Harry Potter Tome 7 Le Forum !
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 Je t'apprendrai à aimer.[TERMINEE]

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célestine
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MessageSujet: Je t'apprendrai à aimer.[TERMINEE]   Je t'apprendrai à aimer.[TERMINEE] EmptySam 23 Juin - 20:57

Je t'apprendrai à aimer.[TERMINEE] Tom_et12


Ils sont tous morts… Il ne reste plus que moi…
Le réveil à l’hôpital Ste Mangouste est plus que douloureux. Outre les nombreuses blessures dont je souffre, on m’a appris la mort de mes amis. Massacrés un à un par les mangemorts sous mes yeux avant que je ne perde connaissance. Ron, Ginny, Neville, Lupin, Tonks et même le professeur Rogue et Drago Malefoy.
Mais le choc le plus dur a été d’apprendre que le mage noir avait également tué Harry. Harry Potter. Partout on murmure son nom avec consternation. Tout le monde y croyait pourtant. Il était le « survivant », l’espoir du monde des sorciers, « l’élu ». J’y croyais aussi ! Moi, sa meilleure amie, je croyais plus que quiconque en lui ! Et il était mort ! Tout espoir envolé avec lui. Je nous revoyais encore tous les trois, riants dans la salle commune des Gryffondors… Puis ce jour là, dans le cimetière, cernés par les mangemorts, pris au piège comme des rats. On s’était battu. Mais nous n’étions pas de taille et quand Ron était tombé, j’avais perdu la tête et m’étais jetée avec fureur sur Bellatrix. Le sortilège du Doloris m’avait frappé de plein fouet et, déjà affaiblie par le combat, j’avais sombré dans l’inconscience, laissant Harry seul face au plus redoutable des adversaires.
Je sanglote doucement entre mes mains et la voix de Luna assise à côté de moi tente de percer mon chagrin.
- Hermione ! Hermione !
Je relève la tête, les yeux rougis par mes larmes et fixe le pendentif qu’elle me tend. Je le reconnais aussitôt bien que celui-ci soit plus gros que celui que m’avait confié le professeur McGonagall il y a quelques années.
- Où as-tu eu ça ?
- Disons que je le gardais en souvenir de notre confrontation au ministère, me dit Luna avec décontraction. C’est un des rares qui n’ait pas été détruit je crois. Mais, j’ai pensé qu’il pourrait t’être utile… Au vue des circonstances actuelles…
Je tends une main tremblante vers le retourneur de temps et l’effleure du bout des doigts.
Je lève mon regard vers la jeune femme, à la fois indécise et consternée.
- Je peux peut-être les sauver…
Je pose à nouveau les yeux sur l’objet et Luna le dépose délicatement au creux de ma main, me confiant ainsi sans l’ombre d’un doute la délicate mission de tout changer.
- Nous sommes seules Hermione. Il ne reste plus personne pour nous aider. Tu es la plus intelligente et la plus forte de nous deux. Tu es la seule à pouvoir nous sauver maintenant.
Le poids de cette révélation pèse douloureusement sur mes épaules. Je repense à Harry. Est-ce donc ce sentiment là qu’il avait éprouvé quand on lui avait annoncé qu’il était le seul à pouvoir affronter Lord Voldemort. Une telle responsabilité avait de quoi vous faire flancher.
Je referme ma main sur notre dernier espoir et m’appuie en soupirant contre les oreillers moelleux.
- Que faire ? demandé-je plus pour moi que pour Luna.
Elle me regarde de ses yeux rêveurs avant de me dire :
- Aimer.
Je souris légèrement devant l’ironie d’une telle parole. Aimer ! Ron étant mort… Qui me reste-t-il à aimer ?
Les larmes perlent à nouveau à mes yeux et glissent doucement le long de mon visage.
Si seulement Tom Jedusor avait reçu un peu d’amour alors il aurait pu comprendre ma douleur… Alors peut-être qu’il aurait été différent…
Je me relève d’un coup sec.
- C’est ça !!
- Quoi ? me demande Luna nullement surprise par ma réaction.
- Il faut que j’apprenne à Tom Jedusor ce qu’est l’amour.
Luna fronce les sourcils d’incompréhension.
- Ce n’est pas un peu tard pour ça ?
- Mais non !! Avec le retourneur de temps, je vais remonter à son enfance et lui apprendre à aimer et à faire confiance aux autres.
La jeune femme blonde a l’air dubitative.
- J’ai cru comprendre qu’il était déjà cruel enfant, souligne-t-elle avec justesse.
- Oui, c’est vrai mais si je remonte au moment où il n’était encore qu’un petit garçon, je peux changer ça… Et éviter qu’il devienne Lord Voldemort. Après tout, il a perdu sa mère et a été élevé dans un orphelinat. L’amour a toujours été absent de sa vie et je pense que tout le problème vient de là !
- Ne serait-il pas plus simple de retourner avant le combat et de prévenir Harry de ce qu’il va se passer ?
- Non ! Si je fais ça, on court toujours le risque de les voir mourir et je doute qu’on puisse sauver tout le monde. Ce qui doit changer, ce n’est pas nous ou notre façon d’agir mais lui…
Je fixe avec certitude les grands yeux de Luna.
- Je peux le faire, lui dis-je. Je suis sûre que c’est l’unique solution.
Je regarde une nouvelle fois le retourneur de temps niché au creux de ma main et sourit avec satisfaction.
J’allais retirer le petit Tom Elvis Jedusor de cet horrible orphelinat et lui prodiguer tout l’amour qu’il n’avait jamais reçu dans cette vie là.
- Comment compte-tu revenir ? me demande soudain Luna.
Je blêmis sous la question et, tremblante, je réponds avec tristesse :
- Je ne reviendrai probablement pas…
La dure réalité me frappe de plein fouet. Il me faudra laisser une lettre à l’attention de mes amis pour leur expliquer ma disparition… En espérant que mon plan marche et qu’ils vivent…


Dernière édition par le Jeu 19 Juil - 20:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Je t'apprendrai à aimer.[TERMINEE]   Je t'apprendrai à aimer.[TERMINEE] EmptyDim 24 Juin - 14:02

- Hermione, me dit Luna tandis que je m’emparais d’un parchemin vierge et d’une plume. Crois-tu que ce soit nécessaire ?
Je suspendis soudain mon geste. Je savais qu’elle avait raison mais j’avais besoin de le faire. J’avais besoin de laisser une trace. Mais si je modifiais le passé, cette lettre n’aurait plus de raison d’être car peut-être que les parents de Harry ne seraient jamais tués, que Sirius ne disparaîtrait pas derrière le voile et que Dumbledore ne recevrait pas le sortilège assassin de la baguette de Rogue. Et par conséquent, il n’y aurait pas de guerre, pas de confrontation et je n’aurais pas à faire tout cela… J’allais profondément modifier l’histoire. Toute l’histoire. En avais-je le droit ?
- Crois-tu que je vais trop loin, Luna ?
Elle me regarda un long moment avant d’esquisser un petit sourire :
- Qui s’en souviendra ?
Je réfléchis un instant avant de lui répondre d’un air triste et désabusé :
- Moi…
J’enfreignais volontairement une des plus grandes lois du monde des sorciers. Je m’apprêtais à bouleverser l’histoire de chaque sorcier pour l’amour d’un seul d’entre eux.
Ron… J’espère que nous nous croiserons et que nous aurons enfin la chance de nous aimer dans cette nouvelle vie. Pour toi, je vais sacrifier ma vie et élever Tom Jedusor comme s’il était mon fils. Je lui prodiguerai tout l’amour que je n’ai pas eu le temps de vivre avec toi. Mais il faudra que je reste dans l’ombre afin que personne ne découvre jamais la vérité. Tom Elvis Jedusor grandira parmi les moldus, avec une mère adoptive sorcière et fera une scolarité normale à Poudlard. Et je veillerai à ce qu’il ne devienne jamais Lord Voldemort.
Je reposai ma plume et le parchemin toujours vierge avant de me lever. Toutes mes blessures étaient guéries et seules quelques ecchymoses persistaient ça et là. Souvenir d’un combat qui avait brisé ma vie.
Sous le regard inquiet de mon amie, je me dirigeai vers la petite salle de bain mitoyenne et, après une toilette rapide, je revêtis une nouvelle fois mon uniforme de Gryffondor par-dessus une jupe longue et un chemisier blanc tout à fait classiques.
En revenant dans la chambre, je fixai Luna, serrant dans ma main le petit sablier. J’étais prête à partir. Bien décidée à aller jusqu’au bout de mon idée. Bien décidée à sauver mes amis envers et contre tout.
- Si jamais j’échoue, dis-je tendue à l’extrême, j’aimerai que tu expliques à mes parents ce qui c’est passé. D’accord ? demandai-je à Luna.
- D’accord.
Je reportai mon attention sur le retourneur de temps. J’avais les mains moites et mon cœur battait la chamade. Je me concentrai sur les petites inscriptions qui ornaient l’anneau doré autour du sablier et murmurai pour moi-même :
- Voyons voir… Nous sommes en 1998, et il faut que j’aille en… 1927 puisque Tom Jedusor est né le 31 décembre 1926, donc je dois tourner le sablier sept fois dans ce sens pour les dizaines d’année, une fois dans celui là pour les unités et 6 fois dans celui-ci pour les mois…
Le sablier commença alors instantanément à tourner à toute vitesse sur lui-même tandis que je le tenais dans ma main tendue entre Luna et moi.
- Hermione ! s’exclama-t-elle plus blême que jamais. Regarde !
Elle pointait l’objet du doigt et je reportai mon regard sur le pendentif avant de m’apercevoir que quelques grains de sables s’échappaient par un minuscule trou se trouvant à la base. Sûrement avait-il lui aussi été endommagé dans la salle du ministère. Mais personne ne s’en était rendu compte tant qu’on ne l’avait pas utilisé.
Je relevai les yeux sur Luna, complètement paniquée, mais il était déjà trop tard et je la vis disparaître dans un tourbillon de couleurs, ignorant totalement à quelle époque j’allais me retrouver.

Quelques instants plus tard, les formes devinrent un peu plus distinctes et je me retrouvai enfin dans la même chambre d’hôpital qu’un peu plus tôt.
Luna avait disparu et rien dans le lit présent et la table de chevet blanche ne pouvait m’indiquer à quelle époque j’avais atterri.
Avec précaution, je sortie de la petite chambre et me dirigeais l’air de rien vers les cheminées du rez-de-chaussée. Personne ne me prêta attention et je ne notai pas de changements flagrants. Enfin, en même temps, la technologie étant absente du monde des sorciers, il était un peu plus difficile de constater l’évolution au cours du temps.
Je m’emparai d’une petite poignée de poudre de cheminette avant de m’introduire dans l’âtre étroit et d’annoncer distinctement :
- Pré-au-Lard !
Dans un tourbillon vert, je me retrouvai rapidement dans la cheminée de la taverne des Trois Balais.
Là non plus, rien ne laissait supposer un changement d’époque. Je trouvais même que les gens avaient l’air aussi angoissé que sous le règne de Lord Voldemort mais ne voyais nulle part Mme Rosemerta.
J’avisai soudain la gazette du sorcier posée négligemment sur une table vide. L’air de rien, je m’emparai du petit journal et cherchai la date du jour des yeux.
Je suffoquai. Mercredi 15 septembre 1943. Après un rapide calcul mentale je me pris la tête entre les mains de désespoir. J’arrivais beaucoup trop tard. Tom Jedusor avait 17ans, il avait déjà ouvert la chambre des secrets et certainement créé son premier horcruxe. La machine était en marche.
Je m’affalai sur une des chaises, complètement anéantie par cette découverte. Soudain, une voix quelque peu familière attira mon attention.
- Cher Hagrid, disait l’homme à la longue barbe légèrement grisonnante. Vous ne devez pas vous laisser abattre, je suis sûr que tout va s’arranger.
- Ah professeur ! répondit le géant. Vous êtes trop bon mais ma vie est fichue. Tout le monde est persuadé que je suis le responsable dans la mort de cette élève. Personne ne m’accordera plus jamais sa confiance.
- Vous vous trompez Hagrid ! Moi j’ai confiance en vous. D’ailleurs, poursuivit-il en s’éclaircissant la voix, j’ai pris la liberté de parler au professeur Dippet et il vous propose le poste de garde chasse… Si cela vous convient bien évidemment.
Hagrid ouvrit de grands yeux ronds avant de fondre littéralement en larmes, faisant trembler la table sous ses sanglots.
- Vous… Vous êtes vraiment trop bon avec moi… Professeur…
- Allons, Allons, Hagrid… Ce n’est rien voyons…
Je me levai brusquement pour m’approcher de leur table.
- Bonjour Professeur, Bonjour Hagrid, dis-je avec une certaine angoisse.
Les deux hommes levèrent les yeux vers moi et je souris timidement à Hagrid avant de me tourner vers Dumbledore.
- Professeur, pourrais-je vous parler un instant, s’il vous plaît ?
Albus me regarda un instant avant de me faire signe de m’asseoir.
- Je vous en prie, me dit-il avec sa bienveillance naturelle.
- Bon, je vais vous laisser, intervint Hagrid en se levant.
- Merci Hagrid et à bientôt alors.
Le géant fit un grand sourire avant de se moucher bruyamment et de sortir du pub.
- Que puis-je pour vous, miss… ?
- Hermione Granger. Je sais que vous ne me connaissez pas professeur mais j’ai besoin de votre aide.
Je lui tendis le petit sablier et il le regarda avec surprise et inquiétude en apercevant les petits grains de sable qui s’étaient écoulés dans ma main.
- Je… Je viens du futur…
Dumbledore releva vivement la tête pour me fixer, me faisant rougir de honte.
- Je sais que je n’aurai pas du… Je veux dire… Je n’avais plus le choix…
- On a toujours le choix Miss Granger…
Quelques larmes coulèrent le long de mes joues mais je poursuivis :
- Tout le monde est mort… Il les a tous tué… Notre monde a sombré dans le chaos le plus total. La seule solution, notre seul salue était de revenir à la source et de changer l’homme qui allait devenir le mage noir le plus cruel de tous les temps mais le sablier…
- Oui… dit Albus. Je vois… Donc, tout espoir était perdu et vous avez décidé seule d’enfreindre une des plus grandes lois de la magie. Pourquoi ne pas être venu me voir dans ce futur d’où vous venez, plutôt que de prendre un tel risque ?
Je le regardai avec peine avant de lui dire d’une voix étranglée :
- Parce que vous avez été tué il y a un an.
Dumbledore ne sembla pas le moins du monde étonné par cette révélation et poursuivit comme si de rien n’était :
- Vous allez modifier tout un pan de l’histoire et malgré cela vous êtes venue jusqu’ici. Comment comptez vous rentrer dans votre époque et effacer les révélations que vous venez de me faire ?
Je déglutis péniblement :
- Normalement j’aurais du retourner bien plus loin dans le temps mais je n’avais pas remarqué que le sablier était défectueux. Pour les souvenirs, il reste le sortilège d’amnésie… Par contre, pour retourner à mon époque… J’espérai que vous pourriez m’aider, professeur…
Albus resta silencieux un petit moment avant de me dire :
- Je ne connais malheureusement pas le moyen de vous renvoyer chez vous Miss Granger. Mais peut-être pourriez-vous entrer à Poudlard le temps que je trouve une solution. Vous ne pouvez décemment pas errer dans notre époque au risque de modifier un peu plus l’histoire. Ce ne serait pas raisonnable.
Je hochai la tête avec gratitude et songeai soudain qu’en attendant de regagner mon temps, je pouvais toujours essayer d’influencer le Tom Jedusor de 1943. Même si je pensais que tout espoir était définitivement perdu.
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MessageSujet: Re: Je t'apprendrai à aimer.[TERMINEE]   Je t'apprendrai à aimer.[TERMINEE] EmptyMar 26 Juin - 15:39

- Miss Granger, me dit le professeur Dippet. Je pense que nous pourrons vous intégrer sans difficulté dans notre école mais je suis assez surpris que nous n’ayons aucune référence d’aucune école connue à votre sujet…
- Professeur, intervint Dumbledore. Comme je vous l’ai expliqué, Miss Granger a eu un parcours quelque peu atypique et a reçu l’enseignement d’un précepteur. C’est pourquoi elle ne dispose pas de dossier scolaire. Néanmoins, et d’après les tests qu’elle a brillamment passés un peu plus tôt, je pense qu’elle est parfaitement apte à suivre une scolarité normale au sein de notre établissement.
Le directeur se gratta vaguement le menton en fixant ses yeux globuleux sur moi. Les feuilles de mes notes toutes ornées d’un majestueux « Optimal » posées devant lui.
- Bien bien, Albus. Si vous le dites, je pense que nous pouvons aisément lui faire confiance alors. Et si vous avez le moindre problème Miss, n’hésitez pas à venir me voir. D’accord ?
- D’accord, professeur. Et je vous remercie.
Je me levai du fauteuil rigide dans lequel j’étais assise depuis une vingtaine de minutes environ et suivis docilement Dumbledore hors du bureau du directeur.
- Merci professeur, murmurai-je au professeur de métamorphose.
Il se figea soudain et me dit avec son éternelle bienveillance :
- Je répugne à mentir à mon confrère, Miss Granger, mais je sens bien que la situation est d’importance. Néanmoins, je vous demanderai de rester prudente et discrète au sein de notre époque. Votre présence ici risque à elle seule de provoquer des bouleversements dont vous n’avez pas idée et, même si à l’origine c’était le but de votre voyage, j’aimerai que vous évitiez autant que possible de modifier l’histoire… Jusqu’à ce que je trouve le moyen de vous renvoyer chez vous.
Je baissai la tête de confusion. Tom Jedusor était lui aussi dans cet établissement, à portée de main. Même si mon plan de lui enseigner un sentiment tel que l’amour tombait à l’eau, j’avais la possibilité de mettre un terme à son existence, pendant qu’il n’avait pas encore divisé son âme en de multiples horcruxes. Devais-je réellement me résoudre à ne pas agir ?
- Professeur ? Que feriez-vous si vous pensiez que tout espoir est perdu et que vous aviez soudain l’opportunité de tout changer ?
Dumbledore réfléchit longuement avant de me répondre. La question était délicate et le cœur prenait souvent le pas sur la raison.
- Il faut parfois se résoudre à l’inévitable, Miss Granger, et ne pas perdre de vue que l’espoir existe même dans les plus sombres replis de notre subconscient. Il ne tient qu’à nous de le trouver et de le faire émerger. Comme tout autre sentiment…
J’écarquillai les yeux de surprise. Albus avait-il comprit la raison profonde de ma venue ici ? Savait-il qu’à l’origine j’étais là pour changer les sentiments de Tom Jedusor ? Après tout, c’était un très bon légilimens mais, en même temps, je ne le voyais pas faire une chose pareille… Contrairement à un certain mage noir.
- Est-ce… Est-ce que vous accepteriez de me donner des cours d’occlumencie, s’il vous plaît ? Cela me tranquilliserait de savoir que personne n’a accès à mes pensés et à mes souvenirs… On ne sait jamais…
Dumbledore me fixa avec sérieux et finit par hocher faiblement la tête.
- Si c’est vraiment dans ce but alors, effectivement, ce serait plus sage…

- Je vous demande votre attention, s’il vous plaît. Nous accueillons aujourd’hui en septième année une nouvelle élève dans la maison Gryffondor, déclara la professeur Dippet au parterre d’élèves. Je vous demande de faire bon accueil à Miss Hermione Granger.
Je me levai pour saluer la salle sous les applaudissements des élèves présents. Aussi discrètement que possible, je me tournai vers la table des Serpentards et aperçu sans difficulté Tom Jedusor dont le charme et la prestance rendaient fades ses camarades. Il semblait totalement indifférent à l’ambiance bonne enfant de cette soirée et lisait paisiblement un ouvrage que je supposai peu recommandable. Il releva légèrement la tête et croisa mon regard, se figeant dans une expression que j’aurai pu juger accueillante si je ne savais pas déjà qui il était.
Gênée, je me rassis avec souplesse et aussitôt une jeune femme blonde se précipita vers moi.
- Bonjour, je suis préfète en chef des Gryffondors, Doris Crockford. Notre dortoir se situe dans une des tours et le mot de passe à donner à la grosse dame est Voltiflor. Si tu as peur de te perdre, viens me retrouver à la fin du repas et je t’y conduirai.
Je lui souris avec gentillesse avant de répondre.
- Merci Doris. Mais j’ai déjà eu l’occasion de visiter Poudlard alors ça devrait aller, je pense. Par contre, même si je sais que je n’ai que quelques jours de retard, pourrais-tu me montrer ce que vous avez déjà fait en cours, s’il te plaît ?
- Oui, oui, bien sûr. Quelles options as-tu prises ?
Je discutai un long moment avec elle et convins de la retrouver un peu plus tard dans la salle commune pour noter le programme et les devoirs à faire.
Je regardai un instant en direction de la table des professeurs et surpris le regard pensif de Dumbledore posé sur moi. Le professeur Slughorn se tenait à quelques assiettes de là et dévorait à pleines dents le canard confit devant lui. Il jetait de temps en temps un œil à la table des Serpentards et je le vis même faire un petit signe de tête à Tom Jedusor. Visiblement, Tom était son chouchou et aucun des enseignants présents n’avaient l’air de se douter de la noirceur de son âme.
Au cours du dîner, je vis bon nombre de personne se diriger vers lui pour le saluer et parler un moment en sa compagnie. Il restait toujours agréable et courtois et je vis même quelques filles glousser à certaines de ses répliques. Il n’y avait pas à dire, il se dégageait de lui un charisme incroyable et il attirait sans peine la sympathie de l’assistance. Je grimaçai en songeant à ce qu’il allait devenir et détournai mon regard de cette scène que je jugeais écoeurante. Je me sentais impuissante et j’aurai voulu leur hurler de se méfier de cet individu, j’aurai aimé leur dévoiler le monstre qui se cachait sous ses traits séduisants et ses manières raffinées.
L’insupportable vérité et la douleur de la perte de mes amis remontèrent en force dans mon cœur et à mon esprit, me donnant un haut le corps. Je me levai précipitamment pour regagner le dortoir des Gryffondors mai je fus malheureusement contrainte de m’arrêter aux toilettes des filles pour rendre mon dîner à peine digéré. En nage et tremblante, je ressortis des toilettes et me dirigeai tête basse vers la salle commune.
- Est-ce que tout va bien ? me demanda la douce voix d’un jeune homme.
Je relevai vivement les yeux pour rencontrer le regard de velours de Tom Jedusor. Je sursautai de frayeur avant de me reprendre.
- O… Oui, oui, merci. Ca doit être le stress… Une nouvelle école, une nouvelle vie…
Je souris maladroitement et il me répondit avec gentillesse.
- Je vais te conduire à la tour des Gryffondors. Tu es nouvelle alors tu dois être un peu perdue, c’est normal. Au fait, je m’appelle Tom. Tom Jedusor et je suis le préfet en chef de la maison des Serpentards.
Je regardai avec désespoir la main qu’il me tendait et, toujours tremblante, je glissai la mienne entre ses longs doigts chauds.
- Hermione…
- Enchanté Hermione, me dit-il avec un grand sourire. J’espère que tu vas te plaire ici…
- Tom ! Tom !! glapit la voix aigue de Doris qui accourrait vers nous.
Nous attendîmes patiemment qu’elle nous rejoigne depuis le bout du couloir et quand elle eut retrouvé son souffle, elle s’adressa au jeune homme avec un air de chatte gourmande :
- Je te remercie d’avoir pris soin de la nouvelle, Tom, mais je vais m’en occuper maintenant. Après tout, elle fait partie de ma maison et tu as sûrement des choses plus importantes à faire que de jouer les guides…
Tom haussa les épaules nonchalamment, arrachant un discret soupir contemplatif à son homologue féminin.
- Ca ne me dérange vraiment pas Doris.
Il se tourna alors vers moi et me dit comme si nous n’avions pas été interrompu :
- Si tu as besoin de quoique ce soit, n’hésite pas Hermione. J’ai eu vent de tes excellents résultats au test d’entrée. Vraiment bravo ! Il y a longtemps qu’on n’avait pas eu d’élève aussi doué à Poudlard. J’ai aussi appris que tu avais fait le tour du monde alors maintenant j’ai encore plus hâte de faire ta connaissance.
Il me fit un clin d’œil espiègle avant de s’éloigner sans prêter la moindre attention à Doris. Celle-ci me jeta un regard froid avant de se reprendre.
- Allons-y alors, me dit-elle en retrouvant son sourire.
Je la suivis sans un mot, à la fois heureuse d’avoir l’occasion de me rapprocher de lui et inquiète de son intérêt pour moi. Il était évident qu’il espérait en apprendre le plus possible sur les différentes formes de magie des autres régions puisque j’étais supposée avoir voyagé. Je n’étais pour lui qu’un nouveau moyen d’atteindre le but qu’il s’était fixé et il me donnait ainsi l’occasion de mettre mon propre plan à exécution. Et si je n’arrivai pas à atteindre son cœur, il ne me resterait plus qu’à le tuer…
Je relevai fièrement la tête en tentant de me persuader qu’aucun sacrifice ne serait assez grand pour sauver mes amis… Et Ron…
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MessageSujet: Re: Je t'apprendrai à aimer.[TERMINEE]   Je t'apprendrai à aimer.[TERMINEE] EmptyJeu 28 Juin - 20:48

Quelques jours plus tard, j’assistais à mon premier cours d’occlumencie avec Dumbledore.
- Pour devenir un bon occlumens, Miss Granger, m’expliqua-t-il, il faut tout d’abord apprendre à vider votre esprit. Le votre est très organisé et surtout brillant alors ça ne devrait pas vous poser de problème. Allez-y, concentrez-vous…
Obéissant à Dumbledore, je fixai sans la voir l’horloge aux multiples aiguilles qui ornait son bureau. Je tentai de faire le vide mais le visage aimable de Tom me revint en mémoire, m’arrachant une grimace.
- Une fleur…
- Pardon ? demandai-je surprise.
- Si vous ne parvenez pas à ne penser à rien, imaginez une fleur et focalisez vous dessus. Jusqu’à la voir dans le moindre de ses détails.
Je me re-concentrai mais au lieu d’une fleur, je vis une loutre. Elle était toute mouillée, son pelage humide lui donnant une silhouette fine et élancée. Ses grands yeux noirs fixés sur moi et les moustaches frétillantes. Je souris.
- Vous êtes prête ?
- Oui…
- Legilimens !
Ma loutre me regardait toujours avec son adorable petit air espiègle mais elle se modifia alors légèrement pour prendre une lueur argentée. Surprise, je relevai la tête et vis mes camarades de l’AD faire apparaître un à un leur patronus. J’étais de retour quelques années plus tôt, dans la salle sur demande, lors de l’un de nos entraînements. Ron et Harry discutaient dans un coin quand soudain Dobby surgit dans la salle pour nous prévenir d’un danger.
La pression sur mon esprit se relâcha brusquement et l’horloge se matérialisa à nouveau devant moi.
Dumbledore me fixait d’un air étonné mais ne posa aucune question. Certainement ne tenait-il pas à trop en apprendre pour ne pas interférer avec le futur.
- Il faut que vous me repoussiez, Miss Granger. Vous devez m’interdire l’accès à votre esprit. Utilisez un sortilège de protection s’il le faut mais luttez.
Je hochai la tête et pris un air déterminé.
- Recommençons.
Le professeur sourit et tendit sa baguette sur moi.
- Legilimens !
Je luttai un bref instant avant de me laisser submerger par des images terrifiantes. J’étais de retour dans le cimetière où nous avions affronté Lord Voldemort et la bataille faisait à nouveau rage devant moi. J’affrontai Amycus et, dans la panique et le vacarme ambiant, je lançais tous les sorts qui me venaient à l’esprit.
- Wingardium leviosa ! criais-je.
Le corps du mangemort alors s’éleva dans les airs et, juste derrière, je vis distinctement Ron aux prises avec Bellatrix. Celle-ci leva sa baguette et lança le sort mortel qui lui avait coûté la vie. Le jet vert atteignit Ron en pleine poitrine tandis que je laissai tomber Amycus dont le crâne alla se fracasser sur une tombe.
Mon hurlement perça les ténèbres qui m’entouraient et la voix de Dumbledore me parvint.
- Miss Granger ! Miss Granger !
J’ouvris péniblement les yeux pour me retrouver nez à nez avec la barbe grisonnante d’Albus.
- Professeur ?
Je me levai sur un coude et mon crâne sembla sur le point d’exploser.
- Je suis navré, Miss Granger. Vous avez perdu connaissance. Le souvenir était particulièrement douloureux et, même si j’ai brisé le sort aussitôt, vous avez continuez à le vivre.
Il me regardait d’un air peiné et je cru même voir un éclair de pitié.
- Il semblerait que vous ayez vécu des choses vraiment difficiles. Je suis navré pour vos amis, Miss Granger.
Les larmes glissèrent sur mon visage tandis que j’étouffais un sanglot.
- Comment puis-je rester sans rien faire, demandai-je douloureusement, quand je sais que je peux tout changer, ici et maintenant ?
Je relevai la tête pour fixer Dumbledore de mes yeux remplis de larmes.
Il hocha tristement la tête avant de me répondre :
- Modifier le passé n’a pas que des bons côtés, je pense que vous le savez, Miss Granger. Vous risqueriez de faire plus de mal que de bien.
- Comment est-ce que ça pourrait être pire ? m’emportai-je.
Albus me contempla longuement mais ne dit rien. Me laissant me calmer en silence.
- Je pense que ce sera suffisant pour aujourd’hui, dit-il enfin. Vous devez être épuisée et je dois encore trouver le moyen de vous ramener à votre époque.
J’avais peur de lui demander s’il y avait un quelconque espoir pour moi de retrouver mes amis alors je m’abstins. Je savais que s’il me renvoyait, il ferait en sorte que ce soit au moment précis où j’étais partie.
- Merci professeur, dis-je faiblement tant revivre cette scène m’avait bouleversée.
Abattue, je sortis de la salle de métamorphose pour regagner directement le dortoir.

Je réussis à fermer mon esprit au bout de 15 jours à peine de cours intensifs. Dumbledore était agréablement surpris par mon intelligence et mes aptitudes au dessus de la moyenne et je rougis sous le compliment.
Pendant ces deux semaines, j’avais fait de mon mieux pour éviter Tom, et Doris m’y aidait beaucoup en restant toujours dans mon sillage. De toute évidence, elle n’avait pas l’intention de me laisser approcher celui qu’elle considérait comme sa propriété.
Je trouvais la situation d’autant plus comique que Tom l’ignorait royalement, lui-même toujours entouré d’Avery, de Nott et de Mulciber, ses fidèles serviteurs. Et sûrement ses premiers mangemorts.
Le professeur Slughorn m’avait rapidement repéré parmi les élèves de Poudlard. Mes résultats ne passaient pas inaperçus et je n’arrivais pas à me résigner à faire des devoirs moyens pour me fondre dans la foule. En conséquence, j’avais reçu plusieurs invitations ses soirées privées. Etant maintenant apte à fermer mon esprit, je décidai qu’il était temps pour moi d’accepter ces honneurs… D’autant plus que Tom faisait aussi parti de ces privilégiés !
Si cet homme avait un cœur, j’allais le lui faire battre à en avoir mal !
D’un air décidé, j’enfilai ma robe de sorcière par-dessus une jupe courte et un chemisier commandés par hibou express.
Je me coiffai avec soin et me maquillai légèrement. Je ne voulais pas paraître aguicheuse mais je tenais quand même à être à mon avantage. Le reflet que me renvoya le miroir me parut satisfaisant et je me dirigeai avec aisance et décontraction vers les appartements du professeur de potions.
- Hermione ?
La voix de Tom dans le couloir sombre me fit sursauter.
- Tom ! dis-je un brin nerveuse.
Il me sourit en s’approchant de moi.
- Tu vas chez Slughorn ? me demanda-t-il.
- Oui. J’ai fini par accepter une de ses invitations.
- On pourrait y aller ensemble, si tu veux…
- Euh… D’accord…
Je le suivis en silence. Je n’arrivais pas à engager le dialogue avec lui, m’appliquant à fermer autant que possible mon esprit. De plus, sa présence me mettait mal à l’aise. Comment ce garçon avait-il pu se transformer en monstre ? Il avait pourtant tout pour lui et, à l’évidence, un avenir brillant l’attendait. Mais il avait choisi de dominer le monde plutôt que d’en faire parti.
- Alors, me dit-il soudain. Quels pays as-tu traversé et qu’as-tu vu d’intéressant au cours de tes voyages ?
Je me crispai imperceptiblement avant de lui répondre avec un sourire que j’espérai naturel :
- Oh ! J’ai visité un peu la France et Beauxbâtons, ainsi que l’Egypte, répondis-je en repensant à Ron et aux récits de ses vacances.
- Durmstrang aussi ? interrogea-t-il, une lueur inquiétante dans le regard.
- Oui. Durmstrang aussi, et la Bulgarie.
Fort heureusement, Viktor Krum m’avait fournit assez d’éléments sur sa vie là-bas pour en parler. De plus, mes nombreuses lectures complétaient aisément tous les récits du joueur de Quidditch.
- Tu aimes le Quidditch ? demandai-je à brûle pourpoint.
- Euh… Oui. Je n’en fais pas car je préfère l’atmosphère feutrée de la bibliothèque aux séances d’entraînement sous la pluie mais j’assiste quand même aux matchs.
Je souris et pris le parti de le flatter. Après tout Lord Voldemort aimait par-dessus tout être le centre d’intérêt et se vanter de ses exploits alors j’allais lui en donner l’occasion.
- Je suis certaine que tu aurais été un joueur hors pair, Tom. Tu es doué pour tout…
Le compliment eut l’air d’atteindre son but et il esquissa un sourire en coin. Je poursuivis donc :
- Au fait ! J’ai vu qu’on t’avait décerné une médaille pour service rendu à l’école. Quel exploit as-tu accompli pour décrocher un tel honneur ?
- Ah !
Il prit soudain un air important qui me fit quelque part penser à Percy Weasley, même si charisme des deux garçons n’avait absolument rien de comparable.
- J’ai découvert quelle créature hantait les couloirs de Poudlard en semant panique et mort sur son chemin. C’était une Acromantula ! dit-il pompeusement. J’ai démasqué et livré son maître, un géant, aux autorités et il a été expulsé l’année dernière.
- Incroyable ! dis-je en simulant l’admiration.
J’étais en fait écoeurée par sa perfidie mais n’en dis rien.
- Et toi ? Je suis certain que tu as croisé toutes sortes de créatures et de sorciers au cours de tes voyages. Tu as bien du affronter des dangers plus grands encore qu’une Acromentula juste sortie de l’œuf…
Je souris intérieurement. Même si je n’avais pas affronté toutes ces épreuves seules, au moins, je n’avais pas à mentir et je pouvais lui fournir pas mal de détails sur ces expériences. Je pris alors un malin plaisir à étaler la liste de tout ce que Ron, Harry et moi avions traversée.
- J’ai combattu un troll des montagnes adulte. J’ai échappé à un filet du diable et sauvé les deux personnes qui y étaient emprisonnées avec moi. J’ai délivré un hippogriffe avant qu’on ne lui tranche la tête sous le nez même des envoyés du ministère. J’ai démasqué un animagus non déclaré et l’ai asservi. J’ai été enlevé par le peuple des sirènes mais je dois avouer que cette fois je ne m’en suis pas sortie seule ! J’ai combattu de puissants sorciers, me suis retrouvée face à face avec un loup garou et j’ai survécu à l’attaque d’un… Basilic.
En prononçant ces derniers mots, j’avais peur d’être allé un peu trop loin et d’éveiller ses soupçons mais il tressaillit à peine, sans rien laisser paraître d’autre de son trouble.
- Tu m’impressionnes ! lâcha-t-il en me fixant intensément. Il faudra que tu me racontes tout ça dans les moindres détails ! ajouta-t-il alors que nous arrivions chez Slughorn.
Je relevai la tête pour croiser deux yeux froids et avides.
Son expression se radoucit instantanément et il me prit délicatement par l’épaule pour me laisser passer la porte qu’il m’avait élégamment ouverte.
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MessageSujet: Re: Je t'apprendrai à aimer.[TERMINEE]   Je t'apprendrai à aimer.[TERMINEE] EmptyMar 3 Juil - 21:40

La soirée chez Slughorn ressembla à toutes celles auxquelles j’avais assistées dans mon époque… A une différence près, c’est que Tom Jedusor était le centre d’intérêt de tous les débats et une sorte de respect soumis envers lui émanait de ses camarades.

Bien évidemment, comme j’étais nouvelle dans leur groupe, la soirée me fut presque entièrement dédiée mais Tom su reporter intelligemment l’attention sur lui en restant à mes côtés comme si j’étais son amie de toujours et en animant la conversation.

A plusieurs reprises, je ressentis un profond malaise quand il posait son regard sur moi et je me demandai si c’était parce qu’il essayait de pénétrer mon esprit ou parce qu’il soupçonnait que je cachais quelque chose.

J’avais beaucoup de mal à me concentrer et finis bien évidemment par avoir une horrible migraine.

Quand la soirée toucha à sa fin, je poussai un profond soupir de soulagement.

- C’était si pénible que cela ? Me demanda Tom en s’approchant derrière moi alors que je pensais tout le monde parti.

Je sursautai de surprise et lui adressai un petit sourire contrit.

- Non, pas vraiment. Disons que je n’ai pas pour habitude d’être le centre d’intérêt de tout un groupe d’élèves. Je suis plus faite pour m’occuper de l’intendance à vrai dire.

- Et pour affronter les Basilics, je suppose ?!...

Je blêmis. Je compris que j’étais allée trop loin en parlant de cela et décidai qu’il valait mieux rectifier le tir tout de suite avant qu’il ne m’écarte de son chemin.

D’un air de conspirateur, je me penchai doucement vers lui pour lui chuchoter au creux de l’oreille :

- En fait, je t’ai mentit sur ce dernier point. C’est une des rares créatures que je rêve d’approcher tant elle est merveilleuse mais il est évident que je serai bien incapable de l’affronter. C’est une sorte de fantasme. J’aimerai avoir en mon pouvoir un Basilic mais, pour cela, il faudrait vraiment être un sorcier incroyablement puissant.

Tom haussa un sourcil d’étonnement.

- Mais pourquoi un basilic ?!

- Ah ! soupirai-je en tentant d’imiter l’air rêveur de Luna. Je ne sais pas… Comment dire… Je suis persuadée d’avoir un lien spécial avec cette créature. Les serpents me fascinent… Mais je ne suis pas dans la bonne maison !...

Le jeune homme se détendit imperceptiblement et me sourit.

- Qui sait ?! Peut-être un jour auras-tu le privilège d’en croiser un…

Je ris en lui répondant :

- Si c’est le cas, j’aurai vraiment peu de chance d’en sortir vivante, malheureusement !

J’espérais l’avoir convaincue que mes paroles n’étaient faites que pour dorer mon blason à ses yeux et il eut l’air de me croire suffisamment narcissique pour ça. Il fallait dire que je n’y étais pas allée de main morte en me vantant un peu plus tôt et ses sbires étaient les premiers à étaler leurs multiples exploits aussi imaginaires que ridicules.

Mais, s’il me crut sur ce point là, je ne devais pas être au bout de mes surprises pour autant.

- Comment se fait-il que ton nom ne soit pas connu dans le monde des sorciers ? me demanda-t-il soudain.

Je réfléchis aussi vite que possible à une réponse plausible.

- En fait, j’ai parcourut le monde à la recherche de mes parents.

- Comment cela ?

Je pris un air gêné et répondis en baissant la tête.

- J’ai grandi chez des moldus qui m’avaient adoptés. Quand ils ont découvert que j’étais une sorcière, ils ont pris peur et je suis partie pour tenter de retrouver mes parents… Mais j’ai échoué…

- Une famille d’adoption ? Des… Moldus ?

- Oui, des gens très bien… Enfin jusqu’à ce qu’ils apprennent que j’étais une sorcière !

Tom me fixa avec intensité avant de me dire :

- Tu dois les détester, non ?...

Je relevai la tête et retins les larmes qui perlaient à mes yeux. Il ne fallait pas que je me montre faible devant lui. Malgré tout, une petite perle d’eau salée vint glisser le long de ma joue.

Le jeune Serpentard tendit la main pour l’essuyer d’un geste doux et déposa un baiser sur mon front.

- Un jour ils paieront pour ça. Crois-moi !

Je le regardai avec stupéfaction. Qu’avait-il cru comprendre dans mon silence ? Je n’osai rien dire de peur de partir sur une fausse piste et appuyai mon front contre son épaule l’espace d’un instant.

Je repris rapidement mes esprits et me reculai en lui tournant le dos, le visage fermé.

- Pardon. Je ne devrais pas t’ennuyer avec ça. Ce sont des problèmes que je peux parfaitement résoudre toute seule, dis-je d’une voix froide.

Il me prit doucement la main et ses longs doigts se mêlèrent aux miens.

- Pourquoi te battre seule ? Restes à mes côtés Hermione et je te promets que tu verras bientôt tes rêves les plus fous se réaliser.

Ses yeux bruns si chauds d’ordinaire avaient pris un éclat froid et cruel, presque sauvage. Je le fixai maintenant, hypnotisée par sa voix douce et cette force, cette volonté incroyable qui émanait de lui.

Mon souffle se fit plus court et aucun de nous deux n’osait rompre ce lien étrange qui nous unissait.

- Tom ?! appela soudain la voix de Doris dans un claquement de porte.

Nous nous séparâmes vivement, moi gênée par cet étrange sentiment qui m’avait traversé, lui excédé par l’intrusion de la jeune femme.

- Je suis là Doris ! répondit-il néanmoins quand il vit que je détournai mon regard.

La préfète en chef passa la porte et sa mine s’assombrit aussitôt quand elle vit que j’étais là.

- Qu’est-ce que tu voulais ? lui demanda froidement Tom.

- Euh… Pardon de te déranger, c’était juste pour te rappeler que nous avions une réunion de préfets demain et je voulais te voir pour une ou deux petites choses à ce sujet…

Elle me jeta un bref coup d’œil pour me signifier que j’étais de trop et que tout ceci ne me concernait en rien.

Je sautais sur l’occasion pour m’excuser et m’éclipser.

- Bon, je vais vous laisser parler. Bonsoir et à demain donc et… Merci, dis-je à Tom.

Il me sourit avec convoitise et mon cœur manqua un battement en repensant à l’intimité qui nous avait lié. Je refermai vivement la porte sur ce regard brun et courrai presque pour regagner mon dortoir, l’esprit encore confus et les larmes coulant librement sur mon visage.
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MessageSujet: Re: Je t'apprendrai à aimer.[TERMINEE]   Je t'apprendrai à aimer.[TERMINEE] EmptyMer 4 Juil - 22:17

Je me maudissais pour ma stupidité. Je n’aurais jamais du venir dans le passé et même sans cela, j’aurais du vérifier le retourneur de temps. Il y avait eu beaucoup de dégâts ce jour là au ministère… J’aurais du me méfier… J’aurais du réfléchir… J’aurais du, oui, j’aurais du ! Mais je n’avais pensé qu’à ma douleur et à Ron.

Le visage du jeune rouquin me revint en mémoire. Je sentais encore la chaleur de sa main quand il prenait la mienne, la douceur de son étreinte pour me consoler.

Mes pleurs redoublèrent dans l’obscurité de la chambre. Que s’était-il passé avec Tom tout à l’heure ? Pourquoi est-ce que je n’avais pas pu détourner mon regard de ses yeux bruns ? Que serait-il arrivé si Doris n’était pas intervenue ?

J’étais venue dans le passé pour apprendre à Tom à aimer mais je devais rencontrer un bébé, pas un jeune homme... Pas quelqu’un d’aussi séduisant que lui… D’aussi diabolique…

Par Merlin ! Je me relevai avec rage et jetai mon oreiller à l’autre bout du lit avant de me frotter la figure. Je restai un moment prostrée, le visage entre les mains. Que devais-je faire ?

- Hermione ? appela la voix irritée de Doris. Tu es là ?

Je relevai la tête, étonnée que la jeune femme soit déjà de retour et qu’en plus elle me cherche. Je séchai mes dernières larmes et remis en ordre ma coiffure avant de tirer les tentures qui me cachaient.

- Oui, dis-je d’une voix un peu enrouée.

Je sortis un peu de mon lit pour la regarder. Elle me sourit bizarrement avant de s’approcher de moi et de s’asseoir avec raideur sur le lit d’en face.

- Je te cherchais ! Il faut qu’on parle.

Je haussai un sourcil d’étonnement mais ne dis rien, attendant la suite.

- Que les choses soient bien claires, attaqua-t-elle avec agressivité. J’aime Tom Jedusor. Je l’aime depuis notre première année à Poudlard et je ne laisserai personne se mettre entre nous. Compris ?! Alors, un conseil : fiche lui la paix et passe ton chemin si tu ne tiens pas à avoir d’ennuis…

On ne pouvait pas dire qu’elle me prenait au dépourvu. J’avais tout de suite compris qu’elle était raide dingue de Tom mais je trouvais quand même qu’elle ne manquait pas de culot.

- C’est à lui que tu devrais dire cela si tu tiens vraiment à ce qu’il ne s’intéresse pas à une autre fille. Mais tant que vous n’êtes pas ensemble, je ne vois pas pourquoi je devrai me tenir à l’écart.

Je la vis serrer les poings et crisper les mâchoires.

- Avant toi, il n’avait jamais montré le moindre intérêt pour aucune fille alors j’avais le champ libre. Je serai à un moment ou à un autre parvenue à mes fins, à force de persévérance, mais tu as débarqué ! Et tu as tout fichu en l’air ! s’écria-t-elle avec rage.

Je refusai de céder devant cette mijaurée. Si c’était vraiment la première fois que Tom s’intéressait à une fille alors c’est que tout n’était peut-être pas encore perdu. Ma décision fut prise en un quart de seconde et je devais absolument saisir ma chance de tout changer… Pour l’amour de Ron et pour sauver la vie de mes amis…

- Je suis navrée Doris, dis-je d’un ton hautain. Mais je crois qu’il va falloir que tu me considères comme une rivale à partir d’aujourd’hui !

Je la vis suffoquer sous le défi et j’en profitai pour me lever avec aisance et me diriger vers la porte du dortoir.

- Et à ta place, rajoutai-je sournoisement, je ferai attention à mes arrières si jamais tu décidais de me créer des problèmes…

Sous son air stupéfait, je sortis avec un sourire ironique et méprisant collé sur le visage.

Je ne doutais pas que le fait de m’auto-proclamer sa rivale allait faire le tour de l’école en un rien de temps mais je devais absolument faire comme si de rien n’était pour obtenir l’admiration de Tom.

J’étais certaine que ce petit jeu là allait attirer son attention, et la plus maligne des deux remporterait à coup sûr l’honneur de rester à ses côtés et de pouvoir prétendre au titre de petite-amie.

Les dés en étaient jetés. Je me jetais dans la gueule du serpent en espérant ne pas me faire dévorer toute crue. C’était un jeu dangereux mais peut-être moins que tout ce que j’avais déjà du affronter et endurer. J’espérais juste ne pas y perdre mon cœur et mon humanité. Mon âme.

Je m’arrêtai dans la salle commune et croisai mon reflet dans un miroir. Le regard glacial et décidé qui croisa le mien m’effraya un peu mais je savais que c’était mon dernier espoir. C’était ça ou le tuer tant qu’il n’avait pas commencé sa transformation en cette horrible créature qu’était Lord Voldemort.

Je chassais rapidement cette pensée dans un recoin de mon esprit avant de m’affaler dans un fauteuil et de sortir un livre. Il fallait absolument que je pense à autre chose avant de perdre l’esprit. Je ne savais pas si Dumbledore allait rapidement trouver le moyen de me renvoyer chez moi mais d’ici là, il fallait que je garde les idées claires pour mettre mon plan à exécution et surtout ne pas re-commettre une erreur aussi stupide que celle du Basilic.

Je savais que je n’aurai pas le droit à une seconde chance, quelle qu’elle soit.



Quelques jours plus tard, et exactement comme je l’avais prévu, l’annonce de ma rivalité avec Doris pour conquérir le cœur de Tom Jedusor avait largement fait le tour du collège.

J’étais paisiblement en train d’étudier à la bibliothèque et souriais de contentement en entendant les chuchotements des autres élèves qui me regardaient en coin.

- Cette place est libre ?

Surprise, je relevai la tête pour croiser le chaud regard de Tom.

- Oui, oui, bien sûr.

Je repoussai nerveusement les trois volumes étalés devant moi pour lui faire un peu de place. Le jeune homme retourna les livres pour en lire les titres.

- « Le feu des Inférius », « Monstres et magie noire » et « L’armée des morts » ?

Il me regarda d’un air étonné en reposant les ouvrages.

- Ces livres ne font certainement pas partis des rayons consultables par tous.

Je lui souris avant de répondre en chuchotant :

- Ce sont des livres de la réserve. Un… devoir pour le cours de Défense contre les forces du mal.

Je fis une moue ironique et achevai la phrase que j’étais en train d’écrire avant de rouler consciencieusement mon parchemin.

Tom me fixa longuement et attendit patiemment que j’aie rangé mes affaires.

- J’ai appris pour Doris et toi, dit-il soudain.

Je fis comme si de rien était et empilai les livres en silence avant de me lever dans un raclement de chaise.

- Hermione ! fit-il en me prenant le poignet pour me retenir. Tu n’es pas obligée de te mesurer à cette fille, elle ne t’arrive pas à la cheville !

Je le regardai avec étonnement.

- Mais voyons Tom ! m’exclamai-je avec ironie. Je pensais que cela t’amuserait que deux belles jeunes femmes se battent pour toi… Ainsi tu sauras de quoi je suis capable… Et surtout que tu as fait le bon choix !

Il ri discrètement de mon air supérieur et se pencha doucement vers moi pour me chuchoter :

- Alors laisses moi au moins te souhaiter bonne chance !

Et se penchant un peu plus, il déposa sa bouche sur la mienne pour me donner un léger baiser. J’écarquillai les yeux de surprise et rougis et m’apercevant que tous les regards des élèves présents étaient fixés sur nous.

- Ca devrait la rendre furieuse ! dit-il sournoisement. Voyons voir comment tu t’en sortiras maintenant…
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MessageSujet: Re: Je t'apprendrai à aimer.[TERMINEE]   Je t'apprendrai à aimer.[TERMINEE] EmptySam 7 Juil - 20:26

- Je croyais vous avoir demandé de ne pas vous faire remarquer Miss Granger ! me sermonna Dumbledore après m’avoir convoqué. Je peux savoir ce qui vous a pris de jeter un sort pareil devant tant d’élèves ?

Le professeur était passablement en colère et c’était bien la première fois que je le voyais ainsi. Je soupirai d’agacement avant de lui répondre :

- Doris… a tenté de me jeter de l’extrait de bubobulb à la figure, dis-je en désignant le flacon qui était sur son bureau d’un geste rageur.

- Cela ne vous donnait en aucun cas le droit de lui lancer un levicorpus devant tous vos camarades, Miss Granger. Elle est préfète en chef et la ridiculiser ainsi risque de nuire à ses fonctions et, par conséquent, à la sécurité des élèves.

Je me contentai de serrer les dents sans rien dire de plus, pensant que j’aurai pu faire bien pire si elle avait été un véritable ennemi.

- Je dois vous avouer que je suis assez déçu par votre comportement, continua-t-il en s’asseyant dans son fauteuil. De la part d’une élève aussi brillante que vous et qui, de plus, était venue à la base pour une raison qui me semblait tout à fait honorable, je ne comprends vraiment pas ce qui vous a poussé à agir de façon aussi… stupide et presque… cruelle…

Il haussa un sourcil en secouant la tête d’incompréhension et poussa un profond soupir.

- Je vais enlever 50points à la maison Gryffondor et vous aurez une semaine de colle.

Je fixai Dumbledore au fond des yeux et y vis toute la déception qu’il ressentait. Je m’en voulu brièvement mais me rappelai brusquement la vraie raison de tout ceci : conquérir le cœur de Tom Jedusor.

- Très bien ! dis-je simplement en me tenant parfaitement droite. Je peux y aller maintenant ?

Il me regarda à son tour un long moment avant de me répondre :

- Ce n’est pas utilisant les armes de votre ennemi que vous pourrez le battre, me dit-il soudain…

J’écarquillai les yeux d’étonnement. Que voulait-il dire ? De qui parlait-il ? Doris ? Ou Tom ? Est-ce que j’étais vraiment en train de devenir comme lui ?

- Vous pouvez partir…

Je lui jetai un dernier regard et sortis comme si le diable en personne me poursuivait… A moins que ce ne soit moi que j’essayais de fuir…

Je dévalai les escaliers pour aller me réfugier dans le dortoir des Gryffondors mais fus arrêtée en chemin.

- Où tu cours comme ça ? me cracha Doris. Faire ton rapport à Tom ? Je te rassure, il est déjà au courant et, apparemment, il a trouvé la prestation assez drôle…

Je stoppai net et vis dans son regard toute la colère et la rage contenue qu’elle ressentait.

Non, je ne voulais pas devenir comme Tom Elvis Jedusor. Incapable de ressentir de la compassion et de l’amour pour les autres. Je m’approchai doucement d’elle et tendis ma main pour prendre la sienne.

- Je suis désolée Doris. Vraiment désolée.

Elle retira vivement sa main en faisant la moue et je vis sa lèvre trembler, son regard fuyant le mien.

- Doris, repris-je avec douceur. Je te le laisse. Je te laisse Tom. Je ne veux pas me battre contre toi. Tu ne mérites pas ça et je crois que je vaux mieux aussi.

Elle me regarda sans comprendre.

- Comment ça ? Je… Je croyais qu’on était rivale ?!

Je souris.

- A-t-on vraiment besoin de se battre pour cela ? Je ne pense pas qu’on conquérra son cœur en se comportant comme deux idiotes. Ca va l’amuser, certes, mais un jour ou l’autre il finira par s’en lasser comme on se lasse d’un jouet qu’on a trop vu…

Un silence s’installa entre nous deux avant que Doris ne l’interrompe :

- Que proposes-tu alors ?

- Que l’on reste ensemble et soudées pour qu’il puisse choisir avec son cœur et non pas celle qui reste. Nous devons rester à ses côtés et ne pas agir uniquement en égoïste.

Je la vis longuement réfléchir. Elle s’agita un instant avant de commencer à tourner en rond puis, contre toute attente, elle sortit sa baguette et la pointa sur moi :

- Serpensortia ! hurla-t-elle.

Un serpent énorme jaillit, sifflant et crachant, en menaçant de se jeter sur moi.

- Désolée, fit la jeune femme avec un sourire mauvais, mais je vais refuser ta généreuse proposition. Tom sera à moi et, pour ça, il est hors de question que je pactise avec l’ennemi.

Je me saisis délicatement de ma baguette, sans faire de geste brusque, avant de hurler :

- Finite incantatem !

Le serpent disparut aussitôt.

- Expelliarmus !

- Protego ! criai-je.

Le bouclier fut si puissant que la jeune femme fit un vol plané de deux mètres. Elle se releva avec difficulté et j’espérais de tout cœur qu’elle allait s’en tenir là. Mais elle crispa les mâchoires et s’avança à nouveau vers moi.

Je ne voulais pas me battre contre elle. Je ne voulais pas la blesser. Et je ne voulais pas perdre mon humanité. Je voulais juste sauver les gens que j’aimais.

- Serpensortia ! hurla à nouveau Doris.

Le serpent se dressa une fois encore devant moi, plus furieux que jamais. Devrais-je donc indéfiniment lutter contre ces vipères. Serpents et Serpentards m’avaient volé ma vie mais je ne cessais pas pour autant d’être confrontés à eux.

- Très bien, dis-je en baissant ma baguette. Puisqu’il doit en être ainsi…

Je ne voulais plus me battre. J’en avais assez. Il ne restait que moi, sans aucune certitude d’arriver à remplir la mission que je m’étais fixée, alors à quoi bon lutter. J’étais seule…

Un chuintement étrange se fit soudain entendre derrière moi et le serpent recula en s’enroulant sur lui-même.

- Finite incantatem ! dit la voix de Tom avec douceur.

Il s’approcha alors de moi, sous nos regards ébahis, et me prit dans ses bras.

- Tu as perdu Doris, lui dit-il d’une voix froide. Hermione a raison. Je n’ai pas besoin de quelqu’un qui ne serve que ses propres intérêts. J’ai besoin de gens qui soient à mes côtés.

Je vis la jeune femme blêmir avant de laisser exploser sa colère.

- Alors c’est elle que tu choisis ? Cette Miss-je-sais-tout ? On ne sait même pas d’où elle vient. Elle est dangereuse !

- Tu es plus dangereuse qu’elle Doris ! Tu es incontrôlable ! Et je n’ai pas besoin de gens en qui je ne peux pas avoir confiance autour de moi ! Je n’ai pas besoin de gens qui feront passer leurs émotions avant moi !

Son regard était glacial et son visage était devenu méconnaissable. Ce que je vis me fit peur et je songeai que je devais arrêter ça avant que tout ne dérape.

Je me serrai un peu plus contre lui et lui dit d’une voix douce, presque dans un chuchotement :

- Ne dis pas ça Tom. Doris t’aime et elle est prête à tout pour toi…

Il me regarda avec étonnement avant de reporter son attention sur la jeune femme. Un silence se fit.

- Oublions, dit-il presque à contrecoeur. Je ne veux pas que vous vous battiez, d’accord. Vous m’êtes toutes les deux très utiles alors… Reprends toi !

Doris hocha lentement la tête et une larme coula sur sa joue. Son regard glissa vers moi et elle fronça les sourcils.

- Pardon, dit-elle à Tom d’un ton soumis. Je… Ca ne se reproduira pas. Je te le promets.

- J’espère bien, dit il d’une voix froide avant de sourire. Allez, retournes à ton dortoir, j’ai à parler à Hermione.

Elle tiqua mais obéit sans rien ajouter. Quand elle eut disparu au coin du couloir, Tom me regarda longuement avant de soupirer.

- Tu aurais pu la tuer… Pourquoi as-tu hésité ?

Je me dégageai de son étreinte et lui tournai le dos. Mentir… Je ne faisais que mentir depuis que j’étais là… Devais-je continuer ce petit jeu ?

Je répondis enfin :

- Je ne savais pas si tu apprécierais… Qui sait ? Elle te sera peut-être utile un jour…

Tom sourit et me saisit par l’épaule pour me faire pivoter. Il plongea son regard dans le mien avant de m’embrasser avec ardeur.
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MessageSujet: Re: Je t'apprendrai à aimer.[TERMINEE]   Je t'apprendrai à aimer.[TERMINEE] EmptyDim 8 Juil - 16:20

- Très bien, dit le professeur Slughorn en distribuant les ingrédients sur chaque paillasse. Pour cet exercice, je vais vous mettre par deux car il s’agit d’une potion assez complexe. Le filtre de paix requiert une maîtrise parfaite.

Il étudia un instant les élèves devant lui et je savais déjà qu’il allait tenter de mettre les meilleurs élèves entre eux.

- Nott et Mulciber, vous serez ensemble. Miss Granger et Tom. Miss Corckford avec Avery…

Je vis Doris serrer la mâchoire et ne fus absolument pas surprise d’avoir été mise avec Tom. Le jeune homme me prit par l’épaule avec un grand sourire et me conduisit jusqu’au premier rang, devant le bureau du professeur.

Il se montrait très galant mais notre relation restait cependant assez superficielle et je me demandais brièvement s’il ne m’avait pas juste choisi pour s’assurer que je resterais à ses côtés.

Tandis que je découpais avec précaution des racines d’ellébore, Tom dosait et ajoutait les autres ingrédients dans le chaudron fumant.

- Tu es bien silencieusement, me dit-il soudain.

Je relevai la tête, un peu surprise qu’il l’ai remarquée, et lui souris.

- C’est une potion délicate, dis-je en guise d’explication.

Le jeune homme hocha la tête, rejetant à l’évidence ma réponse.

- Pas pour toi ! Tu n’aurais même pas besoin d’un partenaire pour la faire.

- Toi non plus…

Il me jaugea un instant avant de reprendre.

- Est-ce que tu avais des amis avant de venir à Poudlard ? me demanda-t-il brusquement.

Je blêmis sous la question.

- Oui, dis-je d’une voix étranglée.

Tom attendit mais, comme je ne disais rien, il poursuivit :

- Et que font-ils maintenant ?

Je respirai un grand coup avant de lui répondre froidement :

- Ils sont morts…

- Comment ça ? demanda-t-il surpris.

Mais je ne dis rien, me contentant de couper en silence la plante qui était devant moi.

Tom resta lui aussi un long moment sans parler, me fixant toujours d’un air calculateur et soupçonneux.

- Je voudrai tellement savoir ce que tu as dans la tête, dit-il enfin.

Je relevai les yeux avec surprise. Avait-il essayé de lire dans mes pensées ? Certainement… Après tout, Tom Jedusor et Lord Voldemort n’était qu’une seule et même personne, aussi fourbe et cruelle l’une que l’autre. Il ne fallait surtout pas que je l’oublie, même si Tom avait tout d’un jeune homme parfaitement bien élevé.

Néanmoins, Je devais lui montrer que j’étais intelligente et une excellente sorcière. Un rictus moqueur vint étirer mes lèvres.

- Aurais-tu essayé de lire dans mes pensées par hasard ? demandai-je sournoisement.

Son regard glacial en dit long et je poursuivis :

- Tu n’y arriveras pas Tom. Je dévoile ce que je veux bien que l’on sache de moi et… il en est de même pour toi. Nous sommes tous deux des personnes qui cachons notre vraie nature à la face du monde. Nous sommes puissants mais… Sommes nous digne de confiance pour autant ?

Nous nous affrontâmes du regard et il finit par sourire.

- Tu es diabolique, dit-il enfin.

Je souris à mon tour et jetai d’un geste sûr les lamelles de la racine dans le chaudron.

- Alors nous sommes parfaitement assortis ! le narguai-je d’un ton moqueur.

- Excellente potion ! s’exclama soudain le professeur Slughorn en s’approchant de nous. Je savais que vous feriez une merveilleuse équipe, dit-il en nous félicitant chaleureusement.

L’ironie de la remarque ne nous échappa pas et nous nous jetâmes un regard explicite.

Je ne savais pas si j’arriverais à atteindre son cœur mais j’étais sûre maintenant d’avoir son estime.

Un peu plus loin, Doris nous jeta un regard mauvais tandis qu’Avery l’engueulait copieusement à cause de l’état de leur potion qui émettait un drôle de sifflement.

Tom surpris la scène du coin de l’œil et se pencha brusquement sur moi pour me dérober un baiser.

- Tu sais que Doris te déteste, me dit-il alors.

Je me retournai pour regarder la jeune femme qui répondait avec fureur à son voisin avant de dire à Tom :

- Je lui lâcherai bien un monstre à la figure !

Il se figea brusquement, comme si je l’avais giflé. Alors, je me penchai doucement vers lui pour lui chuchoter :

- Ne me prends pas pour une idiote Tom. Les Acromentules ne pétrifient pas et ne tuent pas leurs victimes. Je sais qu’il y a autre chose dans cette école et je compte bien le trouver…

Il eut un sourire cruel.

- Ta fameuse obsession ?!!! Tu n’as jamais été dupe n’est-ce pas ?

- Jamais, soufflai-je. C’est pour cela que je veux rester à tes côtés. Un puissant sorcier comme toi se doit d’être entouré des meilleurs.

Il écarta une mèche de mes cheveux, collée par la chaleur du chaudron, et me dit doucement :
- Tu es si belle et si intelligente que c’en est inquiétant.

- Alors c’est que nous faisons réellement une merveilleuse équipe, répondis-je en lui volant à mon tour un baiser.

Il posa sa main sur ma joue et me regarda droit dans les yeux. J’entrevis alors pour la première fois dans son regard comme une étincelle de passion…
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MessageSujet: Re: Je t'apprendrai à aimer.[TERMINEE]   Je t'apprendrai à aimer.[TERMINEE] EmptySam 14 Juil - 13:53

Le froid était maintenant bien installé et le vent de novembre balayait inlassablement les feuilles mortes des arbres.

Je relevai enfin la tête de mon rouleau de parchemin et regardai d’un air étonné l’horloge au mur. Cela faisait déjà trois longues heures que j’étais plongée le nez dans mon devoir d’Histoire de la magie.

Je m’étirai un instant pour détendre les muscles contractés de mes épaules et pensai à Tom. Il cherchait constamment à en savoir plus sur moi et, paradoxalement, il se conduisait comme un petit ami distant mais néanmoins poli et doux. Irréprochable.

Même si je redoublais d’ingéniosité pour le séduire, je craignais de ne pas parvenir à briser cette carapace qui lui entourait le cœur.

Agacée par ce que je considérai comme un échec, je me levai brusquement et rangeai mes affaires dans mon sac avant de remettre les livres dans leur rayonnage.

Je me dirigeai ensuite d’un pas sec vers le dortoir des Gryffondors. Tout était calme. Les élèves devaient certainement être en train de dîner mais je n’avais pas faim.

Soudain, j’entendis des éclats de voix au détour d’un couloir et reconnu aussitôt celle de Doris.

- Tu es devenu faible ! disait-elle d’une voix énervée et légèrement hystérique. Tu te laisses berner par cette fille comme un bleu, Tom !

- A ta place Doris, j’éviterai de parler de ce que je ne sais pas, répondit-il d’un ton sourd.

- Je le vois bien, persista-t-elle. Depuis qu’elle est là, tu me repousses constamment…

Je m’avançai légèrement pour jeter un coup d’œil et suffoquai en voyant Doris collé au jeune homme, sa main caressant son torse d’un geste possessif et familier.

- Avant sa venue, tu ne refusais pas mes avances, dit-elle suavement en accentuant sa caresse.

- Ca suffit ! rugit Tom en frappant le mur derrière elle.

Doris sursauta de frayeur et regarda le visage angélique du jeune homme maintenant déformé par la colère.

- Tu n’es plus la bienvenue dans mon lit Doris. Tu ne lui arrives pas à la cheville et tes manigances m’exaspèrent.

La jeune femme pâlit sous l’injure. Puis elle esquissa un sourire cruel avant de dire :

- Je parie que tu ne l’as même pas encore touchée, n’est ce pas ?...

Tom la fixa d’un air mauvais et froid.

- Ah ! fit-elle hautainement d’un air victorieux. C’est bien ce que je disais, tu es devenu faible si tu n’es même plus capable de prendre ce que tu désires quand bon te semble.

- Doris, dit Tom d’une voix encore plus menaçante. A ta place, je ferai attention à ne pas me pousser à bout et je me mêlerai de mes affaires… Hermione n’est pas n’importe quelle fille…

Ils s’affrontèrent un instant du regard mais la jeune femme détourna bien vite le sien avant de partir sans un mot, les lèvres serrées.

Je m’appuyai contre le mur, le cœur battant, rongée par l’angoisse.

Ainsi Doris ne m’avait pas tout dit. Elle était en fait sa maîtresse et elle avait perdu sa place à cause de moi. Je comprenais mieux son animosité à mon égard. J’avais obtenu sans trop d’efforts ce qu’elle-même désirait depuis tout ce temps : une relation officielle avec Tom Jedusor.

Je décidai alors de m’approcher du jeune homme qui semblait perdu dans ses pensées.

- Tom, appelai-je doucement, un peu hésitante.

Il se retourna vivement et son regard emprisonna le mien. Une sorte de peur mêlée d’attirance s’empara de moi devant ses yeux assombris par la colère.

Il se dirigea vers moi sans rien dire et m’embrassa fougueusement, me serrant contre lui avec force. Tout en priant Ron de me pardonner, je répondis à son baiser passionné.

Haletante, je m’éloignai enfin de lui et attendis en silence qu’il me parle.

- Tu nous as entendu ? me demanda-t-il.

- Oui…

Son visage d’ordinaire si séduisant avait quelque chose d’effrayant à ce moment là. Il caressa un instant la bague argent et noire qu’il portait à sa main. La bague des Gaunt. Puis il me regarda enfin bien au fond des yeux.

- Je n’ai jamais été aussi heureux que le jour où j’ai appris que j’étais un sorcier et que j’allais étudier à Poudlard, me dit-il d’une voix basse. Je savais déjà que j’étais destiné à faire de grandes choses, Hermione, car j’en ai le pouvoir…

Mon cœur s’emballa. Il était en train de me dévoiler sa vraie personnalité et je savais déjà qu’il me faudrait le suivre ou mourir.

- … Et pour accomplir ma destinée, je suis prêt à tout… Vraiment à tout… Je vais devenir le plus puissant de tous les sorciers et je serai immortel…

Je n’osais même plus respirer de peur de déclancher son courroux mais il me prit doucement la main et caressa ma joue avant de me demander d’une voix douce et ferme :

- Me suivras-tu, Hermione ? Accepteras-tu de lier ton destin au mien ?

Je tremblai légèrement avant de lui répondre dans un chuchotement :

- Oui, Tom, je te suivrai…

« Et je causerai aussi ta perte… »
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MessageSujet: Re: Je t'apprendrai à aimer.[TERMINEE]   Je t'apprendrai à aimer.[TERMINEE] EmptySam 14 Juil - 16:46

- Miss Granger, m’appela Dumbledore à la fin du cours de métamorphose. J’aimerai vous parler, s’il vous plaît.

- Oui, professeur.

J’attendis patiemment que tous les élèves soient sortis et vis du coin de l’œil le regard curieux et malveillant que Doris posait sur moi.

Quand la porte se fut enfin fermée, je m’avançai vers le bureau du sorcier le plus respecté de tous les temps.

Il me regarda droit dans les yeux et me sourit avec son air toujours aussi paternel et serein.

- Je pense avoir trouvé le moyen de vous renvoyer dans votre époque, me dit-il gentiment.

Je blêmis à cette nouvelle et mon cœur s’accéléra. Un sentiment étouffant m’envahit brusquement, comme une sorte d’urgence. Je ne pouvais pas déjà partir. Je commençais à peine à cerner mon ennemi et n’avait même pas réussi à briser sa barrière et à découvrir sa faiblesse.

- Déjà ! dis-je d’une voix serrée par l’émotion.

- Oui, me dit-il calmement, mais je n’ai pas encore obtenue les autorisations nécessaires donc il vous faudra encore attendre un petit peu. Néanmoins je tenais à vous dire que c’était en bonne voix.

- M… Merci professeur.

Je relâchai lentement mon souffle. J’avais un peu de répit mais je devais faire vite si je voulais avoir une chance de changer les choses.

Je m’apprêtais à sortir, plongée dans mes sombres pensées quand il me rappela.

- Miss Granger !

Je me retournai avec curiosité.

- Je sais que vous vous êtes attachée à Tom Jedusor, dit-il lentement avant de laisser sa phrase un instant en suspens, comme s’il cherchait ses mots.

Je me demandai alors pour la première fois et avec inquiétude si Dumbledore avait fait le rapprochement entre le Lord Voldemort qu’il avait vu dans mes souvenirs et Tom Jedusor.

- … Mais je tiens à ce que vous n’oubliez pas, poursuivit-il, qu’une trop grande implication de votre part dans notre époque peut causer plus de tort que de bien à tout le monde…

Je déglutis péniblement avant d’hocher la tête en signe de compréhension et de sortir de la classe.

A ma grande surprise, Doris attendait devant la porte. A son air morose, je compris qu’elle n’avait rien entendu de ma conversation avec le professeur Dumbledore et je souris intérieurement.

- Qu’est-ce qu’il voulait ? me demanda-t-elle d’un ton peu aimable.

- Pourquoi est-ce que je te le dirai ?! répondis-je sur le même ton.

Je la vis fulminer avant d’attaquer à nouveau.

- Tom n’apprécierait certainement pas que tu complotes dans son dos avec Dumbledore.

Je m’arrêtai net et la fixai avec colère.

- Tom n’a absolument rien à voir dans cette histoire alors tu vas te calmer, Doris ! Et cesses de te mêler de mes affaires. C’est ta jalousie obsessionnelle qui fait qu’il t’a laissé tomber. Alors il serait peut-être temps que tu te remettes en cause ! m’exclamai-je avec colère.

Doris sortit sa baguette avec vivacité et la pointa sur moi en tremblant.

Je ne bougeai pas d’un millimètre et la toisai avec froideur.

- A ta place, dis-je lentement, je réfléchirai bien… Car je risque de te le faire payer au centuple.

Mon visage de marbre et l’expression haineuse de mon regard dû la dissuader de m’attaquer car elle baissa lentement sa baguette, tout en me fixant avec crainte.

- Ne crois surtout pas que j’ai dit mon dernier mot, lâcha-t-elle avant de me tourner le dos.

Je soupirai de soulagement en la regardant partir. L’espace d’un instant j’avais vraiment désiré me battre contre elle et lui faire du mal. Quelque chose avait changé en moi et ça me faisait peur.

Je retournai rapidement dans le dortoir et m’effondrai sur le lit moelleux, cachée par les rideaux rouges, pour pleurer doucement.

Tout ça était si dur. Mes amis me manquaient tellement. Oh Ron ! Est-ce que je ne risque pas de me perdre en essayant de te sauver ? Serai-je toujours la même en rentrant ? Mériterai-je toujours de t’aimer ?

Je me rappelai soudain un éclat vert et le corps de mon bien aimé s’affaisser lentement sous mes yeux.

Je serrai les poings, au point que mes ongles pénétrèrent dans ma chair et, un rictus de haine sur le visage, je me relevai avec raideur. Nous avions une réunion chez le professeur Slughorn ce soir. Il fallait que je me prépare.

Il me restait peut-être peu de temps alors je n’allais pas certainement pas le passer à m’apitoyer sur mon sort et à chipoter sur la morale.
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MessageSujet: Re: Je t'apprendrai à aimer.[TERMINEE]   Je t'apprendrai à aimer.[TERMINEE] EmptyMar 17 Juil - 20:06

Les jours suivants je restai particulièrement tendue. Entre mon départ qui approchait plus vite que je ne le pensais, la crainte de ne pas attendrir suffisamment le cœur de Tom et la menace de Doris, j’étais de très mauvaise humeur.

Tom s’amusa au départ de me voir si sèche avec nos camarades mais il finit par s’inquiéter de cette attitude qui ne me ressemblait pas.

- Hermione, tu vas bien ? me demanda-t-il avec douceur ce soir là, alors que je venais de fustiger un élève de première année qui avait malencontreusement renversé son verre sur mon livre.

- Bien sûr que je vais bien ! répliquai-je sèchement en épongeant les dégâts au lieu de me servir de ma baguette.

Un silence s’ensuivit et le jeune homme me fixait intensément.

- Ecoutes, insista-t-il en me prenant la main, si tu as des ennuis, tu peux me le dire, je peux peut-être t’aider…

L’image de Ron tombant sous le sort mortel hantait mon esprit et je fermai douloureusement les yeux avant de lui répondre en le toisant froidement.

- C’est peut-être toi mon problème…

A peine les mots étaient-ils sortis de ma bouche que je les regrettai aussitôt mais c’était trop tard. Le visage de Tom se ferma immédiatement et il se leva lentement.

- Très bien, dit-il avec raideur. Je te laisse. Quand tu seras mieux disposée, fais moi signe.

Il se détourna et je restai un instant bouche ouverte, sans pouvoir me décider à le rappeler.

De frustration, je refermai mon livre et me levai à mon tour pour sortir de la grande salle.

Nous avions encore une réunion du Club de Slug ce soir là et je me demandai si je devais y aller. Mais si je voulais m’excuser auprès de Tom, je n’avais pas le choix, il fallait que je m’y rende.

- S’il vous plaît, cria alors une jeune élève complètement affolée en courant vers moi. Aidez-moi, je vous en prie.

La jeune fille s’agrippa à mon bras de toutes ses forces et essaya de m’entraîner avec elle. Son air désespéré me fit mal au cœur et je lui demandai aussitôt :

- Qu’est-ce qu’il se passe ?

- Mon… Mon amie… Nous étions près du lac, on jouait et elle est tombée… dans le lac…

J’écarquillai les yeux d’horreur.

- Quoi ?!! hurlai-je en me précipitant vers la sortie avec la jeune femme.

- Elle est par là, me dit-elle en me montrant la petite anse près d’un châtaigner.

Il avait neigé la veille et je ne doutais pas que l’eau glacée pouvait lui être fatale. Il fallait absolument la sortir de là.

Je me dirigeai aussi rapidement que me le permettait la couche de neige vers le lac et vis que plusieurs élèves se trouvaient déjà là. Alors que j’étais à deux mètres à peine d’elles, je remarquai que toutes me fixaient comme si elles m’attendaient au lieu d’être tournées vers les lieux de l’accident.

Je ralentis l’allure, hésitante, mais la jeune élève qui m’avait prévenue me poussa vivement dans le dos pour me faire avancer, s’emparant de ma baguette avec facilité.

Le groupe s’écarta et je vis alors la chevelure blonde et le sourire narquois de Doris.

- Hermione !!! dit-elle de son ton suave. Tu n’as pas oublié que j’ai une petite revanche à prendre n’est ce pas ?!

- Doris ! crachai-je, vexée de m’être si facilement faite avoir. Je vois que tu es incapable de te battre seule contre moi…

Le regard de la Gryffondor s’obscurcit et d’un geste de la main elle fit signe à ses camarades, pour la plupart vêtue des couleurs de Serpentards, de m’attraper.

- Tu vas comprendre que je ne suis pas la seule à t’en vouloir de nous avoir volé Tom, siffla-t-elle entre ses dents. Allez-y les filles, elle est à vous !!!

Elles se jetèrent alors toutes sur moi et, contrairement à ce que je pensais, je ne reçus pas une pluie de sortilèges mais de coups. Je me retrouvai rapidement à terre, assaillie de toute part, impuissante à me défendre contre ces furies.

Chaque coup de pied ou de poing me déchirait les entrailles et je fus bientôt aveuglée à la fois par le sang qui coulait sur mon visage et les étoiles qui clignotaient devant mes yeux. La douleur était insupportable et je pensai que jamais elles ne s’arrêteraient.

Soudain, la voix de Tom brisa le brouillard épais dans lequel je glissai inexorablement et tout s’arrêta. Le contact de la neige contre ma joue apaisait la brûlure des coups mais je ne parvenais pas à faire le moindre geste.

J’entendis un bruit de dispute, les cris hystériques de Doris, le son d’une gifle puis le silence.

Une main douce se posa alors sur mon visage, me faisant sursauter.

- Hermione ! C’est moi, me dit Tom. C’est moi…

Il se pencha sur moi et me prit délicatement dans ses bras. Je gémis sous la douleur et ouvris péniblement les yeux pour le regarder.

Son visage trahissait une profonde inquiétude et j’en fus particulièrement émue. Des larmes s’échappèrent et roulèrent sur mes joues, se mêlant au sang, à la neige et à la boue.

- Tu… Tu aurais du m’en parler, me dit le jeune homme d’une voix sourde. Je n’aurai pas du te laisser… Si je n’avais pas entendu ces filles parler dans le couloir…

Il crispa la mâchoire et me fixa douloureusement avant de se reprendre.

- Je t’emmène à l’infirmerie et, ensuite, je vais régler cette histoire une bonne fois pour toute, dit-il avec colère.

Je reposai ma tête contre son épaule et fermai les yeux, me laissant envahir par l’image de Ron et de Tom avant de sombrer dans l’obscurité.



Il ne fallut pas très longtemps à l’infirmière pour soigner mes plaies. La tête me tournait toujours mais la douleur avait disparu assez rapidement.

Le professeur Dumbledore, accompagné du directeur, vint me rendre visite quelques minutes après que Tom m’eut laissé.

- Que s’est-il passé, Miss Granger ? me demanda alors Albus avec douceur.

Je restai silencieuse et baissai la tête. Je ne pouvais pas leur dire ce qui c’était réellement passé sinon ils risquaient de renvoyer ces élèves.

- Allons, mon enfant, insista le professeur Dippet, vous pouvez parler sans crainte.

Je relevai la tête et fixai intensément Dumbledore dans les yeux.

- Peu importe que je vous le dise ou non, commençai-je sous leurs mines étonnées. Vous ne devez rien faire. Ma présence ne doit pas changer le cours de l’histoire, vous vous souvenez…

- Mais… mais, balbutia le petit chauve, nous devons quand même prendre des sanctions…

- Non, vous ne pouvez pas, dis-je avec assurance. Sans ma présence ici, rien de tout cela ne serait arrivé. On ne se serait jamais battues et personne n’aurait été puni. Qui sait ce qu’un renvoi pourrait avoir comme conséquences sur le futur…

Dumbledore me regarda avec sérieux tandis que le professeur Dippet balbutiait inlassablement.

- Elle a raison, Armando, dit enfin Albus. Nous ne pouvons pas intervenir sous peine de modifier un peu plus le futur…

- Mais enfin…

Dumbledore se leva sans me quitter des yeux avant de me dire :

- J’espère que vous savez ce que vous faites, Miss Granger. En attendant, je vais tenter d’accélérer les choses afin d’obtenir les autorisations qu’il me manque pour vous renvoyer chez vous.

Je hochai doucement la tête.

- Merci, professeur.

Les deux hommes sortirent, non sans laisser planer un sentiment d’inquiétude dans la pièce.

Je me renfonçai dans les coussins moelleux et soupirai de lassitude. Le visage inquiet de Tom me revint en mémoire et je souris.

Je ne savais peut-être plus ce que je faisais mais je savais maintenant que tout n’était pas perdu.
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MessageSujet: Re: Je t'apprendrai à aimer.[TERMINEE]   Je t'apprendrai à aimer.[TERMINEE] EmptyMer 18 Juil - 11:15

Je pus sortir de l’infirmerie une heure plus tard. Je savais que la réunion chez le professeur Slughorn allait toucher à sa fin et je décidai de m’y rendre afin de remercier Tom.

J’imaginai déjà son regard rempli d’amour quand je le remercierai de la plus exquise des façons avant de secouer la tête, en me traitant d’idiote.

Si tout pouvait être si simple…

J’arrivai enfin devant les appartements de Slughorn, le sourire aux lèvres, et attendis patiemment que les élèves sortent.

Le temps me parut long et les éclats de rire de l’autre côté me déprimaient un peu.

J’étais venue ici en pensant vaincre un monstre et j’avais découvert un homme… Tom Elvis Jedusor était bel et bien un homme. Des plus séduisants, qui plus est.

Je poussai un profond soupir et un brouhaha ténu m’avertit soudain que la réunion était finie. Les élèves sortirent en effet à peine cinq minutes plus tard mais Tom ne se trouvait pas parmi eux.

Surprise, je me penchai légèrement vers la porte entrouverte, une main sur le battant, quand j’entendis sa voix.

- Monsieur, dit Tom, je voulais vous demander quelque chose…

- Demandez, mon garçon, demandez, dit Slughorn de sa voix mielleuse.

- J’aurais voulu savoir ce que vous pouviez me dire des… Des Horcruxes ?

Je suffoquai en entendant la question et plaquai une main sur ma bouche pour étouffer le cri qui allait m’échapper.

Ainsi Tom n’avait pas renoncé à ses sombres projets ?

Je m’affalai contre le mur, pétrifiée à l’idée que rien n’avait changé malgré ma présence. Je n’avais pas réussi à le détourner de son noir destin.

Tom Jedusor était déterminé à devenir Lord Voldemort et il s’apprêtait même à créer son premier horcruxe. Que pouvais-je faire ? Que devais-je faire ?

Les voix dans la pièce d’à côté poursuivaient la discussion.

- … rares sont ceux qui en voudraient, Tom, très rares, disait Slughorn. La mort serait préférable.

« Tom tais toi, je t’en supplie » pensai-je très fort « tais-toi ».

- Comment fait-on pour séparer son âme en deux ?

Les larmes m’échappèrent. Il l’avait dit. Il avait posé la question…

Hébétée, le cœur au bord des lèvres, je m’éloignai du mur de pierres et courut aussi vite que je pus jusqu’au dortoir.

Ainsi j’avais échoué. Ainsi je n’avais pas pu suffisamment atteindre son cœur pour lui faire renoncer à ce pouvoir ci. Mon impuissance condamnait une fois de plus mes amis à la mort.

Je passai le portrait de la grosse dame en haletant. Choquée, je m’appuyai une nouvelle fois contre le mur et tentai de reprendre mon souffle mais plusieurs hauts le cœur m’en empêchèrent et je vomis enfin sur un coin de sol qui n’était pas recouvert par le tapis.

D’un revers de la manche, je m’essuyai la bouche et sortis ma baguette pour nettoyer les dégâts.

Il ne me restait plus qu’une seule issue. Je devais tuer Tom Jedusor.

La main toujours contre le mur, un sanglot m’échappa. Une douleur étrange s’était emparée de mon cœur. Je devais tuer Tom Jedusor et je m’en sentais incapable. Mes sanglots redoublèrent et je glissais sur les pavés froids, anéantie par la tâche que je m’infligeais.

Son sourire et son regard inquiet me revinrent en mémoire. Serais-je assez forte pour le tuer ? N’y avait –il vraiment aucun autre moyen ?

Je me relevai péniblement et montai dans le dortoir. Tout le monde dormait paisiblement et l’école était étrangement calme comparé au tumulte qui envahissait tout mon esprit.

J’ôtai rapidement ma robe de sorcière et revêtis mon pyjama avant de me glisser sous les draps chauds du lit. Je restai un long moment à fixer le ciel du baldaquin sans arriver à ordonner mes pensées. Le sommeil finit par m’emporter sans que je puisse trouver de réponse à la question qui me hantait : pourrai-je tuer Tom ?


Le lever du soleil me trouva encore plus fatiguée que la veille. De sombres cernes ornaient mon visage et chaque mouvement me paraissait pénible, comme si tout mon corps était devenu trop lourd.

Je me dirigeai lentement vers la grande salle pour prendre mon petit déjeuner et plusieurs élèves me jetèrent des coups d’œil inquiets.

- Hermione ?

Je relevai la tête pour regarder le beau visage de Tom. Il avait l’air soucieux.

- Tu vas bien ? me demanda-t-il en s’asseyant à côté de moi. Tu as mauvaise mine.

Je souris faiblement et tendis la main vers mon verre avant de le renverser d’un geste maladroit. Tom se leva d’un bon et attrapa une serviette pour éviter que le jus de citrouille ne se répande encore plus.

- Je… Je suis désolée, dis-je d’une voix tremblante.

Les larmes perlaient à nouveau à mes yeux et le jeune homme me regarda d’un air étonné avant de prendre mon visage entre ses mains pour plonger son regard dans le mien.

- Ca va aller, me dit-il avec un sourire. Tu n’as pas à t’en faire. Tout est fini.

Je le fixai avec stupeur, choquée par ses paroles. Que voulait-il dire ?

- Tu m’entends Hermione ? Doris et ses sbires ne t’embêteront plus. Je me suis occupé d’elles.

Je jetai alors un œil à la table et m’aperçus que la préfète en chef des Gryffondors était en effet absente.

- Qu’as-tu fait ? demandai-je avec frayeur.

- Oh ! Pas grand-chose ! dit-il en riant. Mais elles ne pourront pas montrer leurs charmants minois avant un moment sous peine d’être la risée de tout Poudlard.

Il n’avait jeté qu’un sort mineur. Merlin merci, il n’avait rien fait de grave.

Je réussis à sourire légèrement et le visage de Tom redevint sérieux. Il se pencha alors sur moi et m’embrassa délicatement.

- Je ne laisserai personne te faire de mal, Hermione. Crois-moi. Tu es à moi, rien qu’à moi, et personne n’a le droit de te toucher sans en payer le prix.

Une lueur sauvage passa dans son regard et j’entrevis un bref instant la folie qui habitait Lord Voldemort.




Un peu plus tard, Dumbledore vint me voir et me demanda de passer à son bureau.

Je regardai Tom avec fatalisme. Je savais de quoi il voulait me parler : il était temps pour moi de rentrer chez moi.

- Que se passe-t-il ? me demanda le jeune homme en fronçant les sourcils. Pourquoi le professeur Dumbledore te convoque-t-il ?

- Tom, dis-je calmement. Est-ce… Est-ce que tu veux bien venir faire un tour avec moi dans le parc ? lui demandai-je, le cœur battant.

- Bien sûr ! répondit-il avec un sourire enjoué.

Nous nous levâmes sous le regard insistant d’Albus et sortîmes dans l’air froid du début d’hiver.

Je respirai à plein poumon, m’enivrant de la sensation glacée et pure qui affluait dans mes bronches.

- Hermione, me dit soudain Tom en s’arrêtant net après quelques minutes de marche silencieuse. Vas-tu enfin me dire ce qu’il se passe ?

Je me tournai vers lui en souriant tristement.

- Je m’en vais Tom.

Il resta un instant interdit avant de réaliser.

- T’en aller ? Où ça ? Pour combien de temps ?

- Pour toujours…

Il marqua une nouvelle pause, cherchant à comprendre, se demandant visiblement si je plaisantais.

- Personne ne part pour toujours Hermione. Même la mort n’est pas incontournable…

Je souris.

- Je sais Tom. Mais je ne peux pas rester ici. Je dois repartir d’où je viens.

- Et d’où viens-tu ? Où que tu ailles, je suis persuadé que je pourrais te retrouver.

- Oui… Peut-être…

Je soupirai et m’agenouillai près d’un crocus qui perçait dans la neige, juste à la lisière de la forêt interdite.

- Regarde comme il est beau, dis-je en caressant la petite fleur violette du bout des doigts. Même certaines fleurs peuvent percer au cœur de l’hiver.

Tom me fixa un long moment puis, il me demanda enfin :

- Qui est Ron, Hermione ?

Je le regardai avec stupeur. Comment connaissait-il l’existence de Ron ? Qui lui en avait parlé ?

- Ron ?...

Je cherchai désespérément dans ma mémoire à quel moment son nom m’avait échappé.

Tom me regarda avec nostalgie, comme si la pire de ses craintes venait d’être confirmée.

- Je l’ai lu dans tes pensées quand ces filles t’ont agressé. Tu étais si faible que ce souvenir t’a échappé.

Je blêmis.

- Qu’es-tu réellement venue faire ici ? me demanda-t-il alors.

Je me relevai et époussetait la neige sur mon manteau avant de le regarder avec tendresse.

- J’étais venue pour vaincre un monstre, dis-je calmement. Mais je ne l’ai pas trouvé… et j’espère de tout mon cœur qu’il ne se manifestera jamais.

- Tu parles du Basilic ?

- Non, je ne parle pas du Basilic.

Je m’approchais de lui et me serrai contre lui.

- Je vais partir Tom mais je voudrais que tu me promettes quelque chose…

Il m’enlaça et je sentis sa chaleur contre moi. Sa main glissa avec douceur dans mes cheveux et c’est d’une voix où perçait l’émotion qu’il me répondit :

- Dis moi Hermione, dis moi ce que je dois faire pour que tu reviennes un jour…

Je relevai la tête vers lui et lui dis dans un souffle :

- Laisses parler ton cœur, Tom… C’est tout ce que je veux.

Il se pencha alors sur moi et m’embrassa fougueusement. Un instant après, nous disparaissions dans les bois et c’est dans l’air froid de l’hiver que nos deux cœurs se réchauffèrent.
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célestine
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MessageSujet: Re: Je t'apprendrai à aimer.[TERMINEE]   Je t'apprendrai à aimer.[TERMINEE] EmptyJeu 19 Juil - 13:23

- Vous êtes prête, Miss Granger ? me demanda le professeur Dumbledore un peu plus tard.

Je regardai avec hésitation la montre étrange qu’il tenait entre ses longs doigts fins.

- Oui, je pense que je suis prête, dis-je enfin.

- Bien. Alors, je vous ramène dans votre époque.

Il me tendit la main et je la saisie sans trembler. D’un geste sûr, il régla différentes aiguilles et bientôt la salle de classe se brouilla pour laisser place à un tourbillon de couleurs.

Sans que je comprenne comment, je me retrouvai alors dans la chambre d’hôpital que j’avais quitté des semaines auparavant, sous le regard placide de Luna.

Dumbledore avisa la jeune femme et la salua amicalement.

- Bonjour professeur, bonjour Hermione, dit-elle tranquillement.

- Bien, me dit Dumbledore. Puisque vous êtes bien rentrée, je peux vous laisser je pense. Soyez prudente cette fois ci, me sermonna-t-il avant de disparaître après que je l’eus remercié.

Je restai un long moment figée en silence avant de me tourner vers Luna.

- Est-ce que quelque chose a changé ? demandai-je avec inquiétude et appréhension. Est-ce… Est-ce qu’ils sont… vivants ?

La jeune femme me regarda tristement avant de hocher la tête.

- Non Hermione. Ils sont tous morts…

Je regardai Luna avec désespoir. Un cri déchirant monta soudain dans ma gorge et je tombai à genoux avant de sangloter dans mes mains.

- Non… Non, non, non… Ca… Ca ne devait pas finir… comme ça… Nooooooooooooonnnnnnnn…

La douleur était abominable. Le sourire de Ron s’imprimait inlassablement dans ma tête, redoublant mes larmes. Je l’avais perdu. Il était mort. J’avais échoué. J’avais échoué.

Je pleurai longtemps, ne pouvant accepter cette douloureuse fatalité, le cœur brisé d’avoir perdu mes amis, de n’avoir rien pu changer et d’avoir quitté Tom au moment où peut-être tout avait failli basculer.

Après ce qui me sembla une éternité, Luna posa sa main sur mon épaule dans un geste de réconfort.

- Tout n’est pas encore perdu, me dit-elle de sa douce voix.

- Comment ça ? demandai-je en relevant vivement les yeux.

Elle me sourit et pencha un peu sa tête sur le côté, un petit sourire en coin.

- On peut encore se battre…

Se battre… Oui… Il ne restait que nous. Je souris à mon tour et me relevai en acquiescant.

- Oui… Allons nous battre alors…



Il nous fallut pratiquement deux semaines pour le retrouver. Les mangemorts s’emparaient peu à peu du monde et Lord Voldemort était plus que jamais insaisissable. La menace de Harry Potter ayant été écartée, rien ne semblait plus l’arrêter.

Ce jour là, nous avions assisté à un carnage dirigé par Greyback et avions suivis le monstre faire son rapport à son maître.

Le soleil ne brillait plus depuis longtemps quand nous nous introduisîmes dans l’ancien manoir des Jedusor. Tout était calme et paisible, comme si personne ne surveillait les entrées. Tout paraissait trop facile.

Je chuchotai à Luna de chercher une issue pour le cas où nous devrions fuir précipitamment et ouvris avec précaution la porte de ce que je supposais être le salon.

Malgré la chaleur de l’été, un feu crépitait dans la cheminée et quelqu’un se tenait dans le fauteuil dos à la porte.

Je reconnus aussitôt sa main décharnée et tendis ma baguette vers lui.

- Nous avons de la visite, Nagini, siffla Lord Voldemort en se levant avec souplesse.

Il contourna lentement le fauteuil et me fit face pour la première fois.

Son regard sembla se troubler l’espace d’un bref instant et il fronça les sourcils.

- Qui es-tu ? demanda-t-il. Crois-tu vraiment qu’une enfant peut battre le plus puissant de tous les mages noirs ?

Je souris et je le vis hésiter une nouvelle fois.

- Te souviens-tu de moi ? demandais-je avec douceur sans pour autant baisser ma baguette.

- Pourquoi devrais-je me souvenir d’une enfant aussi insignifiante que toi ? questionna-t-il surpris.

- Peut-être que mon nom te rafraîchira la mémoire alors, Tom.

Il tiqua au son de son nom.

- Je m’appelle… Hermione Granger.

Lord Voldemort écarquilla les yeux et sortit vivement sa baguette pour la pointer vers moi.

- Hermione ? souffla-t-il.

- A cause de toi, Ron est mort ! Tu as tué celui que j’aimais, dis-je en pleurant d’un ton rageur.

- Hermione…

Le mage noir sembla à nouveau hésiter, son regard plus troublé que jamais.

- Hermione, répéta-t-il une dernière fois d’une voix à la fois douloureuse et désespérée.

- Tu n’as pas tenu ta promesse Tom, alors… Je vais devoir te tuer…

Il écarquilla les yeux et tendit sa baguette tandis que je prononçais le sort mortel.

Deux jets verts sortirent de nos baguettes pour atteindre leur cible respective.

C’est dans un même mouvement que nous nous effondrâmes au sol, sur le vieux tapis usé du salon. L’amour avait guidé mon geste et l’amour avait retenu le sien. Ainsi, nous nous étions condamnés dès l’instant ou nos regards s’étaient croisés.

Luna pénétra alors avec précaution dans la pièce et détruisit Nagini qui tentait de s’enfuir, le dernier des horcruxes, comme nous l’avait appris Harry.

Etrangement, Lord Voldemort reprit son apparence humaine, comme si toute la magie noire qui l’habitait avait disparue avec lui, laissant place au visage de Tom Elvis Jedusor, de celui qu’il était avant de changer et de devenir un monstre. De celui que j’avais un peu aimé et qui m’avait aimé en retour...

D’un geste souple, Luna se pencha sur nous et, après nous avoir longuement regardé avec douceur, elle unie enfin nos mains dans la mort...
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