à tomber de nul part, des cieux obscures et impénétrables. Pré-au-Lard était entièrement désert et leur pas étaient rapidement recouverts par la neige.
- Que fait-on maintenant ? demanda Ron en portant un imposant sac sur son épaule.
- Je vais à Londres. Je n’en ai pas pour longtemps. Kreattur sera heureux de retrouver les objets de la famille Black.
Harry fit un rapide aller-retour au squarre Grimmaurd, déposa le sac dans le hall sans même le déballer et repartit aussitôt. Il transplana jusqu’à Pré-au-Lard où l’attendait ses amis. Ils cheminèrent jusqu’au magasin de Honeydukes, et après s’être assuré que personne n’arrivait dans la rue, ils forcèrent délicatement la porte et entrèrent dans le magasin. Ginny suivait les trois autres en se demandant bien ce qu’ils pouvaient préparer, mais lorsque Harry ouvrit la trappe devant elle dans la cave, elle eut une expression amusée.
- Et dire que les jumeaux ne m’en avaient jamais parlé.
Il s’engouffrèrent tous les quatre dans le passage secret menant à Poudlard et rejoignirent rapidement leur dortoire respectif.
Harry se réveilla de bonne heure le lendemain matin. Il voulait profiter de ses derniers jours de vacances pour reviser enfin. Il lui restait pourtant une dernière petite chose à régler. Une chose qui ne pouvait pas attendre un jour de plus.
- L’Ordre du Phoenix !!
A son soulagement, la gargouille pivota et Harry s’empressa de rejoindre le bureau de la directrice. Il frappa le heurtoire en cuivre, mais personne ne lui répondit. Il entrevit alors légèrement la porte devant lui. Le bureau était désert en cet instant matinal. Harry en profita alors pour se diriger sans plus attendre vers les portraits des anciens directeurs. Les girafes étaient toujours là, mais pas l’ombre de Dumbledore.
- Professeur ? appela-t-il avec détresse. Professeur Dumbledore ?
- Il n’est pas là, répondit une voix dans un des autres tableaux.
- Où est-il ? Je veux lui parler !
- Ah ce Dumbledore ! gronda Nigellus Black. Déjà de son vivant, c’était un homme très occupé, mais aujourd’hui c’est encore pire !
- Quand rentrera-t-il ?
- C’est un tableau jeune homme ! sermonna une sorcière d’un ton cassant. Il n’a pas d’heure !
- C’est très important ! Vite avant que la directrice ne se réveille !
- Et nous ?! Avez-vous pensé une seule seconde à notre propre sommeil ? Non. Ça vous échappe ce genre de chose…Egoïste !!!
La sorcière claqua des volets devant elle, pour avoir plus de tranquillité.
- Je vous en prie…
- Ecoutez jeune homme, je vais commencer à manquer de patience, rugit le portrait d’Everard.
- Que se passe-t-il ici ?
La voix douce de Dumbledore mit immédiatement fin au tumulte des tableaux. Il fendit les herbes folles au milieu des girafes et lorsqu’il aperçut Harry, il se mit à sourire avec bienveillance.
- Laissez-nous s’il vous plait.
- Mais Dumbledore, ce garçon a outrepassé les bornes et…
- S’il vous plait, répéta le portrait de Dumbledore d’un ton beaucoup moins ouvert à la négociation.
Les portraits fulminèrent en silence contre Harry et claquèrent à leur tour des volets sortis de nul part devant eux.
- EGOISTE !!!
Le bruit cessa et Dumbledore reprit avec calme.
- Je suis heureux de te revoir Harry.
- Professeur… où étiez-vous passé ? Le professeur McGoangall vous cherche depuis des mois.
- Je suis désolé Harry, répondit la voix douce de Dumbledore. J’avais une quantité de personnes à contacter.
- Quelles personnes professeur ?
- Et bien, je continue mon combat Harry. Il m’a été difficile de les joindre après tant d’années, mais ils ont tous répondu favorablement à ma proposition…Tu comprendras bien assez tôt, au moment venu, ajouta-t-il alors que Harry s’apprêtait déjà à poser une nouvelle question.
- Professeur, nous avons retrouvé le médaillon.
Le temps sembla se figer un moment au milieu de la brousse. Même les girafes s’étaient arrêté. Une faible brise balaya les herbes, tandis que Dumbledore restait pensif à cette nouvelle.
- C’est mon frère n’est-ce pas ?
- Je… oui c’est lui qui l’avait. Comment avez-vous deviné ?
- Lorsque je lui ai parlé de R.A.B. et du médaillon. Il est devenu tout vert, puis il s’est
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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] - Page 3 EmptyJeu 26 Juil - 15:17

littéralement jeté en dehors de ce bureau. Je savais que quelque chose n’allait pas. Je sais interpréter la moindre de ses réactions depuis tout ce temps. Alors tu l’as rencontré ?
- Oui professeur.
- A-t-il détruit le médaillon ?
- Non ce n’est pas lui, professeur. RAB l’avait déjà fait avant lui. Mais ce n’est pas tout, nous connaissons l’identité de RAB. C’est Regulus Black, le frère de Sirius.
- Regulus ? répéta Dumbledore à peine étonné.
- Nous avons retrouvé la trace de la coupe professeur.
- Laisse moi deviné, intervint Dumbledore avec un sourire. A Gringotts n’est-ce pas ?
- Oui comment le savez-vous ?
- Je ne le savais pas. J’ai juste longtemps soupçonné Voldemort de l’avoir caché dans la banque. Ce n’est qu’au moment du massacre des Gobelins que j’ai enfin compris.
- Ce n’est pas tout professeur. R.A.B. a aussi volé la coupe. Mais ce n’est pas lui qui a tué les gobelins c’est…
- Voldemort. Oui je sais bien qu’une telle chose arriverait un jour ou l’autre. Tom a enfin compris que nous recherchions ses horcruxes. C’était inévitable.
- Rogue, lâcha Harry. Professeur c’est Rogue qui lui a dit !
- Oh non Harry, pas nécessairement. Tom est tout à fait capable de sentir les choses venir. Mais ne croit pas qu’il est marqué un point. Si la coupe a déjà été volée sous son nez par R.A.B., alors rien n’est perdu au contraire. Pour acquérir les deux derniers horcruxes, l’objets de Gryffondor ou Serdaigle et Nagini, nous étions de toute façon obligés d’agir à découvert. Car c’est toute l’ingéniosité du plan de Voldemort. On ne peut pas le voler impunément sans finir par se démasquer.
- Vous voulez dire que Voldemort va attraper R.A.B. ?
- Oui Harry. Si ce n’est pas déjà fait. Il ne reste plus que deux horcruxes, les plus difficiles à cerner. Pour la coupe, nous ne pouvons que confier notre sort à celui de R.A.B.
- Mais…comment R.A.B. a pu s’en sortir en détruisant le médaillon ? Il aurait du mourir !
- Ce que je craignais s’est révélé être vrai. R.A.B. a du tuer pour détruire le médaillon. Même si lui aussi veut mettre la main sur les horcruxes de Voldemort, il n’est pas pour autant dans le même camp que le notre. Nous voulons la destruction de Voldemort. R.A.B cherche peut-être à le remplacer
- Le remplacer ?
- Oui exactement. Devenir un grand mage noir après la chute de Voldemort. Comme Tom l’avait fait avec Grindelwald en son temps. Voldemort a volé le secret du mage noir pour l’utiliser à son tour.
- Vous voulez parler des horcruxes ?
- Oui Harry. Grindelwald avait créer trois horcruxes pour s’assurer de son immortalité. C’est grace à lui, ou plutôt à ses dépens, que Voldemort a trouvé le moyen d’en fabriquer à son tour.
- C’est Voldemort qui a détruit les horcruxes de Grindelwald ?
- Oui et non. A cette époque, je cherchais personnellemment à me débarasser du mage noir. Pour des raisons que je t’expliquerais peut-être un jour. J’ai appris l’existence de ses trois horcurxes. Deux étaient des objets, le dernier se trouvait dans sa partie charnelle. Mais j’ai eu la surprise de voir que l’un des objets avait déjà été détruit.
- C’était Voldemort n’est-ce pas ? C’est lui qui l’avait détruit ?
- Exactement. Je l’ai su que bien plus tard. Je voulais avant tout détruire Grindelwald avant que celui-ci ne prenne Tom sous son aile. Mais je sais aujourd’hui que Voldemort est un solitaire et qu’il se sert des autres pour gravir les échelons qui le mèneront vers la puissance éternelle.
- Comment avez-vous vous fait pour détruire l’autre horcruxe ?
- J’ai tué à mon tour, dit simplement Dumbledore devant l’effarement d’Harry. Mais rassure-toi, la victime était consantante…
Dumbledore souriait largement devant Harry médusé. Ce dernier se demandait si l’ancien directeur ne se moquait pas de lui tant sa réponse avait été rapide et sans concession.
- Même si le risque est grand, j’aimerais que tu localises cet objet ayant appartenu à Gryffondor ou à Serdaigle. Mais attention, je veux seulement que tu retrouves son emplacement et non l’objet en lui-même. Tu comprendras quand tu sauras de quoi il s’agit.
- Mais comment vais-je pouvoir faire professeur ? J’ignore encore tout de cet objet !
- Les prochains jours vont t’aider à comprendre. C’est d’ailleurs un peu pour cela que je suis parti si loin de mon tableau.
- Que va-t-il se passer dans les prochains jours ?
- Patience, patience, répondit Dumbledore avec malice. Comme tu as pu le constater, Poudlard est devenu la proie de disparitions inexplicables. Et j’imagine que tout comme moi, tu soupçonnes un traître dans cette école ou tout du moins une personne qui n’aurait pas sa place ici.
- Oui un Mangemort s’est introduit professeur. Il a saccagé le bureau de Rogue et celui de Slughorn.
- Voilà qui pourrait être une première piste, annonça Dumbledore. Je ne vais pas laissé mon école à la merci des Mangemorts ou de Voldemort. Si Mrs Ombrage n’a aucune ressource pour régler le problème, sâche que je n’en manque pas personnellement. Et ma mort n’est pas un obstacle à l’accomplissement de mes plans. Bien au contraire.
D’un pas léger, il s’approcha d’une des girafes et lui caressa délicatement la tête.
- Je vois que tu portes le faux médaillon autour de ton cou. Il y a-t-il une signification particulière à ce geste ?
- Oui, répondit Harry avec tristesse. C’est…c’est pour ne pas vous oublier…Pour ne pas oublier ma mission.
- Je suis très ému Harry. Je suis heureux de partager cette aventure avec toi. Hélas je ne suis plus aussi présent que je l’aurais espérer…mais sâches qu’une aide sera toujours apportée aux gens loyaux qui ne manquent pas d’amour et de courage.
- Merci professeur.
- Où avais-tu caché ton médaillon ? A Poudlard ?
- Non, je l’avais laissé devant les grilles…
- Près du sanglier ailé ? s’empressa Dumbledore en stoppant immédiatement de caresser la girafe.
- Oui mais…pourquoi me demandez-vous cela ?
- Cela n’a aucune importance Harry, répondit Dumbledore d’une voix plus calme. Vraiment aucune. Bon je crois qu’il faut mettre fin à cette conversation avant le retour de Minerva. Elle passe souvent ses matinées au Ministère ces derniers temps. Ils ne lui font pas de cadeaux. Mais Minerva est une femme robuste avec un fort caractère, je ne m’inquiète pas trop pour elle. Au revoir Harry.
- Au revoir professeur.
- Harry ?
- Oui ?
- Fait de beaux rêves.
- De beaux quoi ?! Mais c’est le matin professeur…
- Dans ce cas, j’ai du rêver moi-même, répondit Dumbledore en souriant.
Il gratifia Harry de la main, se courba faiblement devant les deux girafes. Puis il se retourna et s’éloigna lentement dans la brousse.
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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] - Page 3 EmptyVen 3 Aoû - 15:43


Chapitre 20 : Le deuxième souvenir de Rogue





Les vacances de Noël touchèrent rapidement à leur fin et Harry n’était pas plus avancé dans son programme de révision. Mise à part sa dextérité pour maîtriser le sortilège de Blessure –quite à l’expérimenter sur des elfes trop menaçants- , Harry ne voyait pas le bout de ses devoirs. La médiocrité de son devoir de Sortilèges lui arrachait irrésistiblement un sourire fatigué. « J’espère que Flitwick a de l’humour » pensa-il en relisant son parchemin un soir dans la salle commune. Ce qui était vraisemblablement loin d’être le cas d’Hermione qui l’obligea à tout recommencer.
Harry arrivait pourtant à de meilleurs résultats en métamorphoses. Il maîtrisait totalement la désillusion. Ses petites escapades avec Ginny, le soir, au détour des couloirs, lui avaient au moins servi à devenir un parfait caméléon si le besoin s’en ressentait. Harry était mausade et cynique en repensant à tout cela. Ginny lui avait fait clairement comprendre que tout était fini entre eux. Il eut du mal à digérer la nouvelle sur le moment, mais quelque chose le rassurait dans cette décision. Même si ses propres sentiments envers elle étaient restés inchangés, il était cependant soulagé de la voir s’éloigner de lui. Car si un traître se trouvait bel et bien à Poudlard, comme le pensait aussi Dumbledore, Harry voulait le tenir le plus éloigné de celle qu’il aimait par dessus tout.
Durant les derniers jours, il était indéniable que Harry et ses amis avaient avancé dans leur recherche pour retrouver les horcruxes de Voldemort. La vérité sur R.A.B., la destruction du médaillon étant autant de bonnes nouvelles pour la suite des évènements. Cependant, Harry sentait que quelque de plus grave encore était en train de se produire dans son école. Et les propos de Dumbledore n’avaient pas vraiment atténué son sentiment sur le sujet. Sans connaître la nature du dernier horcruxe, ce fameux objet appartenant à Gryffondor ou à Serdaigle, il était impossible à Harry de débuter sa quète. Mais le portrait de Dumbledore était resté très évasif, comme si le fait de savoir rééllement quel était cet objet importait peu finalement. Plus encore, une autre chose avait frappé Harry dans sa conversation avec le portrait de Dumbledore. Ce dernier avait été intrigué par l’endroit où Harry avait dissimulé le faux-médaillon à la rentrée.
- Tu ne manges pas ?
Ron resta la fourchette en suspension en l’air, près à se fondre à tout moment sur le bacon de Harry.
- Non tu peux tout prendre, répondit ce dernier. Bon, il faut que je fasse quelque chose avant le cours de Botanique.
Harry se leva lentement et ses amis le regardèrent s’éloigner avec inquiètude.
- Il devrait pourtant être content, mumura Ron entre deux bouchées. On a retrouvé le médaillon, non ?
- Je crois que c’est à cause de ce qu’avait dit Abelforth au sujet des reliques mortelles, répondit Hermione. Même si nous retrouvons les dernières, il nous sera difficile de les détruire.
- Oui je comprends ce que tu veux dire, admit Ron en reposant sa fourchette. Cette histoire de sacrifice est une vraie malédiction. Je ne tiens pas vraiment à devenir un meurtrier…et je ne suis pas prêt non plus à me sacrifier.
- Moi non plus.
Hermione accompagna Harry jusqu’à sa disparition dans l’angle de la porte.
- Mais peut-être que lui y songe sérieusement.

***


Le magasin Honey Dukes n’était pas encore ouvert au public lorsque Harry se faufila par la porte de la cave. Il traversa la pièce, dévérouilla la porte et sortit en toute hâte. Il dut longer tout le parc de Poudlard pour rejoindre les hautes grilles de l’entrée. Il s’approcha des deux sangliers ailés ornant le portail. Il s’agissait de deux imposantes statues de trois ou qautre mètres d’envergure. Harry passa sa main sur le premier sanglier, à l’endroit même où quatre mois plus tôt, il avait dissimulé son faux-médaillon. Le creux dans la roche se trouvait toujours là, mais pas l’ombre d’un détail étrange qui aurait pu servir de premier indice. Harry se demanda alors pourquoi Dumbledore s’était curieusement intéréssé à ces statues de pierre.
- Salut Harry !
Il se retourna hébété et vit Neville Londubat passer les grilles de Poudlard.
- Ah…salut Neville. Tu n’étais pas à l’école ?
- Non j’ai reporté mon retour. Je reviens de l’hôpital Ste Mangouste.
- Ah, répondit Harry gêné. Tes parents… Ils vont bien ?
- Ma grand-mère Harry, rectifia précipitemment Neville. Elle est très fatiguée depuis l’annonce de la fin du procès.
- Ah je suis désolé…
- Ce n’est rien Harry, répondit Neville à demi-mot. Bellatrix va enfin payer pour ce qu’elle a fait.
Le ton de Neville était sans compassion. Harry n’osa pas prononcer le moindre mot de peur de dire quelque chose de déplacé dans une telle situation.
- Lorsqu’elle mourra, je serais présent. Je la regarderais bien en face. Elle n’aura plus aucun échappatoire, elle comprendra peut-être tout le mal qu’elle a causé… J’espère que tu seras là, tous les sorciers seront présents.
- Je…je ne sais pas si j’ai envie d’assister à ça…
Neville ne sembla nullement offusqué par la remarque d’Harry. Faire acte de présence pendant la mort de quelqu’un, si horrible soit-il, ne faisait pas réellement parti de ses envies premières. Neville sembla comprendre sa réticence et son regard se posa nonchalemment sur le sanglier ailé.
- Qu’est-ce que tu fais ici ? Tu ne veux pas rentrer ?
- Non je…j’observais la statue c’est tout…
- Tes vacances non pas du être très enthousiasmantes, commenta Neville d’une voix compatissante.
- Heu…non tu as raison, mentit Harry. Tu sais quelque chose à propos de ces statues ?
- Non pas du tout. Pourquoi tu me demandes cela ?
- Pour rien. Je voulais juste…enfin bref rentrons.
Harry lança un dernier regard en direction des sangliers ailés. Il ne comprenait toujours pas la réaction de Dumbledore. Il n’y avait rien ici qui en vaille la peine. Il suivit Neville en direction de l’arche devant la porte d’entrée.
- Après toi, annonça Harry.
- Pourquoi moi ?
- Parce que…je préfère que tu passes devant c’est tout…
- Tu penses que je ne suis pas le vrai Neville Londubat, c’est ça ? rétorqua Neville sur un ton sarcastique.
- Non c’est pas ça…balbutia Harry gêné.
- Je pourrais te dire la même chose tu sais ? Qui me prouve que tu es le vrai Harry Potter ? Je sais qu’il y a un traître dans cette école.
Décidemment, Harry était de plus en plus étonné par les paroles de son ami. D’ordinaire réservé et maladroit, Neville affichait aujourd’hui une telle assurance que cela en devenait troublant.
- Pourquoi tu penses qu’il y a un traître ? demanda Harry en essayant d’adopter un air étonné.
- Parce que tu le penses aussi, n’est-ce pas ? Ce n’est pas pour le plaisir de l’art que tu regardais cette statue Harry. Tu as découvert quelque chose ?
- Non je…
- Tout le monde sait qu’avec Ron et Hermione, vous êtes partis de Poudlard en décembre dernier. On vous a retrouvé dans la forêt interdite, mais en réalité vous ne veniez pas de là-bas…
- Qui pense cela ? demanda Harry avec inquiètude. Qui est « tout le monde » ?
- Luna, Ginny et moi.
- Ginny ?
- Oui elle est venue me voir avant les vacances.
Harry sentit son cœur bondir dans sa poitrine. Ginny était venue lui parler ? A lui, Neville ? Il n’en croyait pas ses oreilles. Harry essayait de se maîtriser, malgré la petite voix intérieure qui lui ordonnait de se jeter sur Neville pour le corriger.
- Ah bon ?
Il eut énormément de difficultés à dissimuler son agacement.
- Oui. Même si vous n’êtes plus ensemble, elle s’inquiète beaucoup pour toi.
- De quoi tu te mêles !!!
Les mots lui étaient sortis de la bouche avec colère.
- Oh de rien, ne t’énerves pas comme ça !! Moi aussi je m’inquiète…et même Luna malgré sa bonhomie cosmique.
- Et bien il n’y a aucune raison ! rugit Harry sans se contrôler.
- Oh si ! Si tu as des informations, tu devrais nous les fournir, nous pouvons t’aider…
- Nous ? Tu dis déjà « nous » comme si tu sortais avec elle ? ironisa Harry d’une voix démente.
Neville le regarda avec une expression très grave.
- De quoi tu parles ? Tu es devenu fou ?
- Harry Potter !
Il s’engouffra brusquement sous l’arche sans plus attendre et disparut sous le regard effaré de Neville.

***


- Alors tu as trouvé quelque chose ? demanda Ron tandis que Hermione s’asseyait à côté de lui dans la salle de classe.
- Non rien du tout, répondit Harry d’un air mausade.
Il n’arrêtait pas de repenser à Neville. Maintenant qu’il était avec ses amis, il commençait à reconnaître qu’il avait peut-être été trop loin. Après tout Neville n’avait rien fait de mal, mais Harry n’arrivait pas à réprimer ce sentiment de jalousie qui le torturait.
Le cours de Botanique fut horrible pour Ron et Harry qui avaient très peu réviser cette matière. Leur culture d’Asrtagala ressemblait plus à une champignonnière mal odorante en comparaison avec celles de Neville et Hermione. Harry passa toute l’heure à empêcher ses plants de trépasser.
En revenant du cours, Harry décida de s’excuser auprès de Neville. Il le retrouva dans la salle commune, en train de feuilleter négligemment un livre sur les Aigremoines ; des petites plantes propices à la justice selon les légendes.
- Ecoute je suis désolé, lâcha Harry alors que Neville relevait à peine la tête sur lui.
Neville le regarda un moment sans rien dire, ferma son livre et se leva de son fauteuil.
- Pourquoi tu penses que je sors avec Ginny ? demanda-t-il soudain. C’est pas croyable ça…c’est… »
Il dodelina de la tête avec une telle expression d’ahurissement que Harry en était de plus en plus honteux.
- Oui je sais, j’ai été idiot, céda Harry d’une voix calme.
- On veut juste t’aider tu sais.
- Les personnes qui m’aident ont plutôt tendance à ne pas survivre depuis ces dernières années.
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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] - Page 3 EmptyVen 3 Aoû - 15:46

- Tu crois qu’on ne le sait pas peut-être ? Enfin Harry, les anciens de l’A.D. ont toujours été présents quand tu en avais besoin. Je prends les choses très au sérieux et Ginny et Luna aussi figure-toi.
Harry expira fortement. Neville avait raison. L’A.D. avait toujours été présente pour lui. Neville, Ginny et Luna n’était plus des enfants, mais devenaient de brillants sorciers avec les années.
- D’accord, céda-t-il. Tu as quelque chose de prévu demain ?

***


Dolorès Ombrage arpentait les couloirs de Poudlard, comme chaque matin, avec un sentiment d’extrème puissance. Le Ministère lui déliait enfin les mains. Cela n’était plus qu’une question de semaines, voire de jours, avant qu’elle ne retrouve pleine possession de l’école Poudlard.
Car outre les disparitions irrésolues et la fuite du principal suspect Horace Slughorn, le Ministère avait salué le brio avec lequel Dolorès et les Aurors avaient mis un terme aux enlèvements. Les première année étaient en sécurité, confinés peut-être trop à l’extrème selon les dissidents, mais en tout cas sains et saufs. Ce qui était pour Dolorès Ombrage la chose la plus primordiale. Elle n’en avait que faire de tous ces contestataires et fauteurs de troubles, qui remettent toujours sur le tapis les droits des sorciers. La sécurité est bien plus importante à ces yeux que le droit de se mouvoir ça et là dans une école, en proie à un enlèvement ou pire encore. Et puis, de cette manière, les première année avaient plus de temps pour travailler, ce qui n’était pas un luxe, au vue du niveau d’enseignement exécrable qui leur était prodigué.
Quelques tableaux faisaient semblant de dormir sur son passage. Jamais aucun d’eux ne prenait la peine de la saluer. Mais Dolorès s’en fichait éperdument. Que ces vieilles crôutes, imbéciles et aliénées, ruminent dans le silence leur vie passée. Ce n’étaient pas à eux à donner des conseils.
Ombrage passa bientôt devant le tabelau du champ de bataille où Gene l’Implacable continuait à fixer l’horizon naissant sous le soleil rouge. Elle passa son chemin, sans faire attention au tableau et tourna dans le couloir.
- Tu la vois ? demanda une voix dans le noir.
- Non elle est doit être au quatrième étage maintenant.
- Parfait. Descendons.
Harry et Neville coururent dans les couloirs et arrivèrent bientôt devant la lourde porte menant vers les cachots. Ils marchèrent lentement pour ne pas faire de bruit, puis s’arrêtèrent un moment devant l’entrée des Serpentards pour s’assurer que personne ne venaient. Ils atteignirent bientôt le bureau de Rogue, mais Harry empêcha Neville d’enlever la cape d’invisibilité. Des scéllées magiques avaient été apposées sur la porte mansardée et aucune personne n’était autorisée à y pénétrer.
- Que fait-on maintenant ? murmura Neville.
- Tu sais te désillusionner ?
- Heu…
- Laisse-moi faire.
Une sensation de froid s’empara de Neville et son corps se mit à trembler comme parcouru d’un frisson. L’instant d’après, Harry ne le voyait plus sous la cape.
- On va entrer dans le bureau de Rogue.
- Comment ? On ne peut pas avec les scellées, s’inquièta Neville.
- Bois ça.
Sans attendre, Harry tendit un bocal au contenu nauséabond devant lui. Une main invisible s’en saisit et Harry vit bientôt le liquide couler dans la gorge de Neville. Il parcourut l’estomac, puis s’estompa avant de disparaître complètement .
- Cela va te faire bizarre sur le moment, mais tu ne dois pas paniquer. C’est d’accord ? demanda Harry.
- Oui, répondit la voix de Neville sous la cape. Mais qu’est-ce que c’est ?
- Dès que j’aurais abattu la baguette sur toi, tu traverseras le mur…
- Le mur ? frémit Neville.
- Ne t’inquiète pas. Fais-moi confiance.
Neville vit la baguette d’Harry tournoyer devant lui. Elle décrivait des formes bizarres, presque improvisées.
- Moenia Superare !!
- Mais qu’est…
- Essaie de passer le mur sans t’enfoncer dans le sol ! Je te rejoins tout de suite !
Neville obéit à Harry non sans inquiètude. Il s’avança lentement vers le mur en fermant les yeux. Mais ses mains tâtonnantes dans l’obscurité ne rencontrèrent jamais l’obstacle. Lorsqu’il rouvrit les yeux, ses mains avaient disparu dans la roche comme si quelqu’un les avaient enfermées.
- Harry…
- Vas-y je te dis j’entends quelqu’un !!
En effet, des pas résonnaient de plus en plus fort dans le couloir caverneux des cachots. Harry but précipitemment la potion à son tour. Sa baguette virvolta, puis sans un mot, il put enfin pousser Neville devant lui et franchir le mur de pierre.
- Lumos !
- C’est..c’est ahurissant comme formule…bégaya Neville. Jamais je n’en avais entendu parlé !
- Chut ! Cétait sûrement Ombrage, murmura Harry en posant sa main sur la bouche de Neville.
Il prêta une oreille attentive en direction du mur et fixa la porte devant lui. Il crut entendre un bruit de botines devant la porte, puis plus rien.
- Je crois qu’elle est partie, prononça Harry d’une voix faible en ôtant sa main de la bouche de Neville.
- Oui elle s’est peut-être assurée que les scellées étaient toujours présentes. De toute façon, elles émettent un bruit strident si on essaie de les toucher…aaah !
Harry se saisit de Neville par le bras pour l’empêcher de s’enfoncer dans le sol.
- Concentre-toi ! Il ne faut pas que tu essaie de marcher !
- Ok ok…
Neville stoppa sa lente chute, mais ne parvenait toujours pas à remonter. Harry le tira à lui et l’instant d’après, Neville réussit à flotter à la surface du cachot.
- Rogue connaissait cette formule du Passe-Muraille, expliqua Harry. Peut-être en est-il aussi l’inventeur.
- D’où tu sors ça ?
- C’est un peu long à expliquer, je le sais c’est tout. Rogue avait inventé une quantité de formules dans ce genre lorsqu’il était étudiant à Poudlard. Mais le Moenia Superare ne permet pas de contourner les sortilèges, finit-il précipitemment devinant la prochaine question de Neville. Rogue ne pourrait pas entrer dans Poudlard avec cette formule.
- Oui mais toi tu as réussi, reprit Neville. Enfin je veux dire, avant Noël, vous avez pu sortir d’ici, non ? Comment avez-vous fait ?
- Je ne peux rien te dire.Bon, iIl faut qu’on inspecte cet endroit avant que Ombrage ne comprenne qu’il y a quelqu’un ici.
Harry balaya la pièce de son faiseau lumineux. Le bureau de Rogue était dans un état désastreux. Les bocaux habituellement alignés sur les étagères avaient tous implosé. Il ne restait plus rien. Des débris de verre et certaines créatures visqueuses jonchaient encore le sol humide parsemé d’herbes en tout genre. Les instruments de Rogue avaient été pulvérisés et Harry reconnut quelques débris au milieu de ce champ de bataille.
- Tu crois qu’elles étaient vraiment mortes ? demanda Neville avec effroi en regardant les cadavres de créatures.
- En tout cas, maintenant c’est le cas.
Une odeur de poissons pourris s’était emparée de la réserve de Rogue. Harry s’agenouilla pour observer l’une des créatures. Une sorte d’être de l’eau pas plus grand qu’un gnome de jardin. La créature avait des yeux vitreux et de petites dents pointues.
- Pourquoi venir tout saccager dans ce bureau ? Il n’y a rien à voler ici.
- Tu oublies que celui de Slughorn a lui aussi été fouillé avant son départ, reprit Harry. Quelqu’un devait chercher une potion ou des ingrédients. Au début je pensais à du Polynectar, mais cela ne suffit pas à expliquer tout ce désordre.
- Oui il suffisait de prendre les ingrédients de la réserve et sortir, admit Neville.
- Il y avait autre chose dans ce bureau, dit Harry pensif. Quelque chose de parfaitement dissimulé.
- Et où se trouve le bureau de Slughorn ?
- Juste à côté.
Harry glissa jusqu’au mur de gauche et fit signe à Neville de le suivre. Ils franchirent le mur et se retrouvèrent dans le bureau de Slughorn.
- Ça par exemple !
La pièce avait été entièrement vidée. Il ne restait aucune affaire, aucun meuble.
- Tu crois que c’est Slughorn qui a tout déménagé ? demanda Neville. Et dire que je pensais qu’il s’était fait enlevé. Le Ministère avait peut-être raison…
- Je ne crois pas. Rien ne nous dit que ce n’est pas le Ministère justement qui a tout fait disparaître pour l’accuser.
- Dans ce cas, Slughorn se sentait peut-être menacé, proposa Neville. Il a du déménager pour échapper à quelqu’un ou quelque chose…
Harry réfléchit un instant à l’idée de Neville. C’était tout à fait le genre de Slughorn de déménager à la va-vite. Il le faisait déjà auparavant pour éviter les mangemorts. Harry se rappela avec quelle adresse, il avait pu organiser une fausse scène de crime en quelques minutes lorsqu’il le vit pour la première fois en compagnie de Dumbledore.
- Il a découvert quelque chose, dit Harry.
- Slughorn ? Mais quoi exactement ?
- Je n’en sais strictement…
Harry n’eut pas le temps de finir sa phrase que Neville s était enfoncé brusquement dans le sol.
- Harry !
- Concentre-toi !
- C’est que j’essaie de faire de…aïe !!
Neville grimaça de douleur et on aurait dit qu’il avait eu le souffle coupé pendant un court instant.
- Qu’est-ce que tu as ? demanda precipitemment Harry en le tirant toujours vers lui pour le sortir du sol.
- Rien. Je me suis cogné la jambe contre quelque chose…
- Contre la roche ?
- Non ce n’était pas de la pierre…
Harry regarda le sol sans comprendre. Les genoux de Neville dépassaient à peine.
- C’était quoi alors ?
- Je ne sais pas, répondit Neville en s’agrippant à Harry pour se relever. Ses pieds sortirent bientôt du plancher et Neville regarda sa jambe blessée.
- Ce n’est rien, j’ai juste un bleu.
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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] - Page 3 EmptyVen 3 Aoû - 15:48

- Tu as buté contre quoi alors si ce n’est pas de la roche ? répéta Harry en fronçant les sourcils.
- Du métal peut-être. Je n’ai pas pu le traverser.
Sans plus attendre, Harry se pencha en avant et plongea sa main à travers le sol. Il balaya ainsi son bras pendant quelques secondes dans tous les sens à la recherche de l’objet métallique en question.
- Je ne le trouve pas, se lamenta-t-il.
- C’était plus enfoui, intervint Neville.
Il imita Harry et tout deux cherchaient dans la roche comme dans une eau obscure.
- Je l’ai !!! s’écria Neville après un instant.
- C’est quoi ?
- C’est pas très grand…On dirait…
Il se saisit de l’objet des deux mains et le tira vers lui d’un geste brusque.
- Un chaudron !! s’exclama Harry.
Neville avait sortit une épaisse marmite en cuivre contenant le fond d’un liquide incolore.
- Du Veritaserum, prononça Harry.
- Au moins le ministère ne l’aura pas trouvé, dit Neville en haussant les épaules. Comment Slughorn connaissait-il le moyen d’enfouir les objets sous terre ?
- Il doit connaître la magie noire…A moins que…
- Que quoi ?
- Aide-moi à chercher !! Il doit y avoir autre chose là-dessous. On ne prend pas autant de précautions pour cacher du serum de vérité.
Il balayèrent une nouvelle fois leur main à travers toute la surface du sol. L’exitation gagna Harry lorsqu’il mit la main sur un deuxième objet.
- On dirait encore un chaudron, dit Harry en palpant l’objet à travers la roche.
Il se saisit d’une des anses et le tira à lui. Mais lorsqu’il vit la substance du chaudron apparaître dans la roche, il eut une crise de panique. Il prit la cape d’invisibilté et recouvrit la marmite avant même que Neville ait pu comprendre les raisons d’un tel comportement.
- Mais qu’est-ce que c’était ? demanda Neville.
- De l’Alienatio mentis jaune, répondit Harry le souffle haletant en regardant sa cape. Le même que Slughorn nous avait montré en cours. On aurait pu devenir fous…
- Mince alors…
Sans plus attendre, Harry replongea sa main dans le sol. Après quelques minutes, Harry et Neville en retirèrent bientôt une caisse de petites fioles et un autre chaudron. Ce que Harry voyait le stupéfia. C’était le même liquide. La même couleur, le même aspect.
- De l’Alienation mentis vert, souffla Harry.
Il avait tout de suite reconnut le liquide si particulier qui se trouvait dans la caverne de Voldemort. Dumbledore avait du boire ce liquide pour récupérer le médaillon.
- Comment en es-tu sûr ? demanda Neville en fronçant les sourcils.
- Je vais te montrer.
Il avança sa main vers l’étrange liquide vert du troisièlme chaudron.
- Non Harry !
La main d’Harry s’éait arrêtée à quelques millimètres de la surface du liquide.
- Regarde, je ne peux pas aller plus loin. La seule façon de se débarasser d’un tel liquide c’est de le boire.
Neville s’agenouilla et se mit à sortir les fioles de leur caisse pour pouvoir les contempler.
- Felix Felici…lut-il sans comprendre. Les autres ne sont pas étiquetées…
- Incroyable ! s’écria Harry avec enthousiasme. Nous sommes tombés sur la réserve de Slughorn !!! Voilà pourquoi son bureau a été fouillé. Avec tout ce qu’il y a enfoui sous terre, n’importe qui pourrait s’emparer de Poudlard !!
Neville découvrit bientôt un petit papier au fond de la caisse. Il le déplia et lu à haute voix :

Nos souvenirs sont autant de voiles qui masquent la vérité.


- Qu’est-ce que cela signifie ?
Harry posa son regard sur les fioles non étiquetées. En s’approchant, il crut voir un visage sombre se former à l’intérieur de l’une d’entre elles au milieu d’une substance argentée.
- Suis-moi !

***


- Tu es sûr qu’il n’y a personne ?
- Certain, McGonagall n’est jamais là le matin. Dumbledore me l’a dit…
- Dumbledore ?
- Heu…c’est une longue histoire.
Harry referma la porte du bureau de la directrice et se dirigea vers l’armoire. Son regard chercha un moment le portrait de Dumbledore dans la brousse, mais il n’était pas là.
- Tu vas me dire ce que l’on fait maintenant ?
Harry ouvrit le placard. A son grand soulagement, la pensine se trouvait toujours là. Il sortit les fioles de sa poche et les montra à Neville.
- Voyons voir ce que le professeur Slughorn nous a laissé.
Harry fit sauter le bouchon de la fiole et déversa sans plus attendre le contenu dans la pensine. Le visage sombre réapparut au milieu de la substance argentée et commença à s’éclaircir dans le trouble
- Ce n’est pas Slughorn…C’est…C’est Rogue ! s’écria Neville.
Harry le saisit par l’épaule et tout deux basculèrent dans le souvenir de Rogue. Une sombre pièce apparut autour d’eux. Ils étaient dans les cachots, dans le bureau de Rogue. Les bocaux à l’aspect ragoûtant étaient présents et les instruments posées sur la vieille table en bois. Harry et Neville se retournèrent vers Rogue qui restait assis immobile face à un large miroir. Le professeur avait installé un vieux fauteuil en face du mur et regardait avec beaucoup de concentration son reflet. Harry s’approcha du miroir, mais son visage n’apparaissait pas dedans. Il était à quelques centimètres du dos de Rogue. Le reflet de celui-ci était extrèmement crispé et Harry crut un moment que les yeux de son professeur s’étaient posés sur lui et Neville.
Rogue ferma les yeux en se prenant la tête entre les mains. Harry l’entendit murmurer des incantations devant le miroir. Il ne comprenait pas ce que Rogue cherchait à faire. Mais après quelques secondes, le miroir devint trouble et le reflet de Rogue disparut. Une brume épaisse et obscure semblait s’avancer dans le miroir, mais le nuage s’éclaircit et les traits d’un autre visage apparurent finalement.
C’était le visage de Voldemort. Harry et Neville frisonnèrent dans le silence. Le Seigneur des Ténèbres avait les yeux fermés et les mains posées sur ses tempes dans la même position que Rogue.
- Qu’est-ce qui se passe ? prononça Neville d’une voix faible.
Un tremblement parcourut la pièce et les instruments se mirent à vasiller et bourdonner comme sous l’effet d’un vent imaginaire. Soudain un flash éblouissant s’empara de la pièce dans un sifflement strident. Harry se cacha le visage pour ne pas être aveuglé par la lumière blanche. Lorsqu’il rouvrit les yeux, un ciel bleu sans fin s’étendait devant lui. Il avait la sensation de voler. Il chercha du regard Neville ou Rogue mais aucun d’eux n’apparaissaient dans le souvenir. En se penchant vers ses pieds, il comprit qu’il volait réellement et à vive allure. Le flash s’empara à nouveau de lui et son corps sembla lâcher prise. Il se mit à tomber dans l’obscurité jusqu’à rencontrer un sol très dur.
- Harry ?! Tu m’entends ?!
Harry ouvrit les yeux et distingua le visage pétri de peur de Neville posé sur lui. Il comprit qu’il s’était écroulé sur le sol du bureau de Dumbledore.
- Tu es tombé lorsque nous sommes revenus du souvenir…
- Nous volions Neville !!! C’était extraordinaire !!!
- Nous quoi ?!
- Tu ne l’as pas vu ?
- De quoi tu parles ?
- Je volais dans le ciel à vive allure. J’étais sur un sanglier volant !! Le même que devant les grilles de Poudlard !!!
- Attends une minute, dit Neville sans comprendre les propos de Harry. Je n’ai rien vu de tel. Rogue s’est transformé en V…Tu-Sais-Qui, puis un flash aveuglant s’est emparé de la pièce…
- … et le ciel est apparut !
- … et je me suis retrouvé ici. Et toi à terre, finit Neville en même temps.
- Comment ? s’exclama Harry stupéfait. Tu n’as pas vu le ciel et le sanglier ?
- Il faut croire que non. Tout ce que j’ai vu c’est Rogue en train de se transformer en Tu-Sais-Qui.
L’enthousiasme disparut du visage d’Harry. Le sanglier et l’exitation du vol furent chassés de son esprit par ce qu’il avait vu dans les cachots. Rogue communiquait avec Voldemort par le biais du miroir. Sans doute pour lui transmettre des informations sur l’Ordre et tout cela en restant sagement dans Poudlard avec la totale confiance de Dumbledore.
- C’est comme cela que Rogue a pu transmettre des informations à Voldemort, expliqua Harry. Voilà pourquoi ce souvenir était enfoui sous terre. Dumbledore ne devait jamais savoir quel traître Rogue était…Il faudrait essayer de trouver les informations que Rogue a transmises à Voldemort…ajouta Harry en scrutant la caisse de fioles.
- Je crois que j’ai entendu quelqu’un ! interrompit Neville.
Harry s’arrêta net devant le visage épouvanté de son ami. Il prêta l’oreille vers la porte mais n’entendit aucun son.
- Il vaudrait peut-être mieux s’en aller avant que Ombrage ou une autre personne ne nous surprenne.
- Le bureau de McGonagall est le dernier endroit que Ombrage voudrait visiter, crois-moi…Les portraits l’insultent dès qu’elle franchit le seuil de la porte.
- Moi je l’aime bien, rectifia Nigellus Black dans le noir.
- Oui mais vous c’est différent, rétorqua Harry en posant sa main sur une nouvelle fiole.
Il la déversa dans la pensine et attendit. Mais Rogue n’apparut pas dans le liquide trouble, un autre visage, plus vieux, venait de se former à la surface. Après avoir lancé un dernier regard inquièt en direction de la porte, Neville imita Harry et approcha son visage de la lueur dansante de la pensine. Ils basculèrent tous deux dans une chute sans fin, puis atterrirent bientôt dans une vieille salle de classe poussièreuse en compagnie d’une quizaine d’élèves.
Harry et Neville étaient assis de chaque côté de Rogue au fond de la salle. Il était très jeune, peut-être seize ou dix-sept ans. Son visage maigre était blâfard. Ses cheveux étaient toujours aussi longs et graisseux. Rogue portait son regard en direction du tableau en fulminant de rage. Harry comprit alors que tous les autres élèves y compris leur professeur regardaient dans leur direction.
- Alors Monsieur Rogue ? On a des difficultés à comprendre ce que je dis peut-être ? prononça le professeur d’une voix sarcastique au milieu des exclaffements bruyants des autres élèves.
Le professeur était un assez vieil homme que Harry n’avait jamais vu à Poudlard. Il affichait un sourire emprunt de sadisme et de méchanceté. Rogue rentra sa tête dans les épaules d’un
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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] - Page 3 EmptyVen 3 Aoû - 15:51

air rageur. Les autres élèves continuaient à rire en lui lançant des regrads provocateurs.
- Non professeur je…je n’en sais rien…balbutia Rogue en serrant les dents.
- Vraiment ? Et bien peut-être devriez-vous plus vous concentrer « sur l’art subtil » de la défense contre les forces du mal, plutôt que « votre défense… pour les forces du mal »…
Nouvel éclat de rire dans l’assemblée. Harry reconnut alors le visage de son père vers les premiers rangs, riant avec les autres. Peter Petigrew et Sirius étaient également présents et se moquaient de Rogue. Seul le jeune Lupin ne semblait pas s’intéresser au tumulte général.
- Voilà ce que c’est que de s’intéresser exclusivement à la magie noire, continua le vieux professeur d’un ton beaucoup moins hilare. Vous n’arriverez à rien dans la vie..
- Je vous tuerais !!! Je vous tuerais tous !!!!
Le tumulte avait cessé brusquement. Harry n’avait même pas vu Rogue bondir de son siège à côté de lui tant tout avait été très vite. Mais le choc du moment laissa bientôt place à de nouveaux éclats de rire encore plus méchants. Seul le vieux professeur affichait un air grave en soutenant le regard haineux de Rogue resté toujours debout.
- SILENCE !!! Sortez d’ici Rogue et allez voir le directeur. Je m’occuperais personnellement de votre cas plus tard.
« Moi aussi je m’occuperais personnellement de ton cas un jour » murmura Rogue en desserant à peine des dents.
- SORS D’ICI MAINTENANT !!!!
Rogue prit son sac d’un geste lent et sortit sous les murmures des autres élèves. Il passa devant son professeur sans esquisser le moindre regard en sa direction. L’image se brouilla et tout redevint noir. Harry et Neville atterrir dans un nouveau souvenir. Il s’agissait d’une très vieille pièce au sol en terre battue. De la neige tombait par les vitres grasseuses. Harry reconnut tout de suite l’endroit, il sagissait de l’auberge de la Tête de Sanglier.
Il retrouva rapidement le jeune Rogue, accoudé contre une table et seul dans l’établissement, son sac posé devant lui.
La porte du bar s’ouvrit dans un grincement et une jeune fille entra. Elle avait des cheveux roux et des yeux verts en amande. C’était Lily. La mère d’Harry, la même qu’il avait vu dans le premier souvenir de Rogue, deux ans plus tôt. Lily s’avança curieusement vers la table de Severus et Harry fut stupéfait de la voir lui sourire.
- Bonjour Severus, dit-elle d’une voix gentille.
Pour seule réponse, Rogue maugréa sur sa chaise et fit signe à Lily de s’asseoir devant lui d’un geste agacé.
- Je suis heureuse que tu sois venu. J’avais peur que tu défiles comme la dernière fois.
Harry ne comprenait pas du tout de quoi sa mère était en train de parler. La situation était très incongrue pour lui, voire choquante. Observer sa mère et Rogue tous les deux seuls dans un bar à l’extrèmité de tout le paralysait de stupeur et d’inquiètude.
- Je n’avais pas le choix Evans. Slughorn me l’avait ordonné de toute façon…Finissons-en, d’accord ?!
- Comme tu veux.
Lily posa son sac sur la table et en sortit des livres et du parchemin. Rogue en fit de même.
- Alors ? Qu’est-ce que tu ne comprends pas en Potion ? demanda-t-elle pour creuver le silence.
- Je comprends tout merci !!! rugit Rogue. J’ai juste besoin de réviser à fond un programme plus avancé.
- Tu as encore le temps pour ta carrière Severus, répondit lily avec un sourire. Les A.S.P.I.C.S. ne sont que dans deux ans…
- J’ai besoin de le savoir c’est tout !!! rétorqua-t-il agacé.
- Ce n’est pas la peine de m’insulter. Si tu connais tout sur tout je ne vois pas pourquoi tu m’as fait venir…
- Ce n’est pas moi, se défendit Rogue. C’est Slughorn. Il m’a dit que je progresserais plus rapidement avec toi. Après tout tu es…
- Je suis quoi ? s’impatienta Lily en s’attendant au pire.
- …tu es meilleure que moi, marmonna-t-il avec un léger mépris.
Lily fut un peu décontenancée par les propos de Rogue.
- Et bien, ça doit être la première fois que tu dis du bien des autres, rétorqua-t-elle en souriant.
- Pas étonnant que tu sois la meilleure, Slughorn aime être flatté…Il a peut-être même une adoration pour les sang-de-bourbes qui sait…
La mère d’Harry s’était levée de sa chaise. Son teint était devenu rouge de colère et de tristesse. Rogue avait été trop loin, elle le regarda sans rien dire au bords des larmes.
- Dans ce cas, révise tout seul… marmonna-t-elle en retenant ses larmes.
Elle lança ses affaires dans son sac d’un air rageur.
- C’est bon Evans, ne te mets pas dans des états comme ça…
- JE ME METS DANS L’ETAT QUE JE VEUX !! Tout le monde te déteste Rogue !!! Tu crois que cela m’amuse de venir ici le week-end pour t’aider dans ta soi-disante carrière !! Tout le monde sait que tu es un adorateur de Tu-Sais-Qui !!! Et que tu finiras par grossir ses rangs dès que tu auras quitté Poudlard !!!
- Ce n’est pas vrai !! se défendit Rogue. J’ai mes propres aspirations figure-toi !!!
- Quelles aspirations ? Tuer tout le monde ? rétorqua-t-elle avec mépris. C’est bon reste avec ta magie noire et ne fais pas attention à ceux qui veulent t’aider…
Elle referma son sac et tourna les tâlons. Mais au moment où elle voulut quitté Rogue, une main glacée la saisit par le bras. Rogue s’était levé et la regardait longuement.
- Non…Reste je…je veux que tu restes.
- Lâche-moi tu me fais mal, dit-elle avec froideur. LACHE-MOI TU M’ENTENDS ?!
Rogue déserra sa main et regarda Lily lui tourner le dos. Elle passa devant Abelforth qui venait de sortir de sa réserve et claqua la porte en sortant.
- Harry vite !!!
Une main s’agrippa à l’épaule de Harry et le tira vers elle. En une fraction de seconde, il avait quitté la Tête de Sanglier et se retrouva une nouvelle fois dans le bureau de Dumbledore.
- J’ai entendu du bruit, il faut sortir d’ici !!!
Sans plus attendre, Neville tira Harry, toujours hébété par ce qu’il venait de voir, vers la porte du bureau. Ils s’engouffrèrent sur l’escalier en colimaçon. Et pendant la descente, les images se bousculèrent dans la tête d’Harry.
Lorsque Lily décida de s’en aller, l’attitude de Rogue avait tout de suite changé. Il avait perdu de son arrogance et Harry avait déceler de la déception sur son visage blâfard. Il était même devenu suppliant. Jamais Rogue n’avait été suppliant devant quelqu’un. Harry savait exactement ce que ce soudain revirement de ton signifiait. Il en était convaincu en voyant son expression. Rogue éprouvait des sentiments pour sa mère.
- AH AH !!!! s’écria une voix dans le couloir.
Harry et Neville sursautèrent de peur. Mais ce n’était pas Ombrage qui les attendait à la sortie du bureau de McGonagall. C’était Peeves.
L’esprit frappeur leur barait la route en étirant au maximum sa large bouche de sadique.
- On cambriole ?! Que c’est vilain !!!!! Vilain vilain vilain…
Peeves dodelinait ridiculeusement de la tête d’un air faussement outré. Il s’amusait à étendre ses bras pour empêcher Harry et Neville de le contourner.
- Va au diable Peeves !!! Laisse-nous passer !!!
- Oh oh !! C’est la journée des énervés ! Listen to me…Trois quatre…

Aujourd’hui le Baron Sanglant a failli tourné de l’œil !
Lorsque au détour d’un mur, l’Implacable pointa sa ptite gueule !!!


- Tais-toi ! Arrête de chanter !!! s’écria Neville. Tu vas faire venir quelqu’un !!
- L’Implacable ? De qui tu parles ?
- Laisse-le délirer Harry, il est en train de se moquer de nous…
Peeves continuait à chanter à tu-tête dans une élancée lyrique.

Il prépare un sale coup le sale petit garnement !
Peut-être que c’est lui qui enlève tous ces enfants !
Le pote Potter rode tôt dans la matinée…
Méfiez-vous, si vous êtes en première année !!!


Des pas résonnèrent dans le couloir. Harry eut juste le temps de sortir la cape d’invisibilté pour se recouvir avec Neville. Ombrage apparut soudain au bout du corridor.
- Tais-toi !!!! s’écria-t-elle furieuse à l’attention de l’esprit flatteur qui continuait à fredonner d’un air guilleret. Où sont-ils ? A qui tu parlais ?! Dis-le moi !!!
Peeves déplia une longue langue verte devant Ombrage et émit une quantité de bruits grossiers. Il s’exclaffa d’un rire hystérique.
- On se promène la ptite Dame ? On chasse sur les terres de la vieille McGonagall ? Mais c’est pas encore ton bureau vieille peau….
- La ferme !
- Oh oh ! Encore un énervé à mon palmarès !! Quelle journée mes ailleux !!!
Peeves fonça sur Ombrage qui détala sous la menace. Harry et Neville les entendirent hurler dans le couloir. Ombrage d’angoisse et Peeves d’une joie sadique.
- Finalement, il a bon fond ce Peeves, déclara Neville en sortant de la cape.
- Tu m’étonnes, surtout quand ce n’est pas nous qu’il pourchasse…


++++++++++




Fleur ouvrit les yeux dans la caverne.
Elle perçut le râle fredonnant de la houle à l’extérieur. Le soleil était déjà levé car un faible rayon traversait la grotte de part en part. Elle ne savait pas exactement depuis combien de temps elle était restée inconsciente.
Ses chaines rouillées lui meurtrisaient les mains. Sa blessure recommença à la lancer. Elle ne pouvait pas s’asseoir, et restait seulement là le dos accoudé contre la roche et les bras en croix, serrant les dents pour supporter l’insupportable. Elle n’avait eu aucune nouvelle des autres depuis qu’on l’avait enfermée ici. Tout ce dont elle se souvenait, c’était ce moment horrible où elle pensait qu’elle vivait ses derniers instants. Des larmes coulèrent sur ses joues. Elle aurait du mourir ce jour-là. Elle voulait mourir.
Mais au lieu de la tuer, il s’était simplement contenté de la mordre jusqu’au sang.
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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] - Page 3 EmptyLun 24 Sep - 18:51


Chapitre 21 : Mr et Mrs Carpenter.




« Rogue amoureux de sa mère. »
A cette seule pensée, Harry fut parcouru d’un frisson. Toutes les choses horribles qu’il avait vues, toutes les fois où il avait échappé à la mort, tout cela n’était rien comparé à ce qu’il ressentait en ce moment. Harry n’avait jamais été aussi choqué. Mais les faits étaient là implacables. Le souvenir de Rogue ne pouvait pas mentir. Tout dans son attitude devant Lily avait trahi ses sentiments. Harry se souvint alors du regard implorant de Rogue et de sa réaction violente, tellement éloignée de son habituelle posture cynique.
Alors que Harry remontait lentement les marches des cachots en compagnie de Neville, la réalité commençait à surgir de l’obscurité pour se découvrir peu à peu. Rogue ne détestait pas ses parents comme il l’avait toujours cru, mais seulement James. Seulement son père. Le garçon arrogant qui avait su séduire Lily et l’emporter à jamais dans son cœur. En y repensant, Harry ne pouvait pas se souvenir d’une seule fois où Rogue avait critiquer ouvertement sa mère. Toutes ses attaques étaient menées uniquement contre James. Même mort, ce dernier suscitait toujours la haine de Rogue. Le professeur de potion était jaloux de lui. Jaloux de cette vie qu’il aurait pu connaître avec Lily si celle-ci avait daigné levé les yeux sur lui.
« Alors pourquoi vouloir la tuer !?! »
La haine et l’incompréhension submergèrent Harry.
« Pourquoi rapporter la prophétie au meurtrier de ses parents ?! »
Une petite voix intérieure répondit dans la seconde.
« Il ne le savait pas. Rogue ne savait pas que le fils des Potter serait l’élu. Rogue ne savait pas qu’il allait mettre Lily en danger de mort. Il l’a tuée. Rogue a tuée celle qu’il aimait ».

***


Harry s’arrêta net dans le couloir. Il avait un peu de mal à respirer.
- Harry ? Tout va bien ? demanda une voix d’outretombe.
Pour la première fois, Harry semblait faire attention à Neville en sortant pour un temps de ses pensées.
- Oui ça va, je te remercie.
- Je ne savais pas que ta mère et Rogue se connaissaient, remarqua Neville innocemment.
- Moi…moi non plus, se contenta de dire Harry qui n’avait pas vraiment envie de s’étendre sur le sujet.
Mais Neville était autant décontenancé que Harry par le souvenir.
- Et je ne savais pas non plus que Rogue était nul en potions…après tout ce qu’il m’a fait subir durant ses cours…J’étais loin de m’imaginer…Elle a eu raison de l’envoyer balader.
La remarque arracha un rictus douloureux à Harry.
« Tu ne crois pas si bien dire. Et c’est pour cette raison qu’elle est morte cinq plus tard. Parce que justement elle l’a envoyé baladé. »

***


Harry s’empressa de raconter à Hermione et Ron ce qu’il avait vu dans les bureaux de Slughorn et de Rogue. Il les rejoignit à l’heure du déjeuner dans la Grande Salle. Harry leur parla des souvenirs, du miroir et Voldemort, du sanglier ailé et de la jeunesse de Rogue. En revanche, il préféra leur dissimuler le dernier souvenir. La découverte des sentiments de Rogue pour sa propre mère était suffisamment traumatisant pour ne pas en plus supporter les regards de ses amis.
- Whaou ! s’exclama Ron en apprenant l’existence des potions. C’est incroyable ! Que pouvait bien faire Rogue de tout ce matériel ?
- J’ai une théorie sur ce sujet, prononça Harry. Le soir de la mort de Dumbledore, les Mangemorts devaient certainement prendre possession de Poudlard. Et Rogue les auraient aidés dans cette tâche, avec le Felix Felici et L’Alienatio Mentis. Malheureusement pour eux et heureusement pour nous, l’Ordre et l’A.D. ont su les repousser suffisamment pour les obliger à fuir. Rogue n’a pas eu le temps d’utiliser ses potions.
- Dans ce cas, les Mangemorts auraient du être plus nombreux, commenta Hermione pensive. Enfin je veux dire : pour mener une telle attaque, ils avaient besoin de toutes leurs forces en leur possession. De plus Voldemort aurait certainement du être présent.
- Ils ne s’attendaient pas au Felix Felici ni à l’A.D. Nous étions déjà sur place.
- Je ne sais pas, répondit Hermione soucieuse en haussant les épaules. Cela me paraît bizarre c’est tout. Rappelle-toi qu’il y avait un mot avec les fioles…
- Ah oui…
Harry chercha dans sa poche et en sortit un minuscule papier qu’il déplia avec hâte.
- Nos souvenirs sont autant de voiles qui masquent la vérité.
- Pourquoi laisser un mot avec les secrets que l’on cherche à cacher aux autres par tous les moyens ? demanda Hermione.
- Je ne sais pas, admit Harry. Peut-être que ce n’était destiné qu’à lui-même. Un peu comme le journal du Prince.
- Décidemment, Rogue aime beaucoup se parler à lui-même, commenta Ron amusé.
- Regarde l’écriture, intervint Hermione en montrant le papier. Elle est beaucoup plus grosse et délicate que celle de Rogue !
- Et bien il a du s’appliquer, c’est tout, répondit Harry de mauvaise foi.
En vérité ce mot anodin lui était de plus en plus troublant. Il ne correspondait pas vraiment avec les souvenirs. Comme s’il s’agissait d’un leurre, laissé volontairement là au milieu des autres indices, pour semer le doute.
- Ce n’est pas Rogue qui a écrit ce mot, lâcha Hermione catégorique.
- Alors qui ?
- Je ne sais pas, admit-elle. Mais peut-être que Rogue connaissait l’existence de ce mot ; ce qui signifie l’identité de son auteur…enfin bref je ne pense pas que cela soit très intéressant pour le moment…
Quelque chose dans les propos d’Hermione venait de frapper Harry. Le mot n’était pas de Rogue, mais était seulement destiné à prévenir les personnes qui découvriraient la réserve enfouie de Rogue. Le propriétaire du mot devait avoir mis la main sur ce trésor et découvert ainsi tous les souvenirs de Rogue.
« …qui masquent la vérité… » pensa Harry en relisant le mot. « Ces souvenirs sont faux ou masquent une partie de la vérité. Quelqu’un aurait donc découvert la vérité sur Rogue ! »
- Alors Rogue communiquait avec Tu-Sais-Qui ? demanda Ron incrédule.
- Oui exactement. Et tout cela depuis toutes ces années et à la barbe de Dumbledore.
- Tu dis que le sanglier ailé est apparu à ce moment-là…continua Hermione. Tu penses que cela a un rapport avec Voldemort ?
- Je ne sais pas. C’était si soudain. Au début j’ai pensé que je voyageais dans un autre souvenir, mais je n’en suis plus très sûr désormais.
- Pourquoi Neville n’a pas vécu la même chose ? demanda Hermione soucieuse. Ce que je vais te dire ne va peut-être pas te plaire, mais es-tu sûr de ne pas avoir rêvé ?
- Oui j’en suis sûr Hermione, répondit Harry avec un sourire. C’était encore plus réel que le propre souvenir de Rogue. A quoi tu penses ?
- Ce qui me chagrine c’est que tu es le seul à avoir atterri sur ce sanglier…Or nous savons tous que Voldemort avait déjà essayé d’embrouiller ton esprit par le passé…
- Tu penses que Voldemort chercherait à m’atteindre ? Comme avec Sirius ?
- C’est une possibilité en effet…
- Cela expliquerait en tout cas, pourquoi Neville n’a pas vécu la même chose, intervint Ron. L’apparition du sanglier était peut-être un hasard après tout, sans aucun rapport avec le souvenir de Rogue.
- Oui c’est possible, acquiessa Hermione. Voldemort t’envoie peut-être des fausses informations.
- Mais le lien qui existait entre lui et moi est rompu depuis deux déjà ! répondit Harry agacé. Ma cicatrice ne me fait plus mal depuis longtemps et…
Harry s’arrêta net. Ce n’était pas tout à fait vrai. Il repensa à la réunion de l’Ordre juste après le mariage. Sa cicatrice l’avait brûlé au moment où McGonagall le questionnait sur sa mission avec Dumbledore.
- …Non c’est impossible, cela ne peut pas venir de lui, finit-il précipitamment. Et pourquoi un sanglier volant ? Il y a plus traumatisant comme image vous ne croyez pas ?
- Effectivement il n’y a pas beaucoup d’intérêt à te faire voler sur un sanglier, céda Hermione septique.Mais je préfère restée méfiante sur le sujet. Je n’aime pas beaucoup cette histoire…
- Je ne suis pas aussi alarmiste, déclara Harry. Après tout le portrait de Dumbledore s’était montré intéressé par ce sanglier.
- Dans ce cas, il faut chercher de ce côté, affirma Hermione. Je vais voir ce que je peux faire…
- Il faut que je retourne dans le bureau de Rogue.
- Harry non, le Ministère vient d’envoyer de nouveaux Aurors pour surveiller l’intérieure de l’école. Si jamais ils te découvrent près du bureau de Rogue, tu iras droit à Azkaban.
- Je préfère prendre le risque.
Et sans plus attendre, Harry reposa ses couverts, se leva de table et sortit en toute hâte de la Grande Salle.
- Harry !
Mais il n’entendit pas ses amis crier derrière lui. Il tourna dans le couloir d’un pas décidé.
Harry avait rapidement pris une décision. Il remonta quatre à quatre les marches qui le séparait de la salle commune de Gryffondor. A cette heure-ci, il n’y avait personne dans les couloirs, tout le monde était sur le point d’aller en cours. Il plongea dans son sac et fut soulagé de voir qu’il restait quelques gouttes de potion pour exécuter le Moenia Superare. Sans attendre, il prit la fiole et redescendit à vive allure. Harry pensa qu’avec un peu de chance, il aurait le temps de retourner au bureau de Rogue pour déplacer la caisse de fioles. Il ne pouvait plus attendre. Sa curiosité le poussait à découvrir la suite des souvenirs de Rogue.
-…et bien nous sommes là désormais Dolorès et la politesse voudrait que vous affichiez un peu plus d’hospitalité à notre égard !
Harry s’était arrêté net dans l’angle du couloir. Il fit un pas de côté en coupant sa respiration et se cacha derrière la statue qui précédait l’entrée des cachots. Il ne savait pas vraiment si Ombrage l’avait aperçu. De là où il était, il ne pouvait voir que le dos de son cardigan rose. Elle était en compagnie de trois sorciers. Harry reconnut tout de suite le visage carré de l’immense Auror Conrad. Il se tenait à l’écart, sans rien dire en affichant un regard féroce, tandis que Dolorès Ombrage semblait avoir une conversation animée avec les deux autres sorciers, beaucoup plus rabelés. Il s’agissait d’un homme et d’une femme tous deux extrèmement âgés que Harry n’avait jamais vus.
- Pourquoi êtes vous venus ? C’est Dumbledore n’est-ce pas ?! aboya Ombrage abandonnant définitivement sa voix douceureuse de petite fille.
La vieille sorcière parla la première. D’une petite voix fluette et douce mais emplie de sarcasme. Harry décela même une légère pointe d’accent qu’il ne sut pas tout de suite identifier.
- Mon Dieu ma chère, vous ignorez peut-être que notre vénérable ami nous as quitté ?
- Ne me prenez pas pour une idiote !!!! cria Ombrage. Je sais que son portrait communique avec la terre entière ! Si cela ne dépendait que de moi, son tableau aurait été déjà retiré du bureau de la directrice…
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