[Fanfiction]Le journal de Molly

NOTE A L'ATTENTION DES LECTEURS : Interdiction de se moquer de mon montage, je n'ai que Paint, on fait avec les moyen du bord Sur ce, bonne lecture !!

Resumé de l'histoire : Ginny découvre le journal intime de sa mère, lorsque celle ci était au collège de Poudlard.

Remarques :

- Excusez moi si les chapitres sont un peu long à arriver.[/i]
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- Ginny chérie, tu pourrais aller chercher l'album photos de bébé de Fred et Georges s'il te plait ?!

- Bien sûr, maman. Répondit Ginny d'un ton las.

En ouvrant la porte du grenier, elle découvrit la goule, occupée, comme à son habitude, à taper sur les tuyaux avec un gros livre à la courture en cuir noir vieilli.

- Lâches ça, espèce de vieille goule répugnante ! La goule, surprise de cette intrusion, lâcha le livre et s'enfuit se réfugier derrière un vieux fauteuil dont le dossier était arraché.
La jeune fille ramassa le vieux livre et le posa sur la commode où étaient rangés les albums de la famille Weasley au complet. Elle sortit l'album de ses frères et s'apprêtait à ranger le livre, quand une curiosité folle l'envahit.
Elle se retourna et regarda autour d'elle. La goule était occupé à grignoter les pieds du fauteuil et, étant donné le bruit qui provenait d'en bas, Fred et Georges avaient dûs faire exploser leur marmitte dans laquel ils avaient préparés leur mixture... La voix de Molly se fit entendre, mais Ginny n'écoutait pas.

La jeune fille ouvrit la première page du livre et poussa un petit cri de stupéfaction lorsqu'elle vit, écrit à l'encre rouge :

JOURNAL INTIME DE MOLLY

Elle se dépêcha de tourner la page et lu le contenu de la première page.

- Pourquoi, mais pourquoi Arthur ne me regarde pas ?! Qu'est ce que je lui ai fais ?! Il est gentil avec tout le monde, sauf avec moi ! C'est inscencé !! Et ce Cédric qui n'arrête pas de me coller... Un calvaire celui-là. Hier avec Emma nous lui avons joué un tour ! Nous avons trafiqués sa baguette pour que dès qu'il lance un sort elle fasse...

- Ginny, tu trouves ou je monte ? Lança Molly du bas de l'escalier.
- Non, c'est bon je l'ai ! Elle se hâta de ranger le livre dans la commode... Puis, elle se ravisa et le cacha sous une lame de plancher cassée qu'elle recouvrit du vieux tapis troué aux mites qui servait de lit à la goule.

En descendant dans le salon, elle se remit à penser à ce vieux journal. Alors, comme ça, sa mère aussi aimait faire des farces ! A cette pensée, Ginny souri.
Elle tendit l'album de bébé à sa mère, comme si de rien n'était, et elle demanda à Ron, Harry et Hermione de la suivre dans sa chambre. Tous trois la suivirent, curieux de savoir d'où provenait sa bonne humeur soudaine...

- Alors Ginny, qu'est ce qui se passe pour que tu sois d'une si bonne humeur ?!

- J'ai trouvé le journal intime de maman dans le grenier, en allant chercher l'album de Fred et Georges !! Leur annonca t'elle, joyeuse.

- Quoi ?! S'exclamèrent Harry, Ron et Hermione à l'unisson.

- La goule s'amusait avec, et, quand je l'ai ramassé, je n'ai pas pu m'empêcher de regarder ce que c'était !!

- Et qu'est ce qu'elle raconte là dedans ?? Demanda Ron avec fièvre.

- Eh bien, il semblerait que maman n'interessait pas papa du temps où ils étaient à Poudlard. Et un garçon du nom de Cédric était sans arrêt collé à elle, comme un elfe à son maître... !!

Harry étouffa un rire, mais Hermione semblait réfléchir...

- Euh, Ginny, tu ne comptes pas dire à ta mère que tu as trouvé et surtout LU son journal ?? Elle risque de mal le prendre. Elle patauge assez avec les jumeaux en ce moment et...

- Attends, c'est pas fini. La coupa Ginny.
Maman a trafiqué la baguette de ce Cédric pour que dès qu'il lance un sort, elle fasse... elle fasse je ne sais quoi. J'ai pas eu le temps de lire la suite, maman était sur le point de monter.

- Molly, trafiquer une baguette ??!! C'est pas possible ! C'était pas elle alors !! Dit Harry en riant.

Avant que l'un d'entre eux n'ait pu ajouter quoi que ce soit, Molly ouvrit la porte à la volée. Elle était rouge de colère et avait sur elle une substance verte gluante.

- Fred et Georges, ils sont là ??

Le quatuor fit "non" de la tête, l'air à la fois mi moqueur, mi effrayé.

- Qu'est ce qui se passe ici ?! De quoi vous parliez ?!

- Euh... On parlait de... euh... Du devoir de Rogue. Fit Hermione en rougissant.

Molly les dévisagea un par un, puis tourna les talons et partit à la recherche des jumeaux.

- Ah bravo Hermione !! Dire qu'on travaillait alors que nous aucun devoir sous les yeux. S'énerva Ron.

- Oh, ça va ! C'est la première chose qui m'est venu à l'esprit !

- Bien sur, comme par hasard, les devoirs ! Tu n'as que ces mots là à la bouche !

- Il fallait bien trouver quelque chose non ? Et puisque tu n'avais pas l'air de te décider...

- Quoi ??!!!

- Oui, tu étais là, la bouche grande ouverte, un gnome aurait pu y entrer !! Puis avec ton air idiot on se serait fait pincer...

- Ah oui ! Tu penses vraiment ce que tu dis ??!!

- OHHHHH !! Y'EN A MARRE DE VOS QUERELLES D'AMOUREUX !!

Les trois amis regardèrent Ginny en ayant l'impression d'avoir devant leurs yeux, le sosie de Molly Weasley.

- C'est fou ce que tu ressembles à maman quand tu t'énerves. Si tu n'étais pas ma soeur, j'aurais eu peur !

- La ferme, Ron ! On t'a rien demandé !

A ce moment là, la porte s'ouvrit à la volée une deuxième fois et Fred et Georges apparurent à leur tour, couverts de la même substance gluante verte que leur mère.

- C'est pas vrai, c'est quand que j'aurais un peu de tranquillité... Se lamenta Ginny.

Les quatre amis se tournèrent vers les jumeaux.

- Chut ! Ne dites pas à maman qu'on est là !

- Qu'est ce que vous avez encore fait tous les deux ?! Demanda Hermione.

- Juste la potion que maman avait inventé quand elle était à Poudlard.

- QUOI ?! Vous avez trouvé le journal de maman vous aussi ?!

- Mais tais-toi !! Elle va nous entendre !! Bien sûr qu'on l'a trouvé ! Et la formule dont elle se servait pour éloigner Cedric nous a donné une excellente idée !! S'écrièrent les jumeaux, les yeux pétillants de malice.

- J'ai tendance à me méfier de vos soit disant bonnes idées... Alors, c'est quoi ?

- Eh bien, maman a marqué la formule dans son journal, nous avons juste voulu l'améliorer un peu.

- Ce qui explique le boucan ! Se moqua Harry.

- Exact. Mais, dites moi, c'est vous qui avez le journal ? On ne le trouve nul part.

- Oui, je l'ai caché pour que la goule ne le prenne plus.

- Où tu l'as caché ? On voudrait vérifier quelque chose.

- Je l'ai caché sous...

- FRED ET GEORGES WEASLEY !! Molly venait d'entrer dans la chambre si brusquement qu'elle fit sursauter le groupe.
Vous allez m'expliquer tout ce b... bordel, et tout de suite !!

- Euh... On teste une nouvelle gamme de baguettes explosives... Tenta de se défendre Fred.

- Qu'est ce que je vous ai déjà dit à propos des baguettes explosives ?? Je n'en veux plus sous mon toit !! C'est bien comprit ??!!

- Oui, maman... Les jumeaux donnaient l'impression qu'ils rétréssissaient au fur et à mesure que Mme Weasley haussait le ton.

Les jumeaux sortirent de la chambre, l'air miteux, Molly sur leur talon. Elle referma la porte derrière elle et les quatre amis poussèrent un "ouf" de soulagement.

- Un peu plus et on était foutu... Murmura Ron.

- Je crois que je vais laisser le journal où il est, au moins jusqu'à demain. Dit Ginny.

- Je crois que ça vaut mieux, en effet. Acquieça Harry.

Ron et Hermione se levèrent et sortirent de la pièce, pretextant le dégnomage du jardin.
Harry et Ginny savaient très bien que ce n'était qu'une excuse pour qu'ils se retrouvent seuls, mais ils les remercierent interieurement. Ginny se leva et verouilla la porte de sa chambre.

- Enfin seul... Soupira t'elle en se glissant dans les bras d'Harry. Celui-ci ne répondit rien, mais le tendre sourire qu'il rendit à la jeune fille en disant long...
Ils s'asseyèrent sur le rebord de la fenêtre et regardèrent le coucher de soleil.
Plus bas, ils apperçurent Ron et Hermione, assis contre le chêne du jardin, main dans la main.
Comme toutes les bonnes choses ont une fin, Mme Weasley annonca le dîner et les deux couples d'amoureux durent se résigner à rejoindre le reste de la famille et à vivre un repas plus que mouvementé...

Très tôt dans la matinée du lendemain, Ginny sortit de la chambre sans bruit, pour ne pas réveiller Hermione, et gravit les quelques marches qui la séparaient du grenier.
Elle ouvrit la porte et trouva la goule, endormie à côté d'un miroir poussiéreux... Elle eu une idée ! Elle attrapa un vieux chiffon et dépoussiéra le miroir...
Elle aurait bien aimé être là pour voir la tête de la goule à son réveil, mais ce serait prendre le risque de se faire attraper. Elle renonca donc, enleva le tapis qui cachait la lame cassée et attrapa le précieux livre.

Lorsqu'elle revint dans sa chambre, Hermione dormait toujours profondément. Elle s'installa confortablement sur son lit et continua sa lecture, là où elle s'était arrêtée.

- Nous avions trafiqué la baguettes pour que dès qu'il lance un sort elle fasse apparaître une mini massue qui le taperait pendant un quart d'heure. Quand Emma et moi avons vu le résultat, nous nous sommes écroulées de rire. Le fou rire ne dura que quelques minutes. Arthur ne trouva pas la plaisanterie très amusante et en tant que Préfet en chef, il nous a fait son serment habituel... Bien sûr, nous avons nié que nous étions les auteurs des actes "horribles" que produisaient la baguette...

Après avoir lu ce passage, Ginny étouffa un rire. Elle se calma et replongea dans la lecture.

- Lundi 14 février
7h30

La journée s'annonce plutôt morose. Ce soir il y a un bal pour fêter la St Valentin et Emma a trouvé un cavalier... Pas moi... Je sens que je vais passer la soirée dans la tour, à moins qu'Arthur ne se réveille et m'invite !!
Autre évènement qui gâche la journée, l'examen de potions qui a lieu dans exactement... Moins de 10 mins, il faut que je me grouille.

19h15

Qui a dit que la journée était pourri ?? Pas moi !! Arthur s'est ENFIN décidé à m'inviter.
Quand à mon examen de potions, impeccable !! Je pense m'en être bien sortie... C'est pas le cas de tous le monde... Pendant qu'ils étaient tous partis chercher les ingrédients pour la potion, j'ai glissé un crapaud cornu dans le chaudron d'Aaron, ça lui apprendra à se moquer de mes rondeurs... Non, mais !!
Le plus drôle c'est qu'il ne s'en est pas prit à moi. Il a accusé Cédric, et ça a finit en bataille d'oeil de crapaud...
Oula, il se fait tard, je vais être en retard.

Ginny ferma le journal et se rendit à nouveau au grenier. Elle y déposa le vieux livre avec précaution et pris soin de ne pas réveiller la goule.
En redescendant dans sa chambre, elle pensait à la tête que ses amis allaient faire quand elle leur raconterait ce qu'elle venait de lire.

Lorsque Ginny entra dans sa chambre, c'est une Hermione feignant la colère qui l'accueilli.

- Alors comme ça, tu oses t'amuser sans moi ? Lui reprocha Hermione en riant.

- Tu dormais, je n'allais quand même pas te réveiller ?! Se défendit Ginny.

- Mais bien sûr que si !! Ce sont des informations importantes que tu as lu sans moi !! Mais, tu seras pardonnée si tu me racontes tout dans les moindres détails...

- Haha !! Tu ne sauras rien, tant que Harry et Ron ne seront pas là. Je n'ai pas envie de tout raconter trois fois !!

- Ah oui ?! Tu ne veux rien dévoiler à ta meilleure amie ? Tu vas le regretter, crois moi !! Lui dit Hermione en lui lançant un oreiller dans la tête.

- Nonnnn, rien de rien, nonnnnn je ne regrette riennnn...

- Tu ferais mieux d'arrêter d'écouter les chansons qu'écoutent mes parents !! Tu risques de finir vieille fille sinon ! Se moqua Hermione.

Les deux amies furent prise d'un énorme fou rire.
Un peu plus haut, la goule se réveillait enfin. Lorsqu'elle vit son reflet dans le miroir, elle eut tellement peur qu'elle se cogna contre un tuyau. Mais personne n'entendit le "BONG", les rires des deux filles couvrant le vacarme de la goule.

Réveillés en sursaut par les rires de leurs amies, Harry et Ron les rejoignirent peu de temps après.

Après avoir prit leur petit déjeuné, les quatre amis remontèrent dans la chambre de Ginny pour savoir la suite des évènements.

Le quatuor enfin réuni, Ginny raconta ce qu’elle avait lu quelques heures auparavant.

« J’ai du mal à imaginer maman faire une chose pareille ! »
S’exclama Ron, abasourdi.

« Et pourtant… »

« Qu’est ce que j’ai fais ? » Demanda Molly en entrant subitement dans la chambre de sa fille.

La panique était lisible sur le visage des quatre amis. Ils se regardèrent tous, cherchant désespérément un moyen de fuir la question.

« Et bien ? S’impatienta Molly. De quoi vous parliez ? »

« Euh… On parlait de… de la fois où tu as envoyé dix gnomes dans le champ voisin. D’un seul coup. » Finit Ron précipitamment.

« Ah, oui… Je m’en souviens… J’avais lu une technique dans le livre de Gilderoy à ce sujet. » Se souvint Molly avec nostalgie les yeux dans le vague.

« Hum ! L’interrompit Harry. Lockhart n’était rien d’autre qu’un usurpateur ! »

« Peut-être, mais les conseils écrits fonctionnent à la perfection… » Se défendit Molly.

Harry ne répondit rien, mais ses yeux lançaient des éclairs. Comment la propre mère de Ginny pouvait-elle oublier que ce pauvre type n’était qu’un froussard qui aurait laissé Ginny dans la chambre des secrets ? Décidément, il ne comprenait rien à la gente féminine.

« Bon ! L’interrompit Molly encore une fois. En parlant de dégnomage, j’aimerais bien que tu t’en occupe, Ron. » Elle referma la forme, laissant un Ron anéanti, la bouche grande ouverte.

« Ron ?! » L’appela Hermione.

A l’appel de son nom, le jeune homme referma la bouche d’un « gloup » et regarda par la fenêtre.

« Elle est folle ! S’exclama-t-il. Il pleut ! Je ne vais pas dégnomer le jardin avec un temps pareil ! »
Il sortit en trombe de la chambre et couru jusqu’à la cuisine où sa mère était déjà en train de préparer le déjeuner.

« Ah, Ron ! C’est gentil de venir le faire maintenant, il faut qu… »

« Je ne le ferais pas aujourd’hui ! » Cria Ron.

Surprise du ton employé par son fils, Molly lâcha les pommes de terre qu’elle était en train d’éplucher.

« Je te demande pardon ? » Demanda-t-elle, les mains sur les hanches et le regard meurtrier.

Ron recula de quelques pas, mais ne se dégonfla pas et répéta :

« Je ne dégnomerais pas le jardin aujourd’hui. »

« Ah oui ! Et je peux savoir pourquoi ? »

« Tu n’as qu’à regarder dehors ! Il pleut comme vache qui pisse ! »

« Ronald Bilius Weasley, maîtrise ton langage ! » Cria Molly, plus fort que son fils.

Hermione arriva, prit Ron par le bras et l’entraina dans sa chambre.

« Non, mais ça va pas ? T’es tombé sur la tête ou quoi ? »

« J’en ai marre qu’elle donne des ordres sans arrêt et qu’elle agisse comme la petite mère de famille parfaite ! Quand on voit ce qu’elle a fait… J’ai bien envi de lui dire qu’on a lu son stupide jour… »

« Non ! S’écria son amie. Ca n’arrangera pas les choses, au contraire ! Promets que tu ne lui en parleras pas. »

« Jtleprmet… »

« Ron… »

« Oui, d’accord, je te le promets ! »

Hermione parut satisfaite et retourna dans la chambre de Ginny ou elle et Harry discutaient à nouveau du journal de Molly…

« Ron a vraiment pété un câble ! » Leur apprit-elle en s’asseyant sur le bord du lit à côté de ses amis.

Harry et Ginny la regardèrent sans comprendre.

« Il a vraiment mal parlé à ta mère. » Dit-elle en répondant au regard interrogateur de Ginny.

« C'est-à-dire ? » Lui demanda Harry.

« Il a hurlé qu’il ne dégnomerait pas le jardin aujourd’hui. »

« Oups ! Personnellement, je n’aurais jamais crié sur maman. »

« Le pire c’est qu’il a faillit lui dire qu’on a lu son journal. »

« Quoi ? » S’exclamèrent les deux jeunes gens.

« Mais ne vous inquiétez pas, je lui ai fait promettre de ne rien dévoiler. »

« Hermione, on parle de Ron là ! Ron ne tiens jamais ses promesses ! »

« Je te dis qu’il ne dira rien ! »

« Bon, tu verras bien par toi-même. » Abandonna Ginny.

« Ginny me disait qu’elle irait chercher le journal ce soir vers 23h00, pour qu’on puisse le lire tranquillement. » Dit Harry en essayant de rompre le silence pesant qui s’était installé.

« Très bien. » Dit simplement Hermione. Et sans ajouter un mot, elle sortit de la chambre en claquant la porte derrière elle.

« Mais qu’est ce qui lui prend ? » S’interrogea Harry. Il se tourna vers Ginny en quête d’une réponse, mais elle aussi était apparemment fâchée. Elle regardait par la fenêtre, les bras croisés et murmurait des mots que Harry ne comprenait pas.

« Quoi ? » Lui demanda-t-il.

« Oh, rien ! Laisse moi tranquille tu veux. » Et tout comme Hermione, elle franchit à son tour le seuil de la porte et la claqua violement. Surprit, Harry se retrouva seul avec pour seule compagnie, le boursoufflet de Ginny.

« Toi qui passe tes journées avec Ginny, tu pourrais peut-être me dire comment ça fonctionne une fille, parce que moi, j’y comprends rien !! Un coup elles sont comme les cinq doigts et l’instant d’après elles sont prêtent à se sauter dessus ! »

Le boursoufflet le regarda avec intérêt, ou du moins, la barre chocolatée qu’il avait dans les mains.

Perturbé par la réaction de ses deux amies, il sortit à son tour de la chambre et alla trouver Ron dans la sienne. A peine eut-il le temps d’entrouvrir la porte que Ron lui hurla « DEHORS ! » avec une telle force qu’Harry tomba à la renverse de stupeur. Il se releva et fit une nouvelle tentative pour rejoindre Ron. Il entrouvrit prudemment la porte et passa la tête par l’entrebâillement.

« C’est moi… » Dit-il comme si un lion allait lui sauter dessus.

« Ah, Harry, c’est toi ! Je pensais que c’était Hermione ou Ginny, ou… ma mère… »

Harry rejoignit Ron qui faisait un château avec un jeu de cartes explosives, sur son bureau.

« Ca c’est pas très bien passé avec ta mère, à ce que j’ai compris. » Releva-t-il.

« Non. » Répondit Ron en faisant la moue.

« Tu ne veux pas m’en parler ? »

« Non, je préfère pas pour l’instant sinon je vais encore m’énerver. » Le château s’écroula et, une fois la fumée dissipée, Harry découvrit un Ron couvert de suie. Les deux jeunes hommes se regardèrent et éclatèrent de rire. Ils passèrent le reste de la matinée dans la chambre, à rire de leurs drôles d’aventures vécues au cours des dernières années.

Mme Weasley les appela pour déjeuner, et c’est rassuré que Ron descendit rejoindre ses amis.

Après le déjeuner, Harry et Ron proposèrent aux filles de venir faire un match de quidditch avec eux, mais elles s’empressèrent de refuser, prétextant, pour Hermione, ses devoirs de vacances à faire, et pour Ginny, la cage d’Arnold à nettoyer.

« Qu’est ce qui leur prend ? » Demanda Ron.

« J’en sais rien du tout, je crois que c’est à cause de la promesse que tu as faite à Hermione. »

« Et alors ? »

« Ginny ne pense pas que tu arriveras à cacher à ta mère que nous avons lu son journal… » Lui avoua Harry.

« Quelle garce ! Ma propre sœur ne me croit pas ! C’est formidable quand même ! » Les joues de Ron prirent une teinte rouge que Harry lui connaissait bien. Son visage avait maintenant la même couleur flamboyante que celle de ses cheveux.

« Et si on allait lire le journal justement ! » Suggéra Harry pour calmer son ami.

« Bonne idée ! » S’exclama Ron.

Tout deux montèrent au grenier mais une fois arrivés au centre de la pièce, une question leur traversa l’esprit.

« Je suppose que Ginny ne t’a pas dit où elle a rangé le journal ?! » Demanda Ron.

Harry répondit « non » d’un signe de tête.

« Je crois qu’il ne nous reste plus qu’à chercher nous
même… »

Ron se dirigea vers le fond de la pièce, là où se trouvaient tous les vieux jouets des enfants Weasley, tandis qu’Harry fouillait dans les tiroirs des nombreuses commodes qui occupaient le grenier, déjà très encombrée.

« Si tu trouves le livre, n’hésite pas à crier. » Lui dit Ron dans un nuage de poussière.

« Je te ferais signe, ne t’inquiète pas. » Répondit Harry dans un sourire.

Pendant une bonne vingtaine de minutes, les deux amis cherchèrent en silence le vieux livre. Ron allait ouvrir encore un carton quand soudain, la goule s’en échappa, émettant un horrible cri, digne des meilleurs films d’horreur.
Surpris et horrifié, Ron tomba en arrière et un « crac » se fit entendre. Le jeune homme se hâta de se redresser et souleva une planche cassée.

« Là ! » Hurla t’il, hystérique.

Harry se précipita à son tour et regarda Ron en souriant.

« On peut dire que tu tombe à pic toi ! »

Il prit le livre dans ses mains, et un drôle d’effet se produisit.

« C’est bizarre… » Murmura Harry.

« Quoi ? » S’inquiéta Ron.

« J’ai l’impression que… j’ai des fourmis partout… » Acheva t’il.

Ron le regarda, ébahit.

« Tu n’as rien. » Le rassura t’il.

« Mais pourtant… » Harry posa le livre et regarda ses mains.

Il demanda à Ron de l’éclairer avec sa baguette et ce qu’il découvrit par la suite le fit pousser, à son tour, un cri démentiel. Des petites bêtes s’étaient infiltrées sous sa peau et on pouvait les voir remonter dans son bras.

« Enlevmoiça ! Vite ! VITEEEE ! » Hurla Harry.

« Arrête de crier comme ça, maman va monter et si elle voit
le journal elle va nous tuer… »

« ENLEVE MOI CES SALES BÊTES ! ELLES SONT EN TRAIN DE GRIMPER… TU SAIS OU ! »

« Les garçons, qu’est ce qui ce passe ? » Demanda Molly du bas des escaliers.

« Ron… fais… quelque… chose… ! » Harry se tortillait dans tous les sens, comme si il avait subi le maléfice de
jambencoton.

Des bruits de pas se firent entendre, et Ron, prit de panique, voulu attraper le livre pour le ranger, mais Harry l’en empêcha.

« Tuuu… veuuux… finiiir… commeee… moiii… » Dit Harry en sursautant.

Ron regarda tour à tour Harry et le journal et se décida à le rejeter, d’un coup de pied, dans le trou de la lame cassée. A peine eut-il le temps de remettre la lame que
Molly apparut, suivit par Hermione, Ginny et les jumeaux.

« Mon dieu ! Harry, mon chéri ! Qu’est ce que tu as ! » S’écria Molly, prise de panique.

« Deees… bêtees… ! » Articula Harry avec peine.

Il releva la manche de son pull et dévoila un bras entièrement recouvert de l’intérieur, de petites choses tremblotantes.

Molly le regarda avec méfiance, et, d’un coup de baguette, fit disparaître les bestioles du bras d’Harry.

« Comment as-tu attrapés ces fourmis ? » Demanda Molly, sur un ton froid qu’il ne lui connaissait pas.

« On faisait un peu de rangement, maman. » Dit Ron, en venant en aide à son ami.

Molly regarda derrière Ron et constata que de nombreux cartons étaient ouverts.

Derrière leur mère, Fred et George riaient tellement que le plancher du grenier se mit à trembler. Hermione et Ginny, elles aussi avaient retrouvées le sourire et regardait la scène avec amusement, en se faisant des commentaires.

« Vous cherchiez quelque chose peut-être ? » Demanda Molly, les mains sur les hanches et le regard furieux.

Ron baissa les yeux et murmura un vague « non ». Molly fit le tour de la pièce, scrutant chaque recoin, à la recherche d’indice, mais ne trouva rien. Sans ajouter un mot, elle repartit, refermant la porte derrière elle et laissant ses enfants, Harry et Hermione dans la pièce.

« Ouf, on l’a echap… »

« Je vous ai à l’œil, méfiez vous ! » Dit Molly en entrant à nouveau subitement dans la pièce, un doigt rageur faisant le tour des adolescents.

« C’est ça ! » Répondit Fred en lui refermant la porte au nez. Il attendit d’entendre sa mère descendre les dernières marches pour ensuite dire :

« Vous n’êtes que des crétins tous les deux ! »

Harry et Ron le regardèrent avec étonnement et colère.

« Et pourquoi ? » Ne put s’empêcher de répliquer Ron.

« Le journal, il a été écrit par qui ? Idiot ! »

« Ben par maman, tu me prends pour un abr… »

« Et maman c’est une… Une… Allez, tu le sais j’en suis sûr ! » Le taquina George.

« Une fille ! Et alors ? Je ne vois pas le rapport. »

« Ron, réfléchis deux secondes, une fille qui écrit un journal intime, tu ne crois pas que des crétins dans ton genre aurait voulu s’en emparer à l’école. » Intervint Hermione.

« J’imagine que si… » Répondit Harry en voyant la tête de six pied de long que faisait son ami.

« A mon avis, seule une fille peut le prendre sans qu’il ne se passe quelque chose. » Ajouta Ginny.

« Non ! Dit Ron en reprenant ses esprits. Fred et George
l’ont prit pour améliorer leurs produits. »

« Oui, mais à la différence de ton petit cerveau de gnome, les notre sont des génies. Répondirent les jumeaux d’une seule voix en souriant. On a bien pensé que le journal serait ensorcelé. On a alors fait appel à nos dons de sorciers facétieux… »

« C'est-à-dire ? » Demanda Ron sur un ton ironique.

« Tu ne penses tout de même pas qu’on va te le dire ! Vous vous débrouillerez tous seul tous les deux. »
Répondit George en riant.

Les jumeaux sortirent du grenier, suivi par Hermione et Ginny, toutes deux écroulées de rire…

« Ils ont raison, on est des idiots… » Admit Ron, faisant un air d’un chien battu.

« Non ! Rétorqua Harry. Simplement, on n’a pas pensé qu’il pouvait être ensorcelé ce journal. »

« Ouai… »

« Eh, Ron, je te rappelle quand même que c’est moi qui ai eu à subir ces satanés fourmis dans mon corps. »

Le jeune fut parcouru d’un frisson et reprit.

« En plus elles se sont faufilées partout… Je vais prendre une douche ! »

Et il sortit à son tour de la pièce, laissant Ron, seul dans ses pensées.

« Quel crétin je fais ! » Dit-il en donnant un coup de pied dans la commode.

« Ron ?! »

La voix timide d’Hermione parvint à ses oreilles,
et le jeune homme se retourna, à la fois surpris et heureux de la voir.

« Oui ? »

Elle s’approcha de lui et lui tendit un objet, enveloppé dans du papier orange qui rappelait vaguement les couleurs du l’équipe de quidditch préférée de Ron, les Canons de Chudley.

« Qu’est ce que c’est ? » Demanda-t-il intrigué en prenant
le paquet dans ses mains.

« Je… Je ne t’ai pas fait de cadeau pour ton anniversaire, alors… Disons que je me rattrape maintenant. » Répondit-elle en rougissant.

Ron se hâta d’arracher le papier et découvrit un balai miniature et un vif d’or qu’un joueur allait attraper. Ce joueur c’était :

« Moi… » Souffla t’il.

Hermione sourit au regard chaleureux que lui faisait son ami.

« J’ai pensé que ça te ferait plaisir. »

« Mais… Comment as-tu… Hermione ? »

« Ne pose pas de question. » L’interrompit gentiment la jeune fille en posant ses lèvres sur les siennes.

« Merci… » Lui dit-il.

« Pourquoi ? Pour la figurine ou pour le baiser ? » Lui demanda t’elle malicieusement.

« Pour les deux ! » Lui répondit Ron en lui faisant son plus beau et son plus doux sourire.

« Eh ! Les amoureux, désolée de vous interrompre, mais maman nous appelle, et je crois qu’on est vraiment mal là… » Leur annonça Ginny, la mine déconfite.

Ron et Hermione se regardèrent, paniqués, et descendirent en compagnie de Ginny rejoindre les jumeaux et Harry, qui visiblement n’avait pas finit de prendre sa douche, ses cheveux encore couverts de mousse.

« Ah vous voilà tous les trois. Asseyez-vous ! » Leur ordonna Molly.

« Nom d’un scrout à pétard ! Se dit Harry. Jamais Mme Weasley n’avait employé un ton aussi mauvais. »

« Après m’être souvenue de certains détails, je peux vous dire d’où provenaient les fourmis dans le corps d’Harry, mais je sais que c’est inutile de vous le révéler, vous le savez déjà, j’en suis sûre ! » Leur dit-elle, le regard meurtrier.

Ses enfants, Harry et Hermione tentaient de paraître aussi naturel et innocent que possible.

« Arrêtez de faire comme si vous ne saviez pas ! Vous avez trouvé mon journal ! Avouez ! »

« Ca y est, c’est la catastrophe. » Se dit Ron.

« Ne rien dire, ne rien dire, ne dit rien... » Se força
Hermione, mentalement.

« Elle ne sait pas qu’on a tout recopier dans un cahier. » Ria Fred, intérieurement.

« Baguette, baguette, te voici, te voilà, flambant neuve, prête à délirer dans les mains de tes chers sorciers ! »
Chantonna George dans sa tête.

« Heureusement que Ron a pensé à cacher le journal… » Se souvint Harry.

« Crétin, Harry qu’est ce que tu as fait ! » S’énerva Ginny, bouillonnant intérieurement de rage.

« MAIS, PAR LA BARBE DE MERLIN ! VOUS ALLEZ AVOUER, OUI ! »

Malheureusement pour elle, aucun des adolescents assis autour de la table ne dénia avouer qu’ils avaient lu SON journal.

Faisant les cent pas autour de la cuisine, elle réfléchissait au moyen de leur tirer les vers du nez.

« Très bien ! Finit-elle par dire, un large sourire sur les lèvres. Puisque vous ne voulez pas avouer, vous allez dégnomer le jardin. Sur le champ. » Ajouta t’elle.

Ron allait répliquer, mais Hermione lui donna un discret coup de pied sous la table et il se retint de hurler à nouveau sur sa mère, plus enragée que jamais.

« Ron, quelque chose à dire peut-être ? » Lui demanda Molly, ironiquement.

Le plus jeune de ses fils répondit d’un « non » de la tête et regarda par la fenêtre. En plus d’une pluie incessante le vent s’était levé et dispersait les feuilles des arbres de la maison dans tout le jardin.

« Les gnomes ne sortiront jamais avec le temps qu’il fait ! » Tenta Fred.

« Tu veux voir ?! Lève-toi et regarde par toi-même. » Lui dit Molly en tendant le bras d’un geste gracieux vers la fenêtre toute proche.

Intrigués, tous se levèrent et constatèrent avec dégout qu’elle avait raison. Les petites pommes de terre sur pattes s’amusaient gaiement à sauter dans les flaques et à écraser les quelques fleurs que le jardin possédait.

« Allez ! » S’impatienta Molly, le doigt fixé sur la porte de la cuisine, son pied tapotant nerveusement le sol.

« Mais il fait un temps horrible. » Répliqua Ginny.

« Ca m’est égal ! Vous allez dégnomer le jardin, tout de suite ! A moins que vous ne vous décidiez à parler… Je vous laisse le choix ! »

Les six amis se regardèrent, et après un bref signe de tête, tous attrapèrent leurs capes, accrochées à côté de la porte, et affrontèrent les éléments pour dégnomer le jardin.

Malgré le bruit de la pluie et du vent, George réussit à articuler en criant :

« Il faut qu’on ait l’air de s’amuser ! »

« Quoi ? » Demanda Hermione qui était la plus éloignée du groupe. Elle se rapprocha pour écouter ce que disaient les jumeaux.

« Il faut qu’on ait l’air de s’amuser ! » Répéta George, en criant toujours aussi fort.

« Comment ça ? »

« Si maman voit que la corvée qu’elle nous a imposé est devenue une partie de jeu, elle nous fera rentrer avant qu’on ait finit de dégnomer. »

« Tu es sûr ? » Demanda Hermione, pas très convaincu de la stratégie des jumeaux.

« Certain ! Elle ne supportera jamais de nous voir nous amuser dans un moment pareil ! » S’extasia Fred.

Pendant ce temps, à l’intérieur de la maison, bien au chaud, Molly était montée au grenier pour récupérer ce qui lui appartenait. Elle chercha son journal à coup « d’accio journal intime » mais rien. Le journal n’était plus dans le grenier.

« Où l’on t’il caché ces garnements ! » S’énerva-t-elle.

Elle redescendit à la cuisine, encore énervée, et ce qu’elle vit en regardant par la fenêtre ne fit que l’enrager d’avantage. Elle se rua sur la porte d’entrée et l’ouvrit à la volée.

« VOUS RENTREZ ! IMMEDIATEMENT ! » Hurla t’elle.

Les jumeaux avaient raison. Le sourire aux lèvres, ils suivirent le reste de la fratrie dans la maison. Leur mère les surveillait, et les faisait entrer un par un, pensant trouver le coupable ainsi.

« Bien, alors reprenons ! Est-ce que vous êtes décidé à avouer oui, ou non ? Ca ne vous coûte rien d’avouer que vous avez lu mon journal, je vous promets que vous n’aurez pas de punition… »

Ron releva brusquement la tête, faisant sursauter Hermione qui était assise à côté de lui.

« C’est vrai ? Tu ne diras rien ? »

« Non voyons, mon petit Rony… »

Ron s’affala un peu plus sur sa chaise et croisa les bras, l’air renfrogné. Il avait apprit, à ses risques et périls, que lorsque sa mère l’appelait par son surnom, elle tentait de le manipuler, et qu’il allait passer un mauvais quart d’heure.

« Mais vous allez me dire où vous avez caché mon journal, oui ! » S’exclama Molly, au bord de la crise de nerf.

Les fautifs se regardèrent, interloqués.

« Comment ça ? Le journal est dans le grenier, tu le sais
bien. » Intervint Fred.

« Ne me ment pas, toi ! J’ai lancé des accios pendant cinq minutes et aucun journal ne m’a atterrit dans les mains.

« Mais pourtant je l’ai caché sous la lame cassée. » Avoua Ron, d’un ton aussi naturel qu’innocent.

« ROOOOOON ! » Crièrent ses amis.

« Oups… » Le jeune homme se tassa encore plus, jusqu’à
disparaitre sous la table.

« Ah Ah ! Tu avoues donc Ronald Weasley ! C’est toi qui l’as caché ! Tu vas regretter de m’avoir mentit, c’est moi qui te le dis ! Tu vas vraiment passer un mauvais quart d’heure » Dit Molly avec un regard triomphant.

« C’est pas lui, c’est moi… » S’accusa Hermione.

« Mais non, tu sais bien que c’est moi ! »

« Mais non Harry, c’est Fred et moi qui l’avons planqué ! »

« Arrêtez tous, vous savez parfaitement que c’est moi ! »
Intervint Ginny.

Molly regarda les enfants assis en face d’elle, et l’air glorieux qu’affichait son visage quelques secondes auparavant, s’évanouit aussitôt en voyant cette scène.
Des « C’est moi ! » jaillissaient de toute part et la mère de famille ne savait plus où donner de la tête.

« CA SUFFIT ! ARRETEZ CA ! TOUT DE SUITE ! »

Le silence revint et Molly pu baisser la voix pour continuer à cracher son venin.

« Ca vous amuse, n’est ce pas ?! »

« De quoi ? » Demanda George.

« DE ME FAIRE TOURNER EN BOURRIQUE ! S’emporta sa
mère.

A la grande surprise de tous, elle s’essayât sur la vieille chaise en bois en bout de table, et sanglota dans ses mains.

« Je n’en peux plus… Vous pouvez monter dans vos chambres… Vous avez gagné… »

Nos inséparables amis ne se le firent pas dire deux fois, et avant d’avoir pu dire « Merlin », ils avaient quitté la cuisine.

« Pour l’instant… » Acheva Molly dans un sourire, en relevant la tête.

Après s’être assuré que sa mère ne l’avait pas suivit et que la porte était bien verrouillée, Ginny s’affala à son tour sur le lit, entre Harry et Hermione. Les jumeaux étaient assis sur son bureau et s’amusaient avec Arnold, tandis que Ron regardait dehors, d’un air rêveur.

« Pfiou ! Ce n’est vraiment pas passé loin ! » Souffla Harry.

« Et ce n’est pas finit, lui apprit Ron sur le même ton. »

Tous se tournèrent vers lui.

« Pourquoi tu dis ça ? Tu l’as entendu comme nous, elle abandonne. »

« Non, justement ! Elle est en train de préparer un mauvais coup pour nous avoir ! »

« Attendez, je ne vois vraiment pas pourquoi c’est si important de caché qu’on a lu son journal. On lui avoue et on est tranquille, non ? » Proposa Hermione.

« Ca va pas dans ta tête ! » Cria Ginny.

Surprise par le ton employé par son amie, Hermione voulu se pousser un peu mais tomba sur le sol poussiéreux, la tête sur un des anciens livres de sortilèges de Ginny.

« Eh ! S’écria-t-elle. Le journal ! Il est là, sous le lit ! »

Les autres, la regardait en se demandant si c’était là son sens de l’humour, mais lorsqu’ils virent leur amie sortir de sous le lit, elle tenait contre elle le vieux journal à la couverture en cuir.

« Comment il est arrivé là ? Bon on s’en fiche de toute manière ! » S’exclamèrent les jumeaux en se tapant dans
la main.

« Génial ! » S’écria Ginny, un large sourire aux lèvres.

« Chut ! Il ne faut pas que votre mère monte ! » Décréta
Hermione, l’index posé sur sa bouche et baissant la voix.

« Bien, alors on va pouvoir continuer à lire ! Dit Ginny en souriant. Hermione, à toi l’honneur de nous faire la
lecture… »

La jeune fille s’assit confortablement sur le lit et ouvrit le journal.

« Tu en étais où ? » Demanda-t-elle à son amie.

« Quand maman va au bal avec papa. »

Hermione chercha quelques instants, passant son doigt sur chaque ligne, puis trouvant le passage, se mit à lire :

« 23h53

Je rentre tout juste du bal… Je ne sais pas si je peux dire que ce fut une bonne ou une mauvaise soirée ?!

Arthur m’attendait dans la salle commune à 20h00. Manque de chance pour moi, Cédric était là aussi… Mais à ma grande surprise, avec Emma ! Si je m’en étais douté ! Je comprends mieux maintenant pourquoi il ne me lâchait pas ! Il voulait juste que je l’aide à se rapprocher de ma meilleure amie… Je me suis vaguement sentit ridicule devant la situation, mais j’étais résignée à passer une bonne soirée en compagnie du garçon qui m’attirait le plus à Poudlard.

En arrivant dans la grande salle, je n’ai pas pu me retenir de rire. J’avais complètement oublié qu’en plus du bal, aujourd’hui c’était la St Valentin ! Les tables avaient été poussées contre les murs, et servaient de buffet ce qui permettait d’avoir une large piste de danse. Seulement, contrairement à ce que j’imaginais, la salle n’avait rien de romantique. En tout cas, pas pour moi ! Je me demande comment les professeurs ont fait pour recouvrir les murs en rose ! Ce qui m’a le plus surpris c’était les chandelles ! Les flammes avaient la forme d’un cœur et au lieu d’être d’une couleur d’or, elles étaient également, roses ! Evidemment, pour cette cruche de Cary, c’était « totalement merveilleux, fabuleux, la plus belle soirée de toute sa (misérable) vie ! » Pfff !

Après m’être calmée, je proposais à Arthur d’aller danser, mais ce crétin me dit que « non, c’est trop tôt pour danser » ! Je ne savais pas qu’il y avait une heure pour danser, mais pourquoi pas ? A la place il prit ma main et là, j’ai pus ressentir pour la première de ma vie, une douce chaleur m’envahir. Je l’ai suivis sans rechigner jusqu’au buffet où des plats tous plus beau les uns que les autres, nous attendaient. J’ai vu Arthur se jeter sur une part de tarte à la mélasse et la dévorer goulument. Je ne le pensais pas aussi vorace. »

« On sait de qui tu tiens, Rony ! » Intervint Ginny en faisant rire ses amis.

« Ne voulant pas paraître aussi gloutonne, je me suis dirigé vers un grand saladier rempli de punch. Et pendant une bonne partie de la soirée, tandis qu’Arthur continuait à se goinfrer, moi je continuais à boire, sauf que j’ai trop abusé de ce délicieux breuvage. Je tenais à peine sur mes jambes et j’ai demandé à Arthur, dans une ultime tentative, de venir danser. Il refusa encore… C’était bien la dernière fois qu’il me disait non. Je suis allé danser toute seule, mais les effets de l’alcool avaient sur moi quelque chose de catastrophique. Je ne me rappelle plus très bien ce qu’il s’est passé, mais Emma m’a raconté. Oh j’ai tellement honte que je voudrais disparaître sous terre…
Tout en dansant j’ai commencé à lever mon petit haut en dentelle à la façon d’une fille de joie ! Arthur était complètement ahuri devant mon horrible spectacle et il m’a emmené dehors pour que je reprenne alors mes esprits. C’est alors que se produisit… »

« Les enfants ! Arthur est rentré ! »

La voix de Molly les fit sursauter et Hermione se hâta de fermer le livre et de le cacher sous l’oreiller de Ginny.

« Non ! Pas là ! Il faut trouver une autre cachette ! » Lui cracha son amie.

« Donne le moi ! Lui dit George en tendant les mains. On va le rendre invisible et le cacher là où maman ne viendra jamais chercher… »

George attrapa le livre et prononça une formule qui fit disparaître le livre.

« Comment tu fais pour le toucher ? » Demanda Ron, abasourdi.

« Plus tard, on n’a pas le temps. »

Et sans ajouter un mot il déverrouilla la porte et sortit en compagnie de Fred.

Harry, Ginny, Hermione et Ron descendirent accueillir Arthur.
Ils s’attendaient à voir Molly, la mine toujours colérique, mais il n’en fut rien. Son teint avait perdu la couleur rouge brique qui avait ornée ses joues une bonne partie de la journée, et avait laissé place au rose habituel.

« Où sont les jumeaux ? » Demanda la mère de famille d’un air innocent, tout en s’affairant devant les poêles et casseroles qui émettaient de légers crépitements.

« ‘Sait pas. » Répondit Ron en fronçant les sourcils.

Il se pencha vers ses amis et leur chuchota :

« Elle le fait exprès où elle nous tend un piège, là ? »

Harry répondit à sa question en haussant les épaules, et Hermione et Ginny en faisant un signe de dénégation de la tête en regardant Molly. Aucuns d’eux ne savaient si Mme Weasley bluffait, ou si elle avait réellement abandonné la partie.

« Alors les enfants ! Qu’avez-vous fait d’intéressant aujourd’hui ? » Les questionna Arthur en s’asseyant sur une des chaises en bois qui entouraient la table, son visage caché derrière la première page de la Gazette du Sorcier.

Les quatre amis jetèrent un regard en biais à Molly avant de répondre :

« Oh, rien de fascinant. » Sur un ton qu’ils voulaient convainquant.

« Hm… très bien, vraiment très bien… » Fit-il par dire en tournant une autre page de la Gazette.

Manifestement, il ne s’intéressait pas aux activités de ses enfants, ce qui était une chance pour le groupe, étant donné les circonstances.

Les jumeaux choisirent ce moment là pour descendre à leur tour dans la cuisine, à présent trop petite pour les huit personnes.

« Dites les enfants, vous voulez bien passer au salon quelques instants. J’ai à parler à Arthur. »

Les yeux à moitié exorbités, tous s’exécutèrent et quittèrent la cuisine et la bonne odeur de pommes de terre qui leur chatouillait les narines.

« Vous croyez qu’elle va lui en parler ? » Demanda Hermione, après un moment de silence.

« Je ne sais pas. Elle est devenue bizarre je trouve. » Répondit Ron en se grattant la tête.

« Mais non, elle nous a dit qu’elle avait abandonné ! » Répliqua Fred avec une pointe d’agacement.

« Je n’en suis pas si sûr ! » Rétorqua son jeune frère avec la même intonation.

« Tu vois bien qu’elle n’a rien dit à papa ! »

« Mais enfin, Fred ! Tu sais mieux que personne que maman n’abandonne jamais ! » Les yeux de Ron étaient devenus rouge de haine et son souffle était saccadé.

« Ron, viens par là s’il te plait. » Lui dit Harry en l’attrapant par le bras et en le faisant assoir sur le fauteuil le plus proche.

« Mais qu’est ce qui t’arrive, Ron ? Pourquoi tu t’énerves pour si peu ? » S’inquiéta Hermione en s’agenouillant devant lui.

« J’en ai assez de passer pour un crétin tout le temps ! Voilà ce que j’ai ! »

« Quoi ? Mais tu disjonctes ! » Lui dit Harry, surpris.

« Ah ouais ! Tu penses ? Et bien je peux te prouver que je suis très sain d’esprit ! Toi tu es le Grand Harry Potter ! Le Survivant, l’Elu ! Hermione elle, elle connait tout par cœur et sait tout mieux que tout le monde ! »

« Ron arrê… » Commença sa sœur.

« Et toi ! Oui toi, pas la peine de faire cette tête ! Tu es la seule fille de la famille et tout te tombe tout cuit dans le bec ! Tu réussis des sorts complexes comme s’ils étaient banals ! »

« T’es tombé sur la tête frangin ! » S’amusa George.

« Toi tu la ferme où je te démolis ta face de fouine ! »

Réagissant au quart de tour, George se jeta sur Ron et commença à lui donner de nombreux coup de points dans le ventre, en jurant comme un prisonnier. Hermione étouffa un cri et plaqua sa main contre sa bouche, tandis qu’Harry et Ginny semblaient avoir été pétrifiés.

Arthur arriva en courant, alerté par le raffut. Il s’arrêta dans une glissade devant ses fils.

« Vas-y, George ! » Hurlait Fred.

« Ca suffit ! Arrêtez ça tout de suite ! » Cria le père.

Il s’approcha de ses fils et voulu les séparer mais il se prit malencontreusement un coup de pied dans les bijoux de familles, et poussa un « Ouf » de douleur en se laissant tomber par terre.

Molly arriva à son tour, et ce qu’elle vit la mit dans une colère monstre. Elle ressemblait à présent à un crabe de feu prêt à cracher un torrent de lave. Ses lèvres tremblaient de fureur et ses joues étaient gonflés et d’un rouge cramoisi, comme le reste de son visage. Le contraste avec ses cheveux, était effrayant, et ses yeux brillaient de haine et lançaient des éclairs.

« RONALD BILIUS ET FRED WEASLEY !

Les deux frères arrêtèrent de se battre et levèrent la tête vers leur mère. Instinctivement, ils rampèrent vers la cheminée, pour se protéger de la tornade qui allait s’abattre sur eux.

Inspirant d’une manière étrangement calme, Molly s’avança un peu plus de ses fils et s’adressa aux adolescents restant.

« Vous autres, montez dans vos chambres ! Tout de suite ! » Ajouta t’elle en voyant que Fred allait répliquer et s'interposer entre son jumeau et elle.

Le quatuor quitta la pièce et se dirigea à l’étage, en silence, en pensant à la punition que Mr et Mme Weasley allaient infliger à George et à Ron…