merci merci!!!
je profite de mon topic pour vous balancer l'ébauche d'un chapître que j'avais écris, après lecture du tome 6. Mario m'avait conseillé de créer un blog, mais je suis en train de faire mon site web, alors je pouvais pas attendre...
Bonne lectures aux courageux et merci d'avance
DERNIERS JOURS A PRIVET DRIVE
Il était très rare, à Little Whinging, de voir de la pluie au mois de Juillet. C’était pourtant un été maussade, cette année là, pour les habitants du comté, qui contrairement à l’ordinaire, étaient forcés de rester enfermés, en attendant une prochaine accalmie. Les prévisions météorologiques avaient été exécrables depuis la fin juin, et aucune amélioration n’était à envisager.
La nuit semblait être tombée, sur Privet Drive et seul un rayon de soleil, qui se frayait un chemin entre deux nuages anthracite, indiquait que la journée n’était pas encore terminée.
Les volets des maisons étaient fermés, ce qui laissait croire que les propriétaires étaient parti en vacances. Mais les liserés de lumière qu’on pouvait apercevoir en y regardant de plus près, entre les planches luisantes des volets, indiquaient une occupation estivale.
Les volets du numéro 4 étaient tirés, eux aussi, et un filet de fumée s’échappait de la cheminée. Au dehors, la pluie tombait drue, laissant une vaste mare de boue à la place du magnifique gazon des Dursley.
Les rosiers du jardin, habituellement taillés, avaient été laissés à l’abandon. La tante Pétunia prenait, en temps normal, bien soin de ses plantes, qui constituaient un prétexte, pour espionner le voisinage.
Tout était très calme, dans la maison, Vernon Dursley avait passé la matinée à nettoyer sa voiture dans le garage et s’affairait à lire son journal, près de la cheminée. Sa femme Pétunia préparait le repas du soir dans la cuisine. Les parfums qui se propageaient au rez-de-chaussée laissaient deviner le menu du dîner au reste de la maison.
Dudley était resté quasiment tout l’été dans sa chambre et ne descendait que pour manger. Il était celui de la maison qui passait le pire été. En effet, ses parents lui avaient offert une mobylette, pour son anniversaire. Malgré sa peur de laisser son fils sur ce qu’elle appelait un engin de mort, la tante Pétunia céda au chantage affectif de son fils, qui l’avait menacé de quitter la maison, s’il n’obtenait pas l’objet de ses convoitises pour ses 17 ans. Hélas, ses parents lui avaient formellement interdit de conduire sous la pluie et Dudley avait du se contenter d’astiquer sa mobylette, pourtant neuve, condamnée à rester enfermée pour le reste de l’été.
Il passait donc ses journées à l’étage, à jouer sur son vieil ordinateur, mitraillant des zombis lobotomisés, les yeux rivés sur l’écran, hypnotisé par le jeu.
La seconde chambre de l’étage était occupée, elle aussi. Pourtant aucun son n’en était sortit, depuis le début des vacances.
Allongé sur le lit, Harry Potter regardait le plafond. Autour de lui, tout était rangé. Bizarrement, cette chambre ne ressemblait en rien, à une chambre d’adolescent. Aucune affiche n’égayait les murs, pas une babiole ne pouvait prouver que cette pièce de la maison était occupée. Seule une cage vide était posée sur la commode, en face du lit. Une grosse malle attendait au pied du lit de Harry, comme s’il venait d’arriver ou qu’il s’apprêtait à partir. Une explosion le fit soudain sursauter, et il s’était levé d’un coup, une baguette à la main, scrutant l’obscurité de sa chambre, guettant le moindre bruit suspect pour agir. Il mit un moment à comprendre que l’explosion venait le la chambre de son cousin Dudley, qui venait sûrement d’exterminer le chef des zombis d’Ultra Massacre 2, et se redressa de soulagement. Debout, au milieu de la chambre, Harry était un jeune homme grand et mince, ses cheveux étaient en bataille et laissaient entrevoir une cicatrice sur son front. Il était singulièrement différent des Dursley et cette singularité venait en partie du fait que Harry Potter était un sorcier.
Son appartenance aux monde de la Magie, lui avait été révélée 6 ans auparavant et il partait, chaque année, étudier au collège Poudlard, école de sorcellerie. Il s’était alors rendu compte de sa célébrité, auprès du monde magique, célébrité dont il se serait bien passé, aux vues des conséquences qu’elle avait occasionnée.
Effectivement, si, Harry Potter était célèbre, c’était pour avoir survécut, à tout juste un an, au plus terrifiant mage noir de tous les temps, Lord Voldemort. Voldemort était venu un soir à Godric’s Hollow, pour tuer Harry. Ses parents voulant le protéger s’étaient fait assassiner par Voldemort. Mais Voldemort ignorait tout du sortilège de protection que Lily Potter avait pratiqué sur son fils, avant de mourir et au moment où il voulut tuer Harry, son propre sort se retourna contre lui, terrassant ses pouvoirs et ne laissant à Harry qu’une cicatrice en forme d’éclair, une cicatrice maudite.
Le soir même Harry avait été déposé devant chez les Dursley, qu’il l’avaient recueilli et lui avait fait endurer les pires années de sa vie. Cela ferait 17 ans, cette nuit, que Harry vivait sous leur toit, 17 années pendant lesquelles on l’a détesté, humilié, maltraité.
A plusieurs reprises, Harry avait eut envie de s’enfuir de cette maison, qui n’était pas la sienne, mais il devait y rester au moins un mois chaque année, car cette maison était protégée par un sortilège et rien ne pouvait lui arriver tant qu’il pouvait la considérer comme une maison.
Alors pendant toutes ces années, Harry s’était imaginé quittant cette maison pour toujours et cette année serait la dernière.
En effet, à la fin du mois de juin, après son année scolaire, Harry avait prit l’oncle Vernon à part, pour lui dire que ce serait la dernière fois qu’il rentrerait à Privet Drive.
L’oncle Vernon l’avait observé avec un air dédaigneux, qui en disait long. Il s’attendait sûrement à ce que Harry ait l’air plus reconnaissant, mais ne lui fit aucune remarque, et grogna, comme à son habitude, en signe d’approbation.
Le mois de juillet arrivait donc à sa fin, et Harry n’était descendu que très rarement, pour manger. Ce soir là, il avait extrêmement faim, et il se décida donc à descendre dîner avec les Dursley.
L’oncle Vernon était en train de se servir un verre de vin, pendant que sa femme le servait en purée de pois. Dudley n’avait pas encore touché à son repas, trop occupé à regarder la télévision. L’arrivée de Harry dans une pièce de la maison ne causait habituellement aucune réaction, chez les Dursley, qui se contentaient de l’ignorer. Cela n’offensait an aucun cas Harry, qui s’était habitué, depuis maintenant 17 ans, à cette indifférence.
En entrant dans la salle à manger, pourtant, il fut frappé d’étonnement, en voyant les têtes des trois Dursley se tourner vers lui. Ils restèrent un moment, à se regarder dans le blanc des yeux, le regard de Harry se posant alternativement sur le visage rond de son oncle et sur le regard de sa tante ; puis Harry brisa le silence :
-Bonsoir, murmura-t-il, en se dirigeant au bout de la table, face à Dudley, qui le dévisageait toujours.
Pour toute réponse, les Dursley reprirent le cours de leur repas. Contrairement à son habitude, la tante Pétunia ne lui avait fait aucune réflexion, elle lui avait pourtant répété, chaque fois qu’il descendait dîner, qu’elle ne préparait pas les repas pour les chiens et qu’elle n’aimait pas du tout qu’Harry entre descende manger quand bon lui semble. Les Dursley détestait tout ce qui pouvait sortir des normes. Etant un sorcier, Harry ne s’attendait évidemment pas à la moindre gentillesse de leur part.
Le silence qui régnait ce soir là, ainsi que les regards furtifs que les Dursley lui lançaient, au long du dîner, étonnèrent Harry, qui mit quelques minutes à comprendre la raison de cet intérêt soudain.
Les Dursley savaient depuis longtemps qu'un sorcier de premier cycle n'avait pas le droit d'exercer la magie, en dehors de l'école, mais ils ignoraient qu'Harry n'était plus, à présent un sorcier de premier cycle, et qu'il pouvait dès lors, pratiquer la magie quand bon lui semblait.
Harry avait déjà eut quelques problèmes avec le ministère de la Magie, lorsqu'un elfe de maison était venu le voir, ou quand il avait accidentellement gonflé la tante Marge ; il avait également été jugé au tribunal, deux ans auparavant, lorsque des détraqueurs étaient apparus à Privet Drive.
Aussi, les Dursley savaient ils qu'Harry, outre les recommandations du ministère, était capable du pire, si on l'ennuyait trop...
Ce ne fut qu'au dessert, que l'oncle Vernon brisa le silence.
-Hum... comme...heu... ton parrain est mort... tu comptes aller vivre chez cet homme là, le directeur de ton école, demanda-t-il à Harry, dans un grognement.
Harry aurait pu être surpris d'entendre son oncle évoquer Poudlard, seulement ses mots résonnaient à ses oreilles.
Quelque mois auparavant, le directeur de Poudlard était venu emmener Harry, et s'était entretenu avec les Dursley. Cette entrevue, Harry ne s'en souvenait que trop bien, et pour cause : son directeur avait littéralement donné une leçon de courtoisie à son oncle, sous son propre toit. C'était Albus Dumbledore qui, 17 ans plus tôt, avait demandé aux Dursley de recueillir Harry, sachant qu'il le regretterai un jour. Cependant, le directeur de Poudlard n'était plus jamais revenu frapper à la porte du 4, Privet Drive. Et pour cause : Albus Dumbledore était mort.
Cela était arrivé il y a près de deux mois. Harry et Dumbledore étaient partis à la recherche du médaillon de Serpentard, à la fin de l'année scolaire. Des Mangemorts, serviteurs de Lord Voldemort, en avaient profité, pour s'introduire dans Poudlard. A leur arrivée sur les lieux, Dumbledore était très affaibli et avait été tué, sans aucune pitié, par un des professeurs de Poudlard en qui il avait toute confiance, le professeur que Harry aimait le moins : Severus Rogue. Cette pensée donna la nausée à Harry, qui avait assisté à l'assassinat, impuissant, sous sa cape d'invisibilité, immobilisé par le sortilège de son directeur. Harry s'en voulait toujours, de n'avoir pu réagir, et en voulait encore plus à Rogue et à Drago Malefoy, son ennemi de toujours, qui avait prémédité l'intrusion des Mangemorts dans Poudlard.
-Non, il est... marmonna-t-il, décédé.
La réaction des Dursley fut surprenante. L'oncle Vernon laissa tomber sa fourchette dans son assiette. La tante Pétunia, qui servait un verre d'eau à son Dudleynouchey était en train de noyer le dîner de son fils, car le verre, rempli, débordait à présent. Pour toute réaction, Dudley détacha son regard de la télévision, regardant son cousin avec des yeux ronds. Harry doutait que Dudley ait comprit le sens du mot «décédé», en voyant son expression.
-Décédé...? demanda la tante Pétunia, dans un murmure.
Harry hocha légèrement la tête et s'aperçut que les Dursley le regardaient avec une expression qui n'avait rien de familier. En effet, quiconque aurait été présent, aurait pu déceler de la pitié, voire de la compassion, dans les yeux de la tante Pétunia et de l'oncle Vernon.
Cette ambiance rendait Harry mal à l'aise et penser à Dumbledore lui coupait l'apétit. Harry se leva de table, devant une famille Dursley qui l'observait comme il regarderaient un mourrant, se lançant, les uns les autres, des regards furtifs.
-Je n'ai pas très faim, je monte me coucher. Bonsoir.
Harry s'était attendu à ce que les Dursley commentent cette brève conversation, une fois qu'il serait partit, mais il n'entendit pas le moindre son, en montant les marches de l'escalier.
Ce ne fut qu'arrivé à devant sa porte qu'une larme glissa le long de sa joue droite. Harry essuya cette larme, du revers de sa manche et entra dans sa chambre.
Hedwidge, sa chouette, était de retour, une lettre dans le bec. Harry s'approcha de la commode, et prit la lettre qui lui était destinée, en caressant Hedwidge. Celle-ci lui mordilla affectueusement le doigt, avant de se désaltérer, et observa Harry s'assoir sur son lit, sa lettre en main.