Harry Potter Tome 7 Le Forum !
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 [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]

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Hallow
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MessageSujet: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] EmptyMar 27 Fév - 23:58

Je crois que vos nombreux talents à tous en matière de fanfictions m'ont transmis le virus de l'écriture.... Hehehe
Donc voilà, je me lance également dans l'aventure....
Bonne lecture ! Very Happy


Ok nous sommes le jeudi 25 octobre et il est 20h43 et je finis enfin d'écrire cette fiction !!! Quelques heures avant la sortie en français, bonne lecture !!!!


Chapitre 1: Rencontres au sommet.

Cette nuit-là, une tempête faisait rage sur les rives d’Avalon. Les vagues déferlaient violemment sur les falaises et le vent faisait tourbillonner la pluie dans une plainte déchirante. Survenant de nul part, un homme en noir apparut dans un léger plop au bord des falaises. Ses longs cheveux noirs ruisselant d’eau, dansaient dans le vent ou se collaient à son visage cireux. Devant l’environnement apocalyptique qui s’offrait désormais devant lui, l’homme en noir se contenta de rabattre son col sur son cou d’un geste lent. Il scruta un moment l’horizon en se remémorant ce qu’il devait dire. Il ne devait pas faire d’erreur, utiliser les mots justes. Puis d’un pas décidé, il se retourna vers le chemin tortueux qui menait à la forteresse. Le vieil édifice était situé à cent mètres d’altitude au bout du chemin et l’on apercevait son point culminant au-delà des monts rocheux. Le Seigneur des Ténèbres lui avait permis d’arriver jusqu’ici, mais il lui faudrait continuer à pied désormais. Il sortit sa baguette et la pointa sur son propre visage. Sans qu’aucun son n’ait sorti de sa bouche, une énorme boule de lumière orange vint envelopper tout son corps avant de disparaître complètement. L’instant d’après, les rideaux de pluies semblaient s’ouvrir sur son passage, sans qu’aucune goutte ne l’eût atteint. Le chemin était si raide à certains endroits qu’il dut s’aider de ses mains pour l’escalader. Après une heure d’effort, il arriva enfin à une large plate-forme en dalles qui précédait un gigantesque édifice ressemblant à un château fortifié au multiples tourelles. Au bout de l’immense place, l’homme en noir pu apercevoir une faible lumière au pied de l’édifice. Il entreprit de traverser la place et se dirigea vers la pâle lueur. La pluie ne cessait de marteler le sol si bien que de minuscules filets d’eau commençaient à ruisseler à travers les dalles. L’homme arriva bientôt à un immense pont-levis rabattu. De sombres douves insondables entouraient le château et le pont constituait à première vue, l’unique entrée. L’homme s’approcha du pont avant d’être frappé par ce qu’il pouvait voir. Une gigantesque ombre dansait sur une des parois du tunnel au niveau de l’entrée. Au début, il crut que ce n’était qu’une simple statue qui se reflétait sur le mur. Mais l’ombre avait bougé et semblait venir à sa rencontre. Au détour du tunnel, l’ombre laissa bientôt apparaître son propriétaire. Un géant de quatre ou cinq mètres de haut se tenait désormais à quelques pas de l’homme en noir. Il portait pour seuls vêtements un short grossièrement rapiècé et un gilet en peau d’ours. Il se tenait devant l’entrée, agitant une énorme massue d’un air menaçant. D’une large main, il se couvrit le front comme pour apercevoir l’horizon sous un soleil de plomb.
-Qui va-là ? grogna-t-il.
-C’est moi Grynx, répondit l’homme en noir d’un air nonchalant.
La vivacité d’esprit n’étant pas la spécialité des géants, le dénommé Grynx se gratta la tête un instant avant de reconnaître la voix de son interlocuteur.
-Très bien, vous pouvez passer, finit-il par maugréer d’une voix très grave.
-Je me serais bien passé de ton autorisation, mais puisque c’est la règle… Jouons le jeu. Ne va pas trop loin dans cette tenue, il pleut des cordes dehors. Je ne voudrais pas que tu attrapes une pneumonie à cause de moi.
Le géant fusilla du regard l’homme en noir. Il n’aimait pas la suffisance du nouveau venu. Mais ce dernier était trop proche du Seigneur des Ténèbres pour tenter de lui apprendre les bonnes manières. Il ne se risquerait pas de s’attirer les foudres de son Maître. Il pivota pour le laisser entrer et le suivît dans les dédalles de couloirs. Ils passèrent en dessous de plusieurs rangées de herses, dont les pointes suintaient encore l’odeur du sang séché. L’homme en noir et le géant arrivèrent bientôt devant une large porte cloutée. Grynx tira une minuscule clé dorée de la poche intérieure de son gilet et la plaça dans une fente toute aussi minuscule. La porte s’ouvrit dans un grincement assourdissant et dévoila un escalier étroit aux marches escarpées descendant vers les entrailles du château.
-Je ne peux pas aller plus loin, annonça Grynx de sa voix rauque. C’est trop étroit pour moi. Descendez jusqu’à ce que vous arriviez à une petite porte en bois et utilisez les contre sorts requis pour l’ouvrir.
L’homme en noir passa dans l’ouverture sans même répondre au géant et descendit l’escalier.
Arrivé à la porte en bois, il passa sa main sur les rainures. Il s’arrêta en touchant un creux taillé dans le bois. Il marmonna des incantations en faisant faire à sa baguette de rapides mouvements saccadés. La porte s’ouvrit et dévoila un spectacle fascinant. La pièce ne ressemblait en rien à une oubliette. Elle était extraordinairement grande, si bien qu’on en distinguait à peine le fond. L’endroit faisait plutôt penser à une gigantesque nef de cathédrale. Une grande allée était éclairée de part et d’autre par des meurtrières bouchées par des vitraux. La pièce se trouvait en sous-sol, mais on percevait nettement les rayons du soleil traverser l’allée comme par magie. Un immense siège vide perché sur une estrade, trônait dans le fond de la nef. L’endroit paraissait désert. L’homme en noir s’avança à pas lent vers le trône. Il distinguait maintenant une porte dérobée à sa droite. Au même moment, celle-ci s’ouvrit à la volée, dévoilant un homme à l’apparence repoussante. Tout dans le visage de l’homme faisait penser à un serpent, de sa peau verdâtre à ses yeux éfilés de couleur rouge écarlate. L’homme était dépourvu de nez. A la place, on pouvait juste apercevoir deux fentes. Il était habillé d’une soyeuse robe émeraude qui recouvrait tout son corps. En apercevant l’homme en noir, il eut un léger rictus et accueillît le nouveau venu d’une voix suraiguë :
-Severus Rogue…Je te retrouve enfin. Je ne t’avais pas revu depuis cette fameuse nuit où tu m’avais annoncé la nouvelle que je ne pouvais plus espérer, la mort de ce vieux singe de Dumbledore.
L’homme en noir se fléchit en une sorte de révérence avant de répondre :
-Bonsoir Maître. Je suis désolé de n’être pas revenu plus tôt. Le ministère et les membres de l’Ordre du Phoenix m’ont traqué dans tous les recoins. J’ai dût abandonner l’Impasse du Tisseur. Il m’a été difficile de recontacter les autres pour connaître votre nouvelle retraite.
-Et bien, maintenant tu la connais. J’espère que tu apprécies cet endroit et que tu réalises enfin tout le pouvoir dont nous disposons.
Severus Rogue regarda tout autour de lui.
-Oui, je réalise. Mais j’ai peur que le ministère finisse par vous retrouver…même ici.
-Ne t’inquiète pas, j’ai pris assez de dispositions pour que ce genre de chose n’arrive pas. Le ministère est incapable de me causer des ennuis. Ils ont toujours été impuissants face à moi ; ce qui hélas est loin d’être le cas de l’Ordre du Phoenix. Mais de toute façon, je ne me connais plus d’ennemi assez fort pour me contrer désormais…
Rogue le regardait sans exprimer le moindre sentiment. Mais il avait quelque chose en tête désormais. Son interlocuteur sembla deviner ses pensées. Mais il laissa Rogue parler en premier :
-Et Harry Potter ?
A l’évocation de ce nom, l’homme serpent eut un faible rictus au coin des lèvres. La question le faisait davantage sourire que n’importe quelle autre. Tout en continuant à sourire de manière cruelle, il répondit simplement :
-Harry Potter n’est pas un ennemi, c’est un gamin qui a eu de la chance, beaucoup de chance. Je me chargerai de lui en temps utile. Tu n’as pas à te soucier de cette affaire. Je commence tout juste à relier les fils du passé, à rassembler les troupeaux de moutons égarés. L’influence que j’avais sur le monde magique sera bientôt retrouvée, ce n’est plus qu’une question de semaines, de jours même. Je serais encore plus puissant que je ne l’avais été par le passé. Et le jeune Harry Potter ne pourra rien y changer. Mais ne parlons plus de ce garçon, j’imagine que tu n’es pas venu me parler de lui.
-Non, répondit Rogue. J’aimerais vous demandez une faveur.


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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] EmptyMer 28 Fév - 0:05

-Demander une faveur ? Vraiment ? Je ne pensais pas que tu étais homme à demander de l’aide aux personnes qui t’entourent, Rogue. Tu as plutôt pris l’habitude de te débrouiller tout seul, non ?
-Et bien aujourd’hui, je ne puis faire autrement, lâcha Rogue d’un air tendu.
Mais au moment où il voulait exprimer son souhait, la porte par laquelle il était entré, s’ouvrit et une femme à la silhouette fine remontait l’allée d’un pas décidé. Rogue se retourna et eut l’air agacé une fraction de seconde au moment où il reconnut la nouvelle venue. L’homme serpent parla le premier :
-Bellatrix ! Je suis heureux de voir mes deux plus fidèles mangemorts réunis en ma présence.
-Où est le deuxième ? lança la femme d’un ton sarcastique, tout en passant à côté de Rogue en le regardant d’un air plein de mépris.
La femme était élancée et portait une longue cape noire qui scintillait. Elle avait un visage très beau avec de très longs cheveux noirs qui avaient ondulé sous l’effet de la pluie. Mais sous ses airs radieux, on pouvait déceler dans toute son apparence une folie incontrôlable.
Rogue resta de marbre et fit mine de ne pas relever l’insulte de la nouvelle venue. L’homme serpent s’assit vers le large siège qui dominait l’allée et reprit la parole.
-Vous n’êtes pas là pour vous chamailler, dit-il d’un ton ferme, en fixant chacune des deux personnes de ses yeux perçants.
Puis se tourant vers la femme, il reprit :
-Rogue avait quelque chose d’important à me demander, Bellatrix. Laisse le s’exprimer.
-J’aurais aimé être seul avec vous, Maître, prononça Rogue d’un ton sec. Je crois que tout ceci ne regarde en rien Bellatrix.
-C’est à moi d’en décider, coupa l’homme serpent. Mes mangemorts n’ont pas de secrets, ni envers moi, ni entre eux. Et s’ils pensent devoir dissimuler quelquechose, j’en serais seul juge.
Puis d’un geste de la main, il invita Rogue à parler. Ce dernier hésita un instant, avant de prononcer d’une voix décidé :
-J’aimerais être le Mangemort instructeur de Drago Malefoy.
L’homme serpent continua à observer Rogue de ses yeux perçants, sans esquisser le moindre geste du haut de son trône. La requête sembla amuser la femme qui affichait silencieusement un large sourire. Au boût de quelques secondes qui parurent durer des siècles, Rogue entendit finalement la réponse qu’il redoutait le plus.
-Je ne crois pas que ce soit une très bonne idée, dit l’homme serpent d’une voix sifflante. L’expression de son visage était devenue soudainement dure et menaçante.
-Pour la bonne et simple raison que Drago a déjà un mangemort instructeur qui s’est montré jusqu’à lors très compétent.
Le regard de l’homme serpent se porta sur la femme qui regardait maintenant Rogue d’un air de défi.
-Je sais très bien que Bellatrix s’est déjà occupé de Drago, dit Rogue d’un ton agacé. Etant sa tante, il était logique qu’elle soit son initiatrice. Mais les choses ont changé et j’estime avoir fait suffisamment pour l’intérêt de notre cause que n’importe quel autre Mangemort…
-Tu dis que tu as fait suffisamment pour notre cause ? coupa l’homme serpent. Mais tu oublies tout ce que tu n’as pas fait pour moi. La mort de Dumbledore était certes inespérée, mais elle me laisse hélas un goût amer.
-Je ne comprends pas…
-Cette mission n’étais pas ta mission, mais celle du jeune Malefoy. En intervenant, tu m’as désobéi. Tu devais le laisser tuer Dumbledore, comme je l’avais ordonné.
-Mais nous manquions de temps, se défendit Rogue. Les membres de l’Ordre auraient fini par monter jusqu’à la tour et empêcher la mort de Dumbledore. Yaxley et les Carrow n’ont pas été assez forts pour les repousser. Si je n’étais pas intervenu…
-Silence ! rugit l’homme serpent, en frappant violemment du poing l’accoudoire de son siège. Essaierais-tu de te justifier Rogue ? Que veux-tu exactement ?
-Je veux simplement prendre en charge l’enseignement du jeune Malefoy, comme je l’ai fait à Poudlard. Rien d’autre. Je veux lui enseigner toutes les vissicitudes de la magie noire et faire de lui un vrai Mangemort. Je crois être le mieux qualifié pour se faire.
-Vraiment ? répondit l’homme serpent d’un ton amusé et emplie de cruauté. Non, Rogue. Vois-tu, j’ai de meilleurs projets pour toi. Bellatrix continuera son enseignement avec le jeune Malefoy.
-Je ne crois pas qu’elle soit la mieux placée, répéta Rogue.
-Silence ! Je n’admets pas que l’on conteste mes ordres ! Ni toi, ni un autre ! Crois-tu que je sois aussi stupide pour ne pas voir ce que tu trâmes ? Je ne peux pas connaître tes pensées, mais je peux sentir ta peur. Et toute cette haine que tu gardes contre moi. Que cherches-tu à faire Rogue ? Protéger le jeune Malefoy ? De qui ? De l’Ordre du Phoenix ou de moi-même ?
-Non, ce n’est pas ça…
-Crois-tu que tu peux te permettre de me parler sur ce ton, chien galleux de sang-mêlé ! Sous prétexte que tu as mené à bien la dernière mission. Mission auquelle tu n’étais pas convié d’ailleurs. Tu piétines mes ordres et réalises toi-même ce que j’avais ordonné au jeune Malefoy. Ensuite, tu quittes ton poste d’agent double. A quoi tu joues Rogue ?
-Nous étions pressés par le temps, Drago m’avait demandé de l’aider…
-Mensonge ! hurla l’homme serpent d’une voix démente. Tais-toi perfide occlumens ! Ton corps tout entier ruissèle de mensonges. Tu ne peux plus me cacher autant de secrets. Tes pensées sont protégées, mais tes actes te trahisent. Tu n’étais pas au courant de cette mission. En réalité, tu as su profiter de la faiblesse du jeune Malefoy, pour te donner plus d’importance à mes yeux. Tu as cherché une opportunité pour te glorifier et montrer à quel point tu étais utile à notre cause. Mais je ne suis pas dupe. Le jeune Malefoy a eu peur, oui peur. Narcissa t’a déjà demandé de le protéger, mais cette fois il en sera autrement. Les Malefoy n’auront plus de rôle à jouer dans notre organisation. Ils m’ont causé plus d’ennuis que de réussite. Je n’ai pas oublié le fiasco de la prophétie. Je n’oublie jamais rien Rogue…
-Les Malefoy…intervint Rogue d’une voix mal assurée, que va t-il leur arriver ?
-Ils auront le sort qu’ils méritent, répondit l'homme serpent en reprenant soudainement son calme. Cela dépendra de la réussite de Drago. Si leur fils mène à bien ce que je lui demande de faire, alors ses parents seront peut-être épargnés. On ne devient pas un vrai Mangemort digne de confiance en restant les bras croisés. Ceux qui sont incompétents ou dangeureux pour mon entreprise doivent périr. Mais s’ils font ce que je leur demande, ils seront récompensés comme jamais ils n’auraient espéré. Le jeune Malefoy doit se rattraper et sa tante est la plus à même de l’aider à progresser. Bien sûr, je n’oublie pas qu’il a pu permettre à des Mangemorts de pénétrer dans Poudlard et ridiculiser toutes les défenses de ce vieux fou de Dumbledore. Et c’est pour cette raison que le jeune Drago n’est pas encore mort à cette heure-ci…
L’homme serpent leva rapidemment la main et la porte dérobée s’ouvrit immédiatement à la vollée. Puis, il se tourna vers Bellatrix qui semblait beaucoup s’amuser de la discussion.
-J’aimerais que tu nous laisses maintenant, Bellatrix, lança t-il. Nous parlerons tout à l’heure, dès que j’aurais fini ma conversation avec Rogue.
Bellatrix regarda Rogue d’un air incrédule. Celui-ci ne cacha pas son triomphe en la voyant enfin renvoyée de la salle. Elle hésita un instant à faire une objection, pour rester écouter la conversation, mais se résigna et se dirigea vers la petite porte. Sans qu’elle n’eût besoin de la toucher, celle-ci se referma derrière elle dans un claquement sonore.
Après quelques secondes, l’homme serpent se leva de son trône et fit quelques pas vers Rogue. Puis d’un geste lent, il plongea sa main droite aux doigts effilés dans l’intérieur de sa robe et en sortit une fine baguette. Il la pointa ensuite sur Rogue qui resta interdit, partagé entre la peur et l’incompréhension. Sans un bruit, un éclair vînt violemment percuter Rogue qui s’affala sur le sol. Celui-ci tenta de se relever immédiatement et esquissa un geste vers l’intérieur de sa cape.
-Je te déconseille de tenter quoique ce soit contre moi, Rogue, siffla l’homme serpent d’une voix autoritaire.Et reste au sol, tu n’as pas besoin d’être plus haut pour écouter ce que j’ai à te dire.
Rogue lança un regard noir vers son agresseur dans un accès de rage. Tous son corps semblait dominer la fureur qui s’était emparé de lui. Mais la fureur laissa rapidemment place à l’incompréhension. Pour la première fois, le Seigneur des Ténèbres l’avait frappé ; lui qui avait toujours su le satisfaire. Dans un ultime effort, il éloigna sa main de l’intérieur de sa cape. La situation le rendait furieux, mais il sentait qu’il était préférable d’obéir.
-Bien, voilà qui est mieux. Si je t’ai fait venir, c’est pour éclaircir certains points, reprit l’homme serpent d’une voix menaçante. Je veux savoir si je peux te faire encore confiance Rogue.
-Bien sûr que vous pouvez encore me faire confiance, gémissa Rogue d’une voix teintée d’agacement tout en continuant à regarder la baguette pointée sur lui. Je ne me suis jamais détourné de vous.
-Je n’en suis pas si sûr. Pas après le mot que j’ai reçu ce matin.
-Que voulez-vous dire ? demanda Rogue, plus fébrile que jamais.
De sa main gauche, l’homme serpent sortit un morceau de papier de sa robe et le jeta sur Rogue. Ce dernier le prit et commença à le lire. Ce qu’il lut le stupéfia. Pour la première fois de son existence, Rogue se sentit défaillir. Il regardait l’homme serpent d’un air implorant.
-Je ne comprends pas, c’est sûrement un coup monté... C’est impossible que ce soit vrai. Voyons, Maître, j’ai fait ce que vous m’avez ordonné de faire. Ce mot est un mensonge. Quelqu’un cherche à vous liguer contre moi...
-Effectivement, tu as raison, répondit l’homme serpent de manière très calme. Logiquement c’est impossible. Mais si le contenu de ce mot s’avère être exact, alors je ne peux en conclure qu’une seule chose, Rogue : tu en es l’unique responsable…
Au moment où la baguette de l’homme serpent se leva une nouvelle fois, Rogue ferma les yeux en signe de résignation. Le temps semblait se figer dans la longue salle en forme de nef avant qu’un cri horrible ne vienne fendre le silence.

Rogue fût réveillé par le bruit incessant des fenêtres ouvertes que le vent violent faisait claquer contre le mur. Pendant une fraction de seconde, il fût désorienté. Puis, tout lui revint en mémoire, la visite chez le Seigneur des Ténèbres et la peur de mourir au moment où ce dernier pointait sa baguette sur lui. En essayant de se relever, il fût pétris de douleurs. Il comprît que cela n’avait pas été un rêve. Il avait vécu tout cela. L’humiliation, la torture et la pire des choses, la suspicion. Le Seigneur des Ténèbres ne lui faisait plus confiance et lui, Rogue allait payer cher ce revirement. Mais il en était sorti vivant. Il avait été épargné. Et Rogue ne savait pas pourquoi. Il se demanda brièvement, s’il était toujours dans la forteresse du Seigneur des Ténèbres, enfermé dans une quelconque pièce. En se levant du lit avec difficultés, il reconnut alors la chambre qui l’entourait. Non, il n’était plus dans la forteresse, c’était bien pire que ça. D’un mouvement vif, il se jeta vers la fenêtre et observa l’extérieur. La nuit était fraîche et le paysage baignait dans une brume épaisse. Une eau noire stagnait sur des rives brousailleuses. Au delà les maisons environnantes faiblement éclairées par de rares lampadaires, Rogue pouvait apercevoir la cheminée d’une vielle usine désaffectée. De part et d’autre, s’alignaient des dizaines de vielles demeures mitoyennes en briques rouges. Rogue n’en croyait pas ses yeux. Il était revenu à l’endroit même qu’il avait déserté cinq jours plus tôt. Sa propre demeure, à l’Impasse du Tisseur. En se penchant sur la fenêtre, il crut soudainement apercevoir une ombre se faufiler à quelques mètres en dessous de lui, longeant


Dernière édition par le Jeu 8 Mar - 16:23, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] EmptyMer 28 Fév - 0:06

les murs de sa maison. Puis une autre silhouette apparut d’où provenait la première, puis encore une autre quelques instants plus tard. Rogue s’éloigna du rebord éclairé de la fenêtre et se mit à réflèchir dans le noir. Il était prisonnier. Une nouvelle fois prisonnier de sa propre demeure. La première fois, il dût s’échapper avant que le Ministère arrive chez lui. Et voilà qu’aujourd’hui, il se retrouvait dans la même situation. Trois Aurors, ou peut-être davantage, étaient venus l’arrêter. Il sentit qu’il était tombé dans un piège. Le Seigneur des Ténèbres l’avait torturé et remit au seul endroit où il était certain d’être attrapé. Rogue ne comprenait pas pourquoi le Seigneur des Ténèbres ne l’avait pas lui-même anéanti, à la place de le jeter vulgairement en pature à ces incapables du Ministère. Qu’avait-il en tête pour agir de la sorte ? Rogue s’avança d’un pas feutré vers la fenêtre et se dissimula derrière de longs rideaux lacérés pour observer la rue. Les trois silhouettes avaient disparus. Elles devaient désormais se trouver devant la porte, ou autour de la maison, prêtes à intervenir. Un court instant, il chercha à transplaner vers sa seconde demeure. Mais c’était impossible. Les Aurors avaient du aménager des sorts d’Antitransplanage, lorsqu’il fût contraint d’abandonner sa maison une première fois. Il devait quitter cet endroit et atteindre la rivière. D’un pas vif, il sortit rapidemment de la minuscule pièce. Il s’aperçut subitemment que sa jambe droite lui faisait terriblement mal. Il se souviendrait longtemps des blessures infligées par le Seigneur des Ténèbres. Il descendit l’escalier en claudiquant, cherchant à faire le moins de bruits possible. A hauteur de l’entrée, il s’approcha délicatement et tendit l’oreille vers la porte. Aucun son ne lui parvint. Les Aurors devaient se trouver ailleurs. L’occasion était trop belle, mais Rogue se méfia. Il ne sortirait pas gentiment par la porte d’entrée. Le mieux serait de les attendre à l’intérieur pour avoir une chance de les neutraliser.
La porte d’entrée s’ouvrit lentement, sans un bruit. Une lumière semblable à un faisseau apparût dans l’ouverture et projetait des ombres sur les murs. La lueur éclaira une main qui semblait chercher quelque chose le long du mur. L’instant d’après, toute la pièce fût éclairée. La main appartenait à un homme de taille moyenne qui repoussait désormais la porte d’entrée, pour s’introduire dans la pièce. L’homme avait des cheveux gris, coupés court et portait une longue cape turquoise uniforme qui descendait jusqu’au sol et qui le couvrait entièrement. De sa main droite, il tenait fermement une baguette dont la pointe continuait à projeter une ardente lumière. L’homme scruta l’ensemble de la pièce en dirigeant sa baguette incandescente autour de lui. Il se trouvait dans ce qui ressemblait à un minuscule salon comportant un vieux canapé, une table et un fauteuil situé près d’une large bibliothèque. A première vue, il considéra que la pièce était déserte.
-Nox, prononça l’homme, avant de voir sa baguette s’éteindre et de passer sa main sur l’interrupetur. Je crois que vous pouvez entrer Kingsley, la maison à l’air complétement vide.
A cet instant, un homme noir de grande taille poussa à son tour la porte d’entrée et la referma derrière lui. Il était vêtu d’une grande robe bleue nuit ornée de multitudes étoiles filantes. Une large cape noire était posée sur ces épaules. Son crâne entièrement rasé et l’anneau doré qu’il portait à l’oreille ajoutaient de la dureté à un visage déjà très marqué par les épreuves de la vie. Il répondit à l’autre homme d’une voix étonnamment grave :
-Je préfère rester vigilent, Dawlish. Cette lettre avait l’air d’être extrèmement sérieuse. Nous devons ouvrir l’œil.
-Où sont Finley et Jones ?
-Je leur ai dit de rester dehors pour surveiller les entrées, répondit Kingsley.
-En tout cas, j’espère que vous ne m’avez pas fait lever pour rien, Kingsley. Vous rendez-vous compte de l’heure qu’il est ? Il est plus de quatre heures du matin !
-Je ne vous aurais pas tous réveillé si je pensais que ce n’était pas nécessaire. Rendez-vous utile Dawlish, cherchez quelque chose qui vous paraît suspect…
-C’est sûrement une blague de gamins, Kingsley, lança le dénommé Dawlish en soulevant distraitement les coussins du vieux canapé défraîchi, s’attendant mollement à y dénicher une perle rare. Ce ne sera pas la première fois que nous nous déplaçons pour rien.
-Des enfants qui connaissent l’ancien habitat de Rogue, ça ne doit pas courir les rues, mon cher Dawlish…trancha Kingsley d’un ton cassant. Peu de gens connaissent cet endroit. Des gens du Ministère, puisque nous sommes déjà venus et vraisemblablement des Mangemorts. L’auteur de ce mot fait certainement parti de l’un ou l’autre de ces clans.
-Ou peut-être des deux…ironisa Dawlish, en affichant un sourire moqueur.
-Ou bien des deux, répéta Kingsley d’une voix extrèmement sérieuse tout en lançant des regards reprobateurs à Dawlish. Vous avez parfaitement raison. Et cela est assez rare chez vous pour que je le souligne…
Dawlish effaça soudainement son sourire et regarda son interlocuteur d’un air vexé tel un enfant pris sur le fait.
-Vous n’êtes pas sérieux, Shacklebolt. Des Mangemorts au Ministère! Vous voyez des conspirations partout ?!
-En tout cas, je n’écarte aucune hypothèse, répondit Kingsley. Rappelez-vous de Lucius Malefoy… Connaissant notre ennemi, nous devons tout envisager et rester vigilent. Je persiste à croire que cette lettre est suspecte.
-A supposer que vous ayez raison sur cette lettre. Qu’elle provienne vraisemblablement d’un Mangemort ou même du Ministère, si vous voulez, même si je trouve cette dernière hypothèse complètement grotesque. Je pense que l’auteur de cette lettre ne cherche qu’à nous embrouiller et nous lancer sur de fausses pistes. Il se joue de nous voilà tout. Franchement, vous voyez Rogue revenir ici, après notre dernière descente ? C’est inconcevable. De plus, le Ministère continue à surveiller cet endroit avec la présence de deux Aurors camouflés en moldus et dissimulés dans la ville, pour nous donner l’alerte au cas où Rogue ou un autre Mangemort s’aventurerait autour de la maison.
- Vous avez raison, Dawlish, céda Kingsley Shackelbolt. Je ne crois pas Rogue assez stupide pour revenir. Un évadé ne revient jamais sur ces pas. Et surtout pas Rogue. Mais il n’empêche que nous devons faire notre travail et inspecter cette maison de fond en comble. Et j’aimerais connaître l’identité de celui ou celle qui serait prêt à dénoncer Rogue.
- Oui, c’est vrai que c’est assez troublant, admit Dawlish. Un Mangemort qui chercherait à se débarasser de Rogue… Je fais finir par croire que Rogue n’a aucun ami, ni à Poudlard, ni chez les mangemorts, ricana t-il.
- C’est fort possible, coupa Kingsley.
Puis celui-ci s’avança vers le fond du minuscule salon où se dressait une imposante bibliothèque. Kingsley prit un livre et commença à le parcourir des yeux sans vraiment réflèchir à ce qu’il lisait. Redressant soudainement le regard vers la bibliothèque, il parla à l’intention de Dawlish :
- C’est une imposante collection. Des centaines de livres sur la magie noire... Ce n’est pas captivant, certes, mais c’est impressionnant. Où se trouve la pièce dérobée ?
- Les pièces, rectifia Dawlish. D’ailleurs ce ne sont pas vraiment des pièces dérobées, mais plutôt des portes aménagées. Une d’entre elle fait apparaître un escalier qui conduit à l’étage en plus de celui qui se trouve près de l’entrée. Une autre donne sur une cuisine en piteux état. Je n’ai jamais vu autant de détritus dans une même pièce. Rogue devait élever des rats, ce n’est pas possible autrement…
-Continuez, lança Kingsley, insensible aux plaisanteries de son interlocuteur.
-On compte sept pièces au total, reprit Dawlish plus sérieusement. Mais il y en a peut-être d’autres. La dernière fois, on s’est amusé à faire un cache-cache avec les autres Aurors et Finley est resté coincé dans un cagibi pendant une demi-heure…
-Très amusant, coupa sèchement Kingsley Schakelbolt d’un air visiblement agacé. Si nous devons visiter toutes les pièces méticuleusement, nous allons y passer la nuit.
-Pas nécessairement, répondit Dawlish. La plupart d’entre elles sont minuscules.
Sans un mot, Dawlish pointa sa baguette au milieu des livres. Une minuscule pièce de trois mètres carrées apparût devant lui. Le placard ne contenait qu’une sorte de grande toile d’un mètre de haut.
-Rapprochez-vous, Kingsley, c’est fascinant, lança soudainement Dawlish en scrutant la toile.
-Que se passe t-il ? demanda Kingsley en s’approchant de lui.
-Regardez, c’est un portrait de la maman de Rogue. Nous n’avions encore jamais vu une telle pièce auparavant.
Kingsley Shackelbolt fût estomaqué. Le tableau représentait une minuscule jeune femme au teint pâle et habillée en noir au milieu d’un paysage désolent. En bas du tableau était accrochée une plaque dorée où l’on pouvait lire: Eileen Rogue, née Prince, 1962.
-Et bien, je ne pensais pas qu’il était autant sentimental le vieux Rogue, commenta Dawlish. Conserver soigneusement un portrait de sa mère! Finalement, il existerait peut-être un être sur cette Terre que Rogue puisse aimer!
-C’est incroyable comme elle lui ressemble, souffla Kingsley, abasourdi. Le même teint cireux, la même expression de dégôut, les cheveux si sombres et tombants. Oh ! Regardez, elle se met à bouger…
La petite femme au teint pâle du tableau prononça d’une voix faible et suppliante : « Allez-vous en s’il vous plait. Laissez-nous tranquilles… ». Quelque peu géné par les plaintes de la petite femme, Kingsley Shackelbolt se détourna du tableau et alla s’asseoir dans le fauteuil près de lui.
-Laissez-la tranquille, passez à une autre pièce, dit-il à l’attention de Dawlish.
-Oh regardez ! Elle sort une baguette. Puis se tournant vers Kingsley : Les personnages de tableau peuvent faire ça ?
En entendant ces mots, Kingsley Shackelbolt se leva d’un bon vers Dawlish. Mais il était trop tard. Un minuscule jet de couleur verte était sorti du tableau à une vitesse prodigieuse en atteignant Dawlish à l’épaule. Celui-ci fût projeté violemment contre le mur opposé. Kingsley eût juste le temps de tirer Dawlish vers lui pendant qu’un deuxième jet fusa à quelques centimètres de lui. Kingsley se réfugia derrière le long canapé serrant toujours le corps inanimé de Dawlish contre lui et tira sa baguette de son autre main. Mais au même moment, il entendit une voix lui parler :
-Sors de là, Shackelbolt. Et lâche ta baguette. Tu ne peux rien faire contre moi. Je t’épargnerais si tu me laisses sortir d’ici.
Kingsley Shackelbolt se releva lentement et fit fasse à l’homme qui se tenait désormais devant lui à quelques pas de la minuscule pièce incrustée dans la bibliothèque. Le tableau avait mystérieusement disparu et laissait un grand vide dans le placard.
-Crois-tu que nous te laisserons sortir d’ici, Rogue, demanda Kingsley d’une voix étonnament calme. Il y a encore des Aurors dehors et puis il y a moi ici .... Tu es peut-être doué pour la métamorphose, mais cela ne marchera pas une seconde fois.
-Il faut croire que c’est une technique qui fonctionne plutôt bien, répondit Rogue en montrant Dawlish étendu sur le sol. Alors pourquoi pas ? Lâche cette baguette, Shackelbolt, je ne te le répèterais pas !
-Pourquoi ? Tu n’es pas capable de m’affronter en duel ?
Rogue pointait toujours sa baguette sur Kingsley Shackelbolt qui continuait à serrer la sienne le long de son corps sans la lever. Chacun des deux hommes se fusillait du regard en cherchant le bon moment pour attaquer l’autre. Soudain, un bruit dans l’entrée les fit tous les deux sursauter et deux éclairs sortirent simultanément de leur baguette respective pour atterrir, l’un dans la minuscule pièce en forme de placard, l’autre dans le canapé derrière lequel s’était caché Kingsley une fraction de seconde plus tôt. Tout alla très vite, Kingsley eut juste le temps d’apercevoir Finley arriver dans l’entrée la baguette à la main, avant que ce dernier soit projeté dans les airs à travers la pièce. Finley atterrit lourdement sur Kingsley, qui le repoussa presque aussitôt. D’un geste vif, il se releva et lança un jet de lumière vers Rogue qui l’évita avant de se jeter hors de la maison. Kingsley se rua vers la porte d’entrée et vit la silhouette de Rogue courir d’un pas claudiquant entre deux maisons en direction de la rivière. Il s’élança à son tour en espérant le rattraper. Il projeta un éclair bleuté en direction de la rivière, cherchant à atteindre Rogue. Mais lorsqu’il aperçut la rivière, il était trop tard. Il ne put qu’assister à la disparition furtive d’une silhouette dans la nuit à proximité de la berge. Son dernier jet illumina l’étendu d’eau croupissante avant de s’évaporer dans la nature. L’obscurité recouvra rapidemment la rivière. D’un geste irrité, Kingsley rangea sa baguette dans sa cape et remonta vers la maison. Une petite sorcière replète aux joues roses et aux cheveux noirs, vînt rapidemment à sa rencontre d’un air affolé.
-Kingsley ! Vous allez bien ? Je vous ai vu lancer des jets de lumières à tort et à travers. Mais que s’est t-il passé, bon sang ?
-Vous voilà enfin Hestia ! s’exclama Kingsley d’un ton désagréable. Mais où étiez vous donc, pendant que l’on risquait notre peau, Mrs Hestia Jones ?
-Je suis désolée, se défendit la sorcière, mais je pensais que vous étiez suffisamment nombreux pour vérifier un canulard…
-Ce n’était pas un canulard, Rogue était bien présent ! s’écria Kingsley sans contenir sa colère. Pourquoi, je ne le sais pas encore. Mais toute cette histoire sent vraiment mauvais. Sans compter les répercussions sur le Ministère ! Ce type a littéralement ridiculisé une escouade d’Aurors à lui tout seul…Bon sang, comment ai-je pu le laisser s’échapper ?
-Et où sont Dawlish et Finley ? s’inquiéta Hestia.
-Bon sang, vite Hestia, il faut aider Dawlish, cria Kingsley avant de courir à grandes enjambées vers la maison.
La petite sorcière courut derrière lui en essayant de le suivre sans être distancée et franchit bientôt à son tour le seuil de la maison de Severus Rogue.
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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] EmptyLun 5 Mar - 21:28

Chapitre 2: La maison incendiée

Privet Drive, neuf heures plus tôt.

Rien ne pourrait entacher le moral de M.Dursley en ces premiers jours d’été, ni le froid incongru pour cette période de l’année, ni l’épais brouillard inexplicable qui planait sur tout le pays. En rentrant chez lui, il prêta à peine attention à l’aspect fantomatique de Privet Drive. La rue était déserte, et le froid avait contraint les habitants à rester cloîtrés chez eux, les empêchant par la même occasion de s’adonner à leur plus grande passion, à savoir la tonte de leur pelouse. Or, en cette soirée de juillet, la nuit semblait être presque tombée compte tenu de l’opacité du brouillard et personne ne s’attardait dehors. Chacun restait chez soi, maudissant à longueur de temps le présentateur de la météo, responsable à n’en pas douter, de ce temps déplorable.
Vernon Dursley ne partageait pas l’aigreur générale de ses voisins. Certes le mauvais temps l’exaspérait profondément, mais le fait de savoir son neveu partir définitivement de sa maison lui procurait de formidables élans de bonheur. Après avoir poussé la porte de chez lui d’un air guilleret, il alla embrasser sa femme Pétunia, affairée comme à son habitude à préparer le dîner dans la cuisine. Scrutant le reste de la maison avec un œil mauvais, il finit par demander à sa femme :
-Il n’a toujours pas mis le nez dehors, n’est-ce pas ?
-Non, « Monsieur » fainéante dans sa chambre, lâcha-t-elle d’un air dédaigneux.
-Parfait, je l’apprécie d’autant plus que lorsqu’il n’est pas dans mes jambes, dit Vernon en se dirigeant vers le salon.
Une personne extérieure aurait pu être choquée d’entendre parler ainsi des gens de leur propre neveu. Mais Vernon et Pétunia ne se souciaient guère des règles de bienséances lorsqu’ils parlaient de leur neveu. Car pour eux, Harry Potter n’avait été que source de problèmes depuis qu’ils avaient eu l’« extrême bonté » -selon les propres termes de Vernon- de s’occuper de lui depuis la mort de ses parents.
Après s’être servi un verre de bourbon, Vernon s’installa dans son fauteuil et commença à lire son journal dans lequel un article entier parlait du mauvais temps ambiant et des journées sombres d’été. Une armée d’experts météorologiques tentait d’élucider ce phénomène étrange en étudiant toutes les solutions plausibles. Cela donnait lieu à des explications toutes plus ou moins loufoques. Certains affirmaient que tout ceci était sans doute l’oeuvre d’un complot gouvernemental et ce, pour des raisons encore inconnues, d’autres plus résignés, n’étaient pas étonnés que les Britanniques finissent par sombrer dans le brouillard le plus épais, après autant de siècles de mauvais temps. Les prochaines théories énonçant l’arrivée imminente des extraterrestres ou bien encore de fin du monde exaspérèrent vite l’oncle Vernon, trop partisan des explications rationnelles et détestant au plus au point tout ce qui pouvait être lié au domaine du fantastique.
En reposant son journal, il pensa soudainement à leur fils Dudley parti camper dans la forêt avec des amis et se retournant vers sa femme, il lui dit :
-J’espère que notre petit Dudley s’amuse bien malgré ce mauvais temps, et qu’il trouvera quand même des occupations en cas d’orage.
- Oh ! Mais je ne m’inquiète pas, Dudley est un vrai petit débrouillard et il ne manque pas d’imagination pour amuser ses amis.
Sur ce point, Pétunia avait parfaitement raison. Pour ce qui était de trouver des nouveautés pour terroriser son entourage, leur fils Dudley ne manquait pas d’imagination. Aujourd’hui presque adulte, Dudley, non content d’avoir le poids d’une demi-baleine, continuait à s’engraisser pour peser le plus possible sur ses nouvelles victimes. Dudley consacrait tous ses moments de libre, à pratiquer son hobby le plus cher, à savoir boxer les plus faibles. Devenu en moins de trois ans, le caïd incontournable de Privet Drive, Dudley cherchait désormais à étendre sa terreur dans le monde, ou tout du moins, à commencer par conquérir la nature environnante. En ce moment d’ailleurs, Dudley et ses amis cherchaient le meilleur moyen d’incendier la forêt, curieux d’apercevoir des ours courir. Ce qui restait tout de même un phénomène rarissime dans le Surrey.
Vernon et Pétunia avaient toujours considéré leur fils comme un exemple pour la société ; ce qui trahissait un manque flagrant d’objectivité. Dudley pouvait faire tout ce qu’il voulait depuis sa toute petite enfance, de toute façon, ses parents avaient pris l’habitude de passer leur mécontentement sur leur neveu.
Accoudé au bureau de sa chambre à un étage plus haut, la tête recroquevillée dans ses mains, Harry Potter donnait l’impression d’être terrassé par la fatigue. Ses nuits étaient de plus en plus courtes, sempiternellement accompagnées de cauchemars de plus en plus atroces. Ses épais cheveux bruns avaient encore poussé et l’idée même de les coiffer ne lui avait pas traversé l’esprit. En réalité, depuis son retour de Poudlard, il n’avait de cesse de se remémorer cette nuit tragique où il avait perdu l’être qui était le plus enclin à comprendre sa propre douleur et qui malheureusement ne sera plus là pour l’aider dans les moments difficiles. Albus Dumbledore était mort, et cette seule pensée le plongeait dans le désarroi le plus total. Considérablement amaigri à cause de la fatigue et du manque d’appétit, Harry flottait littéralement dans ses vêtements. Peu avant six heures, il s’était écroulé de sommeil sur son bureau, et son visage crispé témoignait de l’agitation de ses songes.
A côté de lui, trônaient des quantités d’affaires en tout genre, dispersées ça et là dans la minuscule pièce. Une haute cage d’oiseau était posée dans un coin, d’où émanait une forte odeur bestiale. Des quantités de livres s’accumulaient sur le lit et de vieux journaux jonchaient le sol. Sur l’un d’eux, on pouvait lire :


POUDLARD ROUVRIRA-T-ELLE CETTE ANNEE ?

C’est sur cette question que devront statuer les douze nouveaux membres du conseil d’administration demain en fin d’après-midi. Suite au décès tragique du précédent directeur de l’établissement Albus Dumbledore et de la fuite de son assassin, Severus Rogue aujourd’hui encore en cavale, le ministère a mis un poing d’honneur, je cite « à s’occuper personnellement de toutes les affaires concernant de près ou de loin l’école de sorcellerie Poudlard. » Le précédent conseil a ainsi été dissout et le ministère a procédé au vote des grands sorciers électeurs de la chambre du Magenmagot pour en élire les nouveaux membres. Parmi ces nouveaux venus, on retrouve Dolorès Ombrage, mise délibérément à l’écart des affaires de l’école il y a deux ans, et qui n’a pas caché son désir de faire de l’école Poudlard, je cite : « un endroit plus sûr et mieux contrôlé, où toute entorse au règlement entraînera de lourdes –et si possible douloureuses- sanctions, pour que les enfants sérieux, emprunts des plus grandes familles de sorciers ne soient plus perturbés par des graines de Mangemorts. »
L’annonce de ce nouveau conseil a provoqué de vives manifestations de la part des enseignants de Poudlard, parmi lesquels la nouvelle directrice Minerva McGonagall qui voit en cette nomination, je cite : « une tentative délibérée du ministère pour avoir la main mise sur l’école après le décès de son protecteur et se permettre ainsi de renvoyer les enseignants qui ne seront pas à son goût, à commencer par ceux appelés vulgairement ‘hybrides’. » Rappelons que Poudlard compte pas moins de deux enseignants que le ministère qualifie d ’ « d’hybrides » : Rubeus Hagrid, demi-géant de son état et Firenze un centaure, qui malheureusement sont toujours sujets à polémiques quant à l’agressivité dont a toujours fait preuve leurs ancêtres respectifs envers le ministère et le monde de la magie de manière générale.

Dans l’hypothèse d’une réouverture de Poudlard, le conseil devra aussi nommer les nouveaux enseignants chargés des cours de Défenses contre les forces du mal, mais aussi de Métamorphoses en remplacement de Mrs McGonagall aujourd’hui directrice. Le ministère prendra également pleinement en charge les mesures de sécurité à l’intérieur et à l’extérieur de l’établissement. On peut s’attendre à voir surgir une armée d’Aurors et de sortilèges radicaux dans l’enceinte même de l’école. Notre équipe de journalistes hautement qualifiés vous tiendra au courant dès que possible du résultat du conseil.




Au milieu de la corbeille en osier jonchée de boulettes de papiers et d’emballages de chewing-gum, on pouvait lire sur un autre numéro plus ancien de la Gazette du Sorcier, un minuscule article en cinquième page dont le titre avait été entouré de rouge :


NOUVELLE FRAYEUR A AZKABAN

Les attaques incessantes de Mangemorts pour s’emparer de la prison d’Azkaban compliquent terriblement la tâche des Aurors dépêchés sur place pour renforcer les rangs des sorciers gardiens. Hier, une escouade de Mangemorts, accompagnés selon les rumeurs d’une dizaine de Détraqueurs, a tenté de s’emparer de la tour Ouest de l’île, mais sans succès. Le ministère affirme aujourd’hui être en pleine possession de la prison et compare Azkaban à une forteresse imprenable, où certes, les conditions d’emprisonnement sont moins horribles qu’au temps des Détraqueurs, mais tout aussi efficaces. Le ministère n’a pas voulu s’étendre davantage sur une trahison possible des Détraqueurs, dont la démographie ne cesse d’augmenter dans tout le pays, ce qui a pour première conséquence de plonger la population magique et moldue dans le brouillard le plus épais. Le ministère a dernièrement démenti l’hypothèse selon laquelle les Détraqueurs se rapprocheraient dangereusement des habitations moldues pour se nourrir de leurs émotions, les plongeant dans une morosité quotidienne.




Harry se réveilla en sursautant lorsque tante Pétunia cria son nom du bas des escaliers pour qu’il vienne dîner. Il fit mine de ne rien entendre, se leva péniblement de sa chaise et alla scruter par la fenêtre. Pendant un moment, il entendit tante Pétunia tapoter de la main sur la rambarde de l’escalier comme agacée par le manque de correction de son neveu, puis celle-ci cessa. Pétunia n’insista pas, trop contente d’être soulagée de la présence de son neveu un nouveau soir de suite. Harry observait la rue par la fenêtre, espérant apercevoir enfin Hedwige. Mais la chouette n’était pas réapparue depuis qu’il l’avait envoyée apporter des lettres à Ron et Hermione. Devant l’insistance de ses amis dans leurs lettres respectives, Harry s’était enfin décidé à se rendre au mariage de Fleur et Bill, le frère aîné de Ron, qui aurait lieu d’ici quelques jours. D’ici là, Harry devait rester chez les Dursley, jusqu’à ce qu’il ait la majorité dans le monde des sorciers, à savoir dix-sept ans ; selon la volonté de Dumbledore. Depuis trois semaines, Harry comptait les jours qui lui restaient à séjourner chez les Dursley jusqu’à son anniversaire qui aurait lieu maintenant d’ici deux jours. Ron et Hermione lui avaient assuré qu’ils tâcheraient de venir plus tôt pour l’emmener au mariage qui aurait lieu quelques heures avant son anniversaire. Harry était à la fois impatient et terrifié de quitter définitivement la maison des Dursley. Impatient de disparaître de cette demeure où il n’aura connu que mépris et haine de la part des Dursley, mais aussi terrifié à l’idée de ce qu’il devra accomplir une fois dehors.
D’un geste de la main, il débarrassa son lit des livres et journaux, puis éreinté, se coucha.
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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] EmptyLun 5 Mar - 21:34

Tôt dans la matinée, Harry se réveilla en sueur. Depuis quelque temps déjà, il refaisait toujours ce cauchemar où il se revoyait en haut de la tour d’astronomie en compagnie de Dumbledore et de Rogue. Le directeur était comme le soir de sa mort, adossé sur un créneau de la tour. Rogue se tenait debout à l’entrée, impassible comme à son habitude. Les autres mangemorts étaient absents de la scène. Harry, à nouveau dissimulé sous la cape d’invisibilité, voyait s’approcher Rogue de Dumbledore d’un pas lent. Mais lorsque celui-ci était près du directeur, il lui tendit sa main pour l’aider à se relever. Rogue souleva Dumbledore et l’aidait à marcher vers la sortie. Arrivé à la porte, il se retourna brusquement. Son regard se porta rapidement sur la cape d’invisibilité. Harry sentit la peur monter en lui. Toujours soumis au sortilège du saucisson, il ne pouvait faire le moindre geste. Rogue s’approcha de lui et lui dit de sa voix sifflante:
-Je vais vous aider Potter. Je vais vous libérer de ce poids qui pèse sur vous.
Harry, abasourdi regardait Rogue. Puis, il vit la baguette de celui-ci levée sur lui. A cet instant, Harry cherchait à crier de tout son souffle, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Il ne pouvait empêcher la lumière verte de s’abattre sur lui. En un instant, il dévisagea Dumbledore qui restait tout à fait impassible. La lumière verte se répandait tout autour de Harry, il ne percevait plus rien d’autre à présent. Ce moment semblait durer une éternité. Mais dans cet espace il crut apercevoir la silhouette de sa mère qui venait vers lui. Il voulait lui parler, mais celle-ci se contentait de lui sourire, pour finir par disparaître à son tour.
En se réveillant ce matin, Harry essayait de comprendre ce cauchemar qui l’obsédait tant. Le pire de tout n’était pas la douleur infligée par cette lumière verte, mais bien le comportement de Dumbledore à son égard. Celui-ci ne cherchait même pas à l’aider, il restait là devant Harry, comme si ce qui se déroulait était parfaitement normal. Jamais Harry n’aurait connu de plus grand moment de détresse face à la mort. Il se sentait seul, délaissé par tous. Y compris par sa mère qui ne lui parlait pas, qui se contentait de lui sourire.
Harry cherchait ses lunettes dans le noir, puis alluma sa lampe de chevet. Sa chambre était dans un désordre impressionnant. Dans un geste qui lui était maintenant devenu anodin, il serra un médaillon autour de son cou. Depuis qu’il était revenu de la caverne avec Dumbledore, il avait accroché le faux médaillon autour de son cou et Harry ne l’enlevait que pour prendre sa douche. En remontant la manche de sa chemise, il put voir à sa montre bracelet qu’il n’était que cinq heures du matin. Il décida pourtant de se lever pour se rafraîchir dans la salle de bain.
Mais en sortant de sa chambre, il put apercevoir une forte lueur sous la porte de celle de son oncle et de sa tante. La lumière était telle qu’elle illuminait parfaitement le couloir. En se rapprochant, il put entendre un faible sifflement. Jamais Harry n’avait entendu un tel bruit provenant de la chambre de son oncle et de sa tante. Le sifflement cessa brutalement et le couloir redevint parfaitement sombre. Harry prêta l’oreille quelques instants devant la porte, mais le sifflement ne revint pas. Soudain, il entendit quelqu’un bouger derrière la porte. Il n’eût pas le temps de regagner sa chambre que l’oncle Vernon ouvrait déjà sa porte et se retrouva précipitamment devant Harry, vêtu d’une robe de chambre en tweed.
-C’est toi qui fait tout ce boucan mon garçon, grogna-t-il furieusement en dévisageant Harry de ses petits yeux plissés. Que fais-tu debout à cette heure ? Et devant notre porte par la même occasion ?
Harry ne savait pas quoi répondre. Il préféra dire la vérité.
-J’ai entendit un sifflement qui provenait de votre chambre.
-Vraiment ? Demanda Vernon tout en scrutant Harry du regard.
De toute évidence, Harry sentait bien que son oncle ne le crût pas.
-C’est la vérité. Je n’ai rien fait de mal.
-Je te préviens mon garçon, s’il arrive quoique ce soit avant ton départ, je ne répondrais plus de rien, tu m’entends ? Tu ne gâcheras pas mon bonheur de te voir partir.
-Très bien, répondit Harry sur un ton de défi. Puis il se retourna et alla vers sa chambre.
Harry ne se recoucha pas dans son lit, il voulait tirer au clair cette histoire de sifflement. Comme on était samedi, il dût attendre jusqu’à huit heures et demi que tante Pétunia et oncle Vernon descendent enfin prendre leur petit déjeuner, puis il s’extirpa de sa chambre sans bruit et se dirigea vers leur chambre à coucher. En entrant dans la pièce, rien d’inattendu ne le frappa. Tout était impeccablement rangé comme à son habitude. Tante Pétunia mettait toujours un point d’ordre à ce que tout soit parfaitement net dans une pièce. Après avoir lancé un regard vers l’escalier pour s’assurer que personne n’allait venir, Harry referma délicatement la porte derrière lui. Il ouvrit la penderie et n’y décela rien d’anormal hormis bien sûr les robes d’un goût douteux de tante Pétunia. Il s’approcha de la commode et commença à tirer un à un les tiroirs. Au troisième, c’est là qu’il vit, caché maladroitement sous une pile de linge, un coffret gravé deux fois plus petit qu’une boite à chaussures. Harry prit le coffret dans ses mains et contempla les diverses inscriptions. Il n’avait jamais rien vu de semblable. Le coffret était parsemé de runes très anciennes et partiellement effacées. Des motifs dorés décoraient les faces de l’objet en formant des encadrements. Harry souleva le couvercle et fût surpris par ce qu’il contenait. Le coffret ne comportait qu’une pile de vielles lettres tachetées. Mais en regardant de plus près, il vit que le sceau de l’école de sorcellerie de Poudlard était apposé sur la première. Au moment où il voulut la prendre, la porte s’ouvrit derrière lui et il n’eut pas le temps de voir surgir sa tante qui s’empressa de lui prendre le coffret des mains. Pétunia semblait être bouleversée et furieuse de ce qui venait de se passer. Elle passa un moment à dévisager Harry sans rien dire, tout en serrant le coffret contre elle.
-Voleur… dit-elle finalement d’une voix faible. Tu n’es qu’un sale petit chapardeur.
Le teint pâle habituel de Pétunia virait désormais au rouge vif. Harry avait été surpris de la rentrée subite de sa tante, mais il ne se laissa pas impressionné.
-Ces lettres sont de mon école, comment se fait-il qu’elles soient en ta possession ? demanda t-il.
-De quoi te mêles-tu ? Elles ont été attribuées à nos noms que je sache. Pour toutes les fois où tu as été impertinent avec les professeurs de ton école. Et j’imagine que ces lettres ne reflètent qu’une infime partie de la réalité.
-Pourquoi vous auraient t-ils prévenu, vous qui n’êtes pas de leur monde ?
-Sors d’ici maintenant, je ne suis pas tenue d’écouter les propos d’un voleur…
- Je ne suis pas un voleur ! rugit Harry.
Pétunia allait répondre mais elle s’arrêta brusquement lorsque les rideaux de la chambre prirent feu. Prise de panique, elle étouffa un cri, relâcha lourdement le coffret sur le sol sans s’en rendre compte et se jeta vers la fenêtre pour éteindre l’incendie.
-Arrête ça tout de suite ! cria-t-elle, pendant qu’elle arrachait un rideau pour le piétiner.
-Ce n’est pas moi, fit Harry, choqué par la situation. Il eût juste le temps de tirer Pétunia vers lui au moment où tout s’embrasa subitement autour de la fenêtre. Harry remarquait à présent que les flammes étaient d’un vert luisant et que le feu s’emparait désormais de toute la chambre.
Accompagné de Pétunia, il sortit rapidement de la pièce en fermant la porte. Puis, il s’élança vers sa chambre pour prendre sa baguette. Il fouilla énergiquement dans ses affaires, mais il ne la trouva pas. Au moment où il entendit Pétunia appeler Vernon d’une voix paniquée, sa chambre s’embrasa à son tour et il n’eut que le temps de sortir avant que des jets de flammes ne l’atteignent. Dans le couloir, il s’empara de tante Pétunia qui restait pétrifiée par le feu en appelant Vernon d’une voix affolée et descendit l’escalier.
Ils se jetèrent tous les deux sur la porte d’entrée pendant que des flammes commençaient déjà à envahir l’escalier. Mais au moment où Harry ouvrit la porte, un jet brillant passa à quelques centimètres de sa tête. En un instant il comprit. Avant de revenir aussitôt dans la maison et de refermer la porte sur eux, il avait aperçu, dans la rue, une fine silhouette sombre. Tout cet enfer était le fruit d’un sorcier, il le savait maintenant. Prisonnier des flammes, il réfléchit une fraction de seconde avant de reprendre Pétunia par le bras qui continuait désespérément à appeler son mari. Ils n’avaient plus d’autres choix que de sortir par la terrasse de l’autre côté de la maison. Arrivé à la cuisine, Harry et Pétunia s’arrêtèrent net. L’oncle Vernon était là assis sur le canapé du salon et leur tournait le dos. Pétunia émit un cri de désespoir et se jeta sur Vernon. Harry restait interdit, imaginant le pire. Mais l’oncle Vernon semblait en vie. Il restait assis sur le canapé l’air endormis. Harry s’approcha du visage de son oncle qui gardait les yeux fermés. Soudain, celui-ci ouvrit les yeux et attrapa fermement le cou de Harry de ses deux grosses mains boudinées. Pendant qu’il suffoquait sous les cris hystériques de Pétunia, Harry perçut une ombre lancinante crever l’épais rideau de flammes. Celle-ci s’avançait sans ressentir la moindre chaleur ou la moindre brûlure. Alors qu’un voile commençait à obscurcir ses sens, Harry entendit une voix de femme s’élever.
-Relâche-le !
L’oncle Vernon desserra subitement son emprise et Harry retomba lourdement sur le sol. Tout en passant ses mains sur sa gorge, il releva la tête et regarda la femme devant lui. Bellatrix Lestrange se tenait debout, la baguette dirigée droit sur son front. Pétunia était évanouie par terre à côté de lui. Harry ne l’avait pas entendu tomber. L’oncle Vernon se tenait droit, le regard vide, insensible à ce qui l’entourait. Les flammes virevoltèrent en tout sens mais ne se propageaient plus, comme dominées par une force inconnue. La voix perçante de Bellatrix retentit dans la tête de Harry comme s’il était pris de vertiges:
-Potter… le grand Potter. Et bien, je pensais que cela serait plus difficile. Finalement, Bébé Potter se laisse surprendre. Il faut croire que la chance n’est pas toujours de son côté…
Harry voulut répondre, mais sa gorge lui faisait atrocement mal. Il se contenta de foudroyer Bellatrix Lestranges du regard.
-Tu es devenu muet, Potter ? reprit t-elle. Ou est-ce ta gorge qui te fait mal ? Voyons, petit, tu en verras d’autres… Endoloris !
En un instant, Harry fût pris de terribles convulsions, comme si tout son corps était traversé par des centaines de lames.
Bellatrix le regardait souffrir en éclatant d’un rire suraigu. Puis elle prononça d’une voix forte : Endoloris !
Les convulsions cessèrent et Harry resta figé par terre. A ce moment là, il se rendit compte que tout serait bientôt fini. Il n’aurait jamais l’occasion de revoir ses amis. Il ne pourra pas s’affranchir de la mission que Dumbledore lui avait confiée. Voldemort continuera à exister après lui. Cette seule pensée le plongea dans une profonde tristesse. Il ne pouvait qu’attendre que Bellatrix prononce l’Avada Kedavra de sa voix folle et menaçante. Il ferma les yeux et se mit à espérer que cette attente ne fut pas trop longue. Mais Bellatrix ne prononça rien. Harry entendit quelqu’un tomber lourdement sur le sol. Il ouvrit les yeux en pensant à son oncle ou à sa tante et fut surpris par ce qu’il voyait. Bellatrix était à terre, inconsciente et une nouvelle silhouette se tenait devant lui. Remus Lupin, l’air plus fatigué que jamais, adressa un sourire forcé à Harry.
-Ce n’est pas très chevaleresque d’attaquer les gens par derrière, mais il le fallait bien.
Aguamenti !
Un jet d’eau puissant sortit de sa baguette et commença à éteindre l’incendie. Lorsque la dernière flamme disparut, il rangea sa baguette et s’approcha d’Harry. Ce dernier essaya de se relever, mais était particulièrement pétri de douleur.
-Laisse, je vais t’aider.
Lupin le prit par le bras et le souleva d’un geste lent avant de le faire asseoir sur un fauteuil noirci. Harry commençait à reprendre ses esprits, sa gorge lui faisait beaucoup moins mal. Une forte odeur de brûlé émanait des murs. La cuisine était totalement noircie. Il jeta un coup d’œil à l’oncle Vernon qui restait toujours impassible.
Harry entendit alors deux plops sonores, et vit la silhouette d’un homme brandissant sa baguette à travers un panache de fumée, accompagnée d’une jeune femme aux cheveux


Dernière édition par le Ven 9 Mar - 16:25, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] EmptyLun 5 Mar - 21:36

oranges qui manqua de trébucher en apparaissant près de lui. Harry reconnut tout de suite Arthur Weasley, le père de son meilleur ami Ron à son front dégarni, accompagné de l’Auror Nymphadora Tonks. M. Weasley, d’ordinaire jovial était particulièrement agité. Son regard se posa machinalement sur Bellatrix qui restait étendue sur le sol. Il demanda précipitamment à Lupin:
-Mais enfin que se passe-t-il ici Remus ? Vous êtes parti subitement sans nous prévenir. J’ai reçu l’appel comme Nymphadora et nous avons transplané jusqu’ici. Vous êtes fou d’être parti comme cela, vous auriez pu mourir… ou Harry…
-Harry est en sécurité, Arthur, coupa sèchement Lupin. Enfin, pour le moment…
Lupin ne prêta pas attention à l’expression de stupeur d’Arthur Weasley et continua d’une voix toujours aussi calme :
-Bellatrix a incendié la maison et brutalisé les moldus. Elle cherchait sûrement à tuer ou enlever Harry. Je n’en sais pas plus pour le moment.
M. Weasley resta interdit. Il regarda la jeune femme à ses côtés, qui paraissait être aussi choquée que lui. Cette dernière s’agenouilla alors devant Harry et le regarda attentivement, comme pour s’assurer qu’il n’était pas blessé. Harry recouvrait peu à peu ses sens et ses esprits.
-Professeur… Comment avez-vous su ? demanda-t-il faiblement à Lupin pendant que celui-ci, aidé de M.Weasley soulevait Pétunia pour la coucher sur le canapé, à côté de l’oncle Vernon toujours impassible.
Lupin échangea un rapide regard avec Arthur Weasley et Tonks avant de répondre:
-Accordes-moi deux minutes, je vais te répondre. Il faut juste que j’empêche ta tante de se réveiller. Il faut éviter de la brusquer.
Il pointa sa baguette sur le front de tante Pétunia qui avait l’air de dormir. Harry n’avait pas quitté Lupin des yeux. Celui-ci rangea sa baguette dans sa cape et reprit :
-Pour répondre à ta question, disons que les membres de l’Ordre ont un système d’alerte efficace. Tu pourras remercier chaleureusement Mrs Figg d’être bien restée sur ses gardes. J’étais en train d’aider Arthur et Nymphadora pour le mariage de Bill et Fleur quand elle m’a appelé à l’aide. J’ai tout de suite transplané jusqu’ici et…tu connais la suite. Nous sommes tous sur nos gardes depuis que…enfin, depuis qu’il est mort.
Harry ne sut pas quoi dire. Tonks se contenta de baisser la tête. Lupin s’approchait maintenant de Bellatrix toujours étendue sur le sol, la baguette tendue devant lui. En un éclair, Bellatrix fut entourée de solides cordes.
-Cela l’empêchera aussi de transplaner d’elle-même, si elle vient à se réveiller. Puis, se tournant vers M Weasley:
-Arthur, pouvez-vous la conduire au ministère de toute urgence. Je crois que ce n’est plus du ressort de l’Ordre désormais. Le ministère se chargera de l’interroger. Retournez d’abord au Terrier et demandez de l’aide à un ou plusieurs de vos enfants, si nécessaire. Prévenez tous les membres de l’Ordre. Je m’occuperais des moldus et d’Harry avec Nymphadora.
M. Weasley acquiesça de la tête sans rien dire. Il serra vigoureusement l’un des bras de Bellatrix avant de disparaître avec elle dans un plop retentissant.
Pendant un instant, Lupin regarda Nymphadora sans parler, avant de se retourner vers l’oncle Vernon qui paraissait maintenant s’ennuyer. Puis il dit :
-Bellatrix l’a soumis à l’Impérium. Je ne sais pas depuis quand, mais il en présente toutes les caractéristiques.
Après avoir examiné l’oncle Vernon, Tonks prit à son tour la parole :
-Comme c’est un moldu, les effets du sortilège ont été redoutables sur lui. Cela l’a conduit à un état proche de l’hypnose. J’espère qu’il ne sera pas trop perturbé.
Lupin regarda Vernon qui finit par croiser son regard. Celui-ci commençait à prendre conscience des personnes qui l’entouraient. Brusquement, il demanda d’une voix des plus polie:
-Vous restez pour le déjeuner ? Je peux aussi vous faire un café si vous préférez.
Harry regarda son oncle d’un air stupéfait. Jamais il n’aurait imaginé que son oncle parle de manière aussi aimable à quelqu’un, et surtout pas à un sorcier. Aussi bizarre que cela puisse paraître, le sortilège de l’Imperium avait rendu l’oncle Vernon extrêmement serviable. Lupin répondit d’une voix tout aussi aimable :
-Merci beaucoup, mais ce ne sera pas nécessaire.
Puis se penchant vers Harry, il murmura :
-Je crois que ton oncle et ta tante devront partir pour l’hôpital Ste-Mangouste sur-le-champ. Ils devront être examinés, car ils ont subi un traumatisme.
Harry acquiesça de la tête en se demandant comment son oncle réagira lorsqu’il sera à même de comprendre ce qui était arrivé à sa maison. En balayant du regard la pièce où ils se trouvaient, il fut soudainement frappé par quelque chose.
-Comment se fait-il que le salon ait été autant épargné par le feu, comparé aux autres pièces ?
-Parce que ce n’est pas du vrai feu au sens moldu du terme, lui répondit Tonks. Bellatrix a utilisé ce qu l’on appelle des Jets de Flammes Panique. C’est de la très haute magie noire. Le sorcier qui utilise ce sortilège peut augmenter et diriger ces flammes à sa guise. Elles augmentent d’autant plus si les personnes confrontées sont en proie à la panique.
-C’est pour cela que je voyais Bellatrix sortir des flammes avant qu’elle ne m’attaque, dit Harry.
-Oui, elle les contrôlait, répondit Lupin.
-Et ma tante qui n’arrêtait pas de crier à l’aide, continua Harry. Les flammes se sont littéralement jetées sur nous. Je n’ai rien pu faire sans ma baguette. J’ai voulu la prendre dans ma chambre, mais je n’ai pas eu le temps de mettre la main dessus.
Lupin réfléchit un instant avant de croiser le regard de Tonks, qui finit par comprendre ce qu’il avait en tête. D’un même mouvement, ils se tournèrent tous les deux vers l’oncle Vernon qui paraissait écouter consciencieusement la conversation, sans dire un mot. Celui-ci regarda Tonks et Lupin avec un petit sourire aimable.
-Oui, en quoi puis-je vous être utile ? demanda t-il gaiement. Vous préféreriez un chocolat chaud, c’est ça ? Rien de tel pour vous remettre d’aplomb.
-Non, ni café, ni chocolat, répondit Lupin. Nous voudrions juste savoir une chose : où se trouve la baguette d’Harry ?
L’oncle Vernon le regarda sans comprendre. Lupin se tourna vers Harry :
- Il ne s’en souvient pas, mais ton oncle a certainement volé ta baguette sur ordre de Bellatrix peu de temps avant le début de l’incendie. Reste à savoir où il l’a mise.
-Ce ne sera pas nécessaire, répondit subitement Tonks.
Elle leva sa baguette en criant :
-Accio Baguette d’Harry !
Mais à la place de voir surgir la baguette, ils entendirent quelque chose émettre un bruit sourd sous l’escalier. Harry se leva à son tour.
-Le placard sous l’escalier !
Il revint quelques minutes plus tard avec la baguette dans ses mains maculées de suie. Harry ne s’était jamais senti aussi mal. Comme il avait été stupide! Lui qui s’était retrouvé plusieurs fois face à Voldemort, aujourd’hui il n’était même pas capable de rester sur ses gardes et de conserver sa baguette auprès de lui. Lupin semblait deviner ses pensées :
-Ne te sens pas coupable de ce qui est arrivé ici. Tu ne pouvais rien y faire. Si l’Ordre du Phœnix existe, c’est bien pour démontrer que chacun d’entre nous ne peut lutter seul contre Voldemort ou tout autre de ses sbires.
Mais les paroles de Lupin ne réconfortaient pas Harry. Il se sentait terriblement honteux. Honteux d’avoir été aussi faible. Dumbledore avait placé ses espoirs en lui, mais il se rendait compte maintenant qu’il était incapable de lui faire honneur. Sa volonté de réduire Voldemort à néant n’avait pas faibli, mais tout ce qui lui manquait désormais, c’était les moyens d’y arriver. Lupin finit par ajouter :
-Je crois qu’il faudrait partir pour Ste-Mangouste avant que cette maison ne nous tombe dessus. Tu devrais monter dans ta chambre maintenant Harry. Essaie de rassembler des affaires épargnées par le feu. Fais tes bagages, car il vaut mieux que tu nous accompagnes. Dans la situation actuelle, il est bien évident que cette maison ne constitue plus une protection pour toi. Et malgré tout ce que tu pourrais croire, ton oncle et ta tante ont aujourd’hui besoin de ton aide.
Sans faire d’objection, Harry fit oui de la tête et monta chercher ses valises. Il passa devant la chambre de son oncle et sa tante sans même penser au coffret. Il avait d’autres choses en tête en cet instant. Comme il pouvait s’y attendre, la plupart de ses livres et de ses robes avaient brûlé dans l’incendie. Seule sa cape d’invisibilité était restée intacte. La carte du Maraudeur était quelque peu endommagée et partiellement consumée par endroits. De toute façon, Harry savait qu’il n’en aurait plus besoin loin de Poudlard. Lorsqu’il revint avec une maigre valise et la cage brûlée d’Hedwige, il vit Tonks qui s’agrippait au bras de Pétunia toujours inconsciente. En voyant Harry redescendre, Lupin tendit la main vers Vernon. Celui-ci, incrédule, la lui serra en demandant d’un air déçu :
-Vous ne restez pas ? Quel dommage ! Vous étiez si sympathique !
-En effet, nous devons partir, se contenta de répondre Lupin.
Harry ferma les yeux en pensant fortement à l’hôpital Ste-Mangouste. Les cinq personnes disparurent bientôt du salon dans un plop retentissant et quittèrent ainsi la maison qui fût jadis la mieux entretenue de tout Privet Drive.
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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] EmptyMar 13 Mar - 0:24

Chapitre 3: De retour chez soi.



Harry regarda un instant sa tante endormie dans le lit en face de lui. Une heure auparavant, lorsque tante Pétunia revint à elle dans le hall de l’hôpital, elle hurla à la mort à la vue des médicomages. Ceux-ci furent tellement génés, qu’ils durent expliquer pendant de longues minutes à Pétunia, qu’ils n’étaient pas comme ces médecins moldus qui ouvrent, font saigner ou découpent leurs patients et que par conséquent il n’y avait aucune raison d’avoir peur, ni de traumatiser les autres patients déjà suffisamment inquiets pour leur santé. Les médicomages avaient finit par plonger tante Pétunia dans un sommeil profond dépourvu de rêves, pour éviter une hystérie collective.
-Quel bel endroit ! Et que les autochtones sont accueillants ! n’est-ce pas Pet’ ? lança l’oncle Vernon de bonne humeur. Nous allons passer des vacances fantastiques !
A cet instant, des sorciers infirmiers entrèrent dans la chambre et prirent calmement l’oncle Vernon de chaque côté pour l’emmener vers son lit et le coucher.
-Ils ne plaisantent pas avec le couvre-feu, ces gens-là ! dit-il gaiement, pendant que les infirmiers l’aidaient à mettre son pyjama.
Puis il lança un regard complice à Harry qui restait bouche bée. Au même moment, Lupin et Tonks apparurent dans l’embrasure de la porte de la chambre. Lupin s’avança vers Harry et lui murmura à l’oreille:
-Je crois que tu devrais sortir une seconde avec nous.
Harry suivit Lupin, et entendit dans son dos l’oncle Vernon lui dire : « Bonne nuit, à demain. Et n’oublies pas de te réveiller de bonne heure, que l’on puisse profiter de la piscine…» Harry répondit oui dans un murmure sans se retourner et ferma la porte derrière lui.
Dans le couloir du quatrième étage de l’hôpital Ste-Mangouste, quelques patients erraient hors de leur chambre en chemise de nuit, mais ils étaient vite rattraper par les infirmiers qui les raccompagnaient avec une infime douceur en les prenant par la main comme des enfants. C ‘est alors que Harry ne put se retenir. Des larmes perlaient sur ses deux joues, sans qu’il puisse comprendre ce qui lui arrivait. Tonks, elle aussi très émue le serra contre elle en le réconfortant.
-Ne t’inquiète pas Harry, ils vont s’en sortir, dit Lupin d’une voix calme. Nous avons vu le médicomage qui s’occupe de ta tante et de ton oncle. Il nous a dit que ton oncle allait vite recouvrir ses esprits et que les effets de l’Impérium se dissiperont avec le temps. Il nous a aussi dit qu’il était préférable que ta tante reste ici, dans la même chambre que son mari, même si elle ne souffre d’aucun mal magique, et qu’ils avaient les moyens de la calmer en douceur sans qu’elle prenne le moindre comprimé.
-Je ne pensais pas que…je pleurerai un jour pour eux, dit-il dans un murmure, en retenant ses sanglots. Après ce que j’ai vécu chez eux… Je…
-Je comprends, répondit Lupin. Tu es humain, Harry. Ton oncle et ta tante ne méritaient peut-être aucune compassion, il n’empêche que tu la leur donne quand même. Après tout, ce sont des gens de ta famille. Tu ne peux pas imaginer combien les liens familiaux sont forts, même si l’on ne les perçoit pas…
-Et pas seulement les liens familiaux…ajouta Tonks à l’attention de Lupin tout en lui adressant un large sourire.
-En effet…lâcha Lupin brièvement étonné par les propos de la jeune sorcière.
Il esquissa un sourire furtif et Harry eût la nette impression que le visage habituellement si fatigué de Lupin s’était détendu un court instant. La phrase de Tonks eût le mérite de détendre l’atmosphère pesante. Harry se sentit mieux sur le moment. Il était heureux que Lupin et Tonks aient pu le sauver et sauver par la même occasion son oncle et sa tante. Au milieu d’eux, il se sentit renaître. Certes, ceux-ci n’étaient pas ses parents, mais il les considérait comme sa famille. Il leur gratifia d’un sourire, preuve d’une certaine reconnaissance. Tonks lui rendit son sourire et l’embrassa sur le front, tandis que Lupin visiblement gêné, lui tapota maladroitement l’épaule. Le couloir baignait maintenant dans un calme olympien. Soudain, la porte de la chambre voisine s’ouvrit et Harry fut étonné de voir Kingsley Shakelbolt sortir de la pièce. La première fois que Harry avait rencontré l’Auror, il se trouvait chez les Dursley, en compagnie d’une troupe de sorciers spécialement dépêchés sur place pour l’escorter jusqu’à la maison de son parrain. Harry appréciait beaucoup Kingsley Shakelbolt pour les actions qu’il menait pour l’Ordre du Phoenix tout en travaillant au ministère. Aujourd’hui, le grand sorcier était debout face à lui, dans une grande cape noire et visiblement éreinté par une nuit et une matinée difficile. Lupin le salua et Kingsley s’approcha de lui et lui serra la main.
-Bonjour, Kingsley, dit Tonks. Mais que faîtes vous au service de Pathologie des Sortilèges ? Et à une heure pareille ? Vous ne devriez pas être au ministère ?
-Si. J’y vole tout de suite, répondit Kingsley d’une voix fatiguée. Pardonnez-moi, mais j’ai passé toute la nuit au chevet de…d’un ami.
-Il y a eu une attaque ? s’inquiéta subitement Tonks. Que s’est-il passé ?
Kingsley sembla hésiter un instant, s’attarda un moment sur le visage d’Harry et répondit :
-Je ne peux rien vous dire pour le moment. Nous en reparlerons plus tard… Je vous reverrai demain au mariage.
Puis, tirant de sa cape une large montre à gousset:
-Je suis désolé. Des gens m’attendent expressement…
D’un geste vif, il salua le petit groupe et s’élança dans le couloir en direction de l’ascenseur.
Harry, Lupin et Tonks le regardèrent s’en aller et ne virent bientôt plus qu’un morceau de sa cape disparaître dans le coin du couloir. Chacun d’eux étaient à la fois surpris et inquiets par le comportement de Kingsley, d’ordinaire si posé.
-Cela ne m’inspire guère… lâcha Tonks, pensive.
-Moi, non plus, répondit Lupin. Il a du se passer quelque chose de grave…Mais nous en saurons plus demain.
Lupin regarda un moment le couloir vide, à l’endroit où Kingsley avait disparu. Il se réveilla soudainement de sa torpeur et annonça aux autres :
-Nous devrions partir au Terrier avant que Molly ne s’inquiète. Je la connais, elle doit être dans un état pas possible. En plus, elle est assez préoccupée par toutes les préparations du mariage…Enfin bref, je m’en voudrais s’il lui arrivait de tomber en syncope à cause de mon manque de ponctualité.
-Ta famille sera vite rétablie, dit Tonks à Harry qui regardait d’un air triste la porte de la chambre de son oncle et de sa tante sans s’en rendre compte. Par mesure de sécurité, nous enverrons un Auror à l’hôpital pour les protéger. En attendant, on ne peut que s’en remettre aux talents des médicomages…
-Oui, partons, dit simplement Harry.
Toute cette histoire l’avait un peu ébranlé et il le sentait bien. Il se révoyait encore quelques heures auparavant à la merci de Bellatrix Lestranges. Bellatrix… Harry n’avait plus repensé à elle depuis qu’il était arrivé à l’hôpital Une profonde haine remontait en lui et le serrait à la gorge. Il espérait que Bellatrix souffrirait pour tout le mal qu’elle avait fait. Aux parents de Neville, à tante Pétunia, à l’oncle Vernon et surtout…une douleur lui traversa le cœur…à Sirius. Cette femme devra souffrir, tel était sa vision des choses. Harry avait eu de la compassion pour son oncle et sa tante qui, bien que détestable et haineux, n’avaient jamais fait souffrir ou tué quelqu’un, il savait maintenant qu’il n’en aurait jamais pour Bellatrix.
En traversant en sens inverse la vitrine de la boutique abandonnée aux vieux mannequins affreux, Harry se rappela soudain d’une chose à propos de la maison des Dursley.
-Il faut que je retourne là-bas, dit-il calmement mais d’une voix assez autoritaire.
-Où ça ? Chez ton oncle et ta tante ? demanda Tonks, sans comprendre.
-Oui. Je dois récupérer quelque chose qui m’appartient. Je promets de ne pas être long, je vous rejoindrai au Terrier…
-Il n’en est pas question, trancha sèchement Lupin. Si tu as oublié quelque chose, on te le renverra par hibou…
-Mais..c’est important ! se révolta Harry, je dois…
-Voyons Harry, coupa Lupin. Tu es peut-être bientôt majeur, mais il n’empêche qu’il plane toujours sur toi un réél danger. Voldemort connaît la maison de ta tante et de ton oncle. A ton avis, que cherchera t-il à faire lorsqu’il comprendra que Bellatrix à échoué ? Et pour ma part, je pense qu’il est déjà au courant… De plus la maison est surveillée maintenant. Le bureau des Aurors a du réagir vite dès qu’ils ont compris la gravité des propos d’Arthur. Sans compter l’armée d’Oubliators dépéchée sur place pour remettre de l’ordre dans le quartier…Le ministère te cherche partout, Harry. Ce n’est peut-être pas le moment de risquer un interrogatoire musclé. Non Harry, ce n’est pas une très bonne idée.
Harry n’insista pas. Il se disait que finalement, il aurait d’autres occasions de retourner à Privet Drive pour reprendre le coffret, peut-être même après le mariage. De toute façon, sa décision avait été prise. Dès la fin du mariage, il sera majeur. Il retournerait à Godric’s Hollow pour se recueillir sur la tombe de ses parents, avant de partir rechercher les derniers horcruxes pour les détruire. Même si Poudlard rouvrait, il n’y retournerait pas pour passer sa dernière année d’étude. Sa mission était trop importante pour attendre une année. Voldemort devait être détruit le plus rapidemment possible. Combien de crimes pourrait t-il encore perpétuer, pendant que lui, Harry suivrait tranquillement ses cours à Poudlard ? Non, c’était impossible… Harry savait qu’il ne pouvait pas retourner dans son école, il devait s’occuper de Voldemort… Et le plus tôt serait le mieux.
Il marcha rapidemment en compagnie de Lupin et Tonks qui cherchaient un endroit dans Londres suffisamment désert pour pouvoir s’évaporer à l’abri des regards. Tonks désigna bientôt une minuscule cour derrière les cuisines d’un restaurant et le petit groupe s’engouffra rapidemment dans l’allée étroite qui y conduisait.
-Nous allons au Terrier, dans le jardin derrière la maison, précisa Lupin à l’attention de Harry.
Harry ferma les yeux et focalisa un instant ses pensées sur la seule chose vraiment importante qui puisse exister pour le moment. Rejoindre son ami Ron au Terrier. Rejoindre Hermione qui devait déjà être arrivée. Revoir tous ces gens qu’il appréciait par dessus tout. Revoir Molly et Arthur les parents de Ron, revoir les jumeaux et leurs facéties et revoir Ginny bien sûr…En fermant les yeux, il pouvait contempler son magnifique visage et se rémémorer combien c’eut été difficile pour lui de se séparer d’elle. Lorsque Dumbledore mourut, Harry était dans un tel état de désespoir, qu’il avait du prendre la décision la plus importante de sa vie. Ses amis, ses proches étaient en danger de mort. Voldemort chercherait toujours le moyen d’attaquer Harry à travers eux, en les enlevant, en les faisant souffrir ou en les tuant. Harry n’avait plus envie qu’une telle chose ne se reproduise. Il avait trop souffert de la mort de ses parents, de celle de Sirius et maintenant de celle de Dumbledore. Ses amis devaient rester éloignés de lui pour leur sécurité. Pour l’amour qu’il portait à Ginny, celle-ci courait un trop grand risque et c’est pour cela qu’il décida à contre cœur de se séparer d’elle.
L’obscurité voila rapidemment ses yeux. Quelque chose l’enveloppa et le serrait de manière désagréable. Harry se sentit comprimé et assourdi par un tourbillon de lumière et de sifflements. La pression lui parut durer une éternité, mais il eut bientôt l’impression de toucher quelque chose de dur sous ses pieds et en ouvrant les yeux, il fut aveuglé par la lumière du jour. Les tâches de lueur qui l’aveuglèrent un moment, s’estompèrent et Harry recouvrit rapidemment ses sens. Un champ à perte de vue s’étendait sur sa gauche à côté d’une vieille maison de plusieurs étages, qui ne semblait tenir que par magie. Harry reconnut tout de suite la maison de son ami Ron et un immense soulagement le submergea. Il n’eut pas le temps de profiter de ce moment de répit, qu’un épais nuage de fumée tournoya autour de lui
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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] EmptyMar 13 Mar - 0:26

et de ses amis dans une multitudes de petits bruits sourds tel une salve d’explosions de pot d’échappements. Le nuage de fumée se dissipa et Harry pu apercevoir une demi-douzaine de sorciers formant un cercle autour d’eux la baguette en main. Lorsqu’ils eurent reconnu Tonks, les sorciers se détendirent et abaissèrent aussitôt leur baguette.
-Ah, vous voilà enfin Nymphadora, dit l’un des sorciers au visage carré et à la calvitie naissante. Le directeur du bureau des Aurors vous cherche partout, pourquoi n’avez vous pas attendu à Privet Drive pour soumettre Potter à l’interrogatoire ?
Celui-ci portait une tenue noire très austère et regardait Tonks de ses yeux perfides et interrogateurs. Il lançait par moment des regards méfiants en direction de Lupin. Ce dernier semblait être amusé par les murmures que s’échangèrent les sorciers en le voyant.
-Visiblement, je ne peux que constater que ma réputation de loup-garou m’a encore précèdée, souligna t-il ironiquement à l’attention du sorcier au visage carrée.
Puis, regardant les baguettes pointées sur lui, il ajouta :
-Je vois que le ministère mets toujours un point d’honneur à recevoir dignement ses amis « hybrides »…
Le sorcier à la mâchoire carrée ne sembla pas apprécier la plaisanterie et lança des regards haineux en direction de Lupin. Harry soupçonnait ce dernier de bien s’amuser. L’atmosphère semblait se tendre un peu, mais Tonks intervint en répondant simplement :
-Nous avons accompagné l’oncle et la tante de Harry Potter à Ste-Mangouste. Harry a passé du temps auprès d’eux pour s’assurer qu’ils étaient hors de danger.
-Quant à l’interrogatoire, intervint Lupin, vous devriez attendre que Harry se soit remis de ses émotions. Ce n’est pas tout les jours que l’on doit combattre un Mangemort doublé d’un incendie de maison. Si vous permettez…
Lupin traversa le cercle de sorciers en emmenant Harry par le bras. D’un haussement d’épaule, Tonks signifia aux Aurors que l’interrogatoire devra être reporté. Les sorciers, atterrés, regardèrent le petit groupe partir vers la maison.
-Vous ne vous moquerez pas longtemps du ministère ! lança derrière eux le sorcier à la machoire carrée. Nous vous aurons à l’œil !
Lupin continua à avancer vers la maison sans se retourner, insensible à cette dernière remarque. Puis les sorciers disparurent un à un dans un plop assourdissant, comme pour signifier leur mécontentement de s’être fait si verbalement malmenés par un vulgaire loup-garou.
Lorsque Harry, Tonks et Lupin entrèrent par le petite porte de derrière, une femme un peu replète ouvrit les bras en s’exclamant d’une voix forte :
-Harry ! Enfin tu es là ! J’ai eu si peur quand Arthur m’a dit ce qu’il s’était passé. Tu es sûr que tu n’as rien ? C’est horrible ! Comment cela a t-il pu arriver ?…Oh mais je t’embête, tu dois être mort de fatigue et…au fait tu as mangé ?
Harry ne savait plus dans quel ordre répondre aux questions. Sentant soudainement son estomac se contracter, il se concentra uniquement sur la dernière.
-Heu non…balbutia t-il.
-Très bien, j’ai un peu de temps devant moi avant de repartir faire les préparatifs. Je vais te cuisiner rapidemment quelque chose et après tu pourras te reposer dans le grenier si tu veux. Vous voulez manger aussi quelque chose ? demanda Mrs Weasley à Lupin et Tonks, qui venaient de s’asseoir à la table de la cuisine.
-Je veux bien, merci Molly ! s’écria Lupin, je suis comme un loup affamé !
-Non merci, Molly, répondit Tonks, je dois repartir au ministère.
-Mais qu’est-ce que vous avez, vous les Aurors à courir dans tous les sens depuis ce matin ? demanda Mrs Weasley. Ce matin, après le départ d’Arthur, six d’entre eux sont venus comme des fous au Terrier pour interroger Harry.
-Oui, nous les avons brièvement vus avant d’entrer, répondit Lupin tandis qu’une épaisse marmite en bronze lui servait de la soupe, des gens charmants…
-Ce Conrad est une vraie sangsue ! s’écria Tonks dans un sursaut de colère. Je me demande pourquoi ils étaient autant désagréables. Cela doit avoir rapport avec ce que Kingsley nous as dit à l’hôpital…
-Vous avez vu Kingsley ? demanda Mrs Weasley, visiblement étonnée.
-Oui, brièvement…répondit Tonks distraitement en se levant subitement. Je vais vous laisser finir de manger, je reviendrais dans quelques heures. Je suis désolée, Molly mais je dois partir au ministère et découvrir ce qui s’est passé…
-Attention ! s’écria Mrs Weasley.
Mais Tonks n’entendit pas Mrs Weasley crier et fit tomber le tas de vaisselles empilées à coté de l’évier en se retourant vers la porte. La pile tomba par terre dans un fracas assourdissant et Tonks porta sa main à sa bouche dans une attitude confuse.
-Oh, je suis désolée, Molly…
-Ce n’est rien, Nymphadora. Je vais arranger ça. Nous sommes tous fatigués, cela peut arriver à n’importe lequel d’entre nous.
Mrs Weasley sortit une fine baguette en bois foncé et la pointa sur la porcelaine brisée. Les morceaux se levèrent du sol et s’assemblèrent rapidemment entre eux. Les assiettes et les bols ainsi reformés s’empilèrent mécaniquement dans l’évier. Tonks regarda un moment la pile de vaisselle, l’air coupable, puis salua machinalement tout le monde avant de s’éclipser par la porte de derrière.
Des sandwichs au thon et au roti de bœuf apparurent et se déposèrent sur la table entre Harry et Lupin. Finissant sa soupe, Harry regardait autour de lui. Il reconnut la vieille horloge de Mrs Weasley accroché au fond de la cuisine. Les aiguilles représentaient chacune un membre de la famille Weasley et pointaient toutes sans exception sur « En danger de mort ».
-Mais où sont les autres ? demanda subitement Harry qui s’étonnait de voir le Terrier aussi vide.
-Oh, ils sont en train de préparer le mariage pour demain, répondit Mrs Weasly.
-Le mariage n’a pas lieu au Terrier ?
-Oh non, ce n’est pas assez grand ici pour accueillir autant d’invités, répondit Mrs Weasley. Il a fallu trouver un endroit qui convenait aux deux familles…enfin je veux dire : à tout le monde, ajouta t-elle dans une confusion extrème.
-Il y a eu comme un « choc culturel » entre les parents de Fleur d’un côté et Molly et Arthur de l’autre, précisa Lupin à l’attention d’Harry avec un sourire aux lèvres. Et bien sûr tout son lot de divergences d’opinion qui va avec…
-Remus, voyons, cesse de plaisanter, s’insurgea Mrs Weasley. Disons que les « Français » ont des gôuts précis sur la nourriture et la façon d’organiser une fête… Et puis quand ils ont une idée en tête, il est difficile pour nous de faire des suggestions. Mais on commence à trouver des terrains d’entente, ajouta t-elle sans conviction.
-En réalité, commença Lupin à l’attention d’Harry, les hostilités n’ont pas cessé entre les deux familles et on attend d’un jour à l’autre l’intervention de la Confédération Internationale de Magie pour les départager…
-Oh c’est spirituel ! s’insurgea Mrs Weasley, visiblement vexée. A la place de raconter des bétises, tu devrais plutôt venir nous aider Remus…Oh bon sang, il est déjà quatorze heures ! Il est temps que j’y retourne !
Puis se tournant vers Harry, encore hilare des propos de Lupin, elle dit :
-Je crois que tu devrais aller de reposer quelques heures. Je dirais à Ron et Hermione, qu’ils pourront venir te voir un peu plus tard.
Harry aurait voulu dire qu’il préfèrerait les accompagner, mais il se sentit finalement très éprouvé. Sa nuit écourtée et sa matinée difficile avait eu raison de ses forces. Il salua Lupin et Mrs Weasley et monta directement au grenier. Lorsqu’il entra dans la pièce, il eut la bonne surprise de voir sa choeutte Hedwige perchée en haut de l’armoire.
-Désolé pour ta cage, fit-il à l’attention de sa chouette…Je n’ai rien pu faire pour la sauver.
La chouette hulula fortement et Harry crut y percevoir comme une pointe de reproche. Hedwige vola jusqu’à lui et se posa sur son bras. Elle lui mordilla affectueusement le doigt et lui signifia ainsi qu’il était pardonné.
-Va faire un tour, Hedwige, je dois me reposer.
La chouette le regarda un moment avec une sorte d’inquiétude, avant de s’envoler par la lucarne. Harry la vit s’éloigner en étant rassuré de l’avoir revu. Puis il s’approcha du lit et défit ses chaussures. Il ne prit même pas le temps de se déshabiller et tomba littéralement de fatigue sur le lit encore fait.

Il se réveilla quatre heures plus tard, avec l’impression d’avoir dormi une nuit entière. Pour une fois depuis des semaines, il ne s’était pas réveillé en sursaut après d’horribles cauchemars. Il ajusta ses lunettes et scruta le plafond en restant allongé. La maison était très calme et Harry comprit que tout le monde s’affairait encore pour préparer le mariage. Soudain, un craquement sonore le fit sursauter et Harry cria machinalement sans s’en rendre compte :
-Dobby ! Qu’est-ce que…
-Tu devrais changer de lunettes, Harry, coupa une voix familière d’un ton sarcastique. Si tu commences à me confondre avec un elfe de maison…
-Hermione ! cria t-il avec joie.
Une jeune fille se tenait devant lui en lui souriant. Elle avait de longs cheveux châtains et ondulés qui descendaient sur ses épaules. Etant son ami depuis longtemps, Harry ne s’était pas rendu compte combien Hermione était devenue jolie. Esquissant un geste pour sortir du lit, il entendit bougonner une autre voix familière. Un grand jeune homme roux se relevait difficilement du sol en se tordant de douleur.
-Ron ! cria une nouvelle fois Harry.
-Salut Harry ! fit Ron en se tenant le dos comme une personne âgée souffrant de rhumatismes. Puis se tournant vers Hermione :
-Ne me refais plus jamais ça…, commença t-il sur un ton qui se voulait menaçant.
-Fais quoi ? demanda Hermione innocemment.
-Me prendre par les épaules sans me prévenir pour me faire transplaner, pardi !
-Ah …Je ne t’avais pas prévenu ? demanda t-elle d’une voix angélique tout en affichant un large sourire.
-Non bien sûr que non, se renfrogna Ron d’un ton colérique. Ça fait un mal de chien, j’ai cru que j’étais en train de mourir…
-Eh bien tu n’es pas mort, déclara Hermione d’un ton sec. De toute façon, je ne crois pas que ta mère t’aurais permis de mourir la veille du mariage de Fleur et Bill. Personne n’aurait eu le temps d’organiser tes obsèques.
-Très drôle…, fit Ron en s’asseyant sur le lit.
-En parlant de Bill, s’inquiéta Harry, comment va t-il ?
-Oh beaucoup mieux, lui répondit Ron optimiste. Ses cicatrices ont un peu disparu. Il commence tout doucement à reprendre du poil de la bête…enfin, à se sentir mieux je veux dire…se reprit t-il l’air quelque peu honteux.
-Il est juste devenu un peu bizarre…dit Hermione en pesant ses mots.
-Comment ça ? demanda Harry.
-Mais non Harry, il est normal, coupa Ron.
-Si tu penses que c’est normal de chasser les gnomes de jardin…, commença Hermione.
-Mais on le fait tous à la maison…, dit Ron d’un ton rassurant.
-…oui, mais pas pour les dévorer à pleines dents, finit Hermione. Quand même, les pauvres, ils n’ont rien fait…
-Ecoute, maintenant, il est presque à moitié Français, c’est normal qu’il se mette à manger tout ce qui passe devant lui…
-Les Français ne sont pas comme ça ! s’insurgea Hermione.
-Ah bon, et qu’en est t-il de ses millions de petits escargots qui meurent dans d’atroces souffrances chaque année ?! cria Ron. Sans parler de ces petites grenouilles sans défense…
-Parce que les moutons peuvent se défendre maintenant ? ironisa Hermione.
-C’est pas pareil…dit Ron sans conviction.
Puis d’un geste outré, Hermione tira vers elle une des chaises posées à côté d’une vieille armoire en bois brut, et s’assit en face de ses amis.
-Et toi Harry, comment te sens-tu ? fit elle soudainement sur un ton des plus sérieux.
-Je vais bien…mentit Harry.
-Et comment vont ton oncle et ta tante ? se risqua Hermione. Est-ce qu’ils vont…
-Non, ils vont s’en sortir, coupa Harry comme s’il devinait les pensées de son amie.
-Nous avons eu peur pour toi, mon vieux, déclara Ron. J’ai toujours cru que tu ne risquais rien tant que tu étais chez tes moldus. Comment se fait-il que ta maison ai été attaquée ? Avec toutes les protections…
-Je n’en sais rien, commenta Harry, soucieux.
-J’ai peut-être une idée…commença Hermione pensive.
-Oh bien sûr, toi, tu sais toujours tout sur tout…, philosopha Ron.
-Et bien voilà, reprit Hermione sans faire attention à la remarque désobligeante de Ron., je pense que ça vient de…de la mort de Dumbledore, finit t-elle par dire après une courte hésitation.
-Tu veux dire que l’on doit s’attendre à d’autres cataclysmes, parce que Dumbledore est mort ? demanda Ron.
-Mais non, rectifia Hermione d’un ton agacé. Tu réfléchis comme un babouin. Fais des efforts Ronald…
-Je crois que je comprends ce que tu veux dire Hermione, intervint Harry pendant que Ron virait au rouge dans une attitude vexée. Les protections que Dumbledore avait prodiguées à la maison ont disparu avec lui.
-Exactement, affirma Hermione.
-Vous oubliez la protection du sang de la mère d’Harry, fit remarquer Ron. Le même sang qui coule dans les veines de sa tante.
-Oui bien sûr tu as raison, continua Hermione un moment étonnée par la pertinence de la remarque de Ron. Mais Dumbledore a dit que Harry serait protégé tant qu’il considérait la maison de son oncle et de sa tante comme la sienne. Et je pense que ça dût être de moins en moins le cas au cours de ces dernière semaines, vu que Harry souhaitait hardemment s’en aller.
-Oui, c’est sans doute vrai, admit Harry. Je n’avais qu’une envie, c’était de quitter cet endroit définitivement le plus vite possible…Et je crois que d’une certaine manière mon vœu fut exaucé, ajouta t-il tristement.
Ron et Hermione furent passablement génés par les propos de leur ami. Un silence pesant s’installa dans le sombre grenier. Au dehors, on entendait des oiseaux chanter et les crissements que provoquait le vent sur la charpente fragile.
-Bellattrix paiera pour ce qu’elle a fait à ton oncle et ta tante, affirma gravement Hermione.
-Les gens du ministère la retienne dans les locaux pour l’interroger longuement sur Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom, annonça Ron. Ils cherchent à découvrir où il se trouve.


Dernière édition par le Lun 26 Mar - 18:37, édité 1 fois
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[Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] Empty
MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] EmptyMar 13 Mar - 0:28

-Je doute que Voldemort reste sagement où il est…arrête donc tes simagrés Ron, dit Hermione. Il doit être à cent lieux de sa dernière cachette depuis que Bellatrix s’est faîte arrêter.
-Bellatrix ne dira rien, coupa Harry. Elle préférait être morte plutôt que de trahir son maître.
-Et résister au Veritaserum ? fit Hermione septique. Je ne crois pas que ce soit possible.
-Tu devrais voir ce qu’il reste de Privet Drive, fit Harry d’un ton cassant .Cette femme est capable de tout.
-C’est pour cette raison que l’on doit te protéger Harry, déclara Hermione d’une voix inquiète. Voldemort essaiera encore de t’enlever ou de te tuer. Il faut que l’on reste ensemble.
-Non, c’est tout le contraire, lança Harry. Vous devez rester loin de moi. Cette histoire est entre Voldemort et moi. Dumbledore m’a chargé d’une mission, retrouver les derniers horcruxes.
-Nous serons là que tu le veuilles ou non, coupa Ron. Enfin, Harry, qu’arrivera t-il si tu te retrouves encore tout seul face à un ou plusieurs Mangemorts comme Bellatrix ; ou pire devant Tu-Sais-Qui en personne ? Je ne doutes pas de tes capacités…Mais là c’est sérieux.
-Je ne peux pas prendre le risque de voir une nouvelle fois un de mes amis se faire tuer devant moi.
-Moi non plus, déclara Hermione les larmes aux yeux.
Ron se leva et tapota maladroitement l’épaule d’Hermione pour la consoler. Puis il regarda longuement Harry en secouant la tête d’un signe de découragement.
-Et bien, vas-y mon vieux ! lança t-il à Harry. Va chasser les horcruxes tout seul. Va jouer les R.A.B si le cœur t’en dit.
-R.A.B était peut-être malin, mais il en est mort, fit Hermione dans un sanglot.
-Qu’est-ce qui te fait dire ça ? demanda sèchement Harry.
-Pour la bonne et simple raison que s’il avait été encore vivant, il aurait continué à chercher les horcruxes, continua t-elle en s’essuyant les larmes. Or il me semble que c’est Dumbledore lui-même qui a repris cette quète en détruisant la bague et toi, le journal. R.A.B a échoué. Il a peut-être détruit le médaillon, mais il n’a pas pu continuer, aussi brillant soit-il pour atteindre la caverne…
Harry ne savait pas quoi dire. Hermione avait raison. R.A.B était bien mort. A supposer qu’il est pu détruire un ou plusieurs horcruxes, il n’avait pas pu finir, puisque le journal existait encore lorsque Harry le trouva. Cette pensée le terrifia. Il se rendait compte maintenant que cette mission était perdue d’avance. Dumbledore avait surestimer ses forces.
-Voyons Harry, poursuivit Ron. Notre intérêt à tous est de détruire Tu-Sais-Qui, pas de te voir mourir seul après le prochain horcruxe trouvé. Mon sentiment est que tu dois en parler à l’Ordre. A nous tous, nous pourrons trouver et détruire les derniers horcruxes.
-Je ne peux pas mettre en péril la vie des membres de l’Ordre ou de vous-même, trancha Harry.
-Mais nous sommes tous déjà en péril… fit Hermione d’une voix résignée. Regarde Poudlard, nous pensions tous que cette école serait l’endroit le plus sûr au monde. Et voilà qu’elle se fait attaquer. La vraie protection ne résidait pas en ce lieu même, mais dans la solidarité des gens, enseignants comme élèves qui la peuplaient. Tu as oulié les préceptes de l’A.D. ?
-L’A.D. n’était qu’un cours pour adolescents ! s’écria Harry.
-Et le ministère ? rappela Ron d’une voix forte. Nous avons résisté face aux Mangemorts et empêché la prophétie d’être volée, non ?
-C’était un coup de chance ! mentit Harry.
-Et ce coup de chance aurait t-il pu avoir lieu, si ni les membres de l’A.D., ni l’Ordre du Phoenix n’étaient venu t’aider ?
Harry sentait qu’il s’était fait avoir. Ron avait bien manigancé son coup. Son argumentation était imparrable.
-La vérité, continua Ron, c’est que tu ne veux pas admettre que tu ne pourras pas faire grand chose sans nous ! ça y est, tu te prends pour l’Elu !
-JE N’AI JAMAIS DIT QUE J’ETAIS L’ELU !!! cria Harry.
-ALORS ARRETE DE FAIRE COMME SI TU L’ETAIS !!! rétorqua Ron.
Harry ne s’était pas rendu compte qu’il s’était levé pour faire face à Ron. Pour la première fois, il crut un instant qu’il allait en venir aux poings avec son meilleur ami. Ron était debout aussi, les poings serrés comme prêt à bondir. Les deux amis se lançèrent des regards intimidateurs pendant qu’Hermione, choquée, les regardait sans pouvoir formuler le moindre mot pour les arrêter. Un court instant passa avant que chacun ne reprenne ses esprits. C’est Harry qui parla le premier :
-Je… je suis désolè, fit t-il d’une voix plus calme. Je me suis emporté.
-Heu…non, c’est moi, fit Ron mal à l’aise. Je n’aurais pas dû de traiter d’Elu. Je sais que tu n’aimes pas ça…
-Non, c’est toi qui avait raison. Je me rend compte que je suis incapable de faire ce que Dumbledore m’a demandé de faire.
-S’il te la demandé, déclara Hermione en s’approchant d’Harry, c’est qu’il savait que tu en étais capable.
-Bien sûr qu’il en est capable ! assura Ron. Il faut juste qu’il soit un peu plus receptif à ce que lui disent ses amis ! ajouta t-il avec un sourire.
-Oui, c’est vrai, admit Harry, en souriant à son tour.
-Il peut réussir là où R.A.B a échoué ! lança Ron.
-Peut-être… répondit Hermione songeuse. N’empêche que ce R.A.B n’était pas un sorcier de seconde zone. Pour avoir défier un sorcier tel que Voldemort….Ron arrête…sans que ce dernier ne s’en rende compte, il devait être doué, vraiment très doué et surtout très malin.
-Tu n’as toujours pas idée de qui ça peut bien être ? demanda Ron à Hermione.
-Non pas la moindre, je me suis amusé à chercher dans tous les livres que j’avais chez moi. Je ne suis jamais tombé sur quelqu’un avec les mêmes initiales.
-Parce que ça t’amuse de chercher dans des livres ?! fit Ron écoeuré.
-En tout cas, on a déjà quelques informations sur R.A.B, affirma Hermione.
-Ah bon, lesquels ? demanda Harry curieux.
-Et bien, continua t-elle, tout d’abord je dirais qu’il était suffisamment proche de Voldemort pour connaître ses secrets.
-Personne n’est proche de Voldemort…Ron, Hermione a raison tu es agaçant avec tes grimaces…Pas même ses fidèles Mangemorts.
-Tu as raison Harry, seuls certains Mangemorts auraient pu être dans la confidence des horcruxes.
-Tu veux dire…que R.A.B était un Mangemort ? demanda Harry incrédule.
-Parfaitement.
-Mais Dumbledore m’a assuré que Voldemort n’avait pas assez confiance en ses Mangemorts pour leur révéler l’existence des horcruxes. Lucius Malefoy ne connaissait pas la valeur que le Journal de Jedusor avait pour Voldemort….RON CESSE TOUT DE SUITE !
-Pardon, mais c’est plus fort que moi…souffla Ron, en essayant de se décrisper.
-Tout simplement parce que le Mangemort qui a découvert l’existence du médaillon et de ses propriétés n’était pas dans la confidence de Voldemort, bien au contraire, continua Hermione sans se rendre compte que Ron était en apné et avait les joues toutes rouges . Ce mot qu’il a laissé témoigne de sa trahison. Il a voulu se venger de quelque chose ou peut-être tout simplement reprendre le contrôle de l’empire crée par…Tu-Sais-Qui, conclut-elle en découpant chaque syllabe.
-Merci Hermione, c’est gentil, fit Ron, reprenant son souffle.
-De rien.
-Finalement, nous ne sommes pas sûr que R.A.B soit véritablement un Mangemort, dit Harry. Il pourrait s’agir de n’importe qui.
-Oui, tu as raison, répondit Hermione. Il n’y a pour le moment aucune preuve tangible. Seulement…
-Seulement quoi ? interrogea Ron.
-Et bien…continua Hermione, la manière dont R.A.B parlait à Voldemort dans sa lettre. Celle-ci disait « Au Seigneur des Ténèbres »…
Hermione s’arrêta nette. Elle regardait Ron d’un air surpris.
-Quoi ? fit Ron pendant que Harry lui aussi se tournait vers lui. Qu’est-ce que j’ai ?
-Tu n’as pas réagi…
-Réagi à quoi ?
-Lorsque j’ai prononcé le nom de Tu-Sais-Qui…
-C’est vrai, commenta Harry dubitatif.
-Ah bon ? fit Ron étonné. Je n’ai peut-être pas fait attention… Non, mais continue, Hermione, ne t’arrête pas en chemin, c’était très intéressant…
-Merci, fit Hermione en rougissant un petit peu. Donc, R.A.B l’appelle « Seigneur des Ténèbres » et non pas « Tom Jedusor » ou « Lord Volmachinchose. » Cela exclut un ancien élève ou un professeur de Poudlard, qui l’aurait sûrement appelé « Tom Jedusor ». Ne restent que les Mangemorts…
-Ou peut-être R.A.B a t-il écrit « Au Seigneur des Ténèbres » parce que ça faisait plus classe que « Cher Tom » ou « Mon bon vieux Tom » ? proposa Ron sérieux.. Enfin, moi je dis ça parce que ça correspond plus à ma théorie.
-Tu as une théorie, toi ? demanda Harry septique.
-Non, c’est sûrement un Mangemort, répéta Hermione. Je ne sais pas pourquoi mais j’en ai l’intuition.
-Ça ne nous dit toujours pas qui est R.A.B, acheva Harry.
-Si ! Moi je sais! intervint Ron surexisté.
-Quoi ?! fit Hermione abasourdie.
-Il n’y a pas que toi qui sait faire des recherches ma chère Hermione, souligna Ron avec un air de triomphe. Vois-tu, moi aussi je lis des livres. Et figurez-vous qu’il y a deux semaines, alors que je regardais…
-Fais la courte, s’il te plait, coupa Hermione avec un mélange d’exaspération et d’impatience.
-Rudolph Brand, annonça t’il avec éloquence, les yeux débordants de fierté.
-Qui ?! firent Hermione et Harry en cœur.
-C’est un joueur de Quidditch très connu ! s’insurgea Ron, mais si vous le connaissez ! C’était le capitaine de l’équipe des Busards d’Heidelberg. On raconte même qu’à la fin d’un match célèbre contre les Harpies de Holyhead, il demanda en mariage la capitaine de l’équipe des Harpies, Gwendolyn Morgan.
-Et… ?!
-Et c’est tout. Gwendolyn lui répondit par un grand coup de balai sur la tête de ce pauvre Rudolph.
-Donc ?
-Donc il ne se maria pas avec elle ! dit Ron en jubilant.
-Désolant…c’est désolant, commença Hermione avec gravité. Quand tu m’as parlé d’un livre que tu avais lu, j’ai cru que tu parlais de l’ «Encyclopédie des Sorciers Célèbres », pas de « Mille et une histoires amusantes du Quidditch à travers les âges » !
-Evidemment, toi, ça ne t’interesse pas le Quidditch !
-C’est nul ton truc…intervint Harry en s’esclafant à moitié.
-Il n’empêche que ce sont les bonnes initiales, ajouta Ron véxé.
-Et le « A », t’en fais quoi ? demanda Harry.
-Ben…je ne connais pas son deuxième prénom…se défendit Ron.
-« Abruti » peut-être ? demanda Hermione avec un sourire.
-Non, ça aurait été trop cruel…commença Ron avec gravité, aucun parent n’est assez méchant pour donner un tel nom à son enfant…
-Non, je parlais de toi Ron…Ha ha ha ! lâcha Hermione dans un fou rire.
-Très drôle ! s’écria-t-il visiblement vexé.
Les trois amis rièrent aux éclats, même Ron qui finit par apprécier la plaisanterie. A ce moment, Mrs Weasley apparut devant la porte du grenier, l’air tout autant rejoui.
-He bien, je vois qu’il y a une bonne ambiance ici, déclara-t-elle joyeusement. Je passais juste pour vous dire que le repas du soir sera bientôt servi. Et qu’après, il faudra vous coucher tôt pour être en forme à la cérémonie de mariage.
-Oh non j’avais complètement oublié ! s’écria Harry. Mes affaires ont brûlé. Il faut que je renvoie Hedwige chercher une robe de cérémonie.
-Les magasins ouvrent tôt demain matin, je demanderais à Arthur de t’en louer une.
Puis, se rapprochant de Ron et Harry :
-Et n’oubliez pas vous deux que vous devrez passer vos examens de transplanage dès le lendemain du mariage.
-Ah ? ça aussi ça mettait complètement sorti de la tête, fit Harry en s’ébourrifant les cheveux.
-Tout ira bien Harry, lui assura Mrs Weasley. J’ai appris que tu n’avais aucune difficulté à transplaner. Ce n’est pas le cas de tout le monde dans cette pièce…finit-t-elle par dire en lançant un regard réprobateur à Ron.
-Les autres viennent dîner avec nous ? demanda Harry avec une pointe de curiosité dans la voix.
-Oh non Harry, il n’y a pas assez de place dans la maison. J’ai invité Remus et Tonks pour qu’ils passent la nuit ici et ils sont déjà en bas avec Arthur. Ginny et ses frères sont restés avec Fleur et sa famille là où à lieu le mariage. C’est déjà bien aménagé. Ils passeront une bonne nuit.
Harry se sentit un peu déçu par les propos de Mrs Weasley. Il ne verrait pas Ginny ce soir. Et malgré ce qu’il lui avait dit avant qu’ils ne se quittent, à cet instant il désirait plus que tout au monde l’avoir à ses côtés.
-A la soupe ! s’écria familièrement Ron.
-Ronald ! s’insurgea Mrs Weasley. Si tu continues à parler avec autant d’insolence, tu n’en aura pas… de la soupe !
-A la soupe ! reprirent en cœur Harry et Hermione, tandis que Mrs Weasley remuait la tête en signe de protestaion devant ce manque cruel de savoir vivre.
En cet instant, Harry se sentait d’une légèreté inouie. C’était comme s’il était enfin de retour chez lui après une longue période d’absence. Et demain, il reverrait Ginny.
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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] EmptyLun 19 Mar - 0:13

Chapitre 4 : La cérémonie

Harry se réveilla de bonne heure le lendemain matin. Il se sentait en pleine forme. Dans le lit à côté du sien, il pouvait entendre les ronflements bruyants de Ron, qui dormait encore profondément. Pendant un instant, il repensa brièvement à sa tante et son oncle. A cet instant, sa tante Pétunia devait probablement ne plus être en état de choc et par conséquent elle repenserait rapidement à ce qui était arrivé à sa maison. Contre toute attente, cette pensée le mit réellement mal à l’aise. Et c’est alors qu’il repensa immédiatement à quelque chose ou plutôt quelqu’un qui lui avait complètement échappé. Dudley. Son cousin devait revenir dans quelques jours et il n’avais pas été mis au courant. Harry décida un instant d’écrire au ministère ou à Ste-Mangouste, mais il sentait que c’était sa responsabilité. Il devait le prévenir lui-même. Harry mit ses lunettes, s’habilla sans un bruit et s’assit devant le petit secrétaire en acajou situé sous la lucarne. Il mit beaucoup de temps à écrire sa lettre, car il devait choisir ses mots pour ne pas traumatiser son cousin, même si au fond de lui il savait qu’une telle chose était inconcevable. Finalement, il lui disait simplement de se mettre en relation avec le bureau des relations Moldus-Sorciers de l’hopital Ste Mangouste en lui donnant l’adresse sans pour autant lui parler de ce qui était arriver à Privet Drive. Il donna la lettre à Hedwige qui émit un hullulement aigu avant de s’envoler par la lucarne. Harry espérait que Dudley reconnaîtrait la chouette et qu’il ne se mettrait pas à la caillasser quand elle s’approcherait de lui. Puis il descendit prendre son petit déjeuner.
Lorsqu’il entra dans la cuisine du Terrier, il put voir qu’il y avait déjà beaucoup de monde. Mrs Weasley faisait voler des saucisses et du bacon grillé vers les assiettes des personnes attablées. Remus Lupin et Tonks étaient assis à côtés et sourièrent à Harry lorsqu’il le virent entrer. Hermione était présente également et lui fit un geste de la main pour qu’il s’assît à ses côtés. M Weasley leva machinalement les yeux de son journal pour gratifier Harry d’un bref salut. Harry comprit que M. Weasley était visiblement préoccupé par quelque chose. Et il se doutait bien que le comportement taciturne du père de son ami Ron avait rapport avec le ministère et la nervosité des Aurors.
-Bonjour Harry, fit Tonks d’une voix joyeuse. Tu as passé une bonne nuit ?
-Bonjour, fit Harry en tirant vers lui la chaise près d’Hermione. Oui j’ai bien dormi.
-Harry, mon chéri, tu veux des toasts avec tes œufs brouillés ? demanda Mrs Weasley.
-Oui, s’il vous plait Mrs Weasley.
Brusquement trois tranches de pains grillés sautèrent d’une plaque posée sur le feu et arrivèrent à toute vitesse dans l’assiette d’Harry. Lorsque celui-ci tendit la main pour se saisir d’un toast, le morceau de pain sauta en direction d’une autre assiette. Harry resta interdit la main suspendu au dessus de son assiette.
-Voyons Arthur, fit Mrs Weasley à l’attention de son mari sur un ton de reproche. Je t’avais dit que ce n’était pas une bonne idée d’entreposer des appareils Moldus ici. Le « twister » a une mauvaise influence sur le pain grillé. Maintenant ce dernier s’amuse à sauter partout.
-D’abords il s’agit d’un « toaster » Molly chérie, fit M Weasley en reposant son journal. Ensuite, depuis que le pain grillé saute partout, on n’a même plus besoin de le commander, tu devrais être contente !
-Vous avez réussi à faire fonctionner un toaster sans électricité ? demanda Harry incrédule.
-Bien sûr ! fit M. Weasley. Pourquoi ? Ces choses marchent aussi à l’électricité ?
-Arthur, il ne faudra pas trop traîner… commença Mrs Weasley visiblement pressée. Bill nous attend vers onze heures et Harry n’a toujours pas sa tenue pour le mariage. Et Ron qui dort encore…Quel fainéant celui-là !
-Je vais le réveiller ! annonça gaiement Hermione en bondissant de sa chaise.
Puis Hermione se volatilisa brusquement dans un crac sonore.
-PAS DE TRANSPLANAGE DANS CETTE MAISON ! cria Mrs Weasley en levant la tête vers le plafond, surprise par le départ précipité d’Hermione.
Puis se tournant vers la table :
-Déjà au temps de Fred et George, je n’aimais pas ça…Mais bon je peux comprendre, eux sont de toute façon irrécupérables… Mais Hermione !
-Je partirais avec Harry dans dix minutes, dit M.Weasley sans faire attention à la dernière remarque de sa femme. Si Ron a déjeuné d’ici là, il pourra nous accompagner. Nous ne sommes pas en retard, cela ne devrait pas prendre de temps.
-Vous n’êtes pas obligé de m’accompagner, M Weasley…commença Harry.
-Si, il le faut, Harry, coupa M.Weasley d’un ton relativement ferme. Comme tu n’est pas majeur avant ce soir minuit, je devrais t’accompagner. Deux Aurors seront là aussi pour notre sécurité. Le chemin de Traverse n’est plus un passage fréquentable. Il est à la merci de crapules sans nom qui profitent de la naiveté des gens pour leur vendre n’importe quoi. On dit même que des Mangemorts y rôdent pour menacer les propriétaires des quelques boutiques restantes. Si ça continue comme ça, fit M Weasley en hochant la tête de manière pessimiste, les vendeurs devront quitter définitivement le chemin de Traverse pour s’installer ailleurs. Il n’y a que les gobelins de la banque Gringotts qui pourraient réussir à repousser d’éventuels assauts de la part des Mangemorts. Il faut dire que leur sécurité a été multiplié par dix….
La réponse de M. Weasley ne satisfaisait pas complètement Harry qui pressentait que quelque chose n’allait pas. D’abords Lupin, ensuite M. Weasley. Il appréciait de moins en moins le fait d’être accompagné comme un enfant vers les endroits où il voulait se rendre.
-Pourtant, les jumeaux ont l’air de tirer encore leur épingle du jeu, répondit Lupin en croquant dans un toast qui essayait de lui échapper des mains. Depuis qu’ils vendent des articles au ministère, leurs affaires n’ont jamais aussi bien marché.
-C’est parce qu’ils bénéficient de l’appui du ministère, répondit M Weasley. Cela inclut toute la protection nécessaire des Aurors.
-Enfin, j’espère qu’ils ne leur arrivera rien…, dit Mrs Weasley avec une once d’inquiétude dans la voix.
Quelques instants plus tard, Hermione réapparut sur sa chaise dans un plop beaucoup moins bruyant qu’à l’aller comme-ci elle réussissait désormais à faire des atterrissages en douceur. Harry put voir qu’elle avait quelque chose de changé dans son attitude. Elle regardait son assiette sans relever la tête et Harry crut apercevoir un léger sourire sur son visage. Au même moment, Ron descendit sans un bruit l’escalier et entra dans la cuisine en pyjama l’air quelque peu désorienté. Son visage était devenu tellement rouge que Mrs Weasley s’inquiéta tout de suite.
-Et bien, mon chéri, ça ne va pas ? demanda-t-elle avec une pointe d’anxiété dans la voix.
-Allez fiston, il faut se réveiller, fit Mr Weasley. Dépêche toi de manger si tu veux nous accompagner Harry et moi. On part dans cinq minutes.
-Mmmoui…fit Ron dans un balbutiemment inaudible.
Il resta un moment prostré face à tout le monde et semblait être complètement ailleurs.
-Mais…viens t’asseoir, lança Mrs Weasley interloquée par le comportement de son fils. Tes toasts vont refroidir. Et tu sais comme moi combien ils peuvent être agressifs quand ils sont froids…
-Pô faim…murmura Ron dans un soupir. ‘vais m’habiller…
Puis il tourna mécaniquement les talons et remonta l’escalier en trainant des pieds.
-Comment ça ? Pas faim ? fit Mrs Weasley interloquée. Oh bon sang il est malade ! s’écria t-elle.
-Je ne veux pas vous inquiéter Molly, mais il est peut-être soumis à un genre très rare d’Imperium…remarqua Tonks un sourire aux lèvres, tout en lançant un regard malicieux à Hermione qui continuait à regarder son assiette sans oser relever la tête.
-Peut-être pas si rare…ajouta Lupin en s’esclafant à moitié.
-Tu crois ? s’inquiéta Mrs Weasley sans comprendre à quoi Lupin faisait allusion. Arthur, il faut l’emmener voir un médicomage !
-Voyons Molly, répondit M Weasley d’une voix très calme. Ce n’est peut-être pas la peine. Je te promets que je vais le surveiller de près.
« Peut-être faudrait t-il aussi surveiller Hermione », songea Harry avec un sourire.

Harry arriva au chemin de Traverse en utilisant la poudre de cheminette cinq minutes plus tard. Il était accompagné de Mr Weasley qui avait l’air très soucieux, de Ron qui semblait être toujours plongé dans une sorte de léthargie et de deux Aurors massifs au visage inexpressif. Le chemin de Traverse avait l’air désert. Certes on était encore loin de la rentrée scolaire –si rentrée il y avait- mais Harry s’attendait à voir un peu plus de monde. Habituellement, cette allée foisonnait de gens venus faire diverses courses et ce, matin et soir, à n’importe quel moment de l’année. Lorsque Ron et Harry entrèrent dans la boutique de Mme Guipure, M Weasley les laissa seul en leur disant qu’il avait une course à faire et qu’il reviendrait d’ici une petite demi-heure. Les deux colosses qui les suivaient depuis le Chaudron Baveur s’installèrent comme deux poteaux de chaque côté de l’entrée. Harry profita d’un instant seul avec Ron pour lui demander ce qui lui était arrivé ce matin dans la cuisine, même s’il avait sa petite idée en tête.
-Heu…rien, mentit Ron.
-Tu peux me le dire, insista Harry. Je suis ton ami quand même !
Mais il n’eût pas le temps de continuer à questionner son ami, qu’une petite femme replète arriva de l’arrière boutique pour les acceuillir. Lorsqu’elle vit Ron et Harry, Mme Guipure fut tout étonnée d’avoir enfin des clients après tant de jours de disette. Elle ouvrit les bras vers eux et leur annonça chaleureusement :
-Oh comme je suis heureuse ! Vous voulez acheter des robes, c’est ça ? Aujourd’hui, profitez-en je solde tout au tiers de sa valeur !
-Oui…merci, balbutia Harry un peu étonné. En fait, c’est pour une robe de cérémonie…
-Vous faîtes des blousons en peau de Dragon ? demanda Ron intéressé.
-Bien sûr !
Harry et Ron ressortir quelques minutes plus tard les bras chargés de paquets. Comme ils ne voyaient pas M.Weasley, ils décidèrent de l’attendre au Chaudron Baveur. Les deux Aurors les suivaient d’assez loin ; apparemment guère enjoués de faire du baby-sitting. Lorsqu’ils arrivèrent au pub, Harry et Ron se mirent à une table à l’écart tandis que les Aurors les surveillaient du coin de l’œil au bar.
-Je ne sais pas si on a fait des affaires, dit Ron. Mais ça valait le coup !
-C’est incroyable que Mme Guipure liquide son magasin, répondit Harry songeur. C’est comme-ci elle voulait rapidemment quitter le Chemin de Traverse.
-Oui, c’est bizarre, acquiessa Ron avant de boire sa Bièraubeurre.
-Bon, tu me dis ce qui s’est passé avec Hermione ? lança Harry à voix basse trop avide de savoir. Depuis ce matin, tu joues les Inferi…
-Je…je sais pas si j’arriverais à te le dire, répondit Ron mal à l’aise. Déjà moi-même, je n’ai pas tout compris…
-Essaie quand même, continua Harry avec un sourire.
-Et bien voilà… Hermione m’a embrassé…
-Elle t’a embrassé ?! s’écria Harry avec enthousiasme. Mais c’est formidable !
-Chute ! fit Ron dans un murmure. Tu n’es pas obligé de le crier partout…
-Je doute qu’une telle histoire puisse intéresser la clientèle du bar, sourit Harry.
-Qui sait…répondit Ron géné.
-Comment est-ce arrivé ?
-J’étais dans mon lit, lorsque j’ai entendu quelqu’un transplaner près de moi. J’ai fermé les yeux pour faire croire que je dormais encore. Mais au bout d’un moment, j’ai senti des lèvres sur les miennes. Et c’est là que j’ai ouvert les yeux.
Il n’y avait plus un bruit dans la salle du Chaudron Baveur. Des vieux sorciers assis derrière Ron et Harry tendirent discrètement l’oreille pour écouter la suite.
-Et alors tu as vu Hermione ? demanda Harry.
-Oui, elle était là devant moi. Apparemment, elle ne s’attendait pas à ce que je me reveille, car elle s’est mise tout de suite à rougir et à écarquiller les yeux en mettant sa main sur sa bouche.
-Et toi tu as fait quoi ?
-Ben, justement, pas grand chose, continua Ron un peu honteux. J’ai tellement été surpris que quand je me suis aperçu que c’était Hermione, je n’ai rien pu dire. On s’est regardé un moment tout les deux en silence et elle a fini par transplaner.
-Une sorte de « Belle au Bois Dormant » raté en somme ? fit Harry en souriant. Sauf qu’ici, les rôles étaient inversés. Tu jouais le rôle de la Belle et Hermione, celui du Prince Charmant. Romantique…ajouta t-il avec un clin d’œil malicieux.
-Heu…oui si tu veux, répondit Ron sans comprendre. Ensuite je me suis levé de mon lit et je suis descendu. Je ne me rappelle même plus ce que j’ai dit dans la cuisine, je voyais Hermione assise dans le coin et je n’avais qu’une seule idée en tête, c’était de remonter le plus rapidement possible.
Puis Ron s’arrêta brusquement de parler et regardait tout autour de lui. Les sorciers s’étaient tous tus sans exception. Même Tom le barman s’était affalé sur le contoir pour écouter la conversation. Les deux Aurors, bien que brutaux de prime abords, esquissaient désormais des sourires conquis d’émotion. Harry crut même apercevoir une vielle sorcière ranger discrètement dans sa cape quelque chose qui ressemblait à s’y méprendre à des Oreilles à rallonge.
-Heu…tu crois qu’ils ont écouté, fit Ron mal à l’aise.
-Mais non voyons, rassura Harry sans grande conviction. Tu te fais des idées.
-Je ne sais pas ce que je vais faire…ajouta Ron après un moment de silence.
-Comment ça, ce que tu vas faire ? demanda Harry étonné. Tu vas voir Hermione et l’inviter à sortir avec toi , pardi ! C’est ce que vous voulez tous les deux depuis des années !
-Non, ça fait pas si longtemps qu’elle s’intéresse à moi…déclara Ron d’un haussement d’épaule.
-Ah bon, tu crois ça… ? s’indigna Harry. Tu es aveugle, mon vieux Ron…
Ron ne répondit rien et se contenta de regarder le fond de sa Bièraubeurre. Harry sentait que son ami était quelque peu désemparé.
-Ecoute, commença Harry. Il y aura peut-être une occasion pendant le mariage où vous pourriez en parler tous les deux en tête à tête. Après tout, vous êtes majeurs, non ?
-Heu je ne sais pas si je pourrais lui parler…fit Ron. Bon parlons d’autres choses…
-Oui tu as raison, répondit Harry. Entre les boutiques de vêtements et les discussion d’amour, je crois que notre virilité en a pris un coup aujourd’hui. A l’avenir, il serait préférable de s’en tenir plutôt aux bons vieux dialogues sur le Quidditch…
-Oui, tu as raison, assura Ron.
Mais Harry et Ron n’eurent pas le temps de continuer à parler que M Weasley entrait déjà au Chaudron Baveur avec une mine déconfite. Les deux amis se levèrent de table et le suivirent dehors en compagnie des deux Aurors qui lançaient des sourires emplis de compassion à Ron.
-Bon je pense que je vais lui parler, murmura Ron à l’oreille de Harry alors qu’ils s’apprêtaient à passer la porte. Soudain, une vive acclamation se fit entendre dans le bar accompagné de plusieurs applaudissements. Ron se retourna avant de fermer la porte derrière lui et salua timidement les sorciers présents dans le bar. Il crut entendre les derniers mots d’un


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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] EmptyLun 19 Mar - 0:15

grand sorcier à l’air féroce qui laissa échapper dans un sanglot : « c’est quand même beau l’amour… »

-Vous en avez mis du temps ! s’indigna Mrs Weasley vêtue d’une magnifique robe pourpre en flannelle, lorsque son mari, Harry et Ron revinrent du Chaudron Baveur. Vous avez vu l’heure qu’il est ? Les autres sont déjà parti. Allez vite vous mettre en tenue de cérémonie !
-Ouah…Tu es superbe, Molly…lâcha M.Weasley d’une voix douce en admirant sa femme.
-Les flatteries ne nous aiderons pas à être à l’heure, Arthur ! s’exclama Mrs Weasley visiblement en colère.
Harry sentit qu’il ne fallait pas plus énerver Mrs Weasley, mais alors qu’il s’élançait dans l’escalier il l’entendit murmurer à l’oreille de M.Weasley avec un sourire ému quelque chose qui ressemblait à: « Merci tu es un ange…Tu te souviens, j’avais acheté cette robe pour le mariage de la cousine Berthe… »
Ron et Harry revinrent trois minutes plus tard dans la cuisine vétus tous les deux d’un costume noir et d’un nœud papillon blanc. Harry portait une jaquette beige avec du muguet à sa boutonnière et une grande cape bleue nuit posée sur ses épaules. Ron, quant à lui, avait maladroitement accroché une fleur de lis à sa veste et faisait valser sa grande cape en peau de dragon tout autour de lui avec une pointe de fierté. Mrs Weasley s’arrêta net en les voyant, oubliant un instant le mariage et contempla le costume de son fils.
-Mais vous êtes beaux tous les deux ! s’exclama t-elle une pointe d’émotion dans la voix. Oh Ron, c’est magnifique. Mais où as-tu trouvé ce costume ?
-Et bien Mme Guipure liquide son stock et Harry m’a un peu avancé pour la cape, répondit Ron plein d’allégresse. Plus question pour moi de porter des fanfreluches, j’ai passé un cap…ajouta t-il avec un soupçon d’orgueil.
-Ah je vois, c’est pour impressionner les filles ? demanda Mr. Weasley hilare.
Mais Ron ne répondit pas et marcha d’un air grognon jusqu’à la porte du fond. Lorsque Harry sortit à son tour de la maison, il se demanda où le mariage pouvait bien avoir lieu. Il regarda M.Weasley qui sortit de sa cape quelque chose qui ressemblait à une vielle casserole rouillée et lui demanda :
-Où allons nous exactement ?
-Nous avons du trouver un terrain neutre pour les deux familles, répondit M.Weasley. Et rien de telle que l’Irlande pour apaiser les conflits ! Mais je t’en dis pas plus pour le moment, cela va te gâcher la surprise !
-Et j’imagine que nous n’avons toujours pas le droit de transplaner ? demanda Ron dépité.
-Pas sans permis, répondit Mrs Weasley d’une voix sèche. Et ne me regarde pas comme ça Ron, ce n’est pas de ma faute si tu l’as raté.
Les quatres sorciers se tinrent autour de la casserole de M.Weasley. Ce dernier fit un décompte et tous saisir en même temps l’objet quand il arriva à zéro. Harry sentit tout son corps frémir et la terre trembler sous ses pieds. Puis quelque chose le comprima et le fit tournoyer dans le vide. Il crut attendre une éternité avant d’entendre Mr. Weasley leur demander de lâcher la casserole. Harry toucha enfin terre sans tomber et entendit Ron glisser sur sa cape à côté de lui.
Le paysage redevint tout à fait clair. Ils se trouvaient maintenant tous les quatre dans une forêt et Harry aida Ron à se relever. Celui-ci regarda derrière son dos comme pour vérifier que sa cape n’avait pas été salie par la chute.
-C’est par là, dit M. Weasley en arpentant un sentier jonché de cailloux. C’est à deux pas d’ici.
-Dans quelle région sommes-nous exactement ? demanda Harry curieux.
-Nous sommes dans l’endroit le plus tranquille d’Irlande, répondit M.Weasley. Il fallait bien ça pour éloigner les curieux. Nous sommes prêts d’une petite ville appelée "Termonfeckin". Nous avons obtenu un espace du ministère pour pouvoir organiser le mariage. Des dizaines d’Aurors ont été dispersés autour du périmètre pour assurer notre sécurité.
Les quatres sorciers virent bientôt le haut d’une colline et les arbres se firent de plus en plus rares laissant place à une étendue de verdure. M Weasley arriva le premier en haut de la colline et s’écria gaiement en écartant les bras:
-Voici Termonfeckin ! La ville où il ne se passe jamais rien !
Puis se retournant vers Harry qui arrivait à ses côtés, il lui murmura:
-Enfin ça c’est ce que disent les moldus. Pour nous les Weasley, c’est l’endroit le plus merveilleux pour organiser un mariage magique !
Harry n’en croyait pas ses yeux. Le spectacle était ahurissant. Une plaine sans fin s’étendait sous la colline dans un scintillement surnaturel. De gigantesques chapiteaux hauts de plusieurs maisons étaient disposés en cercle autour d’une incommensurable cathédrale faite de roches et recouvertes d’innombrables lierres et autres ornements végétaux. L’édifice semblait tout droit sorti des tréfonds de la plaine tant la nature l’avait façonné de toute pièce. En contre bas, Harry vit une foule de gens s’amasser vers la cathédrale telle une colonie rejoignant sa fourmilière. Dans le ciel, il apercevait des nuées argentées qui filaient à toute vitesse autour des chapiteaux mais si bas qu’il fut ébloui par leur firmament. Ici le ciel était d’un bleu nacré. Pour la première fois depuis des mois, le paysage n’était pas assombri par le brouillard épais et froid provoqué par la multiplication des Détraqueurs.
Harry resta un long moment à regarder le ciel, d’où tombaient des milliers de pétales de fleur en une sorte de danse lente et délicate.
-Comment est-ce possible…dit-il ébahi.
-La magie des fées, Harry, répondit M.Weasley avec une grande quiétude dans la voix. Nous leur devons tout.
Harry se sentit transporté par la beauté du lieu. Son cœur était devenu léger, ses angoisses anéanties. Il n’avait jamais ressenti une telle sérénité depuis qu’il avait gouté un jour une potion d’allégresse. Il regarda Ron et ses parents qui souriaient et savouraient un bonheur délectable.
-Je crois qu’il va falloir baisser l’intensité de leur once de Ravissement, fit Mr.Weasley, tout en se réjouissant sans savoir pourquoi.
-Tu as raison, Arthur, fit Mrs Weasley d’une voix étrangement guillerette. Il faut que cela reste naturel.
Mr.Weasley leva le bras en direction du ciel et semblait saluer une des nombreuses nuées d’argent.
-Je vous aime, laissa échapper Ron en regardant ses parents tout en souriant sans pouvoir s’arrêter.
-Nous aussi on t’aime mon garçon, fit Mrs Weasley heureuse. C’est gentil mais tu nous le dit à chaque fois qu’on vient ici. Tu es trop sensible à l’once de Ravissement des fées.
-Je t’aime, continua Ron en adressant un large sourire à Harry.
-Oui moi aussi Ron, répondit Harry sans s’en rendre compte.
A cet instant une minuscule étoile sembla se détacher de la nuée argentée qu’avait appellée M.Wealey deux minutes plus tôt. Harry discerna bientôt la minuscule créature qui s’approchait d’eux en volant. Elle n’était pas plus grande qu’un pouce et lorsqu’elle s’arrêta à hauteur de Mr.Weasley, ses ailes argentées vibraient à une vitesse prodigieuse comme celles d’un colibri en suspension dans l’air. La créature avait de grands yeux ronds et noirs et luisait de vert et d’argent tel un lampion de fête foraine. Mr.Weasley lui susurra à l’oreille quelques phrases inaudibles et l’instant d’après la créature s’évapora dans les airs, rejoignant sûrement la nuée d’argent qu’elle avait quitté. En une fraction de seconde, Harry sentit l’allegresse retomber et cela lui creva le cœur sur le moment. En se retournant il pouvait voir que le ciel au loin était resté sombre et brumeux et que la plaine du mariage était surmonté d’un dôme


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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] EmptyLun 19 Mar - 0:16

recréant une atmosphère bleutée comme par une magnifique journée d’été. Harry pensa que ce dôme était l’allégorie de son existence. Un court répit au milieu de moments douloureux. Il entrait désormais dans ce sanctuaire où il ne sera plus atteint par les menaces de mort qui planaient sur lui et ses amis. Il descendit la colline d’un pas rapide en direction de la cathédrale en suivant les trois Weasley.
A mesure qu’il avançait, il découvrait petit à petit qu’un groupe de sorciers était rassemblé devant les hautes portes en chène de la cathédrale. A leur approche, Remus Lupin vêtu d’un redingote de couleur pourpre et qui semblait quelque peu élimée, s’avança vers eux :
-Nous avons cru que vous ne viendrez jamais ! s’écria t-il.
-Oh je doute que les invités se seraient passés des parents du marié pour commencer la cérémonie, répliqua Mrs Weasley.
-D’ailleurs où est Bill ? s’inquiéta M.Weasley en tendant le cou vers l’intérieur de la cathédrale comme pour chercher quelqu’un.
-Il est allé se préparer pour l’ouverture, répondit Tonks en s’approchant. Lui et Fleur ne doivent rentrer qu’au cours de la cérémonie comme le veut la tradition.
Harry eut du mal à la reconnaître. Elle arborait une sublime robe argentée qui s’illuminait sous l’effet du soleil. Ses cheveux étaient devenus beaucoup plus longs qu’à l’ordinaire et étaient blonds vénitien. Son sourire était étincelant.
-Entrons, annonça M.Weasley.
Harry suivit le petit groupe en toute hâte. Mais au moment de passer le pas de la grande porte mansardée, il se figea sur place. Au milieu de la foule, il avait aperçut Ginny qui parlait avec Hermione. Elle portait une somptueuse robe rose en mousseline et avait attaché ses cheveux. Harry la regardait s’éloigner sans rien dire. Les paroles de Ron le sortirent de sa torpeur :
-Qu’est-ce qu’elle est belle… dit-il dans un soupir.
-Oui elle est très belle, acquiessa Harry rêveur.
Ron et Harry se regardèrent brusquement.
-De qui tu parles ? demanda Ron étonné.
-Et toi ? lâcha Harry.
Mais les deux amis échangèrent mutuellement un sourire comme seule réponse à leur question respective. Ils entrèrent dans la nef et Harry contempla les vôutes en or massif. De larges piliers de marbres étaient disposés le long de la gigantesque allée en dalles. Des vitraux longélignes projetaient des rayons de lumière sur les bancs où s’étaient déjà amassée quantité de sorciers et sorcières. Harry ne s’attendait pas à voir autant de monde. Des plantes tropicales de toutes sortes disposées le long des murs ajoutaient de l’exotisme à l’ensemble. Au fond se trouvait une gigantesque rosace sculptée dans la pierre, avec en son centre quelque chose qui ressemblait à trois étoiles filantes gravées dans la roche. M.Weasley fit signe à Ron et Harry de se diriger tout au fond de la partie droite de l’allée où les attendaient déjà Charly, Hermione, Remus Lupin et Tonks. Il alla tout au fond du banc. Ron quant à lui s’était assis d’un pas feutré à côté d’Hermione en essayant à tout prix de ne pas croiser son regard. Hermione resta silencieuse et se contentait d’observer attentivement la rosace, comme-ci une chose extraordinaire allait en sortir. Par contre, il n’y avait aucune trace de Percy. Celui-ci étant brouillé avec ses parents depuis plusieurs mois maintenant, Harry ne fut pas surpris de ne pas le voir. Harry cherchait des yeux les jumeaux Fred et Georges en se retournant et surtout il voulait apercevoir Ginny mais il ne la vit pas dans la foule. Harry se rappella subitement avec un pincement au cœur qu’elle faisait partie des demoiselles d’honneur. En revanche, il put apercevoir certains professeurs de Poudlard comme McGonagall la nouvelle directrice qui le salua d’un geste de la main ; en compagnie du professeur Flitwick, de Mrs Pomfresh et du professeur Chourave. Il put apercevoir certains membres de l’Ordre du Phoenix dans l’assistance comme Kingsley Shakelbolt en conversation avec Maugey Fol Œil qui restaient tout deux en retrait. Harry cherchait désespéremment Hagrid du regard mais ne le trouva pas. Il y avait une telle quantité de monde qu’il ne connaissait pas. Il crut même apercevoir des gobelins au fond de la nef qui se tordaient sur leur chaise pour pouvoir voir quelque chose de la cérémonie. Harry pensait qu’il s’agissait certainement de collègues de bureau de Bill venus lui faire une surprise. Il se doutait que l’allée de gauche était réservée au sorciers appartenant à la famille ou à l’entourage de la mariée. La haute silhouette de Mme Maxime lui apparut au milieu de la famille de Fleur. Il n’eut pas le temps d’observer plus la foule qu’un minuscule sorcier entra par une petite porte au fond de la nef et s’avança sur l’estrade en dessous de la rosace sculptée. Cette entrée fit taire rapidement le tumulte enjoué des invités. Le petit sorcier portait un long chapeau étoilé de couleur orange et une longue barbe qui lui descendait jusqu’aux orteils. D’un geste lent, il sortit sa baguette pour la pointer sur sa gorge et s’écria d’une voix forte:
-Sonorus !
Les invités regardaient le minuscule sorcier sans dire un mot.
-Chères sorcières ! Chers sorciers ! Nous sommes réunis aujourd’hui…
Mais une forte quinte de toux ressemblant à s’y méprendre à un grognement rauque vint l’interrompre et fit frémir un instant toute l’assemblée. Le petit sorcier tendit le cou vers le fond de la salle en plissant des yeux, puis salua quelques instants plus tard des personnes ressemblant à des Vampires et des Loup-Garous en costume trois pièces.
-Oh je vous pris de m’excuser, dit le minuscule sorcier d’une voix confuse. Je reprends… Chères sorcières ! Chers sorciers !…Et chers …Autres ! Nous sommes réunis aujourd’hui afin de célébrer l’union magique entre deux individus que nous chérissons : Mlle Fleur Lise Delacour et M. William Fabian Weasley. Faîtes place aux mariés ! lança t-il joyeusement en frappant des mains.
A cet instant les larges portes mansardées s’ouvrirent à la volée laissant entrer un large faisseau lumineux et les convives purent entendre une douce et mélodieuse musique venue d’ailleurs envahissant progressivement l’édifice. Puis Bill apparut au bras de Mrs Weasley qui souriait en laissant échapper quelques larmes. Bill portait une redingote noir avec un veston et des hautes bottes en cuir de dragon. Ses longs cheveux roux étaient attachés et son habituelle boucle d’oreille en forme de dent de dragon avait disparue. Il portait encore sur son visage de larges traces de lacération, mais les plaies semblaient s’être refermées depuis longtemps. Seuls quelques cicatrices persisteraient probablement avec le temps. Harry s’aperçut que Bill était terriblement fatigué, pire que Remus Lupin à l’approche de la pleine lune. Mais il affichait sur son visage un bonheur sans fin, faisant presque oublier ces affreuses cicatrices qui le défiguraient. Il avançait lentement au son de la musique solennelle, au bras de sa mère qui lui lançait des regards remplis d’émotion. Ils laissèrent bientôt entrevoir les personnes qui les suivaient. Georges et Fred Weasley se tenaient derrière leur frère ainé en compagnie d’un jeune sorcier que Harry n’avait jamais vu. Bill se retrouva bientôt devant le petit sorcier et son escorte se plaça à sa droite tandis que sa mère lui lâcha le bras après l’avoir embrassé sur la joue. Mrs Weasley regagna sa place au premier rang et son mari l’accueillit en lui souriant. Bill se retourna vers les hautes portes et regardait l’immense lueur projetée par l’exterieur. Quelques instants plus tard, Fleur Delacour apparut à son tour dans un halo de lumière. Elle était au bras d’un vieux sorcier au front quelque peu dégarni. La salle fut litterallement subjuguée par la beauté de Fleur. Elle portait une longue robe en soie blanche et une cape ornée de multiples broderies d’or reposait délicatement sur ses épaules dévêtues. Un collier en argent pendait à son cou et Harry put voir qu’elle portait également un diadème sur sa chevelure d’or tressée par des fils étincelants. Fleur avançait d’un pas souple et gracieux et regardait les invités en leur souriant. Sa sœur Gabrielle et Ginny fermaient la marche ; vêtues de la même robe en mousseline rose et portant des bouquets d’orchidées dans leurs bras.
Lorsque Fleur arriva à quelques pas de son futur mari, celui-ci la regarda longtemps sans rien dire, émue par sa beauté. Il lui tendit la main qu’elle prit délicatement et les fiancés se retournèrent vers le minuscule sorcier au chapeau orange qui les salua d’un signe de la tête.
-Nous pouvons maintenant procéder au Serment d’Alliance, annonça le petit sorcier.
Il pointa sa baguette en l’air et lui fit faire des mouvements amples et délicats. Une traînée de filaments d’or commençait à se former au fur et à mesure au bout de la baguette. Le sorcier continua ces mouvements jusqu’à ce que les filaments d’or se tressent entre eux pour former des anneaux entremêlés d’une étincelante lumière. Bill et Fleur tendirent chacun leur main gauche vers la baguette du petit sorcier qui annonça d’une voix forte :
-Ces anneaux symbolisent votre union dans le monde sorcier. Désormais vous devrez partager tous les moments de votre vie. Les phases d’allégresse comme les périodes de souffrances. Vous serez éternellement tenus de vous soutenir et de vous protéger en toutes circonstances…
Le petit sorcier leva sa baguette, tandit que les anneaux luisaient d’un feu éclatant. Puis il l’abattit sur les bras des fiancés et les anneaux vinrent chacun se fermer autour de leur annulaire.
Bill et Fleur regardèrent l’anneau encore luisant qu’il portait désormais tous les deux autour de leur doigt, alors que le petit sorcier ouvrait les bras pour leur faire signe de se rapprocher.
-Vous êtes désormais unis par les liens sacrés du mariage magique ! s’enthousiasma t-il.
Bill et Fleur s’étreignirent et s’échangèrent un long baiser comme l’on n’en voit qu’au cinéma, puis se tinrent multuellement par la taille en éclatant d’une joie insouciante tandis que des salves d’applaudissements s’élevèrent vigoureusement de l’assemblée. Un tumulte général avait envahi la cathédrale. Harry s’était levé comme la plupart des invités et frappait joyeusement dans ses mains. Il observa Hermione et Ron qui se tenaient timidement par la main. Puis il se tourna vers Ginny sans pouvoir détacher ses yeux d’elle. Celle-ci le regarda à son tour en lui souriant et cela le rechauffa de tout son être.
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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] EmptyLun 26 Mar - 0:51

merci beaucoup thor60, mais n'oublie pas qu'il y a une zone adaptée aux commentaires... Very Happy


Chapitre 5: Frayez-vous un chemin !


En sortant de la cathédrale, Harry, Ron et Hermione suivirent la foule qui se dirigeait désormais vers l’un des énormes chapiteaux pour festoyer. Harry vit ses deux amis un peu reculés en arrière. Ron et Hermione n’avaient pas cessé de se tenir la main en se lançant des regards un peu embarassés. Cet amour naissant rendait Harry terriblement mal à l’aise. Il se sentait désormais quelque peu exclu. A la fin de la cérémonie, il ne chercha pas à s’approcher de Ginny, malgré une petite voix intérieure qui lui ordonnait de le faire. Aussi étrange que cela puisse paraître, il cherchait à être le plus loin possible d’elle. Quelque part, il ne voulait pas succomber. Il ne fallait pas qu’ils risquent de se remettre ensemble. Cela ne ferait qu’agraver la situation lorsqu’Harry quitterait définitivement ses amis dans vingt-quatre heures. A l’approche de l’entrée du chapiteau, Harry vit Ron lâcher précipitamment la main d’Hermione.
-Pourquoi fais-tu ça ? demanda-t-elle un peu outrée. Tu as honte que l’on me voit avec toi ?
-Non, c’est pas ça…fit Ron d’une voix faible. C’est juste que…
-Que quoi ?
-Je ne veux pas que ma mère s’imagine une quantité de choses et qu’elle nous embête pendant tout le mariage avec ça. Et puis, si Fred et Georges sont dans le coin, ils vont chercher à m’embarrasser.
-Grandit un peu Ron ! s’écria Hermione avec colère. Essaie d’assumer ce que tu fais pour une fois ! Moi j’ai assumé, j’ai fait le premier pas. Je t’ai embrassé !
-Pas si fort…dit Ron en cherchant à calmer Hermione.
Mais cela ne calma pas Hermione. Elle poussa violemment les pans de l’entrée du chapiteau et s’engouffra à l’intérieur. Ron ne savait plus où se mettre. Il regarda Harry un moment comme pour chercher un allié et finit par lui demander:
-Qu’est-ce que j’ai fait ?
Mais Harry ne répondit pas à la question de son ami. Il se contenta d’hausser les épaules et se tût pour ne pas vexer Ron.
-Viens…allons au buffet, finit-il par dire simplement.
Les deux amis entrèrent en même temps et Harry fut tout de suite saisi par l’ambiance particulière qui régnait sous la tente. Il ne s’était jamais représenté un mariage avec un tel décor. Sur le moment, il eut l’impression de se promener dans une profonde jungle hostile. La pièce était remplie d’arbres et de plantes exotiques de toutes sortes, bordées par des routes en pierres jonchées de fleurs des îles. Les premiers chemins menaient sur des passerelles surplombant des ruisseaux qui venaient parfois de cascades gigantesques. Le plafond était inexistant à l’intérieur et Harry ne put qu’apercevoir un ciel bleuté traversé par des nuées d’oiseaux. Des cris d’animaux venant de nul part ajoutaient encore plus au réalisme du décor. Harry vit une quantité de personnes franchir les chemins, se rencontrer et s’arrêter pour discuter ou encore revenir les mains chargées de verres ou d’assiettes.
-Chacun des huit chapiteaux a un thème particulier, expliqua Ron. Ce sont Fleur et Bill qui ont choisi ce système. Cet endroit a été surnommé : « Frayez-vous un chemin jusqu’au buffet ». Il y a également une salle de bal dans les nuages, un salon de thé dans les quartiers de Paris –ça c’est Fleur qui en a eu l’idée, mais je crois que tu t’en doutes- et pour les enfants qui s’ennuient toujours pendant les mariages, ils ont aussi pensé à faire une salle de duel sur un volcan. Mais ce n’est pas de la vraie lave, c’est du jus de citrouille, précisa Ron.
-C’est fantastique ! s’exclama Harry abasourdi. Je comprends maintenant pourquoi la préparation a duré un mois complet et mobilisé autant de personnes, c’est superbe !
-C’est surtout grace aux fées, précisa Ron. C’est un peuple qui, en général, ne s’occupe jamais des histoires de sorciers. Mais lorsque les fées ont appris la mort de Dumbledore qui semble t-il était un des rares sorciers à avoir toujours eu d’excellents rapport avec elles, elles ont décidé d’offrir leur magie à ses proches. Cela a donc profiter à l’Ordre du Phoenix et surtout à Bill et Fleur.
-Je meurs de faim, s’exclama Harry joyeusement. Allons nous frayer un chemin vers le buffet!
-Tu vois Hermione ? s’inquiéta Ron.
-Non, je crois qu’elle a du franchir directement la jungle.
-Oui, elle connaît le chapiteau comme sa poche. Peut-être qu’elle sera au buffet..
Harry et Ron empruntèrent un chemin dont la pancarte indiquait : « Non, pas par là…c’est trop dangeureux ! » Ils aperçurent bientôt un grand garçon à l’air lunaire qui courait vers eux à toute vitesse en faisant de grands signes avec sa main.
-Neville ! s’écria Harry en s’approchant du garçon. Tu as été invité ?
-Heu oui, répondit Neville en essayant de reprendre son souffle. Ma gand-mère connaît très bien les Prewett –la famille de Mrs Weasley.
-Pourquoi courais-tu comme ça ? demanda Ron.
-J’essayais d’échapper à une orchidée mangeuse d’hommes. Il y en a des tas sur ce chemin. Si j’étais vous je ferais demi-tour.
-Oui je sais, fit Ron avec un sourire. Mais je ne voulais pas gâcher la surprise à Harry…
-Très délicat, répondit Harry un peu hilare.
-Empruntons plutôt ce passage, fit Ron en montrant une petite passerelle au bord d’un précipice.
A la sortie du pont suspendu, le trio traversa la jungle en rencontrant quelques fois des sorciers et des sorcières aspirés par des lianes ou emprisonnés dans des pièges. Avec lassitude, d’autres tranchaient inexorablement de leur baguette des plantes qui s’étaient jetées sur eux ou repoussaient toutes sortes d’animaux fantastiques à l’air menaçant.
Ron s’approcha d’une vieille sorcière qui se débatait avec un animal ressemblant à un léopard avec de longs crochets sur sa queue.
-Doucement ! Vous allez finir par le blesser. Les autres invités doivent aussi en profiter !
La vieille sorcière stupéfixa l’animal et lança un regard noir à Ron avant de prendre une liane dans ses mains pour s’élancer dans le vide.
-Voilà ce que c’est ! fit Ron d’une voix outrée. Quand les gens sont invités quelque part, ils s’amusent comme des fous et ne voient même pas qu’ils abîment tout !…Oh attention Neville ! Ne t’approches pas des fleurs de frangipanier, si tu ne veux pas rester orange pour le restant de ta vie !
Neville s’écarta d’un bond des immenses fleurs, puis s’épongea le front de la main comme si il avait échappé au pire.
-Ah ! Voilà le buffet, s’écria Ron en arrivant dans une immense clairière.
Harry et Neville contemplèrent un gigantesque temple creusé dans la roche. Puis ils suivirent Ron qui se dirigeait vers l’antre. L’intérieur du temple ressemblait à une grotte souteraine éclairée par des torches. Des tables rondes étaient disposées à l’intérieur de la grotte pour recevoir des petits groupes d’invités. Un grande étal foisonnant de nourriture était à moitié cachée par un attroupement de sorciers.
-Calmez-vous, il y en aura pour tout le monde ! s’écria une voix familière derrière la foule de sorciers.
-Mais arrêtez donc ! Vous ne pouvez pas vous servir comme ça !
Harry, Ron et Neville se frayèrent un chemin jusqu’au buffet et purent voir les jumeaux Weasley en train de s’affairer à servir des verres ou remplir des assiettes à des convives surexistés.
-Salut Harry ! Salut Neville ! fit Fred tout en empêchant un petit garçon de prendre un cake entier dans son assiette.
-Ah salut à vous, c’est gentil de venir nous donner un coup de main ! ajouta George.
-Salut ! répondit Harry. Comment se fait t-il que vous faîtes le service ? Il n’y a pas les elfes de maison de Poudlard ?
-Oula non ! répondit Fred comme ci Harry avait dit quelque chose qu’il ne fallait pas. Bill et Fleur ont invité des amis gobelins. Et ce ne sont pas des drôles, crois-moi.
-Là où il y a un gobelin il n’y a pas d’elfe, expliqua Georges. C’est comme ça. Les deux espèces se détestent. Bill et Fleur n’ont pas voulu risqué une guerre ouverte entre les deux clans pendant le mariage. Ça n’aurait pas eu un très bon effet… De tout façon, il y a déjà assez de tension comme ça entre les Français et les Britanniques…
-Cela dit, les Français peuvent être beaucoup plus imprévisibles que les gobelins et les elfes, coupa Fred d’un air narquois. Mais on a bien été obligé d’en inviter deux trois…
-Excusez-moi, fit une grande sorcière en français, avec un ton extrèmement poli. Vous n’auriez pas des gâteaux, comment dîtes-vous déjà…un peu moins secs et plus moelleux comme des creusois ou des milles-feuilles par exemple.
-Comment ? demanda Fred. Je n’ai pas compris. Vous voulez des Crêtois ? Et des meal-quoi déjà ?
-Désolé, ici nous n’avons que du rosbeaf, du rôti de mouton ou du poulet, madame, répondit Georges. Si vous voulez de la viande bizarre, allez dans le chapiteau « Ballades dans Paris ».
La sorcière les regarda incrédule. Puis elle leur gratifia d’un timide « merci » et s’éloigna d’un air dubitatif.
-Ces gens sont quand même bizarres, lâcha Fred en regardant la dame s’éloigner. Ils sont à la fois si proches et si différents de nous…
-Vos farces et attrapes marchent toujours aussi bien ? demanda Neville.
-Oh oui, répondit Fred avec un sourire, tout en lui servant une part de cake. D’alleurs nous profitons du buffet pour tester des nouveautés.
-Tu vois ces dragées ? demanda Georges en sortant une bonbonnière. Attention ne les touche surtout pas !
-Qu’ont elles de particulier ? demanda Harry.
-Au départ nous avions inventé des objets détecteurs de Mangemorts pour le ministère, commença Georges.
-Mais un détecteur n’est pas pratique, continua Fred en tendant des jus de fruit à Ron et Harry. Il faut être à côté pour pouvoir intervenir, sinon on arrive trop tard sur les lieux.
-C’est pourquoi, nous avons imaginé un objet capable de se défendre tout seul et d’appréhender le Mangemort.
-Nous avons donc inventé des bonbons qui se jettent violemment sur leur victime pour les neutraliser, ajouta Fred. Il n’y a rien de plus anodin qu’un bonbon. Et comme c’est un mariage, nous les avons décliné en dragées.
-Un bonbon ne peut pas faire beaucoup de mal à quelqu’un, fit Ron sceptique.
-Tu ne les as pas vu à l’œuvre, mon petit Ronald !
-Ils ne sont pas tout à fait au point, dit Georges. Je me suis fait attaqué dans mon sommeil il y a quelques jours, alors que je les avais posé sur la table de nuit. J’ai failli y laisser ma peau. La version que vous avez sous les yeux est un modèle, non seuleument anti-mangemorts, mais aussi anti-ennemis de l’Ordre.
-Je dois avouer que nous les avons surtout modifier pour qu’ils prennent en considération des gens comme Scrimgeour ou son petit chien Percy, commenta Fred d’un air lugubre. Mais gardez ça pour vous, nous ne voulons pas perdre nos principaux clients…
-Comptez sur nous, dit Harry.
-Percy n’est toujours pas apparu ? demanda Ron à ses frères.
-Non, pas encore. Mais j’espère que s’il vient, il se tiendra sagement en évitant de provoquer une esclandre. C’est le mariage de Bill et Fleur. Il ne faut pas gâcher la fête.
-Je vous conseille de vous trouver une table avant que la grotte soit envahie, dit Georges. Les Français ont l’habitude de beaucoup manger à l’heure du déjeuner.
Harry, Ron et Neville saluèrent les jumeaux et cherchèrent des yeux une table libre pour déguster le contenu de leur assiette. Ils tombèrent tout de suite sur Luna qui était assise seule à une table au font de la grotte. Les sorciers n’osèrent pas s’approcher d’elle, quelque peu impressionnés par son chapeau bicorne et sa rosace au couleur de la France. Harry vit qu’elle portait une longue robe boutonnée de couleur bleue ressemblant quelque peu à l’uniforme d’un militaire français de la première guerre mondiale.
-Salut Luna ! fit Neville en s’approchant d’elle.
-Sympa ton chapeau, lança Ron un peu goguenard.
-Ah…bonjour, fit-elle en leur souriant d’un air rêveur. Merci Ronald…J’ai essayé de m’habiller à la mode Française. Il paraît que c’est très couru chez les moldus.
-Bonjour Luna, dit Harry en s’asseyant près d’elle. Tu sais, je ne voudrais pas te vexer, mais ce genre d’habit est un peu dépassé en France…
-Ah bon déjà ? s’étonna Luna. Il faut dire que les tendances de la mode se renouvellent tellement vite là-bas…
-Heu…oui, peut-être.
-Tu n’aurais pas vu Hermione par hasard ? demanda Ron.
-Non, jusqu’ici j’ai vu toutes sortes d’animaux bizarres, des serpents, des perroquets, des Français même, mais pas d’Hermione. Pourquoi elle n’est pas avec vous ? Vous vous êtes fâchés ?
Harry songea que Luna avait souvent des lueurs d’esprit incroyables derrière son apparence rêveuse et excentrique. Sa question eut le don de vexer Ron qui ne répondit rien et commença à manger ses pilons de poulets. Un couple de sorciers français vint s’asseoir à leur table en les saluant d’un geste de la main.
-Tu vois Jacques, on a quand même finit par trouver de la place, dit la sorcière en découpant un petit pain. Et puis ici, c’est moins surfait que les horribles quartiers qui sont censés représenter Paris dans l’autre chapiteau.
-Si tu le dis, Bernadette, répondit l’homme d’une voix monocorde. Si tu le dis…
Soudain, des cris déchirants retentir à l’extérieur de la grotte. L’assemblée des sorciers tressaillit et tous restèrent sur place comme paralysés par la peur. Des pas raisonnèrent à l’entrée de la grotte. Un géant de six mètres passa la tête dans l’entrée et les sorciers présents se plaquèrent contre les murs près de la table d’Harry.
-Tiens ! Graup, s’étonna celui-ci d’une voix très calme. Qu’est-ce qu’il fait là ?
-Tu le connais ? fit Neville passablement inquièt.
-C’est un ami…répondit Ron narquois.
Puis le géant Graup retira sa tête, et Harry vit bientôt Hagrid entrer dans la grotte et se diriger vers le buffet sous les regards interloqués des convives. Hagrid arborait un superbe costume en peau de castor avec une fleur de jacinthe acrochée à sa boutonnière. Harry se leva et fit signe à Hagrid qui le rejoignit quelques secondes plus tard avec une tasse de thé et quelques gâteaux dans les mains. Le tumulte de la grotte reprit rapidemment son cours.
-Hagrid ! s’écria Harry. Vous êtes venu finalement ?
-Oui, bien sûr Harry, grommela-t-il. Vous me faîtes une petite place ?
Hagrid s’asseya à côté du couple de français qui ne pouvaient s’empêcher de le regarder avec une petite appréhension. Tout le monde étaient quelque peu serrés autour de la table.
-Je suis juste passé prendre une tasse de thé avec quelques gâteaux, leur annonça Hagrid. Graup attend dehors. Je ne dois pas rester très longtemps, vous savez. Les gens crient sur son passage, paniquent comme des fous, alors que le petit est doux comme un agneau. Vous devriez le voir quand il s’occupe du potager, il est très délicat. Bon, c’est vrai, il m’a écrasé la totalité de mes plants de citrouille…Mais il progresse…
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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] EmptyLun 26 Mar - 0:57

-Pourquoi vous n’êtes pas venu à la cérémonie ? demanda Ron en mangeant son cake.
-En réalité, poursuivit Hagrid, avec Graup on s’occupe de la sécurité en compagnie des Aurors. Au début, cela n’a pas du tout été du gôut du ministère, mais Kingsley Shakelbolt et Hestia Jones ont insisté auprès de leur chef pour que je sois présent avec Graup. Un grand homme ce Kingsley…
-Mais Ombrage, elle est au courant ? demanda Ron. Elle a du donner le signalement de Graup à ses collègues quand elle a été attaquée.
-Oui, mais à l’époque personne ne l’a écouté à cause du comportement inqualifiable qu’elle avait eu. De plus, elle était très ami avec Fudge. Donc quand il a été renvoyé du poste de ministre, plus personne ne la prenait au sérieux. L’histoire de Graup était passée inaperçue. Mais maintenant ce n’est plus le cas depuis la mort de…enfin vous savez… Le ministère regarde Poudlard d’un mauvais œil. Il cherche à la surveiller de très près, ainsi que tous les professeurs.
-Oui, j’ai lu ça, répondit Harry d’un air sombre. Vous croyez qu’ils accepteront de rouvrir l’école ?
-Je l’espère Harry, je l’espère…
Hagrid avait l’air un peu déconfit. Harry constata qu’il était même un peu plus mince qu’à l’ordinaire. S’il y avait bien une personne qui souffrait le plus de la mort de Dumbledore en dehors de lui, c’était bien Hagrid.
-S’ils décident de fermer l’école, reprit Hagrid en retenant ses sanglots, je ne sais pas ce que je vais devenir. Et mon petit Graup ? Que va t-il lui arriver ? C’est dur de trouver un travail quand on est un géant de six mètres !
Le couple de Français regarda Hagrid d’un air ému. Ils ne s’attendaient pas à voir un demi-géant essuyer ses larmes dans sa serviette.
-C’est du thé au cassis ? demanda subitement la sorcière Française, je peux ?
Elle n’attenda même pas la réponse d’Hagrid et se saisit immédiatement de la coupe pour la porter à ses lèvres. Un silence de mort surgit dans la grotte. Les sorciers britanniques s’étaient tous tus et regardaient d’un œil mauvais la sorcière à la table d’Harry.
-Madame, gronda Hagrid avec une voix extrèmement sèche et menaçante. Reposez tout de suite cette tasse sur la table.
La dame s’était figée sur place, la tasse restant en suspension dans ses deux mains à quelques centimètres de sa bouche.
-Je…je voulais juste goûter…dit la dame d’une voix faible.
-Je ne vous le répèterais pas, Madame, grommela Hagrid. Sachez que les anglais peuvent tuer pour une tasse de thé. Alors posez tout de suite cette tasse…
-Laissez la donc tranquille, fit un grand sorcier d’une voix ferme en s’avançant vers Hagrid. Elle n’a rien fait de mal, ce n’est pas la peine de prendre ce ton d’ours mal léché !
-D’ours mal léché ? répéta Hagrid en détachant chaque mot comme pour se forcer à contenir sa fureur.
-Parfaitement !
Hagrid s’était levé d’un bon, son poing serré menaçant le grand sorcier. L’homme continuait à le regarder droit dans les yeux sans siller, à peine impressionné par la hauteur du demi-géant. Harry et ses amis ne savaient pas où se mettre. La situation avait vite dégénéré sans qu’ils puissent rien y changer. Outre le fait qu’il considérait que boire le thé d’un autre était un acte d’une singularité extrème, Harry était pourtant étonné et même choqué par l’attitude d’Hagrid. Harry sentait que son ami était très affecté depuis la mort de Dumbledore. Et que son immense tristesse l’avait rendu effroyablement irritable.
-Assez ! fit une voix forte derrière eux.
Harry aperçut Fleur à l’entrée de la grotte. Elle était toujours vétue de son élégante robe de marriée, mais son visage, d’habitude si resplondissant de gaieté, exprimait désormais de la colère entremêlée de larmes.
-Vous ne croyez pas que ce n’est pas le moment pour ses querelles infantiles ? reprit-t-elle dans un sanglot. Au delà de mon union avec Bill, ce jour a aussi de l’importance pour vous, il devrait représenter l’unité du monde magique. Mais au lieu d’être solidaires, vous vous chamaillez !
-Pardon, fit le grand sorcier en s’avançant vers Fleur. Je ne voulait pas gâcher la fête…
-Ce n’est pas à vous de vous excuser, coupa Hagrid d’une voix monocorde en regardant le sol. Je ne sais pas ce qu’il m’a pris. Tout est de ma faute…
Hagrid se retira du buffet en lançant un long regard pleins de regrets à Fleur. Harry le vit sortir sans un bruit, puis l’entendit marmonner quelque chose à Graup à l’entrée de la grotte . Fleur essaya d’esquisser son habituel sourire, salua de la tête toutes les personnes présentes comme pour s’assurer que tout allait bien, avant de sortir à son tour.
-Ne restons pas là, annonça Ron à l’oreille d’Harry. De toute façon, il faut que l’on retrouve Hermione.
Une dizaine de minutes plus tard, Harry et Ron accompagnés de Neville et Luna sortirent du chapiteau et flanaient sans but au milieu de la plaine.
-Je n’ai jamais vu Hagrid dans cet état, finit par dire Harry.
-Oui, répondit Ron, il avait même l’air quelque peu…inquiétant, ajouta-t-il en pesant ses mots. Ce n’est pas étonnant, mon père m’a dit que les gens du ministère cherchaient un moyen de se débarasser de lui depuis qu’ils ont aperçu Graup à l’enterrement. Le ministère considère les géants comme une menace et il faut bien admettre que jusque là ces derniers n’ont provoqué que des catastrophes. Tout le monde sait que la plupart des géants se sont ralliés à la cause de Tu-Sais-Qui.
-Mais pas Graup ! s’insurgea Harry. Enfin, même s’il est un peu brutal, il ne se ralliera jamais à Voldemort !
-Va expliquer ça au ministère, répliqua Ron.
-Tu prononces son nom ? demanda subitement Luna à Harry.
-Quel nom ?
-Tu sais bien, celui de Tu-Sais-Qui…Tu n’as pas peur de la malédiction ?
-Quelle malédiction ?
-Mon père m’a expliqué que toutes les personnes qui ont prononcé le nom de Tu-Sais-Qui sont mortes par sa main ou par l’un de ses Mangemorts. C’est Vous-Savez-Qui lui-même qui a lancé ce sort contre ses ennemis. Au départ, il ne voulait pas avoir de publicité, pour ne pas attirer l’attention sur ses actions. Il agissait dans l’ombre sous de multiples identités pour faire croire au ministère que les sorciers criminels proliféraient à travers tout le pays…Mais un jour sa mégalomanie l’a rattrapé et il s’est choisi un nom magique pour que tout le monde parle de lui et le redoute par la même occasion…
-C’est complètement idiot ! assura Ron. Comment peut-on croire ça ?
-Alors pourquoi tout le monde a peur de prononcer son nom ? demanda Luna d’une voix très calme. Toi même Ronald, tu ne dis pas son nom, n’est-ce pas ?
-Oui mais…ça n’a rien à voir, répondit-il d’une voix mal assurée. Son nom est simplement synonyme de peur. D’un horrible passé dont aucun sorcier ne voulait se rémémorer. C’est pour cela que personne ne parlait de Tu-Sais-Qui, enfin avant son retour…Comment Tu-Sais-Qui pourrait connaître les personnes qui prononcent son nom pour leur faire la peau ?
-Dumbledore prononçait son nom…murmura Harry mal à l’aise.
-C’est…c’est une coincidence, marmonna Ron visiblement de plus en plus touché par la remarque de Luna.
-Sirius aussi…finit par dire Harry en s’arrêtant sur le chemin comme choqué par ce qu’il venait de dire.
Ron le regarda interdit. Il ne savait plus quoi répondre. Neville ne disait rien lui non plus, il était au bord du malaise.
-Voyons Harry, commença Ron à l’attention de son ami, tu ne vas pas croire ce genre de superstition ?
-Il n’empêche qu’il y a certaines coincidences troublantes…
-Attention Harry, tu vas finir comme Trelawney, à voir des phénomènes étranges en buvant ton thé !
Harry se figea sur place. La plaisanterie de Ron lui rappela quelque chose auquel il n’avait plus fait attention depuis longtemps. A cette seule pensée, sa nuque se glaça.
-La tour frappée par la foudre…prononça-t-il d’une voix faible, comme s’il se parlait à lui-même.
Quelques heures avant la mort de Dumbledore, le professeur Trelawney avait eu une vision qui avait finit par se réaliser. La tour frappée de la foudre…Ces quelques mots annonçait la mort de Dumbledore et cela se produisit quelques heures plus tard lorsque celui-ci reçut l’Avada Kedavra en haut de la tour d’astronomie. Le professeur Trelawney avait vu juste, Harry en était maintenant convaincu. Il comprenait maintenant pourquoi Dumbledore tenait tant à protéger Sybille Trelawney dans l’enceinte de Poudlard. Depuis la prophétie, elle avait une valeur inestimale. Et il ne fallait en aucun cas que le camp adverse puisse s’emparer d’elle. Cela pourrait avoir des conséquences inimaginables.
Les pensées d’Harry se dissipèrent très vite lorsqu’il apperçut Ginny au bout de l’allée séparant les chapiteaux. Celle-ci venait vers eux et Harry ne savait pas où se mettre. Une voix intérieure lui ordonnait d’aller à sa rencontre pour la serrer dans ses bras. Mais dans un ultime effort, il se força à adopter une attitude détâchée. Ginny s’approchait toujours du petit groupe. Harry ne pouvait détacher ses yeux de son visage. Il la trouvait encore plus belle que dans ses souvenirs. Il lui adressa un rapide sourire lorsqu’elle les rejoignit. Ginny lui rendit son sourire sans une parole. Luna et Neville la saluèrent sans faire attention à l’attitude d’Harry qui restait prostré.
-Où étais-tu passée ? demanda Ron d’une voix peu aimable, en jouant le rôle du parfait grand frère envahissant.
-Et toi ? répondit-elle d’un air nonchalent. Tu as besoin de connaître tous mes faits et gestes ?
-Heu, non…
-J’étais avec Hermione, figures-toi. Je ne sais pas ce que vous lui avez fait cette fois-ci, mais elle était dans une colère noire, quand je l’ai rencontré sous le chapiteau « Balade dans Paris ». J’ai cherché à savoir ce qu’elle avait, mais elle n’a rien voulu me dire. Je l’ai laissée quand Victor Krum nous a rejoint….
-COMMENT ! explosa Ron en sursautant. KRUM EST ICI ?
-Qu’est-ce qui te prend ? répondit Ginny en portant ses mains à ses oreilles comme si un avion de chasse avait décollé à côté d’elle. Ça ne va pas de crier comme ça ?!
-OU EST KRUM ?!!! cria Ron surexisté.
-Et bien, ils sont restés là-bas ! Mais tu pourrais au moins te contrôler quand tu parles aux…
Mais Ginny ne put finir sa phrase. Ron s’était élancé dans l’allée et courait désormais à vive allure vers le chapiteau qui se trouvait près de la cathédrale.
-Reviens Ron ! McGonagall veut tous nous voir immédiatement ! C’est urgent !
Mais Ron ne l’entendit pas et disparut bientôt sous le chapiteau.
-McGonagall ? demanda Harry en oubliant subitemment son mal être devant Ginny. Pourquoi veut-elle nous voir ?
-L’Ordre du Phoenix se réunit. Et nous sommes tous les six invités en notre qualité d’anciens de l’AD.
-L’Ordre du Phoenix ? demanda Neville impressionné. Il existe toujours ?
-Bien sûr, fit Ginny. Et crois-moi, en ce moment il est plus qu’actif !
-Comment McGonagall a t-elle su pour l’AD ?
-Voyons Neville, tout Poudlard sait pour l’AD…
Ginny lança un regard amusé à Harry qui se sentit rougir.
Harry suivait Luna et Neville qui marchaient d’un pas rapide, il essayait de se rapprocher de Ginny pour pouvoir lui parler en toute discrétion.
-Ginny…commença-t-il.
-Pas maintenant, répondit-elle simplement avant même qu’il ne puisse continuer. Nous parlerons après si tu veux.
- J’aimerais…commença Harry hésitant. J’aimerais beaucoup d’inviter plus tard à danser si tu le veux bien sûr….Enfin c’est juste pour parler, ajouta-t-il avec la plus grande des confusions. J’ai des choses à te dire…
Ginny s’arrêta et le regarda avec un petit sourire.
- Bien sûr Harry, répondit-elle sans dissimuler un certain enthousiastme à l’idée de le retrouver plus tard. Je t’attendrai au chapiteau sous les nuages après la réunion.
-C’est parfait, acquieça Harry en souriant à son tour.
Ginny reprit la route vers le chapiteau. Harry la suivit un instant du régard. Il allait enfin pouvoir lui parler et lui annoncer ses projets. Mais il se rendait compte désormais qu’il ne pourrait pas prendre le risque de lui demander de l’accompagner dans ses recherches. Durant l’été, cette idée un peu folle lui avait traversée l’esprit. Mais Harry pensait maintenant qu’il ne pouvait pas être autant égoiste vis à vis de celle qu’il aimait.
Il pressa le pas et rattrappa rapidement ses amis.
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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] EmptyLun 2 Avr - 0:55

Chapitre 6: La revanche du crapeau



Quelques instants plus tard, les quatre amis se retrouvèrent devant le plus petit chapiteau de la plaine. Lorsqu’ils voulurent écarter les pans de l’entrée, ils virent tout de suite le professeur McGonagall passer sa tête par l’interstice et les dévisager.
-Vous êtes enfin là, fit-elle d’un air reprobateur. Nous vous attendions….Où sont les autres ?
-Je n’ai pas eu le temps de mettre la main sur Ron et Hermione, mentit Ginny.
-Tant pis, nous commencerons sans eux.
Le professeur McGonagall leur fit signe de la suivre à l’intérieur. En rentrant dans l’immense pièce qui s’étendait devant lui, Harry fut quelque peu surpris par l’ambiance si particulière qui y règnait. La pièce était à peine éclairée par de rares torches laissant entrevoir un formidable capharnaüm. Des quantités de boites et d’objets indescriptibles s’amoncelaient contre les murs sombres. L’endroit ressemblait à une réserve ou à une arrière boutique mal entrenue. Une dizaine d’individus se tenaient dans l’obscurité et Harry crut sentir des regards posés sur lui scrutant le moindre de ses faits et gestes. Il sentit frémir Neville à ses côtés. Lui-même était quelque peu intrigué par cette mise en scène pour le moins inquiétante.
-Il n’est pas nécessaire de rester plus longtemps dans le noir, prononça le professeur McGonagall à l’attention des ombres humaines dissimulées autour de la pièce. Ce ne sont que les élèves qui ont participé à la bataille au ministère.
A ses mots, les faibles lueurs émanant des torches augmentèrent subitement d’intensité et la pièce devint complètement éclairée. Harry pouvait désormais observer les personnes qui l’entouraient. Le professeur McGonagall avait quitté Harry et ses amis pour rejoindre le petit groupe de sorciers amassés autour d’une grande table en bois brute où étaient posées quelques victuailles issues du buffet. Maugrey Fol Œil se tenait contre le mur au fond de la pièce et salua Harry d’un geste vif et nerveux. Le professeur Horace Slughorn était aussi présent, mais semblait avoir perdu son habituel assurance. Harry avait l’impression qu’il avait été contraint et forcé à se joindre au groupe. A ses côtés se trouvaient Tonks et Remus Lupin qui s’étaient assis derrière la table. Les parents de Ron étaient là aussi ainsi que les jumeaux Fred et George. Kingsley Shakelbolt restait debout près de l’entrée comme s’il était sur le point de partir et adressa à Harry un large sourire bienveillant.
-Voilà je crois que nous pouvons commencer, fit-elle en écartant des bras pour faire signe à Harry et ses amis de se rapprocher. Comme la situation est devenue conflictuelle avec le ministère, j’ai préféré que les membres de l’Ordre se réunissent un peu à l’écart. Je préfère que les jeunes mariés n’assistent pas à cette réunion, nous ne devons pas leur gâcher cette journée. De toute façon, nous ne serons pas absents longtemps de la fête. J’ai aussi fait venir Harry et ses amis car nous avons quelques points à éclaircir…
-Voilà donc les restes de l’Ordre du Phoenix ? coupa Horace Slughorn d’un air dédaigneux. Des élèves de premiers cycles, des professeurs d’école et des rebus du ministère ?
-Ayez un peu de respect pour les rebus du ministère comme vous dîtes mon cher Horace, répondit Kingsley Shakelbolt d’une voix grave et autoritaire. Certains d’entre nous ont risqué leur poste pour servir l’Ordre. Pensez à Nymphadora ou encore à Arthur qui élève une grande famille avec son travail au ministère en prenant tous les risques. Ou peut-être parliez vous de moi ?
-Ce n’est pas ce que je voulais dire, Kingsley, rectifia le professeur Slughorn mal à l’aise. Je sais ce que vous avez fait pour l’Ordre. Et je sais aussi ce que vous avez du endurer pour traquer Rogue. Nous ne pouvons pas l’oublier…
-Quant à ces élèves, ajouta Kingsley Shakelbolt en montrant Harry et ses amis, ils ont pu permettre l’arrestation de plusieurs Mangemorts il y a deux ans.
-Je n’ai rien contre eux. Je constate juste que nous ne sommes pas très nombreux pour faire face à la situation. Enfin, vous vous rendez compte, Dumbledore est mort !
-Horace, un peu de calme s’il vous plait, interrompit froidement le professeur McGonagall. Nous ne sommes pas réunis ici pour nous quereller. Nous avons tous conscience ici de notre infériorité en comparaison avec l’autre camp mais ce n’est pas en rappellant qu’il est mort que cela changera quelque chose…finit-elle par ajouter d’une voix triste.
-Pardonnez-moi, Minerva, j’ai manqué de tact. J’ai accepté de me joindre à vous, comme j’ai accepté de revenir à Poudlard. Je l’ai fait uniquement pour Dumbledore ; dans le strict respect de ses idées…Je m’inquiète seulement de la situation.
-Nous sommes tous inquiets, Horace…intervint Arthur Weasley.
-Excusez-moi, commença Harry un peu embarassé, à l’attention de Kingsley Shakelbolt.
-Oui Harry ? répondit celui-ci très calmement.
-C’est vous qui traquez Rogue ?
Il y eut comme un malaise au milieu de l’assistance. Kingsley Shakelbolt ne répondit pas tout de suite. Il parût géné sur le moment et lança des regards embarassés aux autres sorciers.
-Il faut que tu sâches quelque chose à propos de Severus Rogue…commença-t-il en pesant chacun de ses mots. Nous l’avons retrouvé…
-Vous l’avez ?! s’écria Harry sans pouvoir contenir sa joie.
-Non, pas exactement. Le ministère a eu connaissance de son ancienne cachette il y a de cela une semaine. Quelqu’un aurait apparemment donné l’adresse de Rogue, pour des raisons encore inconnues. Lorsque des Aurors sont arrivés la première fois, ils ont pu retrouver des traces de son passage dans la maison sans pour autant le rencontrer. Rogue s’est aperçu de notre présence et s’est enfui vers on ne sait où. Mais il y a deux jours, j’ai reçu un étrange message par hibou. Quelqu’un affirmait que Rogue se trouvait toujours dans la maison. Lorsque j’ai lu la lettre, j’ai d’abord cru à un canulard. Le problème, c’était que l’auteur de ce mot connaissait l’adresse de cette maison et à part quelques Aurors du ministère, personne d’autre n’était au courant. J’ai réveillé trois Aurors et nous sommes parti là-bas pour vérifier…
-Vous avez trouvé Rogue dans cette maison ? demanda Harry incrédule.
-Exactement, dit-il d’un air sombre. Contre toute attente, il était bien là…Mais ce n’est pas tout Harry…Cela c’est très mal passé. Rogue a envoyé un Avada Kedavra qui a atteint Dawlish à l’épaule, avant de prendre la fuite sans que nous puissions le rattraper. Comme Dawlish n’avait pas été touché de plein fouet par le sortilège, nous avions tous l’espoir que les médicomages puissent le rétablir. Malheureusement, les Avada Kedavra sont toujours mortels…Dawlish a succombé à sa blessure ce matin…
Harry et ses amis furent sous le choc. Chacun d’entre eux connaissait un peu Dawlish pour l’avoir rencontré dans les couloirs de Poudlard lorsqu’il était chargé des rondes de surveillance Harry se sentit enrager à l’intérieur de lui. Il ne pensait plus qu’à une chose en ce moment même. Rogue. Rogue avait encore frappé, et ce à quelques semaines de la mort de Dumbledore. Cette idée submergea Harry d’une profonde haine qui ne s’était pas rematérialisé depuis cette fameuse nuit où il avait poursuivit Rogue dans Poudlard pour le réduire à néant. Mais Rogue s’en était tiré en s’enfuyant comme un lâche. Harry aurait voulu le voir mourir en cet instant. Les paroles de Kingsley Shakelbolt le sortir de ses réflexions.
-Après ce fiasco, continua t-il, j’ai été remercié par le ministère.
-Que voulez-vous dire ?
-Et bien c’est on ne peut plus clair, répondit Kingsley Shakelbolt d’une voix monocorde. Le ministère a jugé que j’avais mis en péril la vie de trois sorciers. Et que cela constituait une violation des régles de sécurité des Aurors. En d’autres termes, ils m’ont renvoyé. Et je ne peux pas vraiment leur en vouloir pour ça. Après ce qui est arrivé à Dawlish…
-Tu n’es pas responsable, coupa Tonks en se levant de la table. Tu ne pouvais pas savoir. Vous êtes tombés dans un guet-apen.
-Un guet-apen tendu par un seul sorcier contre quatre ? répondit Kingsley narquois. Non à ce stade, on pourrait plutôt parler d’une formidable défaite. Nous nous sommes ridiculisés. Dawlish est mort et Finley est encore à l’hôpital pour son bras cassé, ajouta-t-il d’un air sombre.
Tonks ne sut quoi dire et regarda Kingsley complètement dépité. Harry n’avait jamais vu l’Auror aussi affaibli moralement. Lui aussi avait perdu sa bataille contre Rogue. Lui aussi l’avait laissé s’échappé. Soudain, Kingsley se dirigea vers la sortie d’un pas lent et se retourna vers le professeur McGonagall.
-Je suis navré Minerva, mais je ne suis pas sûr de vous rendre service en acceptant votre proposition.
-Restez au moins jusqu’à la fin, Kingsley, répondit-elle d’un ton qui se voulait suppliant mais dont on sentait toute la fermeté.
-Comment Rogue a pu se trouver à cet endroit ? demanda subitement Lupin pensif.
-Je ne sais pas, fit Kingsley en s’arrêtant devant l’entrée. Cela dit je suis sûr qu’il n’est pas venu de son plein gré. Il a tout fait pour sortir rapidemment de la maison.
-Alors pourquoi était-il là ? C’est insensé…
-Quelqu’un l’a vendu, coupa Tonks. Quelqu’un dans le camp des Mangemorts cherche à se débarasser de lui. Il faudrait revoir la lettre adressée à Kingsley, c’est notre seule piste.
-Vous croyez que Rogue est la victime dans cette affaire ? demanda Mrs Weasley effarée. Enfin vous avez tous perdu la tête ?! Après ce qu’il a fait à Dumbledore ? Après ce qu’il a fait à Dawlish ? Et je ne sais qui encore !
-Molly a raison, intervint M.Weasley. Rogue a très bien pu envoyé lui-même cette lettre à Kingsley. Il voulait faire un carnage chez les Aurors pour le compte de Vous-Savez-Qui. N’oubliez pas que Bellatrix a essayé de tuer Harry quelques heures plus tard. Je suis certain que Rogue devait anéantir Kingsley, Dawlish et Jones qui comptent parmi les plus grands Aurors du ministère.
-Tout ça ne tient pas debout, ajouta Horace Slughorn d’une voix lasse. Vous-Savez-Qui aurait su que Rogue n’avait pas réussi à tuer Kingsley et Jones. Il n’aurait pas pris le risque d’envoyer Bellatrix seule face à Harry. Enfin réfléchissez, Rogue ne pouvait pas combattre quatre Aurors a lui tout seul, ça n’a pas de sens.
-Il y a pourtant un lien entre ces deux attaques, fit Tonks. Elles ont eu lieu à quelques heures d’intervalles.
-Vous-Savez-Qui n’aurait pas pu envoyer Rogue combattre quatre Aurors et Bellatrix contre Harry en même temps, commença le professeur McGonagall. Il savait que la maison d’Harry était surveillé de très près.
-Comment pouvait-il le savoir ? demanda Tonks.
-Rogue connaît l’existence de Mrs Figg et il sait comment nous communiquons, lâcha le professeur McGonagall dans un accès de lassitude. Nous ne pouvons rien faire. Rogue sait tout de l’Ordre et en réalité nous ne savons rien de lui. Comment Dumbledore a t-il pu se tromper à ce point ?….ajouta t-elle tristement dans un murmure.
Puis d’un geste lent, elle se leva et s’approcha de la table où s’étaient assis Georges et Fred, qui n’avaient pas dit un mot depuis le début de la réunion. Harry regardait le professeur McGonagall avançer la main vers une coupole en cristal. Soudain la main de Fred vint interrompre le mouvement de la sorcière.
-Qu’est-ce qui vous prend Weasley ? fit-elle d’un ton sec et reprobateur. Je voulais juste prendre une dragée.
-Heu, excusez-nous professeur, répondit Georges géné. C’est juste que vous ne devriez pas gôuter à ces dragées…
-Que voulez-vous dire ? Vous vous préoccupez de ma ligne peut-être ?
-Non c’est pas ça… commença Fred mal à l’aise.
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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] EmptyLun 2 Avr - 0:57

Il hésita un moment en regardant Harry avant d’ajouter :
-C’est…c’est Hagrid qui les a fait.
Le professeur McGonagall regarda les jumeaux d’un air suspicieux avant de finir par retirer sa main.
-Dans le doute, je préfère ne pas risquer de déchausser mes couronnes…céda-t-elle. Mais je vous ai à l’œil vous deux. Vous n’êtes plus élèves de Poudlard, mais sachez que l’Ordre n’admet aucune blague ou entourloupe en tout genre.
-Voyons Minerva, intervint Lupin. Nous sommes certes en temps de guerre, mais nous avons aussi le droit de nous détendre.
-Je crois que vous vous êtes déjà suffisamment « détendu » comme vous dîtes lorsque vous êtiez à Poudlard, Remus…Il n’est pas nécessaire d’ajouter d’autres « amusements » à votre palmarès…
Remus Lupin se tut et échangea un rapide regard avec Tonks qui s’efforçait difficilement de ne pas rire à cette dernière remarque.
-Minerva, souligna Maugrey, je crois me souvenir que vous ne nous aviez pas fait venir pour parler uniquement de Rogue ou des facéties des jumeaux Weasley. Pourrait-on enfin parler du sort de Poudlard ?
-Vous avez raison, Alastor, répondit le professeur McGonagall.
Celle-ci prit une grande inspiration avant de déclarer d’un air tendu :
-Comme vous le savez, le ministère cherche à s’immiscer dans les affaires de l’école. C’est d’ailleur la principale raison pour laquelle il a décidé de rouvir Poudlard…
-Poudlard va rouvrir ?! s’écria Neville tout existé.
-Oui Londubat, répondit le professeur McGonagall, mais soyez gentil de ne pas m’interrompre.
-Pardon, professeur…marmonna Neville d’un air coupable.
-Ce n’est rien, dit-elle calmement. Ou en étais-je ? Ah oui… Le ministère cherche à s’immiscer dans les affaires de l’école. Mais il a oublié qu’il ne pouvait rien faire contre les règles préétablies par les fondateurs.
Le professeur McGonagall se tourna vers Harry, Luna, Neville et Ginny.
-En tant qu’élèves, vous ignorez peut-être comment fonctionne la succession pour la place de directeur à Poudlard. Peu de sorciers extérieurs connaissent ce fonctionnement. A la mort de… du directeur, continua-t-elle avec gravité, c’est au Choixpeau de décider du prochain. En général, il choisit de nommer l’actuel sous-directeur comme nouveau directeur. C’est pour cette raison que la plupart des sorciers pensent que les sous-directeurs remplacent systématiquement les directeurs défunts. Or dans l’Histoire de la Magie, cela n’a pas toujours été le cas. Certains sous-directeurs se sont vu refuser l’accès au bureau du directeur, car ils avaient de mauvaises intentions ou pire parce qu’ ils avaient commis des crimes, quelques fois même contre l’ancien directeur.
-C’est pour cela qu’Ombrage n’a pas pu rentrer dans le bureau de Dumbledore il y a deux ans ? demanda Harry.
-Le professeur Ombrage…rectifia McGonagall sans dissimuler un sourire au coin des lèvres. Oui tu as parfaitement raison. Mais cela ne veut pas dire que Dolorès Ombrage a tué quelqu’un. Je ne me permettrait pas d’avancer une telle chose -même si elle a sûrement des vus sur les centaures-, simplement que le Choixpeau a décidé à cet instant que Albus Dumbledore était toujours le directeur légitime et qu’il n’y avait donc aucune raison de le remplacer. Cette sécurité a été créé par Godric Gryffondor lui-même, pour éviter que des forces obscures ne s’emparent de l’école. Tout cela pour vous dire que le Choixpeau m’a choisie, contre les espérances du ministère d’ailleurs.
-Mais le ministère a clairement dit qu’il choisirait lui-même les nouveaux professeurs, lança Harry. Je l’ai lu dans la Gazette.
-Tu as tout à fait raison, répondit McGonagall avec un sourire. Mais personne du ministère n’a accepté de venir enseigner à Poudlard ! ajouta t-elle avec un air de triomphe.
-Comment est-ce possible ? s’étonna Ginny.
-Ce n’est pas étonnant, souligna Arthur Weasley. Après ce qui est arrivé, personne n’aurait envie d’enseigner dans un tel lieu. Lorsque l’école rouvrira en septembre, la majorité des élèves seront sans doute absents. Les parents ne laisseront pas leur enfants dans un tel établissement, « à la merci des Mangemorts » comme se plait à dire la Gazette.
-Mais ce n’est pas vrai ! s’insurgea Harry. Poudlard n’est pas plus dangeureux qu’un autre endroit. C’est même tout le contraire.
-Je suis d’accord avec toi Harry. Pour moi non plus il n’y a pas d’endroit plus sûr que Poudlard, à part peut-être un coffre de Gringotts, vus les moyens que les gobelins ont investis dans leur nouvelle sécurité. Mais la plupart des sorciers ont peur. Ils préfèraient tous surveiller de plus près leurs enfants que de les voir devenir la proie des Mangemorts.
-Quoiqu’il en soit, intervint Mrs Weasley, nous pouvons vous certifier avec Arthur, que Ron et Ginny retrouveront les chemins de l’école. Cette année est trop importante ; surtout pour Ron. Et j’imagine que Harry, Luna et Neville seront présents également. Vous voyez, Minerva, nous nous laisserons pas abattre. Poudlard continuera à vivre et inculquer à ses élèves les valeurs qui lui sont les plus chères..
-Bien parlé ! grommela Maugrey Fol Œil.
-Merci Molly, fit le professeur McGonagall sans cacher son émotion. Je suis contente pour l’école et pour tous ses professeurs.
Harry se sentit tout à coup mal à l’aise, car il ne comptait pas retourner à Poudlard. Toutes ces personnnes avaient foi en la réouverture de l’école et comptaient un peu sur lui pour la faire vivre. Harry ne dit rien, mais il redoutait plus que tout au monde de les décevoir lorsqu’il serait loin de Poudlard à la recherche des horcruxes.
-Pourquoi nous dire tout ça ? demanda subitement Luna, en sortant de sa torpeur. Nous ne sommes que des élèves de premier cycle.
-Luna a raison, approuva Ginny, nous n’avons rien à voir avec les affaires de l’école et encore moins celles de l’Ordre du Phoenix.
-Au contraire, répondit calmement Lupin en s’approchant de Harry et de ses amis. Vous avez tout autant votre place ici que n’importe lequel d’entre nous. C’est pourquoi nous vous donnons la possibilité de nous rejoindre. De faire parti de l’Ordre.
-Nous ? fit Neville incrédule. Vous voulez que l’on soit membre de l’Ordre ?
-Exactement…Enfin avec votre accord bien sûr et dès que vous aurez atteint la majorité. C’est déjà le cas d’Hermione et de Ron si je ne m’abuse. Et bientôt le cas d’Harry et de toi-même. Il faudra attendre plus longtemps pour Ginny et Mlle Lovegood.
-C’est…c’est incroyable…lâcha Neville estomaqué.
-Mais attention, complèta Mr.Weasley. Vous ne serez pas en première ligne si une éventuelle attaque survenait. Vous avez suffisamment risqué votre peau pour l’Ordre ou pour Poudlard. Et personnellement –et je crois que cela est le cas pour tout le monde ici présent-, je ne voudrait pas avoir la mort d’un jeune sorcier sur la conscience…
-Dumbledore avait confiance en vous, continua McGonagall à l’attention d’Harry. C’est lui le premier qui avait découvert votre petite organisation du temps de l’A.D., et moi j’ai foi en Dumbledore…
-Et nous aussi, fit Tonks la mine réjouie.
-Mais il y a encore une chose que je voudrais mettre au clair, déclara le professeur McGonagall. Et cela vous concerne Harry.
-Moi ? répondit Harry surpris.
-Oui vous Potter. J’aimerais revenir sur le soir où est mort Dumbledore… Car nous savons tous qu’il était parti avec vous ce soir-là. Et il est fort probable que sa courte absence ait été profitable à l’exécution du plan de Drago Malefoy. Malheureusement nous ignorons encore l’objet de votre départ.
-Il n’y a rien de plus à dire, trancha Harry d’un ton qui frôlait l’impolitesse. Nous en avions déjà discuter Professeur et je ne peux hélas rien vous révéler. Cela concerne uniquement Dumbledore et moi-même.
Le professeur McGonagall ne s’offusqua pas du ton légèrement rude qu’employa Harry. Celui-ci restait debout face à elle, cherchant à ne rien transparaître de ses émotions. Rien qui pourrait mettre un membre de l’Ordre sur la voie du secret qu’il partageait avec Dumbledore. Harry sentit le regard pesant des sorciers présents autour de lui. A cet instant, il était complètement déstabilisé par la demande du professeur McGonagall et la forte assemblée présente autour de lui, épiant le moindre de ses faits et gestes, agravait son état d’anxiété. Il en voulait au professeur McGonagall d’utiliser la réunion dans le but de lui faire avouer son secret. Il croisa le regard d’Horace Slughorn qui dodelinait de la tête en émettant un léger soupir. C’est alors qu’il comprit. Il n’était pas le seul à être au courant pour les horcruxes de Voldemort. Horace Slughorn devait aussi avoir deviner ce que Dumbledore cherchait lorsque ce dernier lui avait demander un de ses souvenirs. Harry savait maintenant que Slughorn avait certainement fait le lien, mais qu’il lui était impossible de l’avouer aujourd’hui sans provoquer la suspicion et la terreur de tous les membres de l’Ordre. Harry se rappellait combien Slughorn s’était sentit coupable le soir où il lui dévoila son souvenir. Le professeur de potion était lui aussi dans une situation délicate vis à vis de l’Ordre du Phoenix.
-Nous voulons juste t’aider, Harry, déclara Tonks d’une voix rassurante et compatissante. Quelque soit le secret que tu détiens, la mission auquelle tu as participé, il faut que tu nous le dises Harry.
-Non, c’est impossible, fit-il d’un ton ferme.
-Voyons Potter, maugréa Fol Œil, vous ne pouvez pas à vous seul réussir là où Dumbledore a échoué. Car c’est bien de cela qu’il s’agit, n’est-ce pas. Vous avez une mission ?
-Dumbledore n’a pas échoué ! s’écria Harry avec colère.
-Alors faîtes en sorte de réussir Harry, trancha McGonagall d’une voix autoritaire. Demandez de l’aide !
-Je…
Harry voulut répondre, mais une douleur si vive au niveau de sa cicatrice le paralysa subitement.
-Potter ! Vous vous sentez bien ? s’inquiéta McGonagall.
-C’est rien…mentit Harry en portant sa main à son front.
La douleur s’était atteignée mais restait encore présente, tandis que les sorciers s’étaient davantage rapprochés de lui comme pour l’examiner.
-C’est votre cicatrice, n’est-ce pas ? soupira McGonagall d’un air réprobateur. Je croyais que vous n’étiez plus en relation avec Vous-Savez-Qui. Je croyais que Dumbledore avait tout fait pour qu’une telle chose ne se reproduise plus jamais à l’avenir.
-Et c’était le cas, jusqu’à ce jour, se défendit Harry.
Harry ne mentait pas. Sa cicatrice ne lui avait fait aucun mal depuis la mort de Sirius. Il ne comprenait pas pourquoi la douleur lancinante avait subitement refait surface.
-Vous voyez bien qu’il faut accepter notre aide Potter, continua McGonagall. Vous ne pouvez pas rester dans cet état et combattre Vous-Savez-Qui à vous tout seul !
-Laissez Potter tranquille, coupa Horace Slughorn en s’approchant d’Harry. C’est à lui seul de décider de ce qu’il doit faire. Lorsqu’il sera en difficulté, nous pourrons toujours venir l’aider. Nous ferons en sorte qu’il puisse communiquer avec nous facilement comme nous avons coutume de faire…
-Je serais curieuse de connaître ce moyen de communication, fit une petite voix douceureuse derrière eux.
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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] EmptyLun 2 Avr - 0:58

Cette intervention glaça le sang d’Harry qui se retourna subitement vers l’entrée du chapiteau. Son regard se porta rapidemment sur la petite femme replète qui affichait un large sourire sadique, ce qui étirait d’avantage les rides aux commisures de ses lèvres. Elle portait une horrible robe rose parsemées de fleurs grotesques et un nœud de petite fille dans les cheveux. De sa main potelée, elle fit signe à la personne qui se trouvait derrière elle.
-Entrez donc Monsieur le Ministre, fit-elle d’une petite voix faussée. Et constatez ainsi de vos propres yeux que je ne vous avais pas menti.
-Ce sera à moi d’en juger, Dolorès, répliqua un grand sorcier en s’avançant dans la pièce.
Le nouveau venu portait une grande robe noire austère. Sa longue chevelure grisonnante faisait penser à la crinière d’un vieux lion. L’homme respirait l’autorité et la sagacité. Sa simple présence provoquait le respect. Il était accompagné d’un grand jeune homme roux qui précédait chacun de ses mouvements, tel le sbire au service de son maître. Deux énormes Aurors s’avançèrent également dans la lumière. En voyant son fils entrer, Mrs Weasley ne put s’empêcher d’aller à sa rencontre pour le serrer dans ses bras
-Percy ! Tu es venu ! s’écria-t-elle sans dissimuler sa joie.
-Bien sûr Maman, répondit le jeune homme en serrant sa mère à son tour.
Arthur Weasley regarda son fils sans esquisser le moindre mouvement en sa direction. Ginny et ses frères restèrent prostrés, abasourdis par cettte arrivée inopinée.
-Et bien, je vous en pris, continuez, ordonna Dolorès Ombrage méprisante. Nous ne voulons pas gêner le cours de votre réunion secrète. Je suis heureuse de voir des têtes connues, siffla-t-elle en passant devant Arthur Weasley, Tonks et Shakelbolt.
-Où voyez-vous une réunion secrète, Dolorès ? demanda McGonagall en parlant d’une voix étonnament courtoise.
-Ne commencez pas à nier ! s’écria Ombrage d’un ton beaucoup moins sirupeux. Que faites-vous tous ensemble dans un coin isolé du reste de la fête si ce n’est pour comploter contre le ministère ?
-Vous avez beaucoup d’imagination, ma chère.
-J’espère que vous en aurez autant pour choisir de nouveaux professeurs pour la rentrée, répondit Ombrage vexée. Vu le niveau de confiance qu’inspire désormais Poudlard, la tâche s’annonce périlleuse… A ce propos, si vous avez besoin d’une aide quelconque à ce sujet n’hésitez pas, ironisa Ombrage en montrant ses dents.
-Merci, mais ce ne sera pas nécessaire, coupa séchement McGonagall. Et puis de toute façon, le ministère a déjà failli dans cette tâche, non ? Mais ne vous inquiétez pas, j’ai déjà contacté les deux professseurs qui prendront les postes de Défense contre les Forces du Mal et de Métamorphoses, ajouta-t-elle avec un air de triomphe.
-Quoi ? demanda Ombrage interloquée. Quels sorciers assez fous pourraient…
-Et bien moi, Dolorès, gronda Kingsley Shakelbolt de sa voix grave. Le poste de Défense contre le Mal est périlleux comme vous dites –et je crois me souvenir que vous avez eu une mauvaise expérience dans ce domaine-, mais que voulez-vous, il faut bien gagner sa vie…ajouta-t-il avec une pointe d’ironie.
-Vous ! s’étonna Dolorès Ombrage en ouvrant sa bouche comme si elle était prête à se fondre sur un insecte. Et le poste de professeur de Métamorphoses ?
-Mrs Marchebank m’a donné son accord, répondit McGonagall parfaitement détendue.
-Cette vielle peau ?!!! Mais elle au moins cent quatre vingt ans !!!
-Surveillez votre langage Dolorès ! Ou je ne réponds plus de rien ! s’écria le professeur McGonagall en perdant soudainement son calme.
-J’utilise le ton que je veux ! Je n’ai aucune leçon à recevoir de la part de gens tels que vous Minerva ! Qui vous croyez au dessus des lois du ministère. Un jour ou l’autre, vous payerez tous pour votre insolence ! Et d’ailleurs Dumbledore a déjà payer son tribut !
-Répétez ce que vous venez de dire !!!!!! s’écria McGonagall dans une furie indescriptible.
-Calmez-vous je vous en prie, intervint Rufus Scrimgeour d’une voix autoritaire. Nous ne sommes pas venus pour se disputer avec vous. Le ministère n’est pas un ennemi de l’Ordre du Phoenix. Néanmoins, je constate que votre organisation ne respecte pas ses engagements vis à vis de nos lois.
-Quels engagements ? s’étonna Maugrey.
-Nous n’apprécions pas beaucoup le fait qu’il y ait une autre force en puissance qui agit dans l’ombre du ministère. Cette guerre contre les Mangemorts et Vous-Savez-Qui ne regarde que les autorités compétentes et j’aimerais qu’à l’avenir, vous nous laissiez opérer.
-Les autorités compétentes ? répéta Lupin sarcastique.
-Vous avez la mémoire courte Rufus, intervint Kingsley. Rappelez-vous de la bataille au sein même du ministère. Avez-vous conscience de ce que l’Ordre vous a apporté ce jour là ? Nous vous avons tiré d’une situation dramatique. Et l’arrestation de Bellatrix, ça vous dit quelque chose ? C’est pourquoi je vous conseillerais plutôt de nous soutenir. Ne commettez pas les mêmes erreurs que votre prédecesseur.
-Je suis navré que vous n’ayez pas plus confiance en notre efficacité, après tant d’années à travailler à nos côtés, Kingsley. Ça me désole de vous en entendre parler ainsi. Je crois que Nymphadora et vous-même, avez fait une erreur stupide en vous alliant à cet Ordre.
-Cela n’a rien de stupide de combattre Voldemort par tous les moyens ! coupa Harry dans un sursaut de colère.
Rufus Scrimgeour se rapprocha de lui d’un pas lent et le pointa du doigt.
-Sauf quand on risque la vie des gens qui nous sont chers…ajouta-t-il. La mort de Dumbledore ne vous a donc servi à rien ? Vous ne pouvez pas lutter seuls contre Vous-Savez-Qui.
-De toute façon, ce n’est pas vraiment leur but, coupa Ombrage de sa voix sucrée. Ils ne cherchent qu’à étendre davantage leur influence sur le monde des sorciers. Je ne m’étonnerais pas un jour de les voir tous surgir aux portes du ministère pour faire un coup d’Etat. C’est pourquoi, je vous ai déjà demandé de dissoudre cet Ordre, monsieur le Ministre. Il y va de la sécurité de nos concitoyens…
-Attendez, fit M.Weasley incrédule à l’attention de Dolorès Ombrage. Vous nous voyez comme des Mangemorts ? Mais vous êtes complètement folle…
-Ça vous va bien de dire ça, vous qui avez enfanté des graines de délinquants, repliqua-t-elle méchamment en désignant Fred et Georges.
-Comment osez-vous…s’étrangla Mrs Weasley outrée.
Arthur Weasley eut juste le temps de retenir son épouse alors que celle-ci avait déjà tendu sa main vers l’intérieur de sa robe.
-Molly, non, fit-il d’un voix calme.
-Dolorès, cessez ce petit jeu stupide…commença Scrimgeour.
-Laissez monsieur le Ministre…dit-elle d’une voix nonchalente. Et bien allez-y Mrs Weasley, prenez votre baguette, ricana Ombrage en étirant davantage sa bouche de crapeau. Nous serons heureux de vous trouver une cellule à Azkaban, si c’est cela que vous cherchez.
Mrs Weasley écarta sa main de l’intérieur de sa robe dans un accès de colère. Harry n’avait jamais vu la mère de son ami Ron dans un tel état. Elle était devenue rouge de rage et était prête à bondir sur Dolorès Ombrage. A cet instant, Harry regrettait presque que Mrs Weasley n’ait pas sorti sa baguette pour faire taire les immondes perfidies sortant de la bouche de ce crapeau d’Ombrage. Le reste de la famille Weasley se força à contenir son calme et Harry vit Ginny lancer des regards noirs à Percy qui évita tout de suite la confrontation en baissant les yeux vers Scrimgeour. Harry crut un instant décéler comme de la peine sur le visage de Percy, mais il pouvait difficilement s’en rendre compte dans la pénombre. Quant à Dolorès Ombrage, elle s’amusait de son autorité retrouvée et se dirigeait d’un pas léger vers la table des jumeaux.
-Nous nous retrouvons enfin, vous deux, lança-t-elle d’un air méprisant. Je vous trouve beaucoup moins grandiloquents comparé à notre dernière confrontation.
Fred ne leva pas la tête, mais la main de son frère lui crispa subitement le bras. D’un mouvement très lent, Georges semblait lui désigner quelque chose. Sur le moment, Harry ne comprît pas ce qui se passait. Mais en suivant le regard de Georges, il fut tout de suite saisit par ce qu’il voyait. Une minuscule dragée échappée de la coupe roulait doucement en direction de la main boudinée d’Ombrage posée sur la table. Le bonbon continuait sa course très lentement comme guidé par une faible pente imaginaire.
-Qu’avez-vous tous les deux ? demanda subitement Ombrage sans prêter attention à la dragée. Vous avez perdu votre langue ?
Mais les jumeaux n’eurent même pas le temps de répondre que la minuscule dragée sauta subitement sur la main d’Ombrage.
-Mais…qu’est-ce que…fit-elle étonnée en regardant sa main.
D’un geste brusque elle secoua son bras pour faire tomber la dragée qui restait agrippée à son index. Ombrage ne comprenait pas pourquoi cette chose était tellement attachée à sa main et se retourna affolée vers Scrimgeour comme pour demander de l’aide.
-Regardez ! fit-elle en montrant son bras aux autres sorciers. Vous savez ce que c’est ?
-Bon sang…lâcha Scrimgeour choqué, ça se développe !
Ombrage posa à nouveau les yeux sur son bras et fut terrorisée par ce qu’elle voyait. La minuscule dragée s’était transformé en une immense boule gélatineuse qui emprisonnait maintenant la totalité de son avant bras comme si Ombrage l’avait enfoncé tout entier dans de la gelée. La matière gélatineuse remontait son bras et engloba rapidemment son buste, puis ses jambes la faisant ainsi décoller du sol. De son bras libre, Ombrage tenta désespérément de prendre sa baguette, mais c’était trop tard. L’énorme gelée laissa bientôt place à une sphère géante qui l’engloba totalement, telle une gigantesque bouteille emprisonnant un crapeau. Les sorciers étaient tous horrifiés, et particulièrement les jumeaux qui se colèrent appeurés contre le mur. Ombrage essaya de crier à l’intérieur de la boule mais personne ne pouvait entendre ce qu’elle disait. Harry pouvait juste percevoir le visage épouvanté d’Ombrage prisonnière de la sphère, à travers l’épaisse gelée mouvante.
Un Auror tendit subitement sa baguette en direction de la sphère gluante qui commençait désormais à rouler lentement en direction des autres sorciers, comme le fit auparavant la minuscule dragée sur la table des jumeaux.
-Il faut la sortir de là ! cria l’Auror en pointant toujours sa baguette vers la sphère. Reducto !
Un rayon de lumière sortit violemment de sa baguette et vint rebondir sur la sphère sans causer le moindre dommage
-Non, nous ne pouvons pas risquer de la blesser ! s’écria Scrimgeour en serrant le bras de l’Auror pour l’empêcher de lever à nouveau sa baguette.
-Mais elle va étouffer ! fit l’Auror. De toute façon, mon jet a rebondi.
-Il faut viser les contours de la sphère sans la toucher pendant que nous pouvons encore apercevoir la silhouette d’Ombrage ! s’écria McGonagall en tirant sa baguette.
Scrimgeour, Shakelbolt et l’autre Auror sortirent également leur baguette et se mirent à côté de McGonagall
-Prêts ?
-Prêts !
-REDUCTO ! prononcèrent-ils tous d’une même voix
Cinq jets puissants sortirent simultanément de leurs baguettes et frappèrent de plein fouet le haut de la sphère qui explosa sous l’impact dans un vacarne retentissant. Les sorciers se couvrirent le visage pour éviter les projections et Harry aperçut bientôt le corps inerte d’Ombrage allongé par terre et recouvert d’une épaisse couche de guimauve, comme si une énorme bulle de chewing-gum s’était explosée sur elle. Scrimgeour se rua vers Ombrage qui ne donnait aucun signe de vie, restant à plat ventre dans les restes de gelée dans une position immobile.
-Dolorès ! s’écria Scrimgeour en la prenant par le bras. Dolorès ! Vous m’entendez ?!
Harry restait épouvanté par la situation. Il lança un regard à Ginny qui regardait terrifiée le Ministre essayant de relever Ombrage. Pendant un moment, les sorciers présents autour d’Ombrage n’émettèrent aucun son, comme s’ils s’attendaient au pire. Soudain, une toux forte vint fendre le silence et Ombrage ouvrit les yeux.
-Dolorès ? Vous allez bien ? demanda le professeur McGonagall d’une voix inquiète.
Ombrage ne répondit pas tout de suite. Elle se releva difficilement de la flaque graisseuse, aidée de Scrimgeour. Puis chancelante, elle pointa subitement son doigt boudiné en direction des jumeaux.
-Vous…rugit-elle d’une voix très faible. C’est vous qui m’avez fait ça…
L’accusation d’Ombrage tomba comme un couperet sur la tête de Fred et Georges. Les jumeaux la regardèrent horrifiés par ce qu’elle venait de dire comme s’ils réalisaient enfin ce qu’avait provoqué l’une de leur minuscule dragée.
-Ils voulaient me tuer ! cria Ombrage d’une voix démente en désignant toujours les jumeaux de son affreuse main boudinée. Ce sont eux qui m’ont emprisonnée dans cette boule ! Williamson ! Fiertalon ! Arrêtez-les !
-NON ! s’écria Mrs Weasley en tombant à genoux. Je vous en prie, laissez-les ! supplia-t-elle en larmes.
-Ils ne s’en sortiront pas ! coupa Ombrage en retrouvant sa voix autoritaire. A Azkaban !
- Attendez Dolorès ! s’écria Scrimgeour en s’approchant de la table des jumeaux. Etes-vous responsables de ce qui est arrivé ?! demanda-t-il alors à Fred et Georges d’une voix autoritaire. Ces dragées sont bien à vous, non ?!
Les jumeaux ne semblèrent pas comprendre. Ils étaient en réalité totalement choqués par la situation. Aucun d’eux ne réussit à prononcer le moindre mot.
- Répondez ! ordonna Scrimgeour.
Mais les jumeaux étaient tétanisés. Après quelques secondes, Scimgeour fit signe aux Aurors derrière lui.
- Nous sommes obligés de tirer cette histoire au clair…Emmenez-les.
- Rufus non ! cria Mr Weasley.
Les membres de l’Ordre regardèrent impuissants les deux Aurors s’avancer vers les jumeaux en pointant leur baguette sur eux pour exécuter un maléfice d’Antitransplanage. Les jumeaux, choqués par la situation, n’esquissèrent aucun geste pour se défendre, comme résignés par ce qui les attendait et tombèrent évanouis dans la seconde qui suivit.
-Rufus !!! supplia Mr.Weasley en prenant sa femme par les épaules. Vous ne pouvez pas agir comme cela ! Il faut des preuves !
-Je suis désolé…répondit celui-ci d’une voix compatissante. Il n’y a rien que je puisse faire. C’est trop grave, Arthur…Je ne peux pas laisser passer une telle chose…
Les Aurors prirent chacun un des deux jumeaux sur leur épaule tandis qu’Harry avait discrètement sorti sa baguette et la tenait derrière son dos. Il eut l’impression que Lupin et Maugrey en avait fait de même.
- Ne faites rien ! s’écria McGonagall à l’attention des membres de l’Ordre comme si elle avait deviné ce que préparait Harry. Cela agravera la situation plus qu’autre chose !
Les deux Aurors portant les jumeaux sortirent les premiers du chapiteau en passant devant Mrs Weasley effondrée. Ombrage et Scrimgeour les suivirent rapidement sous les regards médusés des autres sorciers. Ginny fondit à son tour en larmes et Harry la blottit machinalement contre lui en lâchant sa baguette, comme-ci nul autre personne n’existait en cet instant. Rufus Scrimgeour se retourna une dernière fois vers l’assistance.
-Weasley, venez s’il vous plait, dit-il d’une voix aimable.
Tous se retournèrent vers Percy qui n’avait pas bougé depuis l’attaque. Celui-ci regarda Scrimgeour, comme s’il ne le comprenait pas.
-Non, je…
-Quoi Weasley ?! demanda Scrimgeour d’une voix rude.
-Non, rien, finit par balbutier Percy en regardant tristement ses parents.
Puis il détacha son regard des membres de l’Ordre et passa à son tour par l’interstice du chapiteau. Harry continuait à serrer Ginny contre lui, tandis qu’elle n’en finissait pas de sangloter. A cet instant, il aurait voulu sortir de ce cauchemar.
Il pensa alors que dorénavant plus rien ne serait pareil et qu’il faudrait s’attendre à des jours encore plus sombres.
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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] EmptyLun 9 Avr - 12:18

Chapitre 7: L'inconnu de Godric's Hollow.



Dans la brume épaisse annonçant la nouvelle journée, un minuscule gnome de jardin, tenta d’une manière peu téméraire d’arracher quelques légumes du potager du Terrier. Assis à la table de la cuisine, une tasse de thé entre les mains, Harry pouvait voir la créature s’échiner ardemment à sa triste besogne. Le gnome était sur ses gardes, comme s’il craignait à tout moment, l’épouvante apparition d’un hypothétique prédateur. Harry pensa que la minuscule créature devait sûrement craindre la venue d’un fils Weasley et plus particulièrement celle de Bill depuis ces dernières semaines. Le fait de ne pas être violemment englouti par un loup-garou constituait en soi, une raison suffisante pour redoubler de vigilence et Harry ne put se retenir de sourire à cette cruelle pensée.
-Qu’est-ce qui peut bien te faire sourire de si bon matin ?
Harry se retourna brusquement de sa chaise en renversant à moitié le contenu de sa tasse sur la table et se figea sur place en apercevant Hermione à un mètre de lui.
-Tu m’as fait peur… souffla-t-il, quelque peu honteux, tout en épongeant la table avec la manche de son pull.
-Toi non plus tu ne dors pas ? lui demanda Hermione d’une voix lasse en tirant une chaise vers elle avant de s’y asseoir.
Harry fit non de la tête. Il n’avait pas pu fermer l’œil de la nuit et sur les coups de cinq heures du matin, il décida de quitter son lit pour aller se faire un thé en attendant patiemment le lever du jour. Les évènements de la veille s’étaient enchaînés à une telle vitesse qu’il eut du mal à se remémorer tout ce qui s’était passé.
Quelques minutes après l’arrestation de Fred et Georges par le ministère, la nouvelle s’était propagée comme une traînée de poudre parmi les convives du mariage. A contre cœur, Mr. Weasley dut se résoudre à mettre un terme à la fête qui avait pourtant si bien commencé. Personne ne protesta, pas même les mariés, trop occupés à prêter main forte à Mrs Weasley dont l’état était devenu préoccupant. Des médicomages furent appelés en urgence pour la plonger dans un profond sommeil avant que ses nerfs et son désespoir n’eurent raison d’elle. La famille Weasley, accompagnée de Harry et d’Hermione, revint tôt dans la soirée pour accompagner Molly jusqu’à sa chambre. Ginny, Ron et Charly montèrent vite se coucher sans un mot et, quelque peu gênés de se retrouver au milieu d’un drame familial tel un cheveu sur la soupe, Harry et Hermione firent rapidement de même en se montrant le plus discret possible.
-C’est affreux ce qui est en train de se passer, fit Hermione d’un air de dépit en posant les yeux sur le gnome dans le jardin des Weasley, sans vraiment y prêter attention.
-Oui, répondit Harry ne sachant pas quoi ajouter d’autre.
-Tu crois que le ministère va vraiment les envoyer à Azkaban ? demanda Hermione dans un murmure.
-Je ne sais pas.
-Ils ne peuvent quand même pas faire ça ! s’écria-t-elle subitement. Fred et Georges ont droit à un procès, nous plaiderons l’irresponsabilité s’il le faut ! Je reconnais que les jumeaux ont toujours fait des choses stupides, voire dangereuses, mais de là à attenter à la vie de quelqu’un !
-Chute ! Pas si fort ! coupa Harry. Ne réveille pas les autres ce n’est pas le moment… Et depuis quand tu te fais l’avocate de Fred et George ? ajouta-t-il d’un air perplexe.
-Et bien, je m’étonne moi-même, répondit Hermione. Ça doit être la première fois qu’une telle chose arrive. Je crois que toute cette histoire m’a un peu traumatisée.
- Je ressens la même chose…lâcha Harry dépité.
Hermione regarda son ami, littéralement affalé sur la table de la cuisine. Après quelques secondes, elle décida de crever l’abcès.
-Tu comptes toujours aller à Godric’s Hollow, Harry ?
-Quoi ? Je… balbutia Harry en sortant soudain de ses songes. Pourquoi me poses-tu cette question maintenant ?
-Tu ne m’as pas répondu, insista Hermione.
-J’ai d’autres choses en tête, figure-toi, répondit séchement Harry.
La question de son amie l’avait quelque peu bousculé. Harry sentait que Hermione avait flairé son départ. Car depuis la mort de Dumbledore, en dépit de ses amis, en dépit de l’Ordre, Harry n’avait pas changé d’avis. Le moment était venu pour lui de partir. Et partir seul. Il sentait que cette décision était inévitable compte tenu de tout ce qui s’était passé ces derniers jours. Il repensa furtivement à Ginny et au rendez-vous manqué « sous les nuages » pendant le mariage. Il regrettait amèrement de ne pas avoir eu le temps de lui parler. Maintenant il était trop tard…
Hermione le regardait comme si elle avait compris ce qui se tramait, comme si elle pouvait lire en lui.
-Ce n’est pas le meilleur de tes anniversaires, souligna-t-elle avec une pointe d’ironie en tentant un maigre sourire.
Son anniversaire… Harry l’avait complètement oublié avec les évènements. Il ne voulait pas y penser alors qu’au dessus de sa tête, se reposait Mrs Weasley, profitant d’un mince répit avant de retourner à ses angoisses d’ici quelques heures. La majorité n’avait rien changé en Harry. Il était juste davantage résigné à combattre Voldemort.
-Nous essaierons quand même de le fêter à ton retour, ajouta-t-elle. Je crois que cela nous fera du bien à tous.
-Mon retour ? demanda subitement Harry.
-Oui, à ton retour du permis de transplanage, répondit-elle. Tu n’as pas oublié que tu le passais aujourd’hui j’espère ?
-Heu… fit Harry honteux.
-C’est bien ce que je pensais.
-Il faudra réveiller Ron, ajouta Harry pensif, nous partons de bonne heure.
A l’évocation du nom de Ron, Hermione vira au rouge. Le maigre sourire qu’elle avait tenté de montrer à Harry pour lui remonter le moral s’était évanoui en une seconde.
-Ah oui, c’est vrai que « Monsieur Je-ne-contrôle-pas-mes-nerfs » t’accompagne, lâcha-t-elle méprisante.
-Hermione… tenta Harry en cherchant à la calmer. Tu ne pourrais pas m’expliquer ce qu’il s’est passé avec Ron pendant le mariage quand il est venu vous rejoindre toi et Krum ?
Hermione regarda Harry froidement dans les yeux comme s’il était Ron lui-même. Pour seule réponse, elle fit non de la tête les joues rouges de colère et disparut subitement dans un plop retentissant, traduisant à n’en pas douter un état de furie indescriptible.

« Je ne vais pas pouvoir vous accompagner ce matin jusqu’au ministère les enfants. Je dois partir immédiatement pour tenter de mettre fin à cette folie… »
Harry écoutait sans un mot les propos de M.Weasley. Le ton habituellement joviale du père de Ron ne semblait être désormais qu’un lointain souvenir. L’expression de son visage était devenue grave et la fatigue provoquée par une nuit dominée par l’inquiétude, l’avait considérablement affaibli. Ron, quant à lui, se contentait de baisser la tête dans un silence quasi-religieux. Harry avait vu son ami essuyer des larmes lorsque celui-ci entra dans la cuisine quelques minutes auparavant et cette vision si triste l’avait plus que jamais choqué. Hermione quant à elle, n’avait pas remis le nez en dehors de la chambre de Ginny depuis sa discution avec Harry. Dehors, le vent soufflait violemment, allant jusqu’à soulever des gnomes imprudents bravant les intempéries pour trouver de quoi se nourrir. De tout côté, la journée s’annonçait difficile.
Après un petit déjeuner difficile à avaler, Harry et Ron partirent une vingtaine de minutes plus tard en direction de Londres. Le brouillard était à couper au couteau ; et le silence pesant régnait en maître. Harry voulut réconforter son ami, mais ne réussit pas tout de suite à trouver les mots opportuns.
- Comment tu vas ?… se risqua-t-il avec prudence après quelques instants.
- Je ne sais pas… fit Ron en haussant les épaules. J’ai eu des jours meilleurs…
Puis, après un court instant de silence, il reprit à voix basse:
- Mais de toutes façons, ce n’est pas à moi à me plaindre. Ce n’est pas moi qui risque d’être envoyé à Azkaban.
- Oui c’est vrai, excuse-moi… ce n’est pas ce que je voulais dire.
- Je sais bien Harry. Tu n’as pas à t’excuser, tu n’es pas responsable de ce qui arrive. Je crois que je m’y étais un peu préparé…
- Ah bon ? demanda Harry sceptique.
- Oui… enfin non pas de cette manière là. Je savais que les jumeaux finiraient par causer des ennuis à Maman, j’ignorais simplement qu’ils en paieraient eux-même les conséquences… C’était tellement stupide de leur part…
Harry ne préfera pas commenter la dernière phrase de son ami. Il continuait à le regarder, alors que tout deux marchaient vers la gare pour prendre le prochain train pour Londres.
- De toutes façons, depuis que Bill s’est fait…agressé, ajouta Ron en pesant ses mots, nous sommes tous sur nos gardes dans la famille. Je crois que nous n’avons jamais été aussi soudés. Nous ferons tout notre possible pour que Fred et George soient libérés au plus tôt. Crois-moi sur parole !
- Je préfère te voir comme ça ! s’écria Harry. J’avais peur que tu…
- … ne sois pas assez mature pour réagir ? finit Ron.
Harry souriait maintenant à son ami.
- Oui, quelque chose comme ça… répondit-il avec ironie.
Lorsqu’il arrivèrent tout deux à la gare moldue de Tétafouine, Harry retint brusquement son ami par le bras.
- Ecoute …Il faut que je sois honnête avec toi… commença-t-il d’un ton grave.
- Qu’est-ce que tu as ? fit Ron inquiet. Dépêche-toi, on va finir par rater notre train…
-Justement, coupa Harry.
-Justement quoi ?
-Voilà… je ne pars pas au ministère…
-Quoi ! s’écria Ron. Tu te sens bien ? Et ton permis ?
Ron dévisageait Harry comme si son ami était devenu fou. C’est alors qu’il comprit.
-Oh non ! C’est encore cette histoire de Godric’s Hollow, c’est ça ? Mais tu ne t’en lasseras donc jamais ?! Tu auras tout le temps d’y penser après ton permis, je t’accompagnerais si tu veux, mais pas maintenant. Il faut absolument qu’on aille au ministère. Si ma mère apprend que je n’ai toujours pas mon permis et qu’en plus je ne me suis même pas donné la peine d’y aller ! Crois-moi, elle n’hésitera pas à me découper en morceaux pour nourrir les gnomes du jardin !
-Tu ne comprends pas, je ne t’empêche pas d’aller au ministère. Je vais à Godric’s Hollow seul. Et je ne reviendrai pas.
-Alors ça il n’en est pas question ! rugit Ron exaspéré. Mais enfin Harry, tu ne peux pas faire ça ! Nous sommes tes amis ! Et… en plus tu ne sais pas où ça se trouve Godric’s machin…
-C’est là que tu te trompes, coupa Harry.
Il sortit de sa veste une photo très abimée et la tendit à son ami.
-Regarde, ce sont mes parents…fit il gravement en montrant deux personnes enlacées devant une gigantesque maison.
Ron s’approcha de la photographie qu’il prit délicatement des mains d’Harry comme s’il
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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] EmptyLun 9 Avr - 12:19

s’agissait d’un trésor inestimable. Les parents d’Harry sourièrent à Ron et lui firent signe de la main. Celui-ci fut saisi par cette scène si heureuse et terrible à la fois.
-Tu vois cette immense maison ? C’était la notre. C’est celle qui a été pulvérisée cette nuit là…fit Harry dans un murmure.
Ron ne put davantage observer ainsi les parents de son ami dont les vies avaient été brisées peut-être quelques jours après la prise de cette photo.
-Je dois y aller, Ron, reprit Harry d’une voix posée. Il faut que je sâches ce qu’il s’est vraiment passé ce soir-là. J’ai le sentiment que la réponse est là-bas…
-Ne fais pas ça…marmonna Ron en dodelinant de la tête. Tu ne sais même pas ce que tu cherches…Il y a d’autres moyens…
-Tu diras au revoir de ma part à ta famille, continua Harry sans l’entendre. Garde la photo, je n’en ai plus besoin. Nous nous reverrons bientôt. D’ici là prend soin des autres. Et peut-être davantage d’Hermione, ajouta-t-il avec un sourire malicieux.
Puis soudain, il disparut sans bruit dans un nuage de fumée rougeatre.
- Harry, non ! s’écria Ron surpris.
Mais il était trop tard. Ron se retrouva seul aux portes de la gare. Au loin, il entendit soudain le train arriver sur le quai. Alors sans réfléchir, il se mit à courir vers l’entrée, puis s’arrêta net. Après un court moment d’hésitation, il jeta un regard à la photographie qu’il serrait toujours entre ses doigts. Les parents d’Harry continuaient à lui sourrire, inconscients du danger qui les guettait au moment de la photo. Le train était en gare et les voyageurs commençaient à y monter. Puis, d’un geste décidé, Ron rangea la photo dans la poche intérieure de sa veste et prononça ses mots pour lui-même :
-Si je me désartibule à cause de toi, je te promets que tu vas me le payer Harry Potter !
A peine le dernier mot prononcé, un faible nuage l’enveloppa brusquement au même moment où le train siffla son départ. Lorsque le voile se dissipa, Ron avait complètement disparu.

Ron apparut au cœur d’un brouillard encore plus épais que celui qu’il avait quitté à Tétafouine. Il avait atterri en plein milieu de la chaussée d’une rue sombre éclairée par quelques lampadaires. Comme un réflexe, il passa soudainement ses mains sur son corps pour vérifier qu’il n’avait perdu aucun membre au cours de son transplanage. Après avoir été rassuré d’être toujours entier, il tenta un instant de chercher Harry à travers la brume. Mais il ne pouvait qu’apercevoir les silhouettes fantômatiques des maisons environnantes. Sortant la photo de sa veste pour retrouver la maison de son ami, il fut brusquement alerté par le son d’un moteur derrière lui. Il se jeta rapidement sur le trottoir avant qu’une voiture moldue ne vienne le renverser. Celle-ci passa à quelques centimètres de lui sans ralentir et s’engouffra à nouveau dans le brouillard avant de disparaître totalement.
-Ron ! Ne reste pas ici, chuchota une voix près de lui d’un ton réprobateur. Tu vas te faire remarquer !
-Harry, c’est toi ? demanda Ron inquiet en cherchant son ami du regard. Où es-tu ?
-Ici.
Ron fut brusquement attrapé par une main invisible qui le tirait vers un garage. Puis il découvrit bientôt le visage d’Harry flottant dans l’air.
-Que fais-tu ici ? lui demanda Harry désappointé tout en retirant sa cape d’invisibilité. Je t’avais dit de ne pas me suivre.
Ron regardait son ami en souriant.
-Voyons Harry, tu n’es pas encore ma mère. Et je te rappelle que je suis majeur, je peux encore faire ce que je veux. Ce qui inclut le fait de te suivre dans tes aventures…
-Ok, ça va…céda Harry en souriant à son tour.
-J’ignorais que Godric’hollow était un village de moldus, dit Ron plus sérieusement après quelques instants. J’ai failli mourir sous les roues d’une voiture… Au fait, tu as retrouvé la maison de tes parents ?
-C’est ici, fit Harry en levant la main vers l’énorme bâtisse prêt du garage. Enfin c’est l’adresse en tout cas. La maison a été complètement reconstruite depuis la mort de mes parents. Il n’en restait rien, à ce qu’Hagrid nous avait dit.
-Ah oui en effet, grimaça Ron en levant les yeux vers la maison, je ne l’aurais pas reconnu d’après la photo…Tu crois qu’il reste quelque chose du temps de tes parents ?
-Je l’espère en tout cas…. Attend, je vais jeter un coup d’œil.
Harry remit sa cape et disparut sous les yeux de Ron avant que celui-ci n’eût le temps de le suivre. Ron pouvait entendre les pas de son ami qui gravissait les quelques marches menant à la porte d’entrée. Les pas céssèrent au niveau du perron et Ron entreprit alors de rejoindre son ami en s’élançant à son tour vers la maison.
-Non Ron ! Reste où tu es ! chuchota Harry d’une voix autoritaire. Quelqu’un vient !
-Où ça ? demanda Ron en regardant vers la porte d’entrée.
-Non ! Derrière toi ! Cache-toi !
Mais il était trop tard. Une silhouette s’avançait maintenant à grands pas en hélant d’une voix forte en direction de Ron:
-Hep ! Vous là !
Ron fut pétrifié par la voix, il n’osa à peine se retourner pour faire face à l’homme qui se tenait désormais à quelques mètres de lui.
-Répondez-moi ! Le brouillard n’est pas encore assez épais pour me faire croire que vous n’êtes que le produit de mon imagination ! Qu’est-ce que vous faîtes ici ?
L’homme s’avançait dans l’allée d’un pas vif. Il portait une large casquette bleue foncée et une épaisse parka de la même couleur.
-Je suis… commença à balbutier Ron en cherchant ses mots.
-Alors ? s’impatienta l’homme. Dépèchez-vous de me répondre, ici nous n’aimons pas beaucoup les intrus qui rôdent autour des maisons.
L’homme scruta Ron, comme si ce dernier était un malfaiteur en puissance.
-Je suis le neveu des Rowling, lâcha soudainement Ron.
-Quoi ? Vous êtes parent avec les Rowling ? fit l’homme en devenant moins méfiant.
-Heu oui…. Je viens nourrir leur… Ron s’arrêta un instant pour réfléchir, leur…chat ? tenta-t-il sans y croire.
- Ah ! C’est vous qui venez nourrir Squeety pendant leur absence ! se réjouit l’homme en changeant complètement de ton. Mais il fallait le dire plus tôt ! Veuillez me pardonner, je vous avez pris pour un rôdeur. Hier, une voisine a déclaré à la police que des gens étranges étaient venus. Ils étaient habillés d’une drôle de façon, comme s’ils se préparaient tous pour le carnaval. A mon avis c’est sûrement des gens du cirque…. J’espère en tout cas que ce n’est pas une secte qui vient prêcher la bonne parole chez les habitants. Nous sommes tous sur nos gardes vous savez, surtout quand on sait ce qui est arrivé à la dernière maison.
- La dernière maison ? interrogea Ron en faisant mine de ne pas comprendre.
- Votre oncle et votre tante ne vous ont pas raconté ? La maison précédente est partie en fumée ! Sûrement une explosion de gaz à ce qu’il paraît…. Des gens sont morts vous savez, les anciens propiétaires…En attendant, depuis cet incident, tous les habitants ont changé leur mode de chauffage et opté pour une installation électrique…
- Une installation éclectique ? Oui c’est plus prudent… dit Ron sans vraiment comprendre ses propos.
A cet instant, Ron préférait faire croire qu’il s’intéressait à ce que l’homme lui disait.
-Mais comment vous savez tout ça ? demanda Ron à l’homme. Vous êtes un voisin ?
Harry s’étrangla en s’empêchant de rire. Il aurait voulu prévenir Ron, mais il ne pouvait rien faire sans risquer de se démasquer. Il aurait été inconvenu à cet instant de passer pour un fantôme devant un moldu déjà bien suspicieux.
L’homme regarda un moment sa parka, comme si la dernière question de Ron avait une réponse évidente.
- Voyons, vous n’avez pas vu que j’étais le facteur ?!
- Le quoi ? demanda Ron comme un réflexe.
- Le facteur…. Je - distribue - le - courrier, ajouta-t-il en détachant chaque mot d’un ton certes aimable mais quelque peu moqueur.
- Vous distribuez vraiment le courrier tout seul ? demanda Ron incrédule.
- Et bien oui ! fit l’homme agaçé. Les lettres ne s’envolent pas encore toutes seules vers leur destinataire !!!
Ron le regarda bouche bée comme s’il venait de dire quelque chose d’extraordinaire. Le facteur quand à lui, au départ amusé par le comportement naif de Ron, perdait de plus en plus patience. Il sortit brusquement un paquet d’enveloppes de son sac et le tendit vers Ron. Puis il fit demi-tour en le gratifant d’un bref au revoir de la main. Harry le vit même lever les yeux aux ciel d’un air de dire, avant de redescendre les marches de la maison.
-Au revoir ! dit Ron à son tour à l’attention de l’homme qui reprenait déjà son vélo pour repartir.
Le facteur refit le même geste discret, comme si ça l’ennuyait de répondre à Ron et repartit sur-le-champ.
-Ron… chuchota Harry en sortant de la cape d’invisibilité. Regarde la porte ! Tu es la personne la plus chanceuse au monde !
Harry montrait à Ron l’intitulé de la sonnette. Ron fut stupéfait de découvrir ces quelques mots inscrits : « Mr et Mrs Rowling et leurs enfants ».
- Comment as-tu fait pour deviner ?
- Je ne sais pas… fit Ron interloqué. J’ai juste dit un nom au hasard.
- Tu pourrais concurrencer Trelawney mon vieux ! dit Harry d’un ton sarcastique. Viens il faut vite rentrer avant que quelqu’un d’autre ne nous surprenne.
Dans la seconde qui suivit, les deux amis disparurent du perron, pour réapparaître à l’intérieur de la maison. La pièce où ils avaient atterri était sombre et extrèmement bien rangée. Il s’agissait probablement d’un petit séjour.
- Lumos minima ! murmura Harry après avoir sorti sa baguette.
Un faible faisceau de lumière éclairait désormais les murs décorés de multiples photos représentant de jeunes enfants.
- Ce n’est peut-être pas bien de rester là Harry, tu sais, dit Ron peu rassuré. Je n’aime pas trop jouer les cambrioleurs. Cette maison à l’air tout à fait normale ; mise à part bien sûr tous ces instruments de moldus inutiles…. ajouta-t-il en passant devant une télévision.
- Essaie plutôt de trouver quelque chose, n’importe quoi qui puisse nous mettre sur une piste, répondit Harry. Tu as entendu le facteur ? Des gens….
- Le quoi ?
- La personne à qui tu as parlé, rectifia rapidement Harry pour faire court. Donc j’étais en train de te dire qu’apparemment des sorciers sont venus rôder autour de la maison et ce, il y a très peu de temps.
- Je pense que nous perdons notre temps, nous devrions plutôt….
- MWWAAOOOUU !!!!!!!!!!!!!!!!!! PFFFFFFTTTTT!!!!!
Ron bascula à terre et se cogna le tibia dans un meuble du salon.
- Aieuh !….Mais qu’est-ce que c’est que ça ?! demanda-t-il inquiet. J’ai marché sur quelque chose de mou….
Harry dirigea sa baguette vers Ron qui restait affalé sur le sol en se tenant la jambe et appella subitement à voix haute:
- Squeety ?
- Harry ! Regarde c’est le chat ! Il est parti vers ce trou !
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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] EmptyLun 9 Avr - 12:22

Ron désignait une ouverture creusée dans le bas d’une large porte mansardée.
- Tu crois que c’est la porte de la cave ? demanda-t-il.
- Je ne sais pas, dit Harry. Mais s’il doit rester quelque chose de notre ancienne maison, c’est certainement les fondations ou la cave. Par conséquent…
Sans rien ajouter, Harry s’avança vers la porte et tourna la poignée. Un petit escalier s’ouvrait désormais devant lui et plongeait dans l’obscurité.
- Tu vois quelque chose ? demanda Ron en s’approchant d’Harry.
- Descendons.
Harry et Ron arrivèrent rapidement en bas de l’escalier. Comme ils ne pouvaient être vus de l’extérieur, Harry se risqua à allumer l’interrupteur. La lumière lui fit découvrir un formidable capharnaüm où s’entassait une quantité d’objets incalculable, allant de vélos rouillés à une épaisse cuisinière en fonte datant de Mathusalem.
- Je comprend maintenant pourquoi c’est si bien rangé au rez-de-chaussée, dit Ron sarcastique. Ces gens mettent tout leur bazar au sous-sol…
Ron découvrit bientôt la porte d’un placard, à moitié cachée par un matelat. Il l’ouvrit vivement, mais la referma aussitôt quelque peu déçu.
- Qu’est-ce qu’il y avait dedans ? demanda Harry curieux.
- Rien du tout, fit Ron en haussant les épaules. Ce placard était complètement vide. Les Rowling ont décidément une notion très contradictoire du rangement…
Harry fronça les sourcils, puis s’avança à son tour vers le placard pour en découvrir le contenu. Il empoigna la poignée et la tira vers lui. Ce qu’il vit le figea sur place.
- Mince alors !… fit Ron interloqué en rejoignant Harry qui ne pouvait prononcer le moindre mot.
Harry s’attendait à voir un petit placard vide, au lieu de cela une gigantesque salle se tenait désormais devant lui. Des torches enflammées éclairaient la grande pièce vide, où trônait en son centre un grand miroir sur pied pour seul ameublement.
- Harry ! Regarde ! fit Ron tout excité, c’est le miroir du Risèd ! Pourquoi je n’avais pas vu tout ça tout à l’heure ?
- Je crois avoir compris… dit Harry d’un air sombre en désignant la porte. Il y a des inscriptions à l’intérieur.
Harry montra à Ron des initiales gravées dans le bois au dos de la porte : « J.L.H.».
- A quoi cela correspond ? demanda Ron dubitatif.
Harry ne lui répondit pas tout de suite, il passa sa main sur les rainures en un geste de recueillement.
- Ce sont les initiales de mes parents… dit-il d’une voix triste, ce sont nos initiales : « James…Lily…Harry…»
- C’est pour cela que toi seul pouvait voir cette pièce, Harry, commenta Ron pensif. Tes parents ont fait en sorte que seul un Potter puisse ouvrir la porte.
- Mais à quoi servait donc cette pièce ?! demanda Harry désemparé. Je n’y comprends rien… Si c’est une cachette, pourquoi mes parents ne l’ont-ils pas utilisée pour échapper à Voldemort ?
Ron regardait son ami complètement abattu s’asseoir sur le matelat à côté de la porte ouverte.
- Tu-Sais-Qui serait passé, Harry, même ici…. Tes parents ne pouvaient pas lui échapper….Par contre je me demande ce que fait le miroir ici…
- Le miroir ! s’écria brusquement Harry en sautant du matelat. Le miroir du Risèd va nous aider à comprendre !
Harry entra dans la pièce et se plaça devant le grand miroir. Au début, il ne pouvait y voir que son pâle reflet. Il se rendit compte que ses traits étaient de plus en plus émaciés et sa maigreur faisait peine à voir. Soudain, quelque chose apparut à côté de lui ou tout du moins quelqu’un. Le portrait de Ginny avait rejoint le sien et tous deux s’enlaçèrent tendrement en souriant. Mais Harry ne put contempler plus longuement le couple que son portrait formait avec Ginny. Un voile de fumée noire fit disparaître l’image pour en créer une autre. Le portrait d’Harry était revenu seul, et divers objets étaient étendus à ses pieds. Le Harry du miroir sortit de sa poche un médaillon doré et l’écrasa dans sa main une seconde plus tard, d’un geste de satisfaction. L’image se brouilla encore et Harry se voyait désormais infliger un endoloris à la silhouette de Voldemort. Ce dernier rampait à terre et le suppliait de l’épargner. Le véritable Harry sentit monter en lui une joie presque coupable avant que son portrait n’abatte un jet de lumière verte sur Voldemort. La silhouette de celui-ci disparut subitement pour laisser place à d’autres qui commençaient à émerger. Ses parents apparurent à leur tour, tels la première fois où il les avaient vu devant ce même miroir, puis Sirius vint se joindre à eux, suivi de près par un Dumbledore extraordinairement rajeuni et souriant. Harry détourna subitement les yeux du miroir, comme s’il y avait eu une sorte de répulsion entre ce qu’il voyait et ce que son propre cœur ressentait. C’en était trop. Des larmes coulèrent sur ses joues et Ron fut gêné de voir son ami ainsi.
- Harry… qu’as-tu vu exactement ? demanda-t-il gravement en se plaçant devant le miroir.
Harry ne lui répondit pas et sortit de la pièce d’un pas lent. Ces images étaient trop lourdes à supporter. Il aurait voulu que le miroir lui apprenne quelque chose sur les horcruxes, sur l’endroit où ils se trouvaient actuellement et surtout sur un moyen de les détruire. Ses espérances avaient été détruites en une fraction de seconde et le miroir n’avait fait que refléter les tourments qu’il vivait à chaque instant depuis la mort de Dumbledore.
Quelques instants plus tard, Ron le sortit de sa torpeur. Harry leva les yeux vers son ami et s’aperçut soudain que son visage était devenu rouge comme un coquelicot. Ron passa près de lui, l’air déconfit et embarassé.
- Ron, tu vas bien ? Que t’a montré le miroir ?
Ron posa les yeux sur Harry et se força à prononçer d’une voix claire et extrèmement calme :
- Nous devrions nous en aller maintenant… Je crois que cette maison a révélé assez de ses secrets pour aujourd’hui.
Sans un mot, Harry ferma la porte de la pièce et replaça le matelat par dessus. Une seconde plus tard, les deux amis se retrouvèrent de nouveau devant la maison.

Le tumulte environnant était insupportable. Les verres s’entrechoquant et les conversations bruyantes des badauds acollés au bar, empêchaient Harry de se concentrer sur les propos de Ron.
- Harry, tu m’entends ?
- Oui oui, ne t’inquiète pas, c’est juste le bruit autour qui m’empêche de réfléchir.
- Je suis désolé de t’avoir emmené dans un bar à moldus. J’avais tellement faim, tu comprends, expliqua Ron en croquant dans un sandwish. Cette maison m’a fait froid dans le dos tout à l’heure… Enfin, ce n’est pas ce que j’ai voulu dire, se reprit-il confus, je ne parlais pas de ton ancienne maison, mais plutôt de la nouvelle…
Harry ne fit pas attention à Ron qui continuait à s’enliser dans ses explications. Son esprit était assez embrouillé par les évènements. Il n’avait de cesse de repenser au plaisir qu’il avait ressenti quand son double du miroir avait abattu Voldemort. A cet instant, une joie immense l’avait envahie. Une joie qu’il lui avait été impossible de réprimer. Une joie coupable en définitive.
- A ton avis, comment est arrivé le miroir jusqu’ici ? demanda Ron passablement inquiet avant de recroquer à pleine dents dans son sandwish.
- Je n’en ai pas la moindre idée, avoua Harry sombrement en regardant son propre sandwish intact. Je n’en ai pas la moindre idée, répéta-t-il plus faiblement pour lui-même..
- Harry, commença Ron, tu ne crois pas qu’il serait plus sage de rentrer au Terrier ? Cet endroit est quand même dangeureux. Tu as entendu comme moi que d’autres sorciers étaient venus, peut-être même des mangemorts. Il est peut-être encore temps d’aller au ministère pour notre permis…
- Je suis vraiment désolé de t’avoir entraîné dans tout ça, répondit Harry, mais j’ai une dernière petite chose à faire avant de partir…J’aimerais bien voir l’endroit où sont enterrés mes parents.
Ron regarda longuement son ami sans rien dire. C’est alors qu’il enfourna le reste de son sandwish dans sa bouche. Puis, après quelques secondes d’intance mastication, il déclara d’une voix résignée:
-Et bien, allons-y, je suis prêt.

Godric’s Hollow n’avait rien de l’endroit mystérieux qu’imaginait Harry dans ses plus folles pensées. Il s’agissait en fait d’une petite bourgade éloignée de tout dont les habitants vivaient quasiment en autarcie sans vraiment s’aventurer en dehors. Harry s’attendait peut-être à y croiser un sorcier, mais en réalité seuls les moldus avaient droit de cité ici et il se doutait bien qu’aucun de ceux-là n’avait jamais entendu parler un jour de magie. Harry pensait que ses parents avaient du choisir cet endroit pour son total isolement du monde. Sans l’aide de Queudver, Voldemort aurait été bien incapable de s’aventurer jusqu’ici.
Harry et Ron ne mirent pas longtemps à trouver le vieux cimetière de Godric’s Hollow. Il était en face du lieu de culte que les moldus appellaient communément « église » et Harry se rappela avec un pincement au coeur les nombreuses fois où les Dursley l’avait traîné jusque pareil endroit pour tenter d’« excorciser ce mal qui le possédait », selon les propres termes de Pétunia. Mais Harry était loin d’être possédé ; sauf si bien sûr l’on considèrait la magie comme une manipulation du Malin. Heureusement, nous savons tous aujourd’hui ce qu’est réellement la magie….
Ron laissa son ami franchir seul les grilles rouillées du cimetière et lui fit signe de la main pour lui signifier qu’il l’attendrait devant en cas de problème. Harry lui répondit par un bref hochement de tête et entreprit tout de suite de retrouver la tombe de ses parents. En s’avançant dans les allées du cimetière, Harry ne rencontra aucune autre personne. Les stèles se découvraient peu à peu sur son passage, sortant de la brume épaisse et il fallut à Harry quelques dizaines de minutes avant de trouver celle de ses parents. Lorsqu’il aperçut enfin le nom de « James et Lily Potter » gravées sur une stèle, au milieu d’autres tombes toutes identiques, il eut comme un pincement au cœur. Ces parents étaient enterrés là, sous ses yeux, au milieu de tous ces moldus, leur tombe se fondant parmi les autres. Harry s’agenouilla naturellement et fut surpris de voir de belles fleurs jaunes ornées la tombe de ses parents. Au départ inquiet de voir ces fleurs, Harry pensa bientôt que le gardien du cimetière devait s’occuper de toutes les tombes sans exception, même celles qui n’étaient pas souvent visitées comme celle de ses parents. Il balaya un peu la dalle de la poussière en cherchant les paroles qu’il aurait eu envie de dire à ses parents. Mais les mots ne lui vinrent pas à l’esprit. Harry n’était pas triste, mais son esprit était embrouillé depuis ce matin. En réalité, il ne s’était jamais senti aussi seul, pas même chez les Dursley. Ses parents lui manquaient tellement, mais il ne savait pas comment exprimer toute la douleur qu’il ressentait depuis si longtemps. Harry se contentait alors de fixer les noms de ses parents gravés dans la stèle, lorsqu’une lueur éclaira soudain la pierre. Croyant voir le soleil émerger enfin du brouillard, Harry se retourna vers le ciel. Mais il n’apperçut aucune éclaircie. En scrutant autour de lui, il vit soudain de nouveau la lueur. Sous le regard inquiet d’Harry, celle-ci disparut subitement derrière un gigantesque mausolée au fond du cimetière.
Alors, sans réfléchir, Harry se leva en empoignant sa baguette et commença à courir en direction du mausolée. A la croisée d’une allée, il revit subrepticement la lueur qui se déplaçait elle aussi à la même vitesse. L’ombre d’un homme était apparue une fraction de seconde dans l’éclat de lumière. Harry n’avait pas rêvé ce bref instant, il en était sûr et cela l’incita vivement à redoubler d’effort dans sa course pour atteindre cet inconnu qui s’échappait.
Mais arrivé devant le gigantesque mausolée, la silhouette lumineuse s’arrêta net et fit soudain volte-face. C’est alors qu’Harry crut reconnaître les traits de l’homme dans l’intense lumière. Cet inconnu qu’il regardait enfin le subjugua sur place. Harry ne put croire un instant de plus ce qu’il voyait. Il pensait qu’il était devenu fou, qu’il vivait encore un de ces cauchemars qui le persécutaient sans cesse. Il ne put empêcher une larme de perler sur sa joue et baissa instinctivement sa baguette. Plus rien n’existait autour de lui. Les mots lui sortirent de la bouche comme si son propre corps ne lui appartenait plus en cet instant.
-Professeur…
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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] EmptyMar 17 Avr - 2:38

désolé pour le retard chers fans adorés (un peu még' Hallow...)! Hehehe
Je précise que c'est un de mes chapitres préférés, alors bonne lecture...






Chapitre 8 : Un coffret tant convoité.


Le silence.
L’homme se tenait debout devant Harry, dans le silence le plus complet. Le temps était comme figé. L’atmosphère irréelle. Pendant ce bref instant qui sembla durer une éternité, rien ne se produisit. Harry n’osa pas s’avancer vers l’homme, il continuait simplement à observer ces traits assombris par l’intense lumière, comme pour les réassembler en une sorte de puzzle. Mais la confirmation tant attendue ne venait pas, l’homme se figeait dans un mutisme féérique, comme s’il voulait signifier qu’il n’était qu’une apparition, un rêve et que les rêves n’ont pas l’habitude de répondre à ceux qui vivent dans le monde réel.
Mais Harry avait reconnu cette silhouette et ces traits. Il savait à qui ils appartenaient. Rien n’aurait pu le faire douter. Cette longue barbe. Les deux reflets en forme de demi-lune qu’il percevait. La haute taille de l’inconnu. Tout lui rappellait cet être qu’il avait tant aimé. Ce même être qu’il regrettait tant en ces jours si sombres.
-Professeur Dumbledore…lâcha-t-il faiblement dans un sanglot. Je…
-S’il vous plait Monsieur Potter, coupa alors l’inconnu d’une voix presque suppliante. S’il vous plait…Ne franchissez pas cette zone sinistre, hasardeuse, qui mène à la démence….Ne prenez pas cette voie irraisonnable, ce chemin qui vous fera espérer qu’un jour peut-être les morts reviennent d’outre-tombe pour qu’enfin toute cette douleur que nous ressentons, tout ce vide que les personnes défuntes nous ont laissé, que tout ceci s’évapore enfin. Vous ne récolterez que profonde tristesse….
La lumière cessa net. Et à la vue de l’homme dont les traits était devenu désormais des plus réels, Harry recula brusquement de plusieurs pas en tendant fortement sa baguette devant lui.
- Qui êtes-vous !!! s’écria-t-il d’une voix presque démente.
- Monsieur Potter…s’il vous plait, répéta l’homme de cette même voix calme, baissez votre baguette. Et reprenez vos esprits….Ne faites pas venir d’autres sorciers dont vous regretterez amèrement la présence…
- QUI ETES-VOUS ?! redoubla de colère Harry en pointant désormais sa baguette sur le visage de cet homme qu’il n’avait jamais vu.
La silhouette de l’inconnu lui avait fait penser tout de suite au Professeur Dumbledore. L’allégresse qu’avait ressenti Harry quelques secondes auparavant s’était transformée en une peur incommensurable, lorsqu’il s’aperçut hélas de son erreur.
L’homme avait la même apparence que le professeur Dumbledore, une silhouette longiligne, un nez fin cassé à l’extrèmité et surtout une longue barbe de couleur brune qui cachait complètement le devant d’une robe pourpre rapiécée. Harry comprit bientôt que l’homme avait couvert ses épaules d’une cape d’invisibilité retournée, tant elle scintillait dans la brume. L’inconnu s’avança lentement et sans aucune sorte d’inquiétude vers la baguette d’Harry.
- Mon nom n’est pas très important pour le moment….prononça-t-il d’un tel flegme qu’Harry en oublia un moment sa méfiance. Ainsi Dumbledore avait vu juste….Vous êtes bien venu à Godric’s Hollow, finalement… Je vous attends depuis plusieurs jours Monsieur Potter.
Harry recula de quelques pas sans s’en rendre compte, la baguette toujours tendue devant lui et contina à dévisager l’homme d’un air soupçonneux.
- Comment savez-vous qui je suis ? Comment connaissez-vous Dumbledore ? Et que vous a-t-il dit exactement ?
- Il m’a chargé en tout cas de vous empêcher de commettre toute imprudence, Monsieur Potter ; comme vous en avez pris l’habitude à ce que j’ai pu comprendre.
Harry se rappela alors de ce que Dumbledore lui avait dit à propos des Mangemorts, qu’ils chercheraient toujours à le piéger. Il voulut en avoir le cœur net.
- Quelle est la confiture préférée de Dumbledore ? demanda Harry soupçonneux.
- Comment ? fit l’homme sans comprendre.
- Sa confiture ? répéta Harry d’une voix autoritaire. Si vous connaissez bien Dumbledore comme vous le prétendez, c’est le genre de choses que vous devriez savoir.
- Ha ha ha…se mit à rire l’homme d’une voix curieusement bienveillante. Décidemment vous me surprenez Monsieur Potter. J’avais peur que vous soyez réellement ce fou qui me prenait pour feu mon ami Dumbledore. Mais si cela peut dissiper vos doutes quant à mes intentions…sachez que moi aussi, je raffolle de la confiture de framboises….
L’homme souriait désormais à Harry d’un air malicieux tout en s’avançant de nouveau vers lui d’un pas nonchalent.
- RESTEZ OU VOUS ETES ! cria Harry de toutes ses forces comme s’il voyait ce geste comme une terrible menace.
Instinctivement, Harry pointa rapidement sa baguette vers le ciel et envoyant vivement trois éclairs rouges. Il espérait que Ron viendrait le retrouver rapidement. L’homme ne fit même pas un mouvement pendant ce court instant où la baguette d’Harry n’était plus pointée sur lui.
- Pourquoi êtes-vous là ?! reprit Harry. Pourquoi me cherchez-vous ?!
- Je vous l’ai dit, répondit posément l’inconnu. Je dois vous empêcher de commettre l’irréparable, de tomber facilement dans ces pièges que l’ennemi vous tendra. Car vous ne voulez pas finir entre les mains de Voldemort je suppose ?
La mine réjouie de l’homme laissa place à un masque extrèmement grave. Harry ne comprenait pas vraiment de quoi l’homme était en train de parler. C’est alors qu’il repensa brièvement au rire sarkosyque de Bellatrix quand elle pointait sa baguette sur lui dans la maison de Privet Drive.
- Vous comprenez ce que je veux dire ? continua l’homme sans attendre la réponse d’Harry. Vous comprenez que ces attaques ont déjà commencé…
- Que voulez-vous en réalité ? demanda Harry en retrouvant son calme.
- Je veux que vous retourniez à Poudlard, lâcha l’homme sans concession. Dumbledore l’aurait voulu et c’est d’ailleurs la raison de ma présence aujourd’hui. Je n’ai pas l’habitude de me déplacer comme cela si la cause n’en vallait pas la peine…Elu ou pas élu, vous avez au moins la responsabilité de rester vivant pour tous ceux qui vous aiment et surtout, l’homme marqua une brève pause, pour tous ceux qui se sont sacrifiés par amour pour vous…
Alors la vision de ses parents apparut irrémédiablement dans la tête d’Harry. Il les revoyait, tels qu’ils étaient dans le miroir. Sirius et Dumbledore étaient là aussi dans un coin de son esprit.
- Vous les voyez, n’est-ce pas ? demanda l’homme. Oh bien sûr ce n’est pas de la magie, cela va au delà même des connaissances des sorciers. Ces personnes chères à vos yeux existeront à jamais en vous, que vous le vouliez ou non.
Harry baissa sa baguette instinctivement. L’homme n’y pretta même pas attention. Il continuait à le fixer de ce regard impénétrable et bienveillant.
- Mais je ne peux pas retourner à Poudlard…. prononça Harry à demi-mot. Cela m’est impossible….Qu’arrivera-t-il encore si je passe une année là-bas ? Qu’arrivera-t-il encore si Voldemort n’est pas détruit ?
- Mais vous ne savez pas comment faire, n’est-ce pas ? coupa l’homme d’une voix compatissante. Vous ne savez pas comment faire pour détruire Voldemort ?
Harry dodelina de la tête comme si la vérité lui était insupportable à admettre. L’inconnu le déstabilisait de plus en plus, mais il ressentait désormais sa présence comme étrangement familière. Comme s’il avait toujours été à ses côtés. Comme si cet inconnu intime décidait enfin de lui adresser la parole après avoir été tant d’années dans l’ombre.
- Comme il ne nous reste plus beaucoup de temps avant que Mr Ronald Weasley ne nous retrouve enfin pour vous prêter main forte –même si vous comprendrez un jour qu’il n’y avait rien à craindre de moi -, je vais vous dire ceci : Dumbledore m’a fait un jour ce conseil, il y a longtemps maintenant. A mon tour, je vais vous le répéter pour que peut-être, vous y voyez un peu plus clair dans cette brume épaisse.
« Il ne faut jamais se laisser dépasser par les évènements. Rien n’est acquis, rien n’est irrémédiable. Si on se donne la peine de faire machine arrière, de revenir sur ce que l’on a vécu, il se pourrait que nous identifions enfin les raisons qui nous ont conduit à cette situation ». L’élément déclencheur. Voilà la clé. Repensez à l’attaque de Bellatrix Mr.Potter. Repensez à tout ce qui s’est passé ce jour-là. Trouvez le dénominateur commun… « Il faut toujours trouver l’objet ou la personne par qui tout a commencé…. » me disait Dumbledore. Oh bien sûr ce n’était pas dans ces termes exactes, mais j’ai la mémoire un peu faillible vous comprenez… Revenez vers l’endroit où vous avez le plus de chance de découvrir ce que vous cherchez. Revenez vers ceux qui pourront vous aider. Car il n’y a plus que des fantômes à Godric’s Hollow, Mr.Potter….
- De quoi parlez-vous ? lança Harry qui avait du mal à saisir toutes les nuances du discours de l’homme.
Un bruit derrière eux alerta alors Harry. Ron courrait vers le mausolée, la baguette dans la main et le souffle haletant.
- N’oubliez pas ce que je vous ai dit Mr.Potter, s’empressa d’ajouter l’homme. Nous serons peut-être amenés à nous revoir tantôt. A Poudlard, pourquoi pas ? Si vous vous donniez la peine d’y consentir bien sûr, ajouta-t-il avec un sourire.
Sur ces mots, l’inconnu se volatilisa dans la même intense lumière qu’il était apparu à Harry.
Ron rejoint son ami au moment de la disparition de l’homme et s’écria alors d’une voix essoufflée:
- Mince je l’ai loupé ! Qui c’était Harry ? Tu n’as rien ?
- Non tout va bien, répondit Harry d’un ton serein. C’était très bizarre… c’était l’entretien le plus bizarre de toute ma vie…
- Mais que t’a-t-il dit exactement ? s’inquiéta Ron. Tu le connaissais ?
- Et bien ça, ça reste à déterminer…dit Harry pensif.
- Quoi ? demanda Ron incrédule. Tu ne sais plus si tu le connaissais déjà ? Moi qui croyait être le seul à avoir des problèmes de mémoire…
- Non ce n’est pas ça Ron, répondit Harry. Je suis venu chercher quelque chose à Godric’s Hollow. Je pensais y trouver des éléments sur la mort de mes parents. J’avais même l’espoir un peu ridicule de retrouver un témoin, n’importe qui, sorcier ou moldu, qui aurait pu me mettre sur une piste. J’avais aussi le sentiment d’en apprendre plus sur les horcruxes, une intuition infondée en définitive…
- Et qu’as-tu appris dans ce cas ? demanda Ron.
- « Il faut toujours retrouver l’objet ou la personne par qui tout a commencé…. », murmura Harry après un instant de reflexion.
- Mais que racontes-tu ? s’étonna Ron. Tu n’as pas été soumis à l’Imperium par ce gars-là j’espère ?…
Mais Harry ne prêta pas attention à l’inquiétude grandissante de son ami. Les pensées fusèrent dans son esprit.
- Oui, c’est ça…
- Ça quoi ? demanda Ron un peu excédé par tant de mystère. L’Imperium?… Harry il faut que tu sois un peu plus explicite, parce que sinon on ne va pas s’en sortir…
- Je n’avais pas pu y retourner…Lupin me l’avait interdit à cause du ministère…
- Heu…non désolé mais je ne te comprends toujours pas Harry, fit Ron comme s’il se parlait à lui-même. Il faut m’éclaircir un peu…
- Viens ! fit Harry en s’agrippant soudain à Ron. Je t’expliquerai tout là-bas !
- Mais qu’est-ce que…
Les deux amis disparurent subitement du cimetière dans un plop retentissant. Le mausolée dédié à Godric Gryffondor n’eut alors plus aucun visiteur.


***



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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] EmptyMar 17 Avr - 2:39

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***




- NE REFAIS PLUS JAMAIS ÇA !!!!
Ron était à plat ventre au beau milieu d’un buisson épineux et fusillait Harry du regard. Son teint était rouge écarlate tel les couleurs de Gryffondor et il peinait à se relever à travers les épines.
- Non mais c’est vrai, quoi ! Je sais transplaner tout seul maintenant ! s’exclama-t-il furieux. Déjà Hermione ! Maintenant toi….
Ron arrêta brusquement ses remontrances et scruta l’endroit où ils avaient atterri. La rue était bien calme en cette fin d’après-midi d’été. Les maisons mitoyennes se ressemblaient toutes et semblaient inhabitée tant tous les volets étaient fermés à cause de la brume persistante. Une maison incendiée qui semblait ne tenir debout que par magie se dressait devant eux.
- Pourquoi nous as-tu emmené à Privet Drive ? s’étonna Ron en regardant la maison. Décidement, tes habitations ne tiennent pas trop le choc…commenta-t-il avec un sourire.
- Ne restons pas ici, quelqu’un pourrait nous voir, fit Harry en sommant Ron de se cacher derrière une voiture. Voilà, ici nous serons plus tranquilles pour parler, mes voisins ne peuvent pas nous voir.
- Tu voudrais bien m’expliquer maintenant ? demanda Ron avec impatience.
- D’abord, je voudrais m’excuser pour tous ces mystères, commença Harry, et aussi pour le buisson…ajouta-t-il avec un rictus. L’homme du cimetière m’a mis la puce à l’oreille sur un détail auquel je n’avais plus pensé depuis que je suis venu chez toi. Il faut que je t’explique ce qu’il s’est passé ici avant que Bellatrix vienne mettre le feu à la maison…Voilà… Peu avant le début des flammes, j’ai trouvé un mystérieux coffret plus ou moins bien dissimulé dans la chambre de ma tante. Lorsqu’elle l’a vu en ma possession, elle a hurlé littéralement de rage et s’est jetée sur moi pour le reprendre…
- Oui mais ça, tes moldus le font tout le temps…Ils passent leur temps à te crier dessus pour tout et n’importe quoi…Qu’est-ce qu’il avait de particulier ce coffret ?
- Et bien tout d’abord, il contenait des lettres de Poudlard, confia Harry. Mais ce n’est pas tout : il a produit une intense lumière et un crépitement qui ressemblait à une sorte de sifflement…
- Ce coffret sifflait ? répéta Ron dubitatif. J’ai jamais vu ça… C’est un coffret magique ?
- J’en suis convaincu. En dix-sept ans, je n’avais jamais encore entendu un tel bruit dans la maison de ma tante et de mon oncle. En tout cas, c’est la première fois qu’il sifflait en ma présence.
- Pourquoi ta tante possède ce coffret s’il est magique ? Tu crois qu’elle l’a récupéré chez tes parents ou après leur disparition ?
- Oui peut-être, j’y ai déjà pensé. En tous les cas, il faut que je le récupère.
Harry entreprit de mettre sa cape d’invisibilité mais Ron l’interrompit tout de suite.
- Ah non ça ne va pas recommencer ! lança-t-il. Je ne vais pas passer mon temps à te courir après. Harry, il y a certainement des Aurors à l’intérieur de ta maison. Godric’s Hollow passe encore, mais si on nous surprend ici, tu risques d’être emmené au ministère pour un interrogatoire musclé. Rappelle-toi qu’ils veulent toujours connaître l’endroit où toi et Dumbledore aviez été la nuit de l’attaque de Poudlard…
- Je n’ai pas peur du ministère, déclara Harry avec gravité. Et puis Ombrage avait tout le loisir de m’emmener avec Fred et George au mariage. Ils ne me feront rien, ils n’en ont pas les moyens, ni juridiques, ni même…magiques.
- Prétentieux va…commenta Ron un sourire au coin des lèvres. Bon ok je te suis, céda-t-il après un moment.
Ron et Harry se glissèrent tout deux sous la cape d’invisibilité et coururent alors vers la maison incendiée. Arrivés sur le perron, Harry fut tout de suite alerté par la porte restée légèrement entrouverte.
- Ce n’est pas bon signe..chuchota Harry à Ron dont le teint était devenu livide. Tu crois que c’est un piège des Aurors ?
- Je n’en ai aucune idée, marmonna Ron passablement inquiet. Essayons de passer sans ouvrir la porte plus que nécessaire…
Les deux amis s’introduisirent alors à l’intérieur en ayant pris soin de regarder longuement à travers l’interstice pour voir s’ils apercevaient quelqu’un. Vêtus toujours de la cape d’invisibilité, ils franchirent la porte du salon, regardèrent autour sans détecter la moindre âme qui vive, puis firent demi-tour en direction de la cuisine. Celle-ci était comme toutes les autres pièces du rez-de-chaussée, entièrement noircie de haut en bas et sentait encore le brûlé.
- Il n’y a personne ici, chuchota Ron à Harry. Mais où sont…
- Attend, interrompit Harry. Les Aurors n’ont pas de capes d’invisibilité ? Ils sont peut-être là, tapis dans l’ombre à nous écouter…ajouta-t-il avec effroi.
- Si c’était le cas, ils nous auraient sûrement déjà sauté dessus, non ? répondit Ron. Nous faisons assez de bruit, je pense.
- Chut…souffa Harry en tendant l’oreille. Tu as entendu ?
- Non rien, chuchota Ron en regardant autour de lui.
- J’ai cru entendre quelque chose…
- Harry, nous devrions peut-être mettre la main sur le coffret et s’en aller d’ici le plus rapidement possible…
- Oui tu as raison, c’est à l’étage….J’espère que ça ne va pas s’écrouler sur nous d’ici là…
- Non ne t’inquiète pas, mon père m’a dit que ta maison avait subit un sort de « raffistolage impossible ». Normalement, elle ne risque pas de nous tomber dessus.
L’escalier brûlé rappella de mauvais souvenirs à Harry à mesure qu’ils gravissaient les marches. Il se revoyait quarante-huit plus tôt en train de tirer péniblement sa tante Pétunia hors de l’étage pour éviter l’accident. Il réentendait ces cris horribles à le faire frémir. Il se demandait encore comment il avait pu garder son calme dans cette situation apocalyptique. En vérité, il n’avait pas vraiment eu le temps de réfléchir, tout s’était passé tellement vite.
- Voilà, c’est ici, c’est la chambre de ma…
Mais au moment où il allait dire le mot « tante », Harry fut choqué de voir que les trois premiers tiroirs de la commode étaient ouverts. La penderie était aussi entrouverte et le lit complètement défait. Mise à part les nombreuses brûlures et l’odeur infecte, cette pièce ne ressemblait en rien à la chambre impéccablement rangé qu’il connaissait.
- Quelqu’un est venu ! s’écria-t-il en enlevant brusquement la cape d’invisibilité. Regarde les tiroirs, Ron !
- Tu crois que ce sont les Aurors qui ont fait le coup ? demanda Ron sceptique en regardant dans la commode.
Harry cherchait frénétiquement le coffret dans le troisième tiroir. Il n’y avait rien. Puis il se jeta sur la penderie et arracha quasiment les robes de leurs cintres.
- C’est pas vrai ! s’écria-t-il. Il était là ! Quelqu’un l’a volé c’est sûr ! Les Aurors l’ont trouvé et ont compris de quoi il s’agissait ! Mince si Scrimgeour ou Ombrage ont mis la main dessus…
- Calme-toi Harry, tenta Ron pour raisonner son ami. De toute façon ce n’est pas grave, ce ne sont que des lettres et un coffret qui siffle. Ce n’est peut-être rien tu sais…
- Non ! C’est important ! rugit Harry. C’est la clé tu comprends ? La clé…
- La clé du coffret ? demanda Ron sans comprendre.
Mais un bruit sourd venant du rez-de-chaussée vint très vite semer le trouble dans l’esprit des deux amis.
- C’était quoi ça ? frémit Ron en faisant un tour sur lui-même.
- J’en sais rien, répondit Harry, ça venait d’en bas. Nous devrions nous en aller, c’est sûrement les Aurors qui reviennent.
Les deux amis descendirent sous la cape d’invisibilité et en toute discrétion l’escalier. Arrivés à la porte d’entrée, ils regardèrent au dehors pour voir s’il voyait quelqu’un, quand tout à coup le bruit recommença.
- Harry ! s’écria Ron en se retournant vivement vers le couloir. Ça vient du placard !
Ron et Harry sortirent leur baguette à l’unisson et firent rapidement demi-tour ; en ayant pris soin auparavant de refermer complètement la porte d’entrée derrière eux. Ils s’approchèrent à pas de loup vers le placard sous l’escalier.
- Alohomora ! lança Harry en direction du placard.
Le placard s’ouvrit à la volée et deux corps inertes roulèrent dans le couloir, tandis qu’une chose orangée pas plus grande qu’une noix sortit du placard à la vitesse de l’éclair. Celle-ci s’engouffra dans la cuisine et cassa une fenêtre pour s’échapper.
- Oh mon Dieu Harry ! s’écria Ron en reculant sous l’effet de la surprise. Mais qui sont ces gens ? Tu crois qu’ils sont morts ? demanda-t-il en portant sa main à sa bouche.
Harry constata alors qu’il s’agissait d’un homme et d’une femme vêtus d’uniforme bleu marine et de casquettes de la même couleur dont l’une était restée à l’intérieur du placard. Il ne pouvait pas voir le visage de l’homme, car il était caché par sa casquette. Il s’approcha alors d’eux pour s’assurer qu’ils respiraient encore.
- Non, ils sont seulement sonnés…déclara-t-il d’une voix rassurée. J’ai l’impression qu’ils ont été stupéfixés.
- Mais alors, comment ont-ils fait pour faire autant de bruit ?
- Ce n’était pas eux….Tu as vu le Vif d’or sortir comme une fusée ?
- Pourquoi quelqu’un a enfermé un Vif d’or avec ces gens-là ?
- Pour justement qu’on les trouve…répondit Harry pensif.
- Harry…on dirait des facteurs…dit Ron encore plus déconfit en s’approchant des inconnus.
- Non c’est plus grave que cela…ce sont des policiers moldus…dit-il tout en retirant lentement la casquette du visage de l’homme comme s’il s’attendant au pire. A la vue du visage de l’homme, Ron devint extrémement pâle.
- Je crois que ce ne sont pas les Aurors qui ont volé le coffret finalement, dit Ron mal à l’aise.
- Qu’est-ce qui te fait croire ça ? s’étonna Harry en se retournant vers son ami.
- C’est Conrad, Harry…l’homme à la casquette…C’est Conrad…c’est un Auror.
Alors Harry reconnut tout de suite le visage carré de cet homme si désagréable qui avait cherché à l’emmener au ministère quand il était arrivé au Terrier après l’attaque de Bellatrix. Il revoyait encore Tonks et Lupin se justifier auprès de cette « sangsue », selon les propres termes de Nymphadora. Aujourd’hui la « sangsue » était mal en point.
La découverte terrassa littéralement Harry. Il était encore le témoin d’une attaque, perpétuée cette fois-ci contre deux Aurors. Il eut alors cette impression désagréable, l’impression d’être tomber dans un piège.
- Il ne faut pas rester là, annonça-t-il avec gravité. Toute cette histoire sent affreusement mauvais, il ne faut pas qu’on nous trouve ici. Mais nous devrions prévenir le ministère de manière anonyme…
- Oui partons, approuva Ron de la tête. Mais comment allons-nous prévenir le ministère ? On ne peut pas envoyer un de nos hiboux sans nous faire repérer…
Quelque chose tapota alors contre la vitre de la veranda. Soucieux, Harry se dirigea vers le bruit et fut tout de suite étonné par ce qu’il voyait.
- Ron ! Viens voir ! lança-t-il à l’attention de son ami.
- Qu’est-ce qui se…Ouah ! Mon Dieu qu’il est gras ! J’en avais jamais vu un comme ça avant !
- Et bien, ça répond à notre problème de confidentialité…Nous pourrons prévenir le ministère…
Harry et Ron regardait à travers la veranda un énorme hibou qui tapotait la vitre de son bec avec une telle tenacité qu’il semblait vouloir dire qu’il était affamé.



***




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Hallow
Auror
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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] EmptyMar 17 Avr - 2:40

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***




Privet Drive, 24 heures plus tôt…


- Alors ?! C’est qui ?
La question venait d’une petite sorcière vêtue d’une longue robe fushia. Se tenant sur la pointe de ses chaussures, elle essayait tant bien que mal de lire le message que son compagnon tenait entre les mains.
- Chut, Hawkins ! répondit l’homme au visage carré en balançant nerveusement sa tête, comme s’il chassait une mouche trop envahissante. Laissez moi finir… Ça vient du ministère : les jumeaux Weasley ont été arrêtés…Selon la lettre, ils auraient tenté de blesser gravement Dolorès Ombrage…
- Dolorès, vous dîtes ? demanda Mrs Hawkins en fronçant les sourcils et sans dissimuler sa curiosité. Les enfants d’Arthur l’aurait attaquée ? Non c’est impossible, ce sont des anges…ajouta-t-elle un peu choquée par la nouvelle. Qu’y a t-il d’autre Conrad ?… Nous devons rentrer ?… J’aimerais bien que la relève arrive, car ce mobilier moldu commence vraiment à me donner la chaire de poule, grimaça-t-elle devant les napperons brodés de tante Pétunia.
- Il n’y a rien d’autre dans la lettre, coupa l’homme d’un air renfrogné…Mais nous devons rester à Privet Drive, Georgia. Cette lettre a été envoyée à tous les Aurors en faction. C’est la procédure. Nous devons garder nos positions.
Le sorcier à la robe austère replia soigneusement la lettre et la rangea dans sa cape. Il s’avança ensuite vers un gros hibou posté sur le canapé du salon et lui accrocha à la patte quelque chose qui ressemblait à un minuscule batonnet rouge pas plus grand qu’une allumette. Le dénommée Conrad sortit également un gros biscuit qu’il tendit à l’hibou. L’animal prit alors le gâteau et s’envola difficilement par la veranda des Dursley. Conrad referma bientôt la fenêtre derrière lui.
- Vous nourissez trop ce hibou, John, sermona Mrs Hawkins. Il commence à avoir du poids. Je sais que vous l’aimez beaucoup, mais les messages du ministère doivent être livrés rapidement….
- Ecoutez Georgia, répondit l’homme agacé. Cet hibou est l’un des meilleurs du ministère… Il est parfaitement capable d’atteindre sa cible en moins de temps qu’il vous faudrait pour dire : « Au nom de la loi du ministère, vous êtes cer… »
Quelqu’un frappa lourdement à la porte d’entrée.
« …nés… », finit Conrad en tournant la tête.
- Mince, dit Georgia en se retourant vers la porte. J’espère que ce n’est pas encore un voisin à l’affût de nouveaux ragots sur l’incendie…Les moldus n’ont donc pas d’autres préoccupations dans leur vie ?
- Laissez-les frapper Georgia, ils finiront par s’en aller, répondit Conrad d’une voix assurée. Le dispositif « repousse-moldus » va se mettre en route, et ils s’apercevront bientôt qu’ils n’ont rien à faire là ou qu’ils ont oublié d’éteindre le gaz ou je ne sais quoi…Vous savez, toutes ces choses « importantes » qu’un moldu est censé faire …
- Vous croyez qu’ils savent que nous sommes là ?
- Impossible, rassura Conrad sans concession. Restez tranquille, ils ne peuvent pas détecter notre présence à travers les carreaux. Ils ne verraient qu’un séjour vide dans l’obscurité. Ils vont bientôt repartir…
Mais les coups de butoir ne cessèrent pas et redoublèrent avec encore plus d’insistance.
- Mais c’est incroyable ça ! lâcha Mrs Hawkins effarée. Ils ne comprennent donc pas qu’il n’y a personne !
- Regardez par la fenêtre pour voir de qui il s’agit s’il vous plait, ordonna Conrad de manière courtoise.
Georgia Hawkins s’approcha alors des rideaux et regarda au dehors.
- On dirait une petite grand-mère…, dit-elle en scrutant l’allée. Je ne la vois pas très bien d’où je suis…Elle semble perdue…
- Attendez…dit Conrad en sortant soudain sa baguette de sa robe, je vais essayer de nous en débarasser…
-Vous n’allez pas la zigouiller, quand même ? s’inquièta Georgia.
-Non rassurez-vous !! fit Conrad un peu hilare par la remarque de sa coéquipière. Je veux juste savoir ce qu’elle veut…
Avec sa baguette, il décrivit de larges cercles autour de sa tête et prononça d’une voix forte : « Morphingam Policeman ! »
La robe de John Conrad rapetissa jusqu’à former un veston de couleur bleu marine et une casquette de police vint remplacer son chapeau pointu.
- Je vais ouvrir, Georgia. Habillez-vous aussi en policier moldu s’il vous plait et tâchons de voir ce qui arrive à cette grand-mère…
Georgia fit rapidement de même et prit exactement la même tenue que son coéquipier.
- Allez-y je suis prête, dit-elle.
Conrad plaça la chaînette sur la porte d’entrée et ouvrit de sa baguette les différents verrous. A la vue du policier, la grand-mère écarquilla les yeux et se mit à sourire de toutes ses dents comme si elle se sentait plus rassurée.
- Ah ! Bonjour Mr l’agent, dit-elle un peu confuse. J’ignorais que vous seriez là, après l’incendie… Pétunia n’est pas là ? demanda-t-elle en tentant de voir quelque chose par l’interstice de la porte.
- S’il vous plait Madame…lui répondit Conrad tout en l’empêchant de regarder à l’intérieur de la maison. Madame ?
- Ah oui pardon : Mrs Figg.
- Mrs Figg, répéta Conrad d’un ton beaucoup moins aimable. Et bien Mrs Figg, je ne sais pas si vous l’avez remarqué, mais cette maison fait encore l’objet d’une enquête sérieuse quant aux causes de l’incendie. Personne n’est autorisé à entrer, je suis désolé.
- Mais…prononça la grand-mère sans comprendre. Pétunia m’avait dit de passer…
- Mrs Figg, s’il vous plait, répondit Conrad en perdant soudainement le peu de calme qu’il tentait de préserver. Ne restez pas ici, Mrs Weasley n’est plus dans cette maison de toute façon. Revenez plus tard…
- Vous ne comprenez pas, interrompit Mrs Figg en fouillant nerveusement dans son sac à main, c’est urgent…
Mais lorsque la grand-mère sortit soudain ce qu’il ressemblait à une baguette magique, Conrad n’eut que le temps d’écarquiller les yeux de stupeur avant qu’un violent éclair ne le foudroie en ouvrant la porte à la volée. L’Auror fut propulser à dix mètres jusque dans la cuisine et retomba lourdement sur le sol en lâchant sa baguette. Georgia Hawkins lança alors vivement un jet de lumière contre Mrs Figg. Mais le sort fut stoppé net et la grand-mère le renvoya illico vers Hawkins dont les bras se collèrent irrémédiablement contre son corps avant qu’elle ne retombe comme une pierre sur le parquet du salon.
- Qui êtes-vous…murmura alors Conrad d’une voix faible en se tordant de douleur pendant que Mrs Figg s’approchait de lui d’un pas légèrement claudiquant.
Pour seule réponse, la voix démente de la grand-mère fendit littéralement l’air tandis qu’elle abattait sa baguette sur John Conrad:
- Petrificus Totalus !
Conrad fut alors littéralement cloué au sol. D’un geste lent, Mrs Figg se retourna, repoussa la porte d’entrée et s’avança dans l’escalier brûlé en trainant la jambe.


***





Pétunia ne trouvait plus le sommeil dans l’immense dortoir de Ste-Mangouste. En ce soir d’été, elle regardait encore et toujours le plafond, ainsi que les ombres dansantes provoquées par le reflet des stores. Elle passait désormais le plus clair de ses nuits à rabâcher sans cesse ces souvenirs si douloureux. Sa vie était devenu un cauchemar. Sa maison avait été incendiée, son mari était en état de choc. Tout s’était arrêté pour elle. Aujourd’hui, il n’y avait plus rien à espérer de la vie. Et tout ce malheur avait été causé par un seul être : Harry Potter.
Pétunia revoyait inlassablement le visage mesquin et sournois de son neveu qui était désormais parvenu à ses fins. La rendre desespérée. Et détruire sa famille par la même occasion. Mais pourquoi donc cet enfant lui avait été confié à elle ? Pourquoi le destin lui avait confié cette abomination que la terre n’avait jamais portée ? Pétunia pensait qu’elle n’était pas responsable de la mort de sa sœur et de son arrogant de mari, mais elle en payait désormais les conséquences…
Vernon émit un grognement dans son lit avant de se remettre à ronfler.
« Pauvre Vernon » pensa Pétunia. Lui qui avait concéder à ce sacrifice. Elle aurait du l’écouter. Ils auraient mieux fait de laisser leur neveu dans un orphelinat. Loin de leur maison. Assez éloigné en tout cas, pour lui éviter de faire du mal, à elle, son époux ou Dudley. Duddy avait été courageux en arrivant. Il n’avait rien dit devant ces affreux medecins incompétents, avec leurs fioles et leur tours de passe-passe. L’état de Vernon s’était amélioré, mais les sorciers n’avait rien fait pour cela. Oh bien sûr ils lui avaient fait croire que leur soi-disantes « méthodes » étaient infaillibles, mais Pétunia n’était pas dupe. Leur médicaments étaient inefficaces. Vernon est un homme robuste. Il retrouvait maintenant ses esprits. Il faisait semblant d’être gentil avec les medecins, mais Pétunia savait bien qu’il jouait la comédie. On ne peut pas être aussi gentil avec ces monstres…
Dans l’obscurité, un craquement sonore vint brusquement fendre le silence. Pétunia fut terrorisée. Elle se mit à crier le nom de son mari, alors qu’il ne dormait qu’à un mètre d’elle.
- VERNON ! VERNON ! répéta-t-elle affolée dans le noir. REVEILLE-TOI ! IL Y A QUELQU’UN !
Pétunia s’était levé d’un bond et secouait son mari de toutes ses forces en lui criant dessus d’une voix démente. Mais Vernon ne bougeait pas. Il avait cessé de ronfler, mais semblait dormir profondément.
- VERNON ! sanglota-t-elle en le serrant contre elle. Je t’en supplie…
- Il ne peut pas vous entendre, prononça une voix d’homme dans l’obscurité.
Pétunia tomba à terre en entendant cette voix. Elle écarquilla les yeux, le visage crispée par la terreur. Elle scruta la chambre à la recherche de celui qui lui parlait. Il n’y avait pas d’autres malades dans la chambre. Il n’y avait que son mari et elle…
- AU SECOURS ! cria-t-elle desespérée en pleurant à côté du lit de son mari. QUELQU’UN ! VITE !
- Personne ne peut vous entendre, répéta la voix de ce même flegme suréalliste. J’ai fait en sorte que nous ne soyons pas dérangés…Ni par votre mari, ni par les médicomages…
- N’APPROCHEZ PAS ! cria Pétunia d’une voix forte.
- Je ne comptais pas le faire, répondit l’homme légèrement agacé.
- Ne me faites pas de mal ! supplia Pétunia appeurée en s’accrochant au pyjama de son mari. Je vous en conjure…
- Si vous déniez m’écouter, vous saurez que je ne suis pas venu pour cela ! trancha la voix de façon autoritaire.
- Que me voulez-vous alors ? demanda Pétunia en s’efforçant de retrouver son calme tout en se tenant à Vernon.
- Je veux que vous sachiez que j’ai volé ceci…
Une silhouette se détacha alors de l’obscurité et s’approcha de la lueur des stores. Pétunia fut terrorisée lorsqu’elle vit une main d’homme lever un objet vers la fenêtre. C’était une sorte de boite qui scintillait sous les reflets de la lune. Pétunia le reconnut tout de suite. Son coffret. Cet homme lui avait volé son coffret.
- Je n’aurais pas du risquer une venue jusqu’ici, dit l’homme d’une voix posée. Mais je me devais de vous prévenir.
- Voleur…commença Pétunia dans un souffle.
- Ce coffret n’est pas à vous, coupa l’homme avec gravité. Il ne devait pas vous revenir. Il ne fait pas parti de votre monde…Mais aux vus des lettres intéressantes qu’il renferme, j’ai l’impression que vous entretenez une certaine « fascination » pour le monde magique…
- Comment osez-vous…murmura Pétunia outrée. Rendez-les moi ! s’écria-t-elle d’une voix autoritaire. Ces lettres sont à moi ! A MOI SEULE ! VOUS ENTENDEZ ?!
Pétunia sentit en elle une telle fureur, qu’elle aurait voulu faire du mal à cet inconnu pour lui reprendre les lettres. Mais la peur était encore bien présente et la paralysait sur le sol.
- Je ne vous les rendrai pas, coupa l’homme. Je reprends l’objet qui m’appartient et conserve aussi ce qu’il contenait. Ne vous inquiétez pas Mrs Dursley, je ferai bon usage de ces lettres…
- NON ! cria Pétunia en le suppliant. Pouquoi me faîtes-vous souffrir ?! Qu’avons-nous fait pour mériter encore de payer !
- Vous commencez par la bonne question en tout cas….vous comprendrez peut-être un jour tout le mal que vous avez fait…
- Qui êtes-vous pour m’insulter ?! Je ne vous permets pas…
- Qui je suis ? répéta l’homme d’une voix sarcastique. Rappellez-vous de cet adolescent…Rappellez-vous de ce jeune garçon qui vous faisait si peur quand vous n’êtiez encore qu’une jeune fille…
Le visage de Pétunia devint livide. Sa bouche restait grande ouverte et dans un effort surhumain, elle prononça d’une voix faible :
- Vous…
Un plop sonore retentit alors dans la chambre. Pétunia ne vit plus le coffret dans la lueur des stores. L’homme avait disparu. Quelques secondes plus tard, Pétunia entendit les pas des médicomages accourir vers la porte de sa chambre.
- Mais qu’est-ce…murmura Vernon en sortant subitement de ses songes. Quel est la raison de tout ce vacarme ? Les gens n’ont donc aucun respect pour les autres quand ils sont en vacances ?! maugréa-t-il en se retournant dans son lit.
« C’est que j’ai un cours de tennis de bonne heure, moi, demain matin… »
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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] EmptyLun 23 Avr - 1:16

Chapitre 9 : Le mot de trop.




« Deux Aurors ont été attaqués au 4 Privet Drive, Surrey, dans la maison des Dursley.
Ils ont été stupéfixiés, envoyez d’urgence une équipe médicale.»



Dans un champ suffisamment éloigné du Terrier pour éviter d’être découvert par un des membres de la famille Weasley, Harry relisait le message qu’il venait d’écrire sur un bout de parchemin. La nuit était déjà presque tombée sur le Terrier et le brouillard rendait la lecture de plus en plus difficile. Harry se demandait si le ministère avait les moyens de retrouver la provenance d’une telle lettre. Tout à coup, le gros hibou tenta à nouveau de s’échapper de l’emprise de Ron. Ce dernier avait toute la difficulté du monde pour empêcher l’animal de se débattre et d’agiter ses ailes.
- Mais reste tranquille, idiot ! s’énerva Ron en parlant au gros hibou qui émit un bruit strident. Tu veux qu’on se fasse remarquer ?
Harry et Ron était revenu rapidement de Privet Drive. Tout comme Ron, le gros hibou n’avait pas beaucoup apprécié le transplanage forcé dans les bras d’Harry. Mais celui-ci jugea qu’il n’avait pas le temps d’écrire la lettre pour le ministère à Privet Drive et que par conséquent, l’hibou devait les suivre de toute urgence. L’animal montrait son désapointement avec toute sa véhémence habituelle et continuait à mordre Ron de son bec pointu pour qu’il le laisse enfin partir.
- Harry, la lettre est prête ? demanda Ron avec impatience tout en s’éfforçant de contenir la douleur provoquée par les coups de bec. Le hibou commence vraiment à devenir dingue ! Je t’avais dit que les transplanages forcés n’étaient pas une bonne idée…et encore moins pour les hiboux…
- Attend…je réfléchis, répondit Harry soucieux en regardant une nouvelle fois la lettre. Je ne veux pas que le ministère remonte jusqu’à nous…
- Harry ?
- Quoi encore ?
- C’est le hibou…. Il vient de te vomir dessus, commenta Ron désolé…Tiens ?! On dirait du biscuit…
- Oh non, c’est pas vrai ! fit Harry en détachant un instant les yeux du morceau de parchemin pour regarder sa veste fraîchement honorée. « Tiens voilà ta lettre ! » s’écria-t-il à l’attention du hibou tout en lui ficelant le parchemin autour de la patte.
Le hibou le regarda d’un air triomphant en émettant des sons encore plus aigus. Mais au moment où Harry sortit un mouchoir pour s’essuyer la manche pleine de bile de hibou, une voix familière hurla avec une telle intensité que le hibou s’immobilisa brusquement.
- RONALD BILIUS WEASLEY !!!
- Oh non… gémissa Ron en écarquillant les yeux commme s’il venait de voir Voldemort en personne. Je suis mort…
A quelques pas d’eux, se tenait Mrs Weasley en robe de chambre. Dire que son teint était devenu écarlate aurait été un mensonge tant cela aurait été très éloigné de la réalité. La mère de Ron les fusillait du regard, les poings serrés le long du corps en une sorte de rage tétanisante. Ron regardait sa mère avec les yeux d’un petit enfant pris sur le fait et le choc subit par cette apparition soudaine l’empêcha de prononcer le moindre mot compréhensible au cours des cinq prochaines minutes. Dans la panique, Harry eut juste le temps de finir d’attacher sa lettre avant que Ron ne lâche son emprise sur le hibou. L’animal s’envola d’un mouvement brusque et disparut bientôt dans la nuit.
Faisant fi du hibou, Mrs Weasley redoubla de colère:
- HARRY JAMES POTTER !!!!
- Rectification…murmura Harry tremblant de peur devant la voix impressionnante de Mrs Weasley : « Nous sommes morts… »


***


Le temps s’était légèrement éclairci sur le Terrier en ces derniers jours d’août. Les détraqueurs semblaient s’être éloignés pour un temps de la région. Mais la morosité était toujours aussi présente dans les cœurs des habitants et particulièrement dans ceux d’Harry et Ron. Cela faisait bientôt deux semaines et demi que les deux amis s’acquittaient de leur punition infligée par les Weasley qui n’avaient pas du tout « apprécié » leur petite escapade à Godric’s Hollow.
Le soir de leur retour de Privet Drive, Harry et Ron durent affronter pendant une bonne heure -heure qui leur sembla interminable- les divers remontrances de Mr et Mrs Weasley :
- MAIS VOUS ETES COMPLÈTEMENT IRRESPONSABLES TOUT LES DEUX ! criait ce soir-là Mrs Weasley dans la cuisine du Terrier. VOUS CROYEZ QUE NOUS N’AVONS PAS ASSEZ DE SOUCIS COMME ÇA AVEC L’ARRESTATION DE NOS FILS ?! VOUS VOULEZ NOTRE MORT PAR DESSUS LE MARCHÉ ?
- VOUS N’AVEZ JAMAIS FAIT UNE CHOSE AUSSI STUPIDE ! renchèra Mr Weasley sans pouvoir lui non plus retenir sa colère. Mais enfin ! VOUS AURIEZ PU Y LAISSER VOTRE PEAU ! Ce n’est pas pour rien que tous les membres du ministère ne se déplacent qu’en compagnie d’Aurors ! LA MAJORITÉ NE VOUS AUTORISE PAS À VOUS COMPORTER COMME DES IDIOTS !!!!!
Jamais Harry n’avait autant regardé ses pieds au cours d’une même soirée. La peur de la punition avait rapidement fait place à la honte. Il sentait qu’il avait trahi d’une certaine façon, les gens qui comptaient sur lui et qui cherchaient avant tout à le protéger. Mais d’un autre côté, Harry était convaincu que ce voyage avait été nécessaire et qu’il aurait agit pareillement, même en toute connaissance des conséquences.
Ron, quant à lui, était tétanisé par les cris de ses parents. Mais fidèle à son ami, il n’avoua jamais à Molly et Arthur qu’il était parti à contre-cœur pour veiller sur Harry.
La punition ne se fit pas attendre. Harry et Ron furent condammés à dormir sous une tente dans le jardin du Terrier et durent s’acquitter de toutes les tâches ménagères de la maison, et ce, sans user de la magie bien évidemment. Comme l’état de santé de Mrs Weasley était encore fragile, la punition d’Harry et Ron fût de bonne augure. En effet, les Weasley avaient mieux à faire que de perdre leur temps à s’occuper du repas ou de la lessive. Chacun des membres de la famille préparait assidument la défense de Fred et George dont la date du procès arrivait à grand pas, même Bill et Fleur qui avaient préféré différer leur voyage de noces.
Le statut de Ron et Harry se limita ainsi à celui d’elfes de maison pendant toute cette période qui les séparait de la rentrée. Et comble de la dérision, Mrs Weasley décida d’installer dans la pièce vacante tous les gnomes du jardin, qui connaissaient une grave famine depuis le retour de Bill. Les créatures, au départ méfiantes par ce soudain accès de générosité finirent par accepter de devenir des Weasley à part entière et d’assister chaque matin et chaque soir au repas quotidien. Les gnomes avalaient goulument la nourriture servie dans de petites coupelles par Harry et Ron qui n’appréciaient que modérèment la mascarade orchestrée par Molly et Arthur Weasley.
Mrs Weasley leur avait de plus interdit toute communication avec Hermione, Ginny ou un autre membre de la famille ; au grand dam d’Harry qui ressentait l’envie irrépressible d’être en présence de Ginny. Mais Harry devait aussi parler à Hermione de tout ce qui s’était passé ce jour-là à Godric’s Hollow, tout en lui dissimulant pour l’instant l’attaque contre les Aurors postés à Privet Drive et l’histoire du mystérieux coffret. Harry voulait lui éviter toute inquiétude superflue selon la version officielle, mais en réalité il craignait davantage d’avoir à supporter ses remontrances.
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MessageSujet: Re: [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE]   [Fanfiction]Harry Potter et les reliques de Poudlard.[FINIE] EmptyLun 23 Avr - 1:18

Cela faisait maintenant vingt jours qu’Harry et Ron vivaient avec une épée de Damoclès au-dessus de leur tête. La punition leur était bien assez égale comparée à ce qu’ils risquaient si quelqu’un apprenait un jour qu’ils se trouvaient tous les deux à Privet Drive peu de temps après l’attaque contre les Aurors. Chaque jour dès l’aube, Harry et Ron épiaient l’arrivée de la Gazette du Sorcier de peur qu’elle relate enfin cette attaque. Car Harry se doutait bien que les parents de son ami feraient rapidement le rapprochement avec leur escapade et qu’ils poseraient des questions. Les deux amis voulaient intercepter toute mauvaise nouvelle. Bien sûr, Harry et Ron n’avaient rien à se repprocher, mais ils savaient que le ministère ne serait pas de cet avis et qu’une telle nouvelle pourrait à coup sûr achever le moral déjà bien fragile de Mrs Weasley.
Mais l’attaque contre les Aurors ne fut jamais rapportée par la Gazette. Le journal continuait encore de décrire les jumeaux Weasley comme d’infâmes conspirateurs, mais ces articles commençaient à s’essoufler et les nouvelles n’étaient pas vraiment palpitantes en ces derniers jours d’août. Un tel silence sur cette affaire de Privet Drive était plus que suspect aux yeux de Ron et Harry. Au départ, les deux amis avaient pensé que le gros hibou avait failli à sa mission et que la lettre anonyme n’était jamais parvenue au ministère. Harry pensa avec effroi que les deux Aurors se trouvaient peut-être encore stupéfixiés au fond du placard. L’envie de vérifier sur place lui avait un moment traversé l’esprit, mais cette pensée était trop téméraire, même pour quelqu’un du nom de Harry Potter.
Le retour du gros hibou quelques jours après, dissipa toute interrogation quant au sort des deux Aurors, au grand soulagement d’Harry et Ron. Un matin peu après l’aube, l’hibou était revenu sans la lettre et tapotait d’un air rageur contre la vitre de la cuisine en réclamant à manger. Harry et Ron eurent bien du mal à empêcher l’hibou d’attraper un des gnomes qui couraient dans tous les sens face à l’arrivée de ce nouveau prédateur. Heureusement que toute la famille était encore couchée à ce moment-là et que personne ne fut réveillé par le vacarne du hibou ou les cris de terreur des gnomes. L’hibou n’était porteur d’aucun message, mais un batonnet de couleur mauve lui ornait désormais la patte. Ron comprit alors que le ministère avait répondu par un code, croyant peut-être que le hibou avait été envoyé par d’autres Aurors. Mais comme le hibou n’était porteur d’aucun autre message, Ron et Harry pensèrent alors que le ministère avait sûrement de bonnes raisons pour éviter d’ébruiter une telle attaque.
Ce même matin, à la vue de l’animal qui dévorait sans retenue son bol de Miamhibou, Mrs Weasley fut toute de suite méfiante et interrogea illico Harry et Ron.
- Oh non… nous ne connaissons pas cet hibou, répondit alors Harry l’air innocent. C’est une erreur d’aiguillage. Il cherchait une personne du nom de « Barry Trotter »… C’est un hibou un peu « bêta », conclut-il devant l’animal qui avait levé la tête de sa gamelle, et regardait Harry de ses petits yeux sadiques dans une attitude vexée.
Mrs Weasley fronça les sourcils en scrutant Harry et Ron. Elle suspectait visiblement une nouvelle entourloupe des «nouveaux jumeaux» comme les avait baptisés Ginny un soir, dans un fou rire.
- Bon. Ecoutez-moi bien tous les deux…annonça Mrs Weasley après le petit déjeuner. Je pars pour le ministère rendre visite à Fred et George…Je vous laisse la maison à tous les quatres. Interdiction de parler à Hermione ou Ginny ! Et tâchez de ne pas faire d’autres bétises d’ici-là…
Harry et Ron firent tout deux non de la tête tout en continuant à essuyer la vaisselle. Lorsque Mrs Weasley disparut de la cheminée au milieu d’intenses flammes de couleur verte, Harry se retourna vers son ami :
- Il est temps de raconter ce que nous savons à Hermione…
- Je ne sais pas si elle va vouloir me parler Harry tu sais, répondit Ron gêné. Je crois que tu devrais aller la voir tout seul.
- Mais elle ne va pas t’en vouloir encore pendant des mois ! Je ne sais pas très bien ce que tu as pu lui dire ou faire -même si j’ai quelques idées sur la question- mais je suis sûr que vous pouvez faire la trève au moins pendant une heure ou deux.
- D’accord allons-y, soupira Ron avec autant d’enthousiasme qu’un condamné face à son bûcher.
Harry et Ron se retrouvèrent quelques instants plus tard devant la chambre de Ginny.
- Tiens tiens, dit-elle d’un ton sarcastique en les regardant entrer. Alors, on profite de l’abscence de Maman pour braver les interdits ?
Harry sourit à la remarque amusante de Ginny, mais Ron ne partagea pas du tout son humour.
- Exactement, répondit Harry simplement. Nous sommes venus parler à Hermione.
- Et moi je sens le pâté ? lança Ginny hilare.
- Je n’en ai pas le souvenir…
- Voilà qui me rassure…
- Bon, coupa Ron agacé. Quand vous aurez fini vos allusions débiles tous les deux, on pourrait peut-être entrer dans le vif du sujet ?!
- Mais il n’y a que toi que ça gêne, déclara Hermione cassante à l’attention de Ron.
Puis se retournant vers Harry, elle lâcha :
- C’est vraiment nécessaire que tu me parles en présence du babouin ?
- Ok…. Je ne vais pas rester plus longtemps au milieu de cette ambiance de « folie »… annonça Ginny souriante en passant devant Harry pour sortir.
- Merci Ginny, dit-il tandis qu’elle atteignit l’escalier.
Ginny se retourna vers lui et répondit avec le plus grand des sourires :
- Oh mais de rien, Harry…
Harry referma la porte derrière elle et se retourna vers ses amis. Ron n’avait pas bougé et restait prostré près du mur tout en regardant par la fenêtre toutes ces choses « mirobolentes » que la vue pouvait offrir. Hermione restait calmement assise sur le lit sans lancer le moindre regard en direction de Ron.
- C’est un début…philosopha Harry.
Il se mit alors à expliquer à Hermione tout ce qu’il s’était passé à Godric’s Hollow. Il parla de la pièce dérobée, du miroir du Risèd, du cimetière et de cet inconnu qui l’attendait…Harry se décida enfin à parler du coffret. Il avoua même à Hermione que Ron et lui étaient revenus à Privet Drive pour le reprendre avant de constater sa disparition. Toute fois, il ne parla pas des Aurors. Il se contenta d’expliquer que la maison était vide. Ron ne fit aucune réaction devant ce gros mensonge. Hermione écouta son ami sans l’interrompre. A la fin du récit d’Harry, elle avait l’air songeur.
- Tu dis que cette pièce existait au temps de tes parents ? demanda-t-elle soucieuse.
- Exactement.
- Pourquoi ce miroir se trouvait là ? Ça n’a pas de sens…Quelqu’un d’autre aurait eu accès à cette pièce durant toutes ces années ?
- Si l’on fait abstraction des runes sur la porte et de l’obligation d’être un Potter pour l’ouvrir…c’est possible, commenta Harry sans vraiment y croire.
- Et si c’était Dumbledore qui avait accès à cette pièce ? demanda-t-elle. C’est lui qui a caché le miroir du Risèd… Cela ne fait aucun doute…
- Oui, c’est possible…mais ça n’explique toujours pas le pourquoi de cette pièce…
- Cette pièce devait servir à autre chose. Ce n’était pas seulement une cachette. Mais j’avoue que je n’y comprends rien pour le moment. Revenons au coffret, je voudrais en avoir le cœur net. Tu crois que cela pourrait être un horcruxe ?
- Effectivement. On ne peut rien te cacher, dit Harry. Cela est trop bizarre. Quelqu’un l’a volé, c’est évident. Et ce quelqu’un connaissait pertinemment la nature du coffret. Si cet objet est bel et bien un horcruxe, cela pourrait expliquer bien des choses…
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