Harry Potter Tome 7 Le Forum !
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 C'est pas sorcier! (COMPLET)

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célestine
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MessageSujet: C'est pas sorcier! (COMPLET)   C'est pas sorcier! (COMPLET) EmptyMer 4 Avr - 20:46

Une toute nouvelle fanfic vient de germer dans mon esprit mais rassurez vous, je n'en délaisse pas pour autant "Ce que je vOeux". Bonne lecture...


*****************************************************
C'est pas sorcier! (COMPLET) Passorcierue1



Bonjour. Je me prénomme Shaé. Je ne suis pas une sorcière et j’ai découvert tout à fait par hasard votre monde en août dernier pour ne jamais en revenir. Pour le plus grand malheur (?) de Rogue!! Vous vous demandez certainement ce qui c’est passé, n’est-ce pas ? Alors voici mon histoire…



24 août.

Ce jour là, il faisait un temps absolument magnifique, le soleil de fin d’été ne tapait pas trop fort et une légère brise marine venait souffler sur le bord de la plage désertée par les touristes à cette heure matinale. Consciencieusement, je ramassais les détritus laissés ça et là par des vacanciers bien trop négligents. Je pestais intérieurement, sachant parfaitement qu’il me faudrait recommencer le lendemain. Mais après tout, je n’avais rien d’autre à faire et je me sentais au moins utile à quelque chose. A 31ans, je venais de perdre mon emploi car ma société venait d’être rachetée par une firme étrangère qui en avait profitée pour licencier en masse. Je n’avais pas d’enfant, pas de mari, pas de maison à moi. Ma vie était ce jour là vide de sens et pourtant, altruiste jusqu’au bout, je venais chaque matin sur ce coin de plage pour refaire une beauté à la nature.
Tout en réfléchissant au sens de mon existence, je continuais de ramasser poubelles, cannettes, ballons, serviettes et divers objets délaissés par des personnes peu scrupuleuses quand je remarquais un homme sur ma gauche. Je relevais légèrement la tête pour l’observer. « J’espère qu’il ne va pas déposer sa poubelle avec les autres » me dis-je. Ce phénomène se produisait régulièrement à cause des campings cars garés le long de la bande de sable fin. L’homme était bizarrement accoutré, même pour un étranger. Casquette vissée sur le front au dessus d’une paire de lunettes à écaille, un tee-shirt AC/DC, un pantalon de jogging vert du début des années 80 et une longue cape noire. Il avait l’air de chercher quelque chose. « Il ne manquerait plus qu’il vienne faire ses besoins ici ! ». Je grommelais intérieurement sur le sans gène de certaines personnes tout en m’approchant d’une bouilloire complètement cabossée pour la ramasser. « Ils jettent vraiment tout et n’importe quoi ! » me dis-je pour la millième fois en me baissant pour la saisir, d’un geste dégoûté, quand un phénomène étrange et passablement brutal se produisit !

J’eus l’impression qu’un crochet m’avait brusquement attrapé par le nombril et le tirait vers l’avant comme pour me l’arracher. Mes pieds avaient quittés le sol et je volais au centre d’un tourbillon de couleurs dans un bruit de rafales de vent. Je voulus lâcher la bouilloire mais elle semblait collée à ma main. Un instant de panique s’empara de moi quand, soudain, je retombais lourdement sur mes pieds. Le temps de reprendre mon souffle et le contrôle de mes nerfs, je remarquais que je ne me trouvais plus du tout sur la plage où j’étais un instant plus tôt mais sur la place d’un village. « Comment suis-je arrivée ici ? ». Je commençais à m’inquiéter pour ma santé mentale. J’avais des soucis, certes, mais je ne pensais pas que c’était au point de perdre la tête. Je restais un moment là, indécise, tentant de remettre mes idées en ordre, sans succès. Ma logique avait ratée une marche et venait de se prendre un mur plein fer ! Petit à petit, l’inscription qui se trouvait sur la pancarte que je fixais depuis quelques minutes arriva jusqu’à mon cerveau : « Aux Trois Balais ». Un bar ? Drôle de nom, pensais-je, mais j’y trouverais sûrement de l’aide. J’entrais dans la taverne et restais un moment effarée devant le spectacle étrange des clients. Les gens étaient tous plus bizarres les uns que les autres et je me dirigeais anxieuse vers le comptoir, sans trop lever la tête, où une jolie femme aux courbe généreuses servait.
- Bonjour, me dit-elle d’une voix enjouée. Que puis-je vous servir ?
- Bonjour… Euh, pardon mais pouvez vous me dire où je suis, s’il vous plaît, dis-je le plus doucement possible.
Mais mes efforts étaient visiblement inutiles car tout le monde s’était tu et me regardait comme si c’était moi le phénomène de foire.
- Vous êtes aux Trois Balais, me répondit cependant la femme avec gentillesse.
- Euh… Oui, je voulais dire, dans quel village ?
- A Pré-au-Lard.
Elle me répondait sans inquiétude apparente sur ma santé mentale mais ne m’en dévisageait pas moins de la tête aux pieds.
- Je… Pardon, cela va vous sembler grotesque mais je ne sais pas où est Pré-au-Lard et je ne comprends pas comment je suis arrivée ici…
Le visage de la femme semblait soudain inquiet. Cette fois c’était bon, elle allait appeler l’asile.
- Venez avec moi, me dit-elle en me saisissant doucement par le coude pour m’emmener vers une table isolée. Ne bougez pas de là, je vais vous servir une Bièrraubeurre et appeler quelqu’un qui pourra vous aider.
- Une quoi ?
Elle hésita un instant.
- Ne bougez pas, me dit-elle fermement en s’éloignant.

Ma vie était fichue. Je plongeais mon visage entre mes mains en signe de désespoir. J’avais sûrement eu une attaque cérébrale et je divaguais complètement. J’allais finir chez les fous mais l’avantage était que peut-être que je ne m’apercevrais de rien et que je continuerais à errer dans ce monde imaginaire. Peut-être que j’étais déjà chez les fous d’ailleurs. Je relevais la tête pour regarder une nouvelle fois avec curiosité les gens présents. Ils avaient repris leurs discussions bruyantes sans plus se préoccuper de moi. Un homme couvert de bandages de la tête aux pieds buvait tranquillement un verre rempli d’un liquide vert fumant au comptoir. La plupart des autres clients portaient des robes noires et des capes. La serveuse revenait avec une grande choppe, interrompant ainsi mon inspection.
- J’ai envoyé un hibou à Dumbledore, il ne devrait pas tarder à arriver, me dit-elle avec un grand sourire qui se voulait rassurant.
Un hibou ? Dumbledore ? Je renonçais à poser la moindre question. Mon air égaré du faire pitié à la femme.
- Je ne suis pas loin si vous avez besoin de quelque chose. En attendant, buvez donc un peu, ça vous fera du bien, me dit-elle.
J’obéis sans réfléchir. C’était peut-être mon médicament et dans un instant, j’aurais les idées plus claires et je me rendrais compte qu’en effet j’étais dans un asile.
Je bus trois longues gorgées de la boisson divinement bonne sans pour autant retrouver mes esprits quand un homme de haute stature aux longs cheveux et à la barbe argentés, vêtu d’une longue robe verte et d’un chapeau pointu vint à ma rencontre. Un homme tout de noir vêtu, les cheveux mi longs et noirs également, pâle et à l’air maussade le suivait de près.
- Bonjour, me dit le vieil homme aimablement. Je me nomme Albus Dumbledore, Directeur de Poudlard mais je suppose que vous ignorez ce qu’est Poudlard.
Il me sourit avec bienveillance.
- Je vous présente le professeur Rogue, un de mes confrères, rajouta-t-il en désignant celui qui le suivait.
« Professeur », « confrère », j’étais donc bien dans un asile.
- Je suppose que vous devez être… Comment dire… Un peu désorientée mais rassurez vous, vous êtes parfaitement saine d’esprit, mademoiselle ?...
- Shaé. Shaé Land.
Saine d’esprit ? Ben, voyons… Je regardais avec curiosité le professeur Rogue, son air sombre m’attirait dangereusement. Je n’étais pourtant pas une aventurière et n’aimais pas les rebelles ! Ce devait être l’émotion, le choc.
- Shaé, repris Dumbledore, pouvez-vous me dire comment vous êtes arrivées ici ?
Tous deux s’étaient assis à la table et la question eut l’effet d’un électrochoc. On me demandait de raconter ce qui c’était passé. Quelqu’un était près à m’écouter et peut-être allaient-ils m’expliquer ? Me dire de quelle maladie j’étais atteinte ? Une lueur de fol espoir explosa en moi.

- J’étais sur la plage, près de chez moi et je ramassais les ordures laissées par les touristes…
Les professeurs Dumbledore et Rogue m’écoutaient attentivement sans m’interrompre jusqu’à ce que je leur raconte le moment où j’étais entrée dans le bar. Ils se jetèrent alors un bref coup d’œil et le vieil homme repris avec toujours autant de douceur.
- Vous êtes à Pré-au-Lard, comme vous l’a dit Madame Rosmerta. Ce que vous ignorez, c’est qu’il s’agit d’un village de sorciers…
- Un quoi ?
Dumbledore sourit devant mon air ahuri.
- Oui, je pense que cela doit vous paraître un peu fou, moi-même on me traite de vieux fou à l’occasion !
Je le regardais avec des yeux ronds d’étonnement, jetant un regard au professeur Rogue au passage. Celui-ci s’agita sur sa chaise.
- Hum, hum, Monsieur… Commença-t-il.
- Ah oui, répondit le Directeur en ayant l’air de se ressaisir, vous avez raison Severus, ce n’est guère le moment de plaisanter. Je vous disais donc que vous êtes dans un village de sorciers… Et pour répondre à la question que vous vous posez sûrement, les sorciers existent bels et bien.
Un grand crac me fit sursauter et je vis apparaître un homme au milieu des convives comme si de rien n’était. Madame Rosmerta le sermonna lui rappelant qu’il était interdit de transplaner dans l’enceinte de la taverne.
Dumbledore s’éclaircit la voix pour attirer à nouveau mon attention.
- Vous êtes apparemment arrivée ici par erreur à l’aide d’un portoloin.
- Un portoloin ? Qu’est-ce que c’est ?
- Oh, il peut s’agir de n’importe quel objet de votre monde bon pour la décharge et qui nous permet, à nous sorciers, de nous rendre, sans avoir besoin de balai ou de transplaner, où l’on veut.
- Une machine de téléportation ?
- Téléportation ? J’ignore ce que c’est mais je pense que oui, ça doit s’en approcher.
Je réfléchis un instant. Sorciers, balais, portoloin, transplanage… Décidemment je ne me savais pas une imagination aussi débordante et en plus, jusque là, tout était logique.
- Le problème, reprit le professeur, c’est que vous n’auriez pas du trouver cet objet et encore moins accéder au monde des sorciers.
Une vague d’effroi me submergea.
- Vous allez me tuer ?
- Non, non, rassurez vous, me dit-il avec un sourire, le professeur Rogue va juste vous ramener chez vous et utiliser un sortilège pour effacer votre mémoire.
- Quoi ? M’effacer la mémoire. Mais… mais…
La panique s’emparait de moi. Je jetais un regard désespéré vers l’homme brun pour qu’il me vienne en aide mais il se contenta de détourner son regard, l’air gêné. Dumbledore surprit nos réactions respectives et eut l’air pensif l’espace d’un instant.
L’histoire aurait pu s’arrêter là, avec un petit sortilège d’amnésie de rien du tout, mais Albus préféra me faire la proposition la plus audacieuse de tous les temps.
- Il y aurait peut-être une autre solution, me dit-il lentement en se lissant la barbe.
Je le regardais intensément, le cœur battant à tout rompre dans l’attente de sa proposition. Rogue, lui, le fixait d’un air surpris et inquiet.
- Oui, oui, je ne vois que cette solution, murmura le Directeur pour lui-même avant de s’adresser à moi. Voilà Miss Land, si vous êtes intéressée et disponible, nous aurions besoin d’un nouveau professeur pour l’étude des moldus puisque le notre vient de partir à la retraite, acheva-t-il dans un sourire.
- Monsieur, protesta le professeur Rogue, vous n’y pensez pas, une moldu à Poudlard !
- Severus, justement. Profitons de cette chance qu’elle ait découvert notre monde pour l’engager. Nous sommes à une semaine à peine de la rentrée et dois-je vous rappeler que nous n’avons trouvé personne pour ce poste. Elle serait parfaite, qui mieux qu’un moldu peut enseigner cette matière ?
Rogue ne pipa mot mais avait l’air plutôt mécontent.
- Euh, pardon, dis-je timidement, mais c’est quoi les moldus ?
Severus soupira bruyamment comme pour confirmer que j’étais une cause perdue d’avance.
- Ce sont les personnes comme vous Miss Lang, des gens qui ne sont pas issus du monde des sorciers.
Je regardais tour à tour Dumbledore et Rogue. Oui, cette fois j’en étais sûre, j’étais complètement folle. Je souris. Après tout, à délirer, autant aller jusqu’au bout !
- C’est d’accord, répondis-je.


Dernière édition par le Mer 16 Mai - 15:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: C'est pas sorcier! (COMPLET)   C'est pas sorcier! (COMPLET) EmptyLun 9 Avr - 22:00

- Parfait, sourit Dumbledore en joignant ses mains. Il y a néanmoins quelques conditions à cette embauche, vous vous en doutez.
Je le regardais, à nouveau inquiète. Je me demandais l’espace d’un instant si je ne venais pas de me faire avoir par une secte quelconque. Je restais néanmoins impassible dans l’attente de ces conditions.
- Etant donné que vous serez professeur mais qu’en même temps vous n’êtes pas sorcière, je crois qu’il serait plus judicieux et même préférable pour vous de vous installer à Poudlard. Nous avons des appartements de dimension tout à fait raisonnables de disponibles et nous ferons au mieux pour votre confort.
Je pensais au studio miteux dans lequel j’habitais et me disais qu’il ne me manquerait certainement pas beaucoup.
Je hochais la tête en signe d’accord sur ce premier point.
- Vous devrez également garder le secret sur notre l’existence de notre monde, sauf pour les personnes les plus proches bien sûr mais il faudra, si possible, limiter l’information. Si les moldus apprenaient notre existence, vous conviendrez que ça deviendrait vite invivable, entre la peur des uns et la convoitise des autres…
Je répondis sans hésiter :
- Mes parents sont morts et hormis mes anciens collègues, je n’ai pas d’amis. Je leur dirais que j’ai trouvé du travail dans une autre région. Ils ne poseront pas de question.
Dumbledore eut l’air satisfait et c’est tout naturellement qu’il continua :
- Le professeur Rogue va vous accompagner chez vous pour récupérer vos affaires et mettre en ordre vos papiers.
- Monsieur, intervint celui-ci mécontent. Dois-je vous rappeler que je devais me rendre…
- Je le sais Sévérus mais ça ne prendra pas longtemps. Vous aurez bien le temps de faire les deux, dit Dumbledore avec calme et fermeté.
Le professeur Rogue me jeta un regard exaspéré mais ne dit rien.
- Très bien, alors je vous la confis. Veillez à ce qu’elle ne manque de rien et à ce qu’elle s’intègre le plus facilement possible à son nouvel environnement. Miss Land…
- Shaé.
- Shaé, reprit-il avec douceur, nous nous retrouverons plus tard au château et si vous avez besoin de quoique ce soit, je suis certain que Sévérus se fera un plaisir de vous rendre service.
Le professeur Dumbledore se leva alors et, avec un dernier geste à notre attention, me laissa seule avec le professeur Rogue.


Celui-ci me regardait avec une antipathie évidente et mon malaise s’intensifia. Pour rompre le silence pesant provoqué par le départ de Dumbledore, je demandais :
- Comment allons nous regagner mon studio ?
Rogue me jeta un regard noir, le faisant ainsi ressembler à un oiseau de mauvaise augure. Je réprimais un frisson.
- Nous irons en transplanant, me répondit-il avec un sourire carnassier.
J’ignorais en quoi cela consistait mais j’étais soulagée qu’il ne me propose pas d’aller faire un tour en balai. Pour une raison que j’ignorais, son sourire s’élargit un peu plus. « Comment peut-on sourire de façon aussi sombre ? » me demandais-je. Cet homme ne m’aimait pas et se chargeait bien de me le faire sentir.
Il se leva dans un mouvement souple et me regarda de haut, attendant visiblement que je le suive. Prenant mon courage à deux mains, je l’imitais donc et le suivais hors de la taverne sous le salut amical de Madame Rosmerta.
Une fois parvenue à l’endroit même où j’étais arrivée plus tôt, Rogue s’immobilisa. Lentement, il se tourna vers moi. Je tremblais d’angoisse. L’émotion de ses derniers instants commençait à refaire surface et une indicible envie de pleurer se faisait de plus en plus sentir. L’homme qui m’attendait ne m’aidait en rien à prendre sur moi. Sa présence accentuait au contraire ma faiblesse. Surprise, je le vis me tendre le bras. « Avait-il deviné mon malaise ? ».
- Lors du transplanage, je vous conseille de ne pas lâcher mon bras, me dit-il durement, implacable.
Je tremblais.
- Et si jamais je vous lâchais…
- Vous mourrez, me dit-il avec son sourire de prédateur.
Je m’approchais de lui et me cramponnais à son bras. Je le vis faire la grimace à mon contact mais je n’en défaisais pas moins ma prise. Peu m’importait de le dégoûter, je ne tenais pas à finir ma vie ainsi, près d’un homme qui me haïssait, dans un monde inconnu et où personne ne penserait jamais à venir me chercher. Même si ma vie ne valait pas grand-chose, je ne voulais pas finir complètement isolée. En ville, j’avais au moins des amis qui prenaient régulièrement de mes nouvelles.
Soudain, avec la même violence que le portoloin, je me sentis partir. Je tournais et éprouvais l’horrible sensation de m’enfoncer dans un épais tuyau de caoutchouc. Je ne parvenais plus à respirer et chaque partie de mon corps semblait être comprimée presque au-delà du supportable. Enfin, au moment où j’étais sur le point d’étouffer, les bandelettes invisibles semblèrent se déchirer et je me retrouvais au milieu de mon studio, toujours agrippée au bras du professeur Rogue qui, lui, avait l’air de beaucoup s’amuser.
Une violente nausée me prit et je me précipitais vers les toilettes pour vomir mon petit déjeuner. Je me sentais faible et redoutais de retourner auprès de cet homme. Je laissais passer 5 bonnes minutes avant de me relever et de m’asperger le visage d’eau froide. Quand je me retournais, ce fut pour me retrouver nez à nez avec le professeur Rogue et son air furieux.
- Je n’ai pas toute la journée alors si vous êtes prête, me dit-il toujours aussi durement.
J’ouvrais la bouche pour protester que je n’avais pas eu le temps de préparer mes affaires mais il me tendit une boîte dans laquelle se trouvait à s’y méprendre mes quelques meubles et affaires.
Je sortais de la salle de bain et constatais que tout avait en effet disparu, comme si je n’avais jamais vécu ici.
Je me tournais vers Rogue et vis celui-ci rétrécir mes affaires de toilettes et les rajouter à la boîte. Il la referma d’un coup sec et me tendit à nouveau le bras en grognant un « dépêchez-vous ». J’inspirais un grand coup et me serais contre lui en fermant les yeux, ce qui m’empêcha de voir son air particulièrement satisfait. L’affreuse sensation me reprit mais cette fois je n’eus pas la nausée à notre arrivée.


Quand j’ouvrais les yeux, ce fut pour découvrir d’immenses grilles derrière lesquelles se dressait un château absolument magnifique. Le ciel bleu de fin d’été faisait briller la multitude de vitres et lui conférait un aspect enchanteur. Le parc était immense et il y avait même une forêt. Les grilles s’ouvrirent d’elles-mêmes et je suivais timidement le professeur Rogue qui avançait sans me jeter un regard. Après avoir gravis les marches de l’entrée, j’entrais enfin dans la demeure. Le hall était si grand que j’en eus le vertige. En plus d’un spectaculaire escalier central, une multitude d’autres escaliers partaient dans tous les sens et, sous mon air consterné, j’en vis même changer de place.
Il me fallait presque courir pour rattraper le professeur Rogue et, après un temps qui me parut trop long, il finit par s’arrêter devant une porte de bois simple, sculptée d’un blaireau, au fond du rez-de-chaussée. Il sortit un épais trousseau, ouvrit la porte m’en remit la clé. La pièce était somptueuse et déjà meublée. Néanmoins, le professeur rendit leur taille à mes affaires.
- Je viendrais vous cherchez à 12H pile pour le déjeuner. Ne soyez pas en retard.
Puis il me laissa plantée là, au milieu de mes affaires, totalement en désaccord avec le reste des meubles du château.
Je me rendis bien vite compte qu’il n’y avait pas de prise et que la moitié de mes accessoires ne me serviraient à rien ici. J’eus la vague impression d’être une gente demoiselle prisonnière d’un ogre. Il était 10h45 à ma montre et après avoir déplacé quelques meubles, je décidais de jeter un coup d’œil dehors. Pour éviter de me perdre, je me dirigeais tout droit en espérant retomber sur mes pas. Avec bonheur, je me retrouvais rapidement dans le hall et me dirigeais allègrement vers la sortie. Le parc ensoleillé était magnifique. Les arbres de la forêt promettaient une ombre douce et rafraîchissante. J’avançais doucement vers l’océan de verdure, m’extasiant au passage sur la beauté du lac. Je passais devant une énorme cabane d’où me parvenait la voix d’un homme s’adressant à un dénommé Crockdur. Je songeais un instant que ce nom conviendrait certainement mieux à un chien qu’à un homme mais ne m’y arrêta guère, soucieuse d’atteindre la forêt au plus tôt pour en profiter avant le retour de Rogue. Il ne me restait déjà plus beaucoup de temps. Alors que je commençais à m’enfoncer entre les arbres épais, une voix bourrue m’interrompit soudain.
- Où allez-vous ? Tonna l’homme.
Je me retournais pour lui répondre quand un cri s’échappa de ma gorge. L’homme en question devait bien mesurer 3 mètres de haut, avait un barbe et des cheveux noirs et hirsutes et semblait très dangereux. Tremblante de peur, me questionnant sur la présence de ce fou furieux dans une école, je lui répondis en bégayant :
- Je… je voulais aller me… promener dans les bois…
- Vous ne pouvez pas entrer dans la forêt, gronda-t-il. Elle est interdite.
- P… Pardon, je l’ignorais… Je suis nouvelle, alors euh… personne ne m’a rien dit et...
Le géant fit un pas en avant pour mieux me voir tandis que j’en faisais deux en arrière.
- Hum, fit l’homme pour s’adoucir la voix, je me nomme Rubéus Hagrid, mais vous pouvez m’appeler Hagrid. Je suis le garde chasse de Poudlard mais aussi le professeur de soins aux créatures magiques.
- Professeur ?
Si cet homme était professeur, il ne pouvait pas être si dangereux qu’il en avait l’air. En le regardant attentivement, je rencontrais deux yeux bruns chocolats, pétillants de bonté. Je me sentis soulagée et c’est sans plus hésiter que je décidais de me présenter à mon tour.
- Je m’appelle Shaé Land. On vient de m’embaucher pour le poste de professeur d’étude des moldus.
Le dénommé Hagrid fit un grand sourire.
- Ah, bien sûr ! Alors Dumbledore a enfin trouvé quelqu’un. Je suis heureux de faire votre connaissance Miss Land. Bienvenue à Poudlard. J’espère que vous vous y plairez mais il faut que vous sachiez que la forêt est interdite, il y a des créatures très dangereuses qui y vivent.
- Dangereuses… Mais c’est une école !
- Hum oui ! répondit le géant. Mais les élèves savent qu’il est interdit d’y pénétrer et les professeurs et moi-même veillons à ce que personne n’enfreigne le règlement.
Je sortais doucement du sous-bois pour retrouver la douceur du soleil. Je me sentais étrangement petite à côté de cet homme et je me demandais par quel prodige de la nature il avait pu atteindre cette taille. Ne voulant pas le mettre mal à l’aise, je gardais la question pour moi.
- Voulez-vous qu’après déjeuner je vous fasse visiter notre école ? Me proposa avec gentillesse Hagrid.
- Oh ce serait vraiment gent…
- Miss Land, hurla la voix furieuse de Rogue.
Je me tournais vers lui, réalisant soudain que midi était passé et que j’allais de toute évidence me faire sermonner.
- Je croyais vous avoir dit que je passerai vous prendre à midi pile, continua-t-il à fulminer.
- Euh, je crois que c’est de ma faute professeur, intervint Hagrid, je l’ai retenu quand…
- Je me fiche de savoir à qui la faute, grogna Rogue. Miss Land ne devait pas sortir de sa chambre avant mon retour. Elle ignore tout de ce qu’il peut y avoir dans cette école et c’était bien imprudent et irréfléchie de sa part de s’aventurer dans les couloirs et jardin du château. On aurait été bien avancé si elle s’était faite dévorer par un loup garou !
- Hum, la lune n’est qu’au trois quart…
Le regard meurtrier du professeur Rogue coupa net la tentative de plaidoirie d’Hagrid.
- Suivez moi, me dit-il avec un regard noir. Nous sommes déjà en retard pour le déjeuner.
Je jetais un regard désespéré au géant, cherchant un peu de réconfort. Celui-ci haussa ses larges épaules dans un geste d’indifférence mais nous suivit. Le professeur Rogue était si furieux que j’en ressentais les ondes cinq pas derrière. Décidemment, je ne faisais rien comme il fallait dans ce monde. Et pour comble de mon malheur, on m’avait confié à l’homme le plus exécrable de la planète.
- Croyez bien que je ne suis pas plus heureux que vous de vous avoir sur le dos, me dit subitement Rogue sans se retourner avant d’entrer dans une immense salle où se trouvait une longue table avec quelques personnes en face de 4 rangées de toutes aussi longues tables vides et revêtues de différentes couleurs.
Le professeur Dumbledore était là et se leva pour m’accueillir et me présenter aux autres professeurs présents. Ainsi débuta ma première journée à Poudlard.
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MessageSujet: Re: C'est pas sorcier! (COMPLET)   C'est pas sorcier! (COMPLET) EmptyMar 10 Avr - 20:05

Au cours du déjeuner, je fus plus qu’heureuse de pouvoir discuter avec le professeur Flitwick. Après avoir rencontrée Hagrid, je pensais être la plus petite de l’établissement avec mes 1M57. Le minuscule professeur se révélait bavard et drôle et je passais un délicieux repas en sa compagnie. Le professeur McGonagall m’accueillit également avec beaucoup de gentillesse, bien que je devinais une certaine sévérité sur ses traits, mais elle ne m’en montra rien et m’expliqua même beaucoup de choses sur Poudlard. Ce dont je lui étais gré car j’ignorais encore tout du monde de la magie. Quand je lui appris que le professeur Rogue était chargé de s’occuper de moi, elle osa un « est-ce bien raisonnable Albus? » qui lui répondit d’un « oui, je le pense, Minerva » qui ne souffrait pas de discussion. Alors que le déjeuner touchait à sa fin, j’osais enfin aborder le point qui me titillait depuis mon arrivée.
- Monsieur, dis-je timidement à Dumbledore, j’ai remarqué que vous n’aviez pas l’électricité et n’étant pas sorcière…
Albus me regarda avec douceur et compréhension.
- Bien sûr Miss Land, ne vous faites aucun souci, je suis sûr que Sévérus va résoudre ce petit problème.
Rogue se renfrogna et, rougissante mais encouragée par sa gentillesse, je continuais :
- Le professeur Rogue a peut-être des choses plus importantes à faire. Une autre personne pourrait…
- Je ne crois pas, me coupa Dumbledore sous nos airs ébahis. Je compte bien que cette cohabitation vous soit bénéfique à tous les deux.
- Bénéfique ? Intervint Rogue, l’air de dire que je n’avais à priori strictement rien à lui apporter.
Ce en quoi il n’avait pas tout à fait tort selon mon point de vue. Et ça m’arrangeait bien.
- Voyez vous, il y a longtemps cher Sévérus, que vous devenez de plus en plus introverti, morose, pour ne pas dire irritable, sans vouloir vous offenser. Miss Land, au contraire, me semble bien fragile et douce, ce qui n’est pas forcément une bonne chose, surtout dans notre monde. Je pense que vous avez donc beaucoup à apprendre l’un de l’autre. Par conséquent, je ne reviendrais pas sur ma décision de vous imposer vos présences respectives… du moins, pour le moment.
Tous les professeurs présents, qui n’avaient pas perdu une miette de l’échange, le professeur Rogue et moi-même, étions abasourdis par cette explication. Voilà que je devais supporter cet homme parce qu’on me jugeait trop faible ! J’allais leur montrer à tous que je n’avais rien d’une faible femme et je serais alors débarrassée de cet énergumène. Je jetais un regard contrarié à Sévérus qui apparemment s’était fait la même réflexion concernant son propre cas. La tension était à son comble et le repas se termina dans un silence pesant, seulement égayé par le professeur Dumbledore qui n’avait pas du tout l’air de remarquer le malaise.
- Au fait, s’exclama-t-il d’un ton enjoué au moment où nous nous levions de table. Sévérus, je pense qu’il faudrait emmener Miss Land au chemin de Traverse cette semaine afin qu’elle puisse faire ses achats avant la rentrée.
- Bien Monsieur, répondit Rogue d’un ton mielleux qui n’augurait rien de bon.
- Parfait. Eh bien, je vous souhaite un très bon après-midi à tous alors.


Tout le monde s’éparpilla enfin et je regagnais mes appartements, suivi de près par Rogue. Je pensais juste qu’il allait simplement dans la même direction mais fut surprise quand il s’arrêta derrière moi pendant que j’ouvrais la porte. Je me retournais pour lui bloquer le passage et lui dis avec autant de fermeté que je pouvais :
- Vous avez besoin de quelque chose, professeur ?
Je le vis esquisser un sourire supérieur avant de me répondre :
- Je crois que c’est vous qui avez besoin de quelque chose.
Je restais interdite. « Qu’avais-je oublié ? ». Je me sentis un instant déstabilisée et sa présence me rendait nerveuse.
- Il me semble que vous avez parlé d’un problème d’électricité, ajouta-t-il de son air suave.
Quelle idiote ! Je pestais intérieurement de mon étourderie mais finis par le laisser passer.
- Comment allez-vous vous y prendre ? questionnais-je.
- Tout simplement en ensorcelant les objets qui ont besoin de l’être.
Je lui jetais un regard en coin. Il se forçait à être aimable et je ne l’en trouvais que plus détestable. Etre dépendante de cet homme allait être un vrai calvaire.
Furieuse et tremblante, je commençais à fouiller dans mes affaires pour lui tendre tous mes appareils électriques.
Soudain, en lui tendant un sèche-cheveux, un cadre tomba sur le sol. Plus preste que moi, il s’empara de la photo et la fixa un long moment. Je ne dis rien et n’osais même pas le regarder dans les yeux.
- C’est vous et vos parents ? Me demanda-t-il d’un air dédaigneux.
Je déglutis à grand peine, refoulant mes larmes.
- Ce sont mes parents et… ma petite sœur…
- Elle vous ressemble beaucoup, dit-il de façon à ce que je ne le prenne surtout pas pour un compliment.
- Ressemblait, dis-je d’une toute petite voix tremblante.
Il leva enfin les yeux vers moi, curieux.
- Ils ont été tués dans un attentat à Londres il y a 14ans, Sandy avait 8ans.
Je me détournais de son regard sombre pour qu’il ne voie pas mes larmes.
- Il y a 14ans ? Chuchota-t-il doucement comme si cela lui rappelait quelque chose.
Il resta un moment silencieux puis reposa la photo et continua sa besogne comme si de rien n’était. De mon côté, je ne tentais pas de renouer le dialogue, bien heureuse qu’il me laisse tranquille.
Enfin, il déposa mon radio réveil sur la table de nuit et me dit de son habituel ton glacial :
- Jeudi je dois me rendre au chemin de Traverse. Je passerais vous prendre à 14h et pour une fois, soyez là et à l’heure.
Je hochais la tête et attendis qu’il parte avant de refermer soigneusement la porte derrière lui et de me jeter sur le lit pour pouvoir enfin pleurer à gros sanglots.


Peu après, quand mes larmes se furent taries et que je reprenais un peu courage, je décidais de rendre visite à Hagrid pour voir si sa proposition de me faire visiter l’école tenait toujours.
Alors que je me dirigeais tranquillement vers le hall d’entrée, je reçus, à ma grande surprise, un seau d’eau glacé sur la tête, suivi d’un éclat de rire dément. Trempée, le fin chemisier et le jeans collés au corps, je relevais la tête pour voir mon agresseur. Une fois de plus, je retins un cri de frayeur et en reculant sous la surprise, terrorisée, je glissais et chutais… Dans les bras du dernier être que j’aurais voulu croiser en cet instant là : Rogue.
Tremblante de peur à la vue du fantôme et de froid à cause de l’eau, je tentais néanmoins de me maîtriser pour ne pas lui donner un spectacle trop jubilatoire mais c’était peine perdue. Un sourire parfaitement moqueur venait marquer son visage sombre. Je lui jetais un regard noir, le défiant de faire le moindre commentaire.
- Je crois que vous venez de faire la connaissance de Peeves, me dit-il simplement.
« La professeur moldue, toute mouillée, presque nue, a chut dans les bras d’un malotru » chantonnait l’esprit d’un air nasillard.
- Méfiez-vous de lui, reprit-il après avoir savouré ce petit air, à moins que vous n’appréciiez de dévoiler vos charmes à vos collègues…
Rougissante, je jetais un regard à mon chemisier transparent avant de croiser prestement les bras sur ma poitrine.
- Je peux vous aider à vous sécher si vous voulez, continua-t-il tranquillement, pas le moins du monde perturbé par ma tenue.
- Je peux très bien me débrouiller toute seule, répliquais-je vexée.
Non mais, je n’allais pas me laisser intimider par ce type odieux.
- Donc je suppose que je peux vous lâcher…
Je me rendis compte que j’étais toujours à moitié retenue par ses bras. Honteuse, je me dégageais brusquement en grognant un vague « mêlez-vous de vos affaires ». Je l’observais un bref instant en coin avant de lui poser la question qui me taraudait :
- Hum, il y a des fantômes dans l’école ? demandais-je le plus innocemment du monde.
Son sourire s’élargit encore et j’eus une irrésistible envie de le gifler.
- Oui, nous en avons quelques uns.
- Ah !
J’étais terrorisée par les fantômes et autres créatures fantastiques et voilà qu’on me disait qu’il y en avait ici.
- Et… euh… Qu’y a-t-il d’autre hormis les fantômes ?
Le professeur Rogue repris son sérieux et me répondit d'un air désinvolte que je jugeais sadique :
- Nous avons un peu de tout. Des vampires, des loups garous, des furies, des pieuvres géantes…
A mesure que la liste s’allongeait, je devenais de plus en plus pâle. A aucun moment je ne doutais de la véracité de ses propos, la vérité était pour cet homme là bien plus amusante que les mensonges. La nausée me revint bientôt mais il finit par s’arrêter au moment où je pensais ne plus pouvoir en supporter d’avantage.
- Mais bien sûr, tout ceci ne vous effraie pas le moins du monde n’est-ce pas ? Car si c’était le cas, vous ne seriez pas débarrassée de moi avant un bon moment !
Je déglutis péniblement et, sans rien dire, je regagnais rapidement ma chambre sous le regard toujours froid du professeur Rogue.
J’avais de nouveau les nerfs à fleur de peau et je pensais qu’il me faudrait vraiment du courage si je voulais arriver au bout de cette année scolaire… qui n’avait même pas commencée d’ailleurs.
Je me séchais rapidement et me changeais avant de reprendre le chemin vers la cabane de Hagrid, tout en faisant bien attention de ne plus croiser le dénommé Peeves cette fois. Fort heureusement, cet après-midi là et le jour suivant furent suffisamment tranquilles pour me permettre de relativiser la situation. Je fis même connaissance avec Sir Nicholas de Mimsy-Porpington et le Moine gras. Ils furent si aimables avec moi que j’en oubliais presque qu’ils étaient des fantômes mais, malgré tout, je fis pas mal de cauchemars pendant quelques nuits, sursautant au moindre bruit que s’empressait de faire le désagréable Peeves à chaque fois qu’il me voyait, trop heureux de me faire sursauter. Mais j’évitais d’en parler aux autres et seules les cernes que j’avais parfois le matin au réveil pouvaient trahir mes nuits blanches. Ainsi, le jour de me rendre au chemin de Traverse arriva.
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MessageSujet: Re: C'est pas sorcier! (COMPLET)   C'est pas sorcier! (COMPLET) EmptyJeu 19 Avr - 9:17

A 14h tapante, un coup sec fut frappé à ma porte.
Prestement, j’allais ouvrir pour ne pas irriter d’entrée mon « chevalier servant ». Bien qu’à vrai dire il n’eut rien d’un chevalier.
Il détailla ma jupe mi longue et ma chemise pâle d’un air dédaigneux.
- Si vous êtes prête, me dit-il comme pour souligner que ma tenue n’était pas appropriée.
Je le suivais donc hors du château et une fois les grilles franchies, je m’agrippais à son bras. Pour la première fois, je me rendais compte de la chaleur de sa peau sous mes doigts et, machinalement, je baissais les yeux sur son avant bras pour y découvrir un tatouage noir d’encre orné d’un serpent. Surprise, je n’eus toutefois pas le temps de l’interroger car nous étions déjà partis en transplanant.
Je serrais les dents dans l’attente de la fin de ce désagréable moment mais fut, au bout, récompensée par la vision d’une rue animée et assez particulière. Ebahie et enchantée, je dévorais le décor des yeux, comme une enfant qui aurait découvert une maison en pain d’épice. Toujours pendue au bras de Rogue, je trépignais sur place, impatiente de découvrir ce nouveau monde.
- Je vous conseille de ne pas vous éloigner, me rappela-t-il à l’ordre de sa voix dure.
Ayant la sensation d’être une enfant prise en faute, je relevais fièrement et crânement la tête pour lui signifier que j’étais assez grande pour me débrouiller seule.
- J’ai des ingrédients à aller chercher alors restez près de moi.
- Des ingrédients ? Pour quoi faire ?
Je me rappelais soudain que lui aussi était professeur à Poudlard.
Rogue poussa un profond soupir d’agacement.
- Je suis professeur de potions et pour faire des potions, il me faut un chaudron et certains ingrédients, figurez-vous !
Je ne relevais pas le sarcasme, préférant de loin ignorer son mauvais caractère. Je venais d’ailleurs de découvrir une boutique de farces et attrapes et étais totalement fascinée par les sortilèges en action. Mais mon inspection fut de courte durée.
- Je vous rappelle que je n’ai pas toute la journée alors dites moi de quoi vous avez besoin qu’on en finisse.
Bien qu’il se forçait à adopter un ton poli, la tournure de ses phrases ne me laissaient aucun doute quant à son irritation de m’avoir à charge.
- Je crois qu’il me faudrait des robes comme vous, commençais-je…
- Oui, en effet, me dit-il sarcastique, ce serait plus raisonnable.
Sans prêter attention à sa mauvaise fois mais tout de même piquée au vif, je continuais :
- Je pense que je devrais aller chez le coiffeur aussi et vous feriez bien d’en faire autant, lui dis-je aussi mielleusement que possible.
Son regard s’assombrit de façon spectaculaire mais courageusement, ou stupidement, je poursuivis, désireuse de le vexer à mon tour :
- Les vapeurs des chaudrons ne réussissent vraiment pas à vos cheveux, on vous dirait tout droit sorti d’une bassine d’huile.
A son air furieux, je compris que j’étais allée trop loin. Il m’attrapa avec force le poignet et s’apprêtait à me hurler dessus quand un homme nous interrompit soudain :
- Tiens, tiens ! Mais qui voilà ? Dit une voix traînante. Je ne vous savais pas capable de lever la main sur une femme sans défense, Sévérus. Ni de perdre votre sang froid d’ailleurs !
Le professeur Rogue me lâcha et s’interposa discrètement entre l’homme blond et moi.
- Bonjour Lucius, répondit-il avec froideur. Qu’est-ce qui vous amène au chemin de Traverse ?
Le dénommé Lucius répondit sans toutefois me quitter des yeux.
- Je suis venu emmener Drago faire ses achats pour la rentrée, bien entendu.
Il hésita un instant puis continua :
- Allez vous donc me présenter cette jeune femme ou est-elle votre prisonnière ?
Rogue se crispa mais se décala néanmoins pour me présenter.
- Miss Land, Lucius Malefoy.
- Enchanté Miss Land, dit-il en posant ses lèvres glacées sur ma main. C’est la première fois que je vous vois ici il me semble…
- Oui, commençais-je en tentant de cacher mon dégoût provoqué par ce baisemain, je suis…
- Elle vient de France, m’interrompit Rogue. Elle est là pour le poste le professeur d’étude des moldus.
Malefoy renifla d’un air dédaigneux à ces mots.
- Je ne comprends toujours pas qu’on puisse faire étudier une matière aussi peu noble que celle-ci à des sorciers, dit-il. Sans vouloir vous offenser Miss Land.
Je répondis d’un sourire contrit. Cet homme me faisait peur. Une sensation de danger émanait toute entière de lui.
- Ces moldus sont si pitoyables, insignifiants… De sales Doxys qu’il faudrait éradiquer à mon avis…
- Lucius, intervint Rogue, si vous voulez bien nous excusez. Mais nous avons encore beaucoup de choses à faire.
- - Bien sûr, répondit-il toujours en me regardant. Eh bien, au plaisir de vous revoir Miss Land.
En s’éloignant, je songeais que je n’aurais certainement aucun plaisir à le revoir. Il était encore plus désagréable que Rogue et je ne pensais pas ça possible.
Quand nous fûmes suffisamment éloignés, Rogue me dit enfin :
- Evitez de vous retrouver seule avec lui et, surtout, vous l’aurez peut-être compris si vous avez un temps soi peu de jugeote, ne lui dites pas que vous êtes une moldue.
Le recommandation, bien que peu aimable, avait l’air sérieuse alors je me contentais de hocher la tête sans plus poser de question.
Après cela, il m’emmena docilement chez Mme Guipure et me conseilla même sur la couleur de ma robe et le modèle à choisir. Il m’expliqua ce qu’était la Gringotts et je le suivis enfin dans une herboristerie où il acheta divers ingrédients, tous plus effrayants les uns que les autres, pour ses cours. Bien sûr, j’évitais de lui reparler du coiffeur, de peur de briser cet instant qui, à défaut d’être agréable, était au moins courtois.
- Regardez, m’exclamais-je en passant devant chez Fortarome. Des glaces !!!Vous en voulez une ? Proposais-je avec une lueur de gourmandise dans les yeux.
Rogue me regarda sévèrement, comme si mon attitude relevait de l’insolence absolue.
- Dois-je vous rappeler, Miss Land, que dans quelques jours vous serez professeur à Poudlard. Par conséquent, il serait peut-être temps de vous conduire en tant que telle et de cesser vos gamineries.
Je restais un instant sans voix avant de bouillir de rage.
- Je ne vois pas en quoi profiter de la vie sous tous ces aspects pourrait nuire à mon travail. Ce n’est pas en étant constamment coincée comme vous que je serai un meilleur professeur !
Les mots étaient sortis tous seuls et, devant la mine à nouveau furieuse de Rogue, je les regrettais aussitôt mais n’en dit rien. Bien que tremblante de peur, je me contentais de le regarder droit dans les yeux pour faire comme si j’assumais mes paroles.
Nous nous affrontâmes du regard et, au moment où je pensais fondre en larmes, il dit enfin d’une voix sourde :
- Je pense qu’il est grand temps de rentrer. Si vous n’avez rien d’autre à acheter…
La façon dont il l’avait dit me dissuadait de prétendre le contraire. Je m’approchais donc de son bras, posant à nouveau le regard sur son horrible tatouage. Je saisis l’occasion pour tenter de rattraper un peu ma maladresse.
- Votre tatouage est… original, dis-je d’un air dégagé. Que représente-t-il ?
A mon grand désarroi, une lueur meurtrière passa dans son regard et sur un « ça ne vous regarde pas », nous rejoignîmes les grilles du château en transplanant.
Il me raccompagna jusqu’à l’entrée de l’école et, une fois arrivés, s’éloigna de moi sans un mot. J’étais totalement déconfite. Cette sortie était loin de nous avoir rapprochée et, même si ce n’était pas le but, j’avais espéré remonter un peu dans son estime.
Je n’étais vraiment bonne à rien et lui avait vraiment mauvais caractère et le don de me faire sortir les plus viles bassesses.
En retournant à mes appartements, je croisais le professeur Dumbledore.
- Alors, tout va comme vous voulez ? Me dit-il d’un air innocent.
Je le soupçonnais à cet instant d’en savoir plus sur la situation qu’il ne le montrait.
- J’espère que vous êtes prête pour la rentrée. Lundi les élèves arrivent enfin. Et, après Sévérus, ça devrait être une promenade de santé pour vous !
Puis il tourna les talons, me laissant seule dans une nouvelle angoisse : celle de donner mon premier cours devant des adolescents hors normes. Mais il est vrai qu’à côté du professeur Rogue, rien ne paraissait insurmontable maintenant !
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MessageSujet: Re: C'est pas sorcier! (COMPLET)   C'est pas sorcier! (COMPLET) EmptyMer 25 Avr - 9:16

Ma première journée de cours se passa relativement bien.
J’eus la chance énorme de tomber ce jour là sur une élève terriblement douée du nom d’Hermione Granger.
Après m’être renseignée auprès des autres professeurs, j’appris qu’il s’agissait sans nul doute d’une des meilleures élèves de l’école.
Ma parfaite connaissance du monde des moldus était un véritable atout pour ce poste mais je me trouvais néanmoins contrainte d’expliquer à mes élèves des petites choses qui pour moi étaient d’une évidence et simplicité affligeante. Ce qui n’était pas toujours très simple.
Par exemple, il me fallait leur parler de l’électricité et de l’énergie sans avoir à rentrer dans les explications sur les centrales ou la combustion. Tout comme eux ne pouvait pas dire ce qu’il se passait « dans » leurs baguettes magiques quand ils lançaient un sort, j’étais bien en peine de leur expliquer ce qu’il se passait « dans » une prise de courant pour fournir de l’électricité.
Malgré tout, je réussis à capter suffisamment leur attention pour qu’ils se tiennent correctement dans mon cours et que tout se passe « normalement ».
Le professeur Rogue me laissait également tranquille et, n’ayant pas besoin de son aide, nous nous évitions autant que possible. Nous nous croisions régulièrement dans la salle des professeurs et c’est au cours d’une discussion entre enseignants que notre animosité s’éveilla à nouveau.
- Miss Granger devrait parfaitement convenir pour ce projet, me disait le professeur McGonagall alors que Sévérus entrait dans la salle. Elle se fera une joie de vous aider.
- Vous pensez ? demandais-je inquiète. Ca ne va pas la déranger, vous êtes sûre ? Avec les examens à la fin de l’année, je ne voudrais pas lui donner trop de travail…
- Ne vous en faites pas, intervint Rogue. Granger est toujours ravie de se faire remarquer et d’étaler son insupportable « savoir ».
- Sévérus ! grogna McGonagall. C’est d’une élève dont vous parlez. Je vous demanderai donc un peu plus de respect.
- Une élève qui, avec ses petits copains, passe son temps à enfreindre les règles de Poudlard, Minerva !
- Et qui nous ont sauvé la vie certainement plus d’une fois, renchérit McGonagall.
Le débat semblait déjà usé jusqu’à la corde mais aucun des deux ne voulaient apparemment lâcher l’affaire.
- Saint Potter ! grogna enfin Sévérus. Tellement désespérant de nullité que je me trouve contraint de lui donner des cours particuliers.
- Comment cela ? questionna Minerva atterrée.
Mais Rogue ne répondit pas et sortit rapidement de la salle des professeurs avec la mine sombre.
Le professeur McGonagall se tourna vers moi d’un air inquiet.
- Pour en revenir à votre projet, me dit-elle, je pense qu’il va falloir que vous vous rendiez au chemin de Traverse. En passant par le Chaudron Baveur, vous pourrez rejoindre le monde des moldus.
Elle me regarda un instant, l’air désolée, et poursuivit :
- Je suppose qu’il va vous falloir demander à Sévérus de vous y emmener.
Je hochais tristement la tête, accablée.
- Je lui en parlerai demain, dis-je simplement. S’il refuse, je pourrai peut-être trouver de quoi faire une lampe dans mes affaires pour leur montrer ce qu’est l’électricité mais je préfèrerai que chacun de mes élèves puissent en fabriquer une eux-mêmes.
- Je comprends, me dit Minerva en posant une main compatissante sur mon épaule.
Elle appréciait beaucoup les efforts que je faisais pour montrer aux enfants sorciers comment on pouvait se passer de la magie. Mais elle était désolée que je doive en passer par Rogue à chaque fois que j’avais besoin de quelque chose.

Le lendemain soir, après m’être longuement fait expliquer l’itinéraire, je me rendais courageusement dans les cachots où Rogue donnait ses cours. J’espérai l’y trouver encore, bien que les leçons soient finies.
En allant frapper à la porte, j’entendis le professeur dire à un élève :
- Et je vous avertis, Potter… Je le saurai si vous n’avez pas fait ces exercices…
- C’est ça, marmonna le jeune garçon en ouvrant le porte et en se retrouvant nez à nez avec Shaé.
- Euh… Pardon, me dit-il.
- Miss Land ? demanda Rogue, surpris, une fois le jeune homme parti.
- Euh… Bonsoir professeur, dis-je. Pardon de vous importuner mais j’avais un petit service à vous demander et ….
- Attendez moi là, me dit Sévérus en me faisant entrer dans son bureau. Je dois faire mon rapport à Dumbledore concernant les « progrès » de Potter et je reviens m’occuper de votre « problème ».
- Bien, d’accord, répondis-je en prenant un fauteuil.
Rogue me laissa alors seule dans son bureau.
Mon regard fût soudain attiré par une bassine de pierre où flottaient d’étranges filaments argentés. Je m’approchais timidement et, jetant un œil à la porte pour m’assurer que personne ne venait, je pris la bassine pour remuer un peu son contenu.
Les filaments se mirent à tourbillonner à toute vitesse et une image se forma enfin.
Je m’approchais un peu pour mieux y voir et découvris un jeune homme aux cheveux longs, ternes et graisseux, que je reconnus comme étant Rogue, aux prises avec deux autres garçons dont un était très beau, avec des cheveux bruns qui tombaient sur ses yeux avec une sorte d’élégance. Deux autres étudiants, dont un petit au nez pointu et aux cheveux châtain, les regardaient sans intervenir.
Rogue se retrouva soudain projeté en l’air par le beau gosse, dévoilant par la même occasion son caleçon grisâtre. Je poussais un petit cri de surprise avant d’être ramenée à la réalité par la voix colérique de Sévérus.
- Vous vous amusez bien ? me demanda-t-il avec une lueur meurtrière dans le regard.
Je tremblais de la tête aux pieds mais pas à cause de lui.
- Ce… ce garçon, dis-je en montrant la bassine de pierre où le visage du jeune homme brun se reflétait encore. Vous le connaissez ?
Rogue pâlit en regardant l’image de Sirius.
- Sirius Black ! dis-je dans un sanglot. C’est lui ?! C’est Sirius Black, n’est-ce pas ?
Le professeur détourna son regard sans me répondre.
- Répondez-moi ! hurlais-je en pleurs. C’est lui, n’est-ce pas ? C’est lui le responsable de l’attentat qui a tué mes parents et ma sœur ?!
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MessageSujet: Re: C'est pas sorcier! (COMPLET)   C'est pas sorcier! (COMPLET) EmptyMer 25 Avr - 15:05

- C’est un sorcier qui les a tué, pleurais-je en martelant sa poitrine de mes poings. C’est Sirius Black…
Rogue me prit dans ses bras et me laissa verser toutes mes larmes de peine et de colère.
Quand je me fus calmée, il me dit simplement d’une voix étrangement rauque :
- C’est bien Black… Mais ce n’est pas lui le responsable de la mort de vos parents…
Je relevais la tête, les yeux rougis.
- Qui… qui est-ce alors ? demandais-je dans un hoquet.
Rogue me relâcha comme à regret pour s’approcher de la pensine.
Il remuât le contenu avec sa baguette magique et me montra le visage du jeune homme châtain au nez pointu.
- Peter Pettigrow, me dit-il en se détournant.
Je le regardais sans comprendre.
- Black… n’est pas le coupable alors ?... Mais il a été arrêté, non ?...
- Et il s’est échappé.
- Quoi ? m’exclamais-je.
- Pour retrouver Pettigrow… et le tuer.
Je serrais les dents.
- Et… Il y est arrivé ?demandais-je d’une voix sourde.
Rogue hésita un instant. Je sentais que quelque chose n’allait pas.
« Il est en vie, me dis-je. Pourquoi ? Mais pourquoi ? »
La réponse de Sévérus se faisait attendre mais il finit par lever les yeux sur moi et me dit :
- Il s’est… enfui…
J’étais consternée.
- … Par ma faute, acheva-t-il enfin.
Je le regardais, sidérée. J’avais envie de hurler. J’avais envie de le frapper. J’avais envie de tout détruire dans cette pièce et à commencer par cette monstrueuse bassine.
Mais je ne dis rien, ne demandais même pas d’explications, et quittais la pièce sans un regard pour celui qui m’avait annoncé une vérité trop dure à admettre. L’assassin de ma famille était libre comme l’air… par sa faute. Je le haïssais.

Seul dans son bureau, Rogue poussa un profond soupir et s’affala dans son fauteuil. Quand elle lui avait parlé de cet attentat lors de son arrivée, il avait espéré que jamais elle ne découvrirait la vérité. Pourquoi la douleur de cette jeune femme lui faisait elle si mal ? Parce qu’il se sentait responsable, coupable de son malheur ? Tant de vies avaient été détruites par sa faute mais, jusqu’à présent, il ne s’en était jamais vraiment rendu compte.
Etait-ce pour cela que Dumbledore l’avait embauchée, elle ? Pour lui rappeler ce qu’il avait fait ?
Comme si le simple fait de penser à lui l’avait fait apparaître, le directeur entra dans son bureau à ce moment là.
- Je viens de croiser Miss Land, dit Albus d’un voix calme pour entrer dans le vif du sujet.
Rogue se cacha le visage dans les mains.
- Sévérus…
Dumbledore posa une main réconfortante sur son épaule.
- Par notre inconscience, dit-il avec douceur, nous avons détruit la vie de cette jeune femme, c’est vrai, mais nous avons également l’opportunité de lui venir maintenant en aide. Vous n’êtes pas le seul responsable dans cette histoire, ne l’oubliez pas, nous sommes tous fautifs d’une certaine façon alors ne rejetez pas entièrement la faute sur vos épaules… Et faisons de notre mieux pour réparer ce qui peut encore l’être.
Il attendit un instant aux côtés de Sévérus mais comme aucune réponse ne venait briser le silence, il repartit aussi silencieusement qu’il était venu.

Je dormis mal cette nuit là. Je revivais sans cesse l’attentat dont avaient été victimes mes parents mais, au lieu de Sirius Black armé d’une bombe, je voyais désormais Rogue pointer sa baguette magique sur ma famille avant de les tuer de sang froid. Je hurlais de terreur.
- NOOOOOOOOOON !!!
Je me réveillais en sursaut, trempée de sueur, le cœur palpitant.
Je tremblais de tout mon corps et avais très soif. Je sortis péniblement de mon lit et, vêtue de mon pyjama et débardeur, je sortis de ma chambre à la recherche des cuisines que je savais être dans les parages.
En parcourant le couloir, une bougie à la main, je vis un jeune homme familier gratter un tableau.
- Que faîtes-vous ? dis-je d’une voix qui se voulait autoritaire.
L’élève se retourna et je reconnu le jeune homme qui était en colle avec Rogue cet après midi là.
- Euh… J’avais faim, dit il.
- Ah ! Ce sont les cuisines, euh… Potter ? lui demandais-je en montrant le tableau.
- Oui. Harry.
- Bien Harry, fis-je avec un sourire. J’ai très soif moi aussi donc je vous accompagne si ça ne vous dérange pas.
Harry sourit à son tour et me laissa passer.
Je découvris alors des bestioles repoussantes, genre Gremlin’s mais sans le Mogwaï. Je tentais de ne rien laisser transparaître de ma frayeur et de mon dégoût au jeune homme quand celui-ci s’adressa à une de ces créatures avec un grand sourire.
- Dobby, dit il, est ce qu’il reste de la tarte à la mélasse, s’il te plaît ?
- Oh oui, mon maître, lui répondit l’elfe en couinant. Et le professeur Land voudra aussi quelque chose ? dit il en se tournant vers moi.
J’étais très surprise qu’il me connaisse car je ne l’avais jamais vu, j’en étais sûre, mais lui réclamais l’air de rien un jus de citrouille.
- Dites moi Potter, dis-je sur le ton de la conversation. Vous n’avez pas le droit de sortir des dortoirs la nuit, il me semble.
Le jeune homme baissa la tête en rougissant.
- Euh… fit il en cherchant une excuse.
- Ce n’est pas grave, lui dis je en riant. Je ne dirais rien, promis.
Il me regarda aussitôt avec un grand sourire avant de se rembrunir.
- J’espère que vous n’avez pas eu à subir les foudres de Rogue, me dit-il, je l’avais passablement énervé avant votre arrivée.
Je blêmis.
- Professeur Rogue, rectifiai-je machinalement. Je… De toute façon, j’étais venue lui parler d’un sujet désagréable, mentis-je. De Sirius Black.
- Sirius ?! s’exclama Harry en relevant vivement la tête.
Je le regardai, très surprise par sa réaction.
- Oui… Vous le connaissez ?
Harry sembla chercher une excuse puis me dit finalement :
- C’est mon parrain.
J’en avais le souffle coupé. Décidemment, je ne pouvais pas échapper à cet homme aujourd’hui.
- Il… Il a été accusé… d’un attentat qui a tué ma famille, dis je avec retenu en observant le jeune Potter.
- Ce n’était pas lui, s’emporta Harry.
- Je sais… Je sais, dis je pour le calmer. C’est Peter Pettigrow le coupable.
Le jeune garçon me regarda avec effarement.
- Comment… le savez vous ?
Je soupirai.
- C’est le professeur Rogue qui me l’a dit.
Harry se rembrunit.
- Et il vous a dit aussi que c’est de sa faute si il s’est échappé et que Sirius est maintenant obligé de se cacher.
Son ton était amer et j’en déduis qu’il n’aimait pas beaucoup Sévérus.
- Oui.
- Tout est de sa faute, dit il avec rage et peine. Mes parents sont morts à cause de lui, Pettigrow est en liberté à cause de lui et Sirius est obligé de se cacher comme un criminel. Tout est de sa faute.
Je suffoquais.
- Comment… ?
- Ca n’a pas d’importance, dit-il finalement en se relevant. Il se fait tard, je ferais mieux d’aller me coucher. Bonne nuit professeur.
- Bonne nuit Harry, répondis je légèrement absente.
Je ne comprenais plus rien. Pourquoi Dumbledore m’aurait-il confié à cet homme s’il était responsable de tant de morts et de souffrances, en plus de celles de mes parents et de ma sœur ?
Le mieux était d’aller lui demander et c’est sans réfléchir à l’heure tardive que je me dirigeais vers le bureau du directeur.
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MessageSujet: Re: C'est pas sorcier! (COMPLET)   C'est pas sorcier! (COMPLET) EmptyJeu 26 Avr - 9:30

Après avoir donné le mot de passe à la gargouille, je me retrouvais dans le bureau du directeur. Celui-ci m’accueillit vêtu d’une longue robe de nuit violette et argent et d’un bonnet assorti.
Si la situation n’était pas si pénible, j’en aurais sûrement ri.
- Ah, Miss Land ! me dit-il comme si nous avions rendez-vous. Je m’attendais à ce que vous veniez me voir… Bien que je pensais que ce serait à une heure un peu plus raisonnable.
- Pardon, dis je en rougissant et en jetant un regard furtif sur les objets en argent qui bourdonnaient.
- Ce n’est rien, répondit il en me présentant un fauteuil. Je suppose que vous êtes venue à cause de Sévérus, n’est ce pas ? Vous vous demandez pourquoi je vous ai confié à lui ?
Je me contentais de hocher la tête, assez surprise qu’il soit déjà au courant.
Dumbledore me regarda intensément pendant un long moment. Je me sentais un peu nerveuse et les larmes me piquaient les yeux.
- Je crois qu’il faut que je vous raconte tout ce que je sais depuis le début, dit il enfin.
Et c’est ce qu’il fit. Pendant plus d’une heure, il m’expliqua qui était Tom Jedusor, alias Lord Voldemort, quel rôle avait eu Sévérus dans la mort des parents de Harry, comment Sirius avait été accusé à tort de ce crime, pourquoi Pettigrow était toujours en vie et comment l’Ordre du Phénix, dont Rogue faisait partie, tentait d’arrêter le Seigneur des Ténèbres.
- C’est une guerre qui se livre dans notre monde Miss Land. Guerre dont vous et bien d’autres moldus avaient eu à souffrir, malheureusement. Sévérus a fait une erreur ce jour là, dit-il en parlant du jour où la prophétie avait été faite, mais il ignorait tout des conséquences de son acte… Et je peux vous assurer qu’il le regrette amèrement encore aujourd’hui. Tout comme il regrette que Peter Pettigrow se soit échappé alors qu’il pensait, comme nous tous, que le vrai coupable était Sirius.
Il marqua une pause.
- Je m’estime autant responsable que Sévérus de tout ce qui est arrivé. Il a longtemps, dit-il lentement, j’étais le professeur de Voldemort et je savais, ou du moins je pressentais, ce qu’il allait devenir … J’aurais pu ou dû l’arrêter à ce moment là, pendant qu’il était encore temps.
Dumbledore soupira avant de reprendre.
- L’erreur de Sévérus a été de laisser sa colère envers Potter prendre le dessus. C’est une erreur, ma foi, tout ce qu’il y a de plus humain mais qui a eu des conséquences assez inattendues… et dévastatrices. Même pour le plus averti des sorciers. Le seul responsable de tout cela est sans nul doute Voldemort lui-même. Mais malgré tout, en vous embauchant dans cette école, en vous sortant de votre condition précaire, j’espérai racheter un peu notre faute à tous.
Je réfléchis un instant. Je ne pouvais rendre Rogue seul coupable de tout. Après tout, mes parents ne se seraient certainement pas trouvé là, ce fameux jour, si moi-même je n’avais pas fait une crise de jalousie envers ma sœur et fuis la maison après l’avoir giflée. Ils m’avaient cherché ce jour là, je le savais, je les avais suivi de loin pendant un moment avant de rentrer, satisfaite d’être à nouveau leur centre d’intérêt.
Je fermais les yeux à se souvenir douloureux. C’est suite à cela que j’avais décidé de ne plus jamais faire de mal à personne. Parce que je regrettais et que j’aurais tout donné pour effacer mon geste, même si je savais que c’était impossible.
Sévérus et moi nous ressemblions plus que je ne l’imaginais, plus que je ne le pensais.
- Si je vous ai confié au professeur Rogue, ajouta Dumbledore, c’est aussi parce que, si jamais nous avons à essuyer une attaque, je pense qu’il sera sans nul doute le mieux placé pour vous protéger et que je sais qu’il le fera au péril de sa propre vie.
- Professeur, dis-je enfin. Je ne sais pas si c’était une bonne idée de m’accueillir ici… même si je vous en suis reconnaissante, rajoutais-je précipitamment. Mais… C’est rouvrir bien des blessures et des haines pour pas grand-chose au final puisque j’ai échangé une vie de précarité contre un monde en guerre.
Dumbledore sourit avec indulgence.
- Mais chacun de vous avez fait un grand pas vers le pardon et c’est là l’essentiel j’ose espérer.
- … Mais… Il n’y a rien à pardonner, lui dis-je sans comprendre.
- Le plus dur, Miss Land, n’est pas de pardonner à l’autre… mais de se pardonner à soi-même.
Je restais pétrifiée. Ses paroles m’avaient atteinte en plein cœur et les larmes se mirent à couler silencieusement sur mon visage. Il y a si longtemps que je tentais d’enfouir ma culpabilité tout au fond de mon cœur que je ne m’étais pas aperçue à quel point j’étais seule. Sévérus devait sûrement ressentir la même chose.
- Et vous ? demandais-je soudain à Dumbledore.
- Oh moi ! fit Albus. Je suis un vieil homme, dit-il simplement.
Je me contentais de cette réponse même si elle ne répondait en rien à ma question. Et c’est sur un « bonsoir » amical que je regagnais mes appartements cette nuit là.
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MessageSujet: Re: C'est pas sorcier! (COMPLET)   C'est pas sorcier! (COMPLET) EmptyJeu 26 Avr - 11:54

Etrangement, le lendemain je me sentis différente. Je n’étais plus en colère. Je n’en voulais pas à Sévérus. Je ne haïssais plus Sirius Black. Mais je me promettais quand même de faire payer ça à Pettigrow ou à ce Lord Voldemort si je venais à les croiser ! Et surtout… Je me sentais un peu plus en paix avec moi-même. Pas beaucoup… C’était un changement très subtil… Mais je savais que je n’étais plus seule et que j’avais aussi le droit d’être heureuse. Qu’on pouvait aussi m’accepter et me pardonner mes erreurs.
C’est donc dans ce nouvel état d’esprit, un peu plus confiant, que je décidais de retourner dans le bureau de Rogue pour lui demander de me conduire sur le chemin de Traverse.
Je frappais discrètement à la porte et un « entrez » glacial me répondit.
- Bonjour, dis-je à Sévérus avec un grand sourire.
Il me jeta un regard froid et désagréable, me remettant tout de suite à ma place.
- Hum, fis je un peu plus posément. Excusez moi de vous déranger, Professeur, mais j’aurais besoin de votre aide… enfin si vous avez un peu de temps à me consacrer, bien sûr.
Rogue me regarda de haut avec un regard noir et peu engageant.
- Je n’ai de toute façon pas le choix alors allez-y ! Je vous écoute !
Je regrettais un instant de lui avoir pardonné. Cet homme était vraiment imbuvable ! Je ravalais ma colère et lui répondit tout aussi froidement :
- J’ai besoin de matériel pour mes cours et j’aimerais que vous m’emmeniez au chemin de Traverse… Assez rapidement, rajoutais-je pour le provoquer et oubliant volontairement le « s’il vous plaît ».
- Comme vous voudrez, me dit il avant de me tourner le dos.
Je restais sidérée par son attitude.
- Demain, nous sommes samedi, reprit-il. Je passerai vous prendre à 10H à vos appartements.
Puis il quitta le bureau pour se rendre dans sa réserve sans plus s’occuper de moi.
J’étais stupéfiée, je n’en revenais pas. Je m’étais attendue à tout de sa part, sauf à ça. J’avais pensé, bêtement, que cette histoire l’aurait un peu adouci à mon égard mais pas du tout.
Il m’avait pourtant pris dans ses bras pour me consoler…
J’ouvris la bouche pour lui demander des explications et y renonçais. Finalement, sans un mot, je tournais les talons et sortis.

Le lendemain, à 10h, vêtue d’une jupe longue et noire, avec un petit haut à manches longues, mauve, j’attendais Sévérus avec nervosité.
Il avait été si glacial que j’avais peur que cette journée ne soit à nouveau une catastrophe.
A 10h05, il n’était toujours pas arrivé. 10h10. 10h15. Je m’inquiétais. Ce n’était pas dans ses habitudes. Lui qui était si strict sur la ponctualité…
Je décidais de sortir pour essayer de le trouver. Je me dirigeais vers le hall d’entrée quand je rencontrais le professeur McGonagall.
- Minerva, l’interpellai-je. Savez-vous où se trouve Sévérus, s’il vous plaît ?
Elle eut l’air surprise de me voir ici et me dit avec réticence :
- Le professeur Rogue est à l’infirmerie Miss Land… Est-ce que je peux vous aider ?
- Non, non, dis-je précipitamment, nous avions rendez vous mais… Il est malade ? demandais-je sans me rendre compte que ma phrase laissait planer un quiproquo.
- … Il a été blessé en mission, me dit simplement Minerva avant de s’éloigner rapidement.
Je me dirigeais donc vivement vers l’infirmerie pour prendre de ses nouvelles mais le croisais en chemin.
- Sévérus ! m’exclamais-je. Vous allez bien ?
Rogue me regarda en haussant un sourcil.
- Je devais venir vous chercher à vos appartement il me semble, dit-il.
- Oui, mais vous étiez en retard et ensuite Minerva m’a dit que vous étiez blessé alors…
- Peu importe, s’emporta-t-il en chassant d’un geste la fin de ma phrase. Cela ne vous regarde en rien alors allons-y.
Je le regardais avec stupeur.
- Vous savez, articulais-je lentement, vous pourriez être un peu plus aimable avec les gens qui se soucient de vous.
Rogue me jeta un regard sombre mais ne me répondit pas. Nous étions enfin devant les grilles et il me tendit son bras.
- Vous êtes désespérant, soupirais-je avant de m’agripper à lui et de transplaner vers le chemin de Traverse.


- Désespérant ?! me dit il aussitôt arrivé à destination. Comment ne pas l’être avec une insupportable « Miss-je-fourre-mon-nez-partout » comme vous constamment sur le dos !
- Si vous n’êtes pas content de cette situation, vous n’avez qu’à vous plaindre à Dumbledore ! Croyez bien que si j’avais eu à choisir, ce n’est pas vous que j’aurai pris comme guide, hurlais je au milieu de la rue, indifférente aux regards curieux des passants.
- Ah ça ! grogna-t-il. Je ne me suis sûrement pas gêné pour faire part de mon mécontentement d’avoir une petite pimbêche comme vous à charge !
- Oh !! Vous êtes vraiment odieux Sévérus ! Dire que je m’inquiétais pour vous !
Je fulminais de rage. J’aurais voulu le frapper.
- Tiens ! Tiens ! Comme on se retrouve ! intervint Lucius Malefoy. Qu’avons-nous là Sévérus ? Une dispute amoureuse ?
Rogue grogna vaguement.
- Comment va votre jambe ? demanda le grand blond en jetant un œil sur la robe de son compère.
Sévérus me jeta un regard en biais avant de répondre.
- Elle va très bien Lucius, merci.
Malefoy sourit avant de se souvenir de ma présence.
- Miss Land ! dit il. Quelle joie de vous revoir ! Vous êtes absolument resplendissante, dites moi. La colère vous sied à merveille.
Je le fusillais du regard.
- Si jamais vous vous lassiez de Sévérus, poursuivit-il indifférent à mon animosité, sachez que je suis tout disposé à prendre la relève.
Bizarrement, sa proposition me fit froid dans le dos.
- C’est très aimable à vous Monsieur Malefoy, répondis-je néanmoins. Mais il faudra bien que Sévérus se fasse une raison, je ne baisserais pas les bras !
Le message était clair et Rogue s’assombrit un peu plus.
Lucius riait à gorge déployée !
- Je ne sais pas si je dois vous plaindre ou vous envier mon cher ! fit-il dans un rire. Mais il est certain que vous ne devez pas vous ennuyer avec une jeune femme comme elle.
Il ri encore un peu, sans se rendre compte de la tension qui existait entre Rogue et moi.
- Bien, dit il enfin. Miss Land, Sévérus ! Je dois retourner à mes affaires puisque j’ai échoué dans ma mission… Grâce à vous d’ailleurs, dit il à Rogue. Alors je vous souhaite une bonne journée.
Et il s’en alla, nous laissant seuls avec notre colère.
- Je ne l’aime pas beaucoup, dis je finalement pour changer de sujet.
Rogue ne répondit pas tout de suite.
- Et vous avez raison. Je vous le répète : méfiez vous de lui !
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MessageSujet: Re: C'est pas sorcier! (COMPLET)   C'est pas sorcier! (COMPLET) EmptyMer 9 Mai - 9:26

Rogue m’amena jusqu’au Chaudron Baveur mais refusa d’en franchir les portes pour m’accompagner.
- De toute façon, dit-il avec lassitude devant mon insistance, je ne pense pas que les robes de sorciers soient très à la mode chez les moldus.
Je jetais un coup d’œil à son accoutrement et me fis une raison.
- Je pense que vous en aurez assez avec une heure alors je veux vous retrouver ici à 11h30 au plus tard… Sinon je partirai sans vous, dit-il de ce ton dur et froid qui m’irritait tant.
Je lui jetais un regard outré.
- Vous êtes vraiment difficile à vivre Sévérus.
- Merci, fit-il simplement en partant de son côté sans le moins du monde relever mon sarcasme.
Je bouillonnais encore un instant de rage. Je n’arrivais décidemment pas à le supporter.
Un instant plus tard, je sortais enfin dans les rues bondées de Londres pour me rendre dans une superette de quartier. Voir tous ces gens « normaux » me donnaient l’agréable sensation d’être rentrée chez moi. Je me sentais bien.
J’achetais les piles, le fil et les ampoules nécessaires pour faire l’exercice prévu avec mes élèves. Je pensais également faire un petit tour pour voir ce qui aurait pu me manquer et me rendis bien vite compte que les ustensiles moldus étaient finalement bien dénués d’intérêt et de fantaisie comparés à la folie du monde des sorciers. Une fois qu’on avait goûté à la magie, il devenait bien difficile de s’en passer, même si j’étais heureuse de retrouver une certaine normalité.
Je regagnais donc rapidement le Chaudron Baveur et m’aperçue que j’avais presque ¾ d’heure d’avance sur le rendez-vous prévu avec Rogue.
J’hésitais un court instant avant de me décider à faire enfin un tour digne de ce nom sur le Chemin de Traverse.
La foule de sorciers s’étalait devant moi tout au long de la rue et c’est dans un brouhaha gai et détendu que je découvrais les multiples boutiques qui s’y trouvaient. Je m’arrêtais un long moment devant une vitrine d’animaux, m’extasiant sur les hiboux et d’autres petites bêtes dont j’ignorais le nom et même l’existence jusqu’à aujourd’hui. Je m’avançais petit à petit vers la façade impressionnante de la Gringott’s quand je bousculais par mégarde un jeune homme.
- Oh pardon ! m’excusais-je aussitôt avec politesse.
- Vous ne pouviez pas faire attention, me dit très désagréablement le rouquin avec ses lunettes en écailles. Je suis pressé alors poussez vous donc un peu de mon chemin…
Il se figea en me voyant.
- Vous ?!
Je le regardais sans comprendre. Je ne me souvenais vraiment pas avoir rencontré ce garçon.
- C’est à cause de vous que j’ai raté mon rendez-vous avec le ministre de la magie au mois d’août ! m’accusa-t-il en pointant son doigt sur moi. J’étais venu apporter un message extrêmement important à une personnalité en vacances au bord la mer quand vous avez utilisé mon portoloin, m’empêchant de rejoindre le lieu de rendez vous convenu avec le ministre.
Il me regarda avec animosité pendant que je restais silencieuse, ébahie et confuse. Je me souvenais parfaitement du jour où j’avais attrapé par mégarde cette bouilloire sur la plage et je me souvenais également de ce type louche que je soupçonnais de vouloir faire ses besoins dans un bosquet.
- Qu’est ce que vous faites ici d’ailleurs, me dit-il du même ton qu’un policier en faction.
- Euh… Hum… Je suis venue avec le professeur Rogue faire quelques achats…
- Rogue ?! Vous plaisantez ?! me dit il ironiquement. Je doute que le professeur Rogue se rabaisse à s’occuper d’une… d’une… moldue !
Je commençais sérieusement à perdre patience devant son arrogance et ce jeune coq mériterait certainement que je le remette à sa place.
- Si vous travaillez avec le ministre, jeune homme, je doute que ce genre d’attitude soit très appréciée. Il serait malvenu d’avoir de mauvais rapports avec les moldus, comme vous dites, qui plus est une moldue aux services de Dumbledore et professeur à Poudlard.
Le rouquin pâlit sous le sermon. Et j’en profitais pour lui jeter un regard d’institutrice sévère.
- Miss Land, dit soudain la voix tranchante de Rogue dans mon dos en se rapprochant. Percy !
- Professeur ! le salua le jeune homme d’un ton à la fois mielleux et surpris.
- Si vous voulez bien nous excuser Weasley mais Miss Land et moi devons retourner au château.
Je jetais un regard meurtrier à ce petit prétentieux qui n’en revenait pas de me voir en compagnie de Rogue et suivis ce dernier.
- Qui est-ce ? lui demandais-je un peu plus loin, toujours passablement énervée.
- Oh ! Un larbin du ministre, répondit Rogue avec dégoût.
- Ah bon ? A voir comme il se la jouait, dis-je avec colère, j’aurais pu penser un instant qu’il était le ministre en personne !
Ma remarque était plus sensée être hargneuse que drôle mais à mon grand étonnement, je vis Rogue sourire pour la première fois mais pas d’un de ses fameux sourires froids, il me fit un vrai sourire et une petite lueur d’amusement pétilla dans ses yeux bruns.
Je le regardais avec étonnement. C’est fou ce qu’un petit sourire pouvait changer la physionomie d’un homme. Je me détendis aussitôt et lui sourit à mon tour.
- Je préfèrerais que vous ne vous promeniez pas seule dans les rues de notre monde, me dit alors Sévérus en reprenant son ton froid et son visage impassible.
J’aurais du me douter que c’était un instant d’égarement et qu’en aucun cas il n’allait m’apprécier du jour au lendemain.
- Ah ! Et pourquoi donc ? lui demandais-je à mon tour d’un air hautain.
Il me regarda un instant en fronçant les sourcils mais je ne lus aucune animosité dans ses yeux.
- Je suis chargé de vous protégé, me rappela-t-il. Le monde des sorciers est en guerre et vous n’avez aucun pouvoir. Si je ne suis pas à vos côtés lors d’une attaque, vous ne pourrez en aucun cas vous défendre.
Je rougis.
- Pardon ! Je n’y avais pas pensé.
- C’est la différence entre vous et moi, dit-il sévère. C’est que vous ne réfléchissez jamais aux conséquences de vos actes.
Je fulminais et répondis sans réfléchir :
- Et vous, vous avez réfléchi aux conséquences quand vous avez accouru cafter à Voldemort ?!
Rogue me toisa, une lueur meurtrière dans les yeux.
- P… Pardon, dis-je en tremblant. Je suis désolée… Je ne voulais pas…
J’en avais les larmes aux yeux. Quelle idiote je faisais.
- C’est bien ce que je disais, fit-il avec hargne, vous ne réfléchissez décidemment pas…
A ma grande surprise, il me prit dans ses bras et un instant plus tard, nous étions devant les grilles du château où il me laissa, encore une fois, sans dire un mot.
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MessageSujet: Re: C'est pas sorcier! (COMPLET)   C'est pas sorcier! (COMPLET) EmptyMer 9 Mai - 9:44

La situation devenait invivable. Je ne pensais pas que la cohabition avec Rogue puisse durer. Nous passions notre temps à nous heurter et cette histoire allait forcément mal finir un jour ou l’autre.
Je décidais de retourner voir Dumbledore et, cette fois, de le convaincre de mandater quelqu’un d’autre pour s’occuper de moi.
Je montais à son bureau et en frappant à la porte, j’entendis la voix d’une autre personne dans la pièce.
« Peut-être ai-je mal choisi mon moment ? » réalisais-je soudain.
- Entrez, me répondit la voix du directeur.
J’entrais donc, hésitante, dans le bureau et y découvris un homme brun aux cheveux mi-longs, assez négligé. Je retenais un cri de surprise et d’effroi.
« Black ! »
Un éclair de haine passa dans mon regard avant de me souvenir que cet homme n’était en rien responsable de la mort de ma famille.
- Je crois que vous connaissez déjà Sirius Black, me dit Dumbledore très détendu. Sirius, je te présente Shaé Land, notre nouveau professeur d’étude des moldus.
Sirius me salua avec un grand sourire.
Je ne lui répondis pas, le regardant avec méfiance. J’étais encore pétrifiée de peur et de doute à son égard. Cet homme, je l’avais haï pendant si longtemps qu’il m’était difficile d’être détendue face à lui. Il n’y était pourtant pour rien et avait même l’air sympathique. Mais lui parler comme si de rien n’était demeurait quand même difficile.
- Vous vouliez me voir Miss Land ? me demanda soudain Dumbledore alors que je regardais toujours Black de travers.
- Oh ! Euh… Oui !
Je me sentais gênée par la présence de cet homme. Je m’éclaircis la gorge et me décidais enfin à lui parler du motif de ma venue mais je fus interrompu par quelques coups à la porte.
Le professeur McGonagall entra dans le bureau, nous jeta un oeil à la fois surpris et intrigué, et dit au directeur :
- Albus, M.Malefoy demande à vous voir, il attend devant la porte.
- C’est embêtant ! fit le directeur en nous regardant. Sirius, cachez vous dans le passage secret avec Miss Land, voulez vous ?
- Mais… Pourquoi devrais-je me cacher ? demandais-je horrifiée de me retrouver seule avec cet homme. Je suis professeur après tout !
- S’il vous plaît, Miss Land, faîtes ce que je vous dis ! ordonna Dumbledore avec douceur.
Sirius me prit par le bras et je n’osais protester plus quand il m’emmena dans un escalier étroit et sombre dissimulé derrière un mur du bureau.
Le passage secret ne devait être conçu que pour une seule personne car nous nous retrouvâmes rapidement l’un contre l’autre. Sirius était l’oreille collée le long du mur dans l’espoir d’entendre ce qui se disait. Par curiosité, je l’imitais et afin de me laisser un peu de place, il tendit son bras sur le côté de ma tête pour prendre appui contre le mur. La position n’était pas des plus confortable mais nous pouvions ainsi écouter tous les deux ce qui se passait.
J’entendis Malefoy parler d’un truc du nom de Magen-Magot. J’ignorais ce dont il s’agissait mais Lucius voulait apparemment que Dumbledore donne sa démission. Celui-ci n’avait pas l’air de vouloir lui faire ce plaisir et lui répondait toujours avec calme et sérénité, ce qui énervait son interlocuteur.
- Vous sentez bon, me chuchota soudain Sirius dans le creux de l’oreille, me faisant sursauter.
Je le regardais avec frayeur, soudain très consciente de notre proximité. Mon cœur s’emballa et ma respiration se faisait pénible. Je tremblais.
- Pourquoi avez-vous peur de moi ? me demanda-t-il.
Bien que le passage soit plongé en grande partie dans l’obscurité, je l’entrevoyais froncer les sourcils.
- Ce n’est pas de votre faute, lui dis-je en tremblant toujours. J’ai longtemps cru que vous étiez l’assassin de mes parents et il m’est un peu difficile de… de…
Je ne savais pas comment lui expliquer la situation sans le blesser. Il poussa un profond soupir.
- Je comprends, dit-il doucement. Je suis sincèrement désolé pour vos parents mais je peux vous promettre qu’un jour j’attraperai Peter et que je lui ferai payer. Oh oui ! Il finira par payer !
La colère grondait dans sa voix, me faisant penser à un chien qui montre les dents.
- Vous êtes le parrain de Harry, n’est-ce pas ? lui demandais-je pour changer de sujet.
Son visage s’illumina et je le sentis se détendre contre moi.
- Oui ! Vous l’avez vu ? Il va bien ?
Je riais doucement de son enthousiasme.
- Je ne suis pas son professeur mais je l’ai croisé au milieu de la nuit dans les cuisines.
- Au milieu de la nuit ? dit-il inquiet. Mais qu’est ce qu’il lui prend de se balader en pleine nuit dans les couloirs du château ?
J’étais un peu surprise par sa réaction.
- Il avait faim apparemment !
Sirius me regarda un long moment dans la pénombre, si bien que je commençais à me sentir très mal à l’aise.
- Vous voulez bien me rendre un service ? me dit-il finalement en caressant une mèche de mes cheveux.
Je déglutis avec peine avant de hocher la tête.
- Même si vous n’êtes pas son professeur, pourriez vous veiller sur lui, s’il vous plaît ? Il est la seule famille qu’il me reste et j’aimerai qu’il se conduise avec un peu plus de prudence.
Il semblait inquiet et je songeais un instant que lui aussi devait bien se sentir seul. Après tout, il était toujours considéré comme un hors la loi et obligé de fuir.
- D’accord, lui répondis-je avec un grand sourire.
- Merci, me dit-il en déposant un baiser sur ma joue.
J’était tellement rouge d’embarras que je bénie l’obscurité.
Je décidais encore une fois de changer de sujet pour faire disparaître la tension.
- C’est quoi le Magen-Magot ? demandais-je à Sirius.
- C’est le tribunal des sorciers, m’expliqua-t-il. Ca fait un moment que Malefoy tente d’évincer Dumbledore. Il a déjà failli y parvenir l’année où je me suis évadé mais Albus ne se laissera pas mettre hors jeu comme ça. D’ailleurs, ça serait le chaos s’il devait s’en aller.
Il y a longtemps que j’avais compris que Dumbledore était un homme à la fois puissant et juste. Mais je ne comprenais pas l’attitude méprisable de ce Malefoy.
- Je ne l’aime vraiment pas ce type, dis-je tout haut.
- Et vous avez bien raison, me répondit Sirius. Evitez-le autant que possible, surtout qu’il déteste les moldus.
- Oui, c’est ce que ne cesse de me répéter Sévérus.
- Rogue ?!
Sirius avait dit ça d’un ton tellement haineux que j’eus peur.
- O… Oui. C’est lui qui est chargé de s’occuper de moi… C’est pour ça que j’étais venue voir Dumbledore.
- Il vous a confié à ce traître ?! grogna Sirius. Par Merlin ! Mais qu’est-ce qui lui est passé par la tête ?! Je vous plains sincèrement, me dit-il en me prenant dans ses bras.
Je restais pétrifiée par ce contact et même si le peu d’espace ne nous permettait pas de nous tenir à bonne distance l’un de l’autre, je tentais de le repousser.
- Pardon, fit il en me relâchant devant ma tentative, tout gêné. Je ne sais pas ce qui m’a pris.
Il souriait d’un air maladroit en passant sa main dans ses cheveux.
- La solitude peut-être. Je suis vraiment confus, insista-t-il.
Je le regardais avec étonnement.
- Ce n’est pas grave, lui dis-je en riant nerveusement.
Que cet homme devait se sentir seul, privé de chaleur humaine, de son filleul, de sa vie.
Alors que j’en étais là de mes réflexions, le battant s’ouvrit brusquement, nous faisant sursauter.
- Vous pouvez sortir, nous dit Dumbledore, Lucius est enfin parti.
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MessageSujet: Re: C'est pas sorcier! (COMPLET)   C'est pas sorcier! (COMPLET) EmptyMer 9 Mai - 18:02

Bien sûr, Dumbledore refusa que quelqu’un d’autre s’occupe de moi et c’est tout à fait contrariée que je sortie du bureau du directeur après avoir dit au revoir à Sirius, qui me décerna un sourire digne d’un Mister Univers et un clin d’œil de connivence.
Les jours passèrent rapidement et c’est dans une ambiance indifférente au mieux, glaciale au pire, que Rogue et moi entretenions nos rapports.
De plus, j’avais un nouveau service à lui demander et à l’approche d’Halloween mon angoisse atteignit son paroxysme.
Cela faisait déjà plusieurs fois que je tentais d’aborder le sujet qui me travaillait avec lui mais son attitude lointaine ne m’encourageait pas trop et pour l’instant je n’avais pas encore réussi à formuler ma demande.
Le mercredi précédent Halloween, je pris mon courage à deux mains et allais le retrouver dans sa salle de classe. Je frappais discrètement à la porte au moment même ou Rogue sortait. Il s’arrêta net, surpris de me trouver là.
- Miss Land ?
- Euh… Bonjour Sévérus, dis-je nerveusement. Pardon de vous déranger…
- Justement, me coupa-t-il sèchement, vous me dérangez et je n’ai vraiment pas de temps à vous accorder aujourd’hui.
Il me repoussa légèrement pour pouvoir passer.
- Attendez ! criais-je en l’attrapant par la manche.
Il me jeta un regard noir.
- S’il vous plaît, ajoutais-je d’un ton implorant.
Il poussa un profond soupir de résignation.
- Je suppose qu’une fois encore je n’ai pas le choix, dit-il irrité. Je vous écoute mais dépêchez-vous, j’ai des choses plus importantes à faire que vous emmener faire des courses.
Je me tordais nerveusement les doigts. Ce n’était peut-être pas le bon jour pour lui demander ça mais il serait encore plus énervé que je le dérange pour rien.
- Je… Est-ce que… Est-ce que vous pourriez m’accompagnez chez moi samedi, s’il vous plaît ?
Je baissais la tête en lui posant la question et ne remarquais donc pas son air un peu surpris.
- Mais c’est ici chez vous Miss Land, dois-je vous le rappeler ?
Les larmes me montaient aux yeux.
- Je… Je veux dire… L’ancien chez moi… Dans le monde des moldus… Je… Je vous en prie Sévérus, dis-je en relevant la tête, c’est important… Très important pour moi…
Rogue réfléchit un instant tout en examinant mon visage baigné par les larmes qui avaient finalement coulées. Il me tendit un mouchoir et me dit enfin :
- Très bien. Venez me voir quand vous serez prête, je vous attendrais dans mon bureau.
Et sans me laisser le temps de le remercier, il disparut à l’angle du couloir.

« Il n’y en a vraiment que pour toi dans cette maison, hurlais-je, folle de rage. J’aurais souhaité ne jamais avoir de sœur. Je te déteste… »
Je me réveillais en sursaut, collante de sueur. Un cauchemar… J’avais de nouveau fait ce cauchemar. C’était les derniers mots que j’avais prononcés à ma sœur le jour de sa mort. Jamais plus je ne pourrais lui dire que je regrettais et que je l’aimais. Jamais plus.
Je me levais péniblement. Nous étions samedi et je voulais partir le plus tôt possible. Je me dirigeais vers la douche afin de me rafraîchir et pour tenter, une fois encore, de me laver de cette culpabilité qui me collait à la peau depuis tant d’années. Je pensais à Peter Pettigrow. Est-ce que Sirius avait retrouvé sa trace ? J’espérais revoir le jeune homme brun bientôt et pouvoir en discuter avec lui. J’étais convaincu qu’il n’abandonnerait pas et que si quelqu’un devait venger la mort de mes parents, ça serait lui.
Vêtue d’un pantalon et pull noir, je me dirigeais vers le bureau de Rogue. Je frappais sans hésitation à la porte et celle-ci s’ouvrit aussitôt.
- Bonjour Miss Land, m’accueillit Sévérus.
- Bonjour professeur.
- Etes-vous prête ? Avez-vous déjeuné ?
- Euh…
Rogue me regarda d’un air sévère.
- Vous ne pouvez pas rendre visite à votre famille le ventre vide Shaé, me dit-il d’un ton paternel que je ne lui connaissais pas, m’appelant par mon prénom pour la première fois. C’est une journée éprouvante qui vous attend, je vous le rappelle.
Je le regardais avec surprise.
- C… Comment savez-vous que je vais voir mes parents ?
- Je le sais, c’est tout, me dit-il simplement. Allez, venez, il faut que vous mangiez un morceau.
Je le suivis donc jusqu’à la grande salle et m’asseyais à ses côtés pour grignoter un beignet accompagné d’un thé, sous la surveillance de Rogue. Quand il estima que j’avais suffisamment pris de forces, nous nous dirigeâmes vers les grilles du château. Je pris soudain conscience que cette visite au cimetière devait aussi être pénible pour lui que pour moi, surtout après les accusations dont je l’avais accablées.
- Dites… Sévérus…
- Oui ? dit-il en me regardant.
- Vous… Peut-être que… Enfin, je veux dire… Si vous ne voulez pas m’accompagner… Je comprendrais…
Sévérus esquissa un sourire froid mais ne me répondit pas. Il me prit contre lui et transplana.

Un instant plus tard, nous étions devant les grilles du cimetière, après avoir acheté des fleurs pour décorer la tombe.
Je connaissais l’endroit par cœur et je me dirigeais tout droit vers le caveau familiale. La tombe était dans les tons gris anthracite comme la plupart des autres. Une simple croix ornait la pierre où étaient inscrits les noms de mes parents et de ma sœur avec leurs dates de naissances et de décès. Je me penchais pour retirer les fleurs fanées, épousseter un peu la surface et déposer le nouveau pot de chrysanthèmes jaunes qui ressemblait à un gros soleil. Après quoi, je m’agenouillais près d’eux et leur parlais doucement comme j’avais pris l’habitude de le faire depuis toutes ces années.
Rogue se tenait un peu en retrait pendant que je racontais les derniers évènements à ma famille décédée et que je leur disais encore et encore combien ils me manquaient. Comme chaque année aussi, je redisais à ma sœur à quel point je m’en voulais de lui avoir parlé si durement et comme je l’aimais.
- Et puis vous savez, leur dis-je tout bas, je ne suis plus seule maintenant. Sévérus veille sur moi mais, surtout, j’ai rencontré Sirius Black. Et ce n’est pas lui le responsable, c’est un certain Peter Pettigrow. Je suis certaine que Sirius va bientôt le retrouver et vous venger. Bientôt, justice sera enfin faite !
Je pleurais doucement en disant ces derniers mots. J’attendais depuis si longtemps ce moment. Savoir le coupable en liberté m’était tout à fait insupportable alors que ma famille gisait six pieds sous terre. Quatorze années avaient passé. Quatorze ans pendant lesquels j’avais vécu en pension avant de trouver un travail. Quatorze ans pendant lesquels j’étais persuadée que le coupable croupissait en prison. Quatorze ans à faire des cauchemars, à souhaiter ne jamais avoir insulté et giflé ma petite sœur, à culpabiliser d’avoir laissé mes parents me chercher encore et encore dans les rues de Londres… Jusqu’à cet instant fatidique.
Tout ça n’était qu’un affreux concours de circonstances. Tous les évènements s’étaient enchaînés les uns aux autres pour aboutir à cet instant là. Et aujourd’hui, alors que je faisais petit à petit mon deuil, toute cette histoire me rattrapait. J’étais maintenant entouré des gens, des sorciers intimement liés à tout ça. Je n’étais plus la seule responsable, plus la seule à souffrir et pourtant, la mort de ma famille me faisait plus mal qu’à l’ordinaire.
Je sanglotais à présent en me rappelant le regard embué de ma petite sœur quand je l’avais frappé. Une main se posa doucement sur mon épaule et je relevais les yeux, surprise. C’était Sévérus. J’étais si plongé dans mes pensées que j’en avais oublié sa présence. Il s’agenouilla à mes côtés et me tendit une fois de plus un mouchoir. Je le pris en tremblant avant de m’effondrer à nouveau. Rogue me prit dans ses bras et me consola comme il l’avait fait le jour où j’avais découvert qu’il connaissait Sirius Black. Je pleurais longtemps et restais encore un long moment contre Sévérus après que mes larmes se fussent taries. La chaleur de ses bras dans le vent froid du cimetière me faisait du bien. Il était juste là, silencieux mais présent. Je frottais ma joue contre son pull. Je remarquais qu’il sentait bon. Je relevais la tête à contrecoeur, sachant que ce simple geste briserait la quiétude du moment.
- M… Merci, dis-je en hoquetant.
Sévérus ne me répondit pas, comme à son habitude, mais il essuya une de mes larmes avec son pouce en me fixant presque avec douceur. Je le regardais en silence, sa main chaude contre ma joue, son corps près du mien. Mon souffle s’accéléra légèrement et chaque muscle de mon corps se tendit comme un arc. Je remarquais pour la première fois qu’il avait les cheveux propres et bien coiffés. Depuis quand avait-il changé ? Je ne me rappelais pas la dernière fois où je lui avais vu les cheveux gras.
- Vous allez mieux ? me demanda-t-il mettant fin à cet instant d’intimité.
- O… Oui… Ca va.
Je détournais mon regard pour le poser sur la tombe.
- Je crois que les fleurs auraient besoin d’un peu d’eau, dis-je pour dissiper mon malaise.
- Ne bougez pas, me dit Sévérus. Je vais en chercher. Restez ici.
Il s’éloigna à grand pas vers l’autre extrémité du cimetière, me laissant seule.
Je déplaçais les décorations qui ornaient le caveau, pensant aux sentiments étranges qui venaient de naître dans mon cœur, quand je vis un gros chien noir s’approcher. Je le regardais avec méfiance. Etait-il dangereux ? Perdu ? Affamé peut-être ?
Il semblait se diriger droit vers moi et je commençais à trouver son attitude étrange. Il regardait en tout sens, comme pour s’assurer que personne d’autre ne traînait alentours. Il s’arrêta près de moi et me fixa intensément. Oui, ce chien était vraiment étrange. Alors sous mon regard ébahi, il baissa la tête et se transforma en homme. Une fois la métamorphose achevée, il me sourit.
- Sirius ? dis-je dans un chuchotement.
- Bonjour Shaé, me répondit-il en me prenant dans ses bras pour m’embrasser sur la joue.
J’étais consternée.
- Que faites-vous ici ? demandais-je toujours en baissant la voix. Vous n’avez pas peur que l’on vous voit.
- Ne vous inquiétez pas, me répondit-il gentiment. J’étais sûr de vous trouvez ici et je voulais voir comment vous alliez.
Je souris.
- Ca va. Sévérus m’a accompagné.
- Rogue ?!
Il regarda autour de lui pour s’assurer qu’il ne revenait pas.
- J’espère qu’il est aimable avec vous sinon je m’occuperais personnellement de son cas.
Je riais de son air d’enfant en colère.
- Je… Shaé, me dit-il tout gêné. Puis-je vous laisser une lettre pour Harry ?
- Bien sûr !
Il me tendit une enveloppe ainsi qu’un petit miroir.
- Qu’est-ce que c’est ? demandais-je en désignant l’objet.
- C’est un moyen de communication.
Il sortit un deuxième miroir identique de sa poche.
- C’est pour vous, me dit-il. Ainsi nous pourrons nous parler quand nous le voudrons et je pourrais vous dire où j’en suis au sujet de Peter.
- Dites-moi Sirius, lui demandais-je timidement. Vous étiez ami avec lui n’est-ce pas ?
Il baissa la tête d’un air abattu avant de s’asseoir sur le coin de la tombe.
- Oui, Peter, Jame, Rémus et moi étions amis. Mais Peter s’est mis au service de Vous-Savez-Qui et nous a trahi. Je ne lui pardonnerai jamais. Par sa faute, mon meilleur ami est mort !
La colère transperçait dans sa voix. Je posais une main sur son bras et il me regarda avec un sourire triste.
- C’est pour ça que j’aimerai que vous veilliez sur Harry, s’il vous plaît. Voldemort en a après lui et je ne supporterai pas qu’il lui arrive quelque chose.
- Bien sûr, Sirius. Pas de problème.
Un bruit de gravier nous fit sursauter et Sirius se leva d’un bond.
- Rogue arrive, dit-il nerveusement, il faut que j’y aille.
Il déposa un baiser sur ma joue, se transforma en chien et disparut aussitôt parmi les cyprès.
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MessageSujet: Re: C'est pas sorcier! (COMPLET)   C'est pas sorcier! (COMPLET) EmptyJeu 10 Mai - 9:13

J’aurais voulu parler de ma rencontre avec Sirius à Sévérus mais je savais que ces deux là ne s’aimaient vraiment pas. Alors je ne dis rien et, avec son aide, j’arrosais les plantes et lui parlais un peu de comment étaient mes parents et ma petite sœur. J’avais peur qu’il me dise que cela ne l’intéressait pas mais, à ma grande surprise, il m’écouta sans m’interrompre.
Je ne comprenais pas son changement d’attitude mais j’en étais heureuse, même s’il me laissait parler sans jamais me poser de question ou me donner son avis. Il était juste là et ça me suffisait.
Je m’interrompis dans mon monologue et le regardais à la dérobée. Il ramassait discrètement des plantes qui avaient poussées sur une vieille tombe abandonnée à côté de celle de mes parents. Son jeans et pull noirs, assortis au mien, lui allaient merveilleusement bien. Il les portait avec un naturel déroutant, si bien que je me demandais quelle enfance il avait eu. Avait-il eu des parents moldus comme Hermione Granger ou des parents sorciers ?
- Miss Land ? Si vous avez fini, je pense que nous devrions rentrer, dit-il en se tournant vers moi.
Je constatais avec un certain désappointement qu’il ne m’appelait plus par mon prénom. La trêve était-elle finie ?
Je hochais la tête avec raideur, me demandant comment je devais me comporter. En sortant du cimetière, je remarquais un gros chien noir caché derrière une haie. Il remua un instant la queue et s’en alla. Je souris et serrais le petit miroir dans ma poche.
- Je… Je voulais vous remercier, dis-je enfin à l’endroit où nous avions atterri un peu plus tôt. Sincèrement.
Je le regardais pour juger de sa réaction mais il garda un visage impassible.
- Inutile de me remercier, me dit-il. Je suis de toute façon chargé de m’occuper de vous.
Sa réponse me vexa au plus haut point mais je ravalais la réponse tranchante qui me venait à l’esprit, histoire de ne pas briser l’entente qui nous avait unie pendant la journée.
- … Oui, c’est vrai… Dumbledore vous l’a ordonné mais vous n’étiez nullement obligé de me consoler comme vous l’avez fait alors… je vous le répète… Merci.
J’aurais voulu lui dire qu’à cet instant là j’aurais voulu qu’il m’embrasse, que je l’avais désiré au plus haut point. Je rougis à cette pensée et baissais les yeux pour qu’il ne remarque pas mon trouble. Sans un mot, il me tendit la main. Mon cœur rata un battement. Avait-il deviné ? Je relevais le visage et pris sa main. Il m’attira alors à lui et transplana.

En arrivant devant les grilles du château, je m’interrogeais sur sa nouvelle habitude de m’enlacer pour transplaner. Etait-ce volontaire ou avait-il juste peur que je le lâche un jour par colère ou inadvertance ? Nous regagnions le hall en silence et il me laissa seule comme à son habitude après un « au revoir » assez laconique et réservé.
Je me posais beaucoup de questions pendant les jours qui suivirent. L’émergence de nouveaux sentiments, de nouvelles sensations en sa présence m’embrouillait l’esprit et le cœur.
J’aurais aimé en parler à quelqu’un mais je ne savais pas vers qui me tourner. Je pensais à Sirius mais chassais bien vite cette idée de mon esprit, avant de me souvenir que j’avais une lettre à remettre à Harry. J’allais récupérer l’enveloppe que j’avais déposée dans le tiroir de la table de chevet de ma chambre et je partis à sa recherche en commençant par le terrain de Quidditch mais sans succès. Je pensais que peut-être il était resté à la salle commune des Gryffondors mais ignorant le mot de passe, je passais à la bibliothèque où j’étais certaine de trouver Hermione en cette fin d’après midi. Et elle s’y trouvait bel et bien et m’informa que Harry se trouvait chez Hagrid.
J’ignorais si Hagrid savait quelque chose au sujet de Sirius mais je pouvais quand même m’y rendre en toute amitié et donner discrètement la lettre à Harry. Cela faisait maintenant plusieurs jours que j’aurais du lui remettre.
Je frappais quelques coups à la cabane du garde forestier et Crockdur me répondit de son aboiement sonore aussitôt suivit de la voix bourrue de son maître qui lui disait de se taire. Je souriais avant même que Hagrid n’ouvre la porte.
- Miss Land ! s’exclama le géant, visiblement ravie de me voir. Entrez donc, je faisais justement du thé pour Harry et moi, vous en prendrez bien un peu ?
- Volontiers Hagrid. Bonjour Harry.
- Bonjour professeur.
- Alors, que me vaut l’honneur de votre visite ? me demanda Rubéus en remplissant un bol aussi large qu’une assiette à soupe.
- Oh… Euh… j’avais juste envie de papoter un peu. J’espère que je ne vous dérange pas au moins ?
- Non, non, ne vous inquiétez pas Miss Land. Vous êtes la bienvenue ici. Je me doute qu’avec le professeur Rogue vous avez besoin de changer un peu d’air de temps en temps… Pardon… J’aurais pas dû dire ça !
Je souris malgré moi.
- Alors Harry ? demandais-je. Est-ce que vous allez bien ?
- Euh… Oui professeur, merci.
- Je parlais justement à Harry, intervint Hagrid, du bal de noël et lui demandais avec qui il comptait y aller.
Je haussais un sourcil interrogateur et regardais Harry. Celui-ci avait l’air tout gêné et ne souhaitait visiblement pas aborder le sujet.
- Et vous Miss Land ? demanda Hagrid. Avec qui irez vous ?
- Oh… Euh… Je ne savais pas que les professeurs devaient être accompagnés…
- Oh ! Non ! Ce n’est pas une obligation mais je pensais que jolie comme vous êtes, vous aviez peut-être trouvé un cavalier.
Je rougis légèrement.
- Hum… Non. En fait, personne ne m’en a parlé jusque là.
- Ah… Ben, c’est dommage mais bon, vous avez encore le temps.
- Oui.
Hagrid se leva pour remuer le contenu de son chaudron et rajouter du bois dans le feu. Pendant qu’il nous tournait le dos, je hélais discrètement Harry et lui tendis la lettre sous la table.
- C’est de la part de Sirius, lui chuchotais-je.
- Sirius ? me répondit le jeune homme tout aussi bas. Quand l’avez-vous vu ? Est-ce qu’il va bien ?
- Oui. Je l’ai rencontré il y a quelques jours et je pense que j’aurais régulièrement de ses nouvelles donc si vous avez des choses à lui dire, faites le moi savoir et… Oh ! Euh… Harry ! Il aimerait que vous évitiez de vous promener seul en pleine nuit dans les couloirs du château...
Harry sourit largement.
- Merci, chuchota-t-il alors qu’Hagrid revenait enfin.
Après avoir bu notre thé et tenté en pure perte de mordre dans un des biscuits du géant, Harry dû prendre congé pour filer finir ses devoirs.
Je restais un moment auprès de Hagrid qui me parla de sa passion des dragons et je finis par lui poser une question qui me taraudait depuis un moment :
- Dites moi Hagrid ? Avez-vous déjà été amoureux ?
- Oh ! Hum…
Il s’éclaircit la gorge d’un air tout confus.
- A vrai dire, il y a bien quelqu’un…
- Oh ?! Qui est-ce ? Est-ce que je la connais ?
J’étais très curieuse de savoir qui pouvait être l’heureuse élue.
- Elle s’appelle Olympe, me dit Hagrid avec plein de tendresse dans la voix. C’est une femme vraiment merveilleuse. Elle est française et c’est la directrice de Beaubâtons, l’école de sorcellerie en France.
- Vraiment ? Et… Euh… Comment avez-vous su que vous l’aimiez ?
- Oh ! Mais je l’ai su au premier regard. Quand je l’ai vu apparaître… Ah !!! Elle a illuminé mon univers.
Hagrid semblait au septième ciel rien que d’en parler. Je l’enviais un peu et me disais que c’était bien loin de l’effet que Sévérus m’avez fait. Peut-être que je me trompais, ce n’était sans doute pas de l’amour que j’avais pour lui. Depuis la mort de mes parents, je fuyais toute attache sentimentale avec qui que ce soit, ce qui faisait que je n’avais jamais eu de petit ami sérieux. Ou du moins, je mettais un terme à notre relation dès que cela le devenait trop.
- Et vous Miss Land ? me demanda Hagrid, me ramenant ainsi à la réalité. Y a-t-il quelqu’un pour qui votre cœur bat ?
- Oh… Euh… Non… Je ne crois pas…
- Vous ne croyez pas ? répéta le géant en fronçant les sourcils. Mais si vous n’en êtes pas sûre alors qui le sera à votre place ?
- C'est-à-dire que… C’est un peu compliqué…
Je baissais les yeux de honte. Je n’étais même pas capable d’y voir clair dans mes propres sentiments.
- Vous savez, me dit Hagrid. L’amour est quelque chose d’extrêmement compliqué, c’est ce que disait toujours mon père. Mais il n’y a rien de pire que le doute car cela vous ronge et vous rend malade.
- Oui… Mais que faire ?
- Je ne vois qu’une seule solution : avancer. Même si la personne que vous avez choisie ne vous donne pas la réponse que vous attendiez ou qu’elle ne vous comble pas, au moins vous n’aurez plus de doute et vous pourrez continuer à vivre sereinement.
- Je ne vous savais pas conseillé du cœur Hagrid ! lui dis-je en riant.
- Oh vous savez, je ne fais que répéter ce que disait mon défunt père. Personnellement, je ne m’y connais pas trop à vrai dire !
Nous discutâmes encore un moment ainsi et quand la nuit commença à tomber, nous nous rendîmes ensemble à la grande salle pour le dîner.
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MessageSujet: Re: C'est pas sorcier! (COMPLET)   C'est pas sorcier! (COMPLET) EmptyJeu 10 Mai - 9:53

Après cette discussion avec Hagrid, je me demandais longtemps quel comportement adopter. Rogue restait courtois mais distant. En un sens, notre relation s’était un peu améliorée mais il ne m’appelait plus par mon prénom comme il l’avait fait une fois et ne montrait rien de la douceur qu’il avait eu à mon égard lors de notre visite au cimetière.
Ignorant s’il me supportait par obligation ou non, je n’osais pas faire la moindre tentative d’approche pour ne pas l’irriter et briser ce fragile équilibre.
Les jours passèrent ainsi lentement et le mois de décembre arriva bientôt. Un dimanche matin, la neige avait recouvert l’ensemble du parc et je décidais d’aller rendre une petite visite amicale à Hagrid. Il m’avait un jour parler d’un animal du nom de nifleur et avait promis de m’en montrer un.
Je me dirigeais donc vers le Hall, emmitouflée dans une veste épaisse, avec une grosse écharpe bordeaux. Je n’avais pas de gants mais me dis que ce n’était pas trop grave car je n’allais de toute façon pas bien loin. Alors que j’atteignais la porte, un bruit de bagarre me parvint d’un couloir tout proche. Je me dirigeais précipitamment vers les éclats de voix et arrivais sur les lieux en même temps que le professeur McGonagall. Harry et un jeune homme blond comme les blés étaient l’un en face de l’autre, prêts à en découdre.
- Harry ?! criais-je surprise.
Il leva les yeux sur moi et baissa sa baguette à contrecoeur.
- Qu’est-ce qui se passe ici ? demanda sèchement Minerva.
Un brouhaha d’explications confuses se fit entendre et, d’après ce que je compris, le blond avait insulté Harry au sujet de cours de rattrapage et celui-ci avait riposté. McGonagall fronça les sourcils et se tourna vers moi.
- Miss Land, j’avais cette lettre à remettre à Sévérus de toute urgence, pouvez-vous lui apporter pendant que je m’occupe une fois de plus de ces deux là, s’il vous plaît ?
- Bien sûr Minerva. Mais ça va aller ? lui demandais-je en désignant les deux garçons du regard.
- Oh ! Oui, ne vous en faites pas, Potter et Malefoy sont coutumiers de ce genre d’altercation ! dit-elle dans un soupir de lassitude.
McGonagall leur demanda sèchement de la suivre et je les regardais un instant avant de me rendre dans le bureau de Rogue.
En arrivant, je vis que la porte était entrouverte et je frappais à peine avant d’entrer. Personne. Visiblement Sévérus ne se trouvait pas dans sa classe, ni dans la réserve. Mon regard fût soudain attiré par un éclat argenté et je remarquais la Pensine posée sur son bureau. Je tentais de ne pas y prêter attention mais mon regard était inexorablement attiré par cette lumière changeante que produisaient les filaments d’argent. Je jetais un œil en direction de la porte et m’approchais doucement de la bassine de pierre.
Y reverrais-je le visage de ce traître ? De l’assassin de mes parents et de ma sœur ?
Mon cœur battait la chamade. Je savais que Sévérus serait fou de rage s’il me surprenait à fouiller dans ses souvenirs… Mais, quelque part là dedans, il y avait aussi des éléments de ma vie. Et Dumbledore m’avait dit que Sévérus avait laissé échapper Peter Pettigrow en voulant arrêter Sirius… Donc, dans cette bassine, il y avait peut-être le visage plus récent de ce meurtrier.
Je ne résistais plus et me penchais légèrement au dessus du récipient, effleurant du bout du doigt la surface étrange des souvenirs. Un tourbillon se forma à une vitesse folle, puis une image, tout d’abord flou, apparue avant de s’éclaircir.
Un homme au nez crochu hurlait comme un dément sur une femme recroquevillée et terrorisée tandis qu’un jeune garçon aux cheveux noirs les regardait en pleurant toutes les larmes de son corps dans un coin. Les pleurs de l’enfant me déchirèrent le cœur et oubliant totalement que ce n’était que des souvenirs, je criais :
- Arrêtez ! Mais arrêtez à la fin ! Vous ne voyez pas que vous effrayez cet enfant !!!...
- Miss Land ! rugit la voix de Rogue.
Je sursautais de terreur, manquant de renverser la pensine.
- S… Sévérus ?!…
- Vous n’avez pas pu vous en empêchez ! fulmina-t-il.
Je regardais alternativement la bassine et Rogue en tremblant.
- Je… je suis désolée… Je…
Je ne trouvais pas d’excuses valables et les pleurs de l’enfant me revinrent à l’esprit avec force.
- Sévérus ! dis-je en proie à la panique. Cet enfant, il faut l’aider ! Ce… Cet homme, là… Il est odieux…
- Vous ne pouvez rien faire, me répondit Rogue très calmement.
- Mais enfin ! Vous ne pouvez pas le laisser souffrir comme ça ! Il va finir par le détruire !
- Vous – ne – pouvez – plus – rien – faire – pour – lui, Miss Land. Suis-je clair ? me dit-il en détachant chacun de ses mots avec colère.
Je le regardais un instant sans comprendre puis la lumière se fit petit à petit dans mon esprit. Je regardais la pensine puis Rogue et lui dis dans un souffle :
- C’est vous… Cet enfant… C’était vous, n’est-ce pas ?
Sévérus se détourna et ouvrit la porte.
- Si vous n’avez rien d’autre à faire que de fouiner dans les affaires des autres, je vous conseille de partir, Miss Land.
Il me fixa intensément et avec froideur, reprenant la même attitude qu’aux premiers jours de mon arrivée. Je mis un temps à réagir.
- Je… Pardon… J’étais venue vous remettre une lettre de la part du professeur McGonagall, lui dis-je en lui tendant l’enveloppe d’une main encore tremblante.
Il l’a pris d’un geste sec et attendit avec raideur que je sorte pour claquer la porte dans mon dos.
Je restais un moment dans le couloir, ne sachant si je devais y retourner pour lui présenter mes excuses ou si je devais prendre mes jambes à mon cou. Mon cœur battait comme un tambour dans ma poitrine. Un nœud me serrait l’estomac. En plus d’avoir trahi sa confiance, je venais d’accéder à un de ses souvenirs qu’il ne souhaitait sûrement pas montrer, surtout pas à une étrangère…
- Pardon, murmurais-je en baissant la tête avant de finalement regagner mes appartements.

Les jours suivants, je me tenais autant à distance de Sévérus que je le pouvais. Je redoutais sa colère et je savais parfaitement qu’il m’en voulait énormément. J’espérais qu’il n’était pas trop du genre rancunier et que bientôt il passerait l’éponge mais je ne me faisais aucune illusion. C’était un homme tenace !
Je conversais régulièrement avec Sirius par le biais du miroir. Ces moments là me faisaient du bien. Sirius était un charmeur et il avait l’air sûr de lui. Je pouvais discuter des heures avec lui.
Le bal de Noël arriva vite. Les décorations et les sapins furent bientôt présents aux quatre coins du château. Des stalactites étincelaient sur les branches des grands sapins que Hagrid avaient coupés et transportés dans le Hall et la Grande salle. Des myriades de sucres d’orges, de boules resplendissantes et de petits anges les décoraient. Le spectacle était vraiment divin.
Le soir du bal, je mettais une robe dos nu toute noire. Je relevais légèrement mes cheveux pour laisser paraître la courbe de ma nuque et le tatouage, que j’avais un jour fait sur un coup de tête et représentant une toute petite panthère noire, qui s’y trouvait. Comme toujours, je ne me maquillais pas. La nature m’avait pourvu de cils noirs et épais qui se passaient de mascara et d’une bouche pulpeuse qui ne méritait, à l’occasion, qu’une touche de gloss. La simplicité me convenait parfaitement et je fus donc prête très rapidement pour le dîner.
Le repas se passa dans l’allégresse générale. Les élèves étaient autant excités par le bal que par le début des vacances. Je me trouvais entre Hagrid et Sévérus qui ne se tourna pas une seule fois vers moi, préférant de loin discuter avec le professeur Chourave.
Le dîner fini, les élèves commencèrent à se lever pour aller danser. Hagrid m’invita à les rejoindre et c’est avec un peu d’inquiétude que j’acceptais l’invitation.
Malgré ma crainte, il s’avéra être un bon cavalier. Quand la musique changea, j’eus la surprise de voir un jeune homme roux s’approcher pour demander la permission à Hagrid de prendre sa place.
- Bien sûr George, lui dit le géant. Je te la confie.
Le jeune homme me sourit et se présenta.
- Je m’appelle George Weasley.
- Weasley ?! dis-je surprise. Vous n’auriez pas un frère du nom de Percy, par hasard ?
Je le sentis se raidir.
- Oui, c’est mon frère aîné. Un crétin si vous voulez mon avis, dit-il d’un ton comique.
Je ris de bon cœur et ce fut ainsi presque tout le temps ou je dansais avec lui. Soudain, Sévérus se leva et se dirigea droit sur nous.
- Vous permettez, Weasley ? demanda-t-il d’un ton sans appel.
George se retira sans protester et c’est Rogue qui prit sa place face à moi. Sa main sur mon dos dénudé me troubla et je manquais un pas.
- Je vous effraie à ce point que vous ne pouvez même plus mettre un pied devant l’autre ? me dit-il avec ironie.
Je le regardais avec crainte.
- C'est-à-dire que… C’est un peu… Inattendu…
- Ce n’est pas en évitant éternellement la confrontation que les problèmes se résoudront, fit-il d’un ton que je jugeais sadique.
- Il faut avouer que vous n’êtes pas très engageant…
Il me jeta un regard froid.
- Peut-être qu’un petit verre vous détendrait alors, me dit-il en me conduisant vers le bar.
Il commanda deux verres dont j’ignorais le contenu et failli m’étouffer en buvant la première gorgée. L’alcool était fort, très fort. Je regardais mon verre d’un œil soupçonneux mais sans toutefois laisser paraître ma surprise.
- Dites-moi… Ils ne servent pas ça aux enfants j’espère ?!
Rogue rie.
- Non, Miss Land. Ce… breuvage n’est réservé qu’aux adultes.
- Ah !
Courageusement, je buvais le liquide qui me brûlait les entrailles, sans grimacer. Quand j’eus fini mon verre et lui le sien, Rogue me ramena sur la piste.
- Alors, me dit-il avec un sourire en coin, vous êtes plus détendue ?
- Oh ! Oui !
A vrai dire, la tête me tournait terriblement. Je ne buvais presque jamais d’alcool et je jugeais que j’étais fin soûle.
Je souris à Sévérus et lui écrasais allègrement les pieds. Celui-ci me regarda en fronçant les sourcils.
- Vous êtes sûre que ça va ? me demanda-t-il avec une pointe d’inquiétude.
- Ooooh ! Mais oui cher Sév’rus ! Je me sens parfaitement bien… sauf que… Euh… Dumbledore n’aurait peut-être pas du faire un tourne qui ciel, ça donne la nausée… un peu…
Je manquais une fois de plus un pas et Sévérus s’arrêta net.
- Je vois, me dit-il en me prenant soudain dans ses bras et en me portant vers la sortie. Vous auriez pu me dire que vous ne supportiez pas l’alcool ! ronchonna-t-il.
- Et vous ! Vous auriez pu me dire que c’était de l’alcool ce truc là !
Je râlais sur tout et rien un instant avant de reprendre d’un ton larmoyant :
- Mon pauv’ petit Sévérus ! dis-je en lui caressant la joue. Vous avez eu une enfance si difficile et moi, comme une idiote, je passe mon temps à mettre les pieds dans la choucroute...
Rogue me regarda sans répondre et ouvrit comme il pu la porte de mes appartements, refermant d’un coup de pied. Je riais de le voir se débattre avec moi dans les bras.
Il me déposa délicatement sur le lit et je laissais mes bras autour de son cou. Nos yeux se rencontrèrent et tout doucement, un peu comme dans un rêve, Sévérus vint poser sa bouche contre la mienne. Mon cœur battait si fort qu’il devait sûrement l’entendre. Son baiser fut tout d’abord incroyablement doux puis il s’approfondit. Mêlant nos langues, il resserra son étreinte et je lui répondis d’un faible gémissement. Il fut long et délicieux et, petit à petit, Sévérus me relâcha un peu et quand nous fûmes séparés, il me dit d’une voix basse et rauque :
- Reposes-toi maintenant Shaé, chuchota-t-il avec tendresse. Tu es fatiguée.
Il reposa délicatement ma tête sur l’oreiller, caressa ma joue, déposa un dernier baiser aussi léger qu’un papillon sur ma bouche avant de sortir. Je m’endormis presque aussitôt.
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MessageSujet: Re: C'est pas sorcier! (COMPLET)   C'est pas sorcier! (COMPLET) EmptyJeu 10 Mai - 17:03

Le lendemain, je me réveillais avec difficulté. J’avais fait un rêve étrange. J’avais rêvé que Sévérus m’embrassait. Je me soulevais sur un coude et poussais un petit cri. Je n’avais pas rêvé du tout ! J’étais encore vêtue de ma robe noire, ce qui voulait dire que c’était bien lui qui m’avait déposé dans mon lit la veille. Je rougis au souvenir de notre baiser. Par Merlin ! Comment devais-je me comporter maintenant ? En plus j’étais soûle ! Mais je l’avais désiré ce baiser… Oh, ça oui ! Je l’avais désiré ET apprécié…
Je tremblais d’angoisse. Comment allions-nous gérer cette nouvelle relation au sein du collège ? Je me levais et me dirigeais droit sous la douche pour tenter de me rafraîchir les idées. Une fois vêtue de mon jeans et d’un pull-over, l’esprit toujours en effervescence, je me dirigeais vers a porte et… y découvris une lettre. Je la ramassais et l’ouvris aussitôt. Qui pouvait bien m’écrire ?

« Miss Land,

Je tenais à m’excuser pour le stupide incident d’hier soir, certainement provoqué par une trop grande fatigue et l’alcool.
Je puis vous assurer que cela ne se reproduira pas et qu’en aucun cas je ne désire poursuivre la moindre relation avec vous.
Tout ceci n’était le fruit que d’un regrettable concours de circonstances et je puis vous assurer de mon désintérêt total à votre encontre.

Cordialement.

S.Rogue »


Stupide incident ? Regrettable concours de circonstances ?!! Désintérêt total ??!! Oh le mufle !!! Je fulminais. Alors ce n’était que ça ? Et il n’avait même pas eu le courage de venir me le dire de vive voix !! Pourtant… La douceur de ce baiser… Je ne l’avais pas rêvé ? La tendresse dans sa voix, je ne l’avais pas inventée ?! Je posais une main volontaire sur la poignée de la porte, prête à aller m’expliquer avec lui… Avant de retenir mon geste. Je restais un instant dans cette position, silencieuse et abattue. Et si tout ça n’était que sa façon de se venger pour avoir fourré mon nez dans ses affaires ? Et si ce n’était qu’une façon particulièrement sadique et cruelle de me punir ? Je retournais lentement vers mon lit pour m’effondrer et sangloter à loisir. Après tout, je l’avais bien cherché. Comment avais-je pu penser un seul instant que ce baiser était sincère quand, depuis le début, il se montrait à peine amical avec moi ? Comme je pouvais être naïve !

Je restais presque toute la journée enfermée dans mes appartements et quand Hagrid vint frapper à la porte pour voir ce qui se passait, je lui répondis à travers la cloison que j’avais la migraine et que j’avais certainement dû abuser de la boisson. Le garde forestier reparti un peu embarrassé sur un « soignez-vous bien » et un « si je peux faire quelque chose … » assez inquiet.
Plus tard dans la journée, je commençais sérieusement à avoir faim et, comme la plupart des élèves étaient partis, je décidais de sortir faire un tour aux cuisines. En me faufilant dans les couloirs, les yeux encore rougis par mes nombreuses larmes, je ne pensais vraiment pas tomber sur Lucius Malefoy. Celui-ci m’interpella dès qu’il me vit :
- Miss Land ! dit-il d’un air réjoui. Sévérus ne vous accompagne pas aujourd’hui ?
- Oh… Euh… Non, lui répondis-je nerveusement.
- Vous n’avez pas très bonne mine, me dit-il en scrutant mon visage. Vous allez bien ?
- Oui ! Oui ! Ca va, merci.
Ma voix tremblait un peu et j’avais du mal à contenir mes sanglots. Lucius me fixa longuement avant de me dire :
- C’est étrange… A chaque fois que je vous vois, vous êtes toujours vêtue en moldue et sans votre baguette magique. Ce n’est pas très prudent par les temps qui courent, vous savez, ajouta-t-il.
Une sueur glacée coula le long de mon dos. Je pâlis. Malefoy dû croire que j’allais défaillir car il me prit soudain dans ses bras.
- Vous êtes sûre que ça va ? Vous devriez prendre un peu de philtre revigorant, me dit-il.
- De quoi ? demandais-je sans comprendre.
Un silence plana.
- Vous n’êtes pas une sorcière, fit-il d’une voix glaciale sur le ton de l’évidence.
Je tentais de me dégager mais il resserra son étreinte et je ne parvins pas à lui échapper.
- Lâchez-moi ! criais-je alarmée par son attitude.
Mais Lucius n’avait pas l’air décidé à me libérer et, dans un murmure, je l’entendis me jeter un sort. Soudain, je n’étais plus maître de mon corps et de mes actes. Malefoy me dit de le suivre et, bien que je ne le voulais pas, je ne pouvais pas lui désobéir. Des larmes de rage et de frustration m’échappèrent mais rien à faire, je n’arrivais pas à me libérer de son emprise. Quand nous atteignîmes les grilles du château, une vraie crise de panique m’envahit. Mes jambes tremblèrent et se dérobèrent finalement sous moi. Mais c’était trop tard, nous étions sortis de Poudlard et en me rattrapant, Lucius transplana, m’emmenant loin du château, loin de la protection de Dumbledore et de Sévérus.

Je me réveillais un peu plus tard dans un endroit sombre et froid. J’étais allongée sur un lit étroit et qui sentait la sueur. Combien de temps s’était écoulé depuis mon enlèvement ? Où était Lucius ? Qu’avait-il prévu de me faire ? J’entendis un hurlement au loin, me faisant sursauter. Qu’est-ce que c’était ? Un loup ?
Je tremblais de froid et de faim. Personne au château n’allait s’apercevoir de mon absence avant un moment. Surtout que j’avais dit à Hagrid que je ne me sentais pas bien.
J’avais peur. Pourquoi m’avait-il emmené ici ? Et pourquoi moi ? Un raclement me fit à nouveau sursauter. Je ne voyais rien dans cette obscurité. J’entendis un couinement. Un rat ? Je n’avais pas peur des rats mais par contre j’avais une frousse terrible des araignées. Je me recroquevillais sur la paillasse et découvrit une couverture rêche à mes pieds. Je la tirais un peu sur moi, en priant pour qu’aucune bestiole bizarre n’y soit nichée.
Le bruit d’une porte qui grince me fit me relever. Une faible lueur, celle d’une bougie, s’approcha de moi, révélant la chevelure blonde et le visage pâle de Lucius.
- Bien dormi ? me demanda-t-il avec sarcasme en s’arrêtant devant les barreaux de ma cellule.
- Que voulez-vous Malefoy ? demandais-je avec colère.
- Oh ! Ce que je veux ? M’amuser un peu, chère petite Shaé. Faire comprendre à l’insecte que vous êtes que vous avez commis une regrettable erreur en mettant les pieds dans notre monde. Je veux anéantir toute votre volonté et faire de vous une coquille vide.
Mon souffle se bloqua dans ma gorge. Cet homme était fou. Il allait me tuer, c’est sûr, mais lentement. Très lentement et avec cruauté.
- Oui, à l’évidence, j’ai commis beaucoup d’erreurs, lui dis-je pour ne pas le laisser voir ma peur. Mais Sévérus est chargé de veiller sur moi et je sais qu’il me trouvera.
Lucius rie à gorge déployée.
- Sévérus ! Venir à votre secours ?!! Mais ma pauvre enfant, vous êtes un fardeau pour lui ! Un fardeau dont il sera heureux d’être débarrassé ! Sévérus déteste les gens comme vous, tout comme il détestait son moldu de père. Oui, croyez moi Miss Land, il sera bien heureux de ne plus vous avoir dans les pattes !
Je blêmis. C’est vrai que depuis le début j’étais un poids pour lui et si j’en jugeais par la lettre qu’il m’avait laissé, il ne m’aimait vraiment pas.
Devant mon silence éloquent, Lucius rie de plus belle et me laissa seule dans l’obscurité. Quand le bruit de ses pas se fût éteint, je pleurais doucement. Je ne savais pas ce qui m’attendait mais j’étais persuadée que ça ne serait rien d’agréable. Je retournais m’asseoir sur le lit de fortune en relevant les genoux sur ma poitrine et y enfouis mon visage. J’angoissais sur ce qui allait arriver et dans ce noir, je ne pouvais même pas voir s’il y avait une issue de secours. Soudain, un picotement se fit sentir sur le haut de ma cuisse. Qu’est-ce que c’était ? Est-ce que Lucius avait lâché des animaux étranges dans ma cellule ? Des araignées ensorcelées peut-être ? Je n’osais pas tendre la main de peur de tomber sur quelque chose de répugnant. Je guettais un mouvement, un bruit dans l’obscurité. Je tremblais de plus belle. Le picotement s’intensifia et je fronçais les sourcils. Le miroir !! Je détendis mes jambes brusquement et m’emparais du petit miroir au fond de ma poche.
- Sirius ?! murmurais-je à la fois heureuse de le voir et paniquée par la situation.
- Shaé ? Où es-tu ? Il fait tout noir, je ne te vois pas.
J’étouffais un sanglot.
- Oh ! Sirius ! Aide moi ! Lucius… Lucius m’a enlevé… je ne sais pas où je suis…
Je pleurais carrément.
- Quoi ? s’exclama Sirius. Comment ça Lucius ? Tu n’es pas au château ?
- NNN…Non… J… J’ai croisé Lucius et… et il a compris que j’étais une… Une moldue et il… il m’a enlevé. Aide-moi… S’il te plaît… Sirius…
Je hoquetais tellement fort que j’avais du mal à parler. Voir le visage de Sirius me donnait un espoir fou, même si j’ignorais quand et comment il allait bien pourvoir me sortir de là.
- Ecoutes Shaé, me dit Sirius d’un ton sérieux. Caches le miroir. Je vais prévenir Dumbledore. Tu dois certainement être enfermée quelque part dans la demeure des Malefoy. On doit pouvoir te sortir de là. Mais ne tente rien qui pourrait mettre ta vie en danger, tu m’entends !
- Oui…
- Courage ! On va venir de tirer de là. Je te re-contacte un peu plus tard.
Le visage de Sirius s’effaça et je me retrouvais à nouveau dans le noir. A tâtons, je cherchais où cacher le petit miroir. Je découvris un trou sous le bord du matelas, suffisamment large pour faire entrer l’objet dans la paille qui s’y trouvait. Le cœur battant, je me couchais et m’endormis bientôt.
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MessageSujet: Re: C'est pas sorcier! (COMPLET)   C'est pas sorcier! (COMPLET) EmptyVen 11 Mai - 9:09

Quand je me réveillais, complètement groggy, je me retrouvais les mains retenues par des bracelets en acier à la tête de la paillasse. Lucius me regardait en souriant d’un air cruel.
- Détachez-moi ! hurlais-je en tirant sur les chaînes.
- Tsss, tsss, tsss ! fit Malefoy en me faisant non du doigt. Voyons Shaé ! Vous allez finir par vous blesser en tirant ainsi, dit-il en caressant ma joue. Ca serait dommage d’abîmer une si belle peau.
Je me raidis à son contact, bloquant ma respiration dans l’attente d’un coup. Mais rien ne vint. Je me détendis imperceptiblement et tentais de le supplier :
- Je vous en prie Lucius. Relâchez moi et je vous promets de ne plus jamais vous ennuyer. Je retournerais dans mon monde et je ne reviendrais jamais. Je vous le jure.
- Mais… C’est trop tard Shaé, me dit-il comme une évidence. Vous avez ouvert la porte et maintenant il faut assumer vos actes et… payer !
Sa main descendit sur mon cou et pressa légèrement sur la jugulaire, me donnant la nausée, puis continua vers ma poitrine. Mon cœur manque un battement et je ruais soudain pour tenter d’échapper à son contact, donnant des coups de pieds dans le but de l’atteindre.
- Pétréficus totalus ! cria-t-il.
Je me retrouvais instantanément dans l’incapacité de bouger ou d’émettre le moindre son. Il se pencha sur moi et je le regardais avec terreur.
- Il faut être sage Shaé, sinon je risquerai de vous blesser !
Son rire résonna dans ma tête comme le glas d’une église. Je fermais les yeux d’appréhension.
Sa main se posa sur mon cou et enveloppa ma nuque. Je rouvrais les yeux et vis son visage contre le mien avant de sentir sa bouche contre mon oreille. Ses lèvres fines et chaudes embrassaient ma peau fraîche. Je me hérissais de dégoût à ce contact sans toutefois pouvoir fuir d’un seul millimètre. Il se déplaça jusqu’à ma bouche où il força le passage de mes lèvres.
- Monsieur Maître, couina une bestiole dans un coin derrière lui d’une voix apeurée.
Lucius se releva brusquement et jeta à l’elfe de maison un regard meurtrier.
- Quoi ? hurla-t-il.
- Maître, des gens du ministère ont apporté cette lettre pour vous Monsieur. Ils ont dit que c’était important.
La créature se recroquevilla en tendant la lettre à Lucius. Celui-ci s’en saisit et l’ouvrit d’un geste brusque. Il fit un peu de lumière avec sa baguette et lu le contenu de la missive. Ses traits se crispèrent de fureur.
- Une perquisition ? Ces misérables veulent faire une perquisition ! Chez moi !
Malefoy grogna et d’un geste rageur annula le sortilège qui m’empêchait de bouger.
- On dirait que c’est votre jour de chance, me dit-il en me jetant un regard sauvage. Nous allons devoir remettre à plus tard nos petits jeux, on dirait.
Il sortit de ma cellule et s’adressa à son elfe :
- Tu viendras la détacher et lui apporter à manger. Ensuite tu videras la remise de tous les objets compromettants, que je m’en débarrasse au plus vite.
- Oui Maître, couina son serviteur.
L’obscurité reprit aussitôt ses droits et, quelques minutes plus tard, la créature revint avec un bol rempli d’un liquide clair qu’il déposa à travers les barreaux et me libéra de mes chaînes d’un claquement de doigts.
Je massais mes poignés endoloris et remarquais que je saignais. Mes chevilles avaient été protégées par mes chaussettes et la peau n’était que légèrement irritée. Je vérifiais que plus personne n’était dans les parages et sortie le miroir de sa cachette.
- Sirius ! Sirius ! appelais-je dans le noir.
Le miroir brilla faiblement avant de laisser apparaître le visage de Sirius.
- Je suis là Shaé !
- Dépêche-toi, je t’en supplie ! lui dis-je d’un ton implorant.
- Ne t’en fais pas, nous sommes là. Nous attendons juste que Malefoy sorte pour aller se débarrasser de tous ses objets compromettants pour intervenir. Tu n’as plus longtemps à attendre.
- D’accord ! lui répondis-je en respirant un grand coup. D’accord. Mais ne tardez pas trop. Ce type… Ce type me terrifie.
- On arrive. Tu seras bientôt en sécurité… Je te le promets.
Le miroir s’assombrit et je me retrouvais à nouveau seule avec mon angoisse.
Le temps me parut terriblement long. Aucun bruit ne filtrait des autres pièces de la demeure et j’ignorais si Lucius était enfin sorti ou non.
Soudain, la porte du couloir s’ouvrit avec fracas.
- Shaé ?! Shaé ?! hurla Sirius avec inquiétude.
- Sirius !!! je suis là !
Je m’étais levée d’un bond et serrais les barreaux entre mes doigts. Je le discernais à peine dans le noir. Il me demanda de reculer et pulvérisa la porte de ma cellule. Quand la fumée se dissipa, il se rua sur moi et me serra dans ses bras. Je tremblais de gratitude et mes nerfs lâchèrent soudain. Je me mis à sangloter de soulagement.
- Chut ! chut ! C’est fini, me berçait Sirius. Tu es en sécurité maintenant.
Mes sanglots redoublèrent et je m’accrochais désespérément à lui. Il me souleva dans ses bras et passa devant Rogue qui se tenait juste derrière lui, sans rien dire, avant de sortir. Sévérus avait la mâchoire crispée et bouillait de rage. Quand Sirius quitta la pièce, Rogue détruisit consciencieusement tout ce qui s’y trouvait pour passer ses nerfs.
Je ne m’aperçus pas de sa présence et continuais à pleurer sur l’épaule du jeune homme.

Peu de temps après, je me trouvais dans un lit de l’infirmerie à Poudlard. Mme Pomfresh m’avait donné un calmant et le sommeil me gagnait inexorablement. Sirius était près de moi et me tenait la main. Dumbledore m’avait isolée derrière un panneau afin que personne ne le surprenne et avertisse le ministère.
- Merci, dis-je faiblement au jeune homme qui m’avait sauvé avec un petit sourire.
- Je t’en prie, me répondit Sirius. Pour rien au monde je n’aurais laissé ce type odieux te faire le moindre mal.
A ces mots, et aux souvenirs du baiser et des menaces de Lucius, je pleurais à nouveau.
- Chut ! Ne pleure plus, me dit Sirius en séchant mes larmes. Je suis là, tout va bien maintenant.
Il se pencha sur moi et m’embrassa doucement au coin des lèvres avant que je ne sombre dans un sommeil profond et sans rêve.
Sirius passa la nuit auprès de mon lit sous sa forme canine. Dumbledore avait expliqué à Mme Pomfresh qu’il s’agissait de mon chien et que ça serait bon pour mon moral de l’avoir près de moi. L’infirmière rouspéta un peu pour la forme mais se plia à la demande du directeur.
Le lendemain, profitant d’un de mes moments de lucidité, Sirius m’annonça son départ en me promettant de revenir bientôt.
Je restais deux jours entiers à dormir et ne vis donc pas Sévérus venir me voir à de très nombreuses reprises, harcelant Mme Pomfresh pour savoir exactement ce qu’elle m’avait donné et pourquoi je ne me réveillais pas plus vite. Enfin, à bout de patience, Mme pomfresh le fustigea :
- Enfin ! Professeur Rogue ! Cette jeune femme a apparemment subi un important choc émotionnel. Elle a été victime de maltraitances physiques mais surtout psychologiques. Alors laissez la donc reprendre suffisamment de forces pour affronter le monde. Je ne sais pas exactement ce qui lui est arrivé, mais je peux vous assurer que ça risque d’être difficile pour elle pendant quelques temps.
Sévérus se contracta, me regarda, si pâle sur mon lit, et sortit d’un pas raide rendre une petite visite à son ami, Lucius Malefoy.
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MessageSujet: Re: C'est pas sorcier! (COMPLET)   C'est pas sorcier! (COMPLET) EmptyVen 11 Mai - 9:34

Quand je me réveillais pour de bon, je suppliais Mme Pomfresh de me laisser sortir malgré mon faible état. Mais elle ne voulait rien entendre et refusais de me laisser partir tant que je n’étais pas complètement remise. Finalement, elle céda quand je lui dis que ce dont j’avais besoin pour guérir c’était du bon air frais et de mes amis. Je regagnais donc mes appartements et, quand les vacances furent finies, je reprenais enfin mes cours.
Dumbledore, le professeur McGonagall, Hagrid, Harry, Hermione et Ron venaient à tour de rôle voir si j’allais mieux. Je devais admettre que j’étais très fatiguée et que j’avais du mal à remonter la pente.
Sévérus ne montra pas le bout de son nez et je n’en étais que plus chagrinée, sans toutefois oser en parler à qui que ce soit.
Un matin, je ne réussis pas à me lever. Une forte fièvre s’était emparée de moi et, ce jour là, je manquais les cours. Certainement alerté par mes élèves, Dumbledore en personne vint voir se qui se passait mais il ne vint pas tout seul. Un gros chien noir l’accompagnait. Après un examen rapide, le directeur déclara :
- Je crains que vous n’ayez la grippe, Miss Land. Il va vous falloir retourner à l’infirmerie.
Je le regardais d’un air fiévreux et suppliant.
- S’il vous plaît professeur, je préfèrerais rester ici.
- Mais il faut que quelqu’un veille sur vous, argumenta-t-il avec douceur. On ne peut pas vous laisser sans surveillance dans votre état, voyons. Soyez raisonnable.
- Peut-être que je pourrais rester auprès d’elle, dit Sirius qui avait repris son apparence humaine.
Dumbledore réfléchit un instant.
- Très bien Sirius. Mais je tiens à ce que Mme Pomfresh vous administre un remède Shaé ! m’ordonna-t-il.
Je souris en reposant la tête sur l’oreiller, trop faible pour rester levée.
Mme Pomfresh vint donc avec une potion au goût affreux de rhubarbe et me sermonna un long moment sur mon inconscience et pour tout le dérangement que je provoquais. Je souris malgré tout de la voir si inquiète pour moi, même si elle ne me le disait pas.
Sirius était couché à mes pieds et l’infirmière râla un peu plus en disant que cet animal était mal éduqué et qu’il n’était pas sain de le laisser dormir dans le même lit que moi, qu’il laissait ses poils et parasites un peu partout. Le chien releva la tête et grogna légèrement, faisant fuir la pauvre Mme Pomfresh.
Je passais cette fois-ci trois jours à délirer à cause de la forte fièvre. Sirius me rafraîchissait souvent le front et m’aidait à manger et à boire. Harry nous rendait souvent visites. Il était si heureux de voir son parrain. J’appelais souvent mes parents dans mes rêves. Je revivais inlassablement mon enlèvement et ma confrontation avec Lucius. Je prononçais même le nom de Sévérus à plusieurs reprises.
A l’aube du quatrième jour ma fièvre était enfin tombée et je dormais paisiblement. Sirius me regardait en me tenant la main, plongé dans ses pensés. Je me tournais dans mon sommeil, repoussant mon oreiller qui renversa tout ce qui se trouvait sur ma table de chevet, dont un grand verre d’eau. Sirius se précipita pour éponger les dégâts et tomba sur la lettre de Rogue. Me regardant pour voir si je dormais toujours, il ouvrit l’enveloppe et en lu le contenu. Son visage se crispa de colère et il remit la lettre dans mes affaires qu’il rangea comme si de rien n’était. Il resta longtemps songeur et quand je m’éveillais, il me regardait avec un air sérieux que je ne lui connaissais pas.
- Bonjour, me dit-il avec un sourire. Ca va mieux ?
Je me levais péniblement, toujours un peu courbaturée et, cherchant ma salive, je lui répondis :
- Oui… Quel jour on est ?
- Vendredi.
Je cherchais mon verre des yeux et le trouvais, vide, sur ma table de nuit.
- Tu as soif ? me demanda Sirius.
- Oui, s’il te plaît.
Il se leva et alla le remplir d’eau fraîche. Il me le tendit enfin avant de s’asseoir sur le bord du lit.
- Tu as beaucoup parlé pendant ta convalescence.
Je manquais de m’étrangler.
- Oh ! fis-je d’un air, que j’espérais, dégagé. Et qu’est-ce que j’ai dit d’intéressant ?
- Tu as appelé tes parents…
Mon regard s’assombrit légèrement.
- Tu as revécu ton enlèvement…
Je retenais ma respiration à ce souvenir.
- Et…
Il marqua une pose et attendit que je le regarde pour me dire droit dans les yeux :
- Tu as prononcé assez souvent le nom de Sévérus…
Je restais muette, n’osant baisser mon regard pour échapper à l’intensité de ses yeux bruns. Finalement, je me détournais, mal à l’aise.
- Il n’est pas venu te voir tu sais.
Je faisais tourner le verre entre mes doigts. Sirius posa ses mains sur mon poignet et s’accroupit à mes côtés.
- Rogue est incapable d’aimer qui que ce soit alors ne t’engage pas sur cette voix Shaé. N’attends rien de lui, c’est peine perdue d’avance et tu en souffrirais cruellement. Crois-moi.
Je ne répondis rien et n’osais même pas le regarder. J’avais la sensation d’être une enfant qu’on sermonnait, une enfant à qui on apprenait les dures réalités de la vie avec des mots qui font mal, une enfant dont on détruisait tous les rêves.
J’avais envie de pleurer. Un nœud brûlant s’était formé dans ma gorge, m’empêchant d’ouvrir la bouche. Un goût amer sur la langue.
- Je t’aime Shaé, dit brusquement Sirius.
Je relevais la tête d’étonnement.
- Pardon ?
- Je t’aime, répéta-t-il. Depuis le premier instant où je t’ai vu. Depuis le premier jour où j’ai respiré ton parfum. Depuis la première seconde où j’ai frôlé ta peau. Je t’aime et même si tu ne veux pas de moi, je resterais toujours à tes côtés... Je voulais juste que tu le saches.
Je le regardais, bouleversée par la profondeur de sa voix, la sincérité de ses mots. Je lui souris timidement en gardant une certaine réserve et lui répondis en posant une main sur les siennes :
- Merci, Sirius.
Je ne pouvais pas répondre à son amour mais le savoir près de moi, savoir qu’il attendrait que je renonce à Sévérus ou que je sois prête à l’aimer lui, me faisait chaud au cœur.
Il s’assit en face de moi et, d’un air tout à fait détendu pour dissiper ce moment gênant, me proposa une partie d’échecs version sorciers.
Quand je fus complètement rétablie et qu’il parla de son départ, je ressentais un petit pincement au cœur. Je m’étais habituée à sa présence et à sa gentillesse. Il avait su me faire rire et j’avais réussi à lui raconter tout ce qui c’était passé avec Lucius Malefoy. Il m’avait raconté nombre des péripéties qu’il avait vécu dans son adolescence avec James et Rémus, et j’avais maintenant l’impression de le connaître mieux que personne. A aucun moment il ne tenta de m’embrasser ou ne reparla de sa déclaration, laissant notre amitié s’épanouir naturellement comme une fleur au soleil.
Au moment de partir, il m’embrassa sur la joue et me chuchota à l’oreille :
- Si tu penses qu’il éprouve quelque chose pour toi et que tu veux le rendre jaloux, je peux t’aider si tu veux, dit-il d’un ton malicieux.
Je riais aux éclats et le poussais hors de mes appartements en le traitant d’idiot. Quand je refermais la porte, je contemplais d’un air désemparé la pièce vide.
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MessageSujet: Re: C'est pas sorcier! (COMPLET)   C'est pas sorcier! (COMPLET) EmptyVen 11 Mai - 15:50

Je repris mon travail, pour le plus grand plaisir de mes élèves qui avaient apparemment eus Rogue comme remplaçant. Je ne l’imaginais pas trop à ce poste et me demandais si c’était Dumbledore qui le lui avait imposé ou s’il s’était proposé de lui même. Je penchais plutôt pour la première solution et riais bien en l’imaginant expliquer le monde des moldus à un parterre d’élèves sorciers.
Mais je déchantais bien vite les jours qui suivirent en constatant que Sévérus se donnait tout juste la peine de me saluer. J’en aurais pleuré de frustration et pensais sans cesse aux réflexions de Sirius. Il avait raison. Cet homme était incapable d’aimer et je n’avais désormais plus le moindre doute quant à son indifférence à mon égard.
Un soir, pour me changer les idées, je décidais de rendre visite à Hagrid histoire de le remercier pour les biscuits qu’il m’avait apportés, et que je n’avais pas pu manger tellement ils étaient durs. Je frappais à la porte de sa cabane mais personne ne répondit. Je renouvelais l’opération mais sans plus de succès.
- Hagrid ? appelais-je.
- Oui, je suis là, me répondit sa voix de l’autre côté de la maison.
Je me penchais et aperçus le garde forestier dans le potager. Je le rejoignis et fus assez surprise de le découvrir penché sur une créature faite de brume sombre avec un seul pied et tenant une toute petite lanterne dans sa main.
- Qu’est-ce c’est ? demandais je en désignant l’étrange petite chose.
- Oh ça ! fit Hagrid. C’est un pitiponk. Il avait perdu sa lampe alors je l’ai ramené chez moi pour voir si je pouvais lui en trouver une. Tiens, voilà, fit-il à la créature.
Je le regardais avec étonnement. Je doutais que cette bestiole soit tout à fait gentille mais Hagrid semblait avoir de la tendresse pour elle, tout comme il avait de l’affection pour les monstres qu’étaient les dragons. Cet homme me surprenait vraiment.
- Je venais juste vous remercier pour vos visites et pour les gâteaux quand j’étais malade, lui dis-je assez maladroitement.
- Oh ! Ne me remerciez pas, répondit-il à son tour tout gêné. C’était tout naturel. Tout le monde c’est fait beaucoup d’inquiétude à votre sujet.
- Oui, en effet. Et hormis Sévérus, j’ai eu pas mal de visites, il faut bien l’admettre, dis-je d’un ton dégagé mais aussi un peu amer.
Hagrid se racla la gorge d’un air embarrassé.
- Vous savez, à ce sujet… C’est le professeur Rogue qui nous a indiqué où étaient les cachots… Et hum… Il est même retourné se battre en duel contre Lucius Malefoy quand Mme Pomfresh lui a dit ce que vous aviez du subir.
Je blêmis.
- D’ailleurs, il a été blessé ce jour là, ainsi que Lucius. C’est assez étonnant quand on sait que Malefoy a toujours protégé le professeur Rogue depuis qu’il est entré à Poudlard. Mmmh.
Hagrid se gratta la barbe d’un air songeur.
- Enfin ! Je suis bien heureux de constater que sa potion contre la grippe vous a rapidement remise sur pieds. C’est un vrai plaisir de vous revoir en forme, Miss Land.
- Euh… Merci Hagrid.
Je lui souris d’un air un peu crispé. Je me sentais vraiment nulle tout d’un coup. Sévérus avait pris beaucoup de risques pour me sortir de là. Il avait trahi un ami et s’était battu contre lui pour me sauver. Et c’était Sirius qui en avait retiré toute la gloire… Mais au fait… Si Rogue était là le jour où Sirius m’avait délivré, cela voulait dire… Qu’ils se connaissaient et qu’en plus il savait où se trouvait Black ! Et il ne l’avait pas dénoncé ?! Je ne comprenais plus. Je croyais pourtant que ces deux hommes se détestaient cordialement et qu’ils ne manquaient pas une occasion de se nuire alors comment se faisait-il qu’ils étaient venus à mon secours ensemble ? Pourtant, quand j’avais appelé à l’aide, Sirius m’avait dit qu’il allait avertir Dumbledore, pas Sévérus…
En même temps, je comprenais mieux que Rogue ne soit pas venu me voir s’il ne souhaitait pas affronter Black. Mais ça n’expliquait pas son attitude des derniers jours…
J’avais soudain très mal à la tête. Ce monde était plein de mystères, d’énigmes et de secrets. Je portais une main à mon front.
- Ca va ? s’inquiéta Hagrid.
- Oh… Juste un peu mal à la tête, répondis-je distraite. Je ferais mieux de rentrer.
- Attendez, je vais vous raccompagner. Il ne faudrait pas que vous ayez un malaise en chemin.
Le géant me suivit jusqu’à la porte de mes appartements et me recommanda de ne plus sortir tant que le temps ne se serait pas radoucit. Je le remerciais chaleureusement et il me laissa me reposer.
Ce soir là, et à ma très grande surprise, Sévérus vint frapper à ma porte.
- J’ai appris que vous étiez à nouveau souffrante, me dit-il de sa voix dénuée de douceur.
- Oh ! Non, ce n’est rien. Juste une migraine.
Rogue ne sembla pas tenir compte de ma remarque et fit apparaître un verre avant d’y verser un liquide brunâtre sentant la rhubarbe.
- Buvez ça, me dit-il en tendant le verre.
- C’est gentil, mais je vous assure que ça va, protestais-je en repoussant la boisson.
Sévérus me regarda de son air sévère et sans appel et je finis par céder. J’avalais d’un trait l’infâme liquide et me sentie tout de suite un peu mieux.
- Merci Sévérus, dis-je d’une voix douce.
- Il n’y a vraiment pas de quoi me remercier, répondit-il sèchement. Ce n’est qu’un philtre revigorant assez simple à concocter… Pas de quoi fouetter un chat.
- Non, le coupais-je. Je voulais dire merci… pour tout. Pour tout ce que vous avez fait pour moi.
Rogue resta un moment silencieux.
- Ne vous méprenez surtout pas, dit-il enfin d’un ton froid avant de s’en aller.
Je souris malgré moi. Je ne me méprenais pas, j’avais bien compris le message. Il voulait se protéger de moi mais ne pouvait tout de même pas s’empêcher de venir à mon secours. Et pas uniquement parce qu’il était chargé de ma protection, sinon il ne se serait pas battu avec Lucius… La fête de la Saint Valentin approchait et le professeur McGonagall m’avait demandé de participer à la décoration et de l’aider à trouver de nouvelles idées pour que les élèves fassent leurs déclarations. Devais-je en profiter pour tenter ma chance ? Avais-je un espoir d’atteindre son cœur ?
« Rogue est incapable d’aimer… C’est peine perdue d’avance… » Ces mots me hantaient. Et si Sirius avait tort ? Si je pouvais seulement l’obliger à avouer qu’il tenait un petit peu à moi, j’étais sûre que le reste viendrait tout seul… Oui mais… Comment ?
J’avais failli me faire tuer et il n’était même pas venu me parler. Notre relation était même pire qu’avant alors si cet évènement là ne l’avait pas poussé vers moi c’est sûrement parce qu’il n’éprouvait rien. Pourtant, même s’il ne m’adressait presque plus la parole au point que j’étais persuadée qu’il me détestait, tous ses actes accomplis dans l’ombre prouvaient le contraire. Merlin, que cet homme était difficile à comprendre ! Mais je ne m’avouais pas vaincu et, sous l’effet de la potion revigorante, je me promettais de découvrir le fin mot de toute cette histoire.
Un plan commençait à germer dans mon esprit…
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MessageSujet: Re: C'est pas sorcier! (COMPLET)   C'est pas sorcier! (COMPLET) EmptySam 12 Mai - 17:22

Dans la Grande Salle, dans les dortoirs et dans la salle des professeurs, j’avais fait mettre, avec l’aide et la totale approbation de Dumbledore et du professeur McGonagall, des sortes de boîtes aux lettres pour poster les déclarations d’amour. Quand la personne, à qui le message était destiné, entrait dans une des pièces, la lettre sortait aussitôt de la boîte (peu importe où elle avait été postée) et se dirigeait directement vers son destinataire.
Rapidement, on vit des missives voler un peu partout et même des élèves partir en courant pour tenter de les fuir mais les lettres ne les lâchaient plus d’une semelle et elles continuaient à lui tourner autour jusqu’à ce qu’il se décide enfin à les lire ! Fred Weasley trouva même très drôle d’envoyer une beuglante à Angélina en guise de déclaration. D’autres lettres crachaient même des petits cœurs roses et blancs ou un mini feu d’artifices quand elles étaient lues, surprenant toujours le pauvre garçon ou la pauvre fille qui avait ouvert l’enveloppe. Une atmosphère fébrile et parfois comique régnait dans les couloirs du château.
Contente du succès qu’avait eu mon idée, je me dirigeais vers la salle des professeurs d’un pas léger.
- Tout ceci est complètement stupide, entendis-je grogner Rogue en appuyant sur la poignée de la porte.
- Au contraire Sévérus, dit à son tour Minerva. C’est la meilleure idée qu’on est proposé depuis bien longtemps.
Rogue râla vaguement avant de reprendre :
- Etait-il nécessaire de mettre une de ces choses ici ? reprit-il en désignant d’un geste rageur la boîte. C’est vraiment grotesque. Aucun élève censé ne ferait de déclaration à un professeur.
- Et pourquoi pas ? demandais-je en entrant dans la salle.
Sévérus me regarda comme si j’étais une pustule dans sa soupe. Comme pour le contredire, deux lettres sortirent aussitôt de la boîte pour venir me tourner autour. Je les attrapais d’un geste dégagé sous le regard furieux du maître des potions et amusé du professeur McGonagall qui en profita pour sortir de la salle.
Je lisais attentivement les deux déclarations. La première venait de Sirius qui me fixait un rendez-vous et je souriais jusqu’aux oreilles, me demandant quand et comment il avait bien pu poster sa lettre. Peut-être Harry l’y avait-il aidé ?
La seconde provenait de George Weasley qui me faisait une déclaration tellement grandiloquente que je doutais un instant qu’elle soit sérieuse, mais il est vrai que son frère avait envoyé une beuglante à sa camarade alors avec eux tout était possible. Comme j’achevais ma lecture, une nouvelle lettre sortie de la boîte pour me rejoindre aussitôt, décoiffant Sévérus au passage.
- C’en est assez, grogna une nouvelle fois Rogue en se dirigeant à son tour vers la porte.
- Qu’est-ce qu’il vous arrive, Sévérus ? dis-je d’un ton volontairement provocant. Vous êtes jaloux ?
- Jaloux ? cracha-t-il en se retournant. Jaloux de ces misérables morveux et de leurs hormones en ébullition. Vous rêvez !
Je haussais un sourcil d’un air d’incompréhension innocente. Puis dis tout à fait sérieusement :
- Pourquoi me fuyez-vous Sévérus ? Qu’est-ce qui vous fait tant peur chez moi ?
- Ne soyez pas stupide, se moqua-t-il d’un ton ironique et blessant. Je ne vous fuis pas, votre présence m’indispose, c’est tout.
Je sentais la colère monter.
- Oh vraiment ?! C’est pour ça que vous avez profité de ma faiblesse pour m’embrasser lors du bal de noël ?…
Il me jeta un regard noir et ouvrit la bouche pour me répondre mais je l’interrompis :
- Et que… que vous vous êtes battu en duel avec Lucius quand Mme Pomfresh vous a dit ce qu’il m’avait fait…
- Qui vous a parlé de ça ! rugit-il.
Je haussais à nouveau un sourcil mais cette fois d’un air victorieux. Je m’approchais de lui en levant la tête pour bien le regarder en face et m’arrêtais quand ma poitrine frôla la sienne.
- Vous aurez beau me fuir, Sévérus, je vous pourchasserais jusqu’à ce que vous admettiez que vous tenez à moi.
Mon ton était presque menaçant. Rogue me fixa de son regard impassible et se pencha légèrement sur moi pour me dire d’une voix froide et parfaitement audible :
- N’y comptez pas trop, Miss Land. J’ai mieux à faire que de m’enticher d’une moldue aussi insupportable et prétentieuse que vous.
Il m’affronta encore un instant du regard et sortit finalement de la salle des professeurs. Je fixais la porte quelques minutes et esquissais un léger sourire de satisfaction. La partie pouvait commencer !

Je venais de mettre la pression à Sévérus et, au cours de la journée, je le surprenais souvent en train de me regarder à la dérobée. Volontairement, je laissais une lettre me tourner autour pendant plus d’une demi heure lors du déjeuner. Rogue, qui était assis à mes côtés, finit par s’énerver et attraper la lettre pour la jeter avec rage à terre. Comble du comique, la lettre se défroissa tant bien que mal et reprit son envol autour de moi, cognant parfois la tête de Sévérus à cause du déséquilibre provoqué par son aspect chiffonné. Je me retenais tant bien que mal d’éclater de rire avant de me décider à saisir la petite enveloppe vert anis et de l’ouvrir.
Rogue jeta un bref coup d’œil sur les petits mots qui s’étalait sur le bout de papier mais ne fit aucun commentaire. Toujours comme si de rien n’était, je sortis une chemise rose bonbon de mon cartable et ajoutais le message à la dizaine d’autres que j’avais reçu. Je ne m’attendais pas à un tel succès et, bien que la plupart des déclarations ne soient pas signées, cela m’arrangeait un peu. Le maître des potions se rembrunit en voyant la pochette.
- Vous voulez que je vous en envois une, Sévérus ? dis-je innocemment.
Il me jeta un regard noir qui me fit rire. Rogue se leva brusquement et quitta la salle très énervé.
- J’espère que vous savez ce que vous faites, me dit doucement Dumbledore. Le professeur Rogue n’est pas du genre à se laisser ridiculiser ainsi sans rien dire.
- C’est bien ce que j’espère, répondis-je avec un sourire.
- Aaaah ! Oui, je comprends ! dit le directeur intéressé. Faites attention quand même. On ne sait jamais ce que peut faire un homme acculé !
Je posais une main sur le bras du directeur pour le rassurer et quittais à mon tour la table. Sirius m’avait fixé rendez vous à Pré au Lard et je ne voulais pas le faire attendre.
Je retournais me changer dans mes appartements, croisant quelques couples qui s’étaient formés, puis me dirigeais vers la sortie du château. Alors que je vérifiais si j’avais bien mon miroir dans la poche, je heurtais quelqu’un de plein fouet et retenais un cri de frayeur en relevant la tête.
- Vous devriez faire plus attention où vous allez, Miss Land, me dit la voix glaciale de Lucius. On ne sait jamais ce qui peut arriver quand on se retrouve là où on ne devrait pas être.
La panique s’empara de moi et je restais figée de terreur au milieu du Hall où chahutaient quelques élèves. Lucius m’attrapa par la nuque comme il l’avait fait dans les cachots et, approchant sa bouche de mon oreille, me susurra :
- Ne croyez pas vous en être sortie, Shaé. Je n’ai pas encore dit mon dernier mot.
Il me relâcha brusquement et j’en profitais pour faire demi tour me réfugier dans les étages, où je savais que nombre d’élèves circulaient, pendant que mes jambes me portaient encore. A bout de souffle, je m’arrêtais au milieu des escaliers pour regarder derrière moi, tout en montant lentement encore deux marches à reculons. Je trébuchais sur un trou et partis en arrière avant d’atterrir… dans les bras de Rogue.
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MessageSujet: Re: C'est pas sorcier! (COMPLET)   C'est pas sorcier! (COMPLET) EmptySam 12 Mai - 17:23

- On ne vous a jamais appris qu’il fallait regarder devant soi quand on montait des marches, Miss Land, dit Sévérus d’un ton acerbe.
- Lucius, soufflais-je sans l’écouter avec un regard apeuré.
Sévérus se crispa.
- Il est en bas, dis-je la vois tremblante.
- Il vous a touché? s’inquiéta Rogue.
Je hochais la tête.
- Non. Il m’a juste menacé.
Il serra la mâchoire.
- Retournez à la Grande Salle et évitez de rester seule tant qu’il sera au château, m’ordonna-t-il.
- Je…Je ne peux pas… Je dois me rendre à Pré au Lard.
Sévérus me transperça du regard.
- Et qu’avez-vous de si urgent à y faire ? me demanda-t-il en connaissant parfaitement la réponse.
Je détournais les yeux.
- Avec qui avez-vous rendez-vous ? soupira-t-il.
- Ca ne vous regarde pas, lui dis-je, outrée.
- Eh bien, vous n’avez qu’à lui envoyer un hibou ! grogna-t-il.
Je déglutis avec difficulté d’un air paniqué.
- Sirius, avouais-je finalement.
Rogue blêmit et serra un peu plus les dents.
- Je vois, dit-il froidement. Je vais m’en occuper. Retournez donc avec les autres.
- Je… Ce ne sera pas nécessaire, Sévérus. Je… Je peux le contacter par un autre moyen.
Il me regarda avec suspicion et curiosité. Je sortis le petit miroir de ma poche et le lui montrais.
- Alors, c’est comme ça qu’il a su où vous étiez ! dit-il sur le ton de l’évidence.
- Oui.
Il fixait l’objet avec intensité.
- Je suppose que vous êtes régulièrement en contact avec lui, n’est-ce pas ?
- Oui.
Un silence s’installa. Ses yeux étaient toujours posés sur le petit miroir. Je me demandais ce qui pouvait bien lui traverser l’esprit. Il releva finalement la tête et je crus voir un éclair de douleur au fond de son regard mais celui-ci s’éteignit aussi vite qu’il était apparu et je cru avoir rêvé.
- Vous avez de drôle de fréquentations, dit-il acerbe. Pas étonnant que vous attiriez les ennuis.
Il descendit calmement les marches sans plus se préoccuper de moi.
- Comment ça « de drôles de fréquentations » ? le fustigeais-je en le suivant avant de m’agripper à la rampe en poussant un cri de douleur.
- Qu’est-ce qu’il vous arrive encore ? maugréa le professeur Rogue en se retournant.
- Je crois que je me suis foulée la cheville.
En effet, j’avais dû me la tordre en tombant à cause du trou car celle-ci avait légèrement gonflée. Rogue soupira de plus belle.
- Venez ! me dit-il en me prenant dans ses bras. Je vous emmène à l’infirmerie.
Beaucoup d’élèves nous surprirent dans cette position quelque peu insolite pour une St Valentin et je ne doutais pas que la rumeur aurait fait le tour du château en un rien de temps. La mine de Sévérus était plus sombre qu’à l’ordinaire et je me réjouissais secrètement de la tournure des évènements, même si ce n’était pas du tout ce que j’avais prévu. Moi, tout ce que je voulais, c’était le faire sortir de ses gonds pour le contraindre à m’avouer ses véritables sentiments. C’était assez simpliste comme idée mais, comme c’était un homme colérique, ça pouvait marcher.
L’infirmière me soigna en un rien de temps mais Rogue dû me porter jusqu’à ma chambre car je n’avais pas le droit de poser le pied par terre avant deux bonnes heures et il me fallait absolument contacter Sirius qui devait s’inquiéter de ne pas me voir arriver.
Quand nous franchîmes la porte de mes appartements, j’eus la surprise de le trouver à faire les cents pas en m’attendant. Il se figea en me voyant dans les bras du maître des potions mais ne fit aucun commentaire.
- Shaé ! s’exclama-t-il en se précipitant vers moi. Au village, j’ai entendu le fils Malefoy dire que son père était au château alors je suis venu aussi vite que j’ai pu. Est-ce que tu vas bien ?
- Oui, oui, Sirius, ne t’inquiète pas, répondis-je pendant que Rogue me déposait sur mon lit. Je me suis juste foulée la cheville en ratant une marche. Ce n’est rien.
Sirius s’assit immédiatement à côté de moi et me prit la main. Je ne voulais pas lui dire la vérité, de peur qu’il ne s’emporte et fasse une bêtise qui pourrait le renvoyer à Azkaban. Rogue me jeta un bref coup d’œil surpris et je hochais discrètement la tête pour lui signifier qu’il ne fallait rien lui révéler.
- Si vous n’avez plus besoin de moi, dit Rogue d’un ton indifférent pour signaler qu’il souhaitait partir.
- Non, c’est bon. Merci, Sévérus.
Alors qu’il se dirigeait vers la sortie, Sirius s’emporta et toisa Rogue de toute sa hauteur.
- Comment ? Et c’est tout Servilus ? C’est comme ça que tu comptes la protéger alors que Malefoy rode dans Poudlard ? Pas étonnant qu’elle se fasse enlever si facilement !
Rogue crispa dangereusement la mâchoire mais ne répondit pas à l’attaque.
- Je vois que comme tous les Serpentards, tu n’es qu’un lâche, doublé d’un traître !
- C’est ce que nous allons voir ! rugit-il.
Sévérus sortit sa baguette en même temps que Sirius et tous deux se toisèrent en silence. Rogue restait parfaitement impassible tandis que Black jubilait.
- Il y a longtemps que ça me démangeait de t’affronter, dit ce dernier.
- On aurait pu faire ça plus tôt, si tu avais été un peu plus… libre, répondit Sévérus d’un ton provocant.
Le regard de Sirius brilla de haine.
- Je vois que tu as fait des progrès en matière d’hygiène, se moqua-t-il en regardant ses cheveux. Qu’est ce qui s’est passé ? Tu as confondu la baignoire avec un de tes chaudrons ?
- ARRETEZ ! hurlais-je quand Rogue leva sa baguette. Ca suffit !
Je m’interposais entre les deux hommes en claudiquant. Ces deux là étaient vraiment décidés à se battre dans ma chambre ! Je posais le pied par terre pour prévenir toute tentative de rébellion de leur part mais chancelais. Ma cheville ne tiendrait pas le coup.
Sirius remarqua ma grimace et se précipita sur moi pour me soutenir.
- Tu devrais retourner t’asseoir, me dit-il.
Je hochais la tête en prenant appui sur sa poitrine. Sirius en profita pour m’enlacer et jeter un regard sarcastique à Sévérus.
- Je vais m’occuper d’elle, comme il faut, dit-il en insistant sur les derniers mots. Alors tu peux t’en aller !
Rogue baissa les yeux sur moi mais je ne trouvais rien à dire. Il se détourna alors brusquement, faisant voler sa robe autour de lui et sortit d’un pas raide.
J’enfouis mon visage dans le pull de Sirius et sanglotais en silence. Il me caressa les cheveux un long moment et finit par me relever le menton d’un doigt.
- Renonce à lui, Shaé, me dit-il doucement, presque suppliant. Je saurai t’aimer et te combler bien mieux qu’aucun autre homme.
Son visage était si près du mien que je cru un instant qu’il allait m’embrasser. Quelques larmes glissèrent encore le long de mes joues pour aller s’écraser sur le sol. Sirius cligna finalement des yeux et se détourna avant de me conduire jusqu’au fauteuil près du feu. Il ne dit plus rien pendant plusieurs minutes et je ne brisais pas le silence, sachant pertinemment qu’aucun mot ne pourrait atténuer la douleur d’un amour à sens unique.
- Je ne peux pas rester, Shaé, me dit-il au bout d’un moment en se tenant devant le feu.
Je regardais son dos d’un air triste.
- Ce n’est pas grave. Ca ira.
Un ange passa et, presque sur un ton d’excuse, il poursuivit :
- Je… J’ai été chargé d’une mission pour l’Ordre et euh… Je serai absent un certain temps.
Je ne comprenais pas.
- L’Ordre ?
Il se tourna vers moi et m’expliqua :
- L’Ordre du Phénix. Ceux qui se battent contre Voldemort et ses mangemorts. La résistance si tu préfères. Ils ont tenté de s’introduire à Poudlard en début d’année, certainement pour tuer Harry ou Dumbledore, mais nous étions au courant et on a pu les en empêcher sans que personne ne remarque rien. Cette fois, ils veulent s’introduire au ministère.
- … En début d’année ?… Est-ce que… Rogue fait parti de cet Ordre ?
Sirius me regarda d’un air surpris.
- Oui.
- C’est lors de cette attaque qu’il a été blessé, n’est-ce pas !?
- Oui, en effet.
- Et… Malefoy, dis-je en me souvenant de sa conversation avec Sévérus, est un mangemort, c’est ça ?
Sirius hocha la tête d’étonnement.
- Oui, c’est un des plus fidèles disciples de Voldemort. Rogue en faisait parti mais c’est un agent double maintenant.
C’était à mon tour d’être surprise.
- Un agent double ?! Tu veux dire qu’il travaille pour vous ET pour eux.
- Oui. C’est… notre informateur.
Je réfléchissais à cette nouvelle découverte. Sévérus avait une place très dangereuse au sein de la résistance. Il pouvait à tout moment être découvert et… Tué. Je frissonnais à cette pensée.
- Tu seras absent longtemps ? demandais-je d’un ton inquiet à Sirius.
Il se pencha vers moi en souriant.
- Je reviendrai aussi vite que possible, je te le promets.
Il déposa un baiser sur mes lèvres et s’en alla.
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MessageSujet: Re: C'est pas sorcier! (COMPLET)   C'est pas sorcier! (COMPLET) EmptyLun 14 Mai - 9:06

Trois semaines passèrent sans que Sirius ne donne aucune nouvelle ou aucun signe de vie. Au fur et à mesure des jours, je me sentais de plus en plus nerveuse. Où en était sa mission ? Qui avait-il eu à affronter ? Que ou qui devait-il protéger ? Quand reviendrait-il ?
Je retournais sans cesse ces questions dans ma tête et me demandais si Rogue savait quelque chose. Malheureusement, celui-ci ne semblait absolument pas disposé à me parler et, depuis la scène de la Saint Valentin, il s’était plongé dans un mutisme d’indifférence totale à mon égard. J’avais beau le provoquer, critiquant même ses moindres faits et gestes, rien n’y faisait. Il se contentait de me toiser de son regard froid et de me tourner le dos en soupirant d’agacement.
Au bout de la troisième semaine, n’y tenant plus, je décidais d’aller le voir pour l’obliger à me donner des nouvelles de Sirius.
Je parcourais d’un air déterminé les couloirs menant aux cachots quand je le vis sortir d’une pièce que je n’avais encore jamais remarqué auparavant.
- Professeur, l’appelais-je en me dirigeant vers lui.
Sévérus se tourna et m’accueillit avec un visage contrarié.
- Miss Land. Que vous arrive-t-il cette fois ci ? soupira-t-il.
Je lui jetais un regard noir et lui dis en baissant le ton :
- Je voudrais m’entretenir avec vous au sujet de la mission de Sirius.
Sévérus me dévisagea gravement avant de se reculer et d’ouvrir la porte par laquelle il venait de sortir. Il me fit signe d’entrer.
La pièce était assez sombre malgré le soleil de printemps qui illuminait cette journée. Des meubles d’ébène et des tentures et rideaux noirs décoraient le salon. Une odeur de musc flottait dans l’air et chatouillait délicieusement mes narines. Je compris rapidement qu’il s’agissait de ses appartements.
Après une rapide inspection, je me tournais vers Rogue.
- Avez-vous de ses nouvelles, Sévérus ? Où est-il ? Que fait-il ? Savez-vous quand est-ce il doit revenir ?
Il se raidit imperceptiblement devant le flot de questions.
- Je ne pense pas être autorisé à vous donner ses informations, Miss Land.
- Ah bon ? Et pourquoi ça ?
- Vous ne faites pas partie de l’Ordre et tout ce que nous faisons doit rester strictement confidentiel. Sirius a eu tort de vous en parler.
Je fulminais.
- Alors, dites moi, comment puis-je devenir membre de l’Ordre du Phénix ? demandais-je en relevant fièrement la tête.
Rogue me décerna un de ses sourires froids qui ne présageaient rien de bon.
- Que ferions nous de vous ? me demanda-t-il sournoisement. Vous n’êtes d’aucune utilité. Vous n’êtes pas une sorcière et vous n’avez aucun renseignement à nous apporter. Au contraire, vous ne nous attirez que des ennuis. Alors…
Je ravalais ma colère et il rajouta avec désinvolture :
- Si vous voulez des nouvelles de Sirius, utilisez donc votre miroir.
- Je ne peux pas et vous le savez très bien ! criais-je de frustration.
Une idée traversa soudain mon esprit.
- Je ne fais peut-être pas partie de l’Ordre, dis-je d’un ton tendu, mais en tant que compagne de Sirius, j’ai certainement le droit de savoir s’il est en vie et s’il va bien ! Non ?
Rogue me fixa, surpris par cette révélation.
- La compagne de Sirius, dit-il d’un ton mielleux. Vraiment ?
Je déglutis avec peine, un éclair de doute passa dans mon regard. Je ne savais pas très bien mentir et Sévérus s’en aperçu aussitôt.
Il s’approcha de moi et contre toute attente m’embrassa d’un long et langoureux baiser. Instinctivement, je me hissais sur la pointe des pieds pour lui répondre, passant mes bras autour de son cou, et m’abandonnais totalement contre lui. Après un long moment, Sévérus me relâcha brusquement et s’éloigna.
- La compagne de Sirius ?! fit-il d’un ton sarcastique. Vous n’êtes certainement pas plus sa compagne que moi un gnome unijambiste, Miss Land !
Un froid terrible venait d’envahir ma poitrine quand je réalisais soudain… Il m’avait embrassé ! Sévérus venait de m’embrasser. Je relevais la tête et le regardais, complètement ébahie. Pourquoi ? Il aurait très bien pu m’envoyer sur les roses, il n’avait pas besoin d’en arriver là. Alors, je compris. Je compris que s’il m’avait embrassé, c’est parce qu’il le… désirait.
Je m’approchais de lui comme hypnotisée. Sévérus cilla un instant, se demandant certainement ce que je lui préparais. Allais-je le gifler, hurler, pleurer ? Je vis son visage se durcir et j’esquissais un sourire dénué d’expression. Parvenue juste devant lui, je relevais la tête en posant une main sur sa poitrine. Mon contact le fit sursauter mais il ne quitta pas mon visage des yeux. Je me hissais alors à nouveau sur la pointe des pieds et déposais délicatement ma bouche contre la sienne. Il resta tout d’abord sans réaction puis, dans un grognement sauvage, il m’enlaça et répondit à son tour à mon baiser avec ferveur. Sans interrompre notre étreinte, Sévérus me souleva et me déposa un instant plus tard sur son lit dans une pièce voisine. Lentement, nous nous déshabillâmes, et fîmes l’amour à la lueur du feu qui crépitait dans la cheminée.
Je devais me souvenir de cet instant comme le plus délicieux de toute ma vie. Il était à la fois la force et la douceur et combla aisément toutes mes attentes. Une fois épuisés, rassasiés et luisants de sueur, je posais doucement ma tête contre son torse, un bras sur sa taille, et, après qu’il eut déposé un dernier baiser sur mon front, nous nous endormîmes paisiblement l’un contre l’autre.

Je me réveillais à la tombée de la nuit en me demandant confusément où je me trouvais. Un poids inhabituel pesait sur ma taille et le parfum de Rogue flottait dans l’air.
Sévérus ! J’ouvrais les yeux et le découvris paisiblement endormi à mes côtés. Je le regardais un instant avec douceur et curiosité. Même en dormant il gardait un peu de son expression de marbre mais les traits au coin de sa bouche étaient légèrement adoucis, témoignant de son abandon au sommeil. D’un geste tendre, je relevais une de ses mèches noires qui tombaient en travers de son visage. Il se réveilla aussitôt et fixa ses yeux bruns sur moi. Je soutenais quelques secondes l’intensité de ses prunelles sombres avant de me glisser jusqu’à sa bouche pour y déposer mes lèvres. Rogue me serra contre lui avant d’enfouir sa tête au creux de mon cou puis, dans un grognement, il se leva brusquement.
J’étais surprise mais songeais qu’il avait peut-être quelque chose à faire qui expliquait son étrange attitude. Sans détourner mon regard de sa magnifique nudité, je le questionnais avec une pointe d’inquiétude dans la voix:
- Où vas-tu ?
Sévérus se tourna vers moi et me tendit mes vêtements.
- Tu dois partir, me dit-il d’une voix rauque.
- Quoi ?
Je le regardais, complètement hallucinée, sans comprendre.
- C’était bien mais… nous ne pouvons pas rester ensemble. Je suis désolé.
Je bondis hors du lit et, toute aussi nue que lui, je me plantais devant lui, les poings sur les hanches.
- Comment ça nous ne pouvons pas « rester ensemble » ? dis-je furieuse.
Rogue posa mes vêtements sur une chaise et se détourna, se saisissant d’un caleçon pour l’enfiler.
- Je t’ai posé une question, Sévérus ! insistais-je avec colère.
Il me regarda et me toisa de son habituel regard froid.
- Je suis un agent de l’Ordre du Phénix, me dit-il avec raideur, un agent double. Je ne peux pas me permettre le moindre attachement sentimental, Shaé, surtout pas avec une moldue. Ca pourrait… compromettre ma couverture.
- Quoi ?!
J’étais sidérée. Sévérus avait revêtu sa robe de sorcier et avant que je ne continue ma scène de ménage, il me dit :
- Vas-t-en. Rentre chez toi. Tu n’as pas ta place ici.
Je restais figée, les larmes montant subitement à mes yeux. Rogue me regarda d’un air implacable et sortit de la chambre. N’ayant toujours pas bougée d’un pouce, j’entendis la porte d’entrée se fermer à son tour. Les larmes coulaient à présent librement sur mes joues. Je me saisis de mes sous-vêtements, de ma robe et m’habillais à la va-vite avant de sortir à mon tour, complètement anéantie.
Mais la malchance était de mon côté et la porte à peine franchie, je tombais nez à nez avec Malefoy.
Il eut l’air encore plus surpris que moi de me trouver là et un sourire d’une incomparable cruauté se dessina sur son visage. Avant que je n’aie eu le temps d’ouvrir la bouche, il me saisit brusquement par la gorge et ouvrit la porte de chez Sévérus pour me repousser dans les appartements que je venais de quitter.
Il me tourna le dos pour jeter un sort à la porte et me dévisagea enfin d’un regard sauvage et cruel.
- Je ne m’attendais pas à vous trouver ici, Miss Land, me dit-il de sa voix lente et profonde.
Je reculais lentement de quelques pas, visualisant dans mon esprit toutes les solutions possibles pour me sortir de là.
- Alors voici ce qui confirme mes soupçons, continua-t-il en se rapprochant. Vous et Sévérus… Vraiment… Je n’aurais jamais cru qu’il se laisserait amadouer par les charmes d’une… moldue. Je suis déçu en un sens mais… je le comprends aussi.
Son regard avait glissé sur les rondeurs de ma poitrine et je paniquais. D’un geste vif, j’esquissais un pas de côté et me ruais sur la porte. Mais Lucius fut plus rapide que moi et m’attrapa d’un mouvement brusque pour m’y plaquer. Je hurlais.
- Lâchez moi Malefoy ! Laissez-moi partir !
Son rire sonore vint remplir la pièce.
- Je crois que nous avons déjà eu cette conversation, douce Shaé, dit-il en collant son corps contre le mien. Et il est inutile de crier. Cette pièce est maintenant insonorisée et verrouillée...
Je suffoquais de peur et Lucius se pencha sur moi pour poser sa bouche contre la mienne avec fureur. Des larmes de frustrations coulèrent le long de mes joues tandis que Malefoy laissait courir sa main sur mon corps. Ce contact me révulsait et, dans un sursaut de courage, je balançais vivement mon genou vers son entre jambes. Son cri de douleur m’avertit que j’avais atteint ma cible et, sans me retourner, je me précipitais dans la chambre de Rogue et verrouillait la porte d’un air fébrile avant de m’y appuyer de tout mon poids pour la maintenir fermée.
Des coups puissants firent trembler le panneau de bois et Malefoy poussa des jurons de frustrations.
- Ouvrez cette porte, Shaé. Vous savez que vous ne pouvez pas m’échapper. Je peux parfaitement réduire cette porte en miettes.
Je m’éloignais prudemment du battant et jetais un coup d’oeil à la fenêtre. Il faisait nuit noire. Aucune lune ne venait éclairer ce qui se trouvait à l’extérieur. De nouveaux coups retentirent, me prévenant que Lucius allait mettre ses menaces à exécution. Sans plus réfléchir, j’ouvrais la fenêtre et sautais en même temps que la porte volait en éclats.
Le sol était beaucoup plus près que je ne le croyais et je tombais lourdement sur mes pieds. Un craquement d’os et une douleur fulgurante traversa ma cheville. Je m’étalais de tout mon long dans l’herbe humide, prise d’une subite nausée et au bord de l’évanouissement.
Lucius sauta à mes côtés et son rire tinta désagréablement à mes oreilles. Il se pencha sur moi et je le sentis me soulever avant de sombrer dans le noir.
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MessageSujet: Re: C'est pas sorcier! (COMPLET)   C'est pas sorcier! (COMPLET) EmptyLun 14 Mai - 12:26

En reprenant mes esprits, je reconnus immédiatement les cachots des Malefoy. Je me relevais précipitamment pour fouiller dans mes poches mais une vive douleur à la cheville me fit tourner la tête, manquant de m’évanouir. Haletante, je me maintenais contre le mur.
- Vous souffrez ?! me fit la voix enjouée de Lucius dans la pénombre.
- Lucius, soufflais-je au bord des larmes. Relâchez-moi… Je vous en supplie.
L’homme sembla réfléchir puis me dit d’un ton sourd et contenu :
- Je ne peux pas… Mais je vous laisse le choix, Miss Land. Soit je vous tue à petit feu et dans d’atroces souffrances, soit… vous vous donnez à moi de votre plein gré et vous devenez mon… esclave…
- Jamais ! sifflais-je avec hargne. Vous m’entendez Malefoy, jamais !
Son visage apparu à travers les barreaux de la cellule et d’un air de fou furieux il me cracha:
- Alors, souffrez ! Endoloris !
La douleur. Jamais de ma vie je n’avais ressenti une telle douleur. J’avais l’impression que mes os étaient en feu, que ma tête allait exploser et mes yeux sortir de leurs orbites. J’espérais m’évanouir, mourir pour que tout cesse là, maintenant. Puis, tout aussi brutalement qu’elle était apparue, la douleur disparut.
- Vous pouvez encore changer d’avis, Shaé, reprit la voix de Lucius alors que j’haletais pour reprendre mon souffle.
Des larmes baignaient mon visage mais je serrais les dents et répondis d’une voix brisée :
- Jamais !
Une nouvelle décharge de douleur à l’état pure m’envahit de part en part. Je m’écroulais au sol et l’insupportable souffrance cessa aussitôt. J’entendis la grille de la cellule grincer et vis les pieds de Malefoy se rapprocher. Je ne pouvais plus bouger, tout mon corps me faisait horriblement souffrir. Lucius me souleva et m’allongea délicatement sur le lit étroit avant de déposer un linge humide sur mon front.
- Voyez ce que vous me faites faire, me dit-il d’une voix douce que je jugeais encore plus terrifiante que toutes les menaces du monde. Tout pourrait être si simple et bien plus agréable pour tout le monde si vous consentiez à mettre votre fierté de côté.
Je lui jetais un regard meurtrier, encore incapable de prononcer le moindre mot.
- Vous êtes si belle Shaé, continua-t-il en caressant une mèche de mes cheveux. Quel gâchis.
Sous mon regard horrifié, il se pencha sur moi pour m’embrasser mais, d’un mouvement rageur, je lui mordis brutalement la lèvre.
- Chienne ! hurla-t-il en me frappant au visage.
Je relevais les yeux, une goutte de sang perlant à mes lèvres, et crachais avec haine :
- Jamais vous ne m’aurez Lucius, plutôt mourir !
- Très bien, fit-il en se levant avec raideur. Il en sera fait selon vos désirs alors… Mais pas avant que je n’aie donné une bonne correction à Sévérus pour sa trahison.
Je le regardais avec détresse et me relevais vivement tandis qu’il sortait de la cellule.
- Lucius ! criais-je paniquée. Qu’allez-vous faire ?
Mais seul mon écho me répondit et je restais seule dans le froid, tremblante de peur et d’angoisse.
Je saisis subitement le petit miroir dans la poche de ma robe de sorcière et appelais Sirius.
- Sirius ! Sirius ! Réponds moi je t’en supplie !
Au bout de quelques secondes, le miroir scintilla et un visage inconnu apparut : un homme aux cheveux châtains et à l’air fatigué qui me semblait vaguement familier.
- Miss Land, dit-il d’une voix douce. Je suis navré mais Sirius n’est pas encore rentré de sa mission.
- Qui… Qui êtes-vous ? demandais-je en oubliant un instant l’urgence de la situation.
- Rémus Lupin. Je suis un ami de Sirius.
- Rémus, dis-je en réfléchissant. Ah ! Oui, oui… Sirius m’a parlé de vous.
Lupin esquissa un sourire amusé.
- Rémus, repris-je avec vigueur. Il faut que vous préveniez Sirius ou Sévérus ou n’importe qui. Le professeur Rogue est en danger ? Malefoy vient de partir pour… pour le tuer je pense.
Lupin fronça les sourcils d’un air inquiet.
- Qui vous a dit ça ? demanda-t-il.
Je jetais un regard en direction de la porte de ma cellule avant de reprendre d’une voix blême :
- Je suis enfermée dans les cachots des Malefoy et… il vient d’en sortir en me disant qu’il allait lui faire payer sa trahison.
L’ami de Sirius se passa une main nerveuse dans les cheveux.
- Comment se fait-il que vous soyez là-bas ?
Je rougis mais répondis néanmoins :
- Lucius m’a surpris en train de quitter les appartements de Sévérus et…
Je ne pus achever ma phrase, un sanglot venait de m’échapper.
- Je vous en prie Rémus. Il faut l’avertir. Si jamais il lui arrivait quelque chose…
Je pleurais de plus belle.
- Ne bougez pas ! Dumbledore est avec moi. Je vais tout de suite le prévenir de la situation.
Je souris tristement.
- Où voulez-vous donc que j’aille ? dis-je ironiquement.
- On va vous sortir de là, répliqua-t-il sans relever la remarque.
Puis le petit miroir cessa de briller et le noir envahit de nouveau le cachot.

Peu de temps après, la porte de ma geôle s’ouvrit avec fracas, laissant passer un Lucius totalement hors de lui.
- Comment ? dit-il d’un ton accusateur. Comment l’avez-vous prévenu ?
Instinctivement, je portais la main à ma poche et Malefoy suivit mon geste du regard. Il empoigna violemment mon poignet et déchira ma robe, libérant le petit miroir qui alla se briser sur le sol.
- C’était donc ça ! dit-il d’une voix blanche.
Il releva la tête et me regarda dans les yeux, sa bouche formant une mince ligne blanche tant sa colère et sa haine étaient grandes. Sans prévenir, il me frappa au visage et je perdis connaissance.

Cette fois, je me réveillais dans un lieu totalement inconnu. Ma joue me faisait affreusement souffrir et mes épaules étaient douloureuses. Je remuais péniblement… Pour me rendre compte que j’étais enchaînée au mur. Mes pieds touchaient à peine le sol. Je gémis de douleur et de désespoir.
- Vous voilà réveillée, me dit une voix sifflante et spectrale.
Je relevais la tête et un cri de terreur mourut dans ma gorge. Un… homme au regard et visage reptilien me fixait de ses yeux rouges et luisants.
- Qui… Qui êtes vous ? Que voulez-vous ?
Il se déplaça lentement dans un mouvement fluide pour se rapprocher de moi. Une odeur de mort émanait de lui.
- Vous ne devinez pas ? susurra-t-il en me tournant autour. On a bien du vous parler de moi ? Du plus grand de tous les mages noirs. N’est-ce pas ?
Je le regardais avec stupeur.
- Voldemort, chuchotais-je.
Le Seigneur des Ténèbres esquissa un sourire sans joie, dévoilant une rangée de dents pourries.
- Une moldue ! cracha-t-il. Ce cher Sévérus s’est entiché d’une moldue... Il me déçoit beaucoup.
Il me tourna encore un moment autour, me dévisageant comme s’il tentait de lire dans mes pensées, avant de s’arrêter à quelques centimètres de moi.
- Mais… je compte bien lui faire payer sa trahison… et vous servirez d’appât, Miss Land…
Je blêmis. Sévérus avait été découvert et Lord Voldemort allait très certainement le tuer. Et tout ça à cause de moi...
Le mage noir fit demi tour et sortit de ma cellule.
- Attendez ! criais-je. Attendez !
Mais il ne m’écouta pas et disparut dans un bruissement de cape.
Je tirais rageusement sur mes chaînes, étouffant la douleur qui éclatait dans mes épaules. Je m’acharnait pendant ce qui me sembla être des heures, tant et si bien que le sang coula bientôt le long de mes poignets. Le liquide épais et gluant me permit petit à petit d’extraire mes mains des menottes et malgré l’horrible douleur qui fusait maintenant à travers tout mon corps, je me dirigeais péniblement vers ce qui me semblait être la sortie.
J’ouvris avec précaution la porte et me faufilais par l’ouverture pour entrer dans une pièce meublée qui ressemblait vaguement à un vestibule. J’entendis des voix masculines arriver sur la droite et me cachais subrepticement derrière une armoire massive. Les quatre hommes passèrent devant moi sans me voir. Quand ils disparurent hors de ma vue, je sortais de ma cachette et m’approchais lentement de la porte massive qui se trouvait face à moi.
- Endoloris ! cria un homme derrière moi.
Je me retrouvais en un rien de temps vautrée à même le sol en me tordant de douleur et en hurlant de toutes mes forces. Quand le supplice cessa, je ne pouvais même pas ouvrir les yeux. Je sentais mon esprit effleurer les abords de la folie. Alors la voix de Malefoy me parvint faiblement, comme à travers un épais brouillard.
- Vous allez payer pour ça, dit-il avec fureur. Endoloris !
Je perdis rapidement connaissance en songeant que ma dernière heure était arrivée. Cette fois, personne ne viendrait me sauver.
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MessageSujet: Re: C'est pas sorcier! (COMPLET)   C'est pas sorcier! (COMPLET) EmptyMar 15 Mai - 10:33

- Je suis navrée Monsieur mais les chiens sont interdits dans l’hôpital.
La voix de la femme me tira des brumes d’un sommeil bienfaiteur.
- Ne pourriez vous pas faire une exception pour cette fois ? dit aimablement la voix de Dumbledore. Je vous assure qu’il est très propre.
J’entendis l’infirmière râler encore un peu avant de finir par céder.
J’ouvris péniblement les yeux en souriant. Qui donc serait un jour capable de résister aux demandes du directeur de Poudlard ?
- Bonjour Miss Land, dit-il en fermant la porte tandis que Sirius reprenait son apparence humaine. Je suis heureux de vous voir enfin réveillée.
Sirius s’assit sur le bord du lit et m’embrassa délicatement sur la joue.
- Où suis-je ? demandais-je en regardant autour de moi avec curiosité.
- Vous êtes à l’hôpital Sainte Mangouste. L’hôpital des sorciers. Cela fait un mois que vous êtes ici, ajouta-t-il. Tout le monde était très inquiet.
Je le regardais d’un air effarée.
- Un mois ?!
Sirius me prit la main et m’expliqua :
- Le Doloris fait parti des trois sortilèges impardonnables. Sa puissance et la douleur provoquée sont telles qu’elles peuvent rendre fou le plus fort des hommes.
Je le regardais avec effroi et tremblais en me souvenant de l’horrible sensation que j’avais eut lors de ma dernière confrontation avec Lucius.
- Malefoy ! m’exclamais-je soudain. Sévérus !
Je me dressais vivement sur ma couchette mais mon état de faiblesse extrême m’obligea à me recoucher illico.
- Tout va bien, me rassura Dumbledore d’une voix douce. Lucius Malefoy a été arrêté et envoyé à Azkaban. Quant à Sévérus, il est en ce moment même au QG de l’Ordre du Phénix pour tenter de retrouver la trace de Lord Voldemort.
J’écarquillais les yeux de frayeur.
- Vous voulez dire que… Qu’il s’est enfui ?
- J’en ai bien peur, dit le vieil homme.
- Mais nous avons réussi à coincer Peter Pettigrow, intervint Sirius d’un ton réjouit.
- Vous… Vous l’avez attrapé ? demandais-je en n’osant y croire.
- Oui, et il est allé rejoindre ce cher Malefoy en prison. Je pense qu’il ne tiendra pas bien longtemps.
Mes parents et ma sœur avaient enfin obtenue justice ! Sirius rayonnait.
- Je suis libre ! me dit il pour me faire partager sa joie. J’ai été disculpé, innocenté du meurtre de James et Lily. Je suis libre de vivre ma vie maintenant et… et j’ai même demandé la garde de Harry.
J’étais si heureuse pour lui et le félicitais d’un sourire chaleureux.
- Je… Je voudrais que tu viennes vivre avec nous, me dit-il brusquement.
Je soutenais un instant son regard avant de me détourner.
- Je ne peux pas, Sirius. Je suis désolée.
J’aurais voulu lui avouer à quel point j’aimais Sévérus, lui dire que nous avions fait l’amour et qu’aucun autre homme que lui ne compterait jamais pour moi mais aucun son ne franchit mes lèvres.
Sirius releva alors mon menton et me dit avec tendresse :
- Si jamais il ne changeait pas d’avis, saches que je suis là et que je serais comblé de bonheur si tu acceptais de devenir ma femme.
Une larme perla à mes yeux et coula lentement sur ma joue.
Dumbledore s’éclaircit la gorge avant de dire :
- Je crois que nous devrions y aller, Sirius. Miss Land a encore besoin de repos. Nous repasserons vous rendre visite un peu plus tard, quand vous aurez repris des forces.
Sirius se pencha sur moi pour me dérober un baiser et reprit son apparence canine pour suivre le directeur de Poudlard hors de ma chambre.

Je restais encore plusieurs jours dans les murs de l’hôpital. Bien que je reprenais rapidement des forces, j’étais régulièrement prise de malaises et m’évanouissais souvent au moment le plus improbable et je faisais continuellement des cauchemars, revivant inlassablement les tortures que Malefoy m’avait infligées. Les médecins voulurent me faire des examens complémentaires mais je refusais. Je ne tenais pas à servir de cobayes en tant que victime d’un sort impardonnable. Je savais que seul le temps pouvait effacer les traumatismes subits.
A chaque fois qu’un médecin ou une infirmière entraient dans ma chambre, je les harcelais sans discontinuer pour avoir l’autorisation de sortir mais il n’y avait pas moyen de les faire céder. J’étais au comble de l’exaspération, passant mes journées à faire les cents pas ou à errer dans les couloirs de l’hôpital.
Finalement, un matin, n’y tenant plus, je revêtais une robe de sorcière que Dumbledore m’avait gentiment apporté et attendais avec impatience la visite du docteur.
Dès que la porte s’ouvrit, je lui sautais dessus et… me retrouvais face à Rogue.
- Sévérus !
Il me dévisagea d’un air surpris et avisa ma robe et mon sac sur le lit.
- Où allez-vous comme ça ? me demanda-t-il d’un ton sévère.
Je mettais les poings sur mes hanches.
- J’ai l’intention de sortir, que cela te plaise ou non ! J’en ai assez d’être enfermée ici ! Je vais bien !
Rogue me regarda d’un air moqueur et froid.
- Je vois ça en effet !
- Sévérus, dis-je en l’agrippant par la robe. Aide moi à sortir d’ici. S’il te plaît, le suppliais-je.
Son sourire s’élargit et un éclair de cruauté brilla dans son regard.
- Je suis désolé mais je ne suis pas médecin, je n’ai aucune influence à la matière, dit-il en fronçant les sourcils.
- Je t’en pris, insistais-je.
Mais à mon grand désarroi, il n’avait pas l’air décidé à intervenir en ma faveur. Il prétexta mes nombreux évanouissement, mes cauchemars, ma faible résistance physique et psychologique, allant même jusqu’à voir des signes manifestent de folie devant mon insistance à vouloir sortir.
Après un quart d’heure d’une âpre discussion et argumentation, un médecin entra dans ma chambre.
- Ah ! dit-il d’un air réjouit. Je vois que vous avez annoncé la bonne nouvelle à Miss Land et qu’elle est même déjà prête.
Je regardais Rogue et le médecin sans comprendre.
- Comment ça ? dis-je interdite. Quelle bonne nouvelle ?
Je me tournais vers Sévérus qui affichait un large sourire moqueur et ironique. Le docteur eut l’air soudain embarrassé.
- Eh bien… Vous pouvez sortir, dit-il visiblement gêné par la situation.
Je décochais un regard meurtrier à Rogue.
- Tu le savais ? l’accusais-je furieuse.
- Oui, répondit-il simplement me mettant encore plus hors de moi.
- Ouh ! Je le déteste ! fulminais-je en sortant en trombe.
Mais j’étais si heureuse de pouvoir enfin respirer l’air libre que je ne lui en voulais pas longtemps.

Une fois sortie, les malaises disparurent rapidement mais pas les cauchemars. Malgré tout, je ne m’étais jamais sentie aussi bien.
Même si une fois revenue à Poudlard Sévérus avait repris son habituelle froideur et ses distances, je ne déclarais pas forfait. La présence constante de Sirius à mes côtés n’arrangeait certainement pas les choses. Le mois de mai touchait à sa fin et je désespérais de pouvoir parler avec lui pour lui avouer enfin mes sentiments, dans une dernière tentative pour connaître également les siens.
A chaque fois que je croisais son regard, mon cœur se mettait immédiatement à tambouriner dans ma poitrine et le souvenir de ses baisers me hantait.
Lors d’un après-midi ensoleillé et alors que je lisais paisiblement au bord du lac, Hagrid se précipita vers moi d’un air alarmé.
- Shaé ! cria-t-il.
Je me levais aussitôt pour le rejoindre et savoir ce qui se passait, inquiète.
- Hagrid ? Que se passe-t-il ? demandais-je en voyant son visage en sueur.
- C’est Sirius !
Je blêmis.
- Ils ont repéré Vous-Savez-Qui et ils sont partis l’affronter.
- Ils ? Comment ça « ils » ?
- L’ordre du Phénix.
- Sévérus ? demandais-je affolée.
- Oui, aussi.
La nouvelle me glaça d’effroi et, dans un battement de cil, je m’effondrai, inanimée, aux pieds du géant.
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MessageSujet: Re: C'est pas sorcier! (COMPLET)   C'est pas sorcier! (COMPLET) EmptyMer 16 Mai - 9:26

L’infirmière était penchée sur moi et prenait ma tension d’un air soucieux.
Elle me parla un long moment et je fondis en larmes. Hagrid entra aussitôt dans la pièce.
- Comment va-t-elle ? demanda-t-il à Mme Pomfresh.
- Elle s’en remettra Hagrid, dit-elle d’un ton maternelle. Elle s’en remettra.
- Hagrid ! appelais-je.
Le géant s’approcha de moi et s’inquiéta de ma pâleur.
- Vous avez des nouvelles ? demandais-je.
Il hocha la tête en signe de dénégation, visiblement aussi inquiet que moi.
- C’est Sirius qui m’a contacté pour que je prévienne Dumbledore, m’expliqua-t-il. Mais depuis je n’ai plus de nouvelles de personne.
- Est-ce… Est-ce que tout le monde allait bien… à ce moment là ?
- Sirius avait l’air blessé… Quant aux autres… Je ne sais pas.
Il baissa la tête d’un air abattu et je lui tapotais gentiment la main pour le réconforter.
- Je devrais être avec eux, reprit-il d’une voix malheureuse. Mais Dumbledore a insisté pour que je reste à Poudlard et que je veille sur les élèves.
- Et il a eu raison Hagrid ! Personne mieux que vous ne peut remplir cette mission et vous le savez !
- … Un grand homme Dumbledore, dit-il en se mouchant bruyamment.
Mme Pomfresh me donna rapidement l’autorisation de sortir et nous attendîmes avec angoisse des nouvelles des membres de l’Ordre du Phénix. Harry, Hermione, Neville, Luna et tous les Weasley présents dans l’établissement restèrent avec nous. Leur père était également parti affronter Voldemort et ils se faisaient tous beaucoup de soucis.
Je parlais longuement avec Harry et il me confia qu’il aimerait beaucoup que je vienne vivre avec eux et que Sirius rêvait de fonder une famille. Je détournais mon regard, mal à l’aise. Ginny Weasley fondait régulièrement en larmes, soutenue tour à tour par ses frères et ses camarades.
Il était tard et Hagrid était sorti pour surveiller les grilles du château. Nous attendions. Encore et encore.
Un silence pesant régnait dans la grande salle, depuis un moment déjà plus personne ne disait rien. Nous étions tous épuisés par l’attente mais aucun de nous n’osait se lever pour aller se coucher. Ron dormait sur la table. Ginny avait la tête posée sur les genoux de Fred et avait également sombré dans les bras de Morphée. Hermione fixait Ron depuis un moment déjà alors qu’Harry était hypnotisé par une anfractuosité sur le mur d’en face. Neville était recroquevillé dans un coin et j’ignorais s’il dormait ou non. Quant à Luna, elle semblait indifférente à ce qui se passait et se contentait d’attendre en silence. George se rapprocha soudain de moi et tout le monde suivit son mouvement des yeux.
- Professeur ? demanda-t-il. Est-ce que vous savez où ils sont allés ?
- Non, dis-je en hochant la tête. Je n’en ai aucune idée George.
Toute l’attention des élèves était maintenant dirigée sur moi.
- Vous voulez dire qu’à aucun moment ils ne vous ont dit ce qu’il faisait ? insista-t-il.
- Non, je ne fais pas partie de l’Ordre du Phénix, je n’ai donc pas accès à ces informations. La seule chose que je sais c’est que Sirius avait été envoyé en mission au ministère mais j’ignore pourquoi.
Tout le monde se regarda d’un air de connivence.
- Il y a quelque chose au ministère, dit Fred sur le ton de l’évidence.
- Oui, répondit Harry, il faut qu’on y aille.
- Mais comment ? renchérit Hermione.
- Attendez, attendez ! intervins-je en fronçant les sourcils. Personne n’ira nulle part, c’est beaucoup trop dangereux.
- Mais on ne peut pas les laisser se battre seuls, argumenta Harry.
- Et que comptez vous faire ?! dis-je avec colère. Vous n’êtes que des étudiants et moi une moldue. Ce sont des mangemorts qu’ils affrontent là bas, pas une bande d’ado en mal de sensations !
- Sirius est mon parrain, je ne le laisserai pas se battre seul ! insista Harry avec véhémence.
- Et il y a notre père, dit à son tour Ginny qui était maintenant parfaitement réveillée.
Je les regardais tour à tour, surprise de les voir tous si combatifs et courageux.
- Je suis désolée mais je ne vous laisserai pas partir, répondis-je d’un ton froid. Il y a aussi l’homme de ma vie qui se bat là bas mais il ne voudrait certainement pas que je m’expose à un tel danger et je sais que Sirius ne voudrait pas que tu y ailles, dis-je à Harry. Quand à vous…
Je regardais chaque Weasley bien au fond des yeux.
- Croyez-vous que votre père supporterait de perdre un seul de ses enfants ?
Les larmes brillaient à mes yeux. Tout le monde me regarda d’un air vaguement coupable.
- Vous avez beau être de brillants élèves, Il y a peu de chance pour que vous en réchappiez tous… Alors réfléchissez-y avant de dire et de faire des bêtises !
Un silence pesant s’abattit sur la pièce soudain interrompu par Hagrid qui pénétra dans la salle.
- Ils arrivent, cria-t-il à notre attention. Ils sont revenus !
Tout le monde se leva d’un bond. Hermione dû secouer Ron, qui dormait toujours, et nous nous dirigeâmes ensemble vers la sortie.
Beaucoup de personnes se dirigeaient vers nous et je n’en connaissais pas la moitié. Je repérais Dumbledore, le père des Weasley, qui fut bientôt pris d’assaut par ses enfants, et Sirius. Le professeur McGonagall était en retrait et guidait deux civières de sa baguette magique. Je me précipitais vers eux et aperçut Rémus sur l’une d’elle et Rogue sur l’autre.
- Noooooon !! hurlais-je en courant vers lui.
Mais Sirius me rattrapa au vol et m’empêcha de m’approcher plus près. Je me débattais un instant entre ses bras en hurlant de douleur à la vue du sang qui recouvrait le visage et la robe du maître des potions et Sirius dû me porter un peu plus loin pour que je me calme.
- Qu’est-ce qui s’est passé ? Est-ce qu’il va s’en sortir ? demandais-je sans quitter des yeux Sévérus.
Devant l’absence de réponse, je relevais la tête.
- Sirius ?
Il me regarda d’un air douloureux et me serra fort contre lui.
- Je n’en sais rien, me répondit-il d’une voix rauque. Je suis désolé.
Je pleurais à chaudes larmes pendant longtemps et les jours suivants passèrent comme dans un brouillard. Sévérus fut envoyé à Sainte Mangouste dans un état plus que critique et je errais dans les couloirs du château dans l’attente de ses nouvelles... Dans l’attente de savoir s’il allait vivre ou mourir…


Ange Rogue
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MessageSujet: Re: C'est pas sorcier! (COMPLET)   C'est pas sorcier! (COMPLET) EmptyMer 16 Mai - 15:00

La fin de l’année approchait à grands pas et les examens se préparaient.
Voldemort n’avait pas été défait, bien que nombre de ses mangemorts aient été tués ou livrés aux détraqueurs.
L’effervescence régnait sur Poudlard et tous les élèves parlaient déjà de ce qu’ils allaient faire pendant leurs vacances d’été, insouciants à la menace qui planait sur leur monde.
Harry rayonnait de bonheur car il allait passer ses vacances pour la première fois chez son parrain et non chez son horrible oncle et chez sa tante. Ceux-ci avaient eu l’air d’ailleurs bien soulagé de se débarrasser de lui.
Sirius me rendait souvent visite et réitéra même plusieurs fois sa proposition d’aller vivre avec lui mais j’étais incapable de lui répondre, alors il cessa bientôt de m’en parler et se contenta de rester à mes côtés, tentant vainement de me changer les idées.
Quelques jours avant les BUSE et les ASPICS, Sévérus revint enfin à Poudlard. Quand nous l’accueillîmes dans le Hall, je lui trouvais mauvaise mine et il refusa toute manifestation d’aide ou de bienvenue. Il me regarda longuement à distance, tout en parlant avec le directeur, avant de regagner ses appartements pour ne plus en sortir avant le lendemain.
- Il faut le comprendre, me dit Dumbledore tandis que je m’inquiétais de son attitude, il a vécu des épreuves très pénibles, Miss Land. Honnêtement, je ne pensais pas qu’il s’en sortirait, je dois dire. Comme quoi, il a bien du trouver une petite raison de s’accrocher à la vie en fin de compte.
Je le regardais avec curiosité. J’ignorais que Rogue tenait si peu à la vie et je me demandais bien pourquoi. Mais le directeur n’en dit pas plus et je n’osais pas poser de questions qui auraient pu, une fois encore, m’attirer les foudres du maître des potions.
Le lendemain, il paraissait aller beaucoup mieux et donna même ses cours comme si de rien n’était, pestant sur l’incompétence manifeste de son remplaçant.
Quand il sortit de sa classe, je l’attendais dans le couloir, adossée à un des murs froids du cachot. Je levais un regard vers lui et le rejoignis aussitôt. Contre toute attente, il m’attendit.
- Comment vas-tu ? lui demandais-je anxieuse.
- Mieux, me répondit-il simplement en me fixant de son regard impénétrable.
J’étais très nerveuse et me demandais soudain si le moment était bien choisi pour lui parler de mes sentiments et, surtout, si j’en aurais le courage.
Un silence s’installa alors que nous parcourions le couloir côte à côte.
- Qu… Que vas-tu faire pendant les vacances ? demandais-je finalement en me mordant la lèvre et en me maudissant pour ma stupidité.
Rogue sourit ironiquement.
- Continuer à lutter contre Lord Voldemort, je suppose.
- Vraiment ?!
Je relevais la tête, à la fois surprise et inquiète par sa réponse.
Sévérus s’arrêta brusquement devant la porte de ses appartements et je réalisais que si je ne me décidais pas vite, je n’aurais peut-être plus l’occasion de lui avouer mes sentiments.
Comme s’il avait lu dans mes pensées, Rogue me dit d’un ton las :
- Si vous n’avez rien d’autre à me demander, j’aimerai me reposer…
J’hésitais un court instant avant de répondre vivement :
- En fait, j’ai quelque chose à te dire Sévérus…
Je me tordais nerveusement les mains. Les mots n’arrivaient pas à sortir et Rogue attendit un long moment avant de soupirer et d’ouvrir la porte. Il se poussa et m’invita à entrer.
- Je te sers un thé ? me demanda-t-il poliment en reprenant le tutoiement avec naturel.
- O…Oui, merci.
Je m’assis sur le bord de la chaise, tremblante d’angoisse et d’appréhension.
Sévérus prépara le thé en silence et s’assit à côté de moi quand il eut fait le service. Je ne disais toujours rien.
- Finalement, tu n’es pas partie, dit-il du ton de l’évidence.
Je relevais la tête pour le regarder, le remerciant intérieurement pour avoir lancé la conversation.
- Non. Ta couverture est plus que… compromise maintenant, dis-je en reprenant ses termes. Alors je n’ai plus de raisons de partir.
Sévérus sourit d’un air triste.
- En effet. Mais ta place n’est toujours pas ici.
Il me regarda bien en face en prononçant ces paroles et je compris que c’était maintenant ou jamais.
- Ma place… est là où se trouve mon cœur, Sévérus.
Nos regards se croisèrent.
- C'est-à-dire près de toi puisque... Je t’aime…
Silence. L’horloge égrenait le temps de son tic tac sonore. Temps qui sembla suspendre son cours. Puis Rogue se leva d’un mouvement fluide pour se poster devant la fenêtre, regardant ce qui se passait dehors. Je ne le quittais pas des yeux. Attendant sa réaction, sa réponse.
Il soupira une nouvelle fois avant de se tourner vers moi.
- La guerre est loin d’être finie, dit-il lentement. Je ne pourrais pas toujours te protéger et… j’ignore même si j’en sortirais vivant alors.... Je préfèrerais que tu t’en ailles et que tu… que tu refasses ta vie… Avec quelqu’un de ton monde.
Une expression douloureuse trahissait la lutte que se livraient son cœur et sa raison. Il se faisait du souci pour moi. Il m’aimait donc ?! Si tel était le cas, tout n’était peut-être pas perdu.
Je me levais à mon tour et allais me planter juste devant lui. Il me regarda sans reculer et un flot d’émotions passa dans ses yeux sombres. Douleur, peine, désir, peur… Amour ?
- C’est trop tard Sévérus, dis-je lentement. Je ne peux pas repartir.
Un éclair d’incompréhension passa dans son regard. Je lui fis un petit sourire crispé.
- Je suis enceinte.
Rogue pâlit et déglutit péniblement.
- Enceinte ?... De moi ? demanda-t-il sans trop y croire.
- Oui.
Des larmes apparurent dans ses yeux et c’est avec un sourire heureux et reconnaissant qu’il m’enlaça soudain pour me donner le plus doux et le plus passionné de tous les baisers en me chuchotant finalement « je t’aime » d’une voix enrouée par l’émotion.
J’avais découvert tout à fait par hasard le monde des sorciers en août dernier pour ne jamais en revenir… Pour le plus grand bonheur de Rogue… Et le mien !



THE END




Cher(e)s ami(e)s,
Merci de m’avoir lu jusqu’au bout. D’avoir partagé avec moi cette histoire qui, j’espère, aura été aussi douce pour vous que pour moi. J’espère également qu’elle vous a plu et, même si j’avoue être vraiment très triste de quitter ici Sévérus et Shaé, ma plume recèle encore quelques histoires dignes de ce nom… Enfin je crois… ^^
Alors bisouilles à tous et merci encore pour tous vos gentils commentaires et votre soutien…
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MessageSujet: Re: C'est pas sorcier! (COMPLET)   C'est pas sorcier! (COMPLET) EmptyVen 18 Mai - 20:36

3 Décembre, 04h26, Pré au Lard.

Je me levais péniblement du lit en tentant de ne pas réveiller Sévérus qui dormait à mes côtés.
Je cherchais à tâtons la petite pile électrique dont je me servais toutes les nuits pour me rendre aux toilettes.
Mon ventre rond et tendu m’empêchait de me déplacer avec aisance mais aussi m’appuyait désagréablement sur la vessie, m’obligeant… me contraignant même, à me lever régulièrement pour soulager des envies pressantes.
Je m’extirpais du lit en soupirant. Ces derniers mois étaient sans doute les plus heureux de toute ma vie. Après bien des batailles et des disputes, Rogue avait fini par se déclarer et il rayonnait maintenant de bonheur à l’idée d’être papa. Nous nous étions mariés dans les plus brefs délais, pendant que je pouvais encore porter une robe blanche sans ressembler à un orque échoué sur une plage. Sirius y avait d’ailleurs rencontré une jeune sorcière très charmante, qui elle-même attendait maintenant des jumeaux. Puis, c’est en toute logique que nous avions acheté une petite maison à Pré au Lard et depuis nous vivions dans un bonheur parfait, uniquement assombri par la menace de Lord Voldemort.
J’atteignis les toilettes mitoyens de notre chambre et m’y engouffrais d’un pas lourd.
- Sévérus ! appelais-je aussitôt légèrement paniquée. Sév !!!
Rogue se leva brusquement dans son sommeil.
- Shaé ?! Qu’est-ce qu’il se passe ? hurla-t-il en se précipitant vers le son de ma voix.
Il ouvrit violemment la porte des WC et me découvrit plus pâle que jamais. Tenant ma chemise de nuit trempée entre mes mains, je relevais la tête pour lui dire d’une voix que j’espérais calme :
- J’ai perdu les eaux !
- Quoi ? Les quoi ?
Il regarda autour de lui, l’air totalement paniqué et dépassé.
- Chéri, lui dis-je en posant une main douce sur son bras pour le calmer. La valise sous le lit, s’il te plaît. Et prends aussi une chemise de rechange, tu veux ?
- Oui, oui, bien sûr. Je m’en occupe.
Je souris légèrement avant de sentir la première contraction fuser. Je me crispais mais ne dis rien. Après le sortilège de doloris, les contractions ne me faisaient vraiment pas peur.
Je me dirigeais avec précaution vers la cheminée, prête à tourbillonner vers l’hôpital Ste Mangouste.
- Je suis prêt, me dit Sévérus la valise dans sa main.
Je haussais un sourcil et me retins de pleurer de rire.
- Tu ne compte pas aller à l’hôpital en… caleçon quand même ? Si ?
Sévérus baissa la tête sur sa tenue et rougit jusqu’à la racine des cheveux. Il se tourna en grommelant et se dirigea d’un pas rapide vers la chaise où était posée sa robe. Il du s’y reprendre à trois fois avant de la mettre dans le bon sens, une fois elle était à l’envers, la seconde fois elle se retrouva derrière devant et la troisième fois, il prit le col pour une manche.
Je riais aux éclats, jusqu’à ce qu’une autre contraction étouffe mon rire par un cri de douleur.
Rogue se précipita à mes côtés, la mine soucieuse.
- Ca va aller ? me demanda-t-il.
- Oui, soufflais-je en souriant. Ne t’en fais pas.
Il me regarda un instant avant de déposer un baiser sur mon front et de me pousser vers la cheminée.
Je pris une bonne poignée de poudre de cheminette et sous le regard anxieux de mon mari, je dis bien distinctement :
- Hôpital Ste Mangouste.
Aussitôt, je tourbillonnais dans les flammes vertes avant de m’immobiliser dans une nouvelle cheminée.
La blancheur du lieu m’éblouie et je oscillais dangereusement avant de sortir péniblement de l’âtre.
Sévérus me rejoignit rapidement et alerta la moitié de l’hôpital pour que je sois immédiatement prise en charge. Son air revêche et sa mauvaise humeur mettant tous les employés de l’établissement sans dessus dessous !
Les contractions se rapprochant très vite et mon col étant bien dilaté, je fus immédiatement conduite en salle de travail.
Rogue, déjà plus pâle qu’un mort, préféra ne pas assister à l’accouchement et le médecin soupira de soulagement quand il lui annonça qu’il attendrait dans la salle d’attente. Il commença à faire les 100 pas, arpentant de long en large le corridor qui le séparait de moi, guettant le moindre braillement de nouveau né et le moindre de mes cris.
Après deux heures d’attente, une infirmière vint gentiment lui proposer un café. Il ne s’était toujours pas assis et fulminait littéralement.
- Au lieu de jouer les serveuses, fit il à la pauvre femme avec une animosité évidente, ne pouvez-vous pas plutôt me donner des nouvelles de ma femme ?
L’infirmière blêmit mais lui tint tête.
- Je suis infirmière, Monsieur. Pas sage femme. Alors si vous ne voulez pas de café, je vous recommanderais peut-être un petit calmant !
Sévérus lui décocha un regard meurtrier et reprit ses allées et venues sans piper mot.
Trois heures et quelques rebuffades plus tard, il entendit enfin les vagissements de son enfant.
Il releva la tête avec espoir et inquiétude. La porte de la salle de travail s’ouvrit sur l’obstétricien et Rogue se figea à la vue du sang qui m’acculait sa blouse.
Le médecin ôta aussitôt son masque et lui dit avec un grand sourire :
- Tout s’est bien passé, Monsieur Rogue, vous pouvez y aller.
Vêtu de vert de la tête aux pieds, il entra avec précaution dans la pièce, son regard s’attardant un long moment sur mon visage blême et baigné de sueur avant de glisser vers le paquet de lange que je tenais contre mon sein.
Il s’approcha d’un pas timide, presque peureux et, déposant un léger baiser sur mes lèvres, avant de regarder à nouveau le petit être blanc et rose qui se trouvait entre les couvertures. Une touffe de cheveux noirs et épais ornait son front, lui donnant un petit air comique. Comme s’il avait sentit sa présence, l’enfant ouvrit ses yeux noirs et après un instant d’hésitation sourit à son père. Sévérus déglutit avec peine et des larmes plein les yeux se pencha sur le bébé pour également déposer un baiser sur son front.
Je le regardais, attendrie par l’expression de bonheur douloureux que je lisais sur son visage.
- C’est une fille, lui dis-je avec douceur en lui tendant la petite. Notre fille. Malicia.
Sévérus prit le petit ange avec précaution et la dévora des yeux pendant un long moment. Puis il se tourna vers moi avec un regard rempli d’amour et de gratitude avant de dire :
- Je vous protègerai toujours. Envers et contre tous. Je te le promets.
Je lui souris avec amour et confiance, sachant que ces paroles valaient tous les serments inviolables du monde.
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