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| Confessions d'un mage noir. TERMINEE. | |
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célestine Elève de Dernière Année
Nombre de messages : 2286 Age : 47 Localisation : Dans les bras de Siriiiius... Ben quoi?! Je peux rêver, non?!!... Date d'inscription : 20/08/2006
| Sujet: Confessions d'un mage noir. TERMINEE. Dim 1 Juil - 20:34 | |
| RESUME : Bien des années après la mort de Dumbledore, la guerre fait toujours rage dans le monde des sorciers. Nos héros ont chacun évolué de leur côté et Harry est devenu un membre de l’Ordre du Phénix. Or, lassé de cette guerre et des reproches de la population magique, le jeune homme a décidé de prendre un peu de repos jusqu’au jour où un certain mage noir vient frapper à sa porte… pour lui compter ses malheurs ! Voici un combat que vous ne verrez jamais ailleurs : Un Lord Voldemort dépressif et envahissant contre un Harry Potter désabusé et passablement énervé par cette intrusion !!!... Vous ne vous y attendiez pas ?! Lui non plus !!!Vous me connaissez tous, je suis Harry Potter. Le Survivant ! L’élu ! Celui qui est censé vaincre le plus puissant et impitoyable mage noir de tous les temps. Mais voilà ! La guerre dure depuis des années maintenant et les deux camps s’affrontent toujours. Nous avons subit peu de perte, heureusement, mais il en est de même chez les mangemorts. Nous cherchons avec désespoir les deux derniers horcruxes tandis que Lord Voldemort tente de prendre le pouvoir. Je suis maintenant un auror. J’ai intégré les rangs de l’Ordre du Phénix quelque mois après la mort de Dumbledore. Hermione est devenu professeur de métamorphose et continue inlassablement sa lutte pour libérer les elfes de maisons, ce qui lui a occasionné à plusieurs reprises quelques ennuis, notamment la menace d’un renvoi. Ginny est devenue joueuse de Quidditch professionnelle et nous ne nous sommes pas revus depuis longtemps. Parfois, certaines de ses frasques me reviennent aux oreilles et je culpabilise alors. Me reprochant sans cesse de l’avoir laissé, elle que j’aime par-dessus tout. Mais, tant que la guerre n’est pas finie, je ne peux lui offrir une vie décente et rien que pour cela, je ne peux pas retourner auprès d’elle chercher cette chaleur qui me manque tant. Quant à Ron… Il a fini par être embauché pour remplacer Stan Rocade dans le Magicobus et son peu de succès dans tous les domaines a fini par nous éloigner l’un de l’autre. Nos vies n’ont rien de bien glorieux et le monde des sorciers s’impatiente. Aucune de nos actions n’aboutissent et ils veulent des résultats. Ils veulent la fin de la guerre et vite. La pression sur mes épaules est devenue telle que cela fait trois semaines que je ne suis pas parti en mission. Je me cloître dans ma petite maison à Pré-au-Lard et attends. La colère et la lassitude se battaient dans mon esprit jusqu’à ce matin là, ce matin où Lord Voldemort en personne est venu frapper à ma porte pour la plus improbable de toutes les raisons. *** * Il faisait encore nuit noire et je venais de me lever, vêtu d’un vieux tee-shirt informe et d’un boxer noir. Le visage encore ensommeillé, une barbe de trois jours mangeant mes joues creuses et mes cheveux en bataille, je me faisais tranquillement un café quand trois coups furent frappés à la porte. Je relevais les yeux, étonné que quelqu’un vienne me rendre visite à une heure si avancée de la nuit. Par réflexe, je jetai un coup d’œil à la pendule. 2H52. Mes habitudes de vie étaient totalement décalées mais je n’étais apparemment pas le seul ! Je me dirigeai avec lourdeur vers la porte, me saisissant au passage de ma baguette posée sur la commode de l’entrée. Je me dis pour la millième fois qu’il faudrait peut être que je me décide à installer un système de sécurité. Quelques sortilèges anti-intrusion par exemple. Mais je savais que ça serait inutile, le seul adversaire que je voulais voir s’introduire chez moi n’était pas assez fou pour le faire ! Je tournai la poignée et ouvris enfin la porte. Un cri de surprise m’échappa et, en reculant précipitamment, je m’affalai au sol. Je levai vivement ma baguette mais avant que je n’aie pu formuler le moindre sortilège, mon visiteur me cria : - Non Harry ! Je t’en prie, il faut que je te parle… - Quoi ?!! Vautré sur le carrelage froid, je dévisageai le monstre qui se tenait devant moi sans comprendre réellement ce qu’il venait de me dire. D’un bon, je me relevai pour lui faire face, ma baguette toujours pointée sur lui. - Harry, s’il te plaît, me dit-il d’un ton conciliant en levant ses mains hideuses en signe d’apaisement. Je ne veux pas me battre, je veux juste te parler. Son regard de serpent m’incitait à le tuer, là, sans réfléchir mais le ton de sa voix était faible et suppliant. Bien loin du ton arrogant et dominateur que je lui connaissais en temps normal. - Voldemort… Que veux-tu ? demandai-je avec agressivité. - Est-ce… est-ce que je peux entrer ? - Quoi ? Ca va pas non ?! Je n’en revenais pas. Croyait-il que j’étais naïf au point de laisser mon pire ennemi entrer chez moi ? Je le vis soudain tirer sa baguette de sa manche et pointai aussitôt la mienne sur lui d’un geste menaçant. Il s’arrêta net et me dit : - Prends ma baguette Harry ! Ainsi je ne pourrais pas t’attaquer et nous pourrons parler. Je le regardai d’un air suspicieux. Mais que voulait-il donc. Que cachait cette visite aussi déplacée qu’incongrue. Je jetai un coup d’œil à sa manche avant de lancer : - Accio baguette magique ! Le long morceau de bois aussi clair qu’un os sauta aussitôt dans le creux de ma main. Je fixai encore un instant Lord Voldemort et épiai la rue dégagée derrière lui. Enfin, d’un mouvement discret, je me reculai légèrement pour le laisser passer et refermai la porte derrière lui.
Dernière édition par le Lun 9 Juil - 14:46, édité 1 fois | |
| | | célestine Elève de Dernière Année
Nombre de messages : 2286 Age : 47 Localisation : Dans les bras de Siriiiius... Ben quoi?! Je peux rêver, non?!!... Date d'inscription : 20/08/2006
| Sujet: Re: Confessions d'un mage noir. TERMINEE. Lun 2 Juil - 14:16 | |
| Voldemort examina d’un bref coup d’œil l’intérieur bordélique de ma demeure. Des vêtements jonchaient ça et là le carrelage et le canapé. L’évier débordait d’un entassement de vaisselle sale et des journaux étaient éparpillés autour de la table basse sur laquelle était déjà posée plusieurs cadavres de canettes de bière et de paquets de chips.
- C’est… douillet chez toi…
Je lui jetai un regard noir lui signifiant ainsi que je n’appréciais pas vraiment son humour.
Il se racla légèrement la gorge, visiblement gêné par la situation et je le vis repousser d’un air dégoûté et accablé un de mes caleçons pour s’asseoir avec précaution sur le bord du sofa.
Il fixa la paire de rideaux qui pendaient à la fenêtre comme si un nid de doxys s’y cachait. Une fois de plus, il se racla la gorge avant de me regarder.
- Je… Tu aurais du café, s’il te plaît ?
Je haussai un sourcil d’étonnement mais me dirigeai néanmoins vers la cafetière pour lui en servir un. Je me retournai toutes les 5 secondes pour l’épier mais il resta la tête baissée jusqu’à ce que je lui apporte la tasse chaude et fumante.
- Tu veux un sucre ? demandai-je prudemment.
- Non, non, merci, je l’aime noir.
- Oui… Bien sûr…
Je m’assis à mon tour sur le fauteuil en face de mon adversaire et attendis.
La pendule égrainait bruyamment les secondes et seules les aspirations forts peu discrètes de Voldemort buvant son café vinrent interrompre le silence.
N’y tenant plus, je finis pas lui demander d’un ton passablement agacé :
- Bon alors ! Qu’est-ce que tu veux ?!
Le mage noir releva la tête et je cru voir briller une larme dans son regard reptilien.
- Je me demandais ce que tu devenais ? Ca fait longtemps qu’on ne t’a pas vu alors j’ai décidé de passer prendre de tes nouvelles…
- Pardon ?
Je le fixai un long moment, croyant à une blague mais il ne cilla pas.
- T’es vraiment malade ! Je pourrai te tuer, là, dans mon salon, alors que tu es désarmé ! Tu le sais ça ?!
- Oui, oui, bien sûr mais on ne met pas un terme à une si longue rivalité comme ça, n’est ce pas ? Ca ne serait pas correct !
De plus en plus ébahi, je le regardai avec des yeux ronds.
- T’aurais pas des croissants ou des biscuits pour accompagner le café, s’il te plaît ?...
Là c’en était trop ! Je me levai d’un bon et pointai à nouveau ma baguette sur lui.
- Va-t-en ! hurlai-je furieux. Je ne sais pas ce que tu es venu faire ici mais c’est ridicule alors sors de chez moi et vite !
Voldemort baissa la tête d’abattement et me dit d’une voix étouffée :
- Pardon Harry. Je ne voulais pas te déranger… C’est que nos petits combats me manquent alors… euh… je suis venu te rappeler que j’étais là… Enfin bon… J’ai peut-être eu tort.
- Non mais t’es vraiment pas bien ! criai-je de rage, abasourdi par ses paroles insensées. Tu tues mes parents, bousilles ma vie, tente constamment de me tuer et tu oses venir ici tout ça parce que ça fait trois semaines qu’on ne s’est pas battu ?!!! Mais tu veux quoi à la fin ?!
Il releva sa face de serpent et me fixa avec douleur.
- Je… Je n’ai plus goût à rien Harry. Tu es le seul adversaire à ma taille. Mon unique raison d’exister…
- Hein ???!
- Regardes moi ! Je ne suis plus qu’un vieux serpent immortel ou presque. Je ne sais que semer le malheur sur mon chemin. Je n’ai personne vers qui me tourner quand ça va mal. Il faut toujours que je dise quoi faire à cette bande d’imbéciles de mangemorts… Je suis fatigué Harry ! Je voudrai me reposer un peu, moi aussi…
- Eh ! Dis donc ! T’es un peu gonflé quand même ! Je te signale que c’est quand même toi qui as créé cette situation ! Et si t’as tant envie que ça de prendre ta retraite, pourquoi t’es venu chez moi, hein ?
- Ben… C'est-à-dire que…
Il semblait nerveux, comme intimidé par ce qu’il allait me dire. Je trouvais la situation ridicule mais le regardai quand même se tordre les doigts en silence, attendant la suite de sa phrase.
- Tu vois, comme tu as décidé de prendre quelques vacances, j’ai pensé que peut-être tu accepterais… que je reste avec toi… Tu vois, en paix… Le temps qu’on reprenne des forces…
- Quoi ?????!!! Mais ça va vraiment pas dans ta tête !!! Non mais j’hallucine…
Consterné, je me mis à faire les 100 pas au milieu du salon, marchant allègrement d’un pied rageur sur les divers objets qui jonchaient le sol, les épaules contractés sous la tension.
Voldemort avait vraiment pété un câble… Et manque de chance, c’était chez moi qu’il avait décidé de venir se soigner ! | |
| | | célestine Elève de Dernière Année
Nombre de messages : 2286 Age : 47 Localisation : Dans les bras de Siriiiius... Ben quoi?! Je peux rêver, non?!!... Date d'inscription : 20/08/2006
| Sujet: Re: Confessions d'un mage noir. TERMINEE. Lun 2 Juil - 19:50 | |
| - Non ! Ecoutes, me dit-il en se levant pour me calmer.
- Recules-toi ! hurlai-je. Ne m’approche pas ! Tu crois que je n’ai pas compris ton petit jeu ?! Tu viens me narguer jusque chez moi pour t’assurer que je vais commettre une erreur qui te donnera l’avantage mais tu te trompes !
- Ce n’est pas du tout ç…
- Ou alors, t’es venu pour savoir quel était mon point faible ?! Hein ? C’est ça ? Pour savoir si j’ai une petite amie à qui t’en prendre ou un chien peut-être ?…
- Non ! Harry, écoutes…
- Ah, non ! Je sais ! T’es venu piéger ma maison pour qu’au moment où je m’y attends le moins tout m’explose à la figure…
- HARRY TAIS TOI !!!
Je sursautai violemment et le regardai enfin. Voldemort avait l’air hors de lui mais il respira un bon coup et reprit plus doucement :
- Je suis venu te proposer une trêve. Nous avons tous les deux besoin de repos mais nous ne pouvons pas garder l’esprit tranquille en ignorant ce que fait l’autre. Donc, je pense que le mieux est que l’on reste ensemble pour éviter toute attaque intempestive… Jusqu’à ce qu’on aille mieux… Tu comprends ?
- Mais qui t’a dit que je n’allais pas bien ?
Le mage noir jeta un coup d’œil explicite à mon intérieur en vrac comme s’il était le reflet même de mon état mental.
Vexé, je grognai et allais me resservir un café en y ajoutant deux morceaux de sucre.
- T’en veux un autre ? demandai-je malgré le ridicule de la situation.
Il sourit et se leva pour m’apporter sa tasse.
- Volontiers. Merci.
Je le regardai en biais, réfléchissant malgré tout à sa proposition aussi incongrue que pleine de bon sens.
Je devais avouer que durant ces trois semaines, je redoutais à chaque instant une attaque, ce qui ne m’aidait pas à me détendre.
Cela faisait un moment que j’étais sur les nerfs, au bout du rouleau. Je n’osais même pas appeler mes « amis » pour me confier à eux et essayer de trouver un peu de réconfort.
Je me sentais seul… Et en danger constant.
- Tu es vraiment sérieux ? demandai-je finalement en lui tendant son café.
- Oui, très. Je suis épuisé Harry. Moralement, je suis au bout du rouleau, tout comme toi. Nous sommes reliés, rappelles toi, rajouta-t-il devant ma mine déconfite.
- Ouais… Je sais…
Cet état des choses ne m’enchantait pas guère et je me demandai soudain si cette baisse de moral venait bien de moi ou de lui… Mais j’imaginais mal Lord Voldemort faire une dépression.
Pourtant… N’était-ce pas une larme que j’avais vue dans son regard tout à l’heure ?
- Alors ? me dit-il soudain. Qu’est ce que tu en penses ? Cela ferait du bien à tout le monde si on s’arrêtait un peu, non ?
- Sûrement, répondis-je prudemment. Mais si tu veux mon avis, ils ne vont pas comprendre si du jour au lendemain on disparaît comme ça.
- Justement ! Ils se sont tant habitués à nous que nous passons presque inaperçu maintenant et quand nous reviendrons… Imagine les vives émotions que nous allons créer !!! ajouta-t-il d’un air rêveur et passionné.
Je le regardai un long moment. Ce type était vraiment malade ! Tout ce qui l’intéressait c’était qu’on s’occupe de lui, qu’on le vénère, qu’on le craigne. Et pour cela, il n’avait rien imaginé de mieux que de se terrer chez moi et avec moi…
Mais après tout, l’idée n’était pas mauvaise. J’avais en ma possession sa baguette magique. Il me suffisait de mettre quelques sortilèges pour éviter toute intrusion ou trahison et je pourrais enfin dormir sur mes deux oreilles avec mon pire ennemi à l’œil.
Je souris malgré moi. C’était le truc le plus incroyablement idiot que l’on pouvait concevoir et pourtant j’y adhérais.
- Très bien, m’entendis-je répondre. Tu peux t’installer ici le temps de notre trêve mais je garde ta baguette…
Les yeux du mage noir brillèrent d’émotion et je le vis acquiescer vivement.
- Merci Harry, merci. Tu ne le regretteras pas, tu verras.
Je ne savais pas si je devais prendre cette remarque comme une menace ou non mais je me contentais finalement de hausser les épaules en songeant avec fatalité « advienne que pourra ». | |
| | | célestine Elève de Dernière Année
Nombre de messages : 2286 Age : 47 Localisation : Dans les bras de Siriiiius... Ben quoi?! Je peux rêver, non?!!... Date d'inscription : 20/08/2006
| Sujet: Re: Confessions d'un mage noir. TERMINEE. Mar 3 Juil - 12:02 | |
| Après avoir mis en place quelques sortilèges de protection et avoir soigneusement caché sa baguette magique, Lord Voldemort s’installa donc chez moi.
- Je t’ai préparé la chambre d’amis, lui dis-je avec lassitude.
- Merci Harry. Ne t’en fais pas, je me ferai discret…
- Ouais… C’est ça…
Je le regardai avec méfiance siroter son jus de citrouille. Une petite ombrelle ornait le verre rempli du liquide orange et des glaçons flottaient joyeusement à la surface.
La chaleur étouffante de cette fin d’été n’avait nullement l’air de le déranger alors que moi-même je transpirais à grosses gouttes.
- Je vais prendre une douche, dis-je finalement.
- Ok.
Lentement, je me tournais pour le laisser seul. Devais-je lui faire confiance ?
En montant les escaliers menant à l’étage, je lui jetai un dernier coup d’œil. Il n’avait pas bougé d’un pouce, affalé dans le canapé, son verre à la main.
Malgré la présence de mon pire ennemi sous mon toit, je pris mon temps sous la douche. Savourant l’eau froide glisser sur mon corps. J’enfilai ensuite un vieux jeans qui me paraissait encore propre et un tee-shirt froissé.
En redescendant, me sentant tout léger, j’eus la surprise de voir que la table basse avait été débarrassée de ses nombreuses bouteilles vides. Inquiet, je relevai la tête et poussai un cri de surprise.
- Arrrrggghhh ! Mais qu’est-ce que tu fais ?! hurlai-je.
Voldemort, vêtu d’un tablier bleu trouvé on ne sait où, se tenait devant l’évier et astiquait consciencieusement chaque plat avant de le poser, étincelant, dans la panière.
Il se retourna et me fit son plus horrible sourire.
- J’ai pensé que tu apprécierais que je te donne un petit coup de main pour le ménage. Comme tu m’héberges, il faut bien que je participe quand même.
- M’aider à faire le ménage ? demandai-je interloqué.
Mais où avait-il vu que je faisais le ménage ici ?
- Bon… Ben ok… Merci…
Je m’éloignai discrètement, n’osant faire la moindre remarque, et ouvris la porte du frigo pour en sortir une bière.
- Au fait, demandai-je prudemment. Où as-tu trouvé ce tablier ?
Le mage noir me regarda avec étonnement et tendit son doigt squelettique près de la porte du placard.
- Il était accroché là….
- Ah…
Je me sentis rougir en me souvenant du jour où Hermione me l’avait offert, quand j’avais emménagé, il y avait de cela 4 ans.
Je me tournai vers le salon et fini par poser ma canette sur le coin du frigo pour ramasser discrètement les vêtements qui traînaient un peu partout. Je retrouvai même mon écharpe, que j’avais cherchée durant toute une semaine, coincée entre la cheminée et mon secrétaire débordant de papier et d’enveloppes encore fermées.
Pendant que j’entassai en une pile vaguement ordonnée mon courrier, Voldemort ramassa les journaux qui jonchaient le sol.
J’avais vaguement honte de l’état de ma maison mais j’étais aussi agacé qu’il me le fasse remarquer de cette façon. Après tout, je ne lui avais jamais demandé de faire la boniche !
- Avec un sortilège, on irait plus vite, me dit-il sournoisement.
Je lui jetai un regard furieux.
- Laisses tomber, je suis nul pour ce genre de truc.
Je l’entendis chuchoter un vague « pourquoi ça ne m’étonne pas » avant de monter l’énorme pile de linge dans la salle de bain.
Loin du regard du plus puissant mage noir de tout les temps, je lançai un « récurvite » à la baignoire et au lavabo. Le résultat n’était pas brillant mais la mousse séchée, devenue grisâtre avec le temps, du savon et de la mousse à raser n’ornait plus la faïence.
Bizarrement, je sentais que la cohabitation avec Lord Voldemort n’allait pas être aisée mais apparemment pas pour les raisons auxquelles j’avais pensées au départ… | |
| | | célestine Elève de Dernière Année
Nombre de messages : 2286 Age : 47 Localisation : Dans les bras de Siriiiius... Ben quoi?! Je peux rêver, non?!!... Date d'inscription : 20/08/2006
| Sujet: Re: Confessions d'un mage noir. TERMINEE. Mar 3 Juil - 16:38 | |
| Je redescendis un moment plus tard et poussai un profond soupir en voyant Voldemort en train de passer le balai. Ce serpent allait avoir ma peau !
Soudain on frappa à la porte. Inquiet, je regardai le mage noir avant d’aller ouvrir.
- Hermione ?! m’exclamai-je. Mais… Qu’est-ce que tu fais là ?
- Bonjour Harry… Comment ça qu’est ce que je fais là ?! Je devais passer te voir, tu te souviens ?
- Euh… Non ! Pourquoi ?
- Mais enfin Harry !! Je t’ai dit la semaine dernière que je passerai au sujet de la pétition pour la S.A.L.E. !!
- La semaine dernière ? Tu es venue la semaine dernière ?!
- Ouiiiii ! Et tu as même donné dix gallions pour l’association, dit-elle passablement exaspérée. Bon, je peux entrer ?
« Dix gallions !!?!! » pensai-je. « Nom d’une bouse de dragon ! J’avais abusé du whisky pur feu ou quoi ?! »
- Ah ! Non ! Non ! Désolée, tu ne peux pas entrer…
- Quoi !! Mais pourquoi ?
Elle me dévisagea comme si j’étais devenu fou et je me dis que si elle rentrait, elle me prendrait vraiment pour un fou !
- Je… J’ai du monde, tu vois… Et euh... Donc on verra ça une autre fois, hein ?!…
- Ah bon ?... Mais pourquoi ne me l’as-tu pas dit quand je suis passée la dernière fois ?
- Ah… Ben, j’avais oublié !! Hé hé ! Tu me connais !!!
Je passais une main nerveuse dans mes cheveux tandis qu’Hermione tentait de regarder par-dessus mon épaule.
- Mais tu peux peut-être me présenter, non ?
- Non !!… Non, je ne préfère pas, dis-je vivement en tendant les mains devant moi.
- Qui est-ce Harry ? demanda brusquement la voix caverneuse de Voldemort.
Hermione fit des yeux ronds et ouvrit la bouche.
- Rien, rien, hurlai-je au mage noir. Juste une amie qui passe dire bonjour.
- Harry !!! me dit Hermione ébahie. Un homme ?! Ne me dis pas que toi et… et ce type… Enfin… Tu sais ?...
- Quoi ?!!! m’exclamai-je outré.
- Non, non, pardon ! Tu fais ce que tu veux, après tout ça ne me regarde pas…
- Ce n’est pas du tout ce que tu crois !...
- Mais ça ne me dérangerait pas Harry, dit-elle précipitamment. C’est ta vie. Si c’est là ton bonheur…
- Non mais arrêtes !!! Ca va pas non ! Je ne suis pas de ce bord là Hermione alors arrêtes tes insinuations.
- Ah !? fit-elle toute gênée. Désolée… Comme tu ne voulais que j’entre, j’ai pensé que… Euh… Enfin bref.
Dans quoi est ce que je m’étais fourré ? En l’espace de 24H, Voldemort avait bouleversé mon quotidien et j’étais maintenant persuadé qu’une fausse rumeur allait bientôt circuler sur mes soi disant penchant amoureux. Pourvu qu’Hermione ne dise rien…
- Je repasserai un autre jour alors…
- Ouais, c’est préférable. Et… envoies moi un hibou avant d’accord ?
- D’accord…
Elle jeta un dernier regard vers l’intérieur de la maison avant de me regarder, toute confuse.
- Et si tu as besoin de parler… Je suis là… d’accord ?
Je lui souris et elle me le rendit aussitôt.
- Ok. Merci Hermione…
Elle s’éloigna un peu et, dans un pop sonore, transplana.
Je refermai avec précaution la porte d’entrée et m’y adossai en me prenant la tête entre les mains.
- Tout va bien ? me demanda Voldemort d’une voix condescendante.
- Non ça ne va pas bien ! Ecoutes ! dis-je passablement irrité par ce qui venait de se passer. Ca serait bien que personne ne sache que tu es là, ok ? Donc si tu pouvais éviter de te faire remarquer, ça m’arrangerait…
- P… Pardon, Harry. Je pensais que tu voulais peut-être inviter ton amie à prendre le thé…
- Un thé ??? Avec l’ennemi public numéro un dans mon salon ?? Mais ça va pas la tête ?!
Le mage recula sous les cris et prit une mine de serpent battu.
- C’est que… J’aimerai bien faire la connaissance de tes amis, tu vois. Moi, je n’ai personne alors parfois… Je me sens un peu seul…
Je le regardai d’un air complètement halluciné. Je ne savais pas ce qu’il avait, ni ce qu’il lui passait par la tête, mais je doutais qu’on puisse le soigner !
- Je te rappelle que tu es Lord Voldemort, dis-je enfin. Le plus puissant mage noir de tous les temps. Le plus cruel des sorciers. Le plus craint des reptiles du monde. Lord Voldemort n’a pas d’ami. Lord Voldemort ne fait pas non plus le ménage et Lord Voldemort ne sirote pas des jus de citrouilles avec une petite ombrelle chez son ennemi mortel !...
Au fur et à mesure que je débitai ma plaidoirie, le ton montait imperceptiblement et je dus m’arrêter pour reprendre mon souffle.
- Et par-dessus tout, Lord Voldemort n’est pas le petit copain d’Harry Potter ! C’est bien compris ?!
Le mage noir me regarda avec des yeux ronds et je sursautai en voyant une larme couler sur son hideux visage.
- J’ai compris, dit il en baissant la tête… Mais ce n’est pas parce que je suis Lord Voldemort que je ne peux pas être comme les autres et aspirer de temps en temps à un peu de calme et de chaleur…
Me lassant planté au milieu du salon, la bouche ouverte, il tourna les talons et alla s’enfermer dans sa chambre. | |
| | | célestine Elève de Dernière Année
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| Sujet: Re: Confessions d'un mage noir. TERMINEE. Mer 4 Juil - 8:05 | |
| Le soleil caressa mon visage et une douce odeur de croissant chaud vint chatouiller mes narines. J’ouvris les yeux et aperçu, comme chaque jour depuis des années, le doux visage de Ginny, posé sur ma table de chevet, qui m’envoyait des baisers. Je lui souris et m’étirai de tout mon long.
Soudain, je sentis une chose froide glisser le long de ma jambe poilue et je me levai d’un bond, paniqué, en cherchant ma baguette cachée sous mon oreiller.
- AAAARRRRRGGGHHHH !!!
Au moment où je me saisissais du morceau de bois, un énorme serpent sortit de dessous les couvertures et prit la fuite vers le rez-de-chaussée dans un chuintement outré.
Perplexe et furieux, je lui courrai après, à peine vêtu, et dévalai les escaliers quatre à quatre.
- Aahhh ! Te voilà enfin Nagini ! dit la voix sifflante de Voldemort en fourchlangue.
- Quoi ?! hurlai-je en faisant irruption dans le salon. Je peux savoir ce que cette maudite bestiole faisait dans MON lit ?
Le mage noir me regarda avec étonnement, puis son serpent, et à nouveau moi.
- Nagini était avec toi ? me demanda-t-il innocemment.
- Un peu oui ! crachai-je furieusement. Il s’était glissé sous mes draps ! Je te dis même pas la peur que j’ai eu !
Voldemort haussa les épaules, l’air de dire qu’il n’y avait rien de grave à tout ça.
- Il devait chercher un peu de chaleur voilà tout, me dit-il en guise d’explication. Et apparemment il t’aime bien.
- Ouais, c’est ça ! Ben à l’avenir, j’apprécierai qu’il aille chercher de la chaleur ailleurs que dans mes jambes !
Enervé, je m’asseyais à la table et me servis une grande tasse de café avant d’aviser les croissants qui trônaient dans une corbeille en osier.
- D’où ça sort ça ? demandai-je à mon colocataire cauchemardesque.
- Oh ! Ca !? Comme les placards sont vides, j’ai envoyé ta chouette nous chercher le petit déjeuner.
Je tournai la tête vers Hedwige, qui se nettoyait consciencieusement les plumes dans sa cage, et grognai en me servant d’un geste rageur. Ce type avait le don de m’agacer dès le réveil et cela ne faisait que quelques jours qu’il était là ! Je n’osais même pas penser à la suite.
Je relevai doucement la tête et surpris le regard de Voldemort posé sur moi. Un silence pesant flotta entre nous avant que je ne l’interrompe :
- Quoi ?!
- Euh… C'est-à-dire que… Je me demandai si tu voudrais des œufs brouillés et du bacon ? me dit-il en me montrant la poêle qu’il tenait à la main.
Je le dévisageai avec consternation. J’allais vraiment de surprise en surprise avec lui.
- Tu ne fais plus la gueule ? demandai-je par pure provocation.
Je le vis aussitôt baisser la tête et l’entendis renifler bruyamment.
- Raaaaahhhh ! Ca va ! Donnes moi donc de tes œufs et de ton bacon ! râlai-je en tendant mon assiette.
Toujours en reniflant, il me servit le petit déjeuner et, honteux, je piquai du nez et mangeai en silence.
- Franchement Voldemort, dis-je au bout d’un moment. Je crois que t’es vraiment pas bien. Je veux dire… T’es censé être cruel, méchant, tyrannique et tout et tout quoi ! Et toi, t’es là peinard à me servir des toasts et des croissants en pleurnichant comme une fille…
Le vieux serpent flétri me regarda avant de me répondre :
- Il est parfois bon de faire peau neuve, Harry. Ca permet ensuite de repartir du bon pied.
- Je ne comprends pas…
- Tu… Tu n’as jamais envie d’être quelqu’un d’autre ? Voir ce que ça t’apporterait d’être différent ? Savoir si les gens seraient les mêmes avec toi si tu te comportais autrement ?
Je le fixai en haussant un sourcil.
- Tu nous fais une crise d’identité là ou quoi ?!
- Non ! Non ! Ecoutes moi, c’est vrai. Nous nous privons souvent de certains actes car ils ne correspondent pas à l’image que l’on veut donner ou alors parce que le milieu dans lequel nous évoluons nous en empêche. Regardes, moi par exemple, j’adore cuisiner… Mais tu vois Lord Voldemort jouer les chefs cuisiniers tout en essayant de soumettre le monde ?!
Je réfléchis un long moment à ce qu’il venait de dire et devais admettre que parfois je devais abandonner certains projets qui me tenaient à cœur, sous prétexte que j’étais l’élu. L’image de Ginny me revint en mémoire et je baissai à nouveau la tête, crispant les mâchoires.
- T’as pas tort, concédai-je finalement.
Voyant que j’avais fini mon assiette, il me resservit une nouvelle fois et versa du jus de citrouille dans mon verre.
- Tu sais Harry, ça fait presque un siècle que je traîne ma carcasse d’invertébré sur cette planète. Et, à force de refouler certains de nos aspects, je crois qu’on finit par dépérir.
Je le dévisageai avec un sourire ironique.
- On peut le dire ! dis-je d’un ton moqueur.
Mais il ne perçut pas la provocation et vint à son tour déjeuner en silence et en toute décontraction. | |
| | | célestine Elève de Dernière Année
Nombre de messages : 2286 Age : 47 Localisation : Dans les bras de Siriiiius... Ben quoi?! Je peux rêver, non?!!... Date d'inscription : 20/08/2006
| Sujet: Re: Confessions d'un mage noir. TERMINEE. Jeu 5 Juil - 8:10 | |
| Quelques jours plus tard, en sortant de ma douche, les cheveux mouillés et les lunettes embuées par la chaleur humide de l’eau, je cherchai désespérément mon tee-shirt préféré sans succès.
Je sortis torse nu de la salle de bain et fouillai frénétique dans ma chambre, et ma mémoire par la même occasion, pour tenter de me souvenir de ce que j’en avais fait.
Mais où avais-je bien pu le ranger ? J’étais pourtant certain de ne pas l’avoir mis au sale donc il était forcément dans les parages…
Je descendis à la cuisine en songeant qu’il traînait peut-être sur une chaise ou quelque part dans le salon, comme toujours, mais avec mon tortillant colocataire, j’aurai quand même trouvé étonnant qu’il y ait encore un seul vêtement non rangé dans cette maison.
Je trouvai Voldemort en train d’astiquer consciencieusement les cuivres qui décoraient la cheminée et râlai intérieurement sur le côté légèrement maniaque de celui qui avait décidé de plonger le reste du monde dans le chaos !
- Dis Voldemort ? demandai-je à tout hasard. T’aurais pas vu un tee-shirt noir avec écrit en jaune dessus « si ta baguette te joue des tours, alors viens faire un tour sur ma baguette » ?
Le mage noir regarda vaguement autour de lui avant de hocher négativement la tête.
- Non, ça ne me dit rien.
Je le fixai soudain avec étonnement et ouvris la bouche de consternation pour bégayer :
- Qu… Avec quoi… est-ce que tu nettoies les cuivres ?
Je m’approchai doucement comme si je craignais que le morceau de tissu qu’il tenait entre les mains ne me saute dessus. Et surtout comme si je craignais de bien avoir reconnu le chiffon qu’il utilisait…
Voldemort baissa ses yeux reptiliens sur le torchon imbibé de produit de nettoyage et le déplia avec étonnement.
Du texte ne restait plus que les mots « …ta… joue… viens… sur ma bague… ». Je relevais la tête pour fixer le maniaco- dépressif d’un regard meurtrier.
- Mon tee-shirt ! m’exclamai-je d’une voix étouffée en tentant de me contenir de mon mieux.
Je le vis se mordre la lèvre, gêné, et les larmes monter à ses yeux.
- Je suis désolée Harry, dit-il en frottant inutilement le bout de tissu. Je croyais que c’était un vieux chiffon…
- Quoi ???!!! Mais comment as-tu pu confondre mon tee-shirt avec un chiffon ?! hurlai-je littéralement en colère.
- C'est-à-dire que… euh, commença-t-il d’un air confus. Il était en boule près de la cheminée et ne semblait pas en très bon état alors j’ai pensé que… Enfin j’ai cru que…
Il me regarda d’un air inquiet et abandonna la fin de sa phrase en me voyant devenir rouge de fureur.
- Ecoutes, je t’en achèterai un autre, ce n’est pas si grave ? Si ?
- Pas grave ? explosai-je. Pas grave ?! Mais tu sais ce que ce tee-shirt représente pour moi ? Hein ? T’as même pas idée de tout ce que j’ai vécu avec lui sur le dos ! De tout l’amour et le bonheur qu’il représente ! Et toi… Toi et ta fichue et exécrable manie de tout récurer dans cette baraque, toi ! répétai-je encore une fois, tu l’as transformé en vulgaire chiffon !
J’étais absolument hors de moi mais je ne pouvais pas lui dire que ce tee-shirt était un cadeau de Ginny et que je le chérissais plus que mon propre balai. J’aurais paru ridicule et je ne tenais pas à faire ce plaisir à ce sang froid.
- Ecoutes Harry, tenta Voldemort, je suis absolument désolé. Je n’ai pas fait attention, je l’avoue, et je ne me doutais pas qu’il y avait des affaires auxquelles tu tenais à ce point. Tu sais, je peux t’arranger ça en un petit tour de baguette…
Je lui jetai un nouveau regard meurtrier quand je l’entendis prononcer les mots qui étaient censés être inscrits sur mon précieux tee-shirt et il se mordit aussitôt sa langue fourchue.
- Et puis quoi encore ?! Comme ça tu en profiteras aussi pour me jeter un avada, histoire de me réduire à l’état de torchon moi aussi ?!
Vexé, Voldemort serra les lèvres, releva la tête et me toisa un instant avant de me jeter à la figure l’objet de la dispute.
- Très bien ! Puisque c’est comme ça, tu n’as qu’à continuer à vivre dans une porcherie, je ne lèverai plus le petit doigt pour te donner un coup de main ! Mais ne viens pas te plaindre après !
Il me contourna et alla s’asseoir avec mauvaise humeur dans un des fauteuils, en se saisissant de la gazette des sorciers au passage, et je le vis rapidement disparaître derrière le journal.
Un silence pesant s’abattit sur le salon et je regardai longuement d’un air dépité mon pauvre tee-shirt.
Qu’il soit en bon état ou non ne me ramènerait pas Ginny. Ce n’était qu’un vieux souvenir qui n’avait plus vraiment de sens puisqu‘il ne me rattachait plus à elle. Si je voulais reconquérir son cœur, ça ne serait sûrement pas en vénérant de vieux présents mais en allant de l’avant et en lui parlant.
Je reposai le morceau de tissu sur le coin de la cheminée et allai m’asseoir dans le canapé, près de Voldemort.
- Je suis désolé, dis-je sincèrement à la tête de Scrimgeour qui s’agitait sur la une de la gazette.
Pas de réponse.
- Tu ne pouvais pas savoir c’est vrai, continuai-je malgré tout. Si j’étais moins bordélique et un peu plus soigneux, tu ne l’aurais certainement pas confondu avec un torchon. Et puis après tout, ce n’est qu’un vêtement… Je préfère que ce soit lui qui soit froissé plutôt que toi…
Voldemort rabaissa lentement le journal et me regarda timidement par-dessus la figure de Rufus.
- C’est vrai ? me demanda-t-il d’une toute petite voix.
Je trouvai la situation vraiment stupide mais après tout je partageai mon quotidien avec ce type alors il fallait que je fasse un effort… Il en allait de ma tranquillité…
- Oui, c’est vraiment vrai.
- T’entends ça Nagini !! dit-il en bondissant de joie et en soulevant le serpent avant de lui embrasser sa tête écailleuse. Harry, le grand Harry Potter s’est excusé de m’avoir froissé !!!...
- Oui, bon, on va pas en faire tout un plat ! fis-je tout gêné.
- Alors… euh… Je peux continuer à faire un peu de ménage ?... Ca ne te dérange pas ?...
Je poussai un profond soupir et esquissai un sourire crispé.
- Mais non, tu peux y aller…
- Ahhhhhh !! Merci Harry, merci !! Allez, viens Nagini, on va repriser quelques caleçons, j’ai vu des trous partout !!
Je fermai les yeux de désespoir en respirant à fond. Mais par Merlin ! Quand est-ce que cette cohabitation allait prendre fin ? | |
| | | célestine Elève de Dernière Année
Nombre de messages : 2286 Age : 47 Localisation : Dans les bras de Siriiiius... Ben quoi?! Je peux rêver, non?!!... Date d'inscription : 20/08/2006
| Sujet: Re: Confessions d'un mage noir. TERMINEE. Jeu 5 Juil - 20:00 | |
| Je lisais paisiblement mon journal, Nagini lové sur mes cuisses, uniquement vêtu d’un jeans et torse nu. La chaleur était étouffante et un ventilateur tentait vainement de rafraîchir l’air pesant de ce tout début de journée.
Je me saisis de la tasse de café, posée sur la table, pour la porter à ma bouche en soufflant un peu dessus et suspendis soudain mon geste.
Un bruit étrange venait de l’étage… Une sorte de gémissement monocorde, un peu comme un animal à l’agonie…
Je levai la tête d’un air inquiet comme si la réponse allait subitement me tomber dessus. Mais que faisait donc Voldemort ? Je le croyais dans la salle de bain… D’un geste lent, je repoussai le serpent et me levai, baguette en main. Je montai aussi discrètement que possible les escaliers en tendant l’oreille.
Je compris alors que le bruit continu venait réellement de la salle de bain et je collai mon oreille contre la porte.
J’écarquillai soudain les yeux d’étonnement et fus alors pris d’un fou rire incontrôlable. Avec précaution, je redescendis les escaliers en me tenant les côtes et en étouffant mes gloussements. Voldemort chantait sous sa douche !
Un sourire moqueur sur le visage, je me rassis tranquillement dans le canapé et m’emparai du journal quand on frappa à la porte. Je relevai la tête avec étonnement. Qui cela pouvait-il bien être ?
Je me levai donc une seconde fois et m’approchai de l’entrée.
- Qui est là ? demandai-je prudemment.
- C’est moi Harry ! Hermione !
- Hermione ! m’exclamai-je surpris. Mais… Je ne t’avais pas demandé de m’envoyer un hibou ? dis-je passablement énervé en ouvrant la porte, et surtout après m’être assuré d’un coup d’œil que Voldemort ne pointait pas le bout de ses écailles.
- Bon anniversaire Harry ! s’exclama-t-elle en me tendant un paquet.
- Qu… Quoi ?!
Je réalisai soudain que nous étions le 31 juillet et que c’était bel et bien mon anniversaire. Je fronçai les sourcils, confus et gêné.
- Je peux entrer ? me demanda mon amie le visage rayonnant.
J’esquissai une grimace comique avant de me décider.
- Est-ce que tu pourrais attendre… deux petites minutes, s’il te plaît ?
Hermione me regarda avec étonnement mais répondit néanmoins :
- Oui, oui. Pas de problème.
- Merci…
Je refermai vivement la porte et me jetai sur Nagini avant de monter quatre à quatre les escaliers qui menaient à l’étage. Je me ruai enfin dans la salle de bain sans frapper pour découvrir Voldemort en train de sortir de la douche.
- AAAAARRRRRGGGGHHHHHH !!
Horrifié par la vision, je me retournai aussi sec en portant une main sur mes yeux.
- P… Pardon ! dis-je entre mes dents alors que le mage noir s’enroulait rapidement dans une serviette rose. Ecoutes, j’ai une amie qui me rend une petite visite pour mon anniversaire alors… Si tu pouvais rester à l’étage et te faire discret le temps qu’elle est là, demandai-je avec embarras, ça m’arrangerait…
- C’est vrai que c’est ton anniversaire aujourd’hui, dit la voix pensive du sorcier derrière moi. Ne t’en fais pas Harry, je serai aussi discret qu’un lézard !!
Sa réponse m’inquiéta au plus au point malgré la bonne volonté qui perçait dans ses paroles, mais je décidai de ne pas trop insister pour ne pas le vexer.
- Merci. Je te revaudrai ça !
Je redescendis rapidement, en nage à cause de la chaleur, et ouvris d’un air essoufflé la porte sur Hermione qui attendait patiemment.
- C’est bon, tu peux entrer…
Elle haussa un sourcil et m’adressa un sourire joyeux avant de pénétrer dans la maison. Elle regarda avec étonnement l’intérieur impeccablement rangé et finit par décrocher un « waoh » admiratif.
- Dis donc Harry, je suis surprise du changement !
Je ris nerveusement de la remarque et priai silencieusement pour que mon diabolique colocataire ne se montre pas.
- Allez avoues ! dit Hermione en se retournant soudain d’un air de conspiratrice.
Une sueur froide glissa le long de mon dos et je me crispai. Avait-elle deviné quelque chose ?
- Avoue que tu nous attendais pour ton anniversaire ?!
Je soupirai intérieurement et me dégonflai comme une baudruche avant de réaliser...
- « Nous » ? Comment ça « nous » ?
Hermione me fixa comme si c’était une évidence.
- Eh bien nous ! Moi, Ron, Fred et George et même Ginny…
Je blêmis d’angoisse.
- Comment ça ? Ne me dis pas que… Hermione… Ne me dis pas que tout le monde va débarquer chez moi ?!!
La jeune femme sourit, apparemment ravie de la petite surprise.
- Si Harry !! On a voulu te faire la surprise et tous fêter cet anniversaire avec toi !
Elle jubilait carrément tandis qu’une affreuse envie de vomir me prenait.
- Non, dis-je d’une voix blême… Non… Ce n’est pas possible… C’est un cauchemar…
Quelqu’un frappa à la porte d’entrée à cet instant là et Hermione se précipita sur la poignée.
- J’y vais ! dit-elle d’un ton enjoué alors que je m’affalai sur le canapé d’un air désespéré.
- Salut Harry !!! crièrent les jumeaux en faisant péter des minis feux d’artifices. Woaaaah ! La classe chez toi ! dirent-ils en inspectant la pièce.
- Euh… Ah… Salut ! répondis-je en me demandant vaguement comment j’allais faire pour tous leur cacher la présence du mage noir dans ma demeure.
- Tiens on frappe encore ! dit Hermione en repartant vers la porte.
- Ben alors mon vieux ?... dit Fred.
- T’es pas content de nous voir ? termina George.
- Ben c'est-à-dire que…
Mais je ne pus finir ma phrase.
- Bonjour Harry et bon anniversaire ! s’exclama Ron en me tendant une bouteille de whisky pur feu.
- Salut Ron, répondis-je en souriant de plaisir à la vue de mon ami et en déposant la bouteille avec les autres présents sur le coin de la table.
Il se poussa légèrement et Ginny apparu derrière lui, plus belle que jamais.
- Bonjour Harry ! dit-elle avec un sourire absolument enchanteur. Bon anniversaire.
- M… Merci Ginny ! fis-je sans pouvoir détourner mon regard de ses yeux magnifiques.
- Hé Harry ! crièrent les jumeaux. Tu nous fais visiter ta baraque ?
- Non ! Non…
Je me précipitai vers les escaliers où les jumeaux se dirigeaient et affichai un sourire d’excuse.
- Euh… Hum… Désolé mais je… Enfin, je n’ai pas eu le temps de ranger le premier alors… Euh… c’est un vrai champ de mine. Il ne vaut mieux pas monter…
J’esquissai une grimace explicite et les jumeaux haussèrent les épaules en se moquant largement de mon incompétence en matière de ménage. Quant à Hermione, elle me jeta un regard soupçonneux qui ne m’échappa pas.
Je savais qu’elle repensait à sa dernière visite et à mon mystérieux invité… Saurait-elle se taire et surtout résister à la curiosité ? | |
| | | célestine Elève de Dernière Année
Nombre de messages : 2286 Age : 47 Localisation : Dans les bras de Siriiiius... Ben quoi?! Je peux rêver, non?!!... Date d'inscription : 20/08/2006
| Sujet: Re: Confessions d'un mage noir. TERMINEE. Sam 7 Juil - 20:03 | |
| Après avoir servis un verre à tout le monde, j’ouvris les cadeaux de chacun. Hormis la bouteille de Whisky de Ron, j’avais eu droit aux dernières nouveautés des jumeaux en matière de farces et attrapes et la petite cuillère mordeuse eut un franc succès. Hermione m’offrit un cadeau exceptionnel et coûteux : une pensine.
- Comme tu ne sais pas trop où tu en es, je me suis dis que ça pourrait t’être utile, prétexta-t-elle en levant les yeux vers l’étage.
Je retins un instant ma respiration avant de lui adresser un sourire crispé.
- Merci Hermione, dis-je finalement en m’attaquant au paquet de Ginny.
Figé, je restai sans voix devant son cadeau et ne quittai plus le tee-shirt noir orné d’une inscription jaune et familière des yeux. Le silence se fit et, intimidé, Ginny finit par me dire :
- Je… Je sais que ce n’est pas très original mais comme tu aimais bien celui que je t’avais offert et… Euh… Comme c’était il y a quand même longtemps, j’ai pensé que tu avais du le jeter… Ou que ça devait être un vrai chiffon et que tu apprécierais d’en avoir un autre…
Je me repris vivement et lui dit dans un sourire :
- Tu n’as même pas idée ! Ah ! Hum… Je vous laisse un instant, je vais me changer là haut, dis-je en guise d’excuse pour vérifier ce que faisait mon venimeux colocataire.
Le tee-shirt à la main, je m’empressai de monter à l’étage pour me ruer dans la salle de bain. Personne. Perplexe, j’enfilai le vêtement tout en me dirigeant vers la chambre d’amis. Je frappai discrètement avant d’entrer pour trouver Voldemort affalé sur le ventre, toujours vêtu de la serviette de bain, et en train d’écrire dans un grimoire aux allures étranges.
- Qu’est-ce que tu fais ? demandai-je soudain soupçonneux.
Le mage noir se racla la gorge bruyamment avant de refermer le livre d’un geste fébrile.
- C’est… mon journal intime…
- Quoi ? dis-je effaré. Tu te fous de moi ?
- Harry ? entendis-je appeler derrière la porte.
Je me retournai avec désespoir. Pourquoi est-ce que Ginny était montée ?
- Ne bouge pas d’ici ! dis-je à Voldemort en le menaçant du doigt.
Il me fit signe qu’il ne dirait pas un mot et je sortis en me questionnant sur la vraie nature du volume qu’il avait entre les mains.
Je refermai discrètement la porte derrière moi et m’approchai de la jolie rousse.
- Je suis là, dis-je alors qu’elle jetait un œil dans la salle de bain. Elle sursauta et se retourna avec un grand sourire.
- Ah !! C… Ca va ? demanda-t-elle d’un ton nerveux.
Je la contournai pour fermer la porte à moitié et elle suivit mon mouvement. Pourquoi avait-elle l’air aussi crispé ?
- Bien et toi ? demandai-je à mon tour.
- Bien…
Elle se balançait d’un pied sur l’autre en baissant les yeux, comme si elle s’apprêtait à me demander un énorme service et au moment où j’allais lui demander ce qu’il se passait, je vis la porte de la chambre d’amis s’entrouvrir derrière elle.
Je fixai d’un air éberlué le battant de bois quand elle se décida.
- Harry ! Il faut que je te parle !
- Ah ?! répondis-je sans quitter le fond du couloir des yeux. Qu… Qu’est-ce que tu veux me dire ?
- Je sais que beaucoup de choses se sont passées ses dernières années et que ton combat contre Voldemort nous a éloigné mais….
Je vis Nagini se glisser par l’interstice et s’approcher silencieusement de nous.
- Je voulais que tu saches que mes sentiments pour toi n’ont jamais changé et que… Euh…
Il était maintenant à nos pieds et frôla presque Ginny qui ne s’était rendue compte de rien. Je retins mon souffle en priant pour qu’elle ne baisse pas les yeux.
- Enfin si pour toi non plus rien n’a changé, je voulais te dire que…
Le serpent entra dans la salle de bain et je vis la tête de Voldemort sortir de la chambre d’amis à son tour.
- Je t’aime et je…
Le mage noir me fit un signe discret pour m’indiquer de ne pas m’inquiéter.
- … voudrai que l’on se donne une deuxième chance…
Voldemort disparut soudain et la porte se referma en silence.
- Pardon ? dis-je soudain à Ginny en la regardant enfin.
- Harry… Je t’aime, répéta-t-elle en me regardant dans les yeux.
Nagini choisit ce moment là pour sortir de la salle de bain, emportant un caleçon noir qui ne m’appartenait pas.
- Je… euh, balbutiai-je en suivant le reptile des yeux, incapable de me concentrer sur la discussion.
- Harry ? Ca va ? me demanda Ginny avec inquiétude.
Le serpent se présenta devant la porte de la chambre maintenant fermée et émis un léger sifflement.
La jolie rousse choisit cet instant pour se retourner lentement, se demandant visiblement ce qui attirait ainsi mon attention.
Je la pris vivement par les épaules pour qu’elle détourne son regard et l’embrassai avec fougue.
Derrière elle, la porte s’ouvrit légèrement et le serpent disparut. | |
| | | célestine Elève de Dernière Année
Nombre de messages : 2286 Age : 47 Localisation : Dans les bras de Siriiiius... Ben quoi?! Je peux rêver, non?!!... Date d'inscription : 20/08/2006
| Sujet: Re: Confessions d'un mage noir. TERMINEE. Dim 8 Juil - 16:24 | |
| Soulagé, je me rendis compte que la jeune femme était pendue à mon cou et je l’enlaçai, approfondissant ainsi notre baiser. J’étais si heureux de l’avoir retrouvée, et il fallait que j’admette que sans la présence dérangeante du mage noir, je n’aurai jamais pris le risque de redémarrer une nouvelle relation avec elle.
Quand nous nous séparâmes enfin, un sourire illuminait nos visages, et après avoir jeté un dernier coup d’œil à la chambre d’amis, nous redescendîmes main dans la main.
Nos amis nous accueillir avec des œillades complices et je rougis jusqu’à la racine des cheveux.
- Ron, tu ne devrais pas boire autant ! le sermonna Hermione. Je te rappelle que tu as passé la nuit dans le magicobus et que tu n’as pas dormi.
Ron la repoussa avec mauvaise humeur et elle le regarda tristement, les yeux embués de larmes.
- Harry, me dit le jeune rouquin la voix pâteuse. Où sont les toilettes, s’il te plaît ?
- A l’étage. En face de la salle de bain.
Ron se redressa et monta d’un pas incertain les quelques marches menant à l’étage.
- Il va sûrement aller s’allonger un petit quart d’heure, dit Hermione en soupirant.
- Quoi ?! demandai-je ébahi.
- Oui, c’est ce qu’il a l’habitude de faire quand il est à bout de force. Il prétexte qu’il va aux toilettes mais en fait, il va dormir quelques minutes.
Je la regardai un instant sans bien réaliser la portée de ses propos puis, soudain, la vision de la chambre d’amis et d’un certain mage noir en peignoir me fit démarrer au quart de tour.
- Aaaah ! Euh… je devrais aller voir s’il va bien !!!...
Hermione fronça les sourcils puis écarquilla les yeux en comprenant qu’il y avait peut-être bel et bien quelqu’un d’autre à l’étage.
- Attends !! Je viens avec toi, dit-elle aussitôt.
- NON !... Non… S’il te plaît…
Elle me fixa avant de hocha tristement la tête.
Je montai rapidement les escaliers, le cœur serré d’appréhension. Comme je le craignais, la porte de la chambre d’amis était ouverte et je m’y précipitai, redoutant de découvrir un Ron furieux face à Voldemort.
Baguette à la main, je repoussai le battant en tremblant un peu. Ron ne comprendrait certainement ce que mon ennemi juré faisait là… surtout vêtu d’une simple serviette…
J’aperçu tout d’abord mon ami allongé sur le lit et mon cœur se glaça d’effroi. Etait-il mort ? Puis un léger chuintement attira mon attention et je vis Voldemort caché entre l’armoire et le mur, Nagini dans les bras.
Je haussai un sourcil surpris et le mage noir mit un doigt sur ses lèvres en signe de silence.
Je m’approchai doucement de Ron qui ronflait paisiblement. Il avait du s’écrouler sur le lit sans se soucier de ce qui l’entourait. Je saisis la robe du vil Serpentard et lui fit un signe discret de me suivre.
Nous nous dirigeâmes vers ma chambre et je lui tendis son vêtement.
- Ecoutes, lui dis-je en chuchotant. Ron est très fatigué alors tu vas rester là un petit moment, ok ? Dès qu’il sera réveillé, tu pourras retourner dans ta chambre.
- Pourquoi ne me présenterais-tu pas à tes amis ? On pourrait leur expliquer…
- Ca va pas non ?! Tu tiens vraiment à te faire tuer ou quoi ? Je croyais que tu étais là pour qu’on soit tranquille un petit moment…
- Oui mais…
Il hésita un long moment et finit par pousser un profond sifflement, qui devait être à la base un soupir.
- Laisses tomber, dit-il d’un air malheureux. Je ne bougerai pas d’ici, tu as ma parole.
Je le regardai d’un air inquiet et fini par redescendre rejoindre mes amis.
Hermione me dévisagea un long moment mais ne fit aucun commentaire, alors que je fuyais son regard.
Les jumeaux, quant à eux, ne semblaient avoir rien remarqués et s’acharnaient à mettre le plus de désordre possible dans la maison. Je grimaçai un instant en songeant que Voldemort ne serait certainement pas très content.
Ron redescendit une petite demi heure plus tard, visiblement frais comme un gardon.
- Aaaahhh ! Ca va mieux, dit-il en souriant. Harry ! C’est quoi ce livre ? me demanda-t-il en me tendant le volume que j’avais aperçu un peu plus tôt entre les mains du mage noir.
Je me saisis vivement de l’ouvrage.
- Je… Je ne sais pas, dis-je en étudiant la couverture ornée d’une tête de mort et d’un serpent.Hum… Euh… Je n’arrive pas à l’ouvrir.
J’étais très nerveux. Pourvu que personne n’essaie de le lire…
Hermione me prit le livre des mains et le regarda d’un air affolé.
- Harry ! C’est la marque de Tu-Sais-Qui !! s’exclama-t-elle en passant un doit sur le dessin. L.V. ? Lord Voldemort ? Ca lui appartient ?
Elle me fixa en attendant à l’évidence une réponse. Je me raclai nerveusement la gorge.
- Oui, je pense, dis-je avec inquiétude. Je ne sais pas trop pour l’instant…
Tout le monde avait maintenant les yeux fixés sur l’ouvrage et un silence pesant s’était fait.
- Alors c’était ça ton invité mystérieux de l’autre jour ? me demanda-t-elle soudain.
J’écarquillai les yeux d’appréhension. Qu’avait-elle découvert ?
- Tu ne te reposais pas du tout en fait… Tu as découvert une nouvelle piste pour le détruire et tu as demandé à quelqu’un d’extérieur de t’aider ? Peut-être un mangemort repenti ?
Les jumeaux, Ginny, Ron et Hermione me fixaient avec espoir, impatients de connaître la vérité.
Je repris le grimoire des mains d’Hermione et leur dis sans trembler :
- Je ne peux rien vous dire…
- Comment ça tu ne peux rien nous dire ? s’exclama George.
- Nous sommes tes amis ! continua Fred.
- Nous pouvons t’aider si besoin est, renchérit Ginny.
- Alors… C’est pour ça que Vous-Savez-qui se faisait si discret ces temps ci ? demanda Ron attirant le regard de tous.
- Et que tu terrais chez toi ? acheva Hermione.
Je n’en pouvais plus ! Allaient-ils cesser leurs questions ? Je ne pouvais quand même pas leur dire la vérité !
Je jetai un œil à l’escalier, comme pour chercher une réponse, quand je vis Nagini descendre en sifflant.
- Aaaaaahhhh !!! criai-je malgré moi.
- Quoi ? fit Ron en se retournant. AAAARRRGGGGGHHHH !!!
Tout le monde se retourna d’un même mouvement pour fixer l’énorme serpent qui se dirigeait vers moi.
Chacun sortit sa baguette pour attaquer le reptile tandis que je me précipitais pour me mettre en eux, dans un geste protecteur.
- Noooonnnn !!! Ne lui faites pas de mal !! hurlai-je alors.
- Quoi ? s’exclama Hermione. Mais… Mais c’est Nagini !!!
- Oui, dis-je en la regardant bien au fond des yeux. C’est Nagini…
Ils suspendirent tous leur geste en attendant une explication. Je poussai un profond soupir avant de dire un peu plus fort :
- C’est bon… Tu peux descendre… Il est temps qu’ils sachent… | |
| | | célestine Elève de Dernière Année
Nombre de messages : 2286 Age : 47 Localisation : Dans les bras de Siriiiius... Ben quoi?! Je peux rêver, non?!!... Date d'inscription : 20/08/2006
| Sujet: Re: Confessions d'un mage noir. TERMINEE. Lun 9 Juil - 14:38 | |
| Tous avaient les yeux fixés sur la robe noire qui descendait les marches. Quand Voldemort apparu, je retins ma respiration et j’entendis Hermione avoir un hoquet de surprise, tandis que Ron devenait plus pâle que jamais. Les yeux de Ginny lançaient des éclairs et les jumeaux s’étaient emparés de leur baguette. Le mage noir s’arrêta au bas des marches et nous regarda d’un air inquiet mais sans l’ombre d’une animosité. - Harry ! s’exclama Hermione quand elle eut retrouvé l’usage de la parole. Mais… Pourquoi ? demanda-t-elle sans comprendre. Comment ? Je tendis le grimoire à son propriétaire et affrontai mes amis. - Nous en avons assez, dis-je d’un ton ferme. Nous sommes fatigués, épuisés par ces combats incessants, par la pression sur nos épaules, par les reproches de nos soi-disant alliés… - Nous avons décidé de nous unir pour pouvoir nous reposer, poursuivit Voldemort de sa voix sifflante. Nous n’avions plus goût à rien et nous avions besoin de prendre de la distance pour retrouver notre vigueur d’avant. - Alors Voldemort est venu me trouver, m’a confié sa baguette et m’a proposé une trêve que j’ai acceptée. - Et cela fait maintenant plusieurs jours que nous vivons sous le même toit. Mes amis nous regardaient d’un air ébahi, halluciné qu’une telle chose est pu se produire sans que personne n’en sache rien. - Donc, intervint Ginny, quand vous vous serez suffisamment reposés, je suppose que les combats reprendront, c’est ça ? Je me tournai avec appréhension vers la face de serpent du mage noir et il baissa la tête. - En fait, dit il hésitant, je pensais prendre ma retraite… - Quoi ?! s’exclama tout le monde en même temps, moi y comprit. Voldemort se pencha pour prendre Nagini dans ses bras et caressa pensivement la tête du reptile. - Ca fait un petit moment que j’y pense Harry… Ma quête du pouvoir n’aboutit à rien et, en attendant, je passe à côté de beaucoup de chose. C’est ce que j’ai compris durant ces dernières semaines avec toi… - Comme cuisiner, par exemple ? dis-je d’un ton sardonique. - Entre autre, répondit-il avec son horrible sourire. Mais aussi à côté d’une vie comme la tienne… - Comment ça une vie comme la sienne ? demandèrent les jumeaux. Vous voulez dire une vie gâchée par des années de guerre, des amis qui ne viennent plus le voir qu’à l’occasion de son anniversaire, un meilleur pote dévoré par la jalousie, une petite amie qui parcoure le monde et accumule les frasques… - Hé ! Ho ! C’est bon, intervins-je avec mauvaise humeur. Pas la peine d’étaler tous mes échecs, hein, je les connais ! - Et la vie d’un type qui a complètement perdu la tête ! dit le plus jeune des rouquins. Ron me donna une petite tape amicale dans le dos pour accentuer sa moquerie. - En fait, reprit Voldemort comme si de rien n’était, j’ai découvert une nouvelle vie auprès de Harry. Et je me rends compte que j’aurai aimé avoir un fils comme lui. Un garçon prêt à renoncer à son propre bonheur pour celui de ses amis. Tout le monde le regarda avec des yeux ronds d’étonnement et quelques raclements de gorge gênés se firent soudain entendre. - C’est vrai, dit Hermione, nous n’avons toujours pensé qu’à nous sans nous rendre compte de tout ce que tu sacrifiais pour nous sauver, Harry… - J’aurai été fier d’avoir un fils comme toi Harry, renchérit Voldemort des larmes plein les yeux. - Ah… Euh, fis-je rouge d’embarras. Ce n’est rien, je vous assure. - Oui, enfin vous avez quand même tué ses parents et tenté de l’éliminer, argumenta Ginny. Le mage noir baissa la tête de regrets. - Oui. Je sais. Je ne peux malheureusement pas revenir sur ce qui a été fait et je ne peux pas nier qu’à l’époque ce n’est pas ce que je voulais. Il m’a fallu du temps pour ouvrir les yeux et admettre que je m’étais trompé de chemin. - Dumbledore lui aurait donné une seconde chance, dit très justement Hermione alors que le silence s’éternisait. Il pensait que tout le monde pouvait changer et que, dans ces moments là, il ne fallait pas leur tourner le dos. - Oui, Hermione a raison, dis-je à mes amis. Et puis, il a été parfaitement loyal durant ces quelques jours ici. Il m’a prouvé qu’on pouvait réellement changer, qu’il suffisait de le vouloir et d’en avoir le courage. Ginny se jeta dans mes bras et se serra fort contre moi. Mes amis s’approchèrent et me manifestèrent leur amitié et leur affection. Voldemort se racla si bruyamment la gorge, que je cru un instant qu’on égorgeait un cochon. - Bien, dit-il. Je crois qu’il est temps pour moi de repartir. Je pense qu’avec tout ça, tu as du retrouver assez d’énergie pour me combattre, ajouta-t-il d’un air un peu triste. Je… Je te laisse Nagini pour que tu lui confies ma baguette, histoire qu’il n’y ait pas de malentendu… Le mage noir se tourna vers la porte et se dirigea vers la sortie d’un pas lent. - Harry, chuchota Hermione. Tu vas vraiment le laisser partir ?... Mes amis me regardaient d’un air interrogatif, attendant ma réaction. Je regardai Nagini, puis la cuisine impeccablement rangée et à nouveau Voldemort. - Hey ! criai-je soudain alors que mon pire ennemi allait franchir le seuil de la maison. Et si tu restais ?… - Comment ça ? demanda-t-il en se retournant. - Je veux dire… Et si tu prenais ta retraite ici ? J’ai toujours eu horreur de faire le ménage, rajoutai-je avec un sourire. Le visage du mage noir s’illumina et il s’approcha de moi en me tendant son grimoire, me confiant tous les secrets de sa vie relatés dans ce journal intime. - Merci Harry et bon anniversaire, me dit-il des larmes de joie plein les yeux. Ils vécurent heureux et eurent encore beaucoup de disputes !!! FIN IMAGE BONUS | |
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