Harry Potter Tome 7 Le Forum !
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 [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne)

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Qui meurt à la fin ?
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Zazou
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MessageSujet: Re: [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne)   [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne) - Page 3 EmptyLun 4 Sep - 19:08

Et voilà une partie du 8ème chapitre... n'ésitez pas pour les commentaires en positif comme en négatif Wink



8
L'allié retrouvé




− Qu’est-ce que c’est Harry ? demanda Hermione alors qu’il les avait rejoint pour le déjeuner.
Il tenait dans ses mains un parchemin à l’écriture fine et penché qu’il connaissait si bien. Il avait encore les yeux dans le vague et ne répondit pas tout de suite.
− Harry ?
Cette fois ce fut Ginnie qui le sortit de sa torpeur.
− Hein ? Désolé... C’est un parchemin de… de Dumbledore, dit-il d’un air qu’il voulait détaché alors qu’il commençait à enfourner ses œufs au bacon.
Les autres écarquillèrent les yeux. Ils laissa tomber sa fourchette et leva les yeux vers des visages inquiets.
− Suivez moi. Je crois qu’il serait plus prudent que je vous en parle à l’écart des autres.
Il se leva et Ron, Hermione et Ginnie le suivirent sans discuter, apparemment avides d’en savoir plus sur cette mystérieuse lettre. Ils se dirigèrent vers le septième étage en passant par des escaliers dérobés, des tapisseries apparemment anodines et ils y parvirent sans rencontrer âmes qui vivent. Harry stoppa devant une tapisserie représentant un troll abatant sa massue sur la tête d’un pauvre sorcier aventureux.
− On sera plus à l’aise si on s’entraîne dans la salle sur demande. Vous vouliez des entraînements à la défense je crois.
Ils passèrent trois fois devant la porte en marmonnant des paroles incompréhensibles. Une porte apparut dans un claquement. Ils pénétrèrent dans une salle circulaire éclairée par des torches sur les murs de pierre brute. Des étagères s’alignaient le long des murs, toutes remplies de livres des sorts, de défenses face à la magie noire ou traitant des actes les plus maléfiques qui soient. Sur la droite de la pièce se trouvait une table avec des plumes et des parchemins vers laquelle se dirigea Harry suivi des trois autres. Harry posa le parchemin sur la table à côté d’un morceau de gâteau. Il se tourna vers Ron.
− Bah quoi… j’avais faim, lança celui-ci.
− Ron, intervint Hermione en levant les yeux au ciel dans un geste plein d’exaspération, tu ne parviendras donc jamais à te maîtriser.
Elle agita négligemment sa baguette et la petite gâterie de Ron disparut sous son nez. Ginnie pouffa devant la mine déconfite de Ron et leur attention se reporta sur le parchemin. Harry retira le cachet. Aucun doute, il s’agissait bien de l’écriture de Dumbledore. Ils lurent par-dessus les épaules d’Harry.

Mon cher Harry,

Si tu reçois cette lettre, c’est que tu l’as sûrement obtenu par le biais du professeur Hollerton, parce qu’il doit être professeur si mes vœux ont été respectés. Ainsi, comme tu le sais, j’ai quitté ce monde, mais ne soit pas trop triste car comme je te l’ai déjà dis, la mort n’est qu’une grande aventure de plus. C’est comme aller se coucher après une longue journée. Mais ne discutons pas de mes inquiétudes de vieillard et venons-en à l’essentiel. Autrefois tu me demandais ce qui me faisait dire que j’avais confiance en Severus Rogue. Et bien je t’ai déjà répondu. Si mes intuitions sont bonnes, tu dois le voir à présent comme un criminel de plus dans les rangs de Voldemort. Mais Severus Rogue n’est qu’une victime de plus. Drago Malfoy avait pour mission de me tuer, mais la tâche se révélant assez périlleuse aux yeux de sa mère, elle décida de susciter l’aide de Severus. Celui-ci ne pouvant abandonner sa couverture a joué le jeux jusqu’au bout. Il a fait le serment inviolable ; autrement dit, s’il échouait dans sa mission, il mourait. Il était donc le spectateur de ses actes, impuissant devant une obligation qui l’a fait souffrir plus que tout. Si ce parchemin te parvient, c’est que Severus Rogue a suivit mes ordres et qu’il doit être à présent face au jugement de Voldemort, même si je ne pense pas que ce dernier aie envisagé un seul instant que Drago puisse y parvenir seul. Severus reste pour toi un allié et je te supplies de me croire sur parole. Si je ne me trompe pas tes amis doivent être près de toi et ça, c’est ce qu’il y a de plus précieux. J’espère que tu n’auras pas oublié ton plus grand pouvoir.

Ton professeur, Albus Dumbledore.


Harry resta figé. Les révélations de Dumbledore au sujet de celui qu’il considérait comme un assassin lui étaient parvenues comme un claque en pleine figure. Le silence était complet et l’atmosphère palpable. Il sentit une main se poser sur son épaule. C’était Ginnie. Elle savait toujours quand si Harry était soucieux. Hermione rompit le silence.
− Qu’est-ce que tu en penses, Harry ? demanda celle-ci inquiète.
Il ne répondit pas tout de suite. Ses pensées s’enchaînaient dans sa tête à une vitesse record. Il était torturé par son esprit tiraillé entre ses sentiments à l’égard de Rogue, sa confiance en Dumbledore et sa logique qui analysait les indices laissés par Dumbledore. Il finit par répondre :
− Je ne sais pas. D’après Dumbledore, Rogue aurait agit sous ses ordres.
− Cela signifie que Rogue lui a fait part des projets de Voldemort, ajouta Hermione qui semblait le guider vers une réponse.
− Oui, répondit Harry sans plus de précision.
Il avait du mal à admettre ce qu’il pensait et il voulait que ce soit Hermione qui amène la conclusion.
− Et quel serait pour un mangemort comme Rogue l’intérêt de confier à Dumbledore la mission qui lui était imposée ?
− Aucun, reconnut-il.
− Vous voulez dire que cette ordure de Rogue est de notre côté ? demanda Ron avec véhémence.
− Tous les signes le montre, non ? interrogea Ginnie sans vraiment attendre de réponse. Mais Dumbledore a mentionné le repentir de Rogue, et il a dit que tu savais de quoi il s’agissait… ajouta-t-elle en s’adressant à Harry.
Son cœur fit un bond. Il ne lui avait jamais parlé de cela. Devait-il le lui dire ?
− C’est lui qui a lancé Voldemort sur la trace de mes parents en lui révélant une partie de la prophétie. Et Dumbledore m’a bien fait comprendre qu’il était sincère lorsqu’il lui a fait part de ses regrets.
− Ses regrets ?! s’exclama Ron. Mais il détestait ton père.
− C’est ce que je lui ai dit. Mais le contenu de ce parchemin est bien plus important non ?
− Oui, mais le problème est ailleurs, intervint Hermione. Comment comptez-vous joindre Rogue ?



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Zazou
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MessageSujet: Re: [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne)   [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne) - Page 3 EmptyLun 2 Oct - 22:46

Une tite suite qui clos ce petit chapitre. Bonne lecture Wink


Cette nuit là, Harry ne dormit pas facilement. Rogue, celui qu’il considérait comme le pire des traîtres et des assassins après Voldemort était devenu en quelques minutes un allié. Mais aucune solution ne venait à eux et ils se résolurent ce soir là à sommeiller dans l’ignorance du présent et du futur. Où se trouvait Rogue ? Comment le joindre ? Allait-il vraiment les aider ? Et si oui, Comment ? Ces questions fusaient dans sa tête et lorsqu’il trouvait une réponse probable à l’une d’elles, une autre venait indubitablement s’imposer à son esprit. Mais alors qu’il émergeait derrière ses rideaux à baldaquin, il n’était pas plus avancé. Il voulait en parler avec Hermione.
Il la trouva en ce samedi matin dans la salle commune quelques minutes plus tard alors qu’il sortait des dortoirs.
− Salut Harry ! Bien dormit ? lança-t-elle énergiquement.
− Oui pas trop mal.
− Suis moi. On n’a pas le temps de discuter.
Mais à peine avait-il eu le temps de protester qu’il ne voyait déjà plus que le tournoiement de ses cheveux bruns disparaître par le trou du portrait. Il du courir pour la rattraper.
− Ca t’ennuierait de m’expliquer ce qui te passe par la tête parfois ? lui dit-il dans un mélange d’exaspération et d’agacement.
Hermione marchait vite et grimpait les escaliers quarte à quatre.
− Tu te rappelle quand j’avais dit qu’on pourrait se renseigner de certaines choses dans des livres du chemin de traverse ? Et bien on n’a même pas mis le nez dedans. Alors je suis aller faire un tour dans la salle sur demande ce matin, et j’y ai découvert des livres… et des livres… − elle levait les yeux au ciel comme émerveillée par cette représentation idéale d’un étalage de livres tout à sa disposition, un amassement de livres presque magiques.
− Et ? questionna Harry. Tu connais ma passion pour les livres Hermione.
− Et bien j’y ai trouver le moyen de communiquer avec des personnes dont on ignore la position géographique et sans éveiller les soupçons. Certains livres traitent même des Horcruxes ! Les Horcruxes Harry !
− Chut Hermione ! avertit Harry alors qu’ils croisaient un groupe de poufsouffle.
Ils arrivèrent haletant dans le couloir du septième étage et pénétrèrent dans la salle sur demande. Hermione se précipita sur une des nombreuses étagères, en sortit un livre qui la fit chanceler et le posa sur le bureau dans un bruit mat étouffé par la poussière qui s’était accumulée sur la couverture et qui se dissipa dans un petit nuage de fumée. Le livre était énorme, relié de cuir et ornementé d’une écriture émanant d’une lueur dorée. Harry lut le titre de la couverture.
− « Libri egressorum vel scientia flagitiosarum ignotorum animorum ». C’est du latin. Qu’est-ce que ça veut…
Mais à peine eut-il le temps de poser sa question qu’elle trouva sa réponse alors que le livre s’ouvrait brusquement comme par enchantement. Un titre à l’écriture élancée, fine et flavescente courait la première page. Et ils purent lire :

Livre des sorts ou la science des âmes sombres et infâmes.

− Je t’avais dis que j’avais déniché de très bons livres, dit Hermione avec un sourire devant la mine ébahie de Harry. Celui-ci parle des sorts de défense et d’esquive, d’attaque et même de sorts très complexes. Il traite aussi des actes les plus affreux commis par les mages noirs. Il mentionne même les Horcruxes et le moyen de les détruire.
Harry restait muet d’admiration devant la trouvaille d’Hermione. Un livre énorme, intelligent d’après ce qu’il venait de voir, et qui allait leur mâcher le travail. Il tourna la page et ne trouva qu’une page blanche. La deuxième était toute aussi blanche que la première. Et ainsi de suite. Il fronça les yeux et se tourna vers Hermione.
− Comment espères-tu travailler avec un livre qui ne contient rien ? demanda-t-il.
− Demande-lui, dit-elle simplement toujours avec son grand sourire qui commençait à l’agacer sérieusement.
Harry avait la désagréable impression de se retrouver face à face avec le journal de Tom Jedusor. Rien n’était lisible sauf si l’on en faisait la demande.
− Sortilèges impardonnables, dit-il au hasard.
Les pages du livre se soulevaient comme si un courant d’air soudain était apparu. On pouvait désormais voir des textes illustrés s’étendre sur plusieurs pages. Bien entendu, aucune des illustrations ne montrait réellement les sorts. Mais uniquement comme Maugrey les leur avait présentés, avec des animaux de petite taille.

L’endoloris :
Sans doute le pire après le sortilège de la mort. Quoique la mort serait préférable à l’état de folie qu’il peut engendrer sur ses victimes. C’est le seul et unique sortilège qui, lorsque l’on est sous son emprise, on se surprend à envisager n’importe quel échappatoire du moment que cela cesse…

− C’est assez réaliste comme description, annonça Harry qui parlait en toute connaissance de cause.
Cette allusion à l’insupportable lui rappelait la sensation qu’il avait ressentit le soir où Voldemort avait pris possession de son corps. Une douleur si profonde et si intense qu’il avait supplié que la fin le submerge.



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Zazou
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MessageSujet: Re: [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne)   [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne) - Page 3 EmptyJeu 9 Nov - 22:51

Choses promises, choses dues Wink Bonne lecture !!!


9
Derniers préparatifs et entrevue



− Devine quoi ? questionna Ginnie à l’adresse de Harry alors qu’elle déboulait telle une furie à la table des Gryffondor.
Harry interloqué haussa les épaules.
− Ils ont décidé de nous faire passer les buses la semaine prochaine !
− Et alors, répliqua Harry. Vous n’avez pas cours de la semaine je crois.
− Oui mais je pense que Ginnie devra passer ses journées là le nez dans ses notes, remarqua Hermione sans même relever la tête de son assiette toujours de cette même voix exaspérante.
Harry ne pris même pas la peine de répliquer. Hermione ne tarissait jamais d’arguments lorsqu’il s’agissait de défendre les principes des études rigoureuses, sérieuses et acharnées et… Bref ce sujet de conversation lui rappelait trop l’époque des examens.
− Je compte faire passer des essais de Quidditch demain… Pour le poste de poursuiveur, ajouta Harry en réponse aux regards interrogateurs de Ron et Ginnie.
L’évocation du Quidditch sembla agir sur Ron car il reposa aussitôt la fourchette d’œufs aux lards qu’il s’apprêtait à avaler.
− Pourquoi tu fais cette tête là ? questionna Harry. Tu n’auras aucun test à passer. Tu as largement ta place dans l’équipe. Il faut juste que tu…
Mais Ginnie le devança.
− Que tu arrêtes de t’apitoyer sur ton sort.
Mais la résistance au stress de Ron ne serait pas mise à l’épreuve avant le début du championnat qui commençait dans trois semaines. Il restait quelques problèmes irrésolus pour Harry qui avait été surchargé d’occupation ces derniers jours. A commencer par un Horcruxe encore intacte qui l’attendait patiemment dans sa valise après qu’il fut autorisé à le faire passer par McGonagall afin de contourner le système de sécurité. Il s’en occuperait après sa journée de cours qui débutait par un cour de métamorphose où ils approfondissaient la métamorphose humaine. Ron avait réussi à se faire pousser un nez qui ressemblait plus à celui de Maugrey qu’à celui décrit par McGonagall. Les heures passèrent lentement comme toujours lorsqu’on a qu’une hâte : que la journée se termine.
En fin de journée, Harry entraîna Ron, Hermione et Ginnie à sa suite dans la salle sur demande avec un paquet de papier kraft dans les mains. Comme toujours, il ne leur avait pas expliqué la raison de leur venue ici pour ne pas éveiller les soupçons. Le gros livre poussiéreux était posé sur la table circulaire au centre de la salle. Il laissa tomber du papier emballé sur l’ouvrage ancien le médaillon de Serpentard, produisant un petit nuage de poussière.
− Le problème maintenant, annonça Harry, c’est de trouver le moyen de la détruire.
− Horcruxes, lança Hermione.
Et le livre s’ouvrit brusquement faisant tomber le médaillon que Ron ramassa. Harry lisait les sous parties indiquées en tête de page, pointa son doigt sur « Destruction d’un Horcruxe » et fut surprit lorsque deux pages de tournèrent d’elles mêmes.
− Ca alors, s’exclamèrent Ron et Ginnie d’une même voix.
Harry n’avait pas pris le temps de leur montrer le livre qu’Hermione avait trouvé. Une illustration exhibait un sorcier, la baguette pointée sur un objet quelconque s’anima soudain comme s’il brillait de lui-même d’une lumière chaude. Il exécutait un mouvement compliqué qui semblait se résumé, selon la légende à un arc de cercle du poignet vers la gauche suivit rapidement d’un tour complet de la main dans l’autre sens tout en proférant l’incantation Ignotus Eversio.
− Ca parait facile, fit remarqué Ron.
− Le texte dit qu’il faut être préparé psychologiquement pour subir le contre coup de l’effort.
Harry qui respira profondément pointa sa baguette sur l’Horcruxe en effectuant un geste compliqué et lança :
Ignotus Eversio !
Mais rien ne se produisit. Il réessaya, mais sans succès. Ce fut au tour d’Hermione de tenter sa chance… sans plus de réussite.
− Je ne comprends pas, dit-elle. On a pourtant suivit les instructions.
− C’est un sort compliqué, intervint Ginnie. Ce serait étonnant d’y parvenir du premier coup.
Ils restèrent là un moment, impuissant devant ce fragment d’âme invaincu, avant de se résigner. Il sortir de la salle les pas traînant devant cet échec.
− Tant pi, dit Ron optimiste, on réessaiera demain.
Mais une idée était survenue dans l’esprit contrarié de Harry. Le médaillon dans sa poche, il se dirigea vers l’étage inférieur. Il arriva haletant devant la gargouille de pierre. Mais comment trouver le mot de passe maintenant que Dumbledore n’était plus directeur. Il tenta sa chance.
Fizwizbiz ! lança Harry à la gargouille.
Mais rien ne se produisit.
Sussacide ! Sorbet au citron ! Nids de cafards !
La porte coulissa et Harry croyant avoir réussi brandit le poing en l’air devant une McGonagall interloquée. Il rabaissa son bras aussi vite qu’il avait surgit de sa poche.
− Désolé professeur je pensait avoir trouvé le mot de passe.
− Et pour quelles raisons vouliez-vous entrer dans ce bureau ? questionna-elle.
− Il faudrait que je voie le portrait du professeur Dumbledore.
− Et ça ne peut pas attendre ?
− Et bien… non, professeur. Je dois lui poser des questions sur un sujet qui concerne notre dernière excursion avant… avant… enfin en juin dernier.
− Bien, si c’est si important… Vous pouvez y aller, je vous attends ici.
Harry ne se fit pas prier. Il gravit les marches de l’escalier mobile et entra précautionneusement dans le bureau directorial. Tous les personnage dans les tableau faisait semblant de dormir en poussant des ronflements sonores pour certains. Dumbledore lui aussi somnolait dans un tableau représentant un fauteuil confortable encadré de rideaux. Harry se sentait un peu mal à l’aise.
− Professeur, chuchota-t-il. Professeur Dumbledore.
L’ancien directeur releva la tête et mit un certain temps avant de réagir.
− Harry ? Je n’attendais pas ta visite si tôt…
− C’est que vous devez savoir que le médaillon qui se trouvait dans la caverne n’était pas le vrai Horcruxe.
− Mmm… Oui probablement, dit Dumbledore les yeux dans le vague. Je l’ai vu dès que je m’en suis emparé. Le reste n’était que les conséquences de ma négligence Harry, acheva-il avec un sourire.
− J’ai trouvé le vrai médaillon dans la maison de Sirius.
Dumbledore ne sembla pas surpris ni même intéressé par la nouvelle.
− Et j’ai aussi trouvé le moyen de le détruire dans un livre que Hermione a découvert, poursuivit Harry. Seulement rien ne se produit lorsque je jette le sortilège.
Dumbledore ferma les yeux un instant en hochant la tête avant de prendre la parole.
− Il semble que nous avons été devancé. Tu dois comprendre que ta tache n’en est que plus avancée. Rare sont ceux qui connaissent le secret de Lord Voldemort. Et rare sont ceux qui savaient que Regulus Black jouait le rôle d’agent double, le même rôle que Severus Rogue aujourd’hui. Une mission dangereuse qu’il a payée de sa vie. Mais il semble qu’il ait réussi un acte admirable, sa vie contre un fragment de l’âme de Voldemort. C’est à ton tour désormais de trouver ton chemin Harry en suivant les indices qui te sont donnés.
Dumbledore ferma les yeux et retomba dans un sommeil paisible ce que fit Harry quelques minutes plus tard dans le dortoir de la tour de Gryffondor après avoir contemplé un moment le nouveau chemin, aussi sinueux soit il, qui s’ouvrait à ses pieds.



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Zazou
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MessageSujet: Re: [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne)   [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne) - Page 3 EmptyJeu 16 Nov - 0:52

Voilà la fin du chapitre avant L'action ! Razz

Le lendemain, Harry eut tout le loisir de réfléchir à ça discussion avec Dumbledore. Le professeur Flitwick leur exposait le principe du sortilège de Fidelitas.
− Avant tout chose, le lanceur de sort doit avoir une confiance sans limite en la personne qui constituera le Gardien du secret. La clé de la réussite réside en la concentration de l’esprit sur le secret à conserver et surtout dans la formulation de celui-ci à haute et intelligible voix.
Pendant ce temps le cerveau de Harry, lui, restait concentré sur sa discussion de la veille. « Il semble que nous avons été devancé ». Cela voudrait-il dire qu’il ne reste plus que trois Horcruxes ? Harry était pourtant persuadé de ne pas s’être trompé dans l’interprétation des paroles de son ancien directeur. Regulus Black avait bel et bien payé de sa vie sa mission périlleuse en emportant avec lui un fragment de l’âme de Voldemort. Il n’avait que très rarement entendu Sirius parler de son frère. Il l’avait alors décrit comme un jeune homme approuvant les paroles sans fondements ni morale de son père. Mais qui peut distinguer l’homme du personnage lorsque celui joue un double jeu ?
Il attendit le soir pour livrer aux autres ces révélations pour le moins inattendues dans la salle commune désertée des Gryffondors.
− Enfin une bonne nouvelle, lança Ron. Si ce Regulus était encore là, j’irais tout de suite lui dire merci.
− Il ne faut pas oublier qu’il nous reste encore trois Horcruxes à trouver et à détruire avant de pouvoir espérer tuer Voldemort, intervint Hermione.
− Surtout qu’on ignore ce qu’est le sixième Horcruxe, renchérit Ron.
− Si ce n’est qu’il a appartenu à Gryffondor ou à Serdaigle, acheva Harry passablement déprimé.
Ils avaient tous à présent la mine déconfite et Ginnie vint dynamiser cette atmosphère où pesait le découragement.
− En admettant que Dumbledore ait eu raison, il reste à détruire la coupe de Poufsouffle, le serpent Nagini, et un objet ayant appartenu à Gryffondor ou a Serdaigle… Et ensuite, Voldemort redevenu mortel, il sera possible de le vaincre. Le tout est de savoir par où commencer.
Tous semblaient réfléchir, mais tous, songea Harry, éprouvait la même sensation : celle de se retrouver sur un chemin en pleine nuit où seul le bout des pieds était visible. Il connaissait sa destination et son but était évidant mais comment y parvenir lorsque le chemin qui y mène est si sombre. Comment atteindre le but ultime sans même connaître le chemin qui y mène ?
− Pour le moment la seule chose à faire est de chercher du côté des fondateurs, dit enfin Hermione. Il faut retrouver l’histoire de ces objets et donc de leur propriétaire.
− Leurs propriétaires au pluriel, rectifia Harry. Par combien de mains sont-ils passés avant d’atterrir dans les mains de Voldemort ?
− Tu marques un point, dit sombrement Hermione.
− Non je pense qu’il faudrait chercher du coté de Regulus, le frère de Sirius, après tout c’est lui qui a détruit le médaillon non ?
Tout fut planifié. La perte de temps n’était pas acceptable. Chaque jours des gens meurt, pensa Harry et plus tôt l’ennemi sera vaincu, moins les victimes seront nombreuses. Il était convenu que la maison de Sirius, Harry avait toujours du mal à dire ma maison, devait les héberger le temps de leur recherche. Ils ne pouvait se projeter plus loin dans le temps car, bien sûr tout dépendrait de se qu’il trouverait là bas.
Le lendemain matin Hermione mangeait distraitement son petit déjeuner en lisant la Gazette des sorciers comme tous les jours. Lorsqu’elle fit tomber sa fourchette dans son assiette d’œufs au lard. Harry sursauta.
− Qu’est-ce qui t’arrive ?
Hermione lui tendit le journal, le visage fermé, devant les regards interrogateurs de Ron et Ginnie qui lurent par-dessus l’épaule de Harry. Sur toute la largeur de la Une s’étalait une photo montrant un ciel sombre et orageux surplombant un petit village d’Angleterre. Jusque là rien n’aurait pu inquiéter Harry s’il n’y avait pas ce titre effroyable :

Attaque massive de détraqueurs et de loups garous :
Un village entièrement vidé de ses habitants


Vers onze heures hier soir dans la petite ville du nord de l’Angleterre, personne n’aurait pu prévoir qu’il n’y aurait aucun survivant. Mais chacun doit savoir que la pitié ou la clémence sont des sentiments étrangers à Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. En moins de trente minutes toute vie avait déserté le village…

Harry avait la gorge nouée devant l’horreur de la nouvelle. Des chuchotements s’élevait de la table des professeurs qui semblaient en grande discussion, l’air grave. Les élèves de Poudlard, nettement inférieurs en nombre à l’année précédente, s’agitaient. Harry savait ce qu’ils ressentaient, qui pourrait imaginer qu’un homme soit capable de telles choses puisqu’il n’y a pas de mot pour les décrire. Mais ils devaient prendre conscience, pensa Harry, que ce n’était que le commencement.





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Zazou
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MessageSujet: Re: [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne)   [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne) - Page 3 EmptyDim 26 Nov - 21:42

10
Liberté




La tiédeur des soirées d’automne laissa pace aux longues et froides nuits d’hivers. Le parc était gelé et de minuscules points scintillants à la surface du sol reflétaient la lumière du jour. Harry n’avait pas avancé dans ses recherches d’Horcruxes. Hermione avait cherché dans de vieilles coupures de journée plus de détails sur la vie de R.A.B. Mais elle ne trouva qu’une coupure qui annonçait son assassina de la main d’un mangemort. Harry pensa avec un pincement au cœur que si Sirius avait été là, il aurait pu les aider dans leur recherche. Il étai le seul à en connaître autant sur Regulus, son frère, même s’il ne s’appréciaient gère.
Harry était assis sur un coussin dans la salle sur demande, comme il le faisait de plus en plus souvent ces temps si, le nez plongé dans le Grand Livre, comme ils l’appelaient à présent.
« Les mages noirs ont des défenses mentales très développées et la pénétration de leur esprit relève de l’exploit. Parfois il est possible lorsque la connexion est établie de ressentir les émotions de l’autre : haine, colère, joie, etc. Face à un esprit fermé, la détection de ces sentiments est quasi impossible, mais il est un sentiment, un pouvoir sous estimé par beaucoup, qui abat toute barrière mentale : l’Amour. »
Il lut et relut ces lignes plusieurs fois avant d’en saisir le sens. Soudain tout se mis en place dans la tête de Harry, tout était clair et son cœur battait frénétiquement contre ses côtes. Il comprenait enfin son plus grand pouvoir. Alors que Voldemort pensait le tuer, un lien s’est créé entre eux. A présent, il est obligé de recourir à l’occlumentie pour cacher ses pensées où plutôt ses émotions, mais quelles seront ses défenses face au pouvoir implacable que Harry possédait au plus au point ?
Il fut prit d’une envie folle d’en parler avec ses amis qui sauraient sûrement quoi en dire. Il courut le plus vite qu’il put, son cœur battant contre ses côtes. Il les trouva assis dans la salle commune, assis sur des fauteuils confortable devant le feu ronflant dans la cheminée. Hermione avait le nez plongé dans un livre qui semblait passionnant. Elle sursauta quand elle entendit la respiration haletante de Harry qui avait du mal à articuler.
− Hé rouhé un huc dans le lih…
− Qu’est-ce que tu dis ? Calme toi je ne comprends rien Harry.
Il marqua une pause devant le regard interrogateur de Ron et Ginny.
− Je disais que j’avais trouvé un truc dans le livre… Bref, suivez moi ça vaut mieux.
Tous se levèrent et le suivirent à l’extérieur dans le froid des couloirs du château. Harry descendit deux étages en entendant régulièrement les protestations d’Hermione.
− Mais Harry, où est-ce que tu nous emmènes ?
En réponse à ses questions Harry pénétra dans une salle de métamorphose dont la porte était entrouverte. Il voulait être ni vu ni entendu. Il se tourna vers ses amis après avoir claqué la porte. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, Harry leur raconta en détail ce qu’il avait lu dans le livre.
− Tu veux dire que tu pourrais te servir de ce truc là pour détruire Tu-Sais-Qui ? Questionna Ron après un moment de silence. Et tu crois que tu y arriveras ?
− Là n’est pas la question Ron, intervint Hermione. Harry réussira j’en suis sûr. L’hypothèse que Harry puisse échouer avait semblait-il bouleversé Hermione.
− Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire, balbutia Ron. C’est juste que… C’est de la magie très avancée.
− C’n’est pas grave, assura Harry. Je n’aurais pas à m’en soucier tant que les Horcruxes ne seront pas détruits. On ferait bien d’y aller.
Ils sortirent tous en file indienne de la salle, Harry en tête. Mais à peine fut-il dehors qu’il se figea. Des éclats de voix semblaient résonner.
− Qu’est ce que c’est ? demanda Ginny.
Tous s’étaient tu et écoutaient.
− On dirait que ça vient du Hall d’entrée, fit remarquer Hermione.
− Allons voir, dit Harry avant de s’élancer suivi des autres en direction du grand escalier de marbre. Ils s’arrêtèrent en haut des marches et assistèrent à une scène qu’ils avaient l’impression d’avoir déjà vu. Une foule d’élèves s’étaient regroupé, formant un cercle laissant un espace vide d’où provenaient les fameux éclats de voix. Le professeur McGonagall faisait face à Rufus Scrimejour, le ministre de la magie, entour de quatre aurors en robes sombres.
− Vous choisissez de tourner le dos au ministère, une fois de plus ! s’exclama le ministre. Vous connaissiez les risques encourus, professeur.
− Les informations que vous cherchez ne sortirons jamais de ma bouche, rétorqua le professeur McGonagall avec un mélange de hargne et de dignité.
− Bien, si c’est votre choix, cet établissement va fermer.
Une vague de contestation s’éleva de la foule des élèves et le ministre coupa cours à toute discussion.
− Silence ! Jeunes gens, vous allez être reconduis et escortés vers vos maisons respectives. Le Poudlard Express vous attend à Pré au Lard. Je demande aux directeurs de maison de faire le nécessaire.
Le bataillon d’aurors se tourna d’un seul mouvement vers les élèves qui se regroupèrent comme un troupeau de mouton.
− Pour entrave à la justice, manque de coopération envers le ministère et dissimulation d’informations indispensables, je vous défais de vos fonctions de directrice de l’école de sorcellerie de Poudlard.
La sentence avait résonné dans le hall et le professeur avait gardé la tête haute. Deux aurors s’avançaient vers elle et lui saisirent les bras.
− Laissez là !
C’en était de trop pour Harry qui avait regardé la scène, impuissant. Le ministre et les aurors s’étaient tournés vers lui.
− Le sort de cette école repose sur votre choix de me donnée ou non les informations que je désire Harry Potter.
Les yeux de Harry croisèrent le regard sévère du professeur McGonagall. Son esprit travaillait à une vitesse fulgurante. L’expression du professeur lui rappelait une scène qu’il avait vécue dans le bureau de Dumbledore lors de sa cinquième année, alors que Harry s’apprêtait à dire la vérité au ministre de l’époque, Cornelius Fudge, à propos de l’AD. Ce regard lui ordonnait clairement de se taire.
− Vous pourrez toujours espérer en courant après vos informations mais le professeur Dumbledore avait l’habitude de travailler seul et n’a jamais eu besoin de l’aide du ministère et ça n’a pas changé…
Harry avait une envie folle de se révolter. Le monde était injuste. Tout ce qu’il voulait, c’était agir sans que personne ne le dérange. Ca ne les concernait pas et personne n’avait idée de ce qu’il avait vécu. Avec des sanglots dans la voix, Harry s’adressa de nouveau au visage hargneux de Scrimejour.
− Allez au Diable !
Les aurors n’attendaient qu’une chose du ministre et ils eurent ce qu’ils voulaient entendre.
− Comment osez-vous ?! Je vous ordonne de descendre ces marches.
Mais Harry avait déjà tourné les talons et faisait face à ses amis. Ils le regardèrent, inquiets.
− Harry, murmura Hermione, qu’est-ce qu’on fait.
Il poussa un profond soupir de lassitude et reprit les dents serrées :
− On s’en va.
Il s’avança résolument dans la direction opposée au ministre qui s’écria :
− Saisissez-vous de lui !
Les quatre amis se mirent à courir sans se retourner et perçut bientôt le martèlement des pas des hommes du ministère. Ils foncèrent jusqu’au dortoir empruntant des raccourcis afin de distancer leurs poursuivants. Ils franchirent le portrait et se jetèrent dans les fauteuils de cuirs. Ils eurent tous un soupir de soulagement. Ils entendirent des voix derrière le panneau de la salle commune.
− Ne faites pas l’idiot Potter. Ouvrez cette porte !
− Prenez vos balais, ordonna Harry.
Ron et Ginny coururent vers leur dortoir respectif, suivi de Harry. Mais Hermione ne bougea pas.
− Je n’ai pas de balais, dit-elle en réponse aux regards interrogateurs des autres.
− Je te ramène celui de Dean. Il n’en n’aura plus besoin. On lui rendra un jour… Peut-être.
Ils se regroupèrent devant la fenêtre ouverte de la salle commune, leur balai à la main. Harry posa le pied sur la contremarche et tous s’élancèrent dans la nuit, l’air froid leur lacérant le visage. Nul ne savait où il allait mais quelle importance de savoir où aller tant qu’on est libre.




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MessageSujet: Re: [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne)   [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne) - Page 3 EmptyMar 5 Déc - 1:04

Voilà la suite... Bonne lecture Wink

11
Le contact




Ils avaient déjà dépassé les limites de Poudlard. Ils étaient à présent libres ; mais libre de quoi, d’agir comme bon leur semblerait n’ayant de compte à rendre à personne, c’est certain, mais ils étaient néanmoins contraints de rester discret et d’agir dans l’ombre. Ils survolèrent les collines verdoyantes le jours, sombres et hostiles la nuit. Ils prirent de l’altitude et Harry sentit le froid de plus en plus intense. Il sentit que quelque chose se rapprochait de lui par la droite. C’est Ginny qui se collait à présent à lui, la tête sur son épaule. Le balais de Harry comportait un altimètre que lui avait offert Hermione et qui faisait aussi office de boussole. Il suivit l’aiguille lumineuse qui indiquait Londres, pensant que c’était le seul endroit où ils seraient en sécurité. Les nappes de nuages ondulaient sous leurs pieds tels des serpents au corps sombre et fluide. Harry fut incapable de savoir combien de temps ils avaient survolé la nuit avant d’apercevoir une toile géante de lumière qui s’étalait une centaine de mètres plus bas. Ils étaient parvenus jusqu’à Londres. Il tourna la tête vers Ginny pour lui signifier qu’ils allaient amorcer une descente. Plus ils seraient rapides moins ils auraient de chance d’être repérés. L’indication Londres avait disparut de son altimètre et avait cédé la place à… rien. Harry se demanda dans un moment de doute comment il ferait pour trouver le Square Grimmaurd. Mais à peine cette idée lui avait-elle effleuré l’esprit qu’une nouvelle inscription apparut sous le verre de la boussole : 12, Square Grimmaurd. Aussitôt, il descendit en piquer avant de tourner à gauche. Au bout de cinquante mètres de descente, il tourna la tête et remarqua que tout le monde avait suivit la manœuvre. Il reconnut quelques minutes plus tard la place familière du Square Grimmaurd. Ils posèrent tous pied à terre et se dirigèrent rapidement vers la masure qui était apparut dans la nuit froide de l’hiver et qui leu offrait ses bras réconfortant. Une fois la porte refermée, Hermione alluma les chandelles d’un coup de baguettes et ils purent tous goûter à la chaleur de la cheminée qui brûlait à présent dans le salon. Ils était assis sur les gros fauteuils de cuir et poussaient des soupir de soulagement.
- Ca y est, dit Ginny qui se tenait assise sur les genoux de Harry. On est en fuite… Nous sommes des hors la loi, fit-elle avec un sourire ironique.
Tous s’endormirent dans les fauteuils confortables devant le feu crépitant dans l’âtre. Harry se réveilla tôt le lendemain matin. Il se rendit alors compte de la présence de Ginny contre lui. Il pouvait sentir son parfum et sa respiration profonde indiquait qu’elle avait encore besoin de sommeil. Il tenta de bouger mais celle-ci remua avant d’entrouvrir ses yeux qu’elle plongea dans ceux de Harry. Un sourire s’étalait sur ses lèvres qui virent saisir un instant plus tard celle de Harry. Il aurait voulut prolonger cet instant à l’infini mais il y a avait une notion élémentaire que Dumbledore lui avait appris à quitter, la complaisance. Dès sa plus petite enfance il avait dut renoncer de part son destin tragique à tout ce qui faisait des autres des enfants comme les autres. Il s’interrompit et se leva en veillant à ne pas faire tomber Ginny.
Il li restait une tâche à accomplir et ça, il ne devait pas l’oublier.
− Ou vas-tu ? demanda-t-elle.
Harry se souvenait d’un certain livre qui leur avait appris à transmettre un message ou plutôt une demande.
− Je dois parler à quelqu’un, répondit-t-il alors.


A plusieurs centaines de kilomètres de là, dans une forêt sombre du nord de l’Angleterre, un sorcier vêtu d’une robe noir la tête encapuchonnée marchait d’un pas rapide vers une vieille masure qui occupait une clairière dans les hauteurs. Soudain, un bruit semblable à un sifflement se fit entendre dans son dos. Il stoppa net et fit volte face baguette brandie. Mais rien ne semblait indiquer la présence d’un quelconque agresseur. Il se retourna alors pour reprendre sa marche mais ce qu’il vit l’intrigua. L’image fugitive d’un sorcier aux cheveux noirs en bataille apparut alors avant de s’évaporer aussi vite quelle était survenue dans un petite nappe de brume. L’homme retira alors sa capuche découvrant un visage pale au teint cireux encadré de cheveux noirs et graisseux. Il prit la parole avec l’ombre d’un rictus :
− Ainsi donc, monsieur Potter, vous avez besoin de moi.
Harry mangeait son petit déjeuner en compagnie de Ron, Hermione et Ginny dans la cuisine du Square Grimmaurd. Ils avaient reçut une lettre de Mr et Mrs Weasley qui leur signifiaient leur désapprobation quant à leur fuite de Poudlard et qu’il pouvait être dangereux de se mettre le ministère à dos. Mais d’un autre côté, ils les préféraient ici en sécurité plutôt qu’à l’école en train de donner des information sur l’Ordre et sur Dumbledore au Ministre. Aux yeux de Mr Weasley, il était clair que Rufus Scrimgeour était allé trop loin. Alors qu’Harry abordait avec les autres le sujet, la sonnette de la porte d’entrée retentit dans la maison réveillant les foudres de Mrs Black. Harry se leva précipitamment.
− Qui ça peut-être ? demanda Ron.
− Je l’ignore, répondit Harry en toute sincérité. Il sortit dans le couloir et pointa sa baguette vers le tableau d’où provenait insultes et hurlements en tout genres en s’écriant : Silencio ! Le calme revint et ils s’avancèrent vers la porte. Harry sortit sa baguette, actionna la poignée et ouvrit brusquement.
Ginny eut un mouvement de recule et Ron sursauta. Harry avait resserré son poing sur sa baguette dans sa poche. Dans l’embrasure de la porte, Severus Rogue les observait.




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MessageSujet: Re: [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne)   [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne) - Page 3 EmptyLun 18 Déc - 19:49

Suite et fin du chapitre 11
J'ai mi en titre de topic Arrow (chap.12 en ligne) ... mais la fin du "chap.11" est nécessaire Wink

Bonne lecture !

Harry avait la preuve par Dumbledore que Rogue était de leur côté mais il n’en demeurait pas moins un mangemort et un assassin à ses yeux. Seule la lettre qu’il avait reçue des mains du professeur Hollerton quelques temps auparavant l’incitait à ne pas brandir sa baguette.
− Quel ravissant tableau de famille, railla-t-il. Dois-je attendre que vous me fassiez rentrer ? Par les temps qui cours, il n’est pas bon, autant pour vous que pour moi de se faire remarquer.
Harry céda le passage à son ancien professeur en s’écartant du passage. Il referma la porte derrière lui sans un mot. Il se dirigea vers le salon où il s’assit en compagnie des autres. Rogue fit de même toujours avec cette expression de suffisance. Harry savait que Rogue avait le dessus. Ils avaient besoin de lui et rien n’obligeait celui-ci à accepter sa demande.
− Ce n’était pas très prudent, Potter, d’utiliser cette magie pour me prévenir, dit-il sans préambule. Imaginez que je me sois trouvé auprès du Seigneur des Ténèbres à ce moment précis. Quelle aurait été sa réaction en voyant soudain apparaître sous ses yeux l’image de son ennemi juré ?
Rogue marquait un point, Harry n’y avait pas songé dans sa précipitation, mais il n’allait sûrement pas le reconnaître.
− C’était le risque à prendre, répondit-il en lui jetant un regard noir. Le fait est que vous étiez seul à ce moment là puisque vous êtres en un seul morceau.
− Content de voir que m’a vie vous importe autant, dit Rogue avec une pointe de sarcasme. Mais venons en aux faits. En quoi puis-je vous aider… en admettant que j’accepte ?
Harry sentait à la grimace que Rogue avait faite que cette perspective de leur venir en aide ne lui plaisait guère.
− Vous seul savez où se trouve ce que nous cherchons.
Harry laissa sa phrase en suspend afin d’éveiller la curiosité de son interlocuteur.
− Et qu’est-ce que vous chercher ? questionna Rogue.
− Nagini, le serpent de Voldemort, répondit Harry sans faire attention au regard glacé que lui lança Rogue au nom du mage noir.
Un moment de silence s’en suivit durant lequel Rogue semblait réfléchir, les yeux dans le vague.
− Je vois… dit-il simplement. Dumbledore semblait aussi s’y intéresser.
Harry sembla surpris que Rogue ose mentionner le nom de Dumbledore devant lui ce qui le fit bouillir de rage. Rogue tourna brusquement les yeux vers lui le regard perçant.
− Quand apprendrez-vous à contrôler vos émotions Potter ? lança-t-il le regard sévère.
Harry n’en pouvait plus de faire semblant, de rester assis devant l’assassin de son protecteur sans rien faire comme s’il était irréprochable.
− Comment pouvez-vous parler tranquillement de Dumbledore après ce qui s’est passé en juin dernier. Vous l’avez tuer et…
Rogue se lava brusquement. Il semblait s’y attendre.
− Détrompez-vous jeune insolent… Comme vous mes nuits ont été plus qu’écourtées depuis ce jour. Que feriez-vous si vous étiez dans l’obligation de faire cela. Que feriez-vous si je vous disais qu’en renonçant à tuer une personne que vous respectez, vous écartiez toute chance de pouvoir un jour tuer celui qui vous fait tant de mal ? Est-ce que à ce moment là vous abaisseriez votre baguette sans penser aux milliers de morts qui suivraient cet acte de faiblesse ?
Rogue était à présent plein de ressentiment. Il paraissait sincère et Harry dut admettre qu’il marquait encore un point. Il voyait enfin d’où provenait cette mine de dégoût qui était apparut alors sur le visage de Rogue au sommet de la tour.
Personne n’osait parler. Finalement, Rogue se rassit et reprit la parole calmement.
− Je sais que Dumbledore vous a confié une mission. Il m’a même dit que cette mission ne vous a pas vraiment été confiée mais que c’est une chose que vous vous devez d’accomplir. J’ai été préparé à cette éventualité selon laquelle je serais amené à vous aider. Vous voulez le serpent… Vous l’aurez. Mais vous devrez alors être sûr de votre entreprise. Il ne devra s’écouler que très peu de temps entre le moment où le serpent mourra et le moment où vous défierez le Seigneur des Ténèbres, car je sais que tel est votre but. Face à lui votre pouvoir, vos aptitudes, votre résistance, votre chance… devrons être sans faille. En attendant ce moment, je vous conseille d’être discret et de vous faire oublier du monde des sorciers. Moins IL en saura sur vos agissements et plus vous aurez de chance de le vaincre. Il a l’habitude de se servir des faiblesses de ses adversaires et pourrait bien vous atteindre par elles − il tourna son regard vers Ginny avant de reporter son attention sur Harry. La réussite de cette entreprise repose sur mon rôle d’agent double et votre capacité à agir dans l’ombre. En aucun cas il ne doit s’apercevoir que ses atouts diminuent en nombres.
A ce moment Harry était persuadé que Rogue savait pour les Horcruxes.



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MessageSujet: Re: [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne)   [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne) - Page 3 EmptyLun 18 Déc - 19:53

Et voilà le chapitre 12, bonne lecture !


12
Le prix à payer



Rogue était parti dans la journée, laissant Harry, Ron, Hermione et Ginnie seuls devant la tache qui leur incombait : trouver et détruire les deux Horcruxes restant. La suite appartenait à Harry, il devait, lui et lui seul tuer de sa main celui qui lui avait enlevé un ans après sa venue au monde le réconfort d’une famille unie. Chaque fois qu’il songeait à l’issue de cette bataille, un sentiment de vide et de solitude l’envahissait. Mais la proximité de ses amis de toujours et la promesse d’une aide venant de Severus Rogue, même s’il ne l’aimait pas, étaient autant de choses qui rappelaient à Harry qu’il n’était pas seul face à son destin. La prophétie le concernait, lui, mais ses proches étaient désormais liés à elle. Qu’ils le veuillent ou non, ils avaient un rôle à jouer dans le combat qui s’était engagé dans le monde des sorciers il y a dix-sept ans.
Harry n’avait entretenu que des liens très rapides avec les membres de l’ordre du Phénix ces derniers mois. Après le mariage de Bill et Fleur, son intérêt pour les Horcruxes, sa vie à Poudlard et ses entraînements à la défense contre les forces du mal, que ce soit en cours ou dans les livres que lui conseillait Hermione, avaient occupé la quasi-totalité de son temps libre. Mais cette erreur fut réparée alors que la sonnette retentissait dans l’entrée pour la deuxième fois de la journée. C’était Lupin accompagnée de Tonks et de Monsieur Weasley. Une longue série de recommandations et de mises en garde s’en suivit.
− Harry, dit Mr Weasley d’une voix rassurante, tu dois savoir que même si tu t’engages seul dans cette quête, nous seront toujours à tes côtés. Quel que soit le moment, demande et nous sommes là.
Il se tourna vers Tonks et Lupin qui acquiescèrent en signe d’approbation. Harry se sentit épauler et leur aide lui était précieuse. Sa gorge se noua et il ne put que prononcer un faible merci plein d’émotion qui fit sourire les autres.
Ils repartirent en laissant à Harry une lettre du professeur McGonagall.

Chers Harry, Miss Granger, Mr et Miss Weasley,
Je suis désolée de vous dire que la fermeture de Poudlard aura des répercutions immédiates. Si les jeunes sorciers ne peuvent s’instruire, alors leur vie est plus menacée que jamais. Vous savez certainement que l’ignorance garantit les actions des tirants. Vous-Savez-Qui profitera de cette faiblesse pour imposer son pouvoir. Pour ce qui est de mon cas, il est inutile de s’en préoccuper. Le Ministre n’a pas pu tirer grand-chose de moi. Il savait qu’une fois « dehors », je m’investirais plus encore au sein de l’Ordre. Je sais que là où vous êtes, vous êtes en sécurité. Je vous ai fais parvenir vos affaires sans qu’elles ne soient systématiquement contrôlés par le Ministère. Je vous envoie cette lettre par le biais d’Arthur par souci de sécurité. Ne faites confiance à personne. Pas même aux membres du Ministère. En souhaitant que votre entreprise nous sauvera tous.
Bien à vous,
Minerva McGonagall.


Cette lettre avait rappelé à Harry à quel point le monde était vulnérable et qu’il attendait beaucoup d’eux. Ils consacrèrent les jours qui suivirent à l’entraînement défensif. Le Livre qui se trouvait dans les bagages de Harry leur servit énormément. Ils découvrirent notamment des techniques d’esquive par le transplanage local. Hermione tentait justement de leur en expliquer le principe.
− Il est écrit que ce type de transplanage est plus basé sur la téléportation linéaire… Hou lala, c’est très compliqué… En fait ce n’est pas très différent du transplanage normal mais l’esprit doit être concentré sur un point visible. Il n’y a plus la notion de disparition et de rematérialisation du corps, c’est plutôt comme si l’on se faisait très léger pour réapparaître un peu plus loin. Il est dit aussi qu’il faut être animé d’un désir de fuir l’endroit où l’on se trouve. « Si vous vous trouvez dans une zone d’anti-transplanage, il vous sera possible de vous déplacer grâce à cette technique au sein de cette zone mais pas en dehors. »
− Ca c’est très pratique, fit remarquer Harry.
− Si seulement on connaissait ce truc à Poudlard, dit Ron à qui cette idée semblait plaire.
− Ce n’est pas fait pour s’amuser, intervint Hermione le regard sévère. En plus je doute que tu puisses t’en servir en dehors de toute menace.
− Alors, on ne pourra pas s’y exercer ? demanda Ginny.
− On pourra seulement étudier la théorie, mais pas la pratique, j’en suis presque certaine.
− L’idée de m’en servir pour la première fois devant un mangemort ou pire ne me plait pas beaucoup, dit Harry d’un air sombre.
Harry leur fit par de tout ce qu’il savait en terme d’occlumentie, c'est-à-dire pas grand-chose.
− Je sais que l’occlumentie est indispensable lors d’un duel. Rogue parvenait à chaque fois à contrer mes sortilèges.
− Tu as quand même fait de gros progrès, intervint Hermione.
− Mais face à Voldemort, je n’ai aucune chance, répondit-il.
Hermione ne répondit pas. Harry devrait s’entraîner plus durement que jamais s’il souhaitait avoir une chance de le vaincre. Lupin lui avait aussi dit que la légilimentie était liée à l’occlumentie alors qu’il s’entraînait au terrier dans la chambre de Ron.
− Alors on va tout faire pour que tu y parviennes, dit Ginny d’un ton décidé.
Sa réaction fit sourire Harry et il éprouva une envi irrésistible de l’enlacer, ce qu’il fit sans prêter attention à Ron et Hermione qui arboraient un sourire gêné sans oser se regarder. Qu’adviendrait-il de lui s’il la perdait. Elle comptait plus que tout au monde pour lui. Et il espérait intérieurement qu’il n’aurait jamais à choisir entre le monde et elle.
Ron toussota discrètement afin de rappeler aux deux tourtereaux leur présence.
− Alors, on s’y met ou non à la légilimentie, dit-il, ou l’occlumentie comme vous voulez.
Harry savait que la maison renfermait beaucoup de livre sur la magie. Il le savait car il avait du, deux ans auparavant, la nettoyer de font en comble. Ils cherchèrent donc un long moment dans toute la maison sans rien trouver d’autre qu’une quantité non négligeable de livres de magie noire entassés dans grenier par Sirius, Mrs Weasley et eux-mêmes. Ils étaient descendus au salon afin de se reposer de tant avoir cherché. Sauf Harry qui désirait chercher encore un peu. Mais il dut se résigner quelques minutes plus tard.
Alors que Harry s’apprêtait à quitter la pièce, quelque chose attira son regard. Dans l’étale de livres que leur offrait la bibliothèque, ils n’avaient rien trouvé. Mais sur un vieux meuble bancal adossé au mur du fond, un calepin plus vieux et plus ancien que les autres semblait dégager une aura de puissance. Un étrange sifflement l’attirait comme une flûte charme les serpents. Le petit ouvrage poussiéreux était posé sur deux gros livres reliés en cuir. Un serpent, c’était l’animal gravé dans le cuir de la couverture. De là, provenait le sifflement entêtant du fourchelangue. Sans réfléchir à ce qu’il faisait il se saisit du livre et l’ouvrit. Les sifflements se firent plus faibles, remplacés bientôt par une voix glacée et caverneuse.
− Si le porteur du journal n’a pas ses veines la pureté du sang de Serpentard, qu’il périsse dans les plus affreuses souffrances…
Harry le savait, ce livre avait un jour appartenu à Voldemort. Il lut la première page :

Bientôt le dernier obstacle sur ma route sera réduit à néant et alors je serais seul détenteur du pouvoir. Le monde tel que je veux qu’il soit verra alors ma grandeur et m’obéira dans son propre intérêt. Déjà, il se divise, la limite entre les deux camps s’estompe et bientôt, il n’y aura plus qu’un seul ordre sur Terre, celui de la domination, de la peur, du chaos, des ténèbres.

Au fur et à mesure qu’il lisait Harry voyait de plus en plus clair dans l’esprit de l’auteur de ses lignes. Il pouvait y voir toute sa cruauté, l’écriture devenait plus frénétique. Alors qu’il tournait les pages en lisant ça et là des passages où Voldemort relatait avec exaltation ses sombres desseins, Harry remarqua un changement dans l’écriture. Elle devenait plus fine, moins agressive et ce que relatait ces lignes étaient d’un tout autre registre.

Aux futurs détenteurs du journal…
Ce carnet change de main et mon espoir grandit devant la perspective qu’un jour, le Seigneur des Ténèbres tombera. Il devient de plus en plus cruel et devant des promesses qui sonnent faux je relève la tête, ouvrant enfin les yeux. Je fais parti des faibles qui ont cherché une quelconque gloire auprès du Seigneur des Ténèbres. Autrefois appelé Mangemort, j’ai l’intention de contribuer à sa chute. […] Mon statut d’agent double me donne des avantages. Rogue est de mon côté, je le sais, mais je n’ose encore lui révéler ce que j’ai appris dans ce livre. […] Je me lance sur leurs traces et un indice s’ouvre à moi. Peut-être y parviendrais-je, mais le prix à payer sera conséquent. Le seigneur des Ténèbres ne tolère aucun traître dans ses rangs. Je n’ai pas la prétention de reprendre une vie normale. Ma vie jusqu’alors sans but a désormais une signification. Je sais que la mort sera le prix à payer […]


Harry dévorait les pages de ce qui semblait être une sorte journal intime. Un mangemort avait découvert le secret de Voldemort.

Une pensée revient souvent à l’esprit du Seigneur des Ténèbres et elle le hante : quelqu’un sur cette Terre aura un jour le pouvoir de le vaincre. Rogue me l’avait déjà fait savoir, mais à l’époque je n’y croyais pas plus que ça, c’était avant que je reprenne espoir. […] Cette personne, je connais à présent son nom, même si elle n’est pas encore venue au monde.
Harry Potter, j’affronte la mort dans l’espoir que lorsque vous affronterez le Seigneur des Ténèbres, il soit redevenu mortel…


Le cœur de Harry fit un bond dans sa poitrine. Ces mots, il les avait déjà entendus, ou plutôt lut. La vision d’un médaillon ressemblant fort à celui de Serpentard s’imposa alors à son esprit. R.A.B, voila l’auteur de ces mots, des mots forts de signification. Il sortit alors en trombe de la pièce, le journal serré contre sa poitrine et descendit les escaliers aussi vite que ses jambes pouvaient le porter afin de rejoindre dans le salon Ron, Hermione et Ginny.



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MessageSujet: Re: [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne)   [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne) - Page 3 EmptyDim 4 Fév - 17:08

Un chapitre qui était long donc en 2 parties. Bonne lecture ! Wink

Le prix à payer (suite)




R.A.B, Regulus Black, quel meilleur endroit pour lui que la maison des Blacks pour trouver refuge. Comme l’avait dit Sirius deux ans plus tôt, elle est incartable. Sirius avait prétendu à ce moment là que son frère n’était pas mort de la main de Voldemort. Un mangemort avait exécuté le sal boulot sous ordre de son maître. Il avait raison, Voldemort ne tolère aucun traître dans ses rangs, et Regulus n’a pas échappé à la règle.
Hermione avait fait une remarque très pertinente, dans ce carnet se trouvaient des informations qui allaient trahir son porteur originel. Voldemort avait rédigé ces lignes avec tant de frénésie et d’orgueil qu’il ne s’était pas soucié de ce que pouvait représenter ce livre aux mains de ses ennemis. Harry le savait, ses serviteurs lui obéissaient par crainte, par désir de vengeance ou motivé par la malveillance et la cruauté pour la plupart, mais non par loyauté. Un tel ouvrage entre les doigts des ses serviteurs pouvait tout compromettre. Voldemort avait du chercher avec plus d’acharnement que jamais le traître en question après s’être aperçu de la disparition du carnet.
Ils se mirent tour à tour, dans les jours qui suivirent, à lire les pages jaunissantes du cahier qui relatait les pires horreurs, uniques témoins des agissements d’un fou allié. Harry cru même un jour entendre Hermione émettre un sanglot alors qu’elle était plongée dans l’étude carnet.
Le Square Grimmaurd était redevenu peu à peu le quartier général de l’Ordre du Phénix. L’effervescence régnait dans le salon lorsque des réunions étaient prévues et Harry dut encore affronter des questions qui portaient sur les événements de juin et sur ses intentions futures. Personnes n’avaient conscience de la prophétie mais Harry avait l’impression que certains membres de l’Ordre savaient parfaitement ce qu’il devait faire. Lupin l’appela alors qu’il discutait avec Ron dans le salon. Harry le rejoignit à l’écart près de l’entrée.
− Alors Harry, comment ça se passe ?
Harry voyait que Lupin voulait lui parler de quelque chose d’important
− Je crois savoir que ce n’est pas de ça dont vous voulez parler…
Le visage de Lupin devint grave.
− Harry, quand as-tu vu un mangemort pour la dernière fois ?
Il trouva la question étrange, mais après tout, maintenant qu’il y réfléchissait, il avait bien repéré des mangemorts sans en dire un mot à qui que se soit. Il avait une excuse, il avait oublié.
− J’en ai repéré deux qui nous suivaient à Godric’s Hollow. On s’est caché sous la cape et ils sont repartis. Ils me cherchaient, je les ai entendu avant qu’ils ne transplannent.
Lupin devint songeur.
− C’est bien ce que je pensais. Les équipes de l’Ordre chargées de capturer les mangemorts les moins discrets en ont repérés à Godric’s Hollow, près de Poudlard autour du champ de force et dans les campagnes de Loutry Ste Chaspoule. Et je crois savoir que ce sont les trois derniers endroits où tu as mis les pieds… Tu es suivi Harry. Personne ne sait dans l’autre camp que tu es à Londres mais reste prudent.
Harry acquiesça sans répondre. Cette révélation lui avait rappelé qu’il mettait ses amis en danger à chaque seconde. Il les rejoignit sans rien laisser transparaître.
− Harry, appela Hermione, regarde ce que j’ai trouvé.
Discrètement elle s’approcha de lui le journal de Voldemort entre ses mains. Elle l’ouvrit devant ses yeux et lui montra quelques lignes griffonnées à la hâte.

Alors que je suis en train d’écrire, mon masque est tombé. Qui peut bien avoir la prétention de pouvoir survivre à Voldemort. On ne peut se cacher de lui. C’est pourquoi je concentre mes derniers instants sur la tâche que je me suis fixé lorsque j’ai ouvert les yeux. Je ne pense pas y arriver seul et d’ailleurs, je ne pense pas y arriver tout court. Les pièges dressés par Voldemort ont un but précis, dissuader les sorciers trop curieux. Je place donc tous mes espoirs en ceux qui trouveront ce livre et je leur confie ce que je sais.
Voldemort a donc créé des Horcruxes. Je connais l’existence du médaillon de Serpentard que j’ai moi-même mis en sûreté.
La coupe de Poufsouffle, elle, renferme toujours un fragment de l’âme de Voldemort. Elle est gardée par une ancienne magie liée aux personnes en contact directe avec son environnement. Un sorcier désireux de détruire cette coupe devra vivre ses peurs les plus profondes. Un échec se soldera par une mort certaine. Affronter ses peurs est la seule arme possible.
Le dernier objet à ma connaissance est une relique méconnue ayant appartenue à Gryffondor lui-même. Je ne connais pas la nature de cet objet ni les barrières dressées par Voldemort.
Ces renseignements ont été recueillit par un allié que j’ai déjà cité dans les pages précédentes. Je ne m’étais pas trompé lorsque je disais que cette tâche ne pouvait être accomplie seul. J’entends les pas des mangemort non loin du réduit qui me protège. La voix de Rogue résonne dans ma tête. S’il s’en tient à notre plan, alors je ferais bien de vous souhaiter bonne chance de suite et vous faire mes adieux. Agissez dans l’ombre !
Le Seigneur des Ténèbres ne doit jamais s’apercevoir que son journal est encore intact et qu’il continue de livrer ses secrets de par le monde. Severus est là pour s’en charger… C’était le prix à payer...


La dernière ligne était presque illisible, comme si l’auteur avait dérapé sur le papier jaunis. Les pages étaient froissées à cet endroit. Harry était encore marqué par ce qu’il venait de lire. Ce livre renfermait des secrets que seul Voldemort croyait connaître.
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Zazou
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MessageSujet: Re: [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne)   [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne) - Page 3 EmptySam 17 Fév - 17:33

La suite... Bonne lecture ! Wink

13
La magie du château



Un homme s’avançait résolument dans une pièce mal éclairée, la tête baissée comme s’il redoutait un châtiment. Un fauteuil d’où une haute silhouette se leva lui tournait le dos. L’homme allait parler mais la silhouette leva la main pour le faire taire, puis une voix à glacer le sang s’éleva.
− Qu’en est-il de la prospection ?
− Les recherches avancent vite maître, dit l’homme d’une voix neutre. Mais l’Ordre est rapide. Deux de nos mangemorts se sont fait prendre. Et la zone est désormais surveillée.
La silhouette leva une main aux doigts longs et blanchâtres qui se refermèrent en craquant dans un geste d’agacement. L’homme recula par méfiance.
− Qu’est-ce que ça peut bien me faire que les recherches avancent vite si je n’ai pas la possibilité de les poursuivre.
Le feu qui ronflait dans la cheminée sembla redoubler d’intensité. La voix était plus froide et plus menaçante. La silhouette se retourna et l’homme s’inclina devant le regard rougeoyant de son maître.
− Je te laisse une seconde chance. Tu sais ce qu’il te reste à faire.
− Bien maître.
L’homme recula tête baissée avant de sortir de la pièce.

Harry fit signe aux autres de monter à l’étage ce qui était annonciateur de révélations importantes et d’une réunion urgente dans sa chambre. Il vint s’asseoir sur son lit à côté de Ginny. Ron, lui se tenait la tête allongé sur son lit. Hermione se tenait debout, le livre à la main et fixait Harry d’un regard signifiant : qu’est-ce que tu en pense ?
Toute l’histoire fut racontée dans un silence tendu rythmé par les claquements de langue de Ginny, les grognements de Ron au nom de Voldemort et les battements nerveux du pied d’Hermione sur le parquet.
− Ca me rappelle quelque chose, intervint Ron. Quelqu’un qui se sacrifie pour une quête bien plus importante qu’une vie. Une vie ôté par…
− Rogue, grogna Harry.
− Oui.
Hermione sembla retrouver son calme.
− Il faut admettre que ce sacrifice n’a pas été vain. Regarde ces renseignements. On sait désormais que la coupe est… est… protégée par une magie dangereuse et qu’il faut affronter ses peurs… et qu’elle se trouve…
Elle sembla réfléchir.
− Tu as mis le doigt sur le point sensible Hermione, railla Harry. On ne sait toujours pas où se trouve cette fichue coupe. Ni même la soit disante relique de Gryffondor.
La colère sembla le gagner. Ginny releva la tête et fixa Harry qui tourna ses yeux vers elle. Son cœur manqua un battement comme à chaque fois qu’il plongeait son regard dans le sien.
− Réfléchit Harry. Tu ne connais pas un endroit où la magie est très ancienne et assez puissante ?
Les yeux d’Harry s’agrandirent. Il sembla comprendre mais ne put l’accepter.
− Un endroit où Voldemort est déjà venu ? Et qu’il affectionne ? Un endroit que l’on connaît ?
Ginny hocha la tête en signe d’approbation.
− Tu veux dire, Poudlard ? questionna Hermione.
− Quoi d’autre ? demanda Ron. C’est bien le seul endroit où on n’aurait pas cherché spontanément.
Un fragment d’âme sous la protection de Dumbledore, dit Harry. C’est ironique.
− Mais comment cela se faire que Dumbledore lui-même ne l’ai pas découvert.
− Ron, intervint Hermione en levant les yeux au ciel. Personne ne connaît tous les secrets de Poudlard. Tu aurais du lire ce livre. On ne connaît pas la moitié de ce qui s’y cache.
Ron se renfrogna.
Tout était près au départ quelques heures plus tard. Il n’y avait plus aucun membre de l’Ordre dans la maison ; aussi, personne ne saurait qu’ils étaient partis dans l’enceinte de Poudlard à la recherche d’un fragment de l’âme de Voldemort. Harry ne voulait laisser aucun laps de temps entre la découverte de nouvelles pistes et l’exploitation de celle-ci. Il avait l’impression que si ce n’était pas lui qui se lançait sur ce chemin, quelqu’un d’autre ne se gênerait pas pour le faire à sa place. Harry passa la porte du Square Grimmaurd et se retourna vers Ginny le regard soucieux. Celle-ci s’arrêta net et le dévisagea. Harry ouvrit la bouche pour parler mais elle le coupa dans son élan.
− Ce n’est pas la peine de parler Harry, je te suivrais là bas, que tu le veuilles ou non.
Elle fit un pas et le poussa contre la porte avant de sortir sans le regarder. Il la saisit par le bras. Jamais il ne se pardonnerait une telle erreur s’il devait la perdre. Comment, lui, pouvait la garder à ses côtés alors qu’ils s’apprêtaient à courir un danger certain ? Comment pouvait-il lui laisser courir ce risque alors que Mrs Weasley voyait la totalité de sa famille risquer sa vie chaque jour ? Que lui resterait-il si sa fille mourait là ce soir aux côtés de Harry Potter, lui qui connaissait les dangers de telles expéditions ?
− Et que crois-tu que je ferais s’il t’arrivait quelque chose ? parvint-il à articuler d’une voix néanmoins ferme.
− On en a déjà parlé Harry, répondit Ginny d’un ton féroce. On dirait que seul compte ton bonheur. Et si je voulais être à tes côtés dans les moments difficiles, tu m’en empêcherais ? Tu ne résonnes que par tes propres sentiments.
Harry fronça les sourcils. Il prétendait ne pas pouvoir supporter la perte de Ginny et c’était le prétexte primordial pour ne pas lui faire courir de risque mais pas seulement. C’était pour elle qu’il faisait ça. Jamais il n’avait agit pour son propre intérêt.
− Tu n’as pas le droit de lui dire ça ! intervint Ron. Tu crois qu’il se bat contre Voldemort parce que ça lui chante ? Tu devrais le remercier d’avoir peur pour toi et figure toi qu’il n’est pas le seul.
Ginny sembla perdre pied. Harry ne lui en voulait pas et sentait qu’il n’avait pas à être remercié. Après tout que ferait-il si elle n’était pas là à ses côtés. Elle jeta un regard perdu dans sa direction et Harry lui sourit en retour signe que c’était oublié. Il la saisit par la taille et s’adressa à Ron et Hermione bouche bée devant la tournure d’une telle discussion sur les sentiments qui pouvaient torturer l’esprit de deux jeunes adolescents en mal d’amour.
− On y va, dit-il avant de passer dans le rouleau compresseur désormais familier, spécifique aux transplanages s’escorte.
Un mois s’était écoulé depuis leur fuite de Poudlard où ils n’avaient passés que très peu de temps. Jamais Harry n’avait ressenti une envi aussi intense d’y remettre les pieds dans le seul but de se remémorer les souvenirs pleins de joie qui hantaient encore ces mûr. La nostalgie sembla le gagner en observant les tours du château se découpant dans le ciel assombri. Mais une brusque secousse le ramena sur terre. Il sentit un poids sur son dos alors qu’il essayait en vain de se relever.
− Non Harry, fit la voix haletante d’Hermione. Le parc est surveillé par des aurors. J’ignore ce qu’ils font là mais si tu ne veux pas que l’Ordre s’en mêle, reste caché.
− J’aimerais bien regardé si cela ne te gène pas, répondit-il dans un souffle… Tu… m’étouffes.
− Désolée, dit-elle en roulant sur le côté.
Harry releva la tête Ron et Ginny étaient cachés à deux mètres d’eux derrière un buisson. En effet, trois hommes en capes noirs effectuaient un chemin de ronde autour du château. Et deux membres de l’Ordre gardaient les grilles du parc. Soudain, une main se posa sur son épaule. Horrifié, Harry saisit la main et se retourna sur le dos en sortant sa baguette. Mais il se retrouva nez à nez avec un homme encagoulé au rictus méprisant.
− Vous êtes si discret que je vous aurais tué dans le noir, dit-il.
− Vous ?
− Moi, répondit Rogue de sa voix doucereuse.
− Qu’est-ce que vous faites ici ? Vous nous suivez ? chuchota Harry.
− Je n’ai pas besoin de vous suivre pour savoir ce que j’ai à faire. Il se trouve que le Seigneur des Ténèbres m’a confié une tache assez déplaisante. Et je ne peux pas échouer si vous tenez à ce serpent.
Il avait prononcé ce dernier mot avec une grimace de dégoût.
− En quoi consiste cette tâche ? demanda Ginny d’un ton assez rude.
Harry savait que Rogue ne répondrait pas. Mais sa réponse le surpris.
− Et bien en fait, nous avons un peu le même problème, mais n’avons pas les même méthodes.
Il marqua une pose et regarda les aurors en patrouille.
− Ces hommes nous gène, acheva-t-il.
Hermione gesticula aux côtés de Harry.
− Vous ne pouvez pas sacrifier des innocents ! intervint-elle.
− Vous avez une autre solution ? demanda-t-il sans même la regarder ?
Un silence évocateur s’en suivit. Harry se demandait bien comment ils allaient passer, mais Hermione avait raison, Rogue ne pouvait agir de la sorte.
− Dumbledore ne l’aurait pas toléré, dit-il enfin en regardant son ancien professeur dans les yeux.
Celui-ci renifla comme s’il allait s’énerver mais se radoucit finalement avant de reprendre.
− Vous savez peut-être trouver les mots juste monsieur Potter, c’est peut-être ce qui vous à sauvé tant de fois. Nous n’allons pas tuer ces hommes. Mais ils ne peuvent rester là. Vous seuls avez la possibilité de communiquer la situation à l’Ordre. Ce sera votre tache. Je vous indiquerais la zone où ils se trouveront. L’Ordre devra venir les chercher en effaçant leur mémoire. Le Ministère ne sait pas que certains de ses aurors travaillent pour le compte de l’Ordre du Phénix. C’est ce qui les sauvera. Allons-y. Potter, vous venez avec moi.
Il regarda dans la direction des hommes auprès du portail.
− Vous trois, vous occuperez ces deux la.
Il considéra Ron et Ginny un moment.
− Vous êtes des Weasley, vous n’aurez donc aucun mal à trouver un quelconque petit mensonge.
Ron et Ginny relevèrent la tête et semblèrent prendre la remarque comme un compliment.
− On y va.
Harry regarda ses trois amis s’éloigner quand Rogue le saisit par le bras.
− Ne rêvez pas Potter, soyez concentré.
Ils s’avancèrent dans les fourrés du côté droit du portail. Ils entendirent des voix à quelques dizaines de mètre d’eux. Rogue pointa un doigt dans la direction des voix en désigna trois hommes regroupé qui semblaient discuter.
− Ce ne sera pas facile, dit Harry. On devrait attendre qu’ils s’éloignent…
− Pour qu’ils s’échappent plus facilement ? Non, certainement pas. Voyez-vous, des sorts plus compliqués que ceux de défense permettent de neutraliser plusieurs personnes regroupées. Vous ne verrez jamais des mangemorts en groupe. Le Seigneur des Ténèbres l’a bien compris. Vous vous occupez d’attirer leur attention vers vous. Ils ne vous attaqueront pas. Le reste, j’en fais mon affaire.
Harry n’aimait pas l’idée de laisser Rogue agir sans connaître ses intentions. Mais avait-il le choix ?
Harry s’avança sans réfléchir vers les trois hommes en faisant le plus de bruit possible. Il marcha sur une branche qui craqua et les aurors se tournèrent brusquement vers lui baguettes levées.
− Qui êtes-vous ? demanda l’un d’entre eux en fronçant les sourcils. Monsieur Potter ?
− Euh… Je… Je ne pensais pas que la zone serait surveillée. Je voulais juste revenir près du château pour…
Mais au moment où il se demandait ce qu’il était venu faire près du château, un craquement sonore retentit derrière les trois hommes et une silhouette encapuchonnée fit son apparition. Elle s’accroupit, le sol sembla se déformer sous leurs pieds et une brusque décharge les envoya à terre, inconscients, dans un vol plané de trois mètres. Rogue se releva haletant et fit signe à Harry de rejoindre les autres.
Lorsqu’ils arrivèrent à proximité du portail, Harry distingua deux corps allongés sur le sol.
− Je vous avais pourtant dit de les occuper et non de les neutraliser.
− Ils voulaient prévenir l’Ordre que bous étions dans les parages, intervint Ron. Et… Et…
− Et vous faites autant dans la finesse que moi, acheva Rogue. Vous avez faillit tout gâcher. Si l’un d’eux avait transplané, la zone serait encore sous contrôle.
Il marqua une pause comme s’il réfléchissait à la suite des événements.
− Vous direz à l’Ordre que les alentour de Poudlard ne doivent plus être surveillés, il en va de la réussite de l’opération.
Il tourna les talons et s’apprêtait à partir lorsque Harry l’interpella.
− Vous connaissiez Regulus ?
Rogue sembla coupé dans son élan. Le fait que Harry connaissait ce nom l’avait surpris.
− Content de voir que vous faites les choses correctement, dit-il simplement. J’en déduis donc que ce livre a servi à quelque chose…
Puis il transplana sans plus d’explication.
Quelques minutes plus tard, s’ouvraient devant eux les majestueuses portes de Poudlard qui leur livraient la magie tant convoitée du château.



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MessageSujet: Re: [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne)   [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne) - Page 3 EmptyMar 20 Fév - 4:28

Longue suite en deux parties avec de l'action au menu... Bonne lecture Wink


14
Les cachots




− Voilà, on y est, souffla Ron. Par où on commence ?
Le silence qui suivit montrait à quel point ils manquaient d’informations sur cette piste. Ils s’assirent tous les quatre sur les marches de l’escalier de marbre et Harry sortit de sa poche le carnet de Voldemort. Il se plongea dans les pages cornées et jaunies dans l’espoir d’y trouver une aide quelconque, un indice qui pourrait les sortir de l’impasse dans laquelle ils se trouvaient. Mais rien dans ces lignes ne laissait transparaître la moindre trace d’un renseignement. L’Horcruxe était là tout près, Harry le savait. Seulement, comme Hermione l’avait très justement fait remarquer, l’école de sorcellerie de Poudlard était immense et ils ne connaissaient qu’un centième de ce qu’elle renfermait. La chambre des secrets ne renfermait qu’un basilic aujourd’hui mort. La salle sur demande ne pouvait servir de cachette à un Horcruxe, la capacité magique de l’objet en question étant trop importante si les enchantements qui le protègent entraient en jeu. En éliminant les salles de classe, la salle des professeur, le bureau directorial, les salles communes et les dortoirs, les cuisines, la Grande salle, la tour d’astronomie, les salles de bain, les toilettes, les appartements des professeurs, les salles des trophées et autres dédiées à l’histoire de Poudlard, il ne restait plus que quelques salles inutilisées et vides que Harry avait aperçut sur la carte du maraudeur et…
− Les cachots, dit-il dans un souffle.
− Comment ? questionna Ginny.
− Les cachots. Il n’y a qu’à cet endroit qu’on n’a pas traînés nos pieds. Vous vous rappelez de la pierre philosophale et de tous les obstacles dressés pour la protéger. C’est immense et personne n’y met les pieds. Voldemort a du explorer cet endroit mieux que quiconque.
− Si c’est si grand, comment espères-tu trouver la bonne entrée ? fit remarquer Hermione.
− Il faudra bien chercher, dit Harry en se levant.
Tous le suivirent dans les dédalles de marches du château. Ils passèrent devant l’ancien bureau de Rogue et marchèrent ainsi un moment tournant tantôt à gauche tantôt à droite. Ils débouchèrent après une suite d’embranchements sur un long couloir sombre avec pour unique source de lumière des torches projetant de pâles lueurs sur les murs de pierres froides et humides. Le silence était rompu par le faible bruit des gouttes d’eau suintant des murs et s’écrasant sur le sol. Ils se dirigèrent chacun vers une porte pour gagner du temps mais il ne s’agissait que de pièces sombres et carrées toutes aussi vides les unes que les autres. Il poursuivirent leur chemin et tournèrent à l’angle du mur. De lourdes portes s’alignaient symétriquement le long du couloir au nombre d’une dizaine.
− Il n’y a pas tant de portes que cela, fit remarquer Ron. Ca devrait être rapide.
Hermione soupira d’exaspération et leva les yeux au plafond avant de s’avancer vers la première porte sur la gauche. Elle l’ouvrit dans un grondement sourd et libéra le passage pour que Ron puisse regarder.
− Tu t’attendais à de petites salles de classe avec dans l’une d’elle la coupe de Poufsouffle sur un pied destal ?
Ron s’avança vers l’embrasure de la porte. Harry le suivit et jeta un œil par-dessus l’épaule de son ami. Un escalier leur offrait ses marches, des marches qui descendaient si profondément dans les entrailles du château que Harry n’en voyait pas le bout. Il faisait sombre, très sombre, un peu trop sombre songea Harry. Il avait déjà connu un endroit où l’obscurité était plus dense que la normale, et cet endroit lui donna des frissons. Mais il n’était pas question de reculer maintenant. Il s’avança et posa le pied sur la première marche.
− On y va, dit-il.
− Attendez, dit Ginny.
Elle se tenait devant la porte opposée qu’elle tentait d’ouvrir. Harry la rejoignit et tira sur la lourde porte qui s’ouvrit avec autant de facilité que l’autre.
− Ils n’avaient pas besoin de serrures, s’ils ne nourrissaient pas leurs prisonniers, fit remarquer Ron.
L’ouverture laissait entrevoir une banale salle au plafond bas et au sol poussiéreux. Harry repensa aux portes du Département des mystères au ministère de la magie. Il recula et eut soudain une idée. Il sentait que cette pièce cachait autre chose. Il referma la porte avec l’aide de Ron.
− On rouvre la porte, dit-il.
− Hein ? Tu tiens à me faire perdre trente kilos ? s’exclama Ron.
Harry sourit mais ne se laissa pas décourager. Il se saisit de la poignée et tira sur la porte. Le lourd battant leur dévoila non pas le cachot qu’ils avaient pu entrevoir mais un escalier tout aussi long et sombre que le précédent.
− C’est un enchantement, dit Hermione. Ces marches mènent au même endroit que celles de l’autre escalier, j’en suis presque sure.
− Espérons le, dit Harry avant d’entamer la descente.
Les autres lui emboîtèrent le pas sans broncher. Ils allumèrent leurs baguettes et descendirent ainsi une centaine de marches. Harry avançait machinalement sans vraiment regarder ses pieds. Il savait de toute façon qu’il y aurait une marche là où il ferait son prochain pas. Aussi fut-il surpris lorsque l’escalier s’arrêta brusquement. Il s’étala de tout son long sur le sol froid et humide.
− Harry ? fit la voix inquiète de Ginny.
Il se releva difficilement, les yeux écarquillés dans l’obscurité. Il tenta d’allumer sa baguette mais aucune lueur n’apparut. D’ailleurs il ne voyait même plus sa baguette. Tout n’était que ténèbre autour de lui. Il entendit juste la respiration précipitée des trois autres non loin de lui. Ils devaient encore être sur l’escalier ne sachant où il était tombé.
− Je suis là, dit-il. Avancez jusqu’à moi. La lumière ne perce pas ici. Ce n’est pas qu’il n’y en a pas. Dumbledore m’a dit que la magie pratiquée pouvait se sentir et je sais que cette obscurité n’est pas normale. Restez sur vos gardes. Il sentit une main s’agripper à son épaule.
− Qu’est-ce qu’on fait, murmura Ginny à son oreille.
Un grondement sourd se fit entendre comme si les murs se rapprochaient. Mais Harry le savait, il le sentait, il n’y avait pas de mur. Il sentait un courant d’air froid venir de très loin autour d’eux et leurs voix n’avaient aucun d’écho. Soudain Harry ressentit l’horreur d’une sensation plus que familière et porteuse de très mauvais souvenir. Sa tête devenait lourde et il tenta de brandir sa baguette mais son bras restait résolument le long de son corps immobile. Le froid lui lacérait les entrailles. Une voix comme désincarnée criait au loin comme si elle appelait à l’aide. Le cri se fit plus proche et Harry le reconnut comme étant celui de sa mère.
− Nooon ! cria-t-il.
Les sanglots perçaient dans sa voix.
− Mamaaaan !
Les hurlements cessèrent et soudain une présence non loin de Harry le fit sursauter.
− Je suis là mon chéri, chuchota une voix à son oreille.
Mais Harry ne ressentit aucune chaleur au souffle de cette voix, la respiration était glacée.
− Tu peux nous sauver Harry. Songe à ce que tu pourrais vivre à nos côtés aux côtés de tes parents. Rejoins-nous Harry. Ne nous abandonne pas une seconde fois.
Harry tentait de réfléchir mes son esprit était torturé par cette injonction.
− Je ne… vous… ai… pas… abandonnés, finit-il par lâcher la voix brisée par les sanglots.
− Oublis tout le reste Harry. Regarde moi, dit la voix de sa mère plus chaleureusement.
Il releva la tête et l’obscurité se dissipa pour laisser place à une bâtisse devant laquelle son père riait aux éclats avec un Sirius hilare. Cette vision l’emplit de bonheur et certains de ses souvenirs se dissipèrent d’un coup. Il courut en direction de son père et de son parrain. Mais une pensée sema le doute dans son esprit embué et il s’arrêta net, son sourire s’effaçant de son visage. Il voulait rejoindre ses parents, mais il sentait autre chose. Un chose qu’il devait faire et qu’il ne parvenait pas à se remémorer. Une chose qui avait plus d’importance que tout le reste. Soudain la scène changea.
Son père était à quelque pas de lui derrière un voile nacré presque transparent ondulant gracieusement devant ses yeux. Il lui tendait la main en souriant. Harry tendit la sienne à son tour. Il lui ressemblait vraiment, à par les yeux et il sourit à cette pensée. Il l’avait entendu bien des fois et s’en était même lassé parfois. Il pouvait voir son pâle reflet dans le voile se superposer à l’image de son père. Ses propres yeux étaient bien vert émeraudes comme ceux de sa mère. Sa main se referma brusquement dans le vide. Une personne le lui avait dit il n’y avait pas si longtemps. Il fronça les sourcils. Il devait lutter pour se rappeler.
− Harry ?! fit une voix qui lui était familière.
Soudain ce souvenir lui revint en mémoire à la vitesse de la lumière. Une lumière qui parvenait à éclairer la personne qu’il avait failli oublier. Elle avait les cheveux flamboyants, autant que son regard qui se plongeait dans sien.
− Non, dit la voix lointaine de Harry comme si ce n’était pas la sienne. J’ai des choses à terminer.


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Dernière édition par le Mar 20 Fév - 4:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne)   [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne) - Page 3 EmptyMar 20 Fév - 4:34

Les cachots (suite et fin)


Le visage de son père s’assombrit. Harry n’avait fait qu’avancer jusque là sans jamais regarder en arrière et il sentait que continuer pourrait s’avérer dangereux. Le regard qui lui faisait face changea. Harry évita la main de son père qui avait tenté de l’agripper. Harry souffrait de le voir ainsi. Il pleurait à présent, mais il était des choses plus importantes que son propre bonheur. Alors, les yeux embués de larmes, il recula. Il se sentit alors tiré en arrière, il tombait dans l’obscurité. Il émergea enfin entre trois personnes qui le regardaient, inquiets.
− Harry ! s’exclama Ginny. Tu m’as fait peur.
Elle se jeta dans ses bras et il mit un certain temps avant de prendre conscience de ce qu’il se passait.
Des flammes vertes projetaient leurs reflets sur les murs.
− Que… commença Harry mais il ne parvenait pas à parler.
− Tu as dit des choses bizarres, le coupa Ron plus pâle que jamais. Tu as dit que tu ne nous avais pas abandonnés…
− Je ne pense pas qu’il parlait de nous, poursuivit Hermione les yeux rougit.
Harry acquiesça.
− Ensuite tu as dit que tu avais des choses à terminer, ajouta Ginny.
− Et c’est vrai, dit-il en se relevant. Voldemort s’est montré plus malin que je ne pensais. Impossible pour un sorcier de faire demi tour si celui là fait un pas de plus.
− De quoi parles-tu ? demanda Hermione.
− J’ai atterrit dans un rêve ou plutôt un cauchemar qui m’a poussé à bout. J’avais un choix à faire. Avancer et ainsi perdre toute chance de retrouver cet Horcruxe ou reculer. J’ai été mis à l’épreuve. Mais il y a une chose que je ne comprends pas. Pourquoi pas vous.
− J’imagine que seule la première personne qui tombe la dedans est soumise à l’enchantement, dit Ron.
− Je pense plutôt que si Harry avait échoué, nous aurions été testé un par un, rectifia Hermione qui semblait effrayée par ses propres paroles. Les flammes sur les murs ne sont apparut que lorsque tu es revenu à toi.
Harry relâcha Ginny et s’avança vers la paroi face à l’escalier. Dumbledore avait réussi à trouver un passage dans le mur de la caverne. Harry toucha le mur humide à plusieurs endroits et fut bientôt imité par les autres. Rien dans les pierres taillées qui composaient ce mur ne laissait présager un quelconque passage.
− Voldemort à du placer un enchantement qui permet d’ouvrir ce mur.
−Viens voir Harry ! s’exclama Hermione.
Il s’approcha d’elle. Une fresque représentait un serpent grandeur nature. Il était immense et semblait bouger légèrement.
− Parles lui, dit Hermione.
Harry la regarda surpris et elle l’encouragea du regard. Il fixa le serpent dont les yeux brillaient à présent d’une inquiétante lueur verte.
− Ouvre le passage, dit-il.
Une voix glacée et sifflante lui répondit.
− Tu parles la langue de mon maître.
Harry joua la carte de la ruse.
− Je suis ton maître.
− Je ne pense pas. Mon maître détient la clé pour passer et n’as nul besoin de le demander. Toutefois si tu détiens la clé, pourquoi pas, je t’ouvrirais peut-être.
Harry réfléchit un instant avant de parler à ses amis sans détourner son regard du serpent.
− Voldemort montre encore une fois sa fierté d’être l’héritier de Serpentard.
Le mur disparut alors dans un pop sonore. Harry se tourna vers les autres qui le regardaient incrédules.
− Harry qu’est-ce que tu as dit ? demanda Ginny.
− Comment ? Mais vous m’avez entendu ?
− Tu as parlé fourchelangue Harry, fit remarquer Ron.
Harry haussa les sourcils avant de répondre avec un sourire :
− Un mot de passe… Serpentard en fourchelangue.
− Pourquoi faut-il que la Terre compte des bestioles répugnantes, dit Ron dans un souffle.
Harry regarda dans l’ouverture créée et ses yeux s’agrandir de stupeur. La pièce qui s’offrait à eux était une sorte de caverne immense dotée d’un plafond magique dont les nuages pourpres courraient au dessus du sol tels des fantômes en fuite. Un peu partout des silhouettes arpentaient les rochers qui perçaient le plancher rocailleux. Aucune paroi visible. Harry aurait pu se croire dehors s’il n’avait pas eu en tête ce par quoi il était passé avant d’en arriver là. Les créatures se déplaçaient sur quatre pattes munies de longues griffes et hochait leur tête répugnante en agitant leurs mâchoires menaçantes d’où s’écoulait une bave visqueuse et repoussante. Là où auraient du se trouver leurs yeux, il n’y avait que des orbites vides. Leur râle résonnait dans l’espace comme une mise en garde.
− Qu’est-ce que c’est que ça ?! murmura Ginny en se serrant contre Harry.
− Chut ! pressa Hermione. Plus un seul mouvement. C’est un croisement entre des goules et je ne sais quel autre… truc. Elles n’ont pas d’yeux. Elles doivent donc se repérer aux mouvements de l’air, aux odeurs ou aux sons. Ils sont une quinzaine, on ne peut pas les affronter en même temps.
− Tu veux dire qu’on va devoir passer entre ces bestioles ? demanda Ron d’une voix faible.
− Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, fit remarquer Harry. L’Horcruxe doit être lié à ces choses. Si on s’en empare, elles vont nous attaquer et à quatre, on n’a aucune chance.
Harry distinguait derrière l’un des rochers des reflets qui dansaient sur le sol. Il se décala légèrement puis l’aperçut, brillant d’une lueur spectral, immobile et silencieux. La raison de leur venue était juste derrière ce caillou.
− Ici, chuchota Harry en indiquant l’endroit aux trois autres.
La coupe d’Helga Poufsouffle trônait sur un petit socle de pierre de cinquante centimètres de hauteur. Hermione se tourna vers lui. Elle se plaça dans son dos et pointa sa baquette sur sa tête. Il sentit soudain un liquide froid couler le long de sa nuque puis dans son dos.
− Qu’est-ce que tu fait ? demanda-t-il surpris.
− Je te désillusionne. Ca fera disparaître ton odeur corporelle.
− Dis aussi que je sens mauvais, dit-il faussement vexer.
Elle réprima un rire, puis fit de même avec Ron et Ginny avant de s’appliquer le sortilège.
Ils adoptaient désormais la couleur et la texture de l’élément se trouvant derrière eux. En l’occurrence, ils avaient tous l’air de rochers vivants.
− Ca alors ! s’exclama Ron a voix basse. Tu es brillante, y’a pas de doute.
Harry aurait juré que si Hermione avait son apparence normale, elle aurait rougit de plaisir face à cette remarque.
− Bien, dit Harry. On y va. Nous sommes quatre. Il faut en isolé une parti. Il suffit de tracer une limite de flamme autour d’eux, je ne pense pas qu’ils traverseront. Prêts ?
− Prêts, répondirent-ils en cœur.
− Alors c’est parti.
Harry s’avança vers le premier rocher à pas feutrés et le dépassa lentement sans faire de mouvement inutiles. Il arriva aux abords du second rocher. Ron lui passa devant pour se diriger vers un autre groupe de créatures. Ginny et Hermione progressaient de l’autre côté. Harry regarda Ginny avec appréhension. Il n’aurait plus de raison de vivre s’il lui arrivait quoi que ce soit. Son cœur se serrait à chacun de ses mouvements. Ginny s’immobilisa. Une créature venait de sauter agilement du rocher et reniflait bruyamment autour d’elle. Harry réfléchissait à toute vitesse. Il devait agir maintenant. Il se redressa leva sa baguette vers les immondices qui l’entouraient et pensa : incendio. Aussitôt, un mur de flammes se dressa autours des créatures dont le râle incessant devint rugissement. Quatre d’entre elles étaient piégées par la barrière de feu. Harry avait réussi, la goule avait cessé de tourner autour de Ginny et courrait désormais dans sa direction. Harry lui fit face, leva sa baguette et stupéfixa la bête qui s’écroula dans un bruit sourd. Ron et Hermione avaient eux aussi bloqué quelques unes d’entre elles et se battaient déjà contre d’autres. Harry courut vers Ginny et la saisit par le bras.
− Tu me colles et tu ne t’éloignes pas, s’écria-t-il pour couvrir le grognement des créatures.
Il se mit dos à elle et ils évoluèrent ainsi vers Ron et Hermione en essayant de stupéfixer les goules qui se ruaient dans leur direction. Les flammes et les éclairs de stupéfixion se reflétaient dans les nuages pourpres donnant à l’atmosphère une ambiance de chao.
− Ne bougez plus ! hurla Harry à l’adresse de Ron et Hermione.
Toute activité cessa et les goules semblaient perdues dans cet espace où seul perçaient l’odeur et les mouvements de leurs semblables. Les quatre se regardèrent un moment. Tous avaient cette peur dans les yeux pensa Harry et ils avaient du mal à rester silencieux tant leur respiration était saccadée. Les créatures erraient en reniflant bruyamment à la recherche des intrus. Deux groupes de bestioles étaient pris au piège derrière un mur de flammes et quatre goules avaient été neutralisées ce qui réduisait le nombre de nuisibles à cinq. Harry désigna chaque goule avant de désigner chacun d’eux. Joignant les gestes à la parole il se leva suivis des autres et dirigea sa baguette vers l’une des créature :
− Stupefix, cria-t-il.
Trois autres goules s’effondrèrent mais un cri perçant retentit. Son sang se figea. L’une des créatures restante avait bondit de nulle part et avait entraîné Ginny par le bras. Ses griffes étaient plantées dans la chair et un frisson courut le long de l’échine de Harry. Il se précipita sur elles pour tenter de la sortir de l’emprise du monstre mais plus il tirait et plus Ginny souffrait. Une autre créature avait sauté à travers les flammes et se précipita dans un râle meurtrier sur Harry qui eut juste le temps de l’éviter en roulant sur le côté. La bête s’écroula sur lui touché par un éclair rouge provenant de la baguette de Ron. Harry se dégagea très vite mais déjà d’autres bestioles se libéraient des flammes. Ils fut bientôt submergé et perdit contenance. Il entendait Ron et Hermione se battre à tour de bras pour réduire leur nombre mais ils étaient vite submergés.
− Harry ! supplia Ginny.
S’en était trop, la goule la tirait en arrière vers une cavité que Harry n’avait jusqu’alors pas remarqué dans l’un des rochers.
− Il va falloir te trouver autre chose à manger, dit-il avec hargne.
Il pointa sa baguette sur la bête au moment où une seconde lui atterrissait sur le dos. Il sentit les griffes lui lacérer la peau. Il eut juste le temps de hurler sous l’effet de la douleur et de la surprise.
− SECTUMSEMPRA !
La créature visée lâcha Ginny, se redressa sur ses pattes arrière et poussa un hurlement déchirant. Elle fut comme transpercée par des lames invisibles de part en part avant de s’effondrer telle une masse sanglante et sans vie dans un dernier grondement sourd. Harry eut juste le temps de se retourner pour apercevoir deux rangées de dents acérées. Il fourra sans réfléchir sa baguette dans la gueule de du monstre. Il cria lorsque la mâchoire se referma sur son bras puis articula les dents serrées :
− Spiculum.
Un flèche transperça la partie arrière du crâne de la créature qui lâcha prise et qui s’écroula dans un dernier râle de douleur. Ginny se précipita sur lui.
− Harry, ça va ?
− Moi oui, dit-il avant de relever la manche de Ginny.
Son avant bras était meurtri et une profonde entaille saignait abondamment.
− Il faut se dépêcher, dit-il, tu perds beaucoup de sang.
Ils rejoignirent Ron et Hermione devant l’un des murs de flamme.
− Vous n’avez rien ? demanda Harry.
− Rien de grave, répondit Hermione dont le visage comportait des éraflures.
Ron avait un poignet qu’il tenait en écharpe.
− Il faut récupérer la coupe et partir, dit-il.
Il se dirigea suivi des autres vers le petit socle de pierre lisse qui tenait lieu de support à la coupe. Harry approcha sa main de l’objet mais au moment de le saisir, celui-ci disparut. Il interrogea les autres du regard mais ils semblaient tous aussi surpris.
− Harry, regarde ça, dit Ron en se penchant vers le socle. Il y a une inscription.
Il poussa un juron.
− C’est une langue bizarre. Y’a plein de consonnes à suivre.
− Ce sont des runes anciennes, dit Hermione en s’approchant à son tour.
Elle passa son doigt sur les écritures et resta là une bonne minute sans bouger. Comme à chaque fois lorsqu’elle était concentrée, elle fronçait les sourcils et elle agitait ses mains frénétiquement devant elle.
− Ca parle de sang et de créateur ainsi que de l’objet et vu la place des mots dans la phrase je dirais que nous sommes perdu.
− Comment ça ? demanda Harry. Tu ne sais pas ce que ça signifie ?
− Si justement, dit-elle. Il est écrit : la coupe réclame le sang du créateur. Je ne pense pas que cela parle de Helga Poufsouffle puisque dans ce cas Voldemort lui-même ne pourrait pas récupérer cette coupe. Mais il est question de son sang à lui. C’est le créateur de l’Horcruxe. La signature de l’âme de Voldemort.
Harry eut un sourire.
− Si Voldemort veut la récupérer à tout moment, alors c’est le sang qui coule dans ses veines au moment où l’on parle dont il est question.
− Et alors ? demanda Ron.
− Et alors c’est mon sang qui coule dans les veines de Voldemort, dit-il d’un air sombre. C’est comme ça qu’il est revenu.
Il se pencha vers le socle de marbre et frotta son avant bras ensanglanté sur la pierre lisse. La coupe apparut alors dans un reflet doré. Il s’en saisit et la mit dans poche.
− Ca alors, dit Ron incrédule. Tu-Sais-Qui a été malin. Il n’y avait que lui qui pouvait s’en emparer.
− Et moi, dit Harry avec un sourire satisfait.
Il entendit dans sa tête les mots que Dumbledore avait prononcés des mois auparavant lors de leurs séances particulières. Voldemort s’est créé lui même son pire ennemi. Il a choisit l’homme le plus susceptible de le vaincre et lui a donnée les armes les plus mortelles qui soient.



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Zazou
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[Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne) - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne)   [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne) - Page 3 EmptyMer 7 Mar - 19:11

Période de bac blanc = moins de temps pour écrire :/
Mais la suite est là ^^


15
Pas en avant mais Danger permanent




Lorsqu’ils étaient rentrés au Square Grimmaurd, il n’y avait eu personne pour les réprimander d’être sorti sans protection. Ils s’étaient tous couchés sans un mot tous plus fatigué les uns que les autres.
Cette nuit là, Harry ne dormi que très peu. Tout son esprit était contré sur les évènements de la veille. Cette peur qui l’avait saisit alors qu’il avait vu Ginny risquer sa vie sous ses yeux lui était resté en mémoire comme la marque d’une menace qui planait au dessus de leur tête à tous. En ressortant du château, ils avaient pu s’apercevoir que les aurors inconscients avaient disparu. Rogue s’en était donc tenu à ses engagements, mais une question restait en suspend dans la tête de Harry, quelle était donc cette mission qui envoyait Rogue aux abords de Poudlard ? Si Harry voulait avoir une avance sur son ennemi, il devait savoir de quoi il s’agissait et seul Rogue pouvait l’informer. Quoi qu’il en soit, Harry tenait fermement dans sa main pendante à côté de son lit la coupe bien méritée d’Helga Poufsouffle renfermant encore un fragment de l’âme de Voldemort.
Lorsqu’il descendit dans la cuisine ce matin là, il ne fut guère surpris d’être le premier levé. Après les épreuves de la veille, Ron, Hermione et Ginny allait dormir une bonne partie de la journée. Il se prépara un petit déjeuné bien que son estomac ne criait pas famine. Alors qu’il allait s’asseoir à la table pour manger la porte émit un léger grincement et une chevelure rousse fit son apparition. Ginny marchait sur la pointe des pieds et n’avait encore pas regardé du côté de Harry. Elle se retourna après avoir refermé précautionneusement le lourd battant. Elle sursauta en voyant Harry.
− Harry ! Tu m’as fait peur.
− Désolé, dit-il avec un sourire amusé. Bien dormi ?
Harry connaissait déjà la réponse. Ginny avait des cernes sous ses yeux rougit et son visage était plus pâle que d’habitude.
− Pas vraiment, dit-elle en prenant une chaise et en s’asseyant près de lui.
Elle se servit des toasts machinalement le regard dans le vide. Ses mains attrapaient la nourriture avec fébrilité. Elle semblait très éprouvée par les évènements de la veille et Harry s’en inquiétait. Elle avait toujours les traces son combat acharné avec les goules sur ses avant bras et des griffures courraient le long de ses joues. Harry en eut un pincement au cœur et passa son bras autour de Ginny pour l’enlacer. Jamais il n’aurait du la laisser mettre sa vie en danger. Il ne le méritait pas. S’il devait mourir, ce serait seul.
− Excuse-moi Ginny, dit-il d’une voix faible.
Il pris son visage dans ses mains et scruta les estafilades sur sa peau.
− T’excuser de quoi ? dit-elle en haussant les sourcils. C’est moi qui ai voulu vous accompagner. Et je ne le regrette pas Harry. S’il vous était arrivé quelque chose et que j’étais resté ici en arrière, impuissante, je m’en serais rappelée toute ma vie.
Elle avait dit cela en relevant la tête. Harry lui en fut reconnaissant d’être aussi courageuse face au mal qui pesait sur eux à chaque instant. Ils étaient remontés dans le salon et s’étaient effondrés sur un fauteuil moelleux, tout deux enlacés et bercés par le crépitement du feu dans l’âtre de la cheminée. Ce n’est que quarte heures plus tard qu’ils émergèrent encore endormis réveillés par les voix de Ron et Hermione.
− Vous avez bien dormi vous deux ? demanda Harry d’une voix ensommeillée.
Hermione se retourna brusquement vers lui les joues étrangement rosies.
− Oh Harry, tu es réveillé, dit-elle. On ne voulait pas faire trop de bruit, ajouta-t-elle en se tournant vers Ron le regard réprobateur.
− Ce n’est pas grave, dit Harry. Il faut que je me lève. On a quelque chose à terminer.
Les deux autres le regardèrent bizarrement alors que Ginny se réveillait. Hermione sembla comprendre.
− Oh… Euh… tu es sûr de vouloir faire ça maintenant ? Tu ne t’es pas assez reposé, il faut beaucoup d’énergie pour un tel exercice. Je ne pense pas que…
− Je suis sûr Hermione, coupa Harry. Il monta les escalier suivit de près par Ginny.
− Harry ? lança-t-elle. Où tu vas ?
− Rendre Voldemort un peu plus mortel, dit-il d’un ton léger alors qu’il poussait la porte de sa chambre.
Il s’approcha de la petite table à côté de son lit et saisit la coupe brillant de tous ses reflets projetant sur le mûr une danse de couleurs éclatantes. Ron et Hermione pénétrèrent dans la chambre.
− On n’a jamais fait ça auparavant, Harry, tenta une dernière fois Hermione.
− Hermione, on doit de le faire. Si je ne le fais pas qui le fera ?
Harry considéra son silence comme le signal qu’il pouvait y aller. Il posa la coupe par terre et la fixa un moment. Il sortit sa baguette et la pointa sur l’objet en inspirant profondément.
− Ecarte toi Ginny, dit Ron en tirant sa sœur par la manche.
Celle-ci recula en fixant la coupe d’un œil mauvais son regard allant de l’Horcruxe à Harry. Dans la pièce régnait une insupportable tension que Harry décida de rompre. Il se souvenait du geste compliqué du poignet qu’il avait vu et revu dans le livre des sorts. Il l’exécuta en prononçant la formule avec toute la volonté qu’il avait.
− Ignotus Eversio !
Mais rien ne se passa. Harry resta un moment silencieux attendant que l’objet montre un quelconque signe de défaillance mais rien ne changea dans l’éclat de la coupe.
− Harry, tu ne t’étais pas servit de ce sort dans la chambre des secret ? demanda Hermione.
Il réfléchit un moment et l’incompréhension le gagna soudain. Elle avait raison, il avait détruit le journal avec le croc du basilic. Il la regarda, perplexe.
− Pourquoi n’essaies-tu pas de la même manière ? demanda Ron.
− Tu as un croc de basilic sous la main ? questionna Hermione agacée.
− Tu sais très bien ce que j’ai voulu dire, se justifia Ron vexé. Il suffirait à Harry de briser la coupe.
Harry réfléchit et pris sa décision. Il s’approcha de l’objet et l’empoigna avant de le lancer aussi fort qu’il le pouvait sur le mur opposer en faisant sursauter les trois autres. La scène ralentit soudain. La coupe ralentit avant de se fracasser sur le mur. A l’instant où elle le toucha, une fumée sombre et opaque en sortit dans un cri à glacer le sang. Deux yeux rouges apparurent au milieu du nuage de fumée fixant Harry d’un regard meurtrier.
Deux bras se dessinèrent dans le brouillard avant de s’élever en l’air en même tant que tout ce qui se trouvait dans la chambre. Harry regarda les meubles, les deux lits, les valises, les livres et tout autre objet à proximité flotter dans la chambre. Il se plaça devant Ginny et la fit se plaquer au sol vite rejoins par Ron et Hermione avant que tous les meubles ne convergent vers eux se fracassant au dessus de leurs têtes dans un craquement sinistre. Les débris de bois retombèrent lourdement sur eux. Harry releva la tête avec difficulté et se dégagea des décombres. La créature semblable à une ombre fondit sur lui, mais Harry savait déjà quoi faire. Il leva sa baguette et s’écria :
− Ignotus Eversio !
Un rayon violet éclatant vint percuter le monstre à qui n’était plus qu’à quelque centimètre de lui, alors qu’il sentait le froid lui glacer les entrailles. L’ombre s’évapora dans une plainte sinistre. Harry sentit aussitôt son énergie vitale le quitter et son bras retomba mollement le long de son corps avant qu’il ne sombre dans l’inconscience.
Il ne sentait plus rien et ne ressentait plus rien. Cela n’était pas douloureux, mais cela n’était pas non plus agréable. Peut-être que la mort ressemblait à ça. Mais dans la mort, on ne réfléchit pas. Et l’esprit de Harry travaillait ç toute allure alors que quelque chose tentait de le tirer de cet état de tranquillité.
− Harry ?! appela une voix lointaine. Harry… Réveille toi !
La voix se fit plus proche et Harry sentit un souffle chaud près de son visage. La sensation de son corps revint peu à peu et il ouvrit lentement les yeux. Il voyait flou et il avait peine à distinguer un visage penché sur lui. Son dos lui faisait mal et il grimaça. Il sentit quelque chose de froid lui tomber sur le nez et compris qu’on lui remettait ses lunettes. Il découvrit alors Ginny le visage tuméfié qui le regardait avec des yeux rougies.
− Harry, tu m’as fait peur. On croyait que tu étais dans le coma.
Et elle se blottit contre lui alors que d’autres visages le fixaient dont celui de Lupin, McGonagall et Maugrey Fol Œil. Il était allongé dans une chambre du Square Grimmaurd.
− Vous avez eut beaucoup de chance Potter, lança McGonagall dont la voix ne semblait pas du tout sévère mais plutôt inquiète.
− Comment ça ? questionna Harry dont les souvenirs étaient embrouillés.
− Vous vous êtres épuisé en faisant je ne sait quoi mais on aimerait tous savoir, répondit Maugrey. Cela fait deux jours que vous êtes dans ce lit.
Harry reçut la nouvelle comme une claque en pleine figure. Deux jours ! Il se souvint d’une lumière violette éblouissante puis d’un froid glacial et… plus rien. Les rouages se mirent en place et la réalité lui revint.
− Je… Je ne me souvient plus, mentit Harry en s’efforçant de se concentrer sur autre chose que ce qu’il voulait cacher.
Maugrey le fixa d’un regard intense mais de dit mot.
− Repose-toi, dit alors Lupin. Tu en as besoin. Les actes magiques qui dépassent la puissance d’un sorcier sont dangereux.
Puis il partit suivit des deux autres.
− Où sont Ron et Hermione ? demanda alors Harry.
− Ron a… euh…
Ginny semblait gênée et Harry l’encouragea du regard.
− Il a eu un petit problème avec un morceau de bois qui est rentré dans sa cuisse, dit-elle alors d’une traite.
Mais voyant Harry écarquiller les yeux elle ajouta précipitamment :
− Mais je t’assure qu’il va bien maintenant Harry.
Il s’était juré que plus rien n’arriverait à se amis par sa faute, mais il n’avait pas tenu son engagement. Il fixa un moment le visage de Ginny, puis y posa sa main. Ses joues avaient des marques d’éraflures et étaient bleuies par endroit. Harry fronça les sourcils pris sa main dans la sienne et remonta doucement les manches de son pull. Ses bras fragiles portaient eux aussi des marques de griffures et une entaille maintenant refermée s’étendait sur toute la longueur.
− Ginny… commença Harry la gorge nouée.
− Ecoute Harry, dit-elle, je connais les risques en venant avec toi. Et j’accepte le fait…
− Mais moi je ne l’accepte pas, coupa Harry qui se sentait plus que responsable.
Il avait l’impression de lui avoir lui même fait du mal.
− C’est finit Ginny, dit-il en baissant les yeux.
− Alors c’est ça dit-elle en pleurant. Tu ne m’aimes plus…
Harry aurait voulut répondre oui pour la protéger mais aucun son ne franchit ses lèvres. Il se leva et enlaça Ginny tendrement.
− Ne dit pas de bêtises, dit-il doucement. Je t’aimerais toujours. Mais… Il y a des choses que je dois faire seul désormais. Et j’aurais du les faire seul dès l’instant où Dumbledore nous a quitté. Il embrassa Ginny sur le front et emporta ses habits dans la salle de bain en face de sa porte afin de se changer.
Lorsqu’il descendit plus tard dans le salon, une bonne partie de l’Ordre y était rassemblé. Harry espérait que ce n’était pas pour lui qu’ils étaient venus. A son entrée tous se turent et le fixèrent. Mais Harry n’en tint pas compte et se dirigea vers Lupin qui se tenait aux côtés de Kingsley Shacklebot. Les conversations reprirent et Harry s’adressa à Lupin après avoir salué Kingsley :
− Pourquoi tout le monde est ici ?
Lupin hésita avant de répondre.
− Etant donné que tu ne sembles pas vraiment enclin à nous confier tes secrets… commença-t-il malicieusement.
− Ca n’a rien à voir, dit Harry. Ca ne vous avancera à rien de savoir ce que je sais.
− Si tu le dis. L’Ordre est rassemblé ici car les rangs de Voldemort grossissent et il a convaincu des créatures assez peu aimables de se joindre à lui.
− Lesquelles ? demanda précipitamment Harry.
− Tu ne devines pas ? Pourtant tu connais mon travail au sein de l’Ordre.
− Les loups garous ?
− Oui mais pas seulement, intervint Kingsley. Certains vampires, spectres et autres bestioles se sont joins à lui.
Il avait l’air sombre et Harry le comprenait, si de telles créatures venaient s’ajouter aux mangemorts, l’Ordre et le ministère allaient devoir faire face à des ennemis nombreux et dangereux. Cela ne signifia qu’une chose, Voldemort se préparait à frapper et fort cette fois-ci.
− Dis donc, dit soudain Lupin en le sortant de ses sombres pensées. Nous avons reçut une lettre anonyme nous indiquant l’emplacement d’Aurors et de membres de l’Ordre blessés au nombre de cinq dans un endroit inconnu. Aucun moyen pour nous de savoir si c’était un piège. Ces personnes avaient pour mission de patrouiller autour de Poudlard. Tu ne saurais pas d’où vient cette lettre par hasard ?
Son regard était soupçonneux. Mais Harry ne se laissa pas décontenancé.
− Non, je ne vois pas, dit-il d’un ton léger.
Il avait fait des progrès en occlumencie et l’ironie du sort voulait qu’il mente à son professeur. Lupin entrouvrit la bouche mais il fut sauvé par Mrs Weasley sortant de la cuisine et qui fondit sur lui en l’étreignant.
− On s’est beaucoup inquiété Harry, dit-elle. Tu dois avoir faim. Viens manger quelque chose.
Il l’a suivit dans la cuisine et fut soulagé de n’y voir que Ron et Hermione. Ils furent contents de le voir mais Harry se sentait coupable. Eux aussi avaient quelques marques sur le visage comme pour rappeler à Harry que le danger planait en permanence autour de leur tête. Mais Harry venait juste de réaliser une chose : Voldemort se rapprochait à grand pas de la mortalité et c’est dans une humeur un peu plus joyeuse qu’il mangea le plus gros repas qu’il ait avalé depuis longtemps.
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Zazou
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MessageSujet: Re: [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne)   [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne) - Page 3 EmptyDim 11 Mar - 18:53

Ca se corse pour notre héro...

16
Chuchottements




Tous les membres de l’Ordre étaient repartis en fin de journée, laissant les quatre adolescents seuls à leurs occupations. Mrs Weasley, fidèle à elle-même leur avait fait ses habituelles recommandations. Harry se sentait toujours aussi coupable envers ses amis. Parfois il agissait spontanément en suivant son instinct. Il se fichait des répercutions que de tels actes pouvait avoir sur lui, mais cette fois-ci, il n’était pas seul. Hermione était plongée dans le livre des sorts, Ron faisait voleter avec sa baguette un pion d’échec qui se débattait fermement et Ginny semblait plongé dans ses penser devant le feu crépitant de la cheminée, jouant distraitement avec Arnold le boursouflet. Harry, lui, contemplait cette insouciance alors que dehors la brume et le froid régnait aux côtés du mage noir le plus sanglant de l’histoire.
De quel droit pouvait-il leur retirer ce peu de répit. Il savait que leurs esprits, comme le sien, étaient préoccupés par la menace constante qui s’était installée il y a trois années de cela dans le quotidien de la communauté magique. Seulement un surcroît de danger était pour Harry insupportable. Il fallait que cela cesse. Plus jamais il ne laisserait le mal s’en prendre à ses proches. Il s’était juré que plus personne ne se dresserait devant lui. Il était loin le temps où il pouvait encore se blottir dans des bras réconfortants. La décision que Harry venait de prendre lui serrait le cœur et sa mâchoire trembla alors qu’il étouffait un sanglot.
Il se leva et s’assis à côté de Ginny qui plongea son regard dans le sien. Harry pouvait y lire une peur profonde, une peur qu’il se devait de faire disparaître du regard de tous. Que de responsabilités pour un seul être pensa-il. S’il devait s’en tenir à sa décision, il devait profiter de celle qu’il aimait car ces yeux, il ne les reverrait peut-être jamais. Il l’enlaça tendrement en essayant de ne pas pleurer. Il lui pris le menton et posa ses lèvres sur celle de Ginny. Pourquoi le temps passait si vite ? C’était cruel de voir à quel point il n’avait jamais pu profité des courts moments de bonheurs qui avait furtivement croisés sa route. Il se releva sans un mot, de toute façon, aucun son ne serait sorti de sa gorge nouée. Il monta les escaliers en faisant signe aux autres qu’il allait se coucher.
Harry entra dans son lit tout habillé en mettant sa baguette dans sa poche. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine. Il ferma les yeux, mais pas dans l’intention de sombrer dans un sommeil inconscient. Il attendit dans le noir une bonne heure, laissé seul à ses sombres pensées toutes dirigées vers ce qui l’attendait, non pas dans quelques mois mais ce soir. La porte s’ouvrit lentement et Ron entra sur la pointe des pieds espérant ne pas réveiller Harry.
− Harry, dit celui-ci en chuchotant, tu dors ?
Quelle question, pensa Harry. Décidément Ron resterait toujours Ron. Sans attendre plus longtemps la réponse, il rentra lui aussi dans son lit. Harry ne dut pas patienter longtemps. Un ronflement sonore lui signala un quart d’heure plus tard qu’il pouvait y aller. Il se leva et sortit de sous son lit un sac à dos contenant sa cape d’invisibilité et des affaires de rechanges. Le Square Grimmaurd était plongé dans le silence.
Lorsque Harry ouvrit la porte, le froid glacial lui fouetta le visage. Il avança sans bruit, tête baissée dans les rues sombres, faiblement éclairées par des réverbères. Il descendit dans la même station de métro qu’il avait emprunté deux ans plus tôt avec Monsieur Weasley. A cette époque, son angoisse avait été suscitée par le risque d’être renvoyé de Poudlard. Mais cette fois, le problème était plus profond. La rame de métro avança bruyamment sous les rues de Londres. Lorsqu’il ressortit quelques instants après, il reconnu le bâtiment peu reluisant du ministère de la magie.
Où allait-il aller ? Il ne connaît que quatre endroits sur Terre où il s’était sentit hors d’atteinte : Poudlard, le Terrier, Square Grimmaurd et le 4, Privet Drive même s’il le détestait. Seulement cette fois-ci, il était seul et aucun hôtel à cette heure-ci ne l’accueillerait pour la nuit. En admettant qu’il trouve un endroit à dormir, par où commencerait-il ses recherches ? Il avança vers l’impasse du Ministère et se cala dans un angle du mur, assis sur le sol froid et humide, en se recouvrant de sa cape d’invisibilité. Des questions sans réponses ? Il devait se rendre un endroit où des secrets sur ce qu’il cherche sont entreposés, un endroit où des secrets lui sont cachés… tout ces mystères sur sa propre vie. Le mot fit l’effet d’une bombe dans l’esprit de Harry. Il se releva en hâte.
La cabine téléphonique hors d’usage se dressait devant lui comme une porte s’ouvrant sur son destin.
− Harry Potter, dit-il alors en s’adressant à la voix féminine froide et distante, venu chercher des réponses à ses questions…
− Merci, dit la voix féminine. Les visiteurs sont priés de prendre les badges et de les accrocher bien en vue sur leurs robes.
Le badge tomba dans le réceptacle avec un bruit métallique et Harry l’accrocha sur sa robe. Il portait l’inscription : « Harry Potter, en quête de réponses ». Le sol se mis à vibrer et la cabine descendit jusqu’à plonger Harry dans le noir complet. La lumière apparut alors jusqu’à l’éblouir. Il s’avança lentement dans l’Atrium sous sa cape d’invisibilité. La fontaine de la fraternité magique, colporteuse d’un cliché mensonger, était de nouveau intacte. Harry progressa furtivement lorsqu’il entendit une voix profonde s’élever de nulle part.
− Qui est là ? dit la voix.
Harry s’arrêta brusquement et tourna sur lui-même. Au milieu du hall, le sorcier vigil répondant au nom de tome scrutait l’espace à la recherche de l’intrus. Harry avait été idiot. Le ministère était sûrement doté de capteurs et il était désormais repéré.
− Montrez-vous ! ordonna de nouveau le sorcier.
Harry réfléchissait à toute vitesse envisageant toutes les possibilités qui s’offraient à lui. Après tout, sa quête était plus importante que des lois. Il sortit alors de sa cape et lança un éclair rouge dans la direction du vigile. Seulement le sorcier surpris le para.
− Monsieur Potter ? demanda-t-il alors. Que… Que faites-vous ?
Mais Harry ne prit pas la peine de lui répondre. Il posa son regard derrière le sorcier et se retrouva dans un mouvement de sa cape derrière celui-ci qui fit volte face… Mais trop tard. Un rayon rouge convergeait déjà vers lui et sa baguette lui sauta des mains. Harry la saisit au vol.
− Je vais vous demander une faveur monsieur, dit Harry d’une voix mal assurée. Vous allez me conduire au département des Mystères. Maintenant.
− Décidément vous êtes abonné à cet endroit, dit l’autre avec mépris.
Harry pointa sa baguette dans sa direction. Il ne souriait plus à présent. D’un geste il désigna les portes métalliques des ascenseurs au-delà des grandes portes dorées du Hall. Lorsqu’ils entrèrent dans l’un des ascenseurs, le sorcier vigile rompit le silence.
− Les ascenseurs sont bruyants et les agents de sécurités ne mettront pas longtemps à vous trouver.
− Merci du renseignement, dit alors Harry en se tournant vers lui. Je n’y avait pas pensé en fait.
Il pointa sa baguette vers la porte de la cabine encore ouverte et murmura :
− Assurdiato.
Puis il pressa le bouton descente. La cage métallique entama alors, dans un bruit assourdissant mais indétectable, son incursion dans les entrailles du ministère de la magie. La grille s’ouvrit quelques instants plus tard tandis que la voix féminine annonçait :
− Département des mystères.
Les flammes vacillantes des murs de pierre brute éclairaient faiblement l’étroit couloir qui ravivait dans l’esprit de Harry le souvenir d’une nuit meurtrière. Il avança jusqu’à la porte noire et lissa du fond, plaqua sa main contre celle-ci et poussa. Mais elle résistait. Le vigile eut un faible sourire.
− Comment s’ouvre-t-elle ? demanda Harry à voix basse mais fermement.
− Ce n’est pas de mon ressort, répondit-il, je me contente d’enregistrer les baguettes et de me faire prendre en otage.
Un bruit sourd semblable à un grondement se fit entendre derrière la porte et Harry plongea sous la cape en se recouvrant lui et le vigile.
− Désolé mais je suis obligé, dit alors Harry dans un murmure.
Il pointa sa baguette sur le malheureux Eric dont les bras et les jambes se raidirent avant qu’il ne tombe brutalement sur le sol. Harry eut juste le temps de se plaquer contre le mur avant que la porte ne s’ouvre sur un sorcier à l’air lugubre qui traversa le couloir à pas rapides. Harry plongea alors vers la porte et mit son bras en travers avant qu’elle ne se referme. Il se releva et libéra le sorcier vigile.
− Vous croyez que le ministère ne travaille que le jour ? demanda celui-ci en réponse au regard interrogateur de Harry.
− C’est tout ce que je voulais savoir dit-t-il avant de pointer une fois de plus sa baguette vers le pauvre vigile.
Il reçut le sortilège de stupéfixion en pleine poitrine et retomba sur le sol les yeux clos cette fois-ci. Harry lui appliqua le sortilège de désillusion et le traîna alors en franchissant la porte. Il se retrouvait une fois de plus dans la grande salle circulaire aux multiples portes toutes identiques avec pour unique source de lumière des torches aux pales lueurs bleues. Lorsque la porte par laquelle il était entré se referma, les murs se mirent à tourner dans un grondement puis s’arrêtèrent. Harry ne savait pas où aller. Il pouvait très bien demander à la salle de lui indiquer la bonne porte mais faudrait-il qu’il connaisse sa destination.
Il devait percer le mystère des Horcruxes et surtout une chose. Que contient cette salle qui reste toujours verrouillée ? Le pouvoir qu’il possédait au plus au point certes, mais a quoi cela pouvait-il bien lui servir face à Voldemort lorsqu’il faudrait le tuer ?
Il laissa alors Eric le vigile au sol et sans se poser plus de questions, il poussa une porte en face de lui. Il fut alors saisit d’une terreur indescriptible. La salle qui s’offrait a lui était vaste, rectangulaire et profonde. Du haut des gradins qui la surplombaient, il put reconnaître l’arcade qui avait causée la mort de son parrain.
Il allait faire demi tour, une boule lui serrant la gorge, lorsque des chuchotements se firent entendrent. Un frisson parcourut son échine. Il avança résolument vers le voile noir qui ondulait d’une manière sinistre. Son esprit était déserté de toute pensée. Il posa un pied sur le socle et avança lentement vers l’arcade. Il était à présent plus près du voile qu’il ne l’avait jamais été auparavant. Les voix semblaient l’attirer comme si elles appartenaient à des êtres en mal d’énergie vitale. Harry percevait presque ce que les chuchotements disaient.
− Rejoins-nous… La mort n’est q’une étape…
Harry sentait ses problèmes le quitter peu à peu. Il se sentait comme hypnotisé et plongé dans un parfait état de contentement. Il n’avait pas la force de résister. Une voix alors résonna dans sa tête cette fois-ci, où était-ce son cœur qui lui parlait ? Cette voix, il l’aurait reconnue entre mille.
− Harry, pardonne moi.
Au moment les mots prenaient leur sens dans l’esprit de Harry, un froid glacial se répandit dans tout son corps comme de l’eau s’insinuant à travers ses vêtements. Il tourna lentement la tête et se vit tomber à travers le voile tandis que la salle de la Mort disparaissait peu à peu avant que les ténèbres ne s’emparent de lui.


Bon bah voilà, FIN, Harry est mort (ou pas ?). Pas de chance pour lui...

J'vous laisse hihi mijoter pour la suite tongue


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Zazou
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MessageSujet: Re: [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne)   [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne) - Page 3 EmptyMer 14 Mar - 18:57

Longue suite en vue... Bonne lecture ! Wink

[Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne) - Page 3 Montagehpqy1



17
Renaissance




Tout autour de Harry n’était que froid, tristesse, peur… Il ne parvenait pas à sentir son corps et cette sensation lui était étrangement familière. A l’exception de ce mal-être permanant. Il ne pouvait pas bouger de lui-même. Il aurait jurer flotter tel un pantin dans l’obscurité. Il était mort, c’était la conclusion qu’il tirait de son état. Mais il était étrangement lucide. Il se rappelait de tout. Du ministère, du vigile, de l’arcade, du voile et puis plus rien. Il aurait pensé y trouver des âmes en peine ou quelques semblant de vie mais il était seul. Sirius n’était pas là, pourtant il l’avait entendu.
Il avait laissé ses amis seuls face au mal absolu. Il était impardonnable. Désormais le monde sorcier devrait œuvrer sans l’Elu. Alors que tout espoir semblait perdu et que le froid l’engourdissait au point de ne plus pouvoir réfléchir, les images fugitives Ron, Hermione et de Ginny apparurent. Il ne voulait pas les perdre comme il avait perdu ses parents et son parrain. Personne n’avait le droit de lui retirer cela. Personne n’avait le droit de lui prendre son amour.
Ses sentiments le submergèrent et Harry revit la salle du ministère. Elle était floue comme si sa vue était brouillée. Il prit alors conscience que son corps était de nouveau là. Il se retourna et contempla le voile noir qui ondulait avec force. Il tourna les talons et courut en direction de la sortit. Il se retrouva à nouveau dans la salle circulaire. Il regarda ses mains. Elles n’avaient pas de consistance solide. Une porte s’ouvrit et un employé empressé traversa la salle en direction d’une autre porte qui semblait être la sortie. Mais l’homme ne semblait pas l’avoir vu. Pire encore, Eric le vigile avait disparu. Se pouvait-il qu’il ait traversé le temps ?
« Peu importe, pensa Harry. J’ai une quête à terminer. »
Il se dirigea vers une porte et poussa le panneau sombre et lisse. Mais sa main le traversa. Harry, surpris, sursauta. Etait-il mort ? Il passa alors à travers la porte et reconnu la salle du temps avec ses lumières étincelantes. Soudain, une pensée lui traversa l’esprit à la vitesse de l’éclair. Il fit demi-tour et repassa dans la salle circulaire. Il chercha désespérément la porte qu’il désirait plus que tout traverser, une porte qui ne pouvait être ouverte. Il tenta a nouveau sa chance et se retrouva dans la salle aux cerveaux, ondulant tels des fantômes dans un liquide vert.
Il se trouvait désormais devant la dernière porte qu’il n’avait encore pas essayé d’ouvrir. Il avait un avantage : les murs ne tournaient pas, comme si la salle ne détectait pas sa présence. Il savait que cette pièce était la bonne. Il la franchit alors en fermant les yeux. Ce n’était pas le froid mais bien une chaleur réconfortante qui le submergea. Il ouvrit les yeux, tout n’était que lumière, une lumière aveuglante, aucun espace, pas de sol, pas de mur, pas de plafond et… Harry ne voyait plus son propre corps. Il tenta alors d’avancer, mais il lui semblait alors que cela était idiot puisque l’espace ne semblait pas exister ici.
Des images défilaient devant lui, si vite qu’il ne parvenait pas à distinguer ce qu’elles représentaient.
− Où suis-je ? murmura-t-il. Sans vraiment attendre de réponse.
− Tu ne le sais pas ? répondit une voix lointaine.
− Qui êtes-vous ?
− Tu me connais plus que tu ne peux l’imaginer, Harry Potter.
Harry ne comprit pas les paroles ce cette voix mûre et masculine.
− Je n’existe pas… dit alors la voix, si le terme exister existe vraiment. Ce que tu entends n’est que l’écho de ta propre destinée Harry. Ton amour te guide partout où tu vas. Chacun de tes actes trouve sa source dans une cause. Peut-être ne crois-tu pas au destin, Harry Potter, mais ce n’est pas parce qu’une chose doit se produire que tu vas agir de telle sorte qu’elle se produise réellement. C’est uniquement parce que tu l’as décidé que cette chose va se produire. Rien d’autre. Et la décision même d’agir dans ce sens prend sa source quelque part. Et ce quelque part, bien que je n’aime pas ce mot, c’est ici.
Harry resta silencieux. S’il comprenait bien ces paroles, Dumbledore avait raison quant au contenu de cette salle.
− Comment… Comment me connaissez-vous ? demanda Harry.
Il entendit un faible rire avant que la voix ne s’élève de nouveau.
− Les choses sont plus simples que cela même si pour toi c’est assez dur à comprendre. Je suis l’écho de tes propres sentiments. Ce que tu ressens quand tu perds espoir, Harry, ou lorsque tu es plus heureux que quiconque est ce que je suis. Je n’ai pas besoin de te connaître pour savoir qui tu es.
− Comment suis-je arrivé ici ?
− Seul une personne qui n’est pas maître de ses actes ne connaît pas la réponse à cette question… Je vais tout de même t’éclairer. Lorsque tu es passé à travers le voile de la mort, tu t’es sentit désemparé et dans ton cœur, l’amour a pris le dessus. Tu ne pouvais resté dans le Royaume des Ténèbres alors que tu étais habité par un sentiment aussi pur. C’est l’écho de toi-même qui est ressortit de ce voile. Tu as alors voulu passer par cette porte, non pas pour t’emparer de cette force qui s’y cache, mais pour avancer sur le chemin tortueux de ton destin.
Harry était abasourdit par ce qu’il entendait. Ses pensées se bousculaient dans sa tête.
− Tu te demandes alors, dit la voix comme si elle avait interprété les songes de Harry, ce qui aura changé lorsque tu reviendras dans le monde des choses concrètes ?
− …
− Et bien sache que le temps ne peu être remonté, même si certains essaient, et que les événements ne peuvent être réparés. La voile de la mort est un objet dangereux et provoque comme tu le sais la mort de tout ceux qui le traverse. Les voix que tu entends sont celles d’esprits troublés et perdus dans le royaume du Mal. Y pénétrer a plongé ton corps dans ce que je qualifierais comme l’inconscience. Tu es…
− Mort ? demanda Harry qui ne parvenait pas à être inquiet là où il se trouvait.
− Oui… et non. Ton corps n’est pas la chose la plus précieuse que tu possèdes. Et la destruction du corps ne trouve sa cause que dans la mort.
− La mort n’est pas la pire chose qui puisse arriver à un homme, dit alors Harry qui se rappelait les paroles de Dumbledore.
− Exactement. Après tout, cela t’as été utile puisque aucun élément physique ne peut atteindre cet… endroit. Seul une personne au cœur pur aurait pu réalisé ce que tu viens de faire, Harry Potter. Désormais, tu as conscience de l’arme la plus mortelle qui soit pour ton ennemi, une force qui dépasse l’entendement, mais que tu maîtrises à présent. Je ne te quitte pas et je serais toujours là si tu ne décides pas du contraire. Le temps passe si vite, vas et avance sans te retourner aux côtés de ceux qui te sont chers car ils sont ta force…
La voix s’éteignit, ainsi que l’éclatante lumière. Harry sentit le froid revenir. Il tomba dans le noir complet et ressentit son corps se recomposer. Il sembla alors se réveiller d’un long cauchemar. Il ouvrit les yeux la respiration haletante. Il faisait toujours noir et il régnait une forte odeur de bois humide. Sa main se referma sur quelque chose de dur. Sa baguette. Il l’alluma et découvrit alors avec horreur la dure réalité. Il comprenait à présent les mots prononcés par cette voix.
On l’avait enfermé dans un cercueil matelassé de satin blanc. Il orienta sa baguette vers le haut et se concentra intensément.
− Internecio ! cria-t-il d’une voix rauque.
Une forte détonation précéda une pluie de terre et de débris de bois. Harry se hissa hors du trou ainsi creusé et contempla la pierre de marbre qui se dressait au bout de la tranchée, reflettant la lueur de la lune.

EN MEMOIRE DE
HARRY POTTER
1980-1997


Un frisson parcourut son dos alors que ces yeux lisaient et relisaient ces mots. Il possédait au moins une longueur d’avance sur Voldemort. Il le pensait mort alors qu’il était bien vivant. Il décrivit un arc de cercle avec sa baguette et le trou se reboucha de lui-même.
Il fallait qu’il retrouve ses amis… Mais combien de temps s’était-il passé depuis sa mort. Il lui semblait qu’il se trouvait encore au Square Grimmaurd il y a quelques heures. Seulement sa propre inhumation avait déjà eut lieu. Il devait donc être prudent. Quelle serait leur réaction s’ils le voyaient débarquer là-bas. Il se désillusionna, se concentra sur sa destination et transplana.
Il se trouvait dans l’allée des embrumes, le seul endroit où il pouvait ne pas être reconnu. Il était vêtu d’un costume beaucoup trop voyant. Il avança dans la ruelle où seuls quelques sorciers vêtus de noirs marchaient tête baissée. Il longea les murs et s’arrêta net devant la vitrine d’une boutique qui semblait vendre des capes et autres vêtements discrets. Les clients de la Tête du Sanglier devaient se fournir en habits dans cette échoppe, songea Harry. Il pointa sa baguette sur la porte qui s’ouvrit dans un grincement.
Il faisait sombre et Harry avait peine à distinguer ses pieds. Les étales de capes se trouvaient près d’un comptoir poussiéreux sur sa droite. Il en prit une au hasard, elle était noire et un capuchon de la même couleur lui rappela la tenue des mangemort. Aussi décida-t-il d’en prendre une autre. Celle-ci était argentée et scintillait lorsqu’elle ondulait. Elle était dotée de longues manches dans lesquelles il aurait pu tenir sa baguette sans qu’elle ne dépasse. La capuche lui tomba devant les yeux lorsqu’il s’en revêtit, masquant ainsi sa cicatrice.
Quelques instants plus tard, Harry marchait à grand pas rapides vers une vieille masure qui contrastait avec les maisons voisines. Il avança vers le 12, Square Grimmaurd et frappa en gardant la tête baissée. Il attendit, mais personne ne vint ouvrir. Harry recommença mais sans résultat. Il poussa alors la porte qui s’ouvrit toute seule. Le hall d’entrée était retourné comme si une famille était partie dans la précipitation. Il n’y avait pas de trace de combat. Harry ne voyait pas de traces noirâtres sur les mûrs et le mobilier était entier.
Après une rapide inspection il du se rendre à l’évidence, le Square Grimmaurd avait été déserté. Il se dirigea vers la cheminée où un article de journal avait commencé à brûlé. Il s’en saisit et le lut.

LE SURVIVANT DECEDE
DANS DES CIRCONSTANCES MYSTERIEUSES


Hier matin, vers 7h30, un employé du ministère de la magie travaillant au département des mystères a prévenu le bureau des aurors qu’un corps avait été retrouvé dans l’enceinte du département. Il fut avéré quelques instants plus tard qu’il s’agissait bien la du corps sans vie de Harry Potter, ne comportant aucune trace de lutte. Le ministre de la magie a désespérément tenté de calmer l’ardeur des journalistes mais l’information est un devoir de la part des journaux.
Le sorcier vigile du ministère a déclaré avoir été pris en otage par Harry Potter qui serait descendu au Département des mystères après avoir stupéfixé l’employé. La raison du décès est encore inconnue des autorités magiques et une enquête s’est ouverte.
Nous appelons donc, selon les vœux de Mr Rufus Scrimgeour, au plus grand calme de la part de l’ensemble de la communauté magique. Les rumeurs concernant l’Elu sont remises en cause par certains alors que d’autres paniquent devant la libre action du mage noir qui n’aurait désormais plus aucun obstacle.
Les proches du survivant, visiblement anéantis, n’ont pas voulu…


A cet endroit le papier était noirci et les mots illisibles. Harry avait perdu tous ses repères. Où étaient ses amis ? Qu’advenait-il de l’Ordre ? Que faisait Voldemort et son armée ? Il rabattit alors son capuchon et transplana dans un scintillement argenté de sa cape.
Aussitôt une odeur fraîche d’herbe coupé et de fleurs lui envahit les narines. La maison du terrier n’avait pas bougée. Mais Harry reçut comme une douche froide tandis qu’une pensée lui effleurait l’esprit. Avant d’aller au département des mystère, il avait ressentit un froid glacial du au vent hivernal. Or les arbres du verger étaient en fleurs. Une fois de plus il eut l’impression d’être passé à côté de quelque chose.
Il avança vers la porte du Terrier où la lumière était allumée, mais celle-ci s’ouvrit avant même d’être parvenu à trois mètres de la maison. Un homme au visage sombre et creusé en sortit baguette brandit. Ses vêtements étaient plus usés que jamais et des cernes soulignaient ses yeux fatigués. Remus Lupin le contemplait de toute sa hauteur.


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Zazou
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MessageSujet: Re: [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne)   [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne) - Page 3 EmptyMer 14 Mar - 18:58

− Qui êtes-vous, dit-il alors d’une voix que Harry ne reconnu pas.
Harry garda sa tête baissée et regarda Lupin le visage caché dans l’ombre de son capuchon sans répondre à la question posée. Un autre homme passa par la porte et scruta Harry d’un air intrigué mais qui n’engageait à rien. Il avait les cheveux roux et une jeune femme aux cheveux châtains et épais le rejoint. Harry fut surpris de voir Ron et Hermione dans cet état qui ne pouvait être causé que par la plus grande détresse. Tout deux étaient pâles et leur yeux aussi avaient trop vu la lumière du jour faute de n’avoir pas put se reposer. Leur visage était morne comme s’ils souffraient physiquement.
− Ron, Hermione, dit Lupin, rentrez dans cette maison.
Mais ils ne bougèrent pas.
− Je vous ai demandé qui vous étiez, redemanda Lupin l’air plus menaçant.
− J’avais bien compris, répondit Harry, qui ne masqua pas sa voix.
Il découvrit alors son capuchon d’un geste prudent. Les trois autres le regardaient comme s’ils avaient reçut un coup sur la tête.
− Non, dit Lupin en hochant la tête de gauche à droite. C’est impossible.
Hermione semblait sur le point de fondre en larme. Lupin pointa sa baguette sur visage de Harry qui n’eut aucun mouvement de recul.
− Vous… Vous n’êtes pas… Lui, articula Lupin la mâchoire tremblante. Comment pouvez-vous venir nous narguer.
Un rayon de lumière rouge convergea dans la direction de Harry et il l’évita en plongeant sur le côté. Lupin se ruait déjà sur lui. Harry fut plus rapide, il dégaina sa propre baguette et désarma Lupin qui recula sous la puissance du sort. Harry avait mal, mal de voir ses proches réagir ainsi. Ne pouvaient-ils pas le croire simplement ? Ne pouvait-il pas les serrer dans ses bras et leur dire combien ils lui manquaient ? Une larme coula le long de sa joue et il se releva en étouffant un sanglot. Il se posta devant Lupin, à terre, et fixa Ron et Hermione qui n’avaient pas bougé. Celle-ci pleurait à présent. Harry leva sa baguette n’eut pas besoin de penser trop longtemps au souvenir adéquat, dans un instant, il vivrait le plus beau moment de sa vie. Il pensa alors : « Spero Patronum ». Un magnifique cerf argenté en sortit et galopa énergiquement dans l’air doux du printemps, sa ramure étincelant sous le ciel étoilé.
Il sentit alors une masse l’enlacer fortement et entendit Hermione pleurer sur son épaule.
− Oh, Harry… Je… Je…
Harry ne put retenir le flot de larme qui coula abondamment sur ses joues.
− Ne… Ne dit rien Hermione, dit-il d’une voix rendue aigue. C’est… C’est fini…
Quatre autres bras se joignirent alors à ceux d’Hermione et Harry savoura ses retrouvailles sans penser au temps qui s’écoulait sans que personne ne s’en soucie.
Il se passa cinq bonnes minutes avant qu’ils ne daignent se séparer pleurant tous à chaudes larmes d’avoir été séparés pendant tout ce temps.
− Mais… Com… Comment est-ce possible ? demanda Lupin.
Harry lui raconta sa visite au ministère, son passage dans le royaume des ténèbres, la porte verrouillé et le discours plein de sagesse de cette voix mystérieuse. Hermione laissa échapper une exclamation lorsque Harry leur raconta son évasion de sa propre tombe.
− Je ne comprends toujours pas de quel pouvoir tu parles Harry et à quoi pourrait-il bien te servir, questionna Lupin.
− Je ne peux pas donner plus de détail, répondit Harry, ce serait trahir la confiance de Dumbledore.
− Je comprends. Aller maintenant suis-moi. Ca ne va pas être facile. Remet ta capuche.
Harry s’exécuta et suivit Lupin, Ron et Hermione dans la cuisine des Weasley. Il n’y avait personne.
− Molly ? appela Lupin.
Des pas précipités se firent entendre dans les escaliers et Mrs Weasley surgit plus pâle et fatiguée que jamais.
− Qu’y a-t-il Remus ?
− Je voudrais improviser une réunion urgente de l’Ordre.
− Et bien… Oui il n’y a aucun problème… Mais… Pour quelles raisons ? questionna-t-elle en fixant Harry.
− Tu le sauras bien assez tôt Molly.
Dix minutes plus tard des membres de l’Ordre arrivaient en nombre. Tonks, Maugrey Fol Œil, Kingsley Shaklebot, Mr Weasley, Bill et Fleur, Charly, les jumeaux, McGonagall, Hagrid… Harry se sentait de plus en plus mal. Il devait s’expliquer devant toutes ces personnes. Mais une chose le tracassait plus que tout, où était Ginny ?
− Je crois qu’il était plus que nécessaire que nous nous réunissions aujourd’hui, dit alors la voix de Lupin tandis que tous les membres présents prenaient place sur des chaises autour de la table de la cuisine, agrandie pour l’occasion.
Harry, Ron et Hermione étaient restés en retrait près de la porte. Nombres des personnes présentes le dévisageaient curieux de savoir qui était ce mystérieux personnage encapuchonné.
− Nous devions faire le point sur les événements du mois dernier, poursuivit Lupin.
− Il me semblait pourtant clair que tout le monde s’efforçait de tirer un trait sur tout ça, dit alors Mr Weasley d’une voix qui se voulait ferme. Nous sommes tous plus que bouleversé par… Ce qui s’est passé.
− Mais le vent tourne Arthur, dit Lupin en se tournant vers Harry.
− Vous avez là une cape bien intéressante Monsieur l’inconnu, dit alors la voix rocailleuse de Maugrey. Voyez-vous cet œil − il pointa du doigt son œil magique − voit à travers murs, sols et plafonds. Même à travers les capes d’invisibilité. Seulement, votre visage demeure invisible. Très intéressant.
Harry s’avança d’un pas et retira sa capuche. Des yeux s’agrandirent et des chuchotements se firent entendre. Hagrid se leva brusquement en regardant Harry d’un œil noir et brillant.
− C’est une insulte à sa mémoire que de se faire passé pour lui ! rugit-il en brandissant le poing.
Harry fut choqué par sa réaction et sentit les larmes lui piquer les yeux.
− Voyons Remus ! s’exclama Kingsley en se levant. Les morts ne reviennent pas à la vie ! Il est plus qu’évident que cet homme est un imposteur.
Mrs Weasley qui se tenait sur une chaise près de son mari le regardait comme hypnotisée.
− Je sais très bien tout cela Kingsley, répondit Lupin. Mais je suis persuadé qu’il s’agit bien de Harry. Un patronus est un sort propre à chaque sorcier, il n’y en a pas deux pareils. Même la magie noire ne peut détourner cette règle. Demandez à Harry de le faire apparaître. Je suis sûr qu’il s’en fera un plaisir.
A vrai dire cela n’enchantait pas Harry de devoir se justifier de son retour parmi les vivants. Il avait l’impression de passer une sorte de test. Néanmoins, il leva sa baguette et fit apparaître son protecteur au pelage d’argent.
− Dis-moi quelque chose que seul le vrai Harry puisse connaître, demanda alors Mr Weasley.
Harry réfléchit un instant et trouva le souvenir qui était connu de beaucoup de membres de l’Ordre du Phénix.
− Lors de ma cinquième année, je me suis réveillé en sursaut après avoir pénétré les pensés de Voldemort, dit-il sans prêter attention aux frissons suscité par le nom du mage noir. Je me suis dirigé avec le professeur McGonagall vers le bureau de Dumbledore. Nous sommes tous rentré au Square Grimmaurd, Ron, Hermione et Moi, ainsi que Fred, George et… Ginny. Je vous ai vu dans le couloir du département des mystères blessé par un serpent du nom de Nagini.
− Mon dieu Harry ! s’exclama Hagrid en s’élançant vers lui c’est bien toi.
Il sentit des bras puissants le soulever du sol et l’étreindre si intensément qu’il faillit perdre trois côtes.
− Tu es bien là, tu es bien vivant, rugit-il les larmes coulant sur ses joues avant de disparaître dans sa barbe hirsute.
Mrs Weasley fondit sur lui et l’éteignit plus vigoureusement qu’elle ne l’avait jamais fait.
− Mon petit Harry, ici, devant moi…
Comme pour beaucoup d’autres, des larmes de joies coulaient à flot. Ce fut comme Harry l’avait prévu le plus beau jour de sa vie. Mais cette joie était troublée par une absence que Harry ne parvenait pas à s’expliquer. Où pouvait bien être Ginny ? Sa Ginny…
Beaucoup de membres étaient en mission avant de se rendre au Terrier, et chaque sorcier fit un rapport complet sur ses occupations du mois écoulé.
− Je crois que toi aussi, Harry, tu as un rapport à nous faire, dit alors Mr Weasley un sourire ému sur le visage.
Harry leur raconta alors son excursion au ministère, son passage à travers le voile, sa sortie du royaume des ténèbres, la découverte de la salle verrouillé, la voix mystérieuse et enfin son réveil inattendu au beau milieu d’un cimetière. Tous étaient partagés entre l’admiration, la peur et la perplexité.
Les membres de l’Ordre partirent au compte goûte sans lâcher Harry des yeux comme s’ils avaient peur qu’il ne soit qu’une image. Lorsque tout le monde fut parti, Mrs Weasley se précipita sur lui pour l’asseoir à la table. Elle lui servit une masse de bonnes choses à manger. Elle avait raison, il n’avait jamais eu aussi faim.
− Aller, monte te coucher Harry, dit elle lorsqu’il eut terminé. Tu as besoin de repos après tout ce que tu as enduré.
− Je vais déposé mes affaires, mais je ne dormirais sans doute pas, dit-il. Je suis resté allongé pendant…
Il marqua une pause.
− Je… commença-t-il.
Il n’avait aucune idée de la date actuelle. Mrs Weasley qui sembla saisir perdit son sourire et le prit dans ses bras en disant :
− Cela fait environ un mois et demi mon chéri.
Harry ne dit rien. Il était pétrifié par ce qu’il venait d’entendre. Il pouvait s’en passer des choses en un mois et demi. Il devait rattraper son retard. Il souhaita bonne nuit aux Weasley et monta en compagnie de Ron et Hermione les marches étroites menant aux étages. Soudain, une porte s’ouvrit sur la gauche et Harry réagit aussitôt en reconnaissant la chambre devant laquelle ils s’étaient arrêtés. Il rabattit son capuchon avant que Ginny ne pose ses yeux sur lui. Le cœur de Harry s’emballa. Elle avait les yeux gonflés, ses joues étaient un peu plus maigres et des cernes apparaissaient très clairement. Elle semblait effondrée.
− C’était quoi tout se bruit ? demanda-t-elle à Ron et Hermione avant de plonger ses yeux dans l’ombre de la cape que portait Harry.
Il ne tint plus et fit demi tour en dévalant les escaliers.
− Où tu vas Harry ? demanda Ron qui n’avait pas bougé.
Harry stoppa net en entendant Ron. Il entendit alors nettement la voix fatiguée de Ginny s’élever dans les escaliers.
− Harry ? Ron qu’est-ce que tu racontes.
Sa voix tremblait à présent.
− Qui est-ce ? demanda-t-elle d’une voix un peu plus aigue.
Harry avança jusqu’à la porte du Terrier sans se soucier de Mrs Weasley qui lui demandait où il allait. Et sortit dans le jardin. Il entendit des pas précipités derrière lui et une main lui saisit le bras. Il s’arrêta, il connaissait cette pression chaleureuse. Harry se retourna lentement, respira profondément et plongea son regard dans celui de Ginny. Elle leva ses mains tremblantes vers son visage et tira lentement la capuche de Harry en arrière. Ses yeux se remplirent de larmes et sa bouche tremblait. Même dans cet état, Harry la trouvait plus belle que tout.
− Harry… dit-elle d’une voix faible.
Soudain, elle éclata en sanglots et se jeta dans ses bras. Elle le serrait si fort qu’il en eut mal aux côtes. Il cala sa tête sur son épaule et répondit à son étreinte. Enfin elle était là, ils s’étaient retrouvés. Son parfum de fleur était là pour lui rappeler que ce n’était pas un rêve. Ils restèrent ainsi un long moment. Lorsqu’il la relâcha, elle le fixa et toucha son visage avec des gestes fébriles comme pour s’assurer qu’il était bien là, vivant. Il sourit et fit ce qu’il n’avait pas fait depuis trop longtemps, il la prit par les épaules, posa ses lèvres sur les siennes et l’embrassa plus tendrement et amoureusement que jamais. Le temps semblait s’être arrêté.
Lorsque Ginny reprit ses esprit elle posa la question à laquelle Harry avait déjà répondu deux fois.
− Mais… Comment as-tu… Je… Je t’ai vu… Tu étais…
Elle ne termina pas sa phrase. Harry la fit taire en posant son index sur la bouche de Ginny et s’assit dans l’herbe fraîche. Elle se cala contre lui avant qu’il ne réponde.
− C’est assez compliqué et moi-même je ne comprend pas encore tout de ce qui s’est passé.
Il lui raconta alors comme pour tous les autres son histoire qui commençait au Square Grimmaurd. Elle l’écouta longuement et eut du mal à se retenir de pleurer en entendant parler du cimetière.
− Je… J’ai cru mourir quand j’ai appris ça, dit alors Ginny en le fixant intensément.
− Je te demande pardon. Au moins, mon histoire s’achève devant la plus belle chose qui me soit arrivée dans la vie.
Il l’a pris dans ses bras et ferma les yeux en savourant ce moment de bonheur.
− C’est quoi ? demanda-t-elle.
− Toi, répondit-il avec un sourire.
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MessageSujet: Re: [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne)   [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne) - Page 3 EmptyVen 30 Mar - 16:30

Petite absence à cause d'un petit séjour au ski, je met donc cette petite suite et je vous dit bonne lecture Wink

18
Le pouvoir de l’amour





Harry avait décidé de rester un moment au Terrier avant de retourner Square Grimmaurd afin de mettre au point dans son esprit tous les énervements passés. Il avait l’impression d’avoir vécu plusieurs vie, ce qui s’approchait presque de la réalité en fin de compte. Il profitait de chaque instant comme si c’était le dernier. Ainsi, il avait désormais acquis une certaine sagesse que l’on observait rarement chez des sorciers de son age.
Son occupation préférée demeurait le Quidditch. Quelques aurors patrouillaient au loin de la maison, mais Harry restait « couvert » puisqu’il ne quittait plus sa capuche. Si personne n’apprenait sa soudaine renaissance, il garderait cet avantage de la surprise face à Voldemort. C’est donc avec tête baissée et capuchon rabattu que Harry se dirigea vers la remise à balais en compagnie de Ginny qu’il ne lâchait plus d’une semelle.
− Près à mordre la poussière ? lui dit-elle, un sourire malicieux s’étendant sur son visage rayonnant alors qu’elle enfourchait son balais.
− Jamais de la vie, répondit Harry en s’élançant sur son éclair de feu que les Weasley avait eu le soin de récupérer.
Le poids qui pesait sur ses épaules depuis si longtemps s’envola aussi vite que son balai. Il lâcha le petit vif d’or et vit Ginny le dépasser avec une vitesse folle. Il se pencha en avant et mit toute la puissance de l’éclair de feu pour la rattraper. Il perdit le vif des yeux et ralentit en même temps que Ginny. Il le chercha des yeux pendant quelques secondes avant de le voir scintiller quelques dizaines de mètres en contrebas. Il regarda Ginny dans les yeux alors qu’elle cherchait toujours la minuscule balle brillante. Il lui sourit et partit en piqué dans la direction opposée au vif d’or.
Il entendait Ginny filer derrière lui alors qu’ils se rapprochaient dangereusement du sol. Il fixa de nouveau le vif et redressa soudainement son balai à quelques mètres du sol. Mais il ne cherchait pas à récupérer le vif d’or. Il vira aussi vite qu’il le put et fondit sur Ginny en l’attrapant au vol tandis que le balai sans occupant s’écrasait au sol sans dommages. Celle-ci, surprise, s’agrippa au cou de Harry la respiration saccadée. Ils se posèrent doucement au sol. Ginny ne souriait pas, mais Harry détendit vite l’atmosphère.
− Mordre la poussière ? demanda-t-il le sourire aux lèvres. Tu as encore beaucoup à apprendre petite fille.
− Tu aurais pu me tuer, dit-elle vexée.
− Je veillais sur toi. Après tout maintenant tu sauras qu’il ne faut jamais suivre les fausses indications d’un attrapeur. Et puis tu ne risques rien… Je suis là.
− Et si c’est moi qui te faisais ça ? Si c’est moi qui t’attaquais soudain ? Tu me protègerais de moi-même ? Où alors tu te défendrais…
Elle souriait et Harry pensa aussitôt à un test.
− Je… je ne bougerais pas, dit-il fièrement. Je me laisserais faire. Si tu veux me tuer, fait le. Ce n’est pas ce qui compte. Vivre aux dépend de ta vie serait pire que de mourir pour moi.
Elle le fixa d’un regard flamboyant et sortit sa baguette. Elle avait l’air de s’amuser devant l’air inquiet de Harry. Il avait confiance en Ginny mais il connaissait ses sorts fulgurant de chauve furie. Elle pointa sa baguette sur lui et attendit. Devant le manque de réaction de Harry elle demanda :
− Tu ne fais rien ?
− Non. Je n’ai rien à craindre de ma petite Gin’ quand même, dit-il en rigolant.
Elle rangea sa baguette sans sa poche et se jeta sur Harry pour le faire tomber. Il s’ensuivit un bond quart d’heure de rigolade où Harry chatouillait Ginny qui se débattait furieusement en s’écroulant de rire.
Rien ne pouvait plus emplir le cœur de Harry que tous ces bons moments de bonheur passés avec Ginny. Il ne pensait qu’au moment présent car il savait que dans quelques temps, son ciel à présent si bleu s’assombrirait de nouveau.

Ron et Hermione quant à eux s’étaient rapprochés pendant l’absence de Harry, mais ils ne s’étaient pas avoués le fond de leurs pensés au grand désespoir de Harry, au comble de l’exaspération. Alors que Harry était plongé dans le livre des sorts assis sur son lit dans la chambre de Ron, ils jouaient encore à leur jeu favori, qui consistait à se chamailler, se pardonner ensuite d’un air un peu confus pour enfin rire de bon cœur. Ginny, elle, regardait dans le vague la tête sur l’épaule de Harry. Celui-ci lisait un passage sur les baguettes et leurs possesseurs. Cela parlait entre autres du Priori Incantatem. Mais c’est autre chose qui attira les yeux de Harry.

De nombreux sorts sont basés sur les baguettes et leurs possesseurs. En effet, une incantation au sens propre et non au sens de formule magique est un sort qui nécessite la présence de deux personnes au moins en possession de baguettes complémentaires. Tout dépend de la fabrication de celles-ci. Les fabricants optent souvent pour une combinaison puissante des composant des baguettes. Une incantation ne peut être réalisée que si tous les éléments requis sont présents. Il est bien méconnu que la grande famille des Ollivenders a depuis longtemps basée sa conception de baguettes sur la complémentarité de leurs éléments.

− Ollivanders, releva Harry.
− Qu’est-ce que tu dis ? demanda Ginny qui semblait s’assoupir.
Lorsque Harry avait prononcé ce nom, le livre s’était ouvert à la page consacrée à la longue famille des fabricants de baguette. Un passage était consacré à l’Ara-acertorus.

L’Ara-acertorus est une puissante protection contre la magie. Rares sont les sorts de magie noire qui parviennent à vaincre cette protection. Seul le sortilège de la mort est capable d’outrepasser cette barrière. L’incantation est réalisable si les personnes présentent possèdent des baguettes où la force du dragon, la pureté de la licorne et la puissance magique du phénix sont réunis. A ceci vient s’ajouter ce sans quoi ce sort est irréalisable : l’amitié, l’amour et le courage. Il suffit dans ce cas de pointer les baguettes de façon à ce qu’elles convergent dans la même direction et de prononcer simultanément la formule. Aucun sentiment de haine ne doit habiter l’esprit des sorciers présent…

Harry savait que sa baguette renfermait une plume de Fumsek, le phénix de Dumbledore et que celle de Ron était composée d’un crin de licorne, car même après l’avoir changer au cours de sa deuxième année Ron avait de nouveau hérité d’une baguette comportant un crin de licorne.
− Hermione, questionna soudain Harry, que contient ta baguette ?
Celle-ci sembla surprise par la question et hésita avant de répondre fièrement :
− Un nerf de cœur de dragon !
Le visage de Harry s’éclaira et il s’exclama :
− Magnifique !
− Euh, oui pourquoi pas… Mais je ne vois pas en quoi ça t’intéresse.
A eux trois, il rassemblaient dans leurs baguettes les trois noyaux durs (JKR) de la construction des baguettes de chez Ollivander’s : la force du dragon, la pureté de la licorne et la puissance magique du phénix. L’union qui fait la force. Les seules forces qui, selon Dumbledore pouvaient résister aux forces du mal et aux divisions qu’elles engendrent, l’amour, l’amitié, bref l’union de trois amis soudés par le destin.
− J’ai trouvé de nouvelles techniques de magie dans le livre.
Il leur fit part de sa trouvaille et Ron fut le premier à réagir.
− Ollivander’s ?! Mais, il a disparu. Ca a peut-être un rapport avec… l’Arato…
− L’Ara-acertorus, rectifia Harry.
− C’est ce que je disais. Et bien si Vo… Si Vous-Savez-Qui voulait se servir de la magie des baguettes, il n’avait rien de mieux à faire que d’enlever Ollivanders pour le faire parler.
Tous le fixaient, incrédules.
− Qu’est-ce qu’il y a encore, fit-il l’air indigné.
− C’est fou ce que ton cerveau peut développer lorsque tu ne t’en sers pas pour dire des bêtises, dit Ginny.
Ron fronça les sourcils et s’apprêtait à répliquer lorsque Harry intervint.
− Ce n’est pas tout. Il y a une chose que vous ne savez pas.
Il bassa les yeux. Il n’avait jamais parlé de cela avec ses amis.
− Ma baguette et celle de Voldemort possèdent une plume provenant du même phénix, une plume de Fumsek. Les deux baguettes sont donc sœurs et…
− Ne peuvent pas combattre, acheva Hermione. J’ai lu ça quelque part. Voldemort à voulu contrecarrer cet obstacle pour t’atteindre, c’est évident.
La dernière barrière qui protégeait Harry venait de s’abattre. Voldemort avait contourné la protection de sa mère lors de son retour trois ans auparavant, Dumbledore était mort et il lui était de nouveau possible de l’affronter face à face. Cette nouvelle n’était pas pour le rassuré mais il savait au font de lui que la rencontre était inévitable et il devait à présent vivre avec pensé si peu rassurante soit-elle.

− Il y a autre chose dans ce livre qui pourrait être utile mis à par les sorts de défense, dit Harry afin de rompre le lourd silence qui s’était imposé. C’est en quelque sorte le contrôle de l’environnement. J’ai vu Dumbledore au ministère diriger les statues de la fontaine de la fraternité magique comme des marionnettes. En fait il faut connaître ce que tu contrôles et les bons mots à prononcer dans sa tête. Par exemple ici c’est Solis pour le soleil. Tu te concentres sur la chose elle-même et tu l’imagines en train de t’obéir. Plus la volonté est forte, plus l’acte magique est puissant.
− Ca doit être très compliqué, dit Hermione. C’est de la grande magie. Ce n’est pas étonnant que Dumbledore l’ait utilisée.
− On peut toujours essayer, encouragea Ron.
− Le livre ne parle que des éléments naturels, précisa Harry. On devrait peut-être faire ça dehors.
− Mais où ? demanda Ginny… Au terrier ?
− C’est une bonne idée approuva Ron enthousiaste.

Quelques minutes plus tard, les quatre adolescents sortaient dans l’air frais printanier où une odeur d’herbe fraîchement coupée flottait en permanence. Mrs Weasley les appela par la fenêtre alors qu’ils s’éloignaient déjà vers le verger tout proche.
− Mes chéris, dit-elle, vous avez faim ? Vous avez mangé ?
− Maman, supplia Ron en levant les yeux au ciel. On sort pour s’entraîner.
− Et bien allez y mais je vous prépare tout de même un petit quelque chose.
Elle retourna rapidement vers la cuisine en marmonnant des paroles incompréhensibles. Harry crut entendre les mots « inconscients », « dangereux », « ne se rendent pas compte »… Il savait que la mort d’un membre de sa famille consistait la plus grande peur de Mrs Weasley et qu’elle le considérait comme son fils, mais il ne pouvait encore accepter qu’on le protège.
Harry s’arrêta à bonne distance de la maison et souleva un voile invisible recouvrant un énorme livre qu’il tenait dans ses mains.
− On commence ? demanda Harry.
Ils acquiescèrent en sortant leur baguette. Harry posa le livre par terre à la page des Sorts des éléments. Hermione se pencha sur l’ouvrage et se releva.
− Vas-y Harry. Concentre toi et pense au soleil, il faut qu’il t’obéisse. Je suis ton adversaire.
Ils reculèrent de quelques pas. Harry sortit sa baguette, bien qu’il doutait qu’elle soit utile. Hermione avait raison, ces sorts étaient très complexes. Il ferma les yeux, et sentit les bruits environnant s’accroître. Il se représenta le soleil qu’il avait vu une fraction de seconde plus tôt et imagina ses rayons amplifier pour éblouir Hermione qui se tenait face à lui. Il se concentra plus intensément et pensa Solum. Lorsqu’il ouvrit les yeux, Hermione se trouvait toujours debout les bars le long du corps et attendait. Manifestement, le sort n’avait pas fonctionné.
Il répéta l’opération quatre fois sans succès et sentait ses jambes s’engourdir. Il recommença une énième fois. Lorsqu’il rouvrit les yeux Hermione avait plaqué sa main sur ses yeux et s’était penchée en avant. Arborant un sourire satisfait, Harry leva sa baguette et pensa Expeliarmus. La baguette d’Hermione lui sauta des mains.
− Waouh ! s’exclama Ron abasourdi. Ca alors ! C’est de la grande magie…
Harry avait un air désorienté le bout de ses doigts grésillaient. Ginny sembla le remarquer et lui saisit le bras. Il s’assit et elle vint se placer à ses cotés la tête blottie contre son épaule. Harry revint peu à peu à lui. Il sentit la respiration de Ginny contre son visage et entendit distinctement sa voix :
− Harry ? Ca va mieux ?
− Il tourna la tête et plongea son regard émeraude dans les yeux de Ginny et lui sourit tendrement ce qui sembla la rassurer.
− C’est normal que tu sois fatigué Harry, dit Hermione qui se tenait devant lui.
Mais contre toute attente, Harry se releva et contempla ses mains avant de secouer sa tête.
− Non, dit-il dans un souffle. Je… Je ne suis pas fatigué. Enfin, plus maintenant. On doit recommencer.
− Mais, Harry, intervint Hermione, tu te rappelle des dégâts que peut provoquer un surpassement de tes compétences. Tu risque de….
− Je peux le faire Hermione, coupa Harry. Il le faut. Et je te l’ai dit. Je ne suis pas fatigué.
Ainsi Harry s’entraîna durement ce jours là récupérant ses capacités de plus en plus vite, comme si sa magie refoulait en lui telle une déferlante. Il se sentait changé, empli d’une force qui le quittait parfois et qui revenait soudain. Harry était plus déterminé que jamais à atteindre Voldemort et c’est cette volonté de fer qui le poussait vers l’avant.
Etrangement, c’est lorsqu’il se laissait gagner par la peur ou la colère que cette force le quittait. Sauf lorsque cette colère ou cette peur était motivé par un sentiment qui correspondait aux images qui défilaient dans sa tête. Il revoyait ses parents, son parrain, Dumbledore… Et il pouvait encore voir Ron, Hermione et Ginny de ses propres yeux. Dumbledore avait raison depuis le début, l’amour était la seule l’arme pouvant abattre les barrières dressées par les forces du mal.



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MessageSujet: Re: [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne)   [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne) - Page 3 EmptyMer 11 Avr - 23:20

Voilà le début du chapitre suivant... La suite arrive bientôt (et le titre avec Wink) Bonne lecture !

19
Le Retour de l'Agent Double



Le lendemain, une agitation inhabituelle régnait au Terrier. En effet, une grande partie des membres de l’Ordre était rassemblée dans la petite cuisine et le son de leurs voix se répercutait jusqu’à l’étage où Harry, Ron, Hermione et Ginny discutaient.
− Les membres de l’Ordre ne se réunissent jamais ici et aussi nombreux, dit Ron dont l’interrogation se lisait sur son visage.
Ginny se leva et sortit de la chambre à pas feutrés. Harry la suivit sans faire de bruit et ils se retrouvèrent bientôt, tous les quatre, l’oreille tendue, dans l’escalier qui menait à la cuisine.
− Vous-Savez-Qui n’a jamais été aussi actif Minerva, disait une voix profonde et grave que Harry identifia comme celle de Kingsley Shacklebot. L’Ordre doit faire quelque chose pour réduire l’effectif. On ne doit pas rejeter ces informations, même si on ignore d’où elles proviennent.
− Il pourrait s’agir d’un piège, grogna Maugrey. Si ces lettres ne sont pas signées alors elles ne proviennent pas de l’Ordre. Et aucun membre du Ministère ne nous aiderait. Je dois donc en conclure que…
− Que votre paranoïa ne s’est pas améliorer Fol Œil, dit une voix sifflante que Harry ne connaissait pas.
− Vous avez peut-être votre avis sur la question Dodge, répliqua Maugrey d’un ton agressif. Je serais heureux de le connaître !
− Je crois qu’il est une personne qui n’est pas présente ici et qui détient des informations cruciales pour notre progression !
−Harry ne parlera jamais, dit Lupin calmement. Si Dumbledore lui a fait confiance, nous nous devons de lui faire confiance. Si ces informations ne nous ont pas été communiquées, c’est qu’elles ne nous sont pas utiles.
− Potter est aussi borné que son père ! s’exclama le dénommé Dodge. Toujours autant de secrets pour ensuite finir…
− Tu n’as pas le droit de parler comme ça de James ! s’écria Lupin. Il a fait beaucoup et je suis sûr que Harry avance dans ce qu’il entreprend.
Harry sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine. Il éprouvait un intense sentiment de gratitude envers Lupin et il ne put empêcher une larme de parcourir ses joues pour ensuite aller s’écraser sur le front Ginny, accroupie sur la marche du dessous. Elle releva la tête, se redressa et prit Harry dans ses bras en chuchotant à son oreille :
− Tu vas y arriver, j’en suis sûre. Je t’aime, Harry.
− Moi aussi, Ginny, dit-il la gorge serrée avant de l’embrasser.
− Hum, hum, fit Ron discrètement. Ecoutez plutôt.
Harry, tenant toujours Ginny dans ses bras, reporta son attention sur ce qui se passait plus bas.
− Nos devons prendre ces lettres au sérieux, dit Mr Weasley. Quant au fait qu’elles ne sont pas signées, c’est en partie faux… PDSM… Voilà la signature.
− Voilà un bon indice, ricana le Elphias Dodge.
Harry reçut comme une décharge. PDSM… Le Prince De Sang Mêlé… Rogue avait communiqué des informations à l’Ordre et avait ainsi continué de jouer son rôle d’agent double. Mais quelles pouvaient bien ces informations si importantes. Il décida donc de descendre les escaliers afin de se montrer aux yeux de tous. Il fut bientôt rejoins par Ron, Hermione et Ginny. Les regards se braquèrent sur lui et le silence se fit pesant.
− Tu n’as rien à faire ici Potter, lança Dodge. C’est une réunion de l’Ordre et…
− Taisez-vous, dit Harry avec un calme déconcertant qui sembla contagieux puisque Elphias Dodge se tut aussitôt en lui lançant un regard noir.
− Je vois que tu as entendu une partie de la conversation, lui dit Lupin avec un sourire.
− Je… Quelles sont ces informations ? questionna Harry.
− Tu es bien curieux Harry, grogna Maugrey. Pourquoi veux-tu savoir ça ? Je respecte le fait que tu nous caches des choses, aussi…
− Je sais qui est l’auteur de ces lettres, coupa-t-il.
Tous le regardèrent d’un air suspicieux et plus qu’intéressé.
− Vous ne cesserez donc jamais de nous surprendre Potter, dit alors Minerva McGonagall.
Harry ne répondit pas et se sentit quelque peu mal à l’aise de voir tant de yeux le dévisager.
− Qui est-ce ? demanda Kingsley les sourcils froncés.
− Que contenaient ces lettres ? demanda-t-il sans tenir compte de la question qui lui était posée.
Voyant qu’ils n’avaient d’autres choix, les membres de l’Ordre présents se regardèrent sans vraiment savoir quoi faire. Ce fut Lupin qui prit la décision.
− Tu te souvient de notre discutions au Square Grimmaurd il y a de cela deux mois ?
Harry hocha la tête.
− Et bien cette armée qui n’était pas encore constituée à l’époque…
− Ron, Hermione, Ginny, montez là haut ! ordonna Mrs Weasley.
− On est majeure maman, dit Ron visiblement contrarié.
Mrs Weasley sembla réfléchir et posa ses yeux sur Ginny qui vint instinctivement s’accrocher au bras de Harry qui sentit ses joues s’embrasser.
− Ginny, tu montes !
− Mais…
− Mrs Weasley, dit alors Harry, Ginny sait beaucoup de choses. Autant que moi. Elle sera majeure dans très peu de temps et elle a donc le droit de savoir. Sans…
Il respira une bouffée d’air alors que Ginny collait sa tête contre lui.
− Sans elle… je… Je ne serais pas ici aujourd’hui.
− Pourquoi cela ? demanda Mrs Weasley quelque peu interloquée.
Harry sentait son cœur battre plus que jamais contre ses côtes et sentit son cou se raidir. Il ne pouvait dire ça devant autant de personne, dont certaines qu’il ne connaissait presque pas.
− J’aime Ginny, Mrs Weasley, dit-il alors dans un souffle.
Il craignait sa réaction face à ce qu’il venait de dire, mais elle parut amusée par le regard apeuré qu’il lui lança. Elle vint les serrer contre elle, les larmes aux yeux.
− Que je suis contente, dit-elle. Tu faisais déjà parti de la famille, Harry. Mais savoir ma Ginny avec toi…
Elle l’embrassa sur le font et les regarda d’un air attendrit qui semblait contagieux puisque tout le monde les fixait. Harry sentit ses joues chauffer légèrement et ce fut Lupin qui rompit le silence en s’éclaircissant la gorge bruyamment :
− Nous disions donc que l’armée de Voldemort, qui n’est pas uniquement constituée de mangemort soit dit en passant, devient de plus en plus active. Des éliopathes ont brûlé des maisons. Malgré que les moldus ne les voient pas, ils parlent de phénomènes inexpliqués. Les loups garous ne se soucis plus du Ministère. Scrimgeour les a ignoré et il en paye aujourd’hui les conséquences. Quant aux vampires, ils sont organisés en clans. Voldemort ne peut donc pas les rassemblés tous. Ces lettres détaillent aussi l’activité de certains mangemorts. Voldemort projette de prendre possession du château de Poudlard. Les mangemorts rodent de plus en plus autour des protections magiques. Il nous est signifié les moments de passage de certains d’entre eux.
− Nous pensons à un piège, intervint Kingsley en fixant Harry.
− Ce n’est pas un piège, dit-il. PDSM signifie Prince De Sang Mêlé…
− Tu ne m’en avais pas déjà parlé Harry ? questionna Lupin.
− Si. Il s’agit du surnom de Rogue.
− Raison de plus pour croire à un piège, grogna Maugrey.
− Je ne pense pas, poursuivit Harry.
Il leva sa baguette et apparut quelques secondes plus tard un parchemin qui était en fait la lettre que Dumbledore lui avait transmise par le biais de Hollerton. Il la fit passer et tous furent plus ou moins choqués par la nouvelle.
− Ce… C’est…
McGonagall n’arrivait pas à détacher son regard du morceau de papier jauni qu’elle tenait fébrilement entre ses mains.
− Rogue ne pouvait pas se trahir, dit Harry. C’est grâce à son statut d’agent double que ces lettres vous sont parvenues. Il m’a aidé il y a quelques mois à faire… Bref il nous a aidé et je suis sûr qu’il est de notre côté.
− J’espère que tu as raison Harry, dit Lupin. Cependant, il y a une phrase que nous ne parvenons pas à expliquer.
Sur ce, il sortit un parchemin de sa poche et reprit :
− Il écrit en post-scriptum : « le serpent est encore, mais se terre. Il rampe là où son maître à tué. Il me reste alors à le faire s’absenter. »
Harry reçut comme un coup de masse sur la tête. Rogue savait qu’il était encore vivant, mais comment ? Devant le silence de Harry, Kingsley reprit :
− J’imagine que tu sais ce que ça veut dire.
Harry hocha la tête en signe d’approbation. C’était clair, Nagini se trouvait dans la maison des Jedusor et Rogue allait faire une diversion pour que lui-même puisse détruire le serpent.
− Cette lettre a été envoyé il y a un mois et demi environ, dit Lupin. Rogue ne devait pas savoir que tu étais… Enfin tu vois ce que je veux dire.
Il voyait parfaitement ce qu’il voulait dire et cela impliquait une chose, il allait devoir raconter à Rogue ses dernières semaines.

Quelques jours plus tard, Harry réfléchissait seul dans le salon des Weasley à la manière dont il fallait s’y prendre pour prévenir Rogue. Sa première tentative avait été, comme l’avait justement signifié ce dernier, dangereuses, et il ne pouvait se permettre de faire échouer sa mission même si la vie de Rogue lui importait peu. De tout manière, se dit-il, l’avant dernier Horcruxe devait être détruit avant le serpent.


Dernière édition par le Mer 16 Mai - 22:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne)   [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne) - Page 3 EmptyJeu 3 Mai - 19:37

Embarassed Bon voilà une suite qui a mis du temps à venir... J'avias beeaaauuucoup de choses à faire Confused Mais j'abandonnerai jamais Laughing
Bonne lecture !


Un bruit venant de la cuisine le fit lever la tête. Il se leva et chercha la cause du petit remue-ménage. Il aperçut Ginny, en chemise de nuit, qui gambadait entre les chaises de la cuisine ouvrant ça et là portes et tiroirs. Ses longs cheveux flamboyant virevoltaient autour d’elle et Harry sourit face à ce véritable concentré d’énergie.
− Oh Harry, dit-elle en sursautant. C’est toi. Je… Je préparais un petit déjeuné.
En effet, sur la table se dressait un petit plateau où s’étalaient toasts grillés, jus de citrouille, tarte à la mélasse, œufs au bacon…
− Mmm, de la tarte à la mélasse ?
Elle lui adressa un grand sourire et vint l’embrasser sur la pointe des pieds.
− Oui, dit-elle. En fait, c’est pour toi.
Harry mangea allègrement son petit déjeuné et le trouva particulièrement bon d’autant plus que c’était Ginny qui le lui avait préparé. Il lisait à présent la Gazette du sorcier qui était restée sur la table. Le journal retraçait les derniers incidents causés par les mangemorts. Pour une fois, la Gazette ne parlait pas du Survivant. Comme si Ginny avait lu dans ses pensés elle déclara :
− J’imagine que ça te fait du bien de ne plus être montré du doigt ? Ces gens sont bêtes. C’est vrai, tu n’as pas décidé tout ce qui t’arrive.
Harry la regarda d’un air amusé avant de parler d’une voix aigue de petite fille en montrant du doigt devant lui :
− Harry Potter ! Regarde M’man ! Je le voix !
− Te moques pas Harry ! dit-elle faussement vexée. Je ne te connaissais pas.
Ils rirent un bon moment en se remémorant tous les moments qu’ils avaient passés ensemble. Seulement certains éléments de leur histoire commune n’avaient de cesse de lui rappeler que son destin était intimement lié à Voldemort. Aussitôt son regard s’assombrit et se perdit dans le vague. Ginny cessa de rire et se pencha sur lui avant de l’embrasser doucement. Elle lui murmura un « je t’aime » son front posé sur le siens.
− Tu n’es pas seul Harry, lui dit-elle en se relevant. On est là tous les trois et on t’aidera pour que nous puissions enfin être heureux… ensemble… avec une famille…
Harry finit par sourire face au courage et à la détermination de celle qu’il avait souvent considéré comme étant trop jeune ou trop fragile et qu’il voyait à présent pleine de volonté. L’espoir semblait être son moteur et Harry ne pu se résoudre à abandonner sa tâche. Il tendit une main vers sa joue et elle s’y blottit en fermant les yeux.
− Merci, murmura Harry le regard plein de tendresse.
− Hum, hum, fit une voix près de la porte.
Le jeune couple se retourna brusquement vers un Ron encore endormit mais assez réveillé pour jeter des regard suspicieux et assez agaçant selon Harry. Ginny sembla penser la même chose puisqu’elle lança :
− Tu t’es couché tard hier, n’est-ce pas ? Je crois aussi que Hermione n’est pas rentrée de bonheur dans la chambre.
Ron devint écarlate ce qui eut pour effet de provoquer l’hilarité d’un Harry vengeur.
− Nous discutions, dit alors Ron en redressant dignement la tête.
Harry et Ginny éclatèrent de rire face à cette démonstration évidente de mauvaise fois. Hermione les avait rejoins et mangeait son petit déjeuné en évitant soigneusement les regards de Ron.
− Je ne sais pas vous, mais je suis très tenté par une petite séance d’entraînement, dit Ron d’un ton énergique.
− Tu sais Ron, dit Ginny assise sur les genoux de Harry, on ne va pas s’entraîner au corps à corps.
Ceci eut pour effet de déclancher la fureur de son frère qui répliqua le visage aussi rouge que son pull.
− Tu ne pourrais pas prendre les choses au sérieux des fois ? Si je dis ça, c’est pour que Harry, Hermione et moi ayons les meilleures défenses possibles face aux mangemorts.
− Et moi dans tout ça ? questionna-t-elle visiblement vexée. Je veux m’entraîner. Je ne veux plus être celle qu’on sauve !
− Tu as vu par toi-même les dangers que ça impliquait. Et ce n’était que les pièges tendus par Voldemort. Imagine une seule seconde que tu te retrouves face à lui !
− Ne dit pas ça Ron, intervint Harry. Jamais il ne s’approchera d’elle. Parce que… Je pense aussi que ces entraînements pourraient te rendre un peu trop… Téméraire, acheva-t-il en fixant Ginny.
Elle se leva précipitamment et le regarda droit dans les yeux.
− Tu crois que je vais resté ici à me demander chaque jours si tu me reviendra entier ou avec un membre en moins ou même avec plus toute ta tête ou pire si tu ne reviens pas du tout. Je croyais que j’avais ta confiance, Harry. Tu as dit toi-même que j’étais autant en péril loin de toi que face au danger. Tu m’écartes une fois de plus de ton monde, de ta quête qui ne mènera je ne sais où. Si tu veux me sortir de ta vie alors fais le tout de suite.
Elle était sur le point de pleurer et respirait bruyamment. Harry ne s’était pas attendu à une telle réaction. Qu’il avait été idiot. Que pensait-il ? Que Ginny aurait acquiescé sans faire d’histoire ? Qu’elle l’aurait laisser filé une fois de plus ?
− Je suis désolé Ginny, dit-il en lui prenant la main, mais elle la retira vivement.
− Oh non ne sois pas désolé. Si tu agis avec moi aussi facilement, c’est que tu n’es pas si désolé que ça.
Harry sentit son cœur se serrer. Si seulement elle savait quel mal cela lui avait coûté de penser plusieurs fois à une séparation pour la protéger. Ginny avait commencé à partir lorsqu’elle s’arrêta sur le pas de la porte sans se retourner.
− Moi qui pensait avoir retrouvé le vrai Harry, celui qui se préoccupe des autres et non d’une sainte destinée.
− Tu ne peux pas dire ça, Ginny, dit-il dans un murmure à peine audible.
Elle sortit par la porte du jardin et Harry n’attendit pas plus longtemps pour lui courir après. Il l’a retint par le bras et elle se retourna brusquement pour lui faire face.
− Ginny, tu ne dois pas douter d’une chose. Je t’aime. Et…
− Alors fait moi confiance, dit-elle avec hargne.
− Tu ne sais pas ce que c’est de l’avoir en face de toi. Tu as été possédé par son souvenir mais tu n’as jamais eut sa baguette pointée sur toi. Tu ne t’es jamais dit dans quelques secondes je sais que je vais mourir et je l’accepte. Tu n’as jamais eut à affronter son regard rouge sang, son visage blafard ressemblant plus à un serpent qu’à celui d’un homme. Je te fais confiance Ginny. Bien plus que tu ne le crois. Mais lorsque Lord Voldemort décide de tuer quelqu’un, personne ne peut l’en empêcher. J’ai perdu mes parents, Sirius, Dumbledore. Vous êtes à présent ma seule famille et je ne veux pas qu’il vous arrive quelque chose par ma faute.
Harry ne put se retenir et la serra fort contre lui comme s’il avait peur qu’elle ne parte.
− Oh Harry je ne pensais pas ce que je disais tout à l’heure sur ton histoire, dit-elle la voix tremblante. Je sais que tu agis dans mon intérêt et pas dans le tien.
− Je vais t’entraîner Ginny, dit-il d’un ton ferme. Je veux que tu saches ce qui t’attends. Mais tu devras me faire des promesses.
Elle s’écarta de lui et le fixa d’un regard intense plein de gratitude.
− Je vais aller prévenir Ron et Hermione, dit-il avant de rentrer dans la maison.
Mais ce qu’il vit en entrant le cloua sur place. Ron et Hermione étaient enlacé pour ne former plus qu’un et ne semblaient pas s’être aperçut de l’arrivée de ce perturbateur. Il ressortit donc pensant qu’il valait mieux les laisser tranquilles pour le moment.
− Ils n’ont pas besoin d’être dérangés, dit-il alors à Ginny avec un sourire en coin.
Tout deux s’installèrent à l’ombre d’un arbre isolé à quelques pas de la maison.
− Alors, quelles sont ces promesses, Harry ? demanda-t-elle.
Harry repensa aux paroles assez difficiles à admettre de Dumbledore juste avant qu’ils ne partent le soir de sa mort.
− Tu dois me promettre de m’obéir lorsque je te donnerais un ordre.
− Alors tu agis en chef lorsque tu sauves le monde ? dit Ginny en souriant malicieusement.
− Ce que je veux dire c’est que tu devras t’exécuter lorsque je te dirais « laisse moi » ou « pars » si je suis en mauvaise posture.
Son sourire s’effaça rapidement laissant place à une grimace qui traduisait parfaitement la répugnance qu’elle ressentirait en accomplissant un tel acte.
− Jamais, dit-elle fermement.
− Tu le devra, Ginny. C’est la seule condition pour que tu m’accompagnes. Je ne veux pas que tu te sacrifies pour moi. Au même titre que Ron ou Hermione.
− Tu ne te gênerais pas pour le faire si on était en danger.
Harry réfléchit un instant. Ce serait mentir que de prétendre le contraire. Bien sûr qu’il donnerais sa vie pour eux.
− Jamais vous n’auriez été en danger si j’avais été absent de votre vie, dit-il enfin. Jure le moi Ginny, jure moi que…
− Promet moi que tu ne te mettra pas en danger inutilement, coupa-t-elle.
− Tu sera là pour y veiller, dit-il.
− J’aime cette réponse, alors j’obéirais… Mais je ne te laisserais pas l’occasion de me donner cet ordre.
− Bien, reprit-il. J’aurais besoin d’un épouventard pour votre formation Miss Weasley.
− Je ne crois pas qu’un épouventard puisse vraiment être dangereux, professeur.
− Tu verras bien pourquoi quand tu l’auras en face de toi. Il y en a dans la maison ?
− Oui, au grenier, dit-elle. Dans une armoire inutilisée. Ron l’avait ouvert étant petit et depuis, il ne peut plus approcher une araignée. Maman l’a souvent menacé de l’envoyer au grenier. Je crois d’ailleurs que c’est pour ça que l’épouventard est toujours là.
Harry saisit sa main et disparut dans un « crac » sonore l’emportant avec elle au beau milieu du grenier des Weasley. La pièce était faiblement éclairée. La seule source de lumière provenaient des rares rayons du soleil matinal qui filtraient à travers les planches mangées par les termites condamnant les quelques fenêtres existantes. La poussière semblait s’être déposée sur les meubles il y a de cela des dizaines d’années. Des marques sur le sol traduisait l’emplacement passé d’un meuble quelconque. Des bibliothèques dépourvues de livres s’alignaient le long des mûrs. Ginny se tenait près d’une haute armoire antique comportant deux portes munies de miroirs.
− Sors ta baguette, dit-il en s’avançant à son tour vers le vieux meuble.
Elle s’exécuta et recula de quelques pas pour faire face à l’armoire. Harry mit sa main sur la poignée et l’ouvrit. Aussitôt, un corps tomba face contre terre. L’homme semblait inanimé. Harry réfléchit en faisant travailler du mieux qu’il le pu son esprit. Ginny s’avança rapidement, se pencha sur l’homme à terre et le retourna sur le dos. Elle poussa alors un cri de terreur alors que Harry sursauta. Sa surprise avait été telle qu’il en avait oublié l’épouventard. Devant lui gisait le corps d’un jeune homme au cheveux bruns en bataille, aux yeux clos et comportant une cicatrice sur le front.
− Recule, Ginny, dit-il d’un ton ferme. Oublie ça.
Elle se releva et pris un air coupable.
− C’était pas le but de la leçon de te montrer quelle tête j’aurais une fois mort, ajouta-t-il avec un sourire. Le mal n’est pas forcément un mangemort qui t’attend au coin d’une rue. Voldemort tend de nombreux pièges à ses ennemis. Il se sert de leurs peurs pour les affaiblir. Il a une grande expérience dans ce domaine. Mais il oublie beaucoup de choses. Tiens toi prête.
Harry se plaça au dessus de l’épouventard et donna un coup de pied dans son corps en criant :
− Ici !
Une fumée grisâtre apparut soudain et l’épouventard se transforma en une haute créature encagoulée poussant de longs râles menaçants. Le détraqueur s’avança vers Harry qui essayait en vainc de trouver une autre peur que ce froid glacial qui lui ôtait tout idée de bonheur. « Voldemort, il faut qu’il prenne la forme de Lord Voldemort ». Il vit alors dans sa tête Voldemort s’avançant vers une Ginny terrorisée démunie de baguette et à la merci de celle du mage noir le plus sanglant de l’histoire. Il sentit un frisson remonter le long de son échine alors que l’épouventard, qui semblait avoir lu au plus profond de lui-même, laissait place à la silhouette d’un homme grand et mince qui leur tournait le dos. Mais était-ce seulement un homme ? Harry recula et saisit la main de Ginny.
− Qu’est-ce que c’est ? demanda-t-elle d’une voix hésitante.
Mais elle eut la réponse alors que l’homme pivotait lentement pour leur faire face. La pression de la main de Ginny se fit plus forte. L’homme avait le visage aussi pâle que ses longs doigts effilés. Ses yeux rouges luisant d’une lueur malfaisante les fixaient intensément. Un sourire mauvais se dessina, barrant son visage d’une grimace machiavélique.
Harry ne savait pas si un épouventard pouvait lancer des sorts mortels, mais il jugea bon de ne pas tenter l’expérience. Voldemort leva sa baguette, alors que Ginny tremblait aux côtés de Harry. Au moment où la bouche dépourvue de lèvres de l’épouventard commença à remuer, Harry leva sa baguette rapidement.
− Ridikulus !
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Zazou
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MessageSujet: Re: [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne)   [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne) - Page 3 EmptyMer 16 Mai - 22:37

Désolé, les suites sont de plus en plus courtes et de plus en plus espacées... Mais long week end en percpective hehe Very Happy
(fin du chapitre 19 auquel je rajoute le tire "le retour de l'agent double")


Aussitôt, Voldemort trébucha et s’étala lourdement sur le parquet poussiéreux. Harry étouffa un rire et l’épouventard disparus dans un crac sonore. Il se retourna vers Ginny qui gardait les yeux fixés sur la forme laissée par l’épouventard sur le sol.
− C’est incroyable, finit-elle par lâcher. On réfléchit à toute vitesse mais rien ne vient.
− Il est très doué pour ça, assura Harry. C’est ce qu’il veut et c’est pour cela qu’on doit s’entraîner. Pour ne pas lui laisser le champ libre. Il va falloir travailler notre rapidité et établir des stratégies. Il est temps de passer aux choses sérieuses.
Soudain la porte du grenier s’ouvrit à la volée sur un Ron et une Hermione visiblement inquiets.
− Qu’est-ce que vous faites tous les deux dans le grenier ? questionna Ron, le regard calculateur.
− On étaient inquiets, ajouta Hermione plus conciliante.
− Vous avez eu le temps de vous inquiéter ? demanda rapidement Ginny du tac au tac.
Les deux concernés rougirent simultanément les faisant ressembler irrésistiblement à deux tomates en plein soleil (chavé po quoi mettre Very Happy).
− On s’entraînait, repris Harry qui avait tout de même du mal à ne pas sourire devant la gêne de ses deux amis.
− Mais je croyait que… commença Ron mais Harry le coupa.
− Ce n’est pas une bonne idée de maintenir les gens dans l’ignorance. Même Dumbledore s’était trompé à ce sujet. Depuis longtemps il me considérait trop jeune pour assumer toutes ces responsabilités, alors que je voulais savoir. Je m’en suis rendu compte en voyant la réaction de Ginny. Elle aussi a le droit de savoir.
Il lui jeta un regard d’excuse qu’elle sembla prendre en considération puisqu’elle lui répondit par un sourire des plus éclatant. Ron et Hermione consentirent enfin à entrer dans la pièce confinée et s’assirent sur un vieux lit recouvert d’un drap qui devait autrefois être aussi blanc que la neige et qui donnait à présent l’impression d’un vieux bout de tissus grisâtre recouvert de poussière.
− Et en quoi consistait l’entraînement ? demanda Hermione.
− C’était plus… moral qu’autre chose, répondit Harry. J’ai montré à Ginny à quoi ressemblait Voldemort avec un épouventard.
Ron ouvrit de grands yeux et allait exprimer sa désapprobation quand Ginny intervint.
− Je ne regrette pas. Au moins, je sais à quoi m’en tenir.
− A quoi t’en tenir ? s’exclama Ron. Parce que tu comptes organiser une rencontre peut-être ?! Jamais tu ne le verras !
− Ce n’était pas le but de la leçon Ron, dit précipitamment Harry qui ne voulait pas retomber dans le débat de tout à l’heure. Continuons. On ne va pas se reposer pendant un petit bout de temps. En vérité, je n’ai pas vraiment l’intention de me reposer avant de l’avoir rendu mortel.
Son ton était devenu grave et ses amis le fixaient sans le contredire dans ses choix. Harry avait pris sa décision et il ne reviendrait pas dessus. Maintenant qu’il avait les informations fournis par Regulus, et il doutait fort que quiconque d’autre ait pu un jour être au courant de ce secret, il devait chercher par lui-même. Dumbledore était mort emportant avec lui toutes ses suppositions sur le passé du mage noir, il ne lui restait donc plus que Rogue.
Pour tout le monde, le temps passe à la même vitesse, objectivement et nous observant sans pitié. Tout est ensuite une question de point de vue. Car pour certains, encore engourdis du matin, près à suivre leur train-train quotidien, le temps passe mais ils ne lèvent pas les yeux et ne remarqueront jamais qu’il s’est intéressé à eux. Pour d’autre, le temps qui les observe de son sourire impitoyable est comme un ennemi insaisissable. Là où le temps n’est pas, il n’y a pas de dégât. Et là où le temps passe, les sourires s’effacent.
Harry avait encore contemplé ses baskets, trop content d’avoir une excuse pour passer de bons moments sans songer au reste. Mais son destin tragique l’avait de nouveau interpellé et c’est avec courage qu’il avait relevé la tête. La tâche n’était pas terminée. Il allait devoir agir sans guide, car à présent il était seul ou presque.
Harry s’entraîna donc durant près d’une heure et demi dans le vieux grenier poussiéreux du terrier avec Ron, Hermione et Ginny avant de s’avouer vaincu par la fatigue. Il descendirent prendre leur déjeuner en compagnie de Mr et Mrs Weasley qui préférait, comme elle le disait, les savoir près d’elle en sécurité plus tôt que dans la nature à faire des choses insensées pour on ne sait quelles raisons. Elle ne savait rien de la tache qu’ils menaient, bien sûr, et ne pouvait donc pas juger leurs actions à leurs justes valeurs.
C’est dans un climat de fébrilité et de tension que Harry tentait vainement de rassembler avec l’aide de Ron, Hermione et Ginny, tous les éléments pouvant retracer le passé de Voldemort. Le journal de R.A.B leur était d’une aide précieuse et permettait de leur signifier si les suppositions, qui allaient bon train concernant les agissements du mage noir, étaient probables ou tout simplement décalées de la réalité.

− Mr Weasley ? Vous vous souvenez quand je vous ai dit que Rogue était de notre côté ? demanda Harry alors que les autres réfléchissaient silencieusement dans le salon du Terrier.
− Bien sûr, c’était il y à peine quelques jours, répondit-il avec un sourire.
− Est-ce que les alentours de Poudlard sont toujours sous surveillance ?
Mr Weasley le fixa un moment de son sourire figé, l’air soupçonneux.
− Comment sais-tu que Poudlard est sous notre surveillance ? demanda-t-il enfin.
− C’est Rogue qui me l’a dit il y a deux mois. Dumbledore m’a confié une mission et la présence de membres de l’Ordre autour du château la mette en péril. Leur vie aussi est en danger. Voldemort mène une action avec ses mangemort de ce côté.
− Et c’est pour cela que la zone est sous bonne garde.
− Pour le moment, reprit Harry. Et ce parce que Rogue intervient auprès de Voldemort.
− Qu’est-ce que tu espères de moi, Harry ? demanda Mr Weasley.
− Je veux juste laisser le champ libre aux mangemort de ce côté. D’une part ils ne s’intéresseront pas à ce que je fais. Ensuite, Rogue a une idée derrière la tête et même si je ne l’aime pas beaucoup, je dois avouer qu’il a une vision de la stratégie très développée.
Un silence pesant s’en suivit et Ron, Hermione et Ginny attendait la suite suspendus aux lèvres des deux interlocuteurs.
− Il serait alors temps pour Severus Rogue de renouer contact avec l’Ordre du Phénix, lâcha enfin Mr Weasley.
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bigboss
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MessageSujet: Re: [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne)   [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne) - Page 3 EmptyJeu 24 Mai - 9:57

Zazou ta fic est géniale Continue sur cette lancée
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MessageSujet: Re: [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne)   [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne) - Page 3 EmptyJeu 24 Mai - 10:12

bigboss a écrit:
Zazou ta fic est géniale Continue sur cette lancée

Bon, là ça commence à bien faire, Bigboss c'est au moins la troisième fois que je te demande de poster tes comm dans la rubrique "commentaires" et pas sur la fic de tes camarades!

Vas-tu écouter un peu!? :rale:
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MessageSujet: Re: [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne)   [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne) - Page 3 EmptySam 2 Juin - 11:21

C'est tout ce que j'ai pu écrire comme suite avec les révisions du bac, qui se rapproche à grands pas affraid
(suite en 2 parties)


20
Le secret du professeur Hollerton




Le salon du 12, Square Grimmaurd n’avait jamais semblé aussi chaleureux. Les tapisseries rouges recouvrant les mûrs de pierre et les fauteuils confortables installés devant la cheminée qui projetait sur les visages des occupant des lueurs chatoyantes procuraient à la pièce une atmosphère incroyablement réconfortante. On était loin du salon froid et sombre qui fut autrefois propriété des Black. Ron et Harry se faisaient face au dessus d’un jeu d’échecs où les pièces de se dernier semblaient se déplacer résolument comme si elles s’attendaient à une mort certaine. Hermione semblait absorbée par un livre de métamorphose humaine alors que Ginny rêvassait devant le jeu d’échecs en caressant distraitement Patenrond.
Plus tôt dans la journée, Harry avait envoyé son patronus à Rogue en espérant que celui-ci le reconnaisse. Il devait absolument les rejoindre et écouter les révélations qu’ils avaient à faire. Les membres de l’Ordre passeraient un peu plus tard dans la soirée afin d’accueillir leur ancien et bientôt futur espion pour le compte de l’Ordre du Phénix.
− Harry ? questionna Ginny d’une voix faible.
− Oui ?
− Tu crois que Rogue est de notre côté ?
Harry leva les yeux du plateau d’échecs pour les plonger dans ceux de Ginny.
− Je le crois, dit-il finalement, même s’il est très doué pour cacher ce qu’il pense. Nous saurons réellement s’il était sincère ou non le jour où il rompra son engagement auprès de Dumbledore.
− Mais il sera trop tard, intervint Ron.
− Ca vaut le coup de lui faire confiance non ? On a beaucoup plus à perdre en agissant seul. R.A.B nous a prouvé dans ce qu’il écrivait que Rogue était un agent double hors paire.
− Je ne sais pas. S’il est de notre côté, ça veut dire qu’il a réussi à berner Tu-Sais-Qui. Or, il est plus facile pour lui de nous berner, nous, alors il est plus facile pour nous de croire qu’il est de son côté.
− On ne choisit pas le chemin de la facilité, Ron, dit Hermione qui avait enfin levé le nez de son livre.
− Ce n’est pas ce que j’ai dit, répliqua Ron. Je faisais une remarque c’est tout.
− Ce n’est pas la peine de t’énerver, je ne t’agresse pas.
− Ne te met pas à dos Celle-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom, Ron, tu en perdrais la vie ! fit Harry en saisissant son ami par le col de sa chemise et en mimant une expression terrorisée.
− Qui ça ? Hermione ? demanda celui-ci sans comprendre.
Harry le lâcha tout en gardant son regard horrifié.
− Ne prononce pas son nom ! souffla-t-il.
Tous partirent dans un fou rire difficilement contrôlable vite rejoins par Hermione qui n’avait pu s’empêcher de sourire. D’une manière générale, Harry s’efforçait de tourner à la dérision les nombreuses disputes qui faisaient rage parfois entre ses deux amis.
− Et bien, dit une voix froide dans leur dos. Je ne pensais pas que ce climat de guerre pouvait prêter à rire.
Rogue venait de pénétrer dans la pièce. Harry perdit son sourire et se leva brusquement en fixant durement le nouveau venu en serrant les poings.
− Vous n’avez jamais appris à frapper ?
− Je vous l’ai déjà dit. Je ne peux pas me permettre de rester plus d’une seconde à découvert sous prétexte que vous mettez un point d’honneur au respect des bonnes manières.
Harry lui lança un regard noir mais jugea inutile de répliquer par des sarcasmes.
− Nous voulions vous parler des derniers énervements, dit-il simplement.
− Je suis curieux en effet de savoir à quoi vous vous êtes attelé ces dernières semaines Potter.
Il s’avança d’un pas lent vers l’un des fauteuils resté libre et s’y laissa tomber, attendant patiemment que les explications lui viennent. Harry lui raconta le début de ses recherches au Ministère, son aventure à travers le voile et son incursion dans la salle verrouillée. Puis il expliqua sa pseudo renaissance et son retour parmi les vivants. Rogue parut intéressé par l’accroissement non négligeable de la puissance magique de Harry suite aux énervements.
− Il y a tout de même quelque chose qui m’inquiète, lâcha Harry au bout d’une minute de silence. Comment avez-vous su que j’étais encore en vie comme vous l’avez insinué dans votre dernière lettre envoyée à l’Ordre ?
− Si vous étiez réellement mort, je l’aurais su à l’instant même. Voyez-vous Potter, Dumbledore avait une confiance en vous sans limite. Son vœux le plus cher était votre sécurité et votre réussite face à votre… tache. Lorsqu’il a su qu’il allait mourir, il m’a fait jurer de vous aider.
Rogue avait prononcer le dernier mot avec une sorte de grimace montrant clairement qu’il n’avait pas eu son mot à dire dans cette histoire.
− Alors vous avez fait le serment inviolable ?
− Pas tout à fait. Dumbledore m’a, comment dire, donner la permission d’échouer dans ma tâche. La promesse que j’ai faite ne me fait pas jouer ma propre vie.
− Alors pourquoi m’aidez-vous ? demanda Harry brusquement.
− Parce que nous avons les mêmes motivations n’est-ce pas ?
Harry ne répondit pas et se contenta de le fixer intensément.
− Dumbledore m’avait touché deux mots en ce qui concerne cette salle au Ministère de la magie, dit Rogue. Je dois avouer que je n’ai jamais vraiment compris ce qu’il voulait dire par là. Peut-être est-ce à vous de le découvrir par vous-même. Néanmoins, il est essentiel d’apprendre à contrôler ses pouvoirs. La magie est à manipuler avec prudence car elle brûle les non initiés.
− Je ne vois pas comment je pourrais contrôler des pouvoirs qui me dépasse, lâcha Harry.
− En contrôlant vos émotions Potter ! Combien de fois est-ce qu’il faut que je vous le répète ?
− Tout le monde n’a pas la tête aussi froide que la votre, à moins que ça ne soit votre cœur…
Rogue écarquilla les yeux de fureur. A l’instant même son visage exprimait l’envi irrépressible de se jeter sur cet adolescent qui lui faisait face et de lui donner une bonne leçon. Mais il sembla comprendre le petit manège mené par Harry et reprit vite contenance.
− Vous êtes malin Potter, dit-il. Vous pouvez remercier ma capacité à maîtriser mes émotions. Je ne suis pas de ces gens faibles.
− Les émotions font parti de l’homme, intervint Hermione qui tout comme Ron et Ginny assistait à l’échange sans vraiment oser y participer.
− Je n’ai pas dit de les bannir, Miss Granger. Je vous ai dit de les maîtriser. Il y a là une nuance qui échappe à vos esprits étroits. Mais cela ne m’étonne pas de vous, Potter. Votre esprit est aussi subtil que votre père. C’est ironique bien sûr.
Harry encaissa le coup et inspira bruyamment sans mot dire. Rogue le considéra de ses yeux froids et perçant puis reprit avec un sourire narquois :
− Voilà un début prometteur.
A ce moment une grande silhouette argentée à quatre pattes débarqua dans le salon et une voix claire et féminine s’éleva dans le silence qui s’était installé.
− Nous pouvons entrer, Harry ?

Quelques minutes plus tard, Tonks se trouvait dans le hall de la maison accompagnée d’une grande partie de l’Ordre du Phénix dont le professeur Hollerton qui fixait les quatre jeunes gens d’un regard inquisiteur, Rogue ayant mystérieusement disparut dans la cuisine.
− Alors Harry, dit la voix de Lupin. Où est ce cher Severus ?
Son visage n’avait rien d’amical lorsqu’il prononça le nom de son ancien camarade de classe.
Tout le monde descendit à la cuisine et un silence pesant s’installa autour de la table où s’était assis Severus Rogue, dont le visage demeurait insondable. Il adressa un signe de tête à l’assemblée avant de se lever. Personne n’osait prendre la parole. C’est alors que Harry décida de briser la glace en s’éclaircissant la gorge.
− Il y a de cela huit mois, j’ai reçut une lettre posthume du professeur Dumbledore par le biais du professeur Hollerton. Je l’ai fait lire à la plupart d’entre vous l’autre jour et vous pourriez peut-être décider de réintégrer Ro… Severus Rogue au sein de l’Ordre.
− Nous sommes d’accord sur ce point, Harry, dit Mr Weasley. Mais nous avons un problème à régler concernant Poudlard et les mangemort qui circulent en permanence autour du champ de protection.
− Arthur ! intervint Mrs Weasley tout en fixant sa fille, le visage sévère. Tout pourrais au moins attendre le début de la réunion.
− Elle est au courant Molly, dit-il. Elle sera majeure dans trois mois et elle a accompagnée Harry, Ron et Hermione là-bas. Elle a le droit de savoir.
− Mais plus elle en saura, plus elle prendra de risque, enfin !
− Au contraire Molly, intervint Lupin. L’ignorance peut-être dangereuse. On l’a apprit à nos dépend il y a deux ans.
Molly se souvenait qu’elle avait longuement insisté pour que Harry ne pose pas toutes les questions qui lui venaient à l’esprit lors de l’été qui avait suivit le retour de Voldemort. Elle n’avait sans doute pas envi de renouveler l’expérience, sachant pertinemment qu’elle n’aurait guère de soutient, car elle ne fit plus aucune remarque.
Plus personne n’émit d’objection et la séance dura deux longues heures durant lesquelles il fut décidé que Rogue laisserait les mangemorts œuvrer autour de Poudlard en ayant pour mission d’effectuer des rapports réguliers sur leurs activités. Le château n’étant plus occupé, Voldemort pouvait en faire son occupation tant qu’il ne s’y retranchait pas. Lupin avait, quant à lui, annoncé la fin de sa mission chez les Loups garous dont les clans s’étaient divisés. Ainsi, Greyback avait rallié à sa cause les trois quarts des lycanthropes. Alors que Lupin avait gagné la confiance des autres au fur et à mesure du temps avec un argument de poids quant aux réformes qui leur étaient depuis toujours refusées : lorsque Voldemort ne sera plus, le gouvernement en place sautera.
Chacun était donc reparti avec en tête de nouvelles directives concernant les activités de l’Ordre du Phénix qui regagnait en efficacité même si son influence avait été ébréchée le jour où le monde sorcier avait perdu espoir, le soir où le Survivant était mort aux yeux de tous. Le monde sorcier s’enfonçait dans le doute et le désespoir mais la poignée de résistants qui composait l’Ordre du Phénix, elle, reprenait confiance.
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MessageSujet: Re: [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne)   [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne) - Page 3 EmptySam 2 Juin - 11:22

.......

Les jours suivants, Harry, Ron, Hermione et Ginny étaient restés Square Grimmaurd notamment pour la bibliothèque qu’elle proposait et la sécurité qui y régnait.

− Tu ne vas pas me dire que ça te plais ?! cria Hermione.
− Je ne dis pas ça, Hermione. J’ai simplement fait remarquer que lorsqu’on découvre quelque chose, on bouge un peu et un peu d’action n’a jamais fait…
− De mal à personne ?
− Je ne voulais pas dire ça, se justifia Ron visiblement confus. C’est juste que là, maintenant, on s’ennuie.
− Et bien, lis un livre, ça te détendra.
Harry écoutait distraitement et pour la énième fois la dispute de ses amis aussi éternels que leur affection l’un pour l’autre. Mais ça, ils étaient trop fiers pour se l’avouer. Il était assis dans un fauteuil que lui et Ginny finiraient par user s’ils continuaient à s’asseoir dessus chaque jour.
− Harry ? demanda-t-elle assise sur ses genoux.
− Oui ?
− Tu crois qu’on le trouvera un jours ? Le journal de R.A.B n’en parle presque pas et Dumbledore ne t’as laissé aucun indice. On a énuméré tous les endroits où Tu-Sais-Qui a pu mettre les pieds.
Harry doutait lui aussi qu’il trouverait tous les Horcruxes de Voldemort, mais Ginny lui avait rappelé une chose qu’il n’aurait pas du négliger.
− Non, souffla-t-il.
− Comment ? dit-elle. Tu penses qu’on ne le trouvera pas.
− Gin’, tu es un géni !
− Je suis contente que…
− On n’a pas énuméré tous les endroits où Voldemort a séjourné. Il reste l’Orphelinat de Londres.
− Je ne vois toujours pas ce que vient faire un orphelinat la dedans, dit-elle.
− Lorsqu’il était jeune, Tom Jedusor a grandit dans un orphelinat jusqu’à ce que Dumbledore vienne lui annoncer sa condition de sorcier. A partir de ce moment, il n’y retournait que pendant les vacances d’été, un peu comme moi avec les Dursleys.
− Tu crois qu’il aurait pu y cacher un Horcruxe ? En plein milieu des moldus ?
− On parle bien de Voldemort, il faut s’attendre à tout.
Bizarrement, depuis que Ron et Hermione se tournaient autour et que Harry et Ginny s’étaient rapprochés, cette dernière était devenue sa confidente au même titre que Ron et Hermione à l’époque de leur incontournable trio infernal.

− Et bien je pense que ça vaut le coup d’essayer de s’y rendre, dit Hermione quelques temps plus tard. Tu es content, Ron ?
− Hmpf…
− Quand allez-vous arrêter de vous tourner autour tous les deux ? lâcha Ginny visiblement amusée.
− Je ne voix pas de quoi tu parles, Ginny. Je fais juste parfois remarquer à ton cher frère à quel point il peut être irréfléchi.
Ron s’apprêtait à répliquer mais Harry jugea bon d’intervenir.
− Arrêtez pour une fois de vous chamailler et allez vous préparer. On par demain.

Harry envoya une missive à Lupin l’informant qu’ils partaient le lendemain en direction de l’Orphelinat de Londres. Harry se dirigea vers sa chambre alors que Ron se entrait dans la sienne. Maintenant que la maison était presque vide, ils pouvaient se séparer pour la nuit afin d’avoir un peu de solitude. Alors qu’il s’apprêtait à pénétrer dans la sienne, il sentit une petite main le retenir. C’était Ginny qui venait lui souhaiter une bonne nuit. Elle s’approcha soudain de son oreille avec un sourire en coin et murmura :
− A tout à l’heure.
Cette nuit là, il eut du mal à s’endormir, ses pensées se bousculant dans son esprit comme si elles voulaient lui montrer à quel point elles étaient cruciales et ce n’est qu’à une heure avancée qu’il sombra dans le sommeil. Lorsqu’il émergea enfin, ses yeux dépourvus de lunettes et encore voilés par la fatigue ne lui permirent pas de distinguer ce qui avait changé autour de lui. Mais il ne tarda pas à avoir la réponse lorsqu’il tenta de remuer. Il sentit un corps assez frêle blottit contre lui. Il eut un sourire en imaginant Ginny sortir à pas de loup de sa chambre afin de venir se loger dans son lit sans oser le réveiller. Il pouvait à présent voir son visage d’ange endormi encadré par des cheveux roux flamboyant sur lesquels tombait un rayon de soleil matinal et entendre sa respiration lente et profonde. Son parfum de fleur lui faisait tourner la tête et il se put se retenir de caresser son visage si paisible. A la seule idée qu’elle serait peut-être en danger dans quelques heures, son cœur se serra, mais il ne devait pas l’éloigner, il lui avait promis. Elle ouvrit doucement les yeux et lui offrit un tendre sourire.
− Bonjours, dit-il doucement. J’aimerais des réveils comme ça plus souvent.
− Tu en auras tous les jours si tu restes près de moi, répondit-elle avec un air malicieux, pour toujours.
− Voilà qui me motive pour rester en vie, je prends note.
− Je ne veux pas que tu meure, dit-elle d'un air sérieux. Il reste encore tant de choses à écrire...
Ce matin là, tous furent paré et apprêté en un temps record. Ils se dirigèrent vers la sortie et, au passage, Harry attrapa un bibelot représentant une mappemonde et pointa sa baguette en prononçant : Portus.
− Qu’est-ce que tu fais ? questionna Ron.
− Je nous garanti une porte de sortie, répondit-il simplement.
Ils sortirent dans l’air tiède du printemps et transplanèrent au chaudron baveur dans un « Crac » qui retentit dans le calme de la place du Square Grimmaurd. Les quatre amis marchèrent vers la sorite du bar et se retrouvèrent rapidement happés par la foule déambulante d’un matin chargé de travail chez les moldus. Ron écarquilla les yeux tout en s’agrippant à Harry pour ne pas les perdre de vu.
− On dirait des fourmis, lâcha-t-il.
− Tu ne dois pas être loin de la réalité, Ron. Allons-y, il faut trouver une carte du centre de Londres.



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Zazou
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MessageSujet: Re: [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne)   [Fanfiction] Harry Potter et Le But Ultime(chap.20 en ligne) - Page 3 EmptySam 21 Juil - 18:10

Ils marchèrent ainsi parmi la cohue qui régnait dans la grande rue et repérèrent enfin une enseigne indiquant la présence d’une boutique de presse. Ils firent l’acquisition d’une carte à laquelle Ron et Ginny ne comprenaient strictement rien.
− Il faut qu’on empreinte le métro, dit Harry. Venez.
Ils descendirent sous la surface de Londres où grouillaient ces centaines de fourmis inconscientes du sort de leur monde, celui qu’ils ne prenaient jamais le temps de contempler. La rame s’arrêta quelques temps plus tard en plein cœur de Londres et les quatre sorciers se retrouvèrent vite dans l’ambiance pleine de fébrilité d’une rue animée de la capitale. Il marchèrent encore quelques minutes avant d’apercevoir au détour d’une haute façade, un bâtiment d’aspect récent qui se dressait de l’autre côté de la chaussée. Un grand portail en fer forgé à l’apparence sinistre n’était guère prometteur d’un accueil chaleureux. La mention Orphelinat londonien sur une plaque dorée leur indiqua qu’ils ne faisaient en aucun cas fausse route et que ce bâtiment siégeait bien à la place de l’ancienne bâtisse où le petit Jedusor avait passé toute son enfance.
− Mince alors, lâcha Harry.
− Qu’y a-t-il ? demanda Hermione en se tournant vers lui.
− Ce n’est pas le même Orphelinat que l’époque. J’aurais du m’en douter.
− Tu sais Harry, il ne faut pas se fier à l’apparence lorsqu’il s’agit de magie. Pense à Poudlard que les moldus voient comme un tas de ruines.
− Avançons, proposa Ron.
Il traversèrent la rue et franchirent le lourd portail en fer forgé qui grinça sous son propre poids. Harry sentit aussitôt une douce chaleur semblable à des petits fourmillements parcourant l’intégralité de son corps. Surpris, il s’arrêta sous le regard interrogateur des trois autres et tendit la main dans le vide comme s’il espérait saisir ce courant d’air agréable au touché.
− Un truc qui va pas ? questionna Ron, les sourcils froncés.
Harry ne répondit pas tout de suite, tentant vainement de se souvenir du moment où il avait déjà goûté cette sensation qui lui était à présent familière. Soudain, l’éclair d’une nuit emplie de mauvais souvenir s’imposa dans son esprit.
− Je ressens quelque chose, souffla-t-il. La nuit où j’ai accompagné Dumbledore dans la caverne, j’ai sentit comme des picotements et là je le ressens encore. Je ressens la magie.
− C’est très plausible, Harry, lui dit Hermione. Après tout, ta magie s’est un peu affinée ces derniers temps depuis ce jour au ministère.
− Donc c’est bien la preuve que Voldemort cache quelque chose ici, dit Ginny.
Harry la regarda et hocha de la tête en signe d’approbation.
− C’est même très probable en effet, dit une voix profonde venue de nulle part.
Les quatre amis se retournèrent comme un seul homme vers la source de cette soudaine remarque. Un sorcier aux cheveux bruns grisonnant et au regard pénétrant les fixait avec un amusement non dissimulé. Hollerton se dressait devant eux avec toujours cette impression d’intelligence qu’il dégageait.
− Vous… Vous nous avez suivi ? questionna Harry, non sans une pointe d’indignation.
− En réalité, je vous suis depuis un certain moment je dirais. J’ai reçut pour ordre de surveiller vos arrières et je dois dire que vous ne vous en soucier guère. En témoigne votre surprise de me voir à l’instant.
− Pourquoi ? lança Ron, dont la surprise avait laissé place à la colère.
− Et bien disons que jusqu’ici, vos arrières étaient plutôt hors d’atteinte. Mais ces derniers temps vous êtes surveillé comme a du vous le signifier Remus Lupin.
− Sauf votre respect professeur, dit Harry, nous n’avons aucunement besoin d’une nourrice. Nous sommes surveillé, c’est certain… puisque vous êtes là.
− Ah vraiment, dit-il en sortant sa baguette sous l’œil méfiant des quatre autres. Et comment expliquez-vous ceci…
Joignant le geste à la parole, sa baguette décrivit un arc de cercle vers banc public semblant agrémenter le maigre jardin qui s’étalait derrière les hautes grilles en fer forgé de l’orphelinat. Le banc en question devint flou et, l’espace d’un instant, disparut pour céder la place à une silhouette noire allongée sur l’herbe du parc. L’homme se redressa vivement mais sa baguette lui sauta des mains pour terminer son vol dans les mains du professeur Hollerton.
Harry en resta bouche bée, ce qui semblait aussi le cas des autres si on en jugeait par leur mine ahurie. Devant lui, le visage déformé par une grimace de dégoût, les cheveux platine à présent négligés et le teint plus pâle que jamais, Draco Malfoy le fixait d’un air menaçant. Sa respiration était haletante et ses yeux se promenaient frénétiquement tout autour de lui dans l’espoir de trouver un quelconque échappatoire.
− Alors jeune homme, dit Hollerton d’une voix profonde et grave, que nous vaut le plaisir de votre visite impromptue ?
− Vous parlez comme Dumbledore, cracha Malfoy. Vous ne pouvez pas vous empêcher de faire le malin.
Au nom de Dumbledore, Harry saisit sa baguette avec une rapidité impressionnante et la pointa sur son ennemi de toujours en s’avançant d’un pas rageur.
− Ne prononce plus jamais son nom, lâcha-t-il d’un ton rageur.
La main de Hollerton se posa sur son avant bras le forçant à baisser sa baguette. Malfoy le regardait à présent avec un amusement certain et un rictus de haine non dissimulé qui ne firent qu’accentuer la colère de Harry.
− Qu’est-ce que tu faisais là ? demanda-t-il. Tu obéissais sûrement à un ordre de ton maître.
− Comment veux-tu que je sois ici, en vie, si j’étais retourné du côté de mon maître, dit Malfoy. J’ai failli à ma mission.
− C’est quand même à cause de toi qu’il est mort.
− Je le regrette. J’agissais par contrainte. Mes parents étaient menacés.
Un silence s’en suivit durant lequel le professeur Hollerton plongeait ses yeux dans ceux d’un gris glacial de Draco Malfoy.
− Impressionnant, déclara le professeur. Mais le recourt à l’occlumencie ne vous fera pas gagner notre confiance. Je sais que vous êtes retourné près de Voldemort. Je vous ai suivi à Godric’s Hollow où vous attendiez ces jeunes gens en compagnie d’une autres jeune recrue il me semble. Etait-ce pour leur faire part de votre repentir.
− J’ai toutes les raisons pour avoir recourt à l’occlumencie. Le Seigneur de Ténèbres m’aurait tué sur le champ si je n’avais pas pu lui cacher ma réticence face à ce qu’il me demandait de faire. Je n’avais pas à lui mentir ouvertement, et heureusement sinon je ne serais plus là. Pour Godric’s Hollow, c’est le maître qui nous avait ordonné de patrouiller ce secteur. Je ne sais pas pourquoi et nous sommes tombé sur eux quelques temps plus tard en pleine nuit. J’ai donc saisit ma chance en faisant croire à Avery qu’on devait en profiter pour les intercepter et les mener au Seigneur des Ténèbres.
Harry sembla réfléchir un instant avant de se tourner vers le professeur Hollerton.
− Vous nous suivez depuis combien de temps, professeur ?
− Depuis une dizaine de mois environ, répondit-il d’un ton méfiant.
− En somme, depuis juin dernier, conclut Harry en fixant les pupilles du professeur.
Il tentait de se concentrer sur sa réaction face à ce qu’il allait dire.
− Et donc, vous nous suivez depuis la mort du professeur Dumbledore.
Les yeux d’Hollerton vrillèrent ceux de Harry et il s’éclaircit la gorge avant de s’expliquer.
¬− Je pense que ce jeune homme n’est pas intéressé par la conversation qui va suivre.
Il saisit Malfoy par la manche et avant que celui ait pu protester ils transplantèrent. Il ne fallut pas plus de quelques secondes à Hollerton pour être de retour devant les yeux interrogateurs de ses quatre élèves.
− Il n’y a pas que de simples chambres au Chaudron baveur, dit-il d’un ton énigmatique en promenant ses yeux dans les alentour avec un air appréciateur. Si nous nous asseyions sur ce petit banc pour discuter, ajouta-t-il avec un sourire, c’est un endroit agréable.
Harry avait l’impression de se retrouver devant quelqu’un d’autre. Cet homme autrefois rationnel et méfiant devenait mystérieux et enjoué. Il se laissa néanmoins guidé mais ne s’assit pas en compagnie du professeur et de ses amis, il resta face à Hollerton. Celui-ci s’éclaircit la gorge avant de parler.
− Je m’étais préparé à cette éventualité, selon laquelle ma couverture ne me servait plus à rien. Et je devais dans ce cas me… dévisager…
Il pointa sa baguette sur son visage et une barbe grisonnante apparut, son nez d’ordinaire droit se courba légèrement et ses yeux passèrent de la teinte ambrée au bleu profond. Pour parfaire le schéma, des lunettes carrées vinrent se jucher sur son nez.
Harry en resta bouche bée. Il avait une impression de déjà vu.
− Je m’appelle Abelfort Dumbledore, dit-il. Je suis le frère d’Albus et c’est à ça demande que je vous ai suivi afin d’intervenir en cas de besoin. Il espérait sans doute que je remplirais le rôle qu’il ne peut plus assumer à présent, celui de vous protéger.
Il baissa les yeux et soupira, signe apparent d’un légère faiblesse due à l’âge.
− Mais personne ne le peut mieux que lui, n’est-ce pas ?
Sa question resta en suspend. Harry n’estimait pas qu’il doive répondre. C’était évident. Dumbledore avait été et resterait le plus grand de ses protecteurs.


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